{"1538_01_LouisduTillet":{"id":"Tilletz01-38","url":"1538_01_LouisduTillet.xml","lang":"fr","title":"Lettre à Louis du Tillet","desc":"Réponse de Jean Calvin à Louis du Tillet après avoir reçu la lettre où Louis du Tillet lui informaient de sa décision de retourner à la foi catholique.","date":"1538-01-31","person":"Louis du Tillet","destType":"individu","place":"Genève","nature":"Copie","editor":"Yanet Hernández Pedraza","bibliothequeMs":"Bibliothèque National de France (BNF). Gallica.","bibliotheque":"Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. 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T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n \n Jean\n Calvin\n (1509-1564). Auteur du texte\n , éd.\n \n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\n Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n 1854.\n Provenance : Bibliothèque nationale de France\n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n \n \n France\n Bibliothèque National de France (BNF). Gallica.\n Français 2391 (f.3-6)]\n \n \n \n \n \n \n\n \n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Jean Calvin\n Charles d'Espeville\n Genève\n 31 janvier 1538\n \n \n Louis du Tillet\n Strasbourg\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Réponse de Jean Calvin à Louis du Tillet après avoir reçu la lettre où Louis du Tillet lui informaient de sa décision de retourner à la foi catholique.\n\nfoi\nthéologie\néglise\néglise réformée\n\n\n\n\n\n\nÀ Louis du TilletzTilletLouis du Tillet, curé de Claix en Poitou, chanoine et archidiacre d'Angoulême. Il était frère de Jean du Tillet, le célèbre greffier au parlement de Paris, et de cet autre du Tillet qui devint évêque de Saint-Brieuc et de Meaux. Voué lui-même à la carrière ecclésiastique, ses premières inclinations le portèrent vers la Réforme. Il connut Calvin à l'université de Paris, se lia d'amitié avec lui, partagea ses périls, et le reçut, en 1534, à Angoulême, dans sa propre maison. Uni dès lors au jeune réformateur par la communauté des croyances, il résigna sa cure de Claix pour le suivre, sous le nom de Haulmont, à Strasbourg, à Bâle et en Italie. Il se trouvait à Genève (août 1536), lorsque Calvin y fut retenu par les véhémentes supplications de Farel. Mais les luttes auxquelles le réformateur fut dès lors condamné, convenaient peu à l'âme contemplative et douce de Louis du Tillet. En proie au doute, il quitta secrètement Genève, et se rendit à Strasbourg où ses incertitudes ne cessèrent que par son retour à la foi catholique. Il écrivit à Calvin pour l'informer de ce changement, et lui soumettre ses scrupules sur la légitimité du ministère dans les églises réformées. Calvin y répondit, et cette controverse, libre, sincère, mais tempérée par le respect, marqua les dernières relations de ces deux hommes, unis d'abord et trop tôt séparés par la révolution religieuse du XVIe siècle.\n\n[Envoyée à Strasbourg]\n\n\nCopie. Bibliothèque impériale de Paris. Mss. français. Baluzc. 8069-r.\n[Maintenant Bibliothèque National de France (BNF). Gallica. Français 2391]\nMonsieur,\n\n Huit jours devantavant que je receussereçoive les lettres q'aviezque vous aviez laissé à vostrevotre partementdépart pour me estrem'être envoiéesenvoyées, JéhanJean estoitétait arrivéJean du Tillet, frère de Louis, élevé plus tard aux honneurs de l'épiscopat. Instruit dans les langues anciennes et dans l'archéologie sacrée, il avait été chargé de diverses missions scientifiques par François Ier, et avait visité Genève dans un de ses voyages. ; tellementde telle manière que quelques sepmainessemaines devantavant que j'eusse euje n’aie eu aulcunesaucunes nouvelles de par vous, le bruictbruit estoit volé jusqùes icy de vostre partementde votre départ avait volé jusqu'ici. CombienBien que telle incertitude me fustfût assez grande occasion de fascberiefâcherie, néantmoinsnéanmoins je tenoistenais en suspend mon jugement le plus qu'il m'estoitétait possible. Ce qui me molestoitmolestait et tormentoittourmentait le plus, estoitétait la crainte que j'avoisavais de vous avoir par mon imprudence offensé, comme je congnoisconnais et recongnoisreconnais que je n'ayai pas observé envers vous la modestie que je vous debvoisdevais. Bien est vrayvrai que je sentoissentais tel fruictfruit de vostrevotre compaigniecompagnie et conversation que l'absence ne me pouvoitpouvait estreêtre joieusejoyeuse ; mais d'aultantautant que je vous voyoisvoyais icyici comme languissant, je portoisportais patiemment ce qui me défailloitdéfaillait, estimant assez bonne récompense vostrevotre soulagement. Finallement quantquand vos lettres sont venues des deux costéscôtés, par icellescelles-ci j'ai congneuconnu une partie de vostrevotre intention. Pourtant combien que répute bienbien qu’il montre bien que ma compaigniecompagnie ne vous pouvoitpouvait pas estreêtre trop agréable, en telle incivilité et rudesse dont je usoisutilisais envers vous, néantmoinsnéanmoins je me confie que cestecette cause ne vous a pas aliéné neni estrangééloigné de nous, ce qui provient certainement plus de vostrevotre prudence qu'avezque vous avez eu à me supporter en cestcet endroictendroit, que ce que je me suis porté comme il appartenoitappartenait.\n Je ne vous puis dissimuler que je n'ayeaie estéété fortbien estonnéétonné après avoir entendu vostrevotre intention, et mesmemêmes les raysonraisons qui sont avec la déclaration d'icellede celle-ci insérées en vos lettres. Ce qui me cause la plus grande admiration est que je vous estimoisestimais tantsi conferméferme et résolu en cestecette affaire, qu'il ne feustfût nullement possible vous desmouvoir de proposde vous mouvoir de propos, et quand vous n'eussiez pas eu, au train jàdéjà par vous commencé, fortbien solide raysonraison, si est-ce que ce changement tant subit m'a estéété fort estrangeétrange, veuvu la constance et fermeté que vous démonstriezdémontriez. Dieu veuille néantmoinsnéanmoins qu'il soit prinspris aultantautant équitablement des aultresautres, comme je m'efforce de le prendre.\n Quant aux raysonraisons qui vous ont esmeuému à cestecette délibération, je ne les puis appercevoir forttrès péremptoires. Je scésais bien que ma conscience est assez asseuréeassurée devant Dieu du contraire, et espère qu'elle sera jusques au jour qu'jusqu’au jour où il fauldra comparoistrecomparaître à rendre compte. DadvantaigeDavantage je suis bien abusé ou jay tellement déclairé le bon droictdroit de ma cause, qu'un chascunque chacun s'en doibtdoit contenter, n'estoitétait que les uns se pardonnent trop facilement, les aultresautres vouldroientvoudraient bien donner entrée à Jésus-Christ par les voyesvoies où il ne veultveut nullement cheminer. Je n'ayai nullement doubtédouté que les personnaigespersonnages dont vous faictesfaites mentionBucer et Capiton, réformateurs de Strasbourg, n'eussent aucunement aidé, sans y penser, à vous faire prendre une telle conclusion, combienbien qu'en touschanttouchant ce propos par lettres à moymoi escriptesécrites, ils le dissimulent. Et certes la grande doctrine et piété qui est en eulxeux a grande apparence pour donner authorité à leurs consultations. Mais je suis bien asseuréeassurée qu'en cestecette matière, j'auréaurai, oultreoutre les vives raysonraisons, plus de couleur qu'eulxeux, quand j'aurayaurai prinspris un masque pour me faire apparoistreapparaître semblable à eulxeux. Ils me contraingnentcontraignent l'ungun et l'aultreautre par leurs manières de faire, de désirer en eulxeux plus grand fermeté et constance. Quelque crédit qu'on ait, si ne faict-ilil ne fait pourtant jamais bon d'estreêtre tantsi libéral à espandreépandre le bien d'aultruyautrui, et si nous avons à nous garder de faire largesse aux despens des hommes, quelle caution doibtdoit estreêtre au prix à despenser la vérité de Dieu, laquelle il ne nous commectcommet pas pour en rien diminuer. Je prie le Seigneur qu'il nous vueille tant donner d'intelligence que nous entendions qu'il ne veultveut pas estreêtre servyservi à demydemi, comme nostrenotre folie luylui veultveut diviser sa portion, mais entièrement selon sa volunté. \n \n Si vous recongnoissezreconnaissez pour EsglisesÉglises de Dieu celles qui nous ont en exécration, je m'en rapporte à vous. Mais nous serions bien\n mal en point, si ainsi estoitétait. Car certainement vous ne leur pouvez donner ce tiltretitre que vous ne nous teniez pour schismatiques, où il faultfaut adviseraviser comment vous accorderez vostre opinion avec la sentence de nostrenotre maistremaître : Quodcumque ligaveritisTout ce qui vous aurez lié cf. Matthieu 18:18, etc. Si vous entendez que tousjourstoujours il y demeure quelques reliques de la bénédiction de Dieu, comme sainctsaint Paul affermeaffirme des Israélites, vous pouvez bien entendre que j'accorde avecquesavec vous, veuvu que quelques fois je vous ayai déclairé tel estreêtre mon jugement, voire jusques auxjusqu'aux EsglisesÉglises grecques. Mais si ne s'en suit-ils'ensuit de cela qu'en l'assemblée il faille recongnoistrereconnaître l'EsgliseÉglise. Et si nous l'y recongnoissonsreconnaissons, elle sera nostrenotre, non pas de Jésus-Christ, lequel marque la sienne d'aultreautres enseignes, quand il dictdit : Oves meœ vocem meam audiuntMes brebis entendent ma voix, et sainctsaint Paul quand il la nomme « ColumneColonne de vérité. » Vous me responderezrépondrez qu'elle ne se trouvera nulle part, veuvu que partout y a ignorance. Mais ignorance est telle entre les enfansenfants de Dieu qu'elle ne les empescheempêche point de suivre sa volonté.\n\nQuand il soit question de accomparer telles compaigniecompagnies aux synagogues des Juifs, je craindroiscraindrais de faire injure à cestes-cyces-ci en ne les préférant aux aultreautres, ou pour le moins en les postposant, car l'idolâtrie n'y est pas telle, neni les abominations tantsi horribles. Ce qu'on y peultpeut voir de bien, il est commun entre les deux, sinon qu'il semble bien advisavis estreêtre un grand advantaigeavantage que le nom de Jésus-Christ est advouéavoué des uns, non des aultreautres. Mais la vertu n'est pas moins abolie. Ou si nous voulons trouver comparaison plus propre, c'est ungun tel estatétat qu'il y avoitavait au peuple d'Israel, soubssous Jéroboam, ou bien soubssous Achab, du temps que les esperitsesprits par longue coustumecoutume estoientétaient plus corrumpus: Je ne vous dits pas ces choses sans cause car j'apperçoysaperçois combien plusieurs se commancent (?) à flatter soubzsous le tiltretitre de l'EsgliseÉglise, condamnant hardiment tout ce qui ne leur ressemble, dont ils rendront compte. Qu'ils regardent de quel droictdroit ils le font, car je scésais bien que nostrenotre asseuranceassurance est trop certaine pour céder à de vaines objections. Quant à vous je n'estime pas que vous nous teniez aultreautres que si vous conversiez avecquesavec nous, mais c'est un degré pour se diviser de l'EsgliseÉglise de Dieu, quand on se conjoinctconjoint à ce qui luylui est contraire. Au surplus je pense congnoistreconnaître en vous une telle crainte de Dieu, qu'il me fauldroitfaudrait voir de grands arguments pour m'osterôter la persuasion que j'en ayai conçeueconçue. Pourtant soiezsoyez asseuréassuré que les premiers légierslégers rapports n'auront pas telle puissance envers moymoi que de renverser l'expérience que j'ayai eu de vous par si longues années. Mais combienbien que je vous supporte en cestecette infirmité, ne vous résistant non plus que si vous estiezétiez entre nous, si ne puis-jeje ne puis nullement consentir à cestecette entreprinseentreprise. Et plus tostplutôt que je sois ostéôté du monde par mort amère, que d'approuver vostrevotre faictfait lequel je congnoisconnais estreêtre damnable en soysoi, et oultreoutre cela plein de ruine, ou pour le moins de merveilleuses offenses envers plusieurs, avec ce que je voyvois la promptitude que nous avons pour nous bien justifier, d'induire les aultreautres à faire le semblable. ToutesfoisToutefois de ces choses dont par le présent estesvous êtes résolu, je ne feréferai longue dispute. J'aymeaime mieulxmieux prier le Seigneur que son plaisir soit vous deslivrerdélivrer de tous scrupules, tellement que sa voyevoie vous soit toute plaine et ouverte en cestcet endroictendroit, en attendant l'opportunité quand elle vous sera offerte.\n\n Du départementdépart de Loïs Dartois, je n'ayai jamais eu suspition qu'il feustfût procédé de vous, d'aultantautant que j'ayai estéété dernièrement advertyaverti du contraire. Mais cecela a estéété une pauvre cautèle à luylui de se cacher de moymoi de choses esquellesdans lesquelles il ne peultpeut pas tromper Dieu, car ce n'est pas chose légière quelégère de tenter Dieu, ce que font ceulx qui voluntairementceux qui le font volontairement, se rejectentrejettent en captivité. Les sacs mouillés dont nous avons coustumecoutume de nous couvrir devant les hommes, ne pourront pas porter la chaleur du jugement de Dieu.\n\n Vous m'avez de longtemps donné à congnoistreconnaître que le vostrevôtre estoitétait mien de vostrevotre grâce. PleustPlût à Dieu que je vous en peussepuisse faire bonne recongnoissancereconnaissance. Mes compaignonscompagnons se recommandent à vous, desquelsdont le jugement est tel que le mien, combienbien que je me suis efforcé, sans monstrer vos lettres, d'obvier à toutes offensionoffenses. Je n'ayai pas peupu donner aultreautre conseil à JéhanJean que celuycelui que ma conscience portoitportait, si je ne vouloisvoulais estreêtre traistretraître à la vérité de Dieu et au salut de luylui, ce que ne prendrezvous ne prendrez en maulvaise part. Je vous supplie d'avoir singulière mémoire de nous en vos prières, à quoyquoi, combienbien que la congnoissanceconnaissance que vous avez de nostrenotre infirmité vous doibvedoive assez inciter, néantmoinsnéanmoins les difficultés que nous sentons vous doibvedoivent encores plus enflamberenflammer, lesquelles sont plus grandes que jamais.\n\n Après m'estreêtre humblement recommandé à vostrevotre bonne grâce, je prieréprierai le Seigneur de vous conserver en sa sainctesainte protection, et vous diriger tellement que ne décliniezvous ne décliniez pas en voyevoie tantsi lubrique où vous estesêtes, jusques à ce qu'il vous aura monstrémontré la pleine délivrance.\n\n Vous me pardonnerez si cestecette présence est assez confusément escriteécrite, car la briesvetébrièveté du temps en partie m'en est cause, et en partie les troubles que nous avons, oultreoutre que l'argument ne m'estoitétait pas forttrès propre à traictertraiter.\n\n \n De VillefrancheVille affranchie (Genève), ce dernier de janvier (1538L'année commençait à Genève le 25 décembre, jour de Noël, contrairement à l'usage alors suivi en France de compter l'année à partir de Pâques.).\n \n VostreVotre humble serviteur et frère,\n CHARLES D'ESPEVILLEPseudonyme adopté par Calvin durant sa retraite à Angoulême et son voyage en Italie (1534, 1536).\n \n \n \n \n\n \n\n\n\nLettre à Louis du Tillet\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n \n Jean\n Calvin\n (1509-1564). Auteur du texte\n , éd.\n \n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\n Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n 1854.\n Provenance : Bibliothèque nationale de France\n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n \n \n France\n Bibliothèque National de France (BNF). Gallica.\n Français 2391 (f.3-6)]\n \n \n \n \n \n \n\n \n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. 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Il connut Calvin à l'université de Paris, se lia d'amitié avec lui, partagea ses périls, et le reçut, en 1534, à Angoulême, dans sa propre maison. Uni dès lors au jeune réformateur par la communauté des croyances, il résigna sa cure de Claix pour le suivre, sous le nom de Haulmont, à Strasbourg, à Bâle et en Italie. Il se trouvait à Genève (août 1536), lorsque Calvin y fut retenu par les véhémentes supplications de Farel. Mais les luttes auxquelles le réformateur fut dès lors condamné, convenaient peu à l'âme contemplative et douce de Louis du Tillet. En proie au doute, il quitta secrètement Genève, et se rendit à Strasbourg où ses incertitudes ne cessèrent que par son retour à la foi catholique. Il écrivit à Calvin pour l'informer de ce changement, et lui soumettre ses scrupules sur la légitimité du ministère dans les églises réformées. Calvin y répondit, et cette controverse, libre, sincère, mais tempérée par le respect, marqua les dernières relations de ces deux hommes, unis d'abord et trop tôt séparés par la révolution religieuse du XVIe siècle.\n\n[Envoyée à Strasbourg]\n\n\nCopie. Bibliothèque impériale de Paris. Mss. français. Baluzc. 8069-r.\n[Maintenant Bibliothèque National de France (BNF). Gallica. Français 2391]\nMonsieur,\n\n Huit jours devantavant que je receussereçoive les lettres q'aviezque vous aviez laissé à vostrevotre partementdépart pour me estrem'être envoiéesenvoyées, JéhanJean estoitétait arrivéJean du Tillet, frère de Louis, élevé plus tard aux honneurs de l'épiscopat. Instruit dans les langues anciennes et dans l'archéologie sacrée, il avait été chargé de diverses missions scientifiques par François Ier, et avait visité Genève dans un de ses voyages. ; tellementde telle manière que quelques sepmainessemaines devantavant que j'eusse euje n’aie eu aulcunesaucunes nouvelles de par vous, le bruictbruit estoit volé jusqùes icy de vostre partementde votre départ avait volé jusqu'ici. CombienBien que telle incertitude me fustfût assez grande occasion de fascberiefâcherie, néantmoinsnéanmoins je tenoistenais en suspend mon jugement le plus qu'il m'estoitétait possible. Ce qui me molestoitmolestait et tormentoittourmentait le plus, estoitétait la crainte que j'avoisavais de vous avoir par mon imprudence offensé, comme je congnoisconnais et recongnoisreconnais que je n'ayai pas observé envers vous la modestie que je vous debvoisdevais. Bien est vrayvrai que je sentoissentais tel fruictfruit de vostrevotre compaigniecompagnie et conversation que l'absence ne me pouvoitpouvait estreêtre joieusejoyeuse ; mais d'aultantautant que je vous voyoisvoyais icyici comme languissant, je portoisportais patiemment ce qui me défailloitdéfaillait, estimant assez bonne récompense vostrevotre soulagement. Finallement quantquand vos lettres sont venues des deux costéscôtés, par icellescelles-ci j'ai congneuconnu une partie de vostrevotre intention. Pourtant combien que répute bienbien qu’il montre bien que ma compaigniecompagnie ne vous pouvoitpouvait pas estreêtre trop agréable, en telle incivilité et rudesse dont je usoisutilisais envers vous, néantmoinsnéanmoins je me confie que cestecette cause ne vous a pas aliéné neni estrangééloigné de nous, ce qui provient certainement plus de vostrevotre prudence qu'avezque vous avez eu à me supporter en cestcet endroictendroit, que ce que je me suis porté comme il appartenoitappartenait.\n Je ne vous puis dissimuler que je n'ayeaie estéété fortbien estonnéétonné après avoir entendu vostrevotre intention, et mesmemêmes les raysonraisons qui sont avec la déclaration d'icellede celle-ci insérées en vos lettres. Ce qui me cause la plus grande admiration est que je vous estimoisestimais tantsi conferméferme et résolu en cestecette affaire, qu'il ne feustfût nullement possible vous desmouvoir de proposde vous mouvoir de propos, et quand vous n'eussiez pas eu, au train jàdéjà par vous commencé, fortbien solide raysonraison, si est-ce que ce changement tant subit m'a estéété fort estrangeétrange, veuvu la constance et fermeté que vous démonstriezdémontriez. Dieu veuille néantmoinsnéanmoins qu'il soit prinspris aultantautant équitablement des aultresautres, comme je m'efforce de le prendre.\n Quant aux raysonraisons qui vous ont esmeuému à cestecette délibération, je ne les puis appercevoir forttrès péremptoires. Je scésais bien que ma conscience est assez asseuréeassurée devant Dieu du contraire, et espère qu'elle sera jusques au jour qu'jusqu’au jour où il fauldra comparoistrecomparaître à rendre compte. DadvantaigeDavantage je suis bien abusé ou jay tellement déclairé le bon droictdroit de ma cause, qu'un chascunque chacun s'en doibtdoit contenter, n'estoitétait que les uns se pardonnent trop facilement, les aultresautres vouldroientvoudraient bien donner entrée à Jésus-Christ par les voyesvoies où il ne veultveut nullement cheminer. Je n'ayai nullement doubtédouté que les personnaigespersonnages dont vous faictesfaites mentionBucer et Capiton, réformateurs de Strasbourg, n'eussent aucunement aidé, sans y penser, à vous faire prendre une telle conclusion, combienbien qu'en touschanttouchant ce propos par lettres à moymoi escriptesécrites, ils le dissimulent. Et certes la grande doctrine et piété qui est en eulxeux a grande apparence pour donner authorité à leurs consultations. Mais je suis bien asseuréeassurée qu'en cestecette matière, j'auréaurai, oultreoutre les vives raysonraisons, plus de couleur qu'eulxeux, quand j'aurayaurai prinspris un masque pour me faire apparoistreapparaître semblable à eulxeux. Ils me contraingnentcontraignent l'ungun et l'aultreautre par leurs manières de faire, de désirer en eulxeux plus grand fermeté et constance. Quelque crédit qu'on ait, si ne faict-ilil ne fait pourtant jamais bon d'estreêtre tantsi libéral à espandreépandre le bien d'aultruyautrui, et si nous avons à nous garder de faire largesse aux despens des hommes, quelle caution doibtdoit estreêtre au prix à despenser la vérité de Dieu, laquelle il ne nous commectcommet pas pour en rien diminuer. Je prie le Seigneur qu'il nous vueille tant donner d'intelligence que nous entendions qu'il ne veultveut pas estreêtre servyservi à demydemi, comme nostrenotre folie luylui veultveut diviser sa portion, mais entièrement selon sa volunté. \n \n Si vous recongnoissezreconnaissez pour EsglisesÉglises de Dieu celles qui nous ont en exécration, je m'en rapporte à vous. Mais nous serions bien\n mal en point, si ainsi estoitétait. Car certainement vous ne leur pouvez donner ce tiltretitre que vous ne nous teniez pour schismatiques, où il faultfaut adviseraviser comment vous accorderez vostre opinion avec la sentence de nostrenotre maistremaître : Quodcumque ligaveritisTout ce qui vous aurez lié cf. Matthieu 18:18, etc. Si vous entendez que tousjourstoujours il y demeure quelques reliques de la bénédiction de Dieu, comme sainctsaint Paul affermeaffirme des Israélites, vous pouvez bien entendre que j'accorde avecquesavec vous, veuvu que quelques fois je vous ayai déclairé tel estreêtre mon jugement, voire jusques auxjusqu'aux EsglisesÉglises grecques. Mais si ne s'en suit-ils'ensuit de cela qu'en l'assemblée il faille recongnoistrereconnaître l'EsgliseÉglise. Et si nous l'y recongnoissonsreconnaissons, elle sera nostrenotre, non pas de Jésus-Christ, lequel marque la sienne d'aultreautres enseignes, quand il dictdit : Oves meœ vocem meam audiuntMes brebis entendent ma voix, et sainctsaint Paul quand il la nomme « ColumneColonne de vérité. » Vous me responderezrépondrez qu'elle ne se trouvera nulle part, veuvu que partout y a ignorance. Mais ignorance est telle entre les enfansenfants de Dieu qu'elle ne les empescheempêche point de suivre sa volonté.\n\nQuand il soit question de accomparer telles compaigniecompagnies aux synagogues des Juifs, je craindroiscraindrais de faire injure à cestes-cyces-ci en ne les préférant aux aultreautres, ou pour le moins en les postposant, car l'idolâtrie n'y est pas telle, neni les abominations tantsi horribles. Ce qu'on y peultpeut voir de bien, il est commun entre les deux, sinon qu'il semble bien advisavis estreêtre un grand advantaigeavantage que le nom de Jésus-Christ est advouéavoué des uns, non des aultreautres. Mais la vertu n'est pas moins abolie. Ou si nous voulons trouver comparaison plus propre, c'est ungun tel estatétat qu'il y avoitavait au peuple d'Israel, soubssous Jéroboam, ou bien soubssous Achab, du temps que les esperitsesprits par longue coustumecoutume estoientétaient plus corrumpus: Je ne vous dits pas ces choses sans cause car j'apperçoysaperçois combien plusieurs se commancent (?) à flatter soubzsous le tiltretitre de l'EsgliseÉglise, condamnant hardiment tout ce qui ne leur ressemble, dont ils rendront compte. Qu'ils regardent de quel droictdroit ils le font, car je scésais bien que nostrenotre asseuranceassurance est trop certaine pour céder à de vaines objections. Quant à vous je n'estime pas que vous nous teniez aultreautres que si vous conversiez avecquesavec nous, mais c'est un degré pour se diviser de l'EsgliseÉglise de Dieu, quand on se conjoinctconjoint à ce qui luylui est contraire. Au surplus je pense congnoistreconnaître en vous une telle crainte de Dieu, qu'il me fauldroitfaudrait voir de grands arguments pour m'osterôter la persuasion que j'en ayai conçeueconçue. Pourtant soiezsoyez asseuréassuré que les premiers légierslégers rapports n'auront pas telle puissance envers moymoi que de renverser l'expérience que j'ayai eu de vous par si longues années. Mais combienbien que je vous supporte en cestecette infirmité, ne vous résistant non plus que si vous estiezétiez entre nous, si ne puis-jeje ne puis nullement consentir à cestecette entreprinseentreprise. Et plus tostplutôt que je sois ostéôté du monde par mort amère, que d'approuver vostrevotre faictfait lequel je congnoisconnais estreêtre damnable en soysoi, et oultreoutre cela plein de ruine, ou pour le moins de merveilleuses offenses envers plusieurs, avec ce que je voyvois la promptitude que nous avons pour nous bien justifier, d'induire les aultreautres à faire le semblable. ToutesfoisToutefois de ces choses dont par le présent estesvous êtes résolu, je ne feréferai longue dispute. J'aymeaime mieulxmieux prier le Seigneur que son plaisir soit vous deslivrerdélivrer de tous scrupules, tellement que sa voyevoie vous soit toute plaine et ouverte en cestcet endroictendroit, en attendant l'opportunité quand elle vous sera offerte.\n\n Du départementdépart de Loïs Dartois, je n'ayai jamais eu suspition qu'il feustfût procédé de vous, d'aultantautant que j'ayai estéété dernièrement advertyaverti du contraire. Mais cecela a estéété une pauvre cautèle à luylui de se cacher de moymoi de choses esquellesdans lesquelles il ne peultpeut pas tromper Dieu, car ce n'est pas chose légière quelégère de tenter Dieu, ce que font ceulx qui voluntairementceux qui le font volontairement, se rejectentrejettent en captivité. Les sacs mouillés dont nous avons coustumecoutume de nous couvrir devant les hommes, ne pourront pas porter la chaleur du jugement de Dieu.\n\n Vous m'avez de longtemps donné à congnoistreconnaître que le vostrevôtre estoitétait mien de vostrevotre grâce. PleustPlût à Dieu que je vous en peussepuisse faire bonne recongnoissancereconnaissance. Mes compaignonscompagnons se recommandent à vous, desquelsdont le jugement est tel que le mien, combienbien que je me suis efforcé, sans monstrer vos lettres, d'obvier à toutes offensionoffenses. Je n'ayai pas peupu donner aultreautre conseil à JéhanJean que celuycelui que ma conscience portoitportait, si je ne vouloisvoulais estreêtre traistretraître à la vérité de Dieu et au salut de luylui, ce que ne prendrezvous ne prendrez en maulvaise part. Je vous supplie d'avoir singulière mémoire de nous en vos prières, à quoyquoi, combienbien que la congnoissanceconnaissance que vous avez de nostrenotre infirmité vous doibvedoive assez inciter, néantmoinsnéanmoins les difficultés que nous sentons vous doibvedoivent encores plus enflamberenflammer, lesquelles sont plus grandes que jamais.\n\n Après m'estreêtre humblement recommandé à vostrevotre bonne grâce, je prieréprierai le Seigneur de vous conserver en sa sainctesainte protection, et vous diriger tellement que ne décliniezvous ne décliniez pas en voyevoie tantsi lubrique où vous estesêtes, jusques à ce qu'il vous aura monstrémontré la pleine délivrance.\n\n Vous me pardonnerez si cestecette présence est assez confusément escriteécrite, car la briesvetébrièveté du temps en partie m'en est cause, et en partie les troubles que nous avons, oultreoutre que l'argument ne m'estoitétait pas forttrès propre à traictertraiter.\n\n \n De VillefrancheVille affranchie (Genève), ce dernier de janvier (1538L'année commençait à Genève le 25 décembre, jour de Noël, contrairement à l'usage alors suivi en France de compter l'année à partir de Pâques.).\n \n VostreVotre humble serviteur et frère,\n CHARLES D'ESPEVILLEPseudonyme adopté par Calvin durant sa retraite à Angoulême et son voyage en Italie (1534, 1536).\n \n \n \n \n\n \n\n\n\nLettre à Louis du Tillet\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n \n Jean\n Calvin\n (1509-1564). Auteur du texte\n , éd.\n \n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\n Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n 1854.\n Provenance : Bibliothèque nationale de France\n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n \n \n France\n Bibliothèque National de France (BNF). Gallica.\n Français 2391 (f.3-6)]\n \n \n \n \n \n \n\n \n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Jean Calvin\n Charles d'Espeville\n Genève\n 31 janvier 1538\n \n \n Louis du Tillet\n Strasbourg\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Réponse de Jean Calvin à Louis du Tillet après avoir reçu la lettre où Louis du Tillet lui informaient de sa décision de retourner à la foi catholique.\n\nfoi\nthéologie\néglise\néglise réformée\n\n\n\n\n\n\nÀ Louis du TilletzTilletLouis du Tillet, curé de Claix en Poitou, chanoine et archidiacre d'Angoulême. Il était frère de Jean du Tillet, le célèbre greffier au parlement de Paris, et de cet autre du Tillet qui devint évêque de Saint-Brieuc et de Meaux. Voué lui-même à la carrière ecclésiastique, ses premières inclinations le portèrent vers la Réforme. Il connut Calvin à l'université de Paris, se lia d'amitié avec lui, partagea ses périls, et le reçut, en 1534, à Angoulême, dans sa propre maison. Uni dès lors au jeune réformateur par la communauté des croyances, il résigna sa cure de Claix pour le suivre, sous le nom de Haulmont, à Strasbourg, à Bâle et en Italie. Il se trouvait à Genève (août 1536), lorsque Calvin y fut retenu par les véhémentes supplications de Farel. Mais les luttes auxquelles le réformateur fut dès lors condamné, convenaient peu à l'âme contemplative et douce de Louis du Tillet. En proie au doute, il quitta secrètement Genève, et se rendit à Strasbourg où ses incertitudes ne cessèrent que par son retour à la foi catholique. Il écrivit à Calvin pour l'informer de ce changement, et lui soumettre ses scrupules sur la légitimité du ministère dans les églises réformées. Calvin y répondit, et cette controverse, libre, sincère, mais tempérée par le respect, marqua les dernières relations de ces deux hommes, unis d'abord et trop tôt séparés par la révolution religieuse du XVIe siècle.\n\n[Envoyée à Strasbourg]\n\n\nCopie. Bibliothèque impériale de Paris. Mss. français. Baluzc. 8069-r.\n[Maintenant Bibliothèque National de France (BNF). Gallica. Français 2391]\nMonsieur,\n\n Huit jours devantavant que je receussereçoive les lettres q'aviezque vous aviez laissé à vostrevotre partementdépart pour me estrem'être envoiéesenvoyées, JéhanJean estoitétait arrivéJean du Tillet, frère de Louis, élevé plus tard aux honneurs de l'épiscopat. Instruit dans les langues anciennes et dans l'archéologie sacrée, il avait été chargé de diverses missions scientifiques par François Ier, et avait visité Genève dans un de ses voyages. ; tellementde telle manière que quelques sepmainessemaines devantavant que j'eusse euje n’aie eu aulcunesaucunes nouvelles de par vous, le bruictbruit estoit volé jusqùes icy de vostre partementde votre départ avait volé jusqu'ici. CombienBien que telle incertitude me fustfût assez grande occasion de fascberiefâcherie, néantmoinsnéanmoins je tenoistenais en suspend mon jugement le plus qu'il m'estoitétait possible. Ce qui me molestoitmolestait et tormentoittourmentait le plus, estoitétait la crainte que j'avoisavais de vous avoir par mon imprudence offensé, comme je congnoisconnais et recongnoisreconnais que je n'ayai pas observé envers vous la modestie que je vous debvoisdevais. Bien est vrayvrai que je sentoissentais tel fruictfruit de vostrevotre compaigniecompagnie et conversation que l'absence ne me pouvoitpouvait estreêtre joieusejoyeuse ; mais d'aultantautant que je vous voyoisvoyais icyici comme languissant, je portoisportais patiemment ce qui me défailloitdéfaillait, estimant assez bonne récompense vostrevotre soulagement. Finallement quantquand vos lettres sont venues des deux costéscôtés, par icellescelles-ci j'ai congneuconnu une partie de vostrevotre intention. Pourtant combien que répute bienbien qu’il montre bien que ma compaigniecompagnie ne vous pouvoitpouvait pas estreêtre trop agréable, en telle incivilité et rudesse dont je usoisutilisais envers vous, néantmoinsnéanmoins je me confie que cestecette cause ne vous a pas aliéné neni estrangééloigné de nous, ce qui provient certainement plus de vostrevotre prudence qu'avezque vous avez eu à me supporter en cestcet endroictendroit, que ce que je me suis porté comme il appartenoitappartenait.\n Je ne vous puis dissimuler que je n'ayeaie estéété fortbien estonnéétonné après avoir entendu vostrevotre intention, et mesmemêmes les raysonraisons qui sont avec la déclaration d'icellede celle-ci insérées en vos lettres. Ce qui me cause la plus grande admiration est que je vous estimoisestimais tantsi conferméferme et résolu en cestecette affaire, qu'il ne feustfût nullement possible vous desmouvoir de proposde vous mouvoir de propos, et quand vous n'eussiez pas eu, au train jàdéjà par vous commencé, fortbien solide raysonraison, si est-ce que ce changement tant subit m'a estéété fort estrangeétrange, veuvu la constance et fermeté que vous démonstriezdémontriez. Dieu veuille néantmoinsnéanmoins qu'il soit prinspris aultantautant équitablement des aultresautres, comme je m'efforce de le prendre.\n Quant aux raysonraisons qui vous ont esmeuému à cestecette délibération, je ne les puis appercevoir forttrès péremptoires. Je scésais bien que ma conscience est assez asseuréeassurée devant Dieu du contraire, et espère qu'elle sera jusques au jour qu'jusqu’au jour où il fauldra comparoistrecomparaître à rendre compte. DadvantaigeDavantage je suis bien abusé ou jay tellement déclairé le bon droictdroit de ma cause, qu'un chascunque chacun s'en doibtdoit contenter, n'estoitétait que les uns se pardonnent trop facilement, les aultresautres vouldroientvoudraient bien donner entrée à Jésus-Christ par les voyesvoies où il ne veultveut nullement cheminer. Je n'ayai nullement doubtédouté que les personnaigespersonnages dont vous faictesfaites mentionBucer et Capiton, réformateurs de Strasbourg, n'eussent aucunement aidé, sans y penser, à vous faire prendre une telle conclusion, combienbien qu'en touschanttouchant ce propos par lettres à moymoi escriptesécrites, ils le dissimulent. Et certes la grande doctrine et piété qui est en eulxeux a grande apparence pour donner authorité à leurs consultations. Mais je suis bien asseuréeassurée qu'en cestecette matière, j'auréaurai, oultreoutre les vives raysonraisons, plus de couleur qu'eulxeux, quand j'aurayaurai prinspris un masque pour me faire apparoistreapparaître semblable à eulxeux. Ils me contraingnentcontraignent l'ungun et l'aultreautre par leurs manières de faire, de désirer en eulxeux plus grand fermeté et constance. Quelque crédit qu'on ait, si ne faict-ilil ne fait pourtant jamais bon d'estreêtre tantsi libéral à espandreépandre le bien d'aultruyautrui, et si nous avons à nous garder de faire largesse aux despens des hommes, quelle caution doibtdoit estreêtre au prix à despenser la vérité de Dieu, laquelle il ne nous commectcommet pas pour en rien diminuer. Je prie le Seigneur qu'il nous vueille tant donner d'intelligence que nous entendions qu'il ne veultveut pas estreêtre servyservi à demydemi, comme nostrenotre folie luylui veultveut diviser sa portion, mais entièrement selon sa volunté. \n \n Si vous recongnoissezreconnaissez pour EsglisesÉglises de Dieu celles qui nous ont en exécration, je m'en rapporte à vous. Mais nous serions bien\n mal en point, si ainsi estoitétait. Car certainement vous ne leur pouvez donner ce tiltretitre que vous ne nous teniez pour schismatiques, où il faultfaut adviseraviser comment vous accorderez vostre opinion avec la sentence de nostrenotre maistremaître : Quodcumque ligaveritisTout ce qui vous aurez lié cf. Matthieu 18:18, etc. Si vous entendez que tousjourstoujours il y demeure quelques reliques de la bénédiction de Dieu, comme sainctsaint Paul affermeaffirme des Israélites, vous pouvez bien entendre que j'accorde avecquesavec vous, veuvu que quelques fois je vous ayai déclairé tel estreêtre mon jugement, voire jusques auxjusqu'aux EsglisesÉglises grecques. Mais si ne s'en suit-ils'ensuit de cela qu'en l'assemblée il faille recongnoistrereconnaître l'EsgliseÉglise. Et si nous l'y recongnoissonsreconnaissons, elle sera nostrenotre, non pas de Jésus-Christ, lequel marque la sienne d'aultreautres enseignes, quand il dictdit : Oves meœ vocem meam audiuntMes brebis entendent ma voix, et sainctsaint Paul quand il la nomme « ColumneColonne de vérité. » Vous me responderezrépondrez qu'elle ne se trouvera nulle part, veuvu que partout y a ignorance. Mais ignorance est telle entre les enfansenfants de Dieu qu'elle ne les empescheempêche point de suivre sa volonté.\n\nQuand il soit question de accomparer telles compaigniecompagnies aux synagogues des Juifs, je craindroiscraindrais de faire injure à cestes-cyces-ci en ne les préférant aux aultreautres, ou pour le moins en les postposant, car l'idolâtrie n'y est pas telle, neni les abominations tantsi horribles. Ce qu'on y peultpeut voir de bien, il est commun entre les deux, sinon qu'il semble bien advisavis estreêtre un grand advantaigeavantage que le nom de Jésus-Christ est advouéavoué des uns, non des aultreautres. Mais la vertu n'est pas moins abolie. Ou si nous voulons trouver comparaison plus propre, c'est ungun tel estatétat qu'il y avoitavait au peuple d'Israel, soubssous Jéroboam, ou bien soubssous Achab, du temps que les esperitsesprits par longue coustumecoutume estoientétaient plus corrumpus: Je ne vous dits pas ces choses sans cause car j'apperçoysaperçois combien plusieurs se commancent (?) à flatter soubzsous le tiltretitre de l'EsgliseÉglise, condamnant hardiment tout ce qui ne leur ressemble, dont ils rendront compte. Qu'ils regardent de quel droictdroit ils le font, car je scésais bien que nostrenotre asseuranceassurance est trop certaine pour céder à de vaines objections. Quant à vous je n'estime pas que vous nous teniez aultreautres que si vous conversiez avecquesavec nous, mais c'est un degré pour se diviser de l'EsgliseÉglise de Dieu, quand on se conjoinctconjoint à ce qui luylui est contraire. Au surplus je pense congnoistreconnaître en vous une telle crainte de Dieu, qu'il me fauldroitfaudrait voir de grands arguments pour m'osterôter la persuasion que j'en ayai conçeueconçue. Pourtant soiezsoyez asseuréassuré que les premiers légierslégers rapports n'auront pas telle puissance envers moymoi que de renverser l'expérience que j'ayai eu de vous par si longues années. Mais combienbien que je vous supporte en cestecette infirmité, ne vous résistant non plus que si vous estiezétiez entre nous, si ne puis-jeje ne puis nullement consentir à cestecette entreprinseentreprise. Et plus tostplutôt que je sois ostéôté du monde par mort amère, que d'approuver vostrevotre faictfait lequel je congnoisconnais estreêtre damnable en soysoi, et oultreoutre cela plein de ruine, ou pour le moins de merveilleuses offenses envers plusieurs, avec ce que je voyvois la promptitude que nous avons pour nous bien justifier, d'induire les aultreautres à faire le semblable. ToutesfoisToutefois de ces choses dont par le présent estesvous êtes résolu, je ne feréferai longue dispute. J'aymeaime mieulxmieux prier le Seigneur que son plaisir soit vous deslivrerdélivrer de tous scrupules, tellement que sa voyevoie vous soit toute plaine et ouverte en cestcet endroictendroit, en attendant l'opportunité quand elle vous sera offerte.\n\n Du départementdépart de Loïs Dartois, je n'ayai jamais eu suspition qu'il feustfût procédé de vous, d'aultantautant que j'ayai estéété dernièrement advertyaverti du contraire. Mais cecela a estéété une pauvre cautèle à luylui de se cacher de moymoi de choses esquellesdans lesquelles il ne peultpeut pas tromper Dieu, car ce n'est pas chose légière quelégère de tenter Dieu, ce que font ceulx qui voluntairementceux qui le font volontairement, se rejectentrejettent en captivité. Les sacs mouillés dont nous avons coustumecoutume de nous couvrir devant les hommes, ne pourront pas porter la chaleur du jugement de Dieu.\n\n Vous m'avez de longtemps donné à congnoistreconnaître que le vostrevôtre estoitétait mien de vostrevotre grâce. PleustPlût à Dieu que je vous en peussepuisse faire bonne recongnoissancereconnaissance. Mes compaignonscompagnons se recommandent à vous, desquelsdont le jugement est tel que le mien, combienbien que je me suis efforcé, sans monstrer vos lettres, d'obvier à toutes offensionoffenses. Je n'ayai pas peupu donner aultreautre conseil à JéhanJean que celuycelui que ma conscience portoitportait, si je ne vouloisvoulais estreêtre traistretraître à la vérité de Dieu et au salut de luylui, ce que ne prendrezvous ne prendrez en maulvaise part. Je vous supplie d'avoir singulière mémoire de nous en vos prières, à quoyquoi, combienbien que la congnoissanceconnaissance que vous avez de nostrenotre infirmité vous doibvedoive assez inciter, néantmoinsnéanmoins les difficultés que nous sentons vous doibvedoivent encores plus enflamberenflammer, lesquelles sont plus grandes que jamais.\n\n Après m'estreêtre humblement recommandé à vostrevotre bonne grâce, je prieréprierai le Seigneur de vous conserver en sa sainctesainte protection, et vous diriger tellement que ne décliniezvous ne décliniez pas en voyevoie tantsi lubrique où vous estesêtes, jusques à ce qu'il vous aura monstrémontré la pleine délivrance.\n\n Vous me pardonnerez si cestecette présence est assez confusément escriteécrite, car la briesvetébrièveté du temps en partie m'en est cause, et en partie les troubles que nous avons, oultreoutre que l'argument ne m'estoitétait pas forttrès propre à traictertraiter.\n\n \n De VillefrancheVille affranchie (Genève), ce dernier de janvier (1538L'année commençait à Genève le 25 décembre, jour de Noël, contrairement à l'usage alors suivi en France de compter l'année à partir de Pâques.).\n \n VostreVotre humble serviteur et frère,\n CHARLES D'ESPEVILLEPseudonyme adopté par Calvin durant sa retraite à Angoulême et son voyage en Italie (1534, 1536).\n \n \n \n \n \n\n\nLettre à Louis du Tillet\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n \n Jean\n Calvin\n (1509-1564). Auteur du texte\n , éd.\n \n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\n Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n 1854.\n Provenance : Bibliothèque nationale de France\n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n \n \n France\n Bibliothèque National de France (BNF). Gallica.\n Français 2391 (f.3-6)]\n \n \n \n \n \n \n\n \n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Jean Calvin\n Charles d'Espeville\n Genève\n 31 janvier 1538\n \n \n Louis du Tillet\n Strasbourg\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Réponse de Jean Calvin à Louis du Tillet après avoir reçu la lettre où Louis du Tillet lui informaient de sa décision de retourner à la foi catholique.\n\nfoi\nthéologie\néglise\néglise réformée\n\n\n \n\nLettre à Louis du Tillet\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n \n Jean\n Calvin\n (1509-1564). Auteur du texte\n , éd.\n \n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\n Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n 1854.\n Provenance : Bibliothèque nationale de France\n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n \n \n France\n Bibliothèque National de France (BNF). Gallica.\n Français 2391 (f.3-6)]\n \n \n \n \n \n \n\n \n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n \nLettre à Louis du Tillet\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n Lettre à Louis du Tillet Yanet Hernández Pedraza Rudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté) \n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n TEI Consortium \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License \n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n \n Jean\n Calvin\n (1509-1564). Auteur du texte\n , éd.\n \n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\n Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n 1854.\n Provenance : Bibliothèque nationale de France\n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n \n \n France\n Bibliothèque National de France (BNF). Gallica.\n Français 2391 (f.3-6)]\n \n \n \n \n \n \n\n \n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n \n Jean\n Calvin\n (1509-1564). Auteur du texte\n , éd.\n \n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\n Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n 1854.\n Provenance : Bibliothèque nationale de France\n \n \n \n \n \n \n \n \n\n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet \n Jean\n Calvin\n (1509-1564). Auteur du texte\n \n Jean\n Calvin\n Jean Calvin (1509-1564) \n \n Jules\n Bonnet\n \n \n Jules\n Bonnet\n Jules Bonnet Paris Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie 1854 Provenance : Bibliothèque nationale de France \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n France\n Bibliothèque National de France (BNF). Gallica.\n Français 2391 (f.3-6)]\n \n \n \n \n \n \n\n \n France\n Bibliothèque National de France (BNF). Gallica.\n Français 2391 (f.3-6)]\n France Bibliothèque National de France (BNF). Gallica. Français 2391 (f.3-6)] \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza. \n \n \n Jean Calvin\n Charles d'Espeville\n Genève\n 31 janvier 1538\n \n \n Louis du Tillet\n Strasbourg\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Réponse de Jean Calvin à Louis du Tillet après avoir reçu la lettre où Louis du Tillet lui informaient de sa décision de retourner à la foi catholique.\n\nfoi\nthéologie\néglise\néglise réformée\n\n \n \n Jean Calvin\n Charles d'Espeville\n Genève\n 31 janvier 1538\n \n \n Louis du Tillet\n Strasbourg\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Jean Calvin\n Charles d'Espeville\n Genève\n 31 janvier 1538\n Jean Calvin\n Charles d'Espeville Charles d'Espeville Genève 31 janvier 1538 \n Louis du Tillet\n Strasbourg\n Louis du Tillet Strasbourg \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Réponse de Jean Calvin à Louis du Tillet après avoir reçu la lettre où Louis du Tillet lui informaient de sa décision de retourner à la foi catholique. \nfoi\nthéologie\néglise\néglise réformée\n foi théologie église église réformée \n\n\nÀ Louis du TilletzTilletLouis du Tillet, curé de Claix en Poitou, chanoine et archidiacre d'Angoulême. Il était frère de Jean du Tillet, le célèbre greffier au parlement de Paris, et de cet autre du Tillet qui devint évêque de Saint-Brieuc et de Meaux. Voué lui-même à la carrière ecclésiastique, ses premières inclinations le portèrent vers la Réforme. Il connut Calvin à l'université de Paris, se lia d'amitié avec lui, partagea ses périls, et le reçut, en 1534, à Angoulême, dans sa propre maison. Uni dès lors au jeune réformateur par la communauté des croyances, il résigna sa cure de Claix pour le suivre, sous le nom de Haulmont, à Strasbourg, à Bâle et en Italie. Il se trouvait à Genève (août 1536), lorsque Calvin y fut retenu par les véhémentes supplications de Farel. Mais les luttes auxquelles le réformateur fut dès lors condamné, convenaient peu à l'âme contemplative et douce de Louis du Tillet. En proie au doute, il quitta secrètement Genève, et se rendit à Strasbourg où ses incertitudes ne cessèrent que par son retour à la foi catholique. Il écrivit à Calvin pour l'informer de ce changement, et lui soumettre ses scrupules sur la légitimité du ministère dans les églises réformées. Calvin y répondit, et cette controverse, libre, sincère, mais tempérée par le respect, marqua les dernières relations de ces deux hommes, unis d'abord et trop tôt séparés par la révolution religieuse du XVIe siècle.\n\n[Envoyée à Strasbourg]\n\n\nCopie. Bibliothèque impériale de Paris. Mss. français. Baluzc. 8069-r.\n[Maintenant Bibliothèque National de France (BNF). Gallica. Français 2391]\nMonsieur,\n\n Huit jours devantavant que je receussereçoive les lettres q'aviezque vous aviez laissé à vostrevotre partementdépart pour me estrem'être envoiéesenvoyées, JéhanJean estoitétait arrivéJean du Tillet, frère de Louis, élevé plus tard aux honneurs de l'épiscopat. Instruit dans les langues anciennes et dans l'archéologie sacrée, il avait été chargé de diverses missions scientifiques par François Ier, et avait visité Genève dans un de ses voyages. ; tellementde telle manière que quelques sepmainessemaines devantavant que j'eusse euje n’aie eu aulcunesaucunes nouvelles de par vous, le bruictbruit estoit volé jusqùes icy de vostre partementde votre départ avait volé jusqu'ici. CombienBien que telle incertitude me fustfût assez grande occasion de fascberiefâcherie, néantmoinsnéanmoins je tenoistenais en suspend mon jugement le plus qu'il m'estoitétait possible. Ce qui me molestoitmolestait et tormentoittourmentait le plus, estoitétait la crainte que j'avoisavais de vous avoir par mon imprudence offensé, comme je congnoisconnais et recongnoisreconnais que je n'ayai pas observé envers vous la modestie que je vous debvoisdevais. Bien est vrayvrai que je sentoissentais tel fruictfruit de vostrevotre compaigniecompagnie et conversation que l'absence ne me pouvoitpouvait estreêtre joieusejoyeuse ; mais d'aultantautant que je vous voyoisvoyais icyici comme languissant, je portoisportais patiemment ce qui me défailloitdéfaillait, estimant assez bonne récompense vostrevotre soulagement. Finallement quantquand vos lettres sont venues des deux costéscôtés, par icellescelles-ci j'ai congneuconnu une partie de vostrevotre intention. Pourtant combien que répute bienbien qu’il montre bien que ma compaigniecompagnie ne vous pouvoitpouvait pas estreêtre trop agréable, en telle incivilité et rudesse dont je usoisutilisais envers vous, néantmoinsnéanmoins je me confie que cestecette cause ne vous a pas aliéné neni estrangééloigné de nous, ce qui provient certainement plus de vostrevotre prudence qu'avezque vous avez eu à me supporter en cestcet endroictendroit, que ce que je me suis porté comme il appartenoitappartenait.\n Je ne vous puis dissimuler que je n'ayeaie estéété fortbien estonnéétonné après avoir entendu vostrevotre intention, et mesmemêmes les raysonraisons qui sont avec la déclaration d'icellede celle-ci insérées en vos lettres. Ce qui me cause la plus grande admiration est que je vous estimoisestimais tantsi conferméferme et résolu en cestecette affaire, qu'il ne feustfût nullement possible vous desmouvoir de proposde vous mouvoir de propos, et quand vous n'eussiez pas eu, au train jàdéjà par vous commencé, fortbien solide raysonraison, si est-ce que ce changement tant subit m'a estéété fort estrangeétrange, veuvu la constance et fermeté que vous démonstriezdémontriez. Dieu veuille néantmoinsnéanmoins qu'il soit prinspris aultantautant équitablement des aultresautres, comme je m'efforce de le prendre.\n Quant aux raysonraisons qui vous ont esmeuému à cestecette délibération, je ne les puis appercevoir forttrès péremptoires. Je scésais bien que ma conscience est assez asseuréeassurée devant Dieu du contraire, et espère qu'elle sera jusques au jour qu'jusqu’au jour où il fauldra comparoistrecomparaître à rendre compte. DadvantaigeDavantage je suis bien abusé ou jay tellement déclairé le bon droictdroit de ma cause, qu'un chascunque chacun s'en doibtdoit contenter, n'estoitétait que les uns se pardonnent trop facilement, les aultresautres vouldroientvoudraient bien donner entrée à Jésus-Christ par les voyesvoies où il ne veultveut nullement cheminer. Je n'ayai nullement doubtédouté que les personnaigespersonnages dont vous faictesfaites mentionBucer et Capiton, réformateurs de Strasbourg, n'eussent aucunement aidé, sans y penser, à vous faire prendre une telle conclusion, combienbien qu'en touschanttouchant ce propos par lettres à moymoi escriptesécrites, ils le dissimulent. Et certes la grande doctrine et piété qui est en eulxeux a grande apparence pour donner authorité à leurs consultations. Mais je suis bien asseuréeassurée qu'en cestecette matière, j'auréaurai, oultreoutre les vives raysonraisons, plus de couleur qu'eulxeux, quand j'aurayaurai prinspris un masque pour me faire apparoistreapparaître semblable à eulxeux. Ils me contraingnentcontraignent l'ungun et l'aultreautre par leurs manières de faire, de désirer en eulxeux plus grand fermeté et constance. Quelque crédit qu'on ait, si ne faict-ilil ne fait pourtant jamais bon d'estreêtre tantsi libéral à espandreépandre le bien d'aultruyautrui, et si nous avons à nous garder de faire largesse aux despens des hommes, quelle caution doibtdoit estreêtre au prix à despenser la vérité de Dieu, laquelle il ne nous commectcommet pas pour en rien diminuer. Je prie le Seigneur qu'il nous vueille tant donner d'intelligence que nous entendions qu'il ne veultveut pas estreêtre servyservi à demydemi, comme nostrenotre folie luylui veultveut diviser sa portion, mais entièrement selon sa volunté. \n \n Si vous recongnoissezreconnaissez pour EsglisesÉglises de Dieu celles qui nous ont en exécration, je m'en rapporte à vous. Mais nous serions bien\n mal en point, si ainsi estoitétait. Car certainement vous ne leur pouvez donner ce tiltretitre que vous ne nous teniez pour schismatiques, où il faultfaut adviseraviser comment vous accorderez vostre opinion avec la sentence de nostrenotre maistremaître : Quodcumque ligaveritisTout ce qui vous aurez lié cf. Matthieu 18:18, etc. Si vous entendez que tousjourstoujours il y demeure quelques reliques de la bénédiction de Dieu, comme sainctsaint Paul affermeaffirme des Israélites, vous pouvez bien entendre que j'accorde avecquesavec vous, veuvu que quelques fois je vous ayai déclairé tel estreêtre mon jugement, voire jusques auxjusqu'aux EsglisesÉglises grecques. Mais si ne s'en suit-ils'ensuit de cela qu'en l'assemblée il faille recongnoistrereconnaître l'EsgliseÉglise. Et si nous l'y recongnoissonsreconnaissons, elle sera nostrenotre, non pas de Jésus-Christ, lequel marque la sienne d'aultreautres enseignes, quand il dictdit : Oves meœ vocem meam audiuntMes brebis entendent ma voix, et sainctsaint Paul quand il la nomme « ColumneColonne de vérité. » Vous me responderezrépondrez qu'elle ne se trouvera nulle part, veuvu que partout y a ignorance. Mais ignorance est telle entre les enfansenfants de Dieu qu'elle ne les empescheempêche point de suivre sa volonté.\n\nQuand il soit question de accomparer telles compaigniecompagnies aux synagogues des Juifs, je craindroiscraindrais de faire injure à cestes-cyces-ci en ne les préférant aux aultreautres, ou pour le moins en les postposant, car l'idolâtrie n'y est pas telle, neni les abominations tantsi horribles. Ce qu'on y peultpeut voir de bien, il est commun entre les deux, sinon qu'il semble bien advisavis estreêtre un grand advantaigeavantage que le nom de Jésus-Christ est advouéavoué des uns, non des aultreautres. Mais la vertu n'est pas moins abolie. Ou si nous voulons trouver comparaison plus propre, c'est ungun tel estatétat qu'il y avoitavait au peuple d'Israel, soubssous Jéroboam, ou bien soubssous Achab, du temps que les esperitsesprits par longue coustumecoutume estoientétaient plus corrumpus: Je ne vous dits pas ces choses sans cause car j'apperçoysaperçois combien plusieurs se commancent (?) à flatter soubzsous le tiltretitre de l'EsgliseÉglise, condamnant hardiment tout ce qui ne leur ressemble, dont ils rendront compte. Qu'ils regardent de quel droictdroit ils le font, car je scésais bien que nostrenotre asseuranceassurance est trop certaine pour céder à de vaines objections. Quant à vous je n'estime pas que vous nous teniez aultreautres que si vous conversiez avecquesavec nous, mais c'est un degré pour se diviser de l'EsgliseÉglise de Dieu, quand on se conjoinctconjoint à ce qui luylui est contraire. Au surplus je pense congnoistreconnaître en vous une telle crainte de Dieu, qu'il me fauldroitfaudrait voir de grands arguments pour m'osterôter la persuasion que j'en ayai conçeueconçue. Pourtant soiezsoyez asseuréassuré que les premiers légierslégers rapports n'auront pas telle puissance envers moymoi que de renverser l'expérience que j'ayai eu de vous par si longues années. Mais combienbien que je vous supporte en cestecette infirmité, ne vous résistant non plus que si vous estiezétiez entre nous, si ne puis-jeje ne puis nullement consentir à cestecette entreprinseentreprise. Et plus tostplutôt que je sois ostéôté du monde par mort amère, que d'approuver vostrevotre faictfait lequel je congnoisconnais estreêtre damnable en soysoi, et oultreoutre cela plein de ruine, ou pour le moins de merveilleuses offenses envers plusieurs, avec ce que je voyvois la promptitude que nous avons pour nous bien justifier, d'induire les aultreautres à faire le semblable. ToutesfoisToutefois de ces choses dont par le présent estesvous êtes résolu, je ne feréferai longue dispute. J'aymeaime mieulxmieux prier le Seigneur que son plaisir soit vous deslivrerdélivrer de tous scrupules, tellement que sa voyevoie vous soit toute plaine et ouverte en cestcet endroictendroit, en attendant l'opportunité quand elle vous sera offerte.\n\n Du départementdépart de Loïs Dartois, je n'ayai jamais eu suspition qu'il feustfût procédé de vous, d'aultantautant que j'ayai estéété dernièrement advertyaverti du contraire. Mais cecela a estéété une pauvre cautèle à luylui de se cacher de moymoi de choses esquellesdans lesquelles il ne peultpeut pas tromper Dieu, car ce n'est pas chose légière quelégère de tenter Dieu, ce que font ceulx qui voluntairementceux qui le font volontairement, se rejectentrejettent en captivité. Les sacs mouillés dont nous avons coustumecoutume de nous couvrir devant les hommes, ne pourront pas porter la chaleur du jugement de Dieu.\n\n Vous m'avez de longtemps donné à congnoistreconnaître que le vostrevôtre estoitétait mien de vostrevotre grâce. PleustPlût à Dieu que je vous en peussepuisse faire bonne recongnoissancereconnaissance. Mes compaignonscompagnons se recommandent à vous, desquelsdont le jugement est tel que le mien, combienbien que je me suis efforcé, sans monstrer vos lettres, d'obvier à toutes offensionoffenses. Je n'ayai pas peupu donner aultreautre conseil à JéhanJean que celuycelui que ma conscience portoitportait, si je ne vouloisvoulais estreêtre traistretraître à la vérité de Dieu et au salut de luylui, ce que ne prendrezvous ne prendrez en maulvaise part. Je vous supplie d'avoir singulière mémoire de nous en vos prières, à quoyquoi, combienbien que la congnoissanceconnaissance que vous avez de nostrenotre infirmité vous doibvedoive assez inciter, néantmoinsnéanmoins les difficultés que nous sentons vous doibvedoivent encores plus enflamberenflammer, lesquelles sont plus grandes que jamais.\n\n Après m'estreêtre humblement recommandé à vostrevotre bonne grâce, je prieréprierai le Seigneur de vous conserver en sa sainctesainte protection, et vous diriger tellement que ne décliniezvous ne décliniez pas en voyevoie tantsi lubrique où vous estesêtes, jusques à ce qu'il vous aura monstrémontré la pleine délivrance.\n\n Vous me pardonnerez si cestecette présence est assez confusément escriteécrite, car la briesvetébrièveté du temps en partie m'en est cause, et en partie les troubles que nous avons, oultreoutre que l'argument ne m'estoitétait pas forttrès propre à traictertraiter.\n\n \n De VillefrancheVille affranchie (Genève), ce dernier de janvier (1538L'année commençait à Genève le 25 décembre, jour de Noël, contrairement à l'usage alors suivi en France de compter l'année à partir de Pâques.).\n \n VostreVotre humble serviteur et frère,\n CHARLES D'ESPEVILLEPseudonyme adopté par Calvin durant sa retraite à Angoulême et son voyage en Italie (1534, 1536).\n \n \n \n \nÀ Louis du TilletzTilletLouis du Tillet, curé de Claix en Poitou, chanoine et archidiacre d'Angoulême. Il était frère de Jean du Tillet, le célèbre greffier au parlement de Paris, et de cet autre du Tillet qui devint évêque de Saint-Brieuc et de Meaux. Voué lui-même à la carrière ecclésiastique, ses premières inclinations le portèrent vers la Réforme. Il connut Calvin à l'université de Paris, se lia d'amitié avec lui, partagea ses périls, et le reçut, en 1534, à Angoulême, dans sa propre maison. Uni dès lors au jeune réformateur par la communauté des croyances, il résigna sa cure de Claix pour le suivre, sous le nom de Haulmont, à Strasbourg, à Bâle et en Italie. Il se trouvait à Genève (août 1536), lorsque Calvin y fut retenu par les véhémentes supplications de Farel. Mais les luttes auxquelles le réformateur fut dès lors condamné, convenaient peu à l'âme contemplative et douce de Louis du Tillet. En proie au doute, il quitta secrètement Genève, et se rendit à Strasbourg où ses incertitudes ne cessèrent que par son retour à la foi catholique. Il écrivit à Calvin pour l'informer de ce changement, et lui soumettre ses scrupules sur la légitimité du ministère dans les églises réformées. Calvin y répondit, et cette controverse, libre, sincère, mais tempérée par le respect, marqua les dernières relations de ces deux hommes, unis d'abord et trop tôt séparés par la révolution religieuse du XVIe siècle.\n\n[Envoyée à Strasbourg]\n\n\nCopie. Bibliothèque impériale de Paris. Mss. français. Baluzc. 8069-r.\n[Maintenant Bibliothèque National de France (BNF). Gallica. Français 2391]\nMonsieur,\n À Louis du TilletzTilletLouis du Tillet, curé de Claix en Poitou, chanoine et archidiacre d'Angoulême. Il était frère de Jean du Tillet, le célèbre greffier au parlement de Paris, et de cet autre du Tillet qui devint évêque de Saint-Brieuc et de Meaux. Voué lui-même à la carrière ecclésiastique, ses premières inclinations le portèrent vers la Réforme. Il connut Calvin à l'université de Paris, se lia d'amitié avec lui, partagea ses périls, et le reçut, en 1534, à Angoulême, dans sa propre maison. Uni dès lors au jeune réformateur par la communauté des croyances, il résigna sa cure de Claix pour le suivre, sous le nom de Haulmont, à Strasbourg, à Bâle et en Italie. Il se trouvait à Genève (août 1536), lorsque Calvin y fut retenu par les véhémentes supplications de Farel. Mais les luttes auxquelles le réformateur fut dès lors condamné, convenaient peu à l'âme contemplative et douce de Louis du Tillet. En proie au doute, il quitta secrètement Genève, et se rendit à Strasbourg où ses incertitudes ne cessèrent que par son retour à la foi catholique. Il écrivit à Calvin pour l'informer de ce changement, et lui soumettre ses scrupules sur la légitimité du ministère dans les églises réformées. Calvin y répondit, et cette controverse, libre, sincère, mais tempérée par le respect, marqua les dernières relations de ces deux hommes, unis d'abord et trop tôt séparés par la révolution religieuse du XVIe siècle.\n À Louis du TilletzTilletLouis du Tillet, curé de Claix en Poitou, chanoine et archidiacre d'Angoulême. Il était frère de Jean du Tillet, le célèbre greffier au parlement de Paris, et de cet autre du Tillet qui devint évêque de Saint-Brieuc et de Meaux. Voué lui-même à la carrière ecclésiastique, ses premières inclinations le portèrent vers la Réforme. Il connut Calvin à l'université de Paris, se lia d'amitié avec lui, partagea ses périls, et le reçut, en 1534, à Angoulême, dans sa propre maison. Uni dès lors au jeune réformateur par la communauté des croyances, il résigna sa cure de Claix pour le suivre, sous le nom de Haulmont, à Strasbourg, à Bâle et en Italie. Il se trouvait à Genève (août 1536), lorsque Calvin y fut retenu par les véhémentes supplications de Farel. Mais les luttes auxquelles le réformateur fut dès lors condamné, convenaient peu à l'âme contemplative et douce de Louis du Tillet. En proie au doute, il quitta secrètement Genève, et se rendit à Strasbourg où ses incertitudes ne cessèrent que par son retour à la foi catholique. Il écrivit à Calvin pour l'informer de ce changement, et lui soumettre ses scrupules sur la légitimité du ministère dans les églises réformées. Calvin y répondit, et cette controverse, libre, sincère, mais tempérée par le respect, marqua les dernières relations de ces deux hommes, unis d'abord et trop tôt séparés par la révolution religieuse du XVIe siècle. Louis du TilletzTillet TilletzTillet Tilletz Tillet Louis du Tillet, curé de Claix en Poitou, chanoine et archidiacre d'Angoulême. Il était frère de Jean du Tillet, le célèbre greffier au parlement de Paris, et de cet autre du Tillet qui devint évêque de Saint-Brieuc et de Meaux. Voué lui-même à la carrière ecclésiastique, ses premières inclinations le portèrent vers la Réforme. Il connut Calvin à l'université de Paris, se lia d'amitié avec lui, partagea ses périls, et le reçut, en 1534, à Angoulême, dans sa propre maison. Uni dès lors au jeune réformateur par la communauté des croyances, il résigna sa cure de Claix pour le suivre, sous le nom de Haulmont, à Strasbourg, à Bâle et en Italie. Il se trouvait à Genève (août 1536), lorsque Calvin y fut retenu par les véhémentes supplications de Farel. Mais les luttes auxquelles le réformateur fut dès lors condamné, convenaient peu à l'âme contemplative et douce de Louis du Tillet. En proie au doute, il quitta secrètement Genève, et se rendit à Strasbourg où ses incertitudes ne cessèrent que par son retour à la foi catholique. Il écrivit à Calvin pour l'informer de ce changement, et lui soumettre ses scrupules sur la légitimité du ministère dans les églises réformées. Calvin y répondit, et cette controverse, libre, sincère, mais tempérée par le respect, marqua les dernières relations de ces deux hommes, unis d'abord et trop tôt séparés par la révolution religieuse du XVIe siècle. Louis du Tillet, curé de Claix en Poitou, chanoine et archidiacre d'Angoulême. Il était frère de Jean du Tillet, le célèbre greffier au parlement de Paris, et de cet autre du Tillet qui devint évêque de Saint-Brieuc et de Meaux. Voué lui-même à la carrière ecclésiastique, ses premières inclinations le portèrent vers la Réforme. Il connut Calvin à l'université de Paris, se lia d'amitié avec lui, partagea ses périls, et le reçut, en 1534, à Angoulême, dans sa propre maison. Uni dès lors au jeune réformateur par la communauté des croyances, il résigna sa cure de Claix pour le suivre, sous le nom de Haulmont, à Strasbourg, à Bâle et en Italie. Il se trouvait à Genève (août 1536), lorsque Calvin y fut retenu par les véhémentes supplications de Farel. Mais les luttes auxquelles le réformateur fut dès lors condamné, convenaient peu à l'âme contemplative et douce de Louis du Tillet. En proie au doute, il quitta secrètement Genève, et se rendit à Strasbourg où ses incertitudes ne cessèrent que par son retour à la foi catholique. Il écrivit à Calvin pour l'informer de ce changement, et lui soumettre ses scrupules sur la légitimité du ministère dans les églises réformées. Calvin y répondit, et cette controverse, libre, sincère, mais tempérée par le respect, marqua les dernières relations de ces deux hommes, unis d'abord et trop tôt séparés par la révolution religieuse du XVIe siècle. Louis du Tillet Angoulême Jean du Tillet parlement de Paris université de Paris Angoulême Haulmont Strasbourg Bâle Italie Genève Farel Louis du Tillet Genève Strasbourg [Envoyée à Strasbourg]\n Strasbourg Copie. Bibliothèque impériale de Paris. Mss. français. Baluzc. 8069-r. Copie [Maintenant Bibliothèque National de France (BNF). Gallica. Français 2391] Monsieur, Huit jours devantavant que je receussereçoive les lettres q'aviezque vous aviez laissé à vostrevotre partementdépart pour me estrem'être envoiéesenvoyées, JéhanJean estoitétait arrivé devantavant devant avant receussereçoive receusse reçoive q'aviezque vous aviez q'aviez que vous aviez vostrevotre vostre votre partementdépart partement départ me estrem'être me estre m'être envoiéesenvoyées envoiées envoyées JéhanJean JéhanJean Jéhan Jean estoitétait estoit était Jean du Tillet, frère de Louis, élevé plus tard aux honneurs de l'épiscopat. Instruit dans les langues anciennes et dans l'archéologie sacrée, il avait été chargé de diverses missions scientifiques par François Ier, et avait visité Genève dans un de ses voyages. Jean du Tillet Louis François Ier er Genève tellementde telle manière tellement de telle manière sepmainessemaines sepmaines semaines devantavant devant avant j'eusse euje n’aie eu j'eusse eu je n’aie eu aulcunesaucunes aulcunes aucunes par par bruictbruit bruict bruit estoit volé jusqùes icy de vostre partementde votre départ avait volé jusqu'ici estoit volé jusqùes icy de vostre partement de votre départ avait volé jusqu'ici CombienBien Combien Bien fustfût fust fût fascberiefâcherie fascberie fâcherie néantmoinsnéanmoins néantmoins néanmoins tenoistenais tenois tenais estoitétait estoit était molestoitmolestait molestoit molestait tormentoittourmentait tormentoit tourmentait estoitétait estoit était avoisavais avois avais congnoisconnais congnois connais recongnoisreconnais recongnois reconnais ayai ay ai debvoisdevais debvois devais vrayvrai vray vrai sentoissentais sentois sentais fruictfruit fruict fruit vostrevotre vostre votre compaigniecompagnie compaignie compagnie pouvoitpouvait pouvoit pouvait estreêtre estre être joieusejoyeuse joieuse joyeuse aultantautant aultant autant voyoisvoyais voyois voyais icyici icy ici portoisportais portois portais défailloitdéfaillait défailloit défaillait vostrevotre vostre votre quantquand quant quand costéscôtés costés côtés icellescelles-ci icelles celles-ci congneuconnu congneu connu vostrevotre vostre votre combien que répute bienbien qu’il montre bien combien que répute bien bien qu’il montre bien compaigniecompagnie compaignie compagnie pouvoitpouvait pouvoit pouvait estreêtre estre être usoisutilisais usois utilisais néantmoinsnéanmoins néantmoins néanmoins cestecette ceste cette neni ne ni estrangééloigné estrangé éloigné vostrevotre vostre votre qu'avezque vous avez qu'avez que vous avez cestcet cest cet endroictendroit endroict endroit appartenoitappartenait appartenoit appartenait Je ne vous puis dissimuler que je n'ayeaie estéété fortbien estonnéétonné après avoir entendu vostrevotre intention, et mesmemêmes les raysonraisons qui sont avec la déclaration d'icellede celle-ci insérées en vos lettres. Ce qui me cause la plus grande admiration est que je vous estimoisestimais tantsi conferméferme et résolu en cestecette affaire, qu'il ne feustfût nullement possible vous desmouvoir de proposde vous mouvoir de propos, et quand vous n'eussiez pas eu, au train jàdéjà par vous commencé, fortbien solide raysonraison, si est-ce que ce changement tant subit m'a estéété fort estrangeétrange, veuvu la constance et fermeté que vous démonstriezdémontriez. Dieu veuille néantmoinsnéanmoins qu'il soit prinspris aultantautant équitablement des aultresautres, comme je m'efforce de le prendre. ayeaie aye aie estéété esté été fortbien fort bien estonnéétonné estonné étonné vostrevotre vostre votre mesmemême mesme même raysonraison rayson raison d'icellede celle-ci d'icelle de celle-ci estimoisestimais estimois estimais tantsi tant si conferméferme confermé ferme cestecette ceste cette feustfût feust fût vous desmouvoir de proposde vous mouvoir de propos vous desmouvoir de propos de vous mouvoir de propos jàdéjà jà déjà fortbien fort bien raysonraison rayson raison estéété esté été estrangeétrange estrange étrange veuvu veu vu démonstriezdémontriez démonstriez démontriez néantmoinsnéanmoins néantmoins néanmoins prinspris prins pris aultantautant aultant autant aultresautres aultres autres Quant aux raysonraisons qui vous ont esmeuému à cestecette délibération, je ne les puis appercevoir forttrès péremptoires. Je scésais bien que ma conscience est assez asseuréeassurée devant Dieu du contraire, et espère qu'elle sera jusques au jour qu'jusqu’au jour où il fauldra comparoistrecomparaître à rendre compte. DadvantaigeDavantage je suis bien abusé ou jay tellement déclairé le bon droictdroit de ma cause, qu'un chascunque chacun s'en doibtdoit contenter, n'estoitétait que les uns se pardonnent trop facilement, les aultresautres vouldroientvoudraient bien donner entrée à Jésus-Christ par les voyesvoies où il ne veultveut nullement cheminer. Je n'ayai nullement doubtédouté que les personnaigespersonnages dont vous faictesfaites mention raysonraison rayson raison esmeuému esmeu ému cestecette ceste cette forttrès fort très scésais scé sais asseuréeassurée asseurée assurée jusques au jour qu'jusqu’au jour où jusques au jour qu' jusqu’au jour où comparoistrecomparaître comparoistre comparaître DadvantaigeDavantage Dadvantaige Davantage droictdroit droict droit qu'un chascunque chacun qu'un chascun que chacun doibtdoit doibt doit estoitétait estoit était aultresautres aultres autres vouldroientvoudraient vouldroient voudraient voyesvoies voyes voies veultveut veult veut ayai ay ai doubtédouté doubté douté personnaigespersonnages personnaiges personnages faictesfaites faictes faites Bucer et Capiton, réformateurs de Strasbourg Bucer Capiton Strasbourg combienbien combien bien touschanttouchant touschant touchant moymoi moy moi escriptesécrites escriptes écrites eulxeux eulx eux asseuréeassurée asseurée assurée cestecette ceste cette auréaurai auré aurai oultreoutre oultre outre raysonraison rayson raison eulxeux eulx eux aurayaurai auray aurai prinspris prins pris apparoistreapparaître apparoistre apparaître eulxeux eulx eux contraingnentcontraignent contraingnent contraignent ungun ung un aultreautre aultre autre eulxeux eulx eux si ne faict-ilil ne fait pourtant si ne faict-il il ne fait pourtant estreêtre estre être tantsi tant si espandreépandre espandre épandre aultruyautrui aultruy autrui doibtdoit doibt doit estreêtre estre être commectcommet commect commet veultveut veult veut estreêtre estre être servyservi servy servi demydemi demy demi nostrenotre nostre notre luylui luy lui veultveut veult veut Si vous recongnoissezreconnaissez pour EsglisesÉglises de Dieu celles qui nous ont en exécration, je m'en rapporte à vous. Mais nous serions bien\n mal en point, si ainsi estoitétait. Car certainement vous ne leur pouvez donner ce tiltretitre que vous ne nous teniez pour schismatiques, où il faultfaut adviseraviser comment vous accorderez vostre opinion avec la sentence de nostrenotre maistremaître : Quodcumque ligaveritis recongnoissezreconnaissez recongnoissez reconnaissez EsglisesÉglises Esglises Églises estoitétait estoit était tiltretitre tiltre titre faultfaut fault faut adviseraviser adviser aviser nostrenotre nostre notre maistremaître maistre maître Quodcumque ligaveritis Tout ce qui vous aurez lié cf. Matthieu 18:18 tousjourstoujours tousjours toujours sainctsaint sainct saint affermeaffirme afferme affirme avecquesavec avecques avec veuvu veu vu ayai ay ai estreêtre estre être jusques auxjusqu'aux jusques aux jusqu'aux EsglisesÉglises Esglises Églises s'en suit-ils'ensuit s'en suit-il s'ensuit recongnoistrereconnaître recongnoistre reconnaître EsgliseÉglise Esglise Église recongnoissonsreconnaissons recongnoissons reconnaissons nostrenotre nostre notre aultreautre aultre autre dictdit dict dit Oves meœ vocem meam audiunt Mes brebis entendent ma voix Mes brebis entendent ma voix sainctsaint sainct saint ColumneColonne de vérité ColumneColonne Columne Colonne responderezrépondrez responderez répondrez veuvu veu vu enfansenfants enfans enfants empescheempêche empesche empêche Quand il soit question de accomparer telles compaigniecompagnies aux synagogues des Juifs, je craindroiscraindrais de faire injure à cestes-cyces-ci en ne les préférant aux aultreautres, ou pour le moins en les postposant, car l'idolâtrie n'y est pas telle, neni les abominations tantsi horribles. Ce qu'on y peultpeut voir de bien, il est commun entre les deux, sinon qu'il semble bien advisavis estreêtre un grand advantaigeavantage que le nom de Jésus-Christ est advouéavoué des uns, non des aultreautres. Mais la vertu n'est pas moins abolie. Ou si nous voulons trouver comparaison plus propre, c'est ungun tel estatétat qu'il y avoitavait au peuple d'Israel, soubssous Jéroboam, ou bien soubssous Achab, du temps que les esperitsesprits par longue coustumecoutume estoientétaient plus corrumpus: Je ne vous dits pas ces choses sans cause car j'apperçoysaperçois combien plusieurs se commancent (?) à flatter soubzsous le tiltretitre de l'EsgliseÉglise, condamnant hardiment tout ce qui ne leur ressemble, dont ils rendront compte. Qu'ils regardent de quel droictdroit ils le font, car je scésais bien que nostrenotre asseuranceassurance est trop certaine pour céder à de vaines objections. Quant à vous je n'estime pas que vous nous teniez aultreautres que si vous conversiez avecquesavec nous, mais c'est un degré pour se diviser de l'EsgliseÉglise de Dieu, quand on se conjoinctconjoint à ce qui luylui est contraire. Au surplus je pense congnoistreconnaître en vous une telle crainte de Dieu, qu'il me fauldroitfaudrait voir de grands arguments pour m'osterôter la persuasion que j'en ayai conçeueconçue. Pourtant soiezsoyez asseuréassuré que les premiers légierslégers rapports n'auront pas telle puissance envers moymoi que de renverser l'expérience que j'ayai eu de vous par si longues années. Mais combienbien que je vous supporte en cestecette infirmité, ne vous résistant non plus que si vous estiezétiez entre nous, si ne puis-jeje ne puis nullement consentir à cestecette entreprinseentreprise. Et plus tostplutôt que je sois ostéôté du monde par mort amère, que d'approuver vostrevotre faictfait lequel je congnoisconnais estreêtre damnable en soysoi, et oultreoutre cela plein de ruine, ou pour le moins de merveilleuses offenses envers plusieurs, avec ce que je voyvois la promptitude que nous avons pour nous bien justifier, d'induire les aultreautres à faire le semblable. ToutesfoisToutefois de ces choses dont par le présent estesvous êtes résolu, je ne feréferai longue dispute. J'aymeaime mieulxmieux prier le Seigneur que son plaisir soit vous deslivrerdélivrer de tous scrupules, tellement que sa voyevoie vous soit toute plaine et ouverte en cestcet endroictendroit, en attendant l'opportunité quand elle vous sera offerte. compaigniecompagnie compaignie compagnie craindroiscraindrais craindrois craindrais cestes-cyces-ci cestes-cy ces-ci aultreautre aultre autre neni ne ni tantsi tant si peultpeut peult peut advisavis advis avis estreêtre estre être advantaigeavantage advantaige avantage advouéavoué advoué avoué aultreautre aultre autre ungun ung un estatétat estat état avoitavait avoit avait soubssous soubs sous soubssous soubs sous esperitsesprits esperits esprits coustumecoutume coustume coutume estoientétaient estoient étaient apperçoysaperçois apperçoys aperçois soubzsous soubz sous tiltretitre tiltre titre EsgliseÉglise Esglise Église droictdroit droict droit scésais scé sais nostrenotre nostre notre asseuranceassurance asseurance assurance aultreautre aultre autre avecquesavec avecques avec EsgliseÉglise Esglise Église conjoinctconjoint conjoinct conjoint luylui luy lui congnoistreconnaître congnoistre connaître fauldroitfaudrait fauldroit faudrait osterôter oster ôter ayai ay ai conçeueconçue conçeue conçue soiezsoyez soiez soyez asseuréassuré asseuré assuré légierslégers légiers légers moymoi moy moi ayai ay ai combienbien combien bien cestecette ceste cette estiezétiez estiez étiez si ne puis-jeje ne puis si ne puis-je je ne puis cestecette ceste cette entreprinseentreprise entreprinse entreprise plus tostplutôt plus tost plutôt ostéôté osté ôté vostrevotre vostre votre faictfait faict fait congnoisconnais congnois connais estreêtre estre être soysoi soy soi oultreoutre oultre outre voyvois voy vois aultreautre aultre autre ToutesfoisToutefois Toutesfois Toutefois estesvous êtes estes vous êtes feréferai feré ferai aymeaime ayme aime mieulxmieux mieulx mieux deslivrerdélivrer deslivrer délivrer voyevoie voye voie cestcet cest cet endroictendroit endroict endroit Du départementdépart de Loïs Dartois, je n'ayai jamais eu suspition qu'il feustfût procédé de vous, d'aultantautant que j'ayai estéété dernièrement advertyaverti du contraire. Mais cecela a estéété une pauvre cautèle à luylui de se cacher de moymoi de choses esquellesdans lesquelles il ne peultpeut pas tromper Dieu, car ce n'est pas chose légière quelégère de tenter Dieu, ce que font ceulx qui voluntairementceux qui le font volontairement, se rejectentrejettent en captivité. Les sacs mouillés dont nous avons coustumecoutume de nous couvrir devant les hommes, ne pourront pas porter la chaleur du jugement de Dieu. départementdépart département départ Loïs Dartois ayai ay ai feustfût feust fût aultantautant aultant autant ayai ay ai estéété esté été advertyaverti adverty averti cecela ce cela estéété esté été luylui luy lui moymoi moy moi esquellesdans lesquelles esquelles dans lesquelles peultpeut peult peut légière quelégère légière que légère ce que font ceulx qui voluntairementceux qui le font volontairement ce que font ceulx qui voluntairement ceux qui le font volontairement rejectentrejettent rejectent rejettent coustumecoutume coustume coutume Vous m'avez de longtemps donné à congnoistreconnaître que le vostrevôtre estoitétait mien de vostrevotre grâce. PleustPlût à Dieu que je vous en peussepuisse faire bonne recongnoissancereconnaissance. Mes compaignonscompagnons se recommandent à vous, desquelsdont le jugement est tel que le mien, combienbien que je me suis efforcé, sans monstrer vos lettres, d'obvier à toutes offensionoffenses. Je n'ayai pas peupu donner aultreautre conseil à JéhanJean que celuycelui que ma conscience portoitportait, si je ne vouloisvoulais estreêtre traistretraître à la vérité de Dieu et au salut de luylui, ce que ne prendrezvous ne prendrez en maulvaise part. Je vous supplie d'avoir singulière mémoire de nous en vos prières, à quoyquoi, combienbien que la congnoissanceconnaissance que vous avez de nostrenotre infirmité vous doibvedoive assez inciter, néantmoinsnéanmoins les difficultés que nous sentons vous doibvedoivent encores plus enflamberenflammer, lesquelles sont plus grandes que jamais. congnoistreconnaître congnoistre connaître vostrevôtre vostre vôtre estoitétait estoit était vostrevotre vostre votre PleustPlût Pleust Plût peussepuisse peusse puisse recongnoissancereconnaissance recongnoissance reconnaissance compaignonscompagnons compaignons compagnons desquelsdont desquels dont combienbien combien bien offensionoffense offension offense ayai ay ai peupu peu pu aultreautre aultre autre JéhanJean JéhanJean Jéhan Jean celuycelui celuy celui portoitportait portoit portait vouloisvoulais voulois voulais estreêtre estre être traistretraître traistre traître luylui luy lui ne prendrezvous ne prendrez ne prendrez vous ne prendrez quoyquoi quoy quoi combienbien combien bien congnoissanceconnaissance congnoissance connaissance nostrenotre nostre notre doibvedoive doibve doive néantmoinsnéanmoins néantmoins néanmoins doibvedoive doibve doive enflamberenflammer enflamber enflammer Après m'estreêtre humblement recommandé à vostrevotre bonne grâce, je prieréprierai le Seigneur de vous conserver en sa sainctesainte protection, et vous diriger tellement que ne décliniezvous ne décliniez pas en voyevoie tantsi lubrique où vous estesêtes, jusques à ce qu'il vous aura monstrémontré la pleine délivrance. estreêtre estre être vostrevotre vostre votre prieréprierai prieré prierai sainctesainte saincte sainte ne décliniezvous ne décliniez ne décliniez vous ne décliniez voyevoie voye voie tantsi tant si estesêtes estes êtes monstrémontré monstré montré Vous me pardonnerez si cestecette présence est assez confusément escriteécrite, car la briesvetébrièveté du temps en partie m'en est cause, et en partie les troubles que nous avons, oultreoutre que l'argument ne m'estoitétait pas forttrès propre à traictertraiter. cestecette ceste cette escriteécrite escrite écrite briesvetébrièveté briesveté brièveté oultreoutre oultre outre estoitétait estoit était forttrès fort très traictertraiter traicter traiter \n De VillefrancheVille affranchie (Genève), ce dernier de janvier (1538L'année commençait à Genève le 25 décembre, jour de Noël, contrairement à l'usage alors suivi en France de compter l'année à partir de Pâques.).\n \n VostreVotre humble serviteur et frère,\n CHARLES D'ESPEVILLEPseudonyme adopté par Calvin durant sa retraite à Angoulême et son voyage en Italie (1534, 1536).\n \n De VillefrancheVille affranchie (Genève), ce dernier de janvier (1538L'année commençait à Genève le 25 décembre, jour de Noël, contrairement à l'usage alors suivi en France de compter l'année à partir de Pâques.).\n Villefranche Ville affranchie (Genève) Ville affranchie (Genève) ce dernier de janvier (1538L'année commençait à Genève le 25 décembre, jour de Noël, contrairement à l'usage alors suivi en France de compter l'année à partir de Pâques.) L'année commençait à Genève le 25 décembre, jour de Noël, contrairement à l'usage alors suivi en France de compter l'année à partir de Pâques. L'année commençait à Genève le 25 décembre, jour de Noël, contrairement à l'usage alors suivi en France de compter l'année à partir de Pâques. Genève France VostreVotre humble serviteur et frère, VostreVotre Vostre Votre CHARLES D'ESPEVILLEPseudonyme adopté par Calvin durant sa retraite à Angoulême et son voyage en Italie (1534, 1536).\n CHARLES D'ESPEVILLE Pseudonyme adopté par Calvin durant sa retraite à Angoulême et son voyage en Italie (1534, 1536). Pseudonyme adopté par Calvin durant sa retraite à Angoulême et son voyage en Italie (1534, 1536). Angoulême Italie ","categories":["INDIVIDU","COPIE","SOUS PSEUDONYME"]},"1538_07_10_LuoisDuTillets":{"id":"Tilletz10-38","url":"1538_07_10_LuoisDuTillets.xml","lang":"fr","title":"Lettre à Louis du Tillet","desc":"Lettre de Calvin à Louis du Tillet où Calvin parle de son exil de Genève et déplacement à Strasbourg.","date":"1538-07-10","person":"Louis du Tillet","destType":"individu","place":"Strasbourg","nature":"Copie","editor":"Yanet Hernández Pedraza","bibliothequeMs":"Bibliothèque National de France (BNF). Gallica.","bibliotheque":"Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. 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Par\n \n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n , éd.\n \n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\n Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n 1854.\n Provenance : Bibliothèque nationale de France\n \n \n \n \n \n\n \n \n \n France\n Bibliothèque National de France (BNF). Gallica.\n Français 2391 (f. 18-19)\n \n \n \n \n\n \n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n \n \n \n \n \n Jean Calvin\n Strasbourg\n 10 juillet 1538\n \n \n Louis du Tillet\n Paris\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Lettre de Calvin à Louis du Tillet où Calvin parle de son exil de Genève et déplacement à Strasbourg.\n\nexil\nschismes\nlutte politique\nlutte spirituelle\n\n \n \n \n \n \n \n À Louis du TilletzTilletLa première lettre de Calvin à du Tillet, ne demeura pas sans réponse : – « Si ma retraicteretraite en ce païspays vous a causé grande fascheriefâcherie, comme je l'ayai congneuconnue par vostrevotre lettre du dernier de janvier, aussyaussi n'en avoisavais-je jamais moins pensé, estimant que la rompturerupture de nostrenotre conversation et familiarité accoustuméeaccoutumée…, ne pourroitpourrait ne vous engendrer point tel ennui. Mais quoyquoi eussé-je peupu faire, si estantétant par delà au sein de plus de deux années, ma conscience n'a jamais pu s'appaiserapaiser de ce que sans certaine vocation, je me estoism'étais retiré du lieu que je ne devoisdevais délaisser sans commandement de Dieu, dont j'ayai estéété mis en langueur que vous avez veuvu telle, et pour les grandes et continuelles affections que mon esperitesprit en a eu, j'ayai estéété faictfait en ce temps-là inutile à toutes choses… » – Cette lettre, écrite de Paris (10 mars), ne parvint point à Calvin, et ce fut durant un voyage à Strasbourg que le réformateur, chassé de Genève (23 avril 1538) et retiré à Bâle, fit part à son ancien ami des événements qui le condamnaient à un nouvel exil.\n \n \n \n [Envoyée à Paris]\n \n Copie. Bibliothèque impériale de Paris. Mss. français. Baluzc, 8069-5.\n [Maintenant Bibliothèque National de France (BNF). Gallica. Français 2391 (f.18-19)]\n Monsieur,\n \n j'espère que vous n'aurez prinspris si non en bien que JéhanJean est allé par deversvers vous sans mes lettres, car il me faisoitfaisait mal de vous escripreécrire aiantayant tant de afaired'affaires à vous communiquer, que ne vous en touchasse une partie. D'autre part il m'estoitétait difficile de vous toucher à demydemi tels propos, sans les vous déclarer à plein. La déclaration ne m'estoitétait pas impossible, mais je craignoiscraignais qu'elle ne vous feustfut guères plaisante. Pourtant j'avoisavais mieulxmieux aimé m'en abstenir du tout remettant la charge à JéhanJean lequel, comme je pense, s'en sera fidèlement acquitté, si non qu'il ne vous aura peupu bien descouvrirdécouvrir la source et l'origine du mal qui n'est pas cogneueconnu aà beaucoup. J'ayai estéété tant sollicité par les deux de cestecette villeBucer et Capiton déjà nommés., que pour les satisfère j'ayai faictfait ici un voiagevoyage.\n Touchant de nous il a estéété résolu qu'il y a expédiant de faire encore une assemblée où Zurich, Berne, BasleBâle, cestecette ville, BielBienne. et l'un du dictdit lieu se trouvera, où il soit déclaré que deuementdûment et fidèlement nous avons administré nostrenotre charge après en avoir cogneuconnu diligemment, afin que ce tesmoignagetémoignage soit comme une sentence légitime pour fermer la bouche aux malingsmalins, et aussi en la confusion de ceulxceux qui ont osé entreprendre un tel acte. Par un mesmemême moienmoyen, ils espèrent que les schismes qui se pourroientpourraient dresser et desjàdéjà ont commencé, seront amortis. Quand je considère bien l'estatétat, la difficulté me semble surmonter tout ayde humaintoute aide humaine ; pourtant je n'ayai aultreautre chose que de recommander l'issue au grand médecin, lequel seul y peultpeut provoirprévoir et donner ordre.\n Les Bernois s'efforcent ou plutostplutôt persistent, tant qu'ils peulventpeuvent, de faire à croire que tout va bien, mais il n'y a nul qui n'estime le contraireAdversaires déclarés de la discipline ecclésiastique que Farel et Calvin avaient voulu établir à Genève, les seigneurs de Berne se montraient peu favorables aux deux ministres bannis.. Dieu par son juste jugement veuille envoyer un tel bien sur la testetête et la famille de ceulxceux qui se mocquentmoquent ainsi iniquement du désordre de son Eglise, et que cela vienne à leur correction, afin qu'ils apprennent d'avoir aultreautre affection en choses de telle importance. Je me retireréretirerai à BasleBâle, attendant ce que le Seigneur vouldravoudra faire de moymoi. Il ne tient pas à ceulxceux de cestecette ville que je ne suis leur hostehôte, mais ils ont assez de charge sans moymoi, et je pourrépourrai vivre quelque temps en me aidant de ce que vous m'avez laissé, avec une partie de mes livresLa correspondance latine de Calvin (1538-1539) nous initie à la détresse du réformateur, réduit à faire des emprunts et à vendre ses livres pour subsister.. Cependant le Seigneur nous adressera. Je crains sur toutes choses de rentrer en la charge dont je suis délivré, réputant en quelles perplexités j'ayai estéété du temps que j'y estoisétais enveloppé. Car comme lors je sentoissentais la vocation de Dieu qui me tenoittenait lié, en laquelle je me consoloisconsolais, maintenant au contraire je crains de le tenter si je reprensreprends un tel fardeau lequel j'ayai cogneuconnu m'estreêtre importable. Il y a d'autres raisons lesquelles je ne vous puis expliquer que de bouche, desquelles toutesfoistoutefois je ne puis contenter ceulxceux auxquels j'ayai à faire. NéantmoinsNéanmoins je sçaysais que nostrenotre Seigneur me conduira en cestecette délibération tant ambiguë, d'autant que je regarderéregarderai plus tostplutôt ce qu'il m'en monstreramontrera que mon propre jugement, lequel me tirant au contraire oultreoutre mesure, me doibtdoit estreêtre suspect.\n Il se remue pour le présent une afaire de merveilleuse conséquence, nec sine conscientia Augusti et Cœsaris\n et pas sans la conscience d'Auguste et de César\n Allusion à la trêve conclue, le 18 juin 1538, entre François Ier et Charles-Quint, et à l'attente d'une paix générale sur laquelle on fondait beaucoup d'espérances pour la réforme de l'Eglise., lequel je pense bien que Monsieur Firmin vous touchera ; pourtant je m'en déporte. Il y a grand doubtedoute qu'on ne tente le gué, sans intention de procéder, mais on recognoistrareconnaitra ce qu'il en est dedans deux mois.\n Après m'estreêtre humblement recommandé à vostrevotre bonne grâce, je prieréprierai nostrenotre Seigneur de vous conduire tellement en sa voie, que vous soyez sainctsaint et incontaminé à son jour.\n \n De Strasbourg, ce 10 de juillet (1538).\n \n Vostre\n Votre\n humble serviteur et entier amyami,\n Charles d'Espeville.\n \n \n \n \n\n \n \n \n \n Lettre à Louis du Tillet\n Yanet Hernández Pedraza\n \n \n \n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n \n \n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n \n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n , éd.\n \n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\n Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n 1854.\n Provenance : Bibliothèque nationale de France\n \n \n \n \n \n\n \n \n \n France\n Bibliothèque National de France (BNF). Gallica.\n Français 2391 (f. 18-19)\n \n \n \n \n\n \n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 sauf indication contraire. 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Mais quoyquoi eussé-je peupu faire, si estantétant par delà au sein de plus de deux années, ma conscience n'a jamais pu s'appaiserapaiser de ce que sans certaine vocation, je me estoism'étais retiré du lieu que je ne devoisdevais délaisser sans commandement de Dieu, dont j'ayai estéété mis en langueur que vous avez veuvu telle, et pour les grandes et continuelles affections que mon esperitesprit en a eu, j'ayai estéété faictfait en ce temps-là inutile à toutes choses… » – Cette lettre, écrite de Paris (10 mars), ne parvint point à Calvin, et ce fut durant un voyage à Strasbourg que le réformateur, chassé de Genève (23 avril 1538) et retiré à Bâle, fit part à son ancien ami des événements qui le condamnaient à un nouvel exil.\n \n \n \n [Envoyée à Paris]\n \n Copie. Bibliothèque impériale de Paris. Mss. français. Baluzc, 8069-5.\n [Maintenant Bibliothèque National de France (BNF). Gallica. Français 2391 (f.18-19)]\n Monsieur,\n \n j'espère que vous n'aurez prinspris si non en bien que JéhanJean est allé par deversvers vous sans mes lettres, car il me faisoitfaisait mal de vous escripreécrire aiantayant tant de afaired'affaires à vous communiquer, que ne vous en touchasse une partie. D'autre part il m'estoitétait difficile de vous toucher à demydemi tels propos, sans les vous déclarer à plein. La déclaration ne m'estoitétait pas impossible, mais je craignoiscraignais qu'elle ne vous feustfut guères plaisante. Pourtant j'avoisavais mieulxmieux aimé m'en abstenir du tout remettant la charge à JéhanJean lequel, comme je pense, s'en sera fidèlement acquitté, si non qu'il ne vous aura peupu bien descouvrirdécouvrir la source et l'origine du mal qui n'est pas cogneueconnu aà beaucoup. J'ayai estéété tant sollicité par les deux de cestecette villeBucer et Capiton déjà nommés., que pour les satisfère j'ayai faictfait ici un voiagevoyage.\n Touchant de nous il a estéété résolu qu'il y a expédiant de faire encore une assemblée où Zurich, Berne, BasleBâle, cestecette ville, BielBienne. et l'un du dictdit lieu se trouvera, où il soit déclaré que deuementdûment et fidèlement nous avons administré nostrenotre charge après en avoir cogneuconnu diligemment, afin que ce tesmoignagetémoignage soit comme une sentence légitime pour fermer la bouche aux malingsmalins, et aussi en la confusion de ceulxceux qui ont osé entreprendre un tel acte. Par un mesmemême moienmoyen, ils espèrent que les schismes qui se pourroientpourraient dresser et desjàdéjà ont commencé, seront amortis. Quand je considère bien l'estatétat, la difficulté me semble surmonter tout ayde humaintoute aide humaine ; pourtant je n'ayai aultreautre chose que de recommander l'issue au grand médecin, lequel seul y peultpeut provoirprévoir et donner ordre.\n Les Bernois s'efforcent ou plutostplutôt persistent, tant qu'ils peulventpeuvent, de faire à croire que tout va bien, mais il n'y a nul qui n'estime le contraireAdversaires déclarés de la discipline ecclésiastique que Farel et Calvin avaient voulu établir à Genève, les seigneurs de Berne se montraient peu favorables aux deux ministres bannis.. Dieu par son juste jugement veuille envoyer un tel bien sur la testetête et la famille de ceulxceux qui se mocquentmoquent ainsi iniquement du désordre de son Eglise, et que cela vienne à leur correction, afin qu'ils apprennent d'avoir aultreautre affection en choses de telle importance. Je me retireréretirerai à BasleBâle, attendant ce que le Seigneur vouldravoudra faire de moymoi. Il ne tient pas à ceulxceux de cestecette ville que je ne suis leur hostehôte, mais ils ont assez de charge sans moymoi, et je pourrépourrai vivre quelque temps en me aidant de ce que vous m'avez laissé, avec une partie de mes livresLa correspondance latine de Calvin (1538-1539) nous initie à la détresse du réformateur, réduit à faire des emprunts et à vendre ses livres pour subsister.. Cependant le Seigneur nous adressera. Je crains sur toutes choses de rentrer en la charge dont je suis délivré, réputant en quelles perplexités j'ayai estéété du temps que j'y estoisétais enveloppé. Car comme lors je sentoissentais la vocation de Dieu qui me tenoittenait lié, en laquelle je me consoloisconsolais, maintenant au contraire je crains de le tenter si je reprensreprends un tel fardeau lequel j'ayai cogneuconnu m'estreêtre importable. Il y a d'autres raisons lesquelles je ne vous puis expliquer que de bouche, desquelles toutesfoistoutefois je ne puis contenter ceulxceux auxquels j'ayai à faire. NéantmoinsNéanmoins je sçaysais que nostrenotre Seigneur me conduira en cestecette délibération tant ambiguë, d'autant que je regarderéregarderai plus tostplutôt ce qu'il m'en monstreramontrera que mon propre jugement, lequel me tirant au contraire oultreoutre mesure, me doibtdoit estreêtre suspect.\n Il se remue pour le présent une afaire de merveilleuse conséquence, nec sine conscientia Augusti et Cœsaris\n et pas sans la conscience d'Auguste et de César\n Allusion à la trêve conclue, le 18 juin 1538, entre François Ier et Charles-Quint, et à l'attente d'une paix générale sur laquelle on fondait beaucoup d'espérances pour la réforme de l'Eglise., lequel je pense bien que Monsieur Firmin vous touchera ; pourtant je m'en déporte. Il y a grand doubtedoute qu'on ne tente le gué, sans intention de procéder, mais on recognoistrareconnaitra ce qu'il en est dedans deux mois.\n Après m'estreêtre humblement recommandé à vostrevotre bonne grâce, je prieréprierai nostrenotre Seigneur de vous conduire tellement en sa voie, que vous soyez sainctsaint et incontaminé à son jour.\n \n De Strasbourg, ce 10 de juillet (1538).\n \n Vostre\n Votre\n humble serviteur et entier amyami,\n Charles d'Espeville.\n \n \n \n \n\n \n \n \n \n Lettre à Louis du Tillet\n Yanet Hernández Pedraza\n \n \n \n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n \n \n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n \n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n , éd.\n \n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\n Librarie de Ch. 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Mais quoyquoi eussé-je peupu faire, si estantétant par delà au sein de plus de deux années, ma conscience n'a jamais pu s'appaiserapaiser de ce que sans certaine vocation, je me estoism'étais retiré du lieu que je ne devoisdevais délaisser sans commandement de Dieu, dont j'ayai estéété mis en langueur que vous avez veuvu telle, et pour les grandes et continuelles affections que mon esperitesprit en a eu, j'ayai estéété faictfait en ce temps-là inutile à toutes choses… » – Cette lettre, écrite de Paris (10 mars), ne parvint point à Calvin, et ce fut durant un voyage à Strasbourg que le réformateur, chassé de Genève (23 avril 1538) et retiré à Bâle, fit part à son ancien ami des événements qui le condamnaient à un nouvel exil.\n \n \n \n [Envoyée à Paris]\n \n Copie. Bibliothèque impériale de Paris. Mss. français. Baluzc, 8069-5.\n [Maintenant Bibliothèque National de France (BNF). Gallica. Français 2391 (f.18-19)]\n Monsieur,\n \n j'espère que vous n'aurez prinspris si non en bien que JéhanJean est allé par deversvers vous sans mes lettres, car il me faisoitfaisait mal de vous escripreécrire aiantayant tant de afaired'affaires à vous communiquer, que ne vous en touchasse une partie. D'autre part il m'estoitétait difficile de vous toucher à demydemi tels propos, sans les vous déclarer à plein. La déclaration ne m'estoitétait pas impossible, mais je craignoiscraignais qu'elle ne vous feustfut guères plaisante. Pourtant j'avoisavais mieulxmieux aimé m'en abstenir du tout remettant la charge à JéhanJean lequel, comme je pense, s'en sera fidèlement acquitté, si non qu'il ne vous aura peupu bien descouvrirdécouvrir la source et l'origine du mal qui n'est pas cogneueconnu aà beaucoup. J'ayai estéété tant sollicité par les deux de cestecette villeBucer et Capiton déjà nommés., que pour les satisfère j'ayai faictfait ici un voiagevoyage.\n Touchant de nous il a estéété résolu qu'il y a expédiant de faire encore une assemblée où Zurich, Berne, BasleBâle, cestecette ville, BielBienne. et l'un du dictdit lieu se trouvera, où il soit déclaré que deuementdûment et fidèlement nous avons administré nostrenotre charge après en avoir cogneuconnu diligemment, afin que ce tesmoignagetémoignage soit comme une sentence légitime pour fermer la bouche aux malingsmalins, et aussi en la confusion de ceulxceux qui ont osé entreprendre un tel acte. Par un mesmemême moienmoyen, ils espèrent que les schismes qui se pourroientpourraient dresser et desjàdéjà ont commencé, seront amortis. Quand je considère bien l'estatétat, la difficulté me semble surmonter tout ayde humaintoute aide humaine ; pourtant je n'ayai aultreautre chose que de recommander l'issue au grand médecin, lequel seul y peultpeut provoirprévoir et donner ordre.\n Les Bernois s'efforcent ou plutostplutôt persistent, tant qu'ils peulventpeuvent, de faire à croire que tout va bien, mais il n'y a nul qui n'estime le contraireAdversaires déclarés de la discipline ecclésiastique que Farel et Calvin avaient voulu établir à Genève, les seigneurs de Berne se montraient peu favorables aux deux ministres bannis.. Dieu par son juste jugement veuille envoyer un tel bien sur la testetête et la famille de ceulxceux qui se mocquentmoquent ainsi iniquement du désordre de son Eglise, et que cela vienne à leur correction, afin qu'ils apprennent d'avoir aultreautre affection en choses de telle importance. Je me retireréretirerai à BasleBâle, attendant ce que le Seigneur vouldravoudra faire de moymoi. Il ne tient pas à ceulxceux de cestecette ville que je ne suis leur hostehôte, mais ils ont assez de charge sans moymoi, et je pourrépourrai vivre quelque temps en me aidant de ce que vous m'avez laissé, avec une partie de mes livresLa correspondance latine de Calvin (1538-1539) nous initie à la détresse du réformateur, réduit à faire des emprunts et à vendre ses livres pour subsister.. Cependant le Seigneur nous adressera. Je crains sur toutes choses de rentrer en la charge dont je suis délivré, réputant en quelles perplexités j'ayai estéété du temps que j'y estoisétais enveloppé. Car comme lors je sentoissentais la vocation de Dieu qui me tenoittenait lié, en laquelle je me consoloisconsolais, maintenant au contraire je crains de le tenter si je reprensreprends un tel fardeau lequel j'ayai cogneuconnu m'estreêtre importable. Il y a d'autres raisons lesquelles je ne vous puis expliquer que de bouche, desquelles toutesfoistoutefois je ne puis contenter ceulxceux auxquels j'ayai à faire. NéantmoinsNéanmoins je sçaysais que nostrenotre Seigneur me conduira en cestecette délibération tant ambiguë, d'autant que je regarderéregarderai plus tostplutôt ce qu'il m'en monstreramontrera que mon propre jugement, lequel me tirant au contraire oultreoutre mesure, me doibtdoit estreêtre suspect.\n Il se remue pour le présent une afaire de merveilleuse conséquence, nec sine conscientia Augusti et Cœsaris\n et pas sans la conscience d'Auguste et de César\n Allusion à la trêve conclue, le 18 juin 1538, entre François Ier et Charles-Quint, et à l'attente d'une paix générale sur laquelle on fondait beaucoup d'espérances pour la réforme de l'Eglise., lequel je pense bien que Monsieur Firmin vous touchera ; pourtant je m'en déporte. Il y a grand doubtedoute qu'on ne tente le gué, sans intention de procéder, mais on recognoistrareconnaitra ce qu'il en est dedans deux mois.\n Après m'estreêtre humblement recommandé à vostrevotre bonne grâce, je prieréprierai nostrenotre Seigneur de vous conduire tellement en sa voie, que vous soyez sainctsaint et incontaminé à son jour.\n \n De Strasbourg, ce 10 de juillet (1538).\n \n Vostre\n Votre\n humble serviteur et entier amyami,\n Charles d'Espeville.\n \n \n \n \n \n \n \n Lettre à Louis du Tillet\n Yanet Hernández Pedraza\n \n \n \n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n \n \n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n \n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n , éd.\n \n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\n Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n 1854.\n Provenance : Bibliothèque nationale de France\n \n \n \n \n \n\n \n \n \n France\n Bibliothèque National de France (BNF). Gallica.\n Français 2391 (f. 18-19)\n \n \n \n \n\n \n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n \n \n \n \n \n Jean Calvin\n Strasbourg\n 10 juillet 1538\n \n \n Louis du Tillet\n Paris\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Lettre de Calvin à Louis du Tillet où Calvin parle de son exil de Genève et déplacement à Strasbourg.\n\nexil\nschismes\nlutte politique\nlutte spirituelle\n\n \n \n \n Lettre à Louis du Tillet\n Yanet Hernández Pedraza\n \n \n \n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n \n \n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n \n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n , éd.\n \n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\n Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n 1854.\n Provenance : Bibliothèque nationale de France\n \n \n \n \n \n\n \n \n \n France\n Bibliothèque National de France (BNF). Gallica.\n Français 2391 (f. 18-19)\n \n \n \n \n\n \n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n \n \n Lettre à Louis du Tillet\n Yanet Hernández Pedraza\n \n Lettre à Louis du Tillet Yanet Hernández Pedraza \n \n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n TEI Consortium \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License \n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n \n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n , éd.\n \n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\n Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n 1854.\n Provenance : Bibliothèque nationale de France\n \n \n \n \n \n\n \n \n \n France\n Bibliothèque National de France (BNF). Gallica.\n Français 2391 (f. 18-19)\n \n \n \n \n\n \n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n \n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n , éd.\n \n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\n Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n 1854.\n Provenance : Bibliothèque nationale de France\n \n \n \n \n \n\n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet \n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n \n Jean\n Calvin\n Jean Calvin (1509-1564) \n \n Jules\n Bonnet\n \n \n Jules\n Bonnet\n Jules Bonnet Paris Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie 1854 Provenance : Bibliothèque nationale de France \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n France\n Bibliothèque National de France (BNF). Gallica.\n Français 2391 (f. 18-19)\n \n \n \n \n\n \n France\n Bibliothèque National de France (BNF). Gallica.\n Français 2391 (f. 18-19)\n France Bibliothèque National de France (BNF). Gallica. Français 2391 (f. 18-19) \n \n \n \n \n \n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza. \n \n \n Jean Calvin\n Strasbourg\n 10 juillet 1538\n \n \n Louis du Tillet\n Paris\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Lettre de Calvin à Louis du Tillet où Calvin parle de son exil de Genève et déplacement à Strasbourg.\n\nexil\nschismes\nlutte politique\nlutte spirituelle\n\n \n \n Jean Calvin\n Strasbourg\n 10 juillet 1538\n \n \n Louis du Tillet\n Paris\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Jean Calvin\n Strasbourg\n 10 juillet 1538\n Jean Calvin Strasbourg 10 juillet 1538 \n Louis du Tillet\n Paris\n Louis du Tillet Paris \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Lettre de Calvin à Louis du Tillet où Calvin parle de son exil de Genève et déplacement à Strasbourg. \nexil\nschismes\nlutte politique\nlutte spirituelle\n exil schismes lutte politique lutte spirituelle \n \n \n \n À Louis du TilletzTilletLa première lettre de Calvin à du Tillet, ne demeura pas sans réponse : – « Si ma retraicteretraite en ce païspays vous a causé grande fascheriefâcherie, comme je l'ayai congneuconnue par vostrevotre lettre du dernier de janvier, aussyaussi n'en avoisavais-je jamais moins pensé, estimant que la rompturerupture de nostrenotre conversation et familiarité accoustuméeaccoutumée…, ne pourroitpourrait ne vous engendrer point tel ennui. Mais quoyquoi eussé-je peupu faire, si estantétant par delà au sein de plus de deux années, ma conscience n'a jamais pu s'appaiserapaiser de ce que sans certaine vocation, je me estoism'étais retiré du lieu que je ne devoisdevais délaisser sans commandement de Dieu, dont j'ayai estéété mis en langueur que vous avez veuvu telle, et pour les grandes et continuelles affections que mon esperitesprit en a eu, j'ayai estéété faictfait en ce temps-là inutile à toutes choses… » – Cette lettre, écrite de Paris (10 mars), ne parvint point à Calvin, et ce fut durant un voyage à Strasbourg que le réformateur, chassé de Genève (23 avril 1538) et retiré à Bâle, fit part à son ancien ami des événements qui le condamnaient à un nouvel exil.\n \n \n \n [Envoyée à Paris]\n \n Copie. Bibliothèque impériale de Paris. Mss. français. Baluzc, 8069-5.\n [Maintenant Bibliothèque National de France (BNF). Gallica. Français 2391 (f.18-19)]\n Monsieur,\n \n j'espère que vous n'aurez prinspris si non en bien que JéhanJean est allé par deversvers vous sans mes lettres, car il me faisoitfaisait mal de vous escripreécrire aiantayant tant de afaired'affaires à vous communiquer, que ne vous en touchasse une partie. D'autre part il m'estoitétait difficile de vous toucher à demydemi tels propos, sans les vous déclarer à plein. La déclaration ne m'estoitétait pas impossible, mais je craignoiscraignais qu'elle ne vous feustfut guères plaisante. Pourtant j'avoisavais mieulxmieux aimé m'en abstenir du tout remettant la charge à JéhanJean lequel, comme je pense, s'en sera fidèlement acquitté, si non qu'il ne vous aura peupu bien descouvrirdécouvrir la source et l'origine du mal qui n'est pas cogneueconnu aà beaucoup. J'ayai estéété tant sollicité par les deux de cestecette villeBucer et Capiton déjà nommés., que pour les satisfère j'ayai faictfait ici un voiagevoyage.\n Touchant de nous il a estéété résolu qu'il y a expédiant de faire encore une assemblée où Zurich, Berne, BasleBâle, cestecette ville, BielBienne. et l'un du dictdit lieu se trouvera, où il soit déclaré que deuementdûment et fidèlement nous avons administré nostrenotre charge après en avoir cogneuconnu diligemment, afin que ce tesmoignagetémoignage soit comme une sentence légitime pour fermer la bouche aux malingsmalins, et aussi en la confusion de ceulxceux qui ont osé entreprendre un tel acte. Par un mesmemême moienmoyen, ils espèrent que les schismes qui se pourroientpourraient dresser et desjàdéjà ont commencé, seront amortis. Quand je considère bien l'estatétat, la difficulté me semble surmonter tout ayde humaintoute aide humaine ; pourtant je n'ayai aultreautre chose que de recommander l'issue au grand médecin, lequel seul y peultpeut provoirprévoir et donner ordre.\n Les Bernois s'efforcent ou plutostplutôt persistent, tant qu'ils peulventpeuvent, de faire à croire que tout va bien, mais il n'y a nul qui n'estime le contraireAdversaires déclarés de la discipline ecclésiastique que Farel et Calvin avaient voulu établir à Genève, les seigneurs de Berne se montraient peu favorables aux deux ministres bannis.. Dieu par son juste jugement veuille envoyer un tel bien sur la testetête et la famille de ceulxceux qui se mocquentmoquent ainsi iniquement du désordre de son Eglise, et que cela vienne à leur correction, afin qu'ils apprennent d'avoir aultreautre affection en choses de telle importance. Je me retireréretirerai à BasleBâle, attendant ce que le Seigneur vouldravoudra faire de moymoi. Il ne tient pas à ceulxceux de cestecette ville que je ne suis leur hostehôte, mais ils ont assez de charge sans moymoi, et je pourrépourrai vivre quelque temps en me aidant de ce que vous m'avez laissé, avec une partie de mes livresLa correspondance latine de Calvin (1538-1539) nous initie à la détresse du réformateur, réduit à faire des emprunts et à vendre ses livres pour subsister.. Cependant le Seigneur nous adressera. Je crains sur toutes choses de rentrer en la charge dont je suis délivré, réputant en quelles perplexités j'ayai estéété du temps que j'y estoisétais enveloppé. Car comme lors je sentoissentais la vocation de Dieu qui me tenoittenait lié, en laquelle je me consoloisconsolais, maintenant au contraire je crains de le tenter si je reprensreprends un tel fardeau lequel j'ayai cogneuconnu m'estreêtre importable. Il y a d'autres raisons lesquelles je ne vous puis expliquer que de bouche, desquelles toutesfoistoutefois je ne puis contenter ceulxceux auxquels j'ayai à faire. NéantmoinsNéanmoins je sçaysais que nostrenotre Seigneur me conduira en cestecette délibération tant ambiguë, d'autant que je regarderéregarderai plus tostplutôt ce qu'il m'en monstreramontrera que mon propre jugement, lequel me tirant au contraire oultreoutre mesure, me doibtdoit estreêtre suspect.\n Il se remue pour le présent une afaire de merveilleuse conséquence, nec sine conscientia Augusti et Cœsaris\n et pas sans la conscience d'Auguste et de César\n Allusion à la trêve conclue, le 18 juin 1538, entre François Ier et Charles-Quint, et à l'attente d'une paix générale sur laquelle on fondait beaucoup d'espérances pour la réforme de l'Eglise., lequel je pense bien que Monsieur Firmin vous touchera ; pourtant je m'en déporte. Il y a grand doubtedoute qu'on ne tente le gué, sans intention de procéder, mais on recognoistrareconnaitra ce qu'il en est dedans deux mois.\n Après m'estreêtre humblement recommandé à vostrevotre bonne grâce, je prieréprierai nostrenotre Seigneur de vous conduire tellement en sa voie, que vous soyez sainctsaint et incontaminé à son jour.\n \n De Strasbourg, ce 10 de juillet (1538).\n \n Vostre\n Votre\n humble serviteur et entier amyami,\n Charles d'Espeville.\n \n \n \n \n \n À Louis du TilletzTilletLa première lettre de Calvin à du Tillet, ne demeura pas sans réponse : – « Si ma retraicteretraite en ce païspays vous a causé grande fascheriefâcherie, comme je l'ayai congneuconnue par vostrevotre lettre du dernier de janvier, aussyaussi n'en avoisavais-je jamais moins pensé, estimant que la rompturerupture de nostrenotre conversation et familiarité accoustuméeaccoutumée…, ne pourroitpourrait ne vous engendrer point tel ennui. Mais quoyquoi eussé-je peupu faire, si estantétant par delà au sein de plus de deux années, ma conscience n'a jamais pu s'appaiserapaiser de ce que sans certaine vocation, je me estoism'étais retiré du lieu que je ne devoisdevais délaisser sans commandement de Dieu, dont j'ayai estéété mis en langueur que vous avez veuvu telle, et pour les grandes et continuelles affections que mon esperitesprit en a eu, j'ayai estéété faictfait en ce temps-là inutile à toutes choses… » – Cette lettre, écrite de Paris (10 mars), ne parvint point à Calvin, et ce fut durant un voyage à Strasbourg que le réformateur, chassé de Genève (23 avril 1538) et retiré à Bâle, fit part à son ancien ami des événements qui le condamnaient à un nouvel exil.\n \n \n \n [Envoyée à Paris]\n \n Copie. Bibliothèque impériale de Paris. Mss. français. Baluzc, 8069-5.\n [Maintenant Bibliothèque National de France (BNF). Gallica. Français 2391 (f.18-19)]\n Monsieur,\n \n À Louis du TilletzTilletLa première lettre de Calvin à du Tillet, ne demeura pas sans réponse : – « Si ma retraicteretraite en ce païspays vous a causé grande fascheriefâcherie, comme je l'ayai congneuconnue par vostrevotre lettre du dernier de janvier, aussyaussi n'en avoisavais-je jamais moins pensé, estimant que la rompturerupture de nostrenotre conversation et familiarité accoustuméeaccoutumée…, ne pourroitpourrait ne vous engendrer point tel ennui. Mais quoyquoi eussé-je peupu faire, si estantétant par delà au sein de plus de deux années, ma conscience n'a jamais pu s'appaiserapaiser de ce que sans certaine vocation, je me estoism'étais retiré du lieu que je ne devoisdevais délaisser sans commandement de Dieu, dont j'ayai estéété mis en langueur que vous avez veuvu telle, et pour les grandes et continuelles affections que mon esperitesprit en a eu, j'ayai estéété faictfait en ce temps-là inutile à toutes choses… » – Cette lettre, écrite de Paris (10 mars), ne parvint point à Calvin, et ce fut durant un voyage à Strasbourg que le réformateur, chassé de Genève (23 avril 1538) et retiré à Bâle, fit part à son ancien ami des événements qui le condamnaient à un nouvel exil.\n \n À Louis du TilletzTilletLa première lettre de Calvin à du Tillet, ne demeura pas sans réponse : – « Si ma retraicteretraite en ce païspays vous a causé grande fascheriefâcherie, comme je l'ayai congneuconnue par vostrevotre lettre du dernier de janvier, aussyaussi n'en avoisavais-je jamais moins pensé, estimant que la rompturerupture de nostrenotre conversation et familiarité accoustuméeaccoutumée…, ne pourroitpourrait ne vous engendrer point tel ennui. Mais quoyquoi eussé-je peupu faire, si estantétant par delà au sein de plus de deux années, ma conscience n'a jamais pu s'appaiserapaiser de ce que sans certaine vocation, je me estoism'étais retiré du lieu que je ne devoisdevais délaisser sans commandement de Dieu, dont j'ayai estéété mis en langueur que vous avez veuvu telle, et pour les grandes et continuelles affections que mon esperitesprit en a eu, j'ayai estéété faictfait en ce temps-là inutile à toutes choses… » – Cette lettre, écrite de Paris (10 mars), ne parvint point à Calvin, et ce fut durant un voyage à Strasbourg que le réformateur, chassé de Genève (23 avril 1538) et retiré à Bâle, fit part à son ancien ami des événements qui le condamnaient à un nouvel exil.\n Louis du TilletzTillet TilletzTillet Tilletz Tillet La première lettre de Calvin à du Tillet, ne demeura pas sans réponse : – « Si ma retraicteretraite en ce païspays vous a causé grande fascheriefâcherie, comme je l'ayai congneuconnue par vostrevotre lettre du dernier de janvier, aussyaussi n'en avoisavais-je jamais moins pensé, estimant que la rompturerupture de nostrenotre conversation et familiarité accoustuméeaccoutumée…, ne pourroitpourrait ne vous engendrer point tel ennui. Mais quoyquoi eussé-je peupu faire, si estantétant par delà au sein de plus de deux années, ma conscience n'a jamais pu s'appaiserapaiser de ce que sans certaine vocation, je me estoism'étais retiré du lieu que je ne devoisdevais délaisser sans commandement de Dieu, dont j'ayai estéété mis en langueur que vous avez veuvu telle, et pour les grandes et continuelles affections que mon esperitesprit en a eu, j'ayai estéété faictfait en ce temps-là inutile à toutes choses… » – Cette lettre, écrite de Paris (10 mars), ne parvint point à Calvin, et ce fut durant un voyage à Strasbourg que le réformateur, chassé de Genève (23 avril 1538) et retiré à Bâle, fit part à son ancien ami des événements qui le condamnaient à un nouvel exil. La première lettre de Calvin à du Tillet, ne demeura pas sans réponse : – « Si ma retraicteretraite en ce païspays vous a causé grande fascheriefâcherie, comme je l'ayai congneuconnue par vostrevotre lettre du dernier de janvier, aussyaussi n'en avoisavais-je jamais moins pensé, estimant que la rompturerupture de nostrenotre conversation et familiarité accoustuméeaccoutumée…, ne pourroitpourrait ne vous engendrer point tel ennui. Mais quoyquoi eussé-je peupu faire, si estantétant par delà au sein de plus de deux années, ma conscience n'a jamais pu s'appaiserapaiser de ce que sans certaine vocation, je me estoism'étais retiré du lieu que je ne devoisdevais délaisser sans commandement de Dieu, dont j'ayai estéété mis en langueur que vous avez veuvu telle, et pour les grandes et continuelles affections que mon esperitesprit en a eu, j'ayai estéété faictfait en ce temps-là inutile à toutes choses… » – Cette lettre, écrite de Paris (10 mars), ne parvint point à Calvin, et ce fut durant un voyage à Strasbourg que le réformateur, chassé de Genève (23 avril 1538) et retiré à Bâle, fit part à son ancien ami des événements qui le condamnaient à un nouvel exil. retraicteretraite retraicte retraite païspays païs pays fascheriefâcherie fascherie fâcherie ayai ay ai congneuconnue congneu connue vostrevotre vostre votre aussyaussi aussy aussi avoisavais avois avais rompturerupture rompture rupture nostrenotre nostre notre accoustuméeaccoutumée accoustumée accoutumée pourroitpourrait pourroit pourrait quoyquoi quoy quoi peupu peu pu estantétant estant étant appaiserapaiser appaiser apaiser me estoism'étais me estois m'étais devoisdevais devois devais ayai ay ai estéété esté été veuvu veu vu esperitesprit esperit esprit ayai ay ai estéété esté été faictfait faict fait \n [Envoyée à Paris]\n Paris Copie. Bibliothèque impériale de Paris. Mss. français. Baluzc, 8069-5. Copie [Maintenant Bibliothèque National de France (BNF). Gallica. Français 2391 (f.18-19)] Monsieur, j'espère que vous n'aurez prinspris si non en bien que JéhanJean est allé par deversvers vous sans mes lettres, car il me faisoitfaisait mal de vous escripreécrire aiantayant tant de afaired'affaires à vous communiquer, que ne vous en touchasse une partie. D'autre part il m'estoitétait difficile de vous toucher à demydemi tels propos, sans les vous déclarer à plein. La déclaration ne m'estoitétait pas impossible, mais je craignoiscraignais qu'elle ne vous feustfut guères plaisante. Pourtant j'avoisavais mieulxmieux aimé m'en abstenir du tout remettant la charge à JéhanJean lequel, comme je pense, s'en sera fidèlement acquitté, si non qu'il ne vous aura peupu bien descouvrirdécouvrir la source et l'origine du mal qui n'est pas cogneueconnu aà beaucoup. J'ayai estéété tant sollicité par les deux de cestecette ville prinspris prins pris JéhanJean JéhanJean Jéhan Jean par deversvers par devers vers faisoitfaisait faisoit faisait escripreécrire escripre écrire aiantayant aiant ayant de afaired'affaires de afaire d'affaires estoitétait estoit était demydemi demy demi estoitétait estoit était craignoiscraignais craignois craignais feustfut feust fut avoisavais avois avais mieulxmieux mieulx mieux JéhanJean JéhanJean Jéhan Jean peupu peu pu descouvrirdécouvrir descouvrir découvrir cogneueconnu cogneue connu aà a à ayai ay ai estéété esté été cestecette ceste cette Bucer et Capiton déjà nommés. Bucer Capiton ayai ay ai faictfait faict fait voiagevoyage voiage voyage Touchant de nous il a estéété résolu qu'il y a expédiant de faire encore une assemblée où Zurich, Berne, BasleBâle, cestecette ville, Biel estéété esté été Zurich Berne BasleBâle BasleBâle Basle Bâle cestecette ceste cette Bienne. Bienne dictdit dict dit deuementdûment deuement dûment nostrenotre nostre notre cogneuconnu cogneu connu tesmoignagetémoignage tesmoignage témoignage malingsmalins malings malins ceulxceux ceulx ceux mesmemême mesme même moienmoyen moien moyen pourroientpourraient pourroient pourraient desjàdéjà desjà déjà estatétat estat état tout ayde humaintoute aide humaine tout ayde humain toute aide humaine ayai ay ai aultreautre aultre autre peultpeut peult peut provoirprévoir provoir prévoir Les Bernois s'efforcent ou plutostplutôt persistent, tant qu'ils peulventpeuvent, de faire à croire que tout va bien, mais il n'y a nul qui n'estime le contraire plutostplutôt plutost plutôt peulventpeuvent peulvent peuvent Adversaires déclarés de la discipline ecclésiastique que Farel et Calvin avaient voulu établir à Genève, les seigneurs de Berne se montraient peu favorables aux deux ministres bannis. Genève Berne testetête teste tête ceulxceux ceulx ceux mocquentmoquent mocquent moquent aultreautre aultre autre retireréretirerai retireré retirerai BasleBâle BasleBâle Basle Bâle vouldravoudra vouldra voudra moymoi moy moi ceulxceux ceulx ceux cestecette ceste cette hostehôte hoste hôte moymoi moy moi pourrépourrai pourré pourrai vous La correspondance latine de Calvin (1538-1539) nous initie à la détresse du réformateur, réduit à faire des emprunts et à vendre ses livres pour subsister. La correspondance latine de Calvin (1538-1539) nous initie à la détresse du réformateur, réduit à faire des emprunts et à vendre ses livres pour subsister. ayai ay ai estéété esté été estoisétais estois étais sentoissentais sentois sentais tenoittenait tenoit tenait consoloisconsolais consolois consolais reprensreprends reprens reprends ayai ay ai cogneuconnu cogneu connu estreêtre estre être d' toutesfoistoutefois toutesfois toutefois ceulxceux ceulx ceux ayai ay ai NéantmoinsNéanmoins Néantmoins Néanmoins sçaysais sçay sais nostrenotre nostre notre cestecette ceste cette regarderéregarderai regarderé regarderai plus tostplutôt plus tost plutôt monstreramontrera monstrera montrera oultreoutre oultre outre doibtdoit doibt doit estreêtre estre être Il se remue pour le présent une afaire de merveilleuse conséquence, nec sine conscientia Augusti et Cœsaris\n nec sine conscientia Augusti et Cœsaris et pas sans la conscience d'Auguste et de César Allusion à la trêve conclue, le 18 juin 1538, entre François Ier et Charles-Quint, et à l'attente d'une paix générale sur laquelle on fondait beaucoup d'espérances pour la réforme de l'Eglise. Allusion à la trêve conclue, le 18 juin 1538, entre François Ier et Charles-Quint, et à l'attente d'une paix générale sur laquelle on fondait beaucoup d'espérances pour la réforme de l'Eglise. François Ier er Charles-Quint doubtedoute doubte doute recognoistrareconnaitra recognoistra reconnaitra Après m'estreêtre humblement recommandé à vostrevotre bonne grâce, je prieréprierai nostrenotre Seigneur de vous conduire tellement en sa voie, que vous soyez sainctsaint et incontaminé à son jour. estreêtre estre être vostrevotre vostre votre prieréprierai prieré prierai nostrenotre nostre notre sainctsaint sainct saint \n De Strasbourg, ce 10 de juillet (1538).\n \n Vostre\n Votre\n humble serviteur et entier amyami,\n Charles d'Espeville.\n \n De Strasbourg, ce 10 de juillet (1538). Strasbourg ce 10 de juillet (1538) \n Vostre\n Votre\n humble serviteur et entier amyami, Vostre\n Votre\n Vostre \n Votre\n amyami amy ami Charles d'Espeville.\n Charles d'Espeville ","categories":["INDIVIDU","COPIE","SOUS PSEUDONYME"]},"1541_02_19_SeigneursGeneve":{"id":"SrsGeneve_41_02_19","url":"1541_02_19_SeigneursGeneve.xml","lang":"fr","title":"Lettre aux Seigneurs de Genève","desc":"Dans le contexte du colloque de Ratisbonne, qui fut un important débat théologique entre les catholiques et les protestants, Jean Calvin, après avoir été appelé par Guillaume Farel à retourner à Genève, explique les raisons de son arrivée tardive et réaffirme son engagement avec l’église.","date":"1541-02-19","person":"Seigneurs de Genève","destType":"collectivité","place":"Strasbourg","nature":"Original","editor":"Yanet Hernández Pedraza","bibliothequeMs":"Bibliothèque de Genève","bibliotheque":"Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. 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T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 401 (f. 17-17bis)\n\n\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Jean Calvin\n Strasbourg\n 19 février 1541\n \n \n Seigneurs de Genève\n Genève\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Dans le contexte du colloque de Ratisbonne, qui fut un important débat théologique entre les catholiques et les protestants, Jean Calvin, après avoir été appelé par Guillaume Farel à retourner à Genève, explique les raisons de son arrivée tardive et réaffirme son engagement avec l’église.\n \n engagement\n église\n explication\n \n\n\n\n\n\nAux Seigneurs de Genève\n\n[Envoyée à Genève]\n\nOriginal. Signature autographe. Bibl. de Genève. Porter. I.\n\n[Maintenant sous la cote Ms. fr. 401 (f. 17-17bis)]\nNobles, honorables et puissanspuissants seigneurs,\n\nsuyvantsuivant la responceréponse faictefaite à vos ambassadeurs par messieurs de ceste cette ville, incontinent après nostrenotre retour de WormesWorms, j'ayai procuré qu'on regardastregardât de subvenir à vostrevotre Eglise, comme je doibsdois avoir en recommandation qu'elle soit deuementdûment pourveuepourvue. Et s'il eusteût estéété trouvé bon que je yj'y feusse allé, je me feussefusse mis en mon debvoirdevoir, car combienbien que la charge de gouverner une telle Eglise me fustfût fort difficile, toutesfoistoutefois pour ce que je suis à Dieu et non pas à moy-mesmemoi-même, je suis tousjourstoujours prestprêt de m'emploieremployer là où bon luylui semblera de m'appeler. Et aussyaussi puisqu'il vous a pleuplu d'avoir tant de fianceconfiance en moymoi, je me sens tenu de satisfaire en tant que enqu'en moymoi seroitserait à vostrevotre désir, oultreoutre l'obligation perpétuelle que j'ayai envers vostrevotre Eglise à laquelle nostrenotre Seigneur m'a une fois donné. ToutesfoisToutefois il est intervenu un empeschementempêchement qui ne m'a permis de poursuyvrepoursuivre plus oultreoutre, c'est que onqu'on m'a dellégué pour aller à la journée de RegesbourgRatisbonne | La journée de Ratisbonne fait référence à la Diète d'Empire de 1541 qui a eu lieu à Ratisbonne. Dans cette occasion les représentants de la Réforme et du catholicisme ont tenté de trouver un compromis sans succès. [Note éditoriale, @source : « Ratisbonne ». 2024. In Wikipédia. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ratisbonne.]\n laquelle vocation je ne puis éviter, veuvu que enqu'en icellecelle-ci je sers à vostrevotre Eglise, comme à celle de ceste cette ville, en tant que c'est une cause commune. Cependant j'ayai estéété fort joyeulxjoyeux d'entendre que nostrenotre frère maistremaître Pierre Viret avait prinspris la charge de vous instruire en la parole de DieuL'église de Lausanne venait d'accorder pour six mois le ministre Pierre Viret à l'église de Genève, car il est de telle fidélité et prudence que enqu'en l'ayant vous n'estesêtes pas despourveusdespourvus. ParquoyParquoi, Messieurs, il vous plaira m'avoir pour excusé de ce que je ne viens à vous puisque nostrenotre Seigneur me tire ailleurs, et toutes foistoutefois en tel lieu que c'est sans me retirer de vous, veuvu que de cœur et d'affection je suis toujours conjoinctconjoint avec vous, et espère de jamais ne en estreêtre séparé davantage. Je vous prie de aviserd'aviser tous les moyens de bien constituer vostrevotre Eglise afin qu'elle soit régie selon l'ordre de nostrenotre Seigneur. Nous espérons par deçàde ce côté-ci, à ce que nous avons entendu, que les controversies que vous avez avec messieurs de Berne seront en briefbref appaisées, dont nous rendons grâce à Dieu, congnoissantconnaissant qu'il n'y a rien en ce monde qui vous soit plus proffitableprofitable que d'entretenir la bonne amytiéamitié que Dieu a ordonné entre vous.\nNobles, puissanspuissants et honnorables seigneurs, après m'estreêtre humblement recommandé à vostrevotre bonne grâce, je prie nostrenotre bon Dieu de vous entretenir premièrement en l'obéyssanceobéissance de sa sainctesainte parole, et vous confirmer de plus en plus en son esprit pour vous diriger en vrayevrai prudence et justice pour bien gouverner vostrevotre ville, vous faisant prospérer en tout bien.\n \n De Strasbourg, ce dix-neufviesmeneufvième de febvrierfévrier mil cinq censcent quarante et ungquarante-et-un.\n \n VostreVotre humble serviteur et entier amyami,\n JÉHANJEAN CALVIN\n \n \n \n \n\n\n\nLettre aux Seigneurs de Genève\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n\n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 401 (f. 17-17bis)\n\n\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Jean Calvin\n Strasbourg\n 19 février 1541\n \n \n Seigneurs de Genève\n Genève\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Dans le contexte du colloque de Ratisbonne, qui fut un important débat théologique entre les catholiques et les protestants, Jean Calvin, après avoir été appelé par Guillaume Farel à retourner à Genève, explique les raisons de son arrivée tardive et réaffirme son engagement avec l’église.\n \n engagement\n église\n explication\n \n\n\n\n\n\nAux Seigneurs de Genève\n\n[Envoyée à Genève]\n\nOriginal. Signature autographe. Bibl. de Genève. Porter. I.\n\n[Maintenant sous la cote Ms. fr. 401 (f. 17-17bis)]\nNobles, honorables et puissanspuissants seigneurs,\n\nsuyvantsuivant la responceréponse faictefaite à vos ambassadeurs par messieurs de ceste cette ville, incontinent après nostrenotre retour de WormesWorms, j'ayai procuré qu'on regardastregardât de subvenir à vostrevotre Eglise, comme je doibsdois avoir en recommandation qu'elle soit deuementdûment pourveuepourvue. Et s'il eusteût estéété trouvé bon que je yj'y feusse allé, je me feussefusse mis en mon debvoirdevoir, car combienbien que la charge de gouverner une telle Eglise me fustfût fort difficile, toutesfoistoutefois pour ce que je suis à Dieu et non pas à moy-mesmemoi-même, je suis tousjourstoujours prestprêt de m'emploieremployer là où bon luylui semblera de m'appeler. Et aussyaussi puisqu'il vous a pleuplu d'avoir tant de fianceconfiance en moymoi, je me sens tenu de satisfaire en tant que enqu'en moymoi seroitserait à vostrevotre désir, oultreoutre l'obligation perpétuelle que j'ayai envers vostrevotre Eglise à laquelle nostrenotre Seigneur m'a une fois donné. ToutesfoisToutefois il est intervenu un empeschementempêchement qui ne m'a permis de poursuyvrepoursuivre plus oultreoutre, c'est que onqu'on m'a dellégué pour aller à la journée de RegesbourgRatisbonne | La journée de Ratisbonne fait référence à la Diète d'Empire de 1541 qui a eu lieu à Ratisbonne. Dans cette occasion les représentants de la Réforme et du catholicisme ont tenté de trouver un compromis sans succès. [Note éditoriale, @source : « Ratisbonne ». 2024. In Wikipédia. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ratisbonne.]\n laquelle vocation je ne puis éviter, veuvu que enqu'en icellecelle-ci je sers à vostrevotre Eglise, comme à celle de ceste cette ville, en tant que c'est une cause commune. Cependant j'ayai estéété fort joyeulxjoyeux d'entendre que nostrenotre frère maistremaître Pierre Viret avait prinspris la charge de vous instruire en la parole de DieuL'église de Lausanne venait d'accorder pour six mois le ministre Pierre Viret à l'église de Genève, car il est de telle fidélité et prudence que enqu'en l'ayant vous n'estesêtes pas despourveusdespourvus. ParquoyParquoi, Messieurs, il vous plaira m'avoir pour excusé de ce que je ne viens à vous puisque nostrenotre Seigneur me tire ailleurs, et toutes foistoutefois en tel lieu que c'est sans me retirer de vous, veuvu que de cœur et d'affection je suis toujours conjoinctconjoint avec vous, et espère de jamais ne en estreêtre séparé davantage. Je vous prie de aviserd'aviser tous les moyens de bien constituer vostrevotre Eglise afin qu'elle soit régie selon l'ordre de nostrenotre Seigneur. Nous espérons par deçàde ce côté-ci, à ce que nous avons entendu, que les controversies que vous avez avec messieurs de Berne seront en briefbref appaisées, dont nous rendons grâce à Dieu, congnoissantconnaissant qu'il n'y a rien en ce monde qui vous soit plus proffitableprofitable que d'entretenir la bonne amytiéamitié que Dieu a ordonné entre vous.\nNobles, puissanspuissants et honnorables seigneurs, après m'estreêtre humblement recommandé à vostrevotre bonne grâce, je prie nostrenotre bon Dieu de vous entretenir premièrement en l'obéyssanceobéissance de sa sainctesainte parole, et vous confirmer de plus en plus en son esprit pour vous diriger en vrayevrai prudence et justice pour bien gouverner vostrevotre ville, vous faisant prospérer en tout bien.\n \n De Strasbourg, ce dix-neufviesmeneufvième de febvrierfévrier mil cinq censcent quarante et ungquarante-et-un.\n \n VostreVotre humble serviteur et entier amyami,\n JÉHANJEAN CALVIN\n \n \n \n \n\n\n\nLettre aux Seigneurs de Genève\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n\n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 401 (f. 17-17bis)\n\n\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Jean Calvin\n Strasbourg\n 19 février 1541\n \n \n Seigneurs de Genève\n Genève\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Dans le contexte du colloque de Ratisbonne, qui fut un important débat théologique entre les catholiques et les protestants, Jean Calvin, après avoir été appelé par Guillaume Farel à retourner à Genève, explique les raisons de son arrivée tardive et réaffirme son engagement avec l’église.\n \n engagement\n église\n explication\n \n\n\n\n\n\nAux Seigneurs de Genève\n\n[Envoyée à Genève]\n\nOriginal. Signature autographe. Bibl. de Genève. Porter. I.\n\n[Maintenant sous la cote Ms. fr. 401 (f. 17-17bis)]\nNobles, honorables et puissanspuissants seigneurs,\n\nsuyvantsuivant la responceréponse faictefaite à vos ambassadeurs par messieurs de ceste cette ville, incontinent après nostrenotre retour de WormesWorms, j'ayai procuré qu'on regardastregardât de subvenir à vostrevotre Eglise, comme je doibsdois avoir en recommandation qu'elle soit deuementdûment pourveuepourvue. Et s'il eusteût estéété trouvé bon que je yj'y feusse allé, je me feussefusse mis en mon debvoirdevoir, car combienbien que la charge de gouverner une telle Eglise me fustfût fort difficile, toutesfoistoutefois pour ce que je suis à Dieu et non pas à moy-mesmemoi-même, je suis tousjourstoujours prestprêt de m'emploieremployer là où bon luylui semblera de m'appeler. 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Cependant j'ayai estéété fort joyeulxjoyeux d'entendre que nostrenotre frère maistremaître Pierre Viret avait prinspris la charge de vous instruire en la parole de DieuL'église de Lausanne venait d'accorder pour six mois le ministre Pierre Viret à l'église de Genève, car il est de telle fidélité et prudence que enqu'en l'ayant vous n'estesêtes pas despourveusdespourvus. ParquoyParquoi, Messieurs, il vous plaira m'avoir pour excusé de ce que je ne viens à vous puisque nostrenotre Seigneur me tire ailleurs, et toutes foistoutefois en tel lieu que c'est sans me retirer de vous, veuvu que de cœur et d'affection je suis toujours conjoinctconjoint avec vous, et espère de jamais ne en estreêtre séparé davantage. Je vous prie de aviserd'aviser tous les moyens de bien constituer vostrevotre Eglise afin qu'elle soit régie selon l'ordre de nostrenotre Seigneur. Nous espérons par deçàde ce côté-ci, à ce que nous avons entendu, que les controversies que vous avez avec messieurs de Berne seront en briefbref appaisées, dont nous rendons grâce à Dieu, congnoissantconnaissant qu'il n'y a rien en ce monde qui vous soit plus proffitableprofitable que d'entretenir la bonne amytiéamitié que Dieu a ordonné entre vous.\nNobles, puissanspuissants et honnorables seigneurs, après m'estreêtre humblement recommandé à vostrevotre bonne grâce, je prie nostrenotre bon Dieu de vous entretenir premièrement en l'obéyssanceobéissance de sa sainctesainte parole, et vous confirmer de plus en plus en son esprit pour vous diriger en vrayevrai prudence et justice pour bien gouverner vostrevotre ville, vous faisant prospérer en tout bien.\n \n De Strasbourg, ce dix-neufviesmeneufvième de febvrierfévrier mil cinq censcent quarante et ungquarante-et-un.\n \n VostreVotre humble serviteur et entier amyami,\n JÉHANJEAN CALVIN\n \n \n \n \n\n\nLettre aux Seigneurs de Genève\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n\n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. 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Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 401 (f. 17-17bis)\n\n\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. 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Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 401 (f. 17-17bis)\n\n\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet \n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n \n Jean\n Calvin\n Jean Calvin (1509-1564) \n \n Jules\n Bonnet\n \n \n Jules\n Bonnet\n Jules Bonnet Paris Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie 1854 Provenance : Bibliothèque nationale de France \n\n\n\n \n\n\n \n\n \n \n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 401 (f. 17-17bis)\n\n\n\n\n\n\n \n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 401 (f. 17-17bis)\n Genève Bibliothèque de Genève Ms. fr. 401 (f. 17-17bis) \n\n\n\n \n\n\n \n\n \n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza. \n \n \n Jean Calvin\n Strasbourg\n 19 février 1541\n \n \n Seigneurs de Genève\n Genève\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Dans le contexte du colloque de Ratisbonne, qui fut un important débat théologique entre les catholiques et les protestants, Jean Calvin, après avoir été appelé par Guillaume Farel à retourner à Genève, explique les raisons de son arrivée tardive et réaffirme son engagement avec l’église.\n \n engagement\n église\n explication\n \n \n \n Jean Calvin\n Strasbourg\n 19 février 1541\n \n \n Seigneurs de Genève\n Genève\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Jean Calvin\n Strasbourg\n 19 février 1541\n Jean Calvin Strasbourg 19 février 1541 \n Seigneurs de Genève\n Genève\n Seigneurs de Genève Genève \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Dans le contexte du colloque de Ratisbonne, qui fut un important débat théologique entre les catholiques et les protestants, Jean Calvin, après avoir été appelé par Guillaume Farel à retourner à Genève, explique les raisons de son arrivée tardive et réaffirme son engagement avec l’église. \n engagement\n église\n explication\n engagement église explication \n\n\nAux Seigneurs de Genève\n\n[Envoyée à Genève]\n\nOriginal. Signature autographe. Bibl. de Genève. Porter. I.\n\n[Maintenant sous la cote Ms. fr. 401 (f. 17-17bis)]\nNobles, honorables et puissanspuissants seigneurs,\n\nsuyvantsuivant la responceréponse faictefaite à vos ambassadeurs par messieurs de ceste cette ville, incontinent après nostrenotre retour de WormesWorms, j'ayai procuré qu'on regardastregardât de subvenir à vostrevotre Eglise, comme je doibsdois avoir en recommandation qu'elle soit deuementdûment pourveuepourvue. Et s'il eusteût estéété trouvé bon que je yj'y feusse allé, je me feussefusse mis en mon debvoirdevoir, car combienbien que la charge de gouverner une telle Eglise me fustfût fort difficile, toutesfoistoutefois pour ce que je suis à Dieu et non pas à moy-mesmemoi-même, je suis tousjourstoujours prestprêt de m'emploieremployer là où bon luylui semblera de m'appeler. Et aussyaussi puisqu'il vous a pleuplu d'avoir tant de fianceconfiance en moymoi, je me sens tenu de satisfaire en tant que enqu'en moymoi seroitserait à vostrevotre désir, oultreoutre l'obligation perpétuelle que j'ayai envers vostrevotre Eglise à laquelle nostrenotre Seigneur m'a une fois donné. ToutesfoisToutefois il est intervenu un empeschementempêchement qui ne m'a permis de poursuyvrepoursuivre plus oultreoutre, c'est que onqu'on m'a dellégué pour aller à la journée de RegesbourgRatisbonne | La journée de Ratisbonne fait référence à la Diète d'Empire de 1541 qui a eu lieu à Ratisbonne. Dans cette occasion les représentants de la Réforme et du catholicisme ont tenté de trouver un compromis sans succès. [Note éditoriale, @source : « Ratisbonne ». 2024. In Wikipédia. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ratisbonne.]\n laquelle vocation je ne puis éviter, veuvu que enqu'en icellecelle-ci je sers à vostrevotre Eglise, comme à celle de ceste cette ville, en tant que c'est une cause commune. Cependant j'ayai estéété fort joyeulxjoyeux d'entendre que nostrenotre frère maistremaître Pierre Viret avait prinspris la charge de vous instruire en la parole de DieuL'église de Lausanne venait d'accorder pour six mois le ministre Pierre Viret à l'église de Genève, car il est de telle fidélité et prudence que enqu'en l'ayant vous n'estesêtes pas despourveusdespourvus. ParquoyParquoi, Messieurs, il vous plaira m'avoir pour excusé de ce que je ne viens à vous puisque nostrenotre Seigneur me tire ailleurs, et toutes foistoutefois en tel lieu que c'est sans me retirer de vous, veuvu que de cœur et d'affection je suis toujours conjoinctconjoint avec vous, et espère de jamais ne en estreêtre séparé davantage. Je vous prie de aviserd'aviser tous les moyens de bien constituer vostrevotre Eglise afin qu'elle soit régie selon l'ordre de nostrenotre Seigneur. Nous espérons par deçàde ce côté-ci, à ce que nous avons entendu, que les controversies que vous avez avec messieurs de Berne seront en briefbref appaisées, dont nous rendons grâce à Dieu, congnoissantconnaissant qu'il n'y a rien en ce monde qui vous soit plus proffitableprofitable que d'entretenir la bonne amytiéamitié que Dieu a ordonné entre vous.\nNobles, puissanspuissants et honnorables seigneurs, après m'estreêtre humblement recommandé à vostrevotre bonne grâce, je prie nostrenotre bon Dieu de vous entretenir premièrement en l'obéyssanceobéissance de sa sainctesainte parole, et vous confirmer de plus en plus en son esprit pour vous diriger en vrayevrai prudence et justice pour bien gouverner vostrevotre ville, vous faisant prospérer en tout bien.\n \n De Strasbourg, ce dix-neufviesmeneufvième de febvrierfévrier mil cinq censcent quarante et ungquarante-et-un.\n \n VostreVotre humble serviteur et entier amyami,\n JÉHANJEAN CALVIN\n \n \n \nAux Seigneurs de Genève\n\n[Envoyée à Genève]\n\nOriginal. Signature autographe. Bibl. de Genève. Porter. I.\n\n[Maintenant sous la cote Ms. fr. 401 (f. 17-17bis)]\nNobles, honorables et puissanspuissants seigneurs,\n Aux Seigneurs de Genève\n Aux Seigneurs de Genève Seigneurs de Genève [Envoyée à Genève]\n Genève Original. Signature autographe. Bibl. de Genève. Porter. I. Original \n[Maintenant sous la cote Ms. fr. 401 (f. 17-17bis)] Nobles, honorables et puissanspuissants seigneurs, puissanspuissants puissans puissants suyvantsuivant la responceréponse faictefaite à vos ambassadeurs par messieurs de ceste cette ville, incontinent après nostrenotre retour de WormesWorms, j'ayai procuré qu'on regardastregardât de subvenir à vostrevotre Eglise, comme je doibsdois avoir en recommandation qu'elle soit deuementdûment pourveuepourvue. Et s'il eusteût estéété trouvé bon que je yj'y feusse allé, je me feussefusse mis en mon debvoirdevoir, car combienbien que la charge de gouverner une telle Eglise me fustfût fort difficile, toutesfoistoutefois pour ce que je suis à Dieu et non pas à moy-mesmemoi-même, je suis tousjourstoujours prestprêt de m'emploieremployer là où bon luylui semblera de m'appeler. Et aussyaussi puisqu'il vous a pleuplu d'avoir tant de fianceconfiance en moymoi, je me sens tenu de satisfaire en tant que enqu'en moymoi seroitserait à vostrevotre désir, oultreoutre l'obligation perpétuelle que j'ayai envers vostrevotre Eglise à laquelle nostrenotre Seigneur m'a une fois donné. ToutesfoisToutefois il est intervenu un empeschementempêchement qui ne m'a permis de poursuyvrepoursuivre plus oultreoutre, c'est que onqu'on m'a dellégué pour aller à la journée de Regesbourg suyvantsuivant suyvant suivant responceréponse responce réponse faictefaite faicte faite ceste cette ceste cette nostrenotre nostre notre WormesWorms WormesWorms Wormes Worms ayai ay ai regardastregardât regardast regardât vostrevotre vostre votre doibsdois doibs dois deuementdûment deuement dûment pourveuepourvue pourveue pourvue eusteût eust eût estéété esté été je yj'y je y j'y feussefusse feusse fusse debvoirdevoir debvoir devoir combienbien combien bien fustfût fust fût toutesfoistoutefois toutesfois toutefois moy-mesmemoi-même moy-mesme moi-même tousjourstoujours tousjours toujours prestprêt prest prêt emploieremployer emploier employer luylui luy lui aussyaussi aussy aussi pleuplu pleu plu fianceconfiance fiance confiance moymoi moy moi que enqu'en que en qu'en moymoi moy moi seroitserait seroit serait vostrevotre vostre votre oultreoutre oultre outre ayai ay ai vostrevotre vostre votre nostrenotre nostre notre ToutesfoisToutefois Toutesfois Toutefois empeschementempêchement empeschement empêchement poursuyvrepoursuivre poursuyvre poursuivre oultreoutre oultre outre que onqu'on que on qu'on Ratisbonne | La journée de Ratisbonne fait référence à la Diète d'Empire de 1541 qui a eu lieu à Ratisbonne. Dans cette occasion les représentants de la Réforme et du catholicisme ont tenté de trouver un compromis sans succès. [Note éditoriale, @source : « Ratisbonne ». 2024. In Wikipédia. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ratisbonne.]\n Ratisbonne | La journée de Ratisbonne fait référence à la Diète d'Empire de 1541 qui a eu lieu à Ratisbonne. Dans cette occasion les représentants de la Réforme et du catholicisme ont tenté de trouver un compromis sans succès. [Note éditoriale, @source : « Ratisbonne ». 2024. In Wikipédia. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ratisbonne.] Diète d'Empire veuvu veu vu que enqu'en que en qu'en icellecelle-ci icelle celle-ci vostrevotre vostre votre ceste cette ceste cette ayai ay ai estéété esté été joyeulxjoyeux joyeulx joyeux nostrenotre nostre notre maistremaître maistre maître Pierre Viret prinspris prins pris L'église de Lausanne venait d'accorder pour six mois le ministre Pierre Viret à l'église de Genève L'église de Lausanne venait d'accorder pour six mois le ministre Pierre Viret à l'église de Genève Pierre Viret que enqu'en que en qu'en estesêtes estes êtes despourveusdespourvus despourveus despourvus ParquoyParquoi Parquoy Parquoi nostrenotre nostre notre toutes foistoutefois toutes fois toutefois veuvu veu vu conjoinctconjoint conjoinct conjoint estreêtre estre être de aviserd'aviser de aviser d'aviser vostrevotre vostre votre nostrenotre nostre notre par deçàde ce côté-ci par deçà de ce côté-ci briefbref brief bref congnoissantconnaissant congnoissant connaissant proffitableprofitable proffitable profitable amytiéamitié amytié amitié Nobles, puissanspuissants et honnorables seigneurs, après m'estreêtre humblement recommandé à vostrevotre bonne grâce, je prie nostrenotre bon Dieu de vous entretenir premièrement en l'obéyssanceobéissance de sa sainctesainte parole, et vous confirmer de plus en plus en son esprit pour vous diriger en vrayevrai prudence et justice pour bien gouverner vostrevotre ville, vous faisant prospérer en tout bien. puissanspuissants puissans puissants estreêtre estre être vostrevotre vostre votre nostrenotre nostre notre obéyssanceobéissance obéyssance obéissance sainctesainte saincte sainte vrayevrai vraye vrai vostrevotre vostre votre \n De Strasbourg, ce dix-neufviesmeneufvième de febvrierfévrier mil cinq censcent quarante et ungquarante-et-un.\n \n VostreVotre humble serviteur et entier amyami,\n JÉHANJEAN CALVIN\n De Strasbourg, ce dix-neufviesmeneufvième de febvrierfévrier mil cinq censcent quarante et ungquarante-et-un.\n Strasbourg ce dix-neufviesmeneufvième de febvrierfévrier mil cinq censcent quarante et ungquarante-et-un neufviesmeneufvième neufviesme neufvième febvrierfévrier febvrier février censcent cens cent quarante et ungquarante-et-un quarante et ung quarante-et-un VostreVotre humble serviteur et entier amyami, VostreVotre Vostre Votre amyami amy ami JÉHANJEAN CALVIN JÉHANJEAN CALVIN JÉHANJEAN JÉHAN JEAN ","categories":["COLLECTIVITÉ","ORIGINAL","SIGNÉE JEAN CALVIN"]},"1541_09_29_SeigneursNeuchatel":{"id":"conseilNeuchatelSept41","url":"1541_09_29_SeigneursNeuchatel.xml","lang":"fr","title":"Lettre aux seigneurs de Neuchâtel","desc":"Lettre de la part des ministres de Genève, y compris Calvin, adressée à ceux de Neuchâtel afin de les persuader de ne pas déposer Guillaume Farel après avoir censuré publiquement une dame de qualité. 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T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n \n Jean\n Calvin\n (1509-1564). Auteur du texte\n , éd.\n \n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\n Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n 1854.\n Provenance : Bibliothèque nationale de France\n \n \n \n \n \n \n\n \n \n \n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 145 (f. 30-34)\n \n \n \n \n \n \n \n\n \n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Jean Calvin\n Genève\n 29 septembre 1541\n \n \n Seigneurs de Neuchâtel\n Neuchâtel\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \nLettre de la part des ministres de Genève, y compris Calvin, adressée à ceux de Neuchâtel afin de les persuader de ne pas déposer Guillaume Farel après avoir censuré publiquement une dame de qualité. Cette lettre a été portée par Pierre Viret et contient des instructions de Calvin pour son intervention devant la seigneurie de Neuchâtel.\n\ndéfense\nconseil\nministres\ninstructions\n\n\n\n\n\n\nAux Seigneurs de NeuchâtelAu dos: De la main de Viret: « Lettres envoyées à ceulx de Neufchastel quant on vouloit chasser Farel leur ministre, portées par Viret, envoyé de la part des ministres de Genève avec les instructions suyvantes pour leur monstrer en leur conseil. »Inflexible dans l'exercice des devoirs de son ministère, Farel avait publiquement censuré, dans un de ses discours, une dame de qualité dont la conduite était un sujet de scandale pour l'église de Neuchâtel. Irrités de cette censure, les parents de cette dame émurent une partie de la bourgeoisie contre le courageux ministre, et en obtinrent une sentence de révocation qui ne fut annulée que par l'intervention des seigneurs de Berne, et des principales églises suisses. Ruchat : Histoire de la Réformation en Suisse, t. V, p. 164 et suivantes.\n\n[Envoyée à Neuchâtel]\n\nOrig. autographe. Bibl. de Genève. Vol. 145.\n\n[Maintenant sous la cote Ms. fr. 145 (f. 30-34)]\nMagnificquesMagnifiques, honorables seigneurs,\n\nayant entendu que vostrevotre EgliseÉglise n'est pas encore délivrée des troubles et fascheriesfâcheries qui y sont naguère advenu, nous avons pensé que c'estoitétait de nostrenotre debvoirdevoir envoyer quelquesunsquelques uns de nostrenotre compaigniecompagnie pour se offrirs'offrir à vous, si l'occasion s'offroitoffrait que nous vous peussionspuissions servir en cestcet endroictendroit, en tant que nostrenotre vocation et office porte, à esteindreéteindre ce scandale que le diable a suscité entre vous. Pourtant nous avons adviséavisé de vous envoyer nostrenotre bon frère et fidèle ministre de Jésus-Christ, et ancien pasteur de vostrevotre EgliseÉglise, pour vous donner à entendre le désir que nous avons de vous faire service en nostrenotre Seigneur, et la solicitude que nous portons pour le salut de vostrevotre EgliseÉglise, vous suppliant, magnificquesmagnifiques seigneurs, que vostrevotre bon plaisir soit l'escouterécouter, en ce qu'il vous dira au nom de nostrenotre assemblée, pour satisfaire à nostrenotre conscience, selon le debvoirdevoir de nostrenotre ministère qui nous oblige et contrainctcontraint de nous entremectreentremettre en cestecette cause, veuvu qu'elle est ecclésiastique et ainsi nous attoucheconcerne, en tant que nous sommes membres d'un mesmemême corps. A tant magnificquesmagnifiques et honorables seigneurs, après nous estreêtre humblement recommandé à vos bonnes graces, nous supplions le Seigneur Jésus, seul bon pasteur et gouverneur de son EgliseÉglise, de vous bien conseiller en cestecette cause, comme elle est de grosse importance, et après avoir bien appaisé les troubles que le diable taschetâche de semer en vostrevotre EgliseÉglise pour ruiner l'œuvre et édification du Père céleste, nous le prions aussi qu'il vous vueille tousjourstoujours maintenir en bonne prospérité.\n\n De GenesveGenève, ce XXIX de septembre 1541.\n \nVos humbles serviteurs en nostrenotre Seigneur.\nJÉHANJEAN CALVIN\nAYMÉ CHAMPEREAU.\nJACQUES BERNARD.\n \n\nLa somme des choses que nous désirons que nostrenotre frère maistremaître Pierre Viret remonstreremontre à la seigneurie de NeufchastelNeuchâtel en nostrenotre nom, le pryantpriant de suivre ce qui sera icy contreci-contre, comme instruction.\n\nPremièrement il aura à faire nostrenotre excuse de ce que nous nous entremeslonsentremêlons de cestcette affaire, leur déclairant que cela est du debvoirdevoir de nostrenotre office, car la communion des sainctsaints emporte cela principallement que les EgliseÉglises voisines ayent solicitude mutuelle de se confermerconfirmer l'une l'aultreautre. Et quantquand il survient quelque nécessité à l'une, que l'aultreautre luylui subvienne. Or que oultrequ'outre cela, nous avons encore en singulière recommandation leur EgliseÉglise, et qu'elle nous attoucheconcerne de plus près pour plusieurs causes lesquelles il pourra réciter. \nAprès leur remonstreremontrera quel ordre nous pensons debvoirdevoir estreêtre tenu en l'EgliseÉglise à déposer un ministre, assavoirsavoir qu'on y procède, comme l'EscritureÉcriture commande, par forme de jugement, voire spirituel, et non point par sédition neni tumulte. Et quantquand il se faictfait aultreautrement, que c'est déshonorer Dieu et troubler la police de sa sainctsainte cité.\nQue si on osteôte un homme de son lieu sans cause et raison juste, et qu'on le contraingnecontraint d'abandonner l'EsgliseÉglise laquelle il a fidèlement servie, et par ainsi qu'on le retire injustement de la vocation en laquelle il a estéété constitué de Dieu, que l'homme n'est pas seulement oultragéoutragé par ce moyen, mais Dieu aussi, veuvu que sa vocation légitime est violée et faictefaite vaine.\nItem quelle opinion nous avons de Farel, et en quelle estime il est envers tous fidèles, c'est que nous le jugeons avoir bien et loyaulmentloyalement tousjourstoujours versé en l'œuvre de nostrenotre Seigneur, et pourtant qu'on ne le peultpeut priver du ministère, jusques àjusqu'à ce qu'il apparoistraapparaîtra du contraire, sinon contre droictdroit et raison.\nLes advertir des inconvénients qui en pourront advenir tant en la ville, comme dehors. Singulièrement les scandales qui s'en ensuivront. Que ce sera pour diffamer l'Evangile de nostrenotre Seigneur entre les meschanméchants; offenser tous les bons, troubler les infirmes, et que comme leur EsgliseÉglise a estéété bien renommée, qu'elle sera d'aultantautant plus descriédécriée.\nQue dedans leur ville les cendres s'en pourront enflamberenflammer d'advantaigeavantage, jusque àjusqu'à mutineries et basteriebatteries. Et mesmemême que entrequ'entre les ministres il s'en pourroitpourrait engendrer quelque schisme. Alléguer si bon luylui semble quelques exemples anciens, sans attoucheconcerner le temps présent. Finalement les admonester que c'est que l'ire de Dieu a coustumecoutume d'apporter, quantquand nous la provocons, ainsi qu'on feroitferait, en commectantcommettant un tel désordre. \nPuis en son nom, il pourra adjousterajouter ce que bon luylui semblera, après avoir exposé ces choses de par nousnotre part.\n\n\nJÉHANJEAN CALVIN\n\n \n \n \n\n\n\nLettre aux seigneurs de Neuchâtel\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n \n Jean\n Calvin\n (1509-1564). Auteur du texte\n , éd.\n \n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\n Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n 1854.\n Provenance : Bibliothèque nationale de France\n \n \n \n \n \n \n\n \n \n \n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 145 (f. 30-34)\n \n \n \n \n \n \n \n\n \n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Jean Calvin\n Genève\n 29 septembre 1541\n \n \n Seigneurs de Neuchâtel\n Neuchâtel\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \nLettre de la part des ministres de Genève, y compris Calvin, adressée à ceux de Neuchâtel afin de les persuader de ne pas déposer Guillaume Farel après avoir censuré publiquement une dame de qualité. Cette lettre a été portée par Pierre Viret et contient des instructions de Calvin pour son intervention devant la seigneurie de Neuchâtel.\n\ndéfense\nconseil\nministres\ninstructions\n\n\n\n\n\n\nAux Seigneurs de NeuchâtelAu dos: De la main de Viret: « Lettres envoyées à ceulx de Neufchastel quant on vouloit chasser Farel leur ministre, portées par Viret, envoyé de la part des ministres de Genève avec les instructions suyvantes pour leur monstrer en leur conseil. »Inflexible dans l'exercice des devoirs de son ministère, Farel avait publiquement censuré, dans un de ses discours, une dame de qualité dont la conduite était un sujet de scandale pour l'église de Neuchâtel. Irrités de cette censure, les parents de cette dame émurent une partie de la bourgeoisie contre le courageux ministre, et en obtinrent une sentence de révocation qui ne fut annulée que par l'intervention des seigneurs de Berne, et des principales églises suisses. Ruchat : Histoire de la Réformation en Suisse, t. V, p. 164 et suivantes.\n\n[Envoyée à Neuchâtel]\n\nOrig. autographe. Bibl. de Genève. Vol. 145.\n\n[Maintenant sous la cote Ms. fr. 145 (f. 30-34)]\nMagnificquesMagnifiques, honorables seigneurs,\n\nayant entendu que vostrevotre EgliseÉglise n'est pas encore délivrée des troubles et fascheriesfâcheries qui y sont naguère advenu, nous avons pensé que c'estoitétait de nostrenotre debvoirdevoir envoyer quelquesunsquelques uns de nostrenotre compaigniecompagnie pour se offrirs'offrir à vous, si l'occasion s'offroitoffrait que nous vous peussionspuissions servir en cestcet endroictendroit, en tant que nostrenotre vocation et office porte, à esteindreéteindre ce scandale que le diable a suscité entre vous. Pourtant nous avons adviséavisé de vous envoyer nostrenotre bon frère et fidèle ministre de Jésus-Christ, et ancien pasteur de vostrevotre EgliseÉglise, pour vous donner à entendre le désir que nous avons de vous faire service en nostrenotre Seigneur, et la solicitude que nous portons pour le salut de vostrevotre EgliseÉglise, vous suppliant, magnificquesmagnifiques seigneurs, que vostrevotre bon plaisir soit l'escouterécouter, en ce qu'il vous dira au nom de nostrenotre assemblée, pour satisfaire à nostrenotre conscience, selon le debvoirdevoir de nostrenotre ministère qui nous oblige et contrainctcontraint de nous entremectreentremettre en cestecette cause, veuvu qu'elle est ecclésiastique et ainsi nous attoucheconcerne, en tant que nous sommes membres d'un mesmemême corps. A tant magnificquesmagnifiques et honorables seigneurs, après nous estreêtre humblement recommandé à vos bonnes graces, nous supplions le Seigneur Jésus, seul bon pasteur et gouverneur de son EgliseÉglise, de vous bien conseiller en cestecette cause, comme elle est de grosse importance, et après avoir bien appaisé les troubles que le diable taschetâche de semer en vostrevotre EgliseÉglise pour ruiner l'œuvre et édification du Père céleste, nous le prions aussi qu'il vous vueille tousjourstoujours maintenir en bonne prospérité.\n\n De GenesveGenève, ce XXIX de septembre 1541.\n \nVos humbles serviteurs en nostrenotre Seigneur.\nJÉHANJEAN CALVIN\nAYMÉ CHAMPEREAU.\nJACQUES BERNARD.\n \n\nLa somme des choses que nous désirons que nostrenotre frère maistremaître Pierre Viret remonstreremontre à la seigneurie de NeufchastelNeuchâtel en nostrenotre nom, le pryantpriant de suivre ce qui sera icy contreci-contre, comme instruction.\n\nPremièrement il aura à faire nostrenotre excuse de ce que nous nous entremeslonsentremêlons de cestcette affaire, leur déclairant que cela est du debvoirdevoir de nostrenotre office, car la communion des sainctsaints emporte cela principallement que les EgliseÉglises voisines ayent solicitude mutuelle de se confermerconfirmer l'une l'aultreautre. Et quantquand il survient quelque nécessité à l'une, que l'aultreautre luylui subvienne. Or que oultrequ'outre cela, nous avons encore en singulière recommandation leur EgliseÉglise, et qu'elle nous attoucheconcerne de plus près pour plusieurs causes lesquelles il pourra réciter. \nAprès leur remonstreremontrera quel ordre nous pensons debvoirdevoir estreêtre tenu en l'EgliseÉglise à déposer un ministre, assavoirsavoir qu'on y procède, comme l'EscritureÉcriture commande, par forme de jugement, voire spirituel, et non point par sédition neni tumulte. Et quantquand il se faictfait aultreautrement, que c'est déshonorer Dieu et troubler la police de sa sainctsainte cité.\nQue si on osteôte un homme de son lieu sans cause et raison juste, et qu'on le contraingnecontraint d'abandonner l'EsgliseÉglise laquelle il a fidèlement servie, et par ainsi qu'on le retire injustement de la vocation en laquelle il a estéété constitué de Dieu, que l'homme n'est pas seulement oultragéoutragé par ce moyen, mais Dieu aussi, veuvu que sa vocation légitime est violée et faictefaite vaine.\nItem quelle opinion nous avons de Farel, et en quelle estime il est envers tous fidèles, c'est que nous le jugeons avoir bien et loyaulmentloyalement tousjourstoujours versé en l'œuvre de nostrenotre Seigneur, et pourtant qu'on ne le peultpeut priver du ministère, jusques àjusqu'à ce qu'il apparoistraapparaîtra du contraire, sinon contre droictdroit et raison.\nLes advertir des inconvénients qui en pourront advenir tant en la ville, comme dehors. Singulièrement les scandales qui s'en ensuivront. Que ce sera pour diffamer l'Evangile de nostrenotre Seigneur entre les meschanméchants; offenser tous les bons, troubler les infirmes, et que comme leur EsgliseÉglise a estéété bien renommée, qu'elle sera d'aultantautant plus descriédécriée.\nQue dedans leur ville les cendres s'en pourront enflamberenflammer d'advantaigeavantage, jusque àjusqu'à mutineries et basteriebatteries. Et mesmemême que entrequ'entre les ministres il s'en pourroitpourrait engendrer quelque schisme. Alléguer si bon luylui semble quelques exemples anciens, sans attoucheconcerner le temps présent. Finalement les admonester que c'est que l'ire de Dieu a coustumecoutume d'apporter, quantquand nous la provocons, ainsi qu'on feroitferait, en commectantcommettant un tel désordre. \nPuis en son nom, il pourra adjousterajouter ce que bon luylui semblera, après avoir exposé ces choses de par nousnotre part.\n\n\nJÉHANJEAN CALVIN\n\n \n \n \n\n\n\nLettre aux seigneurs de Neuchâtel\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n \n Jean\n Calvin\n (1509-1564). Auteur du texte\n , éd.\n \n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\n Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n 1854.\n Provenance : Bibliothèque nationale de France\n \n \n \n \n \n \n\n \n \n \n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 145 (f. 30-34)\n \n \n \n \n \n \n \n\n \n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Jean Calvin\n Genève\n 29 septembre 1541\n \n \n Seigneurs de Neuchâtel\n Neuchâtel\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \nLettre de la part des ministres de Genève, y compris Calvin, adressée à ceux de Neuchâtel afin de les persuader de ne pas déposer Guillaume Farel après avoir censuré publiquement une dame de qualité. Cette lettre a été portée par Pierre Viret et contient des instructions de Calvin pour son intervention devant la seigneurie de Neuchâtel.\n\ndéfense\nconseil\nministres\ninstructions\n\n\n\n\n\n\nAux Seigneurs de NeuchâtelAu dos: De la main de Viret: « Lettres envoyées à ceulx de Neufchastel quant on vouloit chasser Farel leur ministre, portées par Viret, envoyé de la part des ministres de Genève avec les instructions suyvantes pour leur monstrer en leur conseil. »Inflexible dans l'exercice des devoirs de son ministère, Farel avait publiquement censuré, dans un de ses discours, une dame de qualité dont la conduite était un sujet de scandale pour l'église de Neuchâtel. Irrités de cette censure, les parents de cette dame émurent une partie de la bourgeoisie contre le courageux ministre, et en obtinrent une sentence de révocation qui ne fut annulée que par l'intervention des seigneurs de Berne, et des principales églises suisses. Ruchat : Histoire de la Réformation en Suisse, t. V, p. 164 et suivantes.\n\n[Envoyée à Neuchâtel]\n\nOrig. autographe. Bibl. de Genève. Vol. 145.\n\n[Maintenant sous la cote Ms. fr. 145 (f. 30-34)]\nMagnificquesMagnifiques, honorables seigneurs,\n\nayant entendu que vostrevotre EgliseÉglise n'est pas encore délivrée des troubles et fascheriesfâcheries qui y sont naguère advenu, nous avons pensé que c'estoitétait de nostrenotre debvoirdevoir envoyer quelquesunsquelques uns de nostrenotre compaigniecompagnie pour se offrirs'offrir à vous, si l'occasion s'offroitoffrait que nous vous peussionspuissions servir en cestcet endroictendroit, en tant que nostrenotre vocation et office porte, à esteindreéteindre ce scandale que le diable a suscité entre vous. Pourtant nous avons adviséavisé de vous envoyer nostrenotre bon frère et fidèle ministre de Jésus-Christ, et ancien pasteur de vostrevotre EgliseÉglise, pour vous donner à entendre le désir que nous avons de vous faire service en nostrenotre Seigneur, et la solicitude que nous portons pour le salut de vostrevotre EgliseÉglise, vous suppliant, magnificquesmagnifiques seigneurs, que vostrevotre bon plaisir soit l'escouterécouter, en ce qu'il vous dira au nom de nostrenotre assemblée, pour satisfaire à nostrenotre conscience, selon le debvoirdevoir de nostrenotre ministère qui nous oblige et contrainctcontraint de nous entremectreentremettre en cestecette cause, veuvu qu'elle est ecclésiastique et ainsi nous attoucheconcerne, en tant que nous sommes membres d'un mesmemême corps. A tant magnificquesmagnifiques et honorables seigneurs, après nous estreêtre humblement recommandé à vos bonnes graces, nous supplions le Seigneur Jésus, seul bon pasteur et gouverneur de son EgliseÉglise, de vous bien conseiller en cestecette cause, comme elle est de grosse importance, et après avoir bien appaisé les troubles que le diable taschetâche de semer en vostrevotre EgliseÉglise pour ruiner l'œuvre et édification du Père céleste, nous le prions aussi qu'il vous vueille tousjourstoujours maintenir en bonne prospérité.\n\n De GenesveGenève, ce XXIX de septembre 1541.\n \nVos humbles serviteurs en nostrenotre Seigneur.\nJÉHANJEAN CALVIN\nAYMÉ CHAMPEREAU.\nJACQUES BERNARD.\n \n\nLa somme des choses que nous désirons que nostrenotre frère maistremaître Pierre Viret remonstreremontre à la seigneurie de NeufchastelNeuchâtel en nostrenotre nom, le pryantpriant de suivre ce qui sera icy contreci-contre, comme instruction.\n\nPremièrement il aura à faire nostrenotre excuse de ce que nous nous entremeslonsentremêlons de cestcette affaire, leur déclairant que cela est du debvoirdevoir de nostrenotre office, car la communion des sainctsaints emporte cela principallement que les EgliseÉglises voisines ayent solicitude mutuelle de se confermerconfirmer l'une l'aultreautre. Et quantquand il survient quelque nécessité à l'une, que l'aultreautre luylui subvienne. Or que oultrequ'outre cela, nous avons encore en singulière recommandation leur EgliseÉglise, et qu'elle nous attoucheconcerne de plus près pour plusieurs causes lesquelles il pourra réciter. \nAprès leur remonstreremontrera quel ordre nous pensons debvoirdevoir estreêtre tenu en l'EgliseÉglise à déposer un ministre, assavoirsavoir qu'on y procède, comme l'EscritureÉcriture commande, par forme de jugement, voire spirituel, et non point par sédition neni tumulte. Et quantquand il se faictfait aultreautrement, que c'est déshonorer Dieu et troubler la police de sa sainctsainte cité.\nQue si on osteôte un homme de son lieu sans cause et raison juste, et qu'on le contraingnecontraint d'abandonner l'EsgliseÉglise laquelle il a fidèlement servie, et par ainsi qu'on le retire injustement de la vocation en laquelle il a estéété constitué de Dieu, que l'homme n'est pas seulement oultragéoutragé par ce moyen, mais Dieu aussi, veuvu que sa vocation légitime est violée et faictefaite vaine.\nItem quelle opinion nous avons de Farel, et en quelle estime il est envers tous fidèles, c'est que nous le jugeons avoir bien et loyaulmentloyalement tousjourstoujours versé en l'œuvre de nostrenotre Seigneur, et pourtant qu'on ne le peultpeut priver du ministère, jusques àjusqu'à ce qu'il apparoistraapparaîtra du contraire, sinon contre droictdroit et raison.\nLes advertir des inconvénients qui en pourront advenir tant en la ville, comme dehors. Singulièrement les scandales qui s'en ensuivront. Que ce sera pour diffamer l'Evangile de nostrenotre Seigneur entre les meschanméchants; offenser tous les bons, troubler les infirmes, et que comme leur EsgliseÉglise a estéété bien renommée, qu'elle sera d'aultantautant plus descriédécriée.\nQue dedans leur ville les cendres s'en pourront enflamberenflammer d'advantaigeavantage, jusque àjusqu'à mutineries et basteriebatteries. Et mesmemême que entrequ'entre les ministres il s'en pourroitpourrait engendrer quelque schisme. Alléguer si bon luylui semble quelques exemples anciens, sans attoucheconcerner le temps présent. Finalement les admonester que c'est que l'ire de Dieu a coustumecoutume d'apporter, quantquand nous la provocons, ainsi qu'on feroitferait, en commectantcommettant un tel désordre. \nPuis en son nom, il pourra adjousterajouter ce que bon luylui semblera, après avoir exposé ces choses de par nousnotre part.\n\n\nJÉHANJEAN CALVIN\n\n \n \n \n\n\nLettre aux seigneurs de Neuchâtel\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n \n Jean\n Calvin\n (1509-1564). Auteur du texte\n , éd.\n \n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\n Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n 1854.\n Provenance : Bibliothèque nationale de France\n \n \n \n \n \n \n\n \n \n \n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 145 (f. 30-34)\n \n \n \n \n \n \n \n\n \n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Jean Calvin\n Genève\n 29 septembre 1541\n \n \n Seigneurs de Neuchâtel\n Neuchâtel\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \nLettre de la part des ministres de Genève, y compris Calvin, adressée à ceux de Neuchâtel afin de les persuader de ne pas déposer Guillaume Farel après avoir censuré publiquement une dame de qualité. Cette lettre a été portée par Pierre Viret et contient des instructions de Calvin pour son intervention devant la seigneurie de Neuchâtel.\n\ndéfense\nconseil\nministres\ninstructions\n\n\n \n\nLettre aux seigneurs de Neuchâtel\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n \n Jean\n Calvin\n (1509-1564). Auteur du texte\n , éd.\n \n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\n Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n 1854.\n Provenance : Bibliothèque nationale de France\n \n \n \n \n \n \n\n \n \n \n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 145 (f. 30-34)\n \n \n \n \n \n \n \n\n \n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n \nLettre aux seigneurs de Neuchâtel\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n Lettre aux seigneurs de Neuchâtel Yanet Hernández Pedraza Rudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté) \n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n TEI Consortium \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License \n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n \n Jean\n Calvin\n (1509-1564). Auteur du texte\n , éd.\n \n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\n Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n 1854.\n Provenance : Bibliothèque nationale de France\n \n \n \n \n \n \n\n \n \n \n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 145 (f. 30-34)\n \n \n \n \n \n \n \n\n \n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n \n Jean\n Calvin\n (1509-1564). Auteur du texte\n , éd.\n \n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\n Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n 1854.\n Provenance : Bibliothèque nationale de France\n \n \n \n \n \n \n\n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet \n Jean\n Calvin\n (1509-1564). Auteur du texte\n \n Jean\n Calvin\n Jean Calvin (1509-1564) \n \n Jules\n Bonnet\n \n \n Jules\n Bonnet\n Jules Bonnet Paris Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie 1854 Provenance : Bibliothèque nationale de France \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 145 (f. 30-34)\n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 145 (f. 30-34)\n Genève Bibliothèque de Genève Ms. fr. 145 (f. 30-34) \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza. \n \n \n Jean Calvin\n Genève\n 29 septembre 1541\n \n \n Seigneurs de Neuchâtel\n Neuchâtel\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \nLettre de la part des ministres de Genève, y compris Calvin, adressée à ceux de Neuchâtel afin de les persuader de ne pas déposer Guillaume Farel après avoir censuré publiquement une dame de qualité. Cette lettre a été portée par Pierre Viret et contient des instructions de Calvin pour son intervention devant la seigneurie de Neuchâtel.\n\ndéfense\nconseil\nministres\ninstructions\n\n \n \n Jean Calvin\n Genève\n 29 septembre 1541\n \n \n Seigneurs de Neuchâtel\n Neuchâtel\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Jean Calvin\n Genève\n 29 septembre 1541\n Jean Calvin Genève 29 septembre 1541 \n Seigneurs de Neuchâtel\n Neuchâtel\n Seigneurs de Neuchâtel Neuchâtel \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Lettre de la part des ministres de Genève, y compris Calvin, adressée à ceux de Neuchâtel afin de les persuader de ne pas déposer Guillaume Farel après avoir censuré publiquement une dame de qualité. Cette lettre a été portée par Pierre Viret et contient des instructions de Calvin pour son intervention devant la seigneurie de Neuchâtel. \ndéfense\nconseil\nministres\ninstructions\n défense conseil ministres instructions \n\n\nAux Seigneurs de NeuchâtelAu dos: De la main de Viret: « Lettres envoyées à ceulx de Neufchastel quant on vouloit chasser Farel leur ministre, portées par Viret, envoyé de la part des ministres de Genève avec les instructions suyvantes pour leur monstrer en leur conseil. »Inflexible dans l'exercice des devoirs de son ministère, Farel avait publiquement censuré, dans un de ses discours, une dame de qualité dont la conduite était un sujet de scandale pour l'église de Neuchâtel. Irrités de cette censure, les parents de cette dame émurent une partie de la bourgeoisie contre le courageux ministre, et en obtinrent une sentence de révocation qui ne fut annulée que par l'intervention des seigneurs de Berne, et des principales églises suisses. Ruchat : Histoire de la Réformation en Suisse, t. V, p. 164 et suivantes.\n\n[Envoyée à Neuchâtel]\n\nOrig. autographe. Bibl. de Genève. Vol. 145.\n\n[Maintenant sous la cote Ms. fr. 145 (f. 30-34)]\nMagnificquesMagnifiques, honorables seigneurs,\n\nayant entendu que vostrevotre EgliseÉglise n'est pas encore délivrée des troubles et fascheriesfâcheries qui y sont naguère advenu, nous avons pensé que c'estoitétait de nostrenotre debvoirdevoir envoyer quelquesunsquelques uns de nostrenotre compaigniecompagnie pour se offrirs'offrir à vous, si l'occasion s'offroitoffrait que nous vous peussionspuissions servir en cestcet endroictendroit, en tant que nostrenotre vocation et office porte, à esteindreéteindre ce scandale que le diable a suscité entre vous. Pourtant nous avons adviséavisé de vous envoyer nostrenotre bon frère et fidèle ministre de Jésus-Christ, et ancien pasteur de vostrevotre EgliseÉglise, pour vous donner à entendre le désir que nous avons de vous faire service en nostrenotre Seigneur, et la solicitude que nous portons pour le salut de vostrevotre EgliseÉglise, vous suppliant, magnificquesmagnifiques seigneurs, que vostrevotre bon plaisir soit l'escouterécouter, en ce qu'il vous dira au nom de nostrenotre assemblée, pour satisfaire à nostrenotre conscience, selon le debvoirdevoir de nostrenotre ministère qui nous oblige et contrainctcontraint de nous entremectreentremettre en cestecette cause, veuvu qu'elle est ecclésiastique et ainsi nous attoucheconcerne, en tant que nous sommes membres d'un mesmemême corps. A tant magnificquesmagnifiques et honorables seigneurs, après nous estreêtre humblement recommandé à vos bonnes graces, nous supplions le Seigneur Jésus, seul bon pasteur et gouverneur de son EgliseÉglise, de vous bien conseiller en cestecette cause, comme elle est de grosse importance, et après avoir bien appaisé les troubles que le diable taschetâche de semer en vostrevotre EgliseÉglise pour ruiner l'œuvre et édification du Père céleste, nous le prions aussi qu'il vous vueille tousjourstoujours maintenir en bonne prospérité.\n\n De GenesveGenève, ce XXIX de septembre 1541.\n \nVos humbles serviteurs en nostrenotre Seigneur.\nJÉHANJEAN CALVIN\nAYMÉ CHAMPEREAU.\nJACQUES BERNARD.\n \n\nLa somme des choses que nous désirons que nostrenotre frère maistremaître Pierre Viret remonstreremontre à la seigneurie de NeufchastelNeuchâtel en nostrenotre nom, le pryantpriant de suivre ce qui sera icy contreci-contre, comme instruction.\n\nPremièrement il aura à faire nostrenotre excuse de ce que nous nous entremeslonsentremêlons de cestcette affaire, leur déclairant que cela est du debvoirdevoir de nostrenotre office, car la communion des sainctsaints emporte cela principallement que les EgliseÉglises voisines ayent solicitude mutuelle de se confermerconfirmer l'une l'aultreautre. Et quantquand il survient quelque nécessité à l'une, que l'aultreautre luylui subvienne. Or que oultrequ'outre cela, nous avons encore en singulière recommandation leur EgliseÉglise, et qu'elle nous attoucheconcerne de plus près pour plusieurs causes lesquelles il pourra réciter. \nAprès leur remonstreremontrera quel ordre nous pensons debvoirdevoir estreêtre tenu en l'EgliseÉglise à déposer un ministre, assavoirsavoir qu'on y procède, comme l'EscritureÉcriture commande, par forme de jugement, voire spirituel, et non point par sédition neni tumulte. Et quantquand il se faictfait aultreautrement, que c'est déshonorer Dieu et troubler la police de sa sainctsainte cité.\nQue si on osteôte un homme de son lieu sans cause et raison juste, et qu'on le contraingnecontraint d'abandonner l'EsgliseÉglise laquelle il a fidèlement servie, et par ainsi qu'on le retire injustement de la vocation en laquelle il a estéété constitué de Dieu, que l'homme n'est pas seulement oultragéoutragé par ce moyen, mais Dieu aussi, veuvu que sa vocation légitime est violée et faictefaite vaine.\nItem quelle opinion nous avons de Farel, et en quelle estime il est envers tous fidèles, c'est que nous le jugeons avoir bien et loyaulmentloyalement tousjourstoujours versé en l'œuvre de nostrenotre Seigneur, et pourtant qu'on ne le peultpeut priver du ministère, jusques àjusqu'à ce qu'il apparoistraapparaîtra du contraire, sinon contre droictdroit et raison.\nLes advertir des inconvénients qui en pourront advenir tant en la ville, comme dehors. Singulièrement les scandales qui s'en ensuivront. Que ce sera pour diffamer l'Evangile de nostrenotre Seigneur entre les meschanméchants; offenser tous les bons, troubler les infirmes, et que comme leur EsgliseÉglise a estéété bien renommée, qu'elle sera d'aultantautant plus descriédécriée.\nQue dedans leur ville les cendres s'en pourront enflamberenflammer d'advantaigeavantage, jusque àjusqu'à mutineries et basteriebatteries. Et mesmemême que entrequ'entre les ministres il s'en pourroitpourrait engendrer quelque schisme. Alléguer si bon luylui semble quelques exemples anciens, sans attoucheconcerner le temps présent. Finalement les admonester que c'est que l'ire de Dieu a coustumecoutume d'apporter, quantquand nous la provocons, ainsi qu'on feroitferait, en commectantcommettant un tel désordre. \nPuis en son nom, il pourra adjousterajouter ce que bon luylui semblera, après avoir exposé ces choses de par nousnotre part.\n\n\nJÉHANJEAN CALVIN\n\n \n \nAux Seigneurs de NeuchâtelAu dos: De la main de Viret: « Lettres envoyées à ceulx de Neufchastel quant on vouloit chasser Farel leur ministre, portées par Viret, envoyé de la part des ministres de Genève avec les instructions suyvantes pour leur monstrer en leur conseil. »Inflexible dans l'exercice des devoirs de son ministère, Farel avait publiquement censuré, dans un de ses discours, une dame de qualité dont la conduite était un sujet de scandale pour l'église de Neuchâtel. Irrités de cette censure, les parents de cette dame émurent une partie de la bourgeoisie contre le courageux ministre, et en obtinrent une sentence de révocation qui ne fut annulée que par l'intervention des seigneurs de Berne, et des principales églises suisses. Ruchat : Histoire de la Réformation en Suisse, t. V, p. 164 et suivantes.\n\n[Envoyée à Neuchâtel]\n\nOrig. autographe. Bibl. de Genève. Vol. 145.\n\n[Maintenant sous la cote Ms. fr. 145 (f. 30-34)]\nMagnificquesMagnifiques, honorables seigneurs,\n Aux Seigneurs de NeuchâtelAu dos: De la main de Viret: « Lettres envoyées à ceulx de Neufchastel quant on vouloit chasser Farel leur ministre, portées par Viret, envoyé de la part des ministres de Genève avec les instructions suyvantes pour leur monstrer en leur conseil. »Inflexible dans l'exercice des devoirs de son ministère, Farel avait publiquement censuré, dans un de ses discours, une dame de qualité dont la conduite était un sujet de scandale pour l'église de Neuchâtel. Irrités de cette censure, les parents de cette dame émurent une partie de la bourgeoisie contre le courageux ministre, et en obtinrent une sentence de révocation qui ne fut annulée que par l'intervention des seigneurs de Berne, et des principales églises suisses. Ruchat : Histoire de la Réformation en Suisse, t. V, p. 164 et suivantes.\n Aux Seigneurs de NeuchâtelAu dos: De la main de Viret: « Lettres envoyées à ceulx de Neufchastel quant on vouloit chasser Farel leur ministre, portées par Viret, envoyé de la part des ministres de Genève avec les instructions suyvantes pour leur monstrer en leur conseil. »Inflexible dans l'exercice des devoirs de son ministère, Farel avait publiquement censuré, dans un de ses discours, une dame de qualité dont la conduite était un sujet de scandale pour l'église de Neuchâtel. Irrités de cette censure, les parents de cette dame émurent une partie de la bourgeoisie contre le courageux ministre, et en obtinrent une sentence de révocation qui ne fut annulée que par l'intervention des seigneurs de Berne, et des principales églises suisses. Ruchat : Histoire de la Réformation en Suisse, t. V, p. 164 et suivantes. Seigneurs de Neuchâtel Au dos: De la main de Viret: « Lettres envoyées à ceulx de Neufchastel quant on vouloit chasser Farel leur ministre, portées par Viret, envoyé de la part des ministres de Genève avec les instructions suyvantes pour leur monstrer en leur conseil. »Inflexible dans l'exercice des devoirs de son ministère, Farel avait publiquement censuré, dans un de ses discours, une dame de qualité dont la conduite était un sujet de scandale pour l'église de Neuchâtel. Irrités de cette censure, les parents de cette dame émurent une partie de la bourgeoisie contre le courageux ministre, et en obtinrent une sentence de révocation qui ne fut annulée que par l'intervention des seigneurs de Berne, et des principales églises suisses. Ruchat : Histoire de la Réformation en Suisse, t. V, p. 164 et suivantes. Au dos: De la main de Viret: « Lettres envoyées à ceulx de Neufchastel quant on vouloit chasser Farel leur ministre, portées par Viret, envoyé de la part des ministres de Genève avec les instructions suyvantes pour leur monstrer en leur conseil. » Viret Inflexible dans l'exercice des devoirs de son ministère, Farel avait publiquement censuré, dans un de ses discours, une dame de qualité dont la conduite était un sujet de scandale pour l'église de Neuchâtel. Irrités de cette censure, les parents de cette dame émurent une partie de la bourgeoisie contre le courageux ministre, et en obtinrent une sentence de révocation qui ne fut annulée que par l'intervention des seigneurs de Berne, et des principales églises suisses. Ruchat : Histoire de la Réformation en Suisse, t. V, p. 164 et suivantes. Farel seigneurs de Berne Histoire de la Réformation en Suisse [Envoyée à Neuchâtel]\n Neuchâtel Orig. autographe. Bibl. de Genève. Vol. 145. Orig. autographe \n[Maintenant sous la cote Ms. fr. 145 (f. 30-34)] MagnificquesMagnifiques, honorables seigneurs, MagnificquesMagnifiques Magnificques Magnifiques ayant entendu que vostrevotre EgliseÉglise n'est pas encore délivrée des troubles et fascheriesfâcheries qui y sont naguère advenu, nous avons pensé que c'estoitétait de nostrenotre debvoirdevoir envoyer quelquesunsquelques uns de nostrenotre compaigniecompagnie pour se offrirs'offrir à vous, si l'occasion s'offroitoffrait que nous vous peussionspuissions servir en cestcet endroictendroit, en tant que nostrenotre vocation et office porte, à esteindreéteindre ce scandale que le diable a suscité entre vous. Pourtant nous avons adviséavisé de vous envoyer nostrenotre bon frère et fidèle ministre de Jésus-Christ, et ancien pasteur de vostrevotre EgliseÉglise, pour vous donner à entendre le désir que nous avons de vous faire service en nostrenotre Seigneur, et la solicitude que nous portons pour le salut de vostrevotre EgliseÉglise, vous suppliant, magnificquesmagnifiques seigneurs, que vostrevotre bon plaisir soit l'escouterécouter, en ce qu'il vous dira au nom de nostrenotre assemblée, pour satisfaire à nostrenotre conscience, selon le debvoirdevoir de nostrenotre ministère qui nous oblige et contrainctcontraint de nous entremectreentremettre en cestecette cause, veuvu qu'elle est ecclésiastique et ainsi nous attoucheconcerne, en tant que nous sommes membres d'un mesmemême corps. A tant magnificquesmagnifiques et honorables seigneurs, après nous estreêtre humblement recommandé à vos bonnes graces, nous supplions le Seigneur Jésus, seul bon pasteur et gouverneur de son EgliseÉglise, de vous bien conseiller en cestecette cause, comme elle est de grosse importance, et après avoir bien appaisé les troubles que le diable taschetâche de semer en vostrevotre EgliseÉglise pour ruiner l'œuvre et édification du Père céleste, nous le prions aussi qu'il vous vueille tousjourstoujours maintenir en bonne prospérité. vostrevotre vostre votre EgliseÉglise Eglise Église fascheriesfâcheries fascheries fâcheries estoitétait estoit était nostrenotre nostre notre debvoirdevoir debvoir devoir quelquesunsquelques uns quelquesuns quelques uns nostrenotre nostre notre compaigniecompagnie compaignie compagnie se offrirs'offrir se offrir s'offrir offroitoffrait offroit offrait peussionspuissions peussions puissions cestcet cest cet endroictendroit endroict endroit nostrenotre nostre notre esteindreéteindre esteindre éteindre adviséavisé advisé avisé nostrenotre nostre notre vostrevotre vostre votre EgliseÉglise Eglise Église nostrenotre nostre notre vostrevotre vostre votre EgliseÉglise Eglise Église magnificquesmagnifiques magnificques magnifiques vostrevotre vostre votre escouterécouter escouter écouter nostrenotre nostre notre nostrenotre nostre notre debvoirdevoir debvoir devoir nostrenotre nostre notre contrainctcontraint contrainct contraint entremectreentremettre entremectre entremettre cestecette ceste cette veuvu veu vu attoucheconcerne attouche concerne mesmemême mesme même magnificquesmagnifiques magnificques magnifiques estreêtre estre être EgliseÉglise Eglise Église cestecette ceste cette taschetâche tasche tâche vostrevotre vostre votre EgliseÉglise Eglise Église tousjourstoujours tousjours toujours \n De GenesveGenève, ce XXIX de septembre 1541.\n \nVos humbles serviteurs en nostrenotre Seigneur.\nJÉHANJEAN CALVIN\nAYMÉ CHAMPEREAU.\nJACQUES BERNARD.\n De GenesveGenève, ce XXIX de septembre 1541.\n GenesveGenève GenesveGenève Genesve Genève , ce XXIX de septembre 1541. Vos humbles serviteurs en nostrenotre Seigneur. nostrenotre nostre notre JÉHANJEAN CALVIN JÉHANJEAN CALVIN JÉHANJEAN JÉHAN JEAN AYMÉ CHAMPEREAU. AYMÉ CHAMPEREAU JACQUES BERNARD. JACQUES BERNARD \nLa somme des choses que nous désirons que nostrenotre frère maistremaître Pierre Viret remonstreremontre à la seigneurie de NeufchastelNeuchâtel en nostrenotre nom, le pryantpriant de suivre ce qui sera icy contreci-contre, comme instruction.\n\nPremièrement il aura à faire nostrenotre excuse de ce que nous nous entremeslonsentremêlons de cestcette affaire, leur déclairant que cela est du debvoirdevoir de nostrenotre office, car la communion des sainctsaints emporte cela principallement que les EgliseÉglises voisines ayent solicitude mutuelle de se confermerconfirmer l'une l'aultreautre. Et quantquand il survient quelque nécessité à l'une, que l'aultreautre luylui subvienne. Or que oultrequ'outre cela, nous avons encore en singulière recommandation leur EgliseÉglise, et qu'elle nous attoucheconcerne de plus près pour plusieurs causes lesquelles il pourra réciter. \nAprès leur remonstreremontrera quel ordre nous pensons debvoirdevoir estreêtre tenu en l'EgliseÉglise à déposer un ministre, assavoirsavoir qu'on y procède, comme l'EscritureÉcriture commande, par forme de jugement, voire spirituel, et non point par sédition neni tumulte. Et quantquand il se faictfait aultreautrement, que c'est déshonorer Dieu et troubler la police de sa sainctsainte cité.\nQue si on osteôte un homme de son lieu sans cause et raison juste, et qu'on le contraingnecontraint d'abandonner l'EsgliseÉglise laquelle il a fidèlement servie, et par ainsi qu'on le retire injustement de la vocation en laquelle il a estéété constitué de Dieu, que l'homme n'est pas seulement oultragéoutragé par ce moyen, mais Dieu aussi, veuvu que sa vocation légitime est violée et faictefaite vaine.\nItem quelle opinion nous avons de Farel, et en quelle estime il est envers tous fidèles, c'est que nous le jugeons avoir bien et loyaulmentloyalement tousjourstoujours versé en l'œuvre de nostrenotre Seigneur, et pourtant qu'on ne le peultpeut priver du ministère, jusques àjusqu'à ce qu'il apparoistraapparaîtra du contraire, sinon contre droictdroit et raison.\nLes advertir des inconvénients qui en pourront advenir tant en la ville, comme dehors. Singulièrement les scandales qui s'en ensuivront. Que ce sera pour diffamer l'Evangile de nostrenotre Seigneur entre les meschanméchants; offenser tous les bons, troubler les infirmes, et que comme leur EsgliseÉglise a estéété bien renommée, qu'elle sera d'aultantautant plus descriédécriée.\nQue dedans leur ville les cendres s'en pourront enflamberenflammer d'advantaigeavantage, jusque àjusqu'à mutineries et basteriebatteries. Et mesmemême que entrequ'entre les ministres il s'en pourroitpourrait engendrer quelque schisme. Alléguer si bon luylui semble quelques exemples anciens, sans attoucheconcerner le temps présent. Finalement les admonester que c'est que l'ire de Dieu a coustumecoutume d'apporter, quantquand nous la provocons, ainsi qu'on feroitferait, en commectantcommettant un tel désordre. \nPuis en son nom, il pourra adjousterajouter ce que bon luylui semblera, après avoir exposé ces choses de par nousnotre part.\n La somme des choses que nous désirons que nostrenotre frère maistremaître Pierre Viret remonstreremontre à la seigneurie de NeufchastelNeuchâtel en nostrenotre nom, le pryantpriant de suivre ce qui sera icy contreci-contre, comme instruction. nostrenotre nostre notre maistremaître maistre maître Pierre Viret remonstreremontre remonstre remontre la seigneurie de NeufchastelNeuchâtel NeufchastelNeuchâtel Neufchastel Neuchâtel nostrenotre nostre notre pryantpriant pryant priant icy contreci-contre icy contre ci-contre Premièrement il aura à faire nostrenotre excuse de ce que nous nous entremeslonsentremêlons de cestcette affaire, leur déclairant que cela est du debvoirdevoir de nostrenotre office, car la communion des sainctsaints emporte cela principallement que les EgliseÉglises voisines ayent solicitude mutuelle de se confermerconfirmer l'une l'aultreautre. Et quantquand il survient quelque nécessité à l'une, que l'aultreautre luylui subvienne. Or que oultrequ'outre cela, nous avons encore en singulière recommandation leur EgliseÉglise, et qu'elle nous attoucheconcerne de plus près pour plusieurs causes lesquelles il pourra réciter. nostrenotre nostre notre entremeslonsentremêlons entremeslons entremêlons cestcette cest cette debvoirdevoir debvoir devoir nostrenotre nostre notre sainctsaint sainct saint EgliseÉglise Eglise Église confermerconfirmer confermer confirmer aultreautre aultre autre quantquand quant quand aultreautre aultre autre luylui luy lui que oultrequ'outre que oultre qu'outre EgliseÉglise Eglise Église attoucheconcerne attouche concerne Après leur remonstreremontrera quel ordre nous pensons debvoirdevoir estreêtre tenu en l'EgliseÉglise à déposer un ministre, assavoirsavoir qu'on y procède, comme l'EscritureÉcriture commande, par forme de jugement, voire spirituel, et non point par sédition neni tumulte. Et quantquand il se faictfait aultreautrement, que c'est déshonorer Dieu et troubler la police de sa sainctsainte cité. remonstreremontre remonstre remontre debvoirdevoir debvoir devoir estreêtre estre être EgliseÉglise Eglise Église assavoirsavoir assavoir savoir EscritureÉcriture Escriture Écriture neni ne ni quantquand quant quand faictfait faict fait aultreautre aultre autre sainctsaint sainct saint Que si on osteôte un homme de son lieu sans cause et raison juste, et qu'on le contraingnecontraint d'abandonner l'EsgliseÉglise laquelle il a fidèlement servie, et par ainsi qu'on le retire injustement de la vocation en laquelle il a estéété constitué de Dieu, que l'homme n'est pas seulement oultragéoutragé par ce moyen, mais Dieu aussi, veuvu que sa vocation légitime est violée et faictefaite vaine. osteôte oste ôte contraingnecontraint contraingne contraint EsgliseÉglise Esglise Église estéété esté été oultragéoutragé oultragé outragé veuvu veu vu faictefaite faicte faite Item quelle opinion nous avons de Farel, et en quelle estime il est envers tous fidèles, c'est que nous le jugeons avoir bien et loyaulmentloyalement tousjourstoujours versé en l'œuvre de nostrenotre Seigneur, et pourtant qu'on ne le peultpeut priver du ministère, jusques àjusqu'à ce qu'il apparoistraapparaîtra du contraire, sinon contre droictdroit et raison. Farel loyaulmentloyalement loyaulment loyalement tousjourstoujours tousjours toujours nostrenotre nostre notre peultpeut peult peut jusques àjusqu'à jusques à jusqu'à apparoistraapparaîtra apparoistra apparaîtra droictdroit droict droit Les advertir des inconvénients qui en pourront advenir tant en la ville, comme dehors. Singulièrement les scandales qui s'en ensuivront. Que ce sera pour diffamer l'Evangile de nostrenotre Seigneur entre les meschanméchants; offenser tous les bons, troubler les infirmes, et que comme leur EsgliseÉglise a estéété bien renommée, qu'elle sera d'aultantautant plus descriédécriée. nostrenotre nostre notre meschanméchant meschan méchant EsgliseÉglise Esglise Église estéété esté été aultantautant aultant autant descriédécrié descrié décrié Que dedans leur ville les cendres s'en pourront enflamberenflammer d'advantaigeavantage, jusque àjusqu'à mutineries et basteriebatteries. 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T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\nParis,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\nMs. fr. 196 (f. 167-172)\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Jean Calvin\n Genève\n [octobre 1541]\n \n \n Duchesse de Ferrare\n [Ferrare]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Calvin instruit des erreurs de la messe.\n \n messe\n foi catholique\n instruction\n théologie\n \n\n\n\n\n\nÀ Madame la duchesse de FerrareRenée de France, fille de Louis XII et d'Anne de Bretagne, née au château de Blois, le 29 octobre 1510, et morte au château de Montargis, le 12 juin 1575. Unie par les calculs de la politique à un petit prince d'Italie, vassal du saint siège, cette princesse quitta la France, en 1528, pour suivre son époux, Hercule d'Este, à Ferrare, et elle porta dans cette cour le goût des lettres, avec les croyances qu'elle avait puisées dans l'intimité de Marguerite de Navarre. Elle y reçut Clément Marot qui lui consacra quelques-uns de ses vers, et Calvin qui l'initia aux croyances de la Réforme, pour lesquelles elle eut l'honneur de souffrir, et qu'elle professa courageusement jusqu'à sa mort. Ce fut là l'origine de la longue correspondance qu'elle entretint avec le Réformateur, dont les lettres venaient tour à tour l'encourager et la raffermir. Celle que nous insérons ici est sans doute une des premières en date. On y lit au dernier feuillet ces mots écrits d'une main étrangère:« Contre ungun certain aumosnieraumônier, maistremaître François, qui faisoitfaisait aller (Madame) à la messe, et l'incitoitincitait contre ceulxceux qui ne vouloyentvoulaient pas aller, comme contre scandaleux. Il y est amplement traictétraité des choses licites et non licites, et comment il faut fuir les scandales. »\n\n[Envoyée à [Ferrare]]\n\nMinute autographe. Bibl. de Genève. Vol. 196. \n[Maintenant sous la cote Ms. fr. 196 (f. 79-81)]\nMadame,\n\nje vous supplie humblement de vouloir prendre en bonne part la hardiesse que j'ayai eu de vous escripreécrire ces présentes, estimant que s'il y a en cela trop grande simplicité, elle ne procède pas tant de témérité neni oultreoutrecuidance que de pure et vrayevrai affection de vous faire service en nostrenotre Seigneur. Car combienbien que je me recognoissereconnaisse fort inutile serviteur de l'EsgliseÉglise, toutes foistoutefois il m'a estéété advisavisé expédientavantageux de me employerm'employer en cestcet endroictdroit, selon la grâce que le Seigneur m'a faictefaite, et mesmemême ayj'ai pensé qu'il m'estoitétait nécessaire d'ainsi faire, si je me vouloysvoulais acquiteracquitter de mon debvoirdevoir, non-seulementnon seulement pourceparce que je me sens obligé envers vous de procurer en ce qu'il m'est possible, et en ce qui est de mon office vostrevotre bien et profictprofit, combienbien que cela seul est assez suffisant pour me mouveoirmouvoir, mais pourceparce que considérant l'estatétat et prééminence où le Seigneur vous a constitué, il nous semble que nous tous, lesquels le Seigneur par sa bonté a appelezappelé pour estreêtre ministres de sa sainctesainte parole, devons avoir en singulière recommandation de nous employer envers vous, d'autant que beaucoup plus que personnes princières, vous pouvez promouvoir et advanceravancer le règne de Jésus-Christ. D'advantaigeDavantage j'ai congneuconnu en vous une telle crainte de Dieu et fidellefidèle affection à luylui obéyrobéir, que mesmemême la haultessehautesse ostéeôtée qu'il vous a donnée entre les hommes, j'ayai en estime les grâces qu'il a mises en vous, jusques-là quejusqu'à ce que je me penseroyspenserais maulditmaudit, si je omectoysj'omettais les occasions de vous servir et profiter, quantquand elles me seroientseraient présentes, ce que certes je dysdis sans aulcuneaucune flaterie neni fainctisefeintise, mais en sincérité de cueurcœur, et parlant comme devant celuycelui qui congnoitconnait toutes nos secrètes pensées.\n\nMadame, par aultresautres bons personnaigespersonnages qui sont icyici passés en divers jours, j'avoysavais entendu comment maistremaître Françoys lequel vous avez ordonné pour prescheurprédicateur en vostrevotre maison, après se estres'être bien acquitéacquitté en prédication au prysprix que onqu'on pouvoitpouvait attendre de luylui, vous avoitavait persuadé qu'il ne seroitserait pas maulvaismauvais, après avoir ouyouï la messe, de faire quelque communion laquelle seroytserait de la cène de nostrenotre Seigneur ce qui ne fut pas trouvé bon de quelqu'unel'une de vos damoiselles, laquelle, selon la congnoissanceconnaissance qu'elle avoitavait reçeureçu de Dieu, ne voulsitvoulut contre sa conscience attenter ce qu'elle pensoitpensait estreêtre maulvaismauvais, et a estéété cause, à la poursuite du dit maistremaître maistre Françoys, avoir aulcuneaucunement estéété destournédétourné d'elle le bon vouloyrvouloir que avezque vous avez accoustuméaccoutumé de luylui porter, dont les choses sont demeurées en ce poinctpoint que vous estesêtes informée que tous ceux qui font comme elle ne debvoirdoivent pas estreêtre supportezsupporté, d'aultantd'autant que par leur importunité ils engendrent scandales sans propos entre les fidellesfidèles. ParquoyC'est pourquoi jugeant que chose de si grande importance n'estoitétait à dissimuler, voyant que onqu'on vous donnoitdonnait les choses à entendre aultrementautres qu'elles ne sont, selon ce qu'il a pleuplu au Seigneur de me révéler de son EscriptureÉcriture, j'avoysavais pensé de vous en communicquercommuniquer ce que le Seigneur m'avoytavait donné d'intelligence en cestecette matière. Mais comme j'estoisétais en suspens et en doubtedoute de ce faire, j'ayai estéété advertyaverti de la part de madame de PonsAnne de Partenay, fille de Jean de Partenay, seigneur de Soubise, et de Michelle de Saubonne, gouvernante de Renée de France. Elle épousa Antoine de Pons, comte de Marennes, fut instruite par Calvin lui-même dans les croyances réformées, et demeura longtemps attachée, comme dame d'honneur, a la duchesse de Ferrare, dont elle embellit la cour par ses vertus et ses talents. Clément Marot lui adressa plusieurs poésies, et le savant littérateur Lilio Gregorio Gyraldi lui dédia le second livre de son Histoire des Dieux., que désiriezvous désiriez très fort d'en estreêtre plus amplement instruicteinstruite, d'aultantautant que oultreplus que tant de difficultés que vous voyez, d'aultreautre part il vous est bien difficile de vous bien résouldrerésoudre. Ce messaigemessage m'a encoresencore plus confirmé en mon propos de oserd'oser entreprendre de vous en exposer fidèlement ce que j'en congnoisconnais, affinafin que aprèsqu'après le jugement soit vostrevotre, et quantquand vous aurez pleinement entendu la vérité de Dieu, que la suiviez en toute obéyssanceobéissance, comme vostrevotre zèle n'est pas de rébeller à l'encontrese rebeller contre, mais de humblement et avec toute bénignité la recepvoirrecevoir. ToutesfoisToutefois, Madame, devant queavant de commencer, je vous prie ne vouloir recepvoirrecevoir de moymoi quelque suspicion que je facefasse cecyceci estantétant incité par aulcunaucun de vos domesticquesdomestiques, ou pour favoriser à personne aulcuneaucune particulière, car je vous puis certifier devant Dieu que je le fais sans en estreêtre requis de personne, et mesmesmême comme je vous ayai déjà asseuréassuré l'advertissementavertissement par gens passant qui ne pensoientpensaient point que j'eusse moyen de vous escripreécrire. D'aultreautre part j'aimeroisaimerais mieulxmieux estreêtre confondu en abysmeabîme, que de destournerdétourner la vérité de Dieu pour la faire servir à haine ou faveur de créature quelconque. Mais ce qui me faictfait parler est que je ne puis tolérer que la parole de Dieu vous soit ainsi caschéecachée, pervertie, corrompue et dépravée en choses tant nécessaires, par ceux auxquels vous avez quelque fianceconfiance et donnez authoritéautorité.\n\nTouchant deÀ propos de maistremaître François, quantquand j'en diraydirai sobrement ce qui m'en est certain pour vous advertiravertir de ne vous trop fier en sa doctrine, je ne doibsdois craindre qu'il vous puisse venir quelque maulvaisemauvaise opinion comme si par haynehaine ou envie surde ce personnaigepersonnage, j'en parloisparlais. Car je n'ayai matière neni occasion de avoird'avoir envie aulcuneaucune surtout ce qu'il a, et la haynehaine que je lui ayai jusques àjusqu'à cette heure portéportée, c'est que j'ayai toujours taschétâché de tout mon pouvoir à l'édifier en bien. Mais quantquand j'appercoysaperçois quelqu'un par maulvaisemauvaise conscience renverser la parolleparole du Seigneur, et estaindreéteindre la lumière de vérité, je ne luylui pourroispourrais nullement pardonner, et feustfût-il cent fois mon propre père. De cestcet homme-cyci j'ayai congneuconnu par longue expérience que tant peu que Dieu lui a donné d'intelligence de son EscriptureÉcriture, il l'a toujours faictfait servir à son profictprofit et ambition, la preschantprêchant quantquand il voyoitvoyait estreêtre expédientavantageux à son avarice, lay renonceantrenonçant incontinent qu'elle luylui tournoittournait à fascheriesfâcheries, et pourtant toutes fois et quanteschaque fois qu'il a eu auditeurs, personnaigespersonnages de crédit pour le porter, et riches pour luylui remplir son bissac ou sa bourse, lesquels le requéraient de donner gloire à Dieu, il y a mis peine pour leur satisfaire en leur vendant bien tousjourstoujours sa parolleparole. D'aultreautre part s'il y est advenu quelques troubles et persécutions, il avoitavait tousjourstoujours son renoncement prestprêt pour en eschapperéchapper, tellement qu'on ne peultpeut congnoistreconnaître en luylui sinon que la parole sainctesainte et sacrée de Dieu luylui est un jeu et mocqueriemoquerie, d'aultantautant qu'il la tourne ainsi en farce, jouant maintenant ungun personnaigepersonnage, maintenant l'aultreautre, selon le passetempspasse-temps qu'on y prend. De sa vie je ne yn'y touche point, sinon qu'elle seroitserait à désirer meilleure en ungun ministreAnnotation d'une main étrangère dans la marge du deuxième feuillet du manuscrit pour remplacer « ministre » par « precheur ». [Note éditoriale] de la parolleparole. Je sçaysais, Madame, que l'office d'ungun homme chrestienchrétien n'est pas de détracterdénigrer à son prochain, ce que je n'ayai voulu faire, car si je me feussefusse estudiéétudié à mal dire, j'avoyeavais bien aultreautre chose sur luylui que je dissimule. Mais nostrenotre Seigneur ne veultveut pas quantquand nous voyons ungun loup, soubssous apparence et couleur de pasteur, dissipant son trouppeautroupeau, (que) nous nous taisions de paourpeur de mal parler de luylui. PlustostPlutôt il nous commande de descouvrirdécouvrir la perversité de ceux qui comme pestes corrumpentcorrompent et dépravent son EsgliseÉglise. Et de moymoi je ne tenteroystenterais pas ce moyen icymoyen-ci, si je voyoisvoyais quelque meilleur remède, réputant la mortelle furie de tellestels gens que je provocqueprovoque enverscontre moymoi. Car je n'ayai aujourd'huyaujourd'hui si grandgrande guerre à personne, que ceux qui soubz umbreà l'ombre de l'Evangile caphardentcafardent envers les princes, les entretenansentretenant tousjourstoujours par leurs finesses et cautelles enveloppés en quelque nuée, sans les mener au droictdroit but. Mais que y feroisferais-je aultreautre chose? Si je ne me adressém'adresse à eux, je voysvois leur cœur estreêtre tellement desnuédénué de toute crainte de Dieu que ce ne leur est que fable de son jugement. Mais quantquand je les descripsdécris tels qu'ils sont pour les faire congnoistreconnaître à ce qu'ils ne puissent plus abuser, je trouve que par ce moyen ils sont mieulxmieux empeschésempêchés de plus séduire et abuser. De cestuycelui-cyci j'ayai souventesfoyssouvent taschétâché de le réduire en bonne voyevoie, jusques àjusqu'à luylui faire confesser son iniquité combienbien que impudemmentqu'impudemment il la voulustl'ait voulu excuser devant les hommes, estantétant convaincu en sa conscience devant Dieu. NéantmoynsNéanmoins avec une horrible obstination et dureté de cueurcœur, se persévéroitpersévérait-il de dire qu'il ne laisseroitlaisserait pas de faire ce qu'il congnoissoitconnaissait estreêtre maulvaismauvais, sinon que unequ'une foysfois après avoir veuvu quelque mienun de mes traictétraités, avec grosses imprécations il protesta que jamaysjamais n'assisteroitil n'assisterait à la messe pour la grande abomination que c'estoitétait. Mais je congnoissoisconnaissais si bien mon homme que je n'estimoysn'estimais guèresguère plus son jurement que le chant d'une pie. Pourtant, Madame, si je ne le vouloysvoulais laisser persévérer à mal faire au grand détriment de vous et du peuple de Dieu, je suis contrainctcontraint de vous adresser mon advertissementavertissement, voyant que enversqu'envers luylui il ne profiteroitprofiterait de rien. Ce que je vous ayai dit de luylui est tant certain que je ne vueuilveux pas que foyfoi y soit adjoustéajoutée, sinon que vous l'ayez premièrement expérimenté. Car si vous y prenez garde, vous congnoistrezconnaîtrez à l'œil qu'il ne prescheprêche la parole de Dieu sinon en tant qu'il pense vous gratifier pour attraper bénéfices et aultresautres proyesproies, et cependant de ne desplairedéplaire à aulcunaucun qui luylui puisse nuire.\n\nMaintenant, Madame, laissant le personaigepersonnage, je viens à la matière présente. Il vous donne à entendre que la messe n'est pas si meschanteméchante neni abominable qu'il ne luylui soit loysibleloisible de la dire et aux fidèles de l'ouirentendre, tellement que ceux qui en font conscience sont perturbateurs de l'EsgliseÉglise, suscitanssuscitant scandales entre les infirmes, lesquels il nous est commandé de supporter. Quant au premier point, je doubtedoute si je me y doibsdois arresterarrêter, d'aultantautant que j'estime cela vous estreêtre tant résolu, que la messe est ungun sacrilége le plus exécrable que l'on puisse penser, que je crains de me faire ridicule envers vous, mectantmettant poinepeine à prouver une chose qui ne vous soit nullement doubteusedouteuse. Et aussi la briesvetébrièveté d'une lettre ne sçauroitsaurait comprendre ce qui est suffisant pour remplir un gros libvrelivre. ToutefoysToutefois je vous en toucheroytoucherais en briefbref, et comme en passant, affinafin que vous n'en puissiez avoir aulcuneaucun doubtedoute. En tant que la messe est ungun sacrifice, ordonné des hommes pour la rédemption et salut des vivants et des morts, comme leur canon le porte, c'est ungun blasphème intolérable par lequel la passion de Jésus-Christ est renversée, comme si elle n'avoitavait eu nulnulle efficace. Car ce que nous disons lesdes fidèles avoirqui ont été rachaptésrachetés par le sang de Jésus, avoiret obtenu par iceluycelui-ci rémission de leurs péchés, justice et espérance de vie éternelle, cela se doibtdoit entendre pour tantparce que ce bon SaulveurSauveur en se offrants'offrant au Père, et se exposants'exposant à estreêtre immolé, s'est offert soysoi-mesmesmême en sacrifice éternel, par lequel nos iniquités ont été purgées et nectoiénettoyées, nous receussommes reçus en la grâce du Père, et en la participation de l'héritaigehéritage céleste, comme l'apostreapôtre le déclairedéclare assez amplement en l'espitreépître aux HébrieuxHébreux. Si doncquedonc la mort de Jésus n'est recongneueconnue pour ungun sacrifice unicqueunique qui ayait estéété une foysfois pour toutes faictfait affinafin d'avoir une vertu éternelle, que luylui reste-il de plus sinon d'estreêtre effacéeeffacé comme de nulle efficace? Je sçaysais bien que ces menteurs disent pour couvrir leur abomination qu'ils font le mesmemême sacrifice que Jésus a faictfait, mais de cela s'en suyventsuivent plusieurs blasphèmes: Carcar il ne pouvoitpouvait estreêtre faictfait sinon que par luylui-mesmemême. Et l'apostreapôtre dictdit que s'il est maintenant sacrifié, qu'il faut qu'il souffre encore. Partant vous pouvez voir qu'il faultfaut l'ungun des deux, ou recongnoistreconnaître l'horrible blasphème de la messe et le détester, ou en l'approuvant mectremettre soubssous le pied la croix de Jésus. Combien elle est contraire à la cène de Christ, je vous le laisse à considérer en vous-mesmesmême après que vous aurez leulu aux EscripturesÉcritures l'institution d'icellede celle-ci. MaysMais la grande exécration qui se ys'y commectcommet est l'idolâtrie qu'on y faictfait, adorant pour Dieu une créature, ce qui est du tout inexcusable. Ces choses considérées, advisonsavisons comment on ne la peultpeut neni dire neni ouirentendre sans offenser griesvementgrièvement Dieu en communicantcommuniquant à tant d'abominations. Car que pouvons-nous prétendre, que nous ne soyons justement arguésblâmés d'avoir consentyconsenti à toutes telles iniquités, puisque nous les recepvonsrecevons avec plus grand honneur et révérence que la parolleparole de Dieu? Si vous voulez entendre comment cela plaistplaît au Seigneur Dieu, Il le déclairedéclare par son prophète EséchielÉzéchiel au 20e chapitre, où il dénonce au peuple d'Israel qu'il les aymeaime mieulxmieux plainementpleinement idolâtres comme les gentils, que ilsqu'ils mettent son nom parmyparmi le nom de leurs idoles, comme voulant moyenner contre ses ordonnances par lesquelles il vouloitvoulait estreêtre servyservi, et leurs folles inventions par lesquelles ils vouloientvoulaient décliner de sa parolleparole; par l'aultreautre prophète disant qu'il dissipera tous ceux qui jurent en son nom, le recongnoissantconnaissant pour leur Dieu, et d'autre part testifient en avoir aultreautre que luylui, en adorant aultreautre que luylui seulement. Si quelqu'un objecte qu'il ne peultpeut chaloirse soucier des choses extérieures, mais que le cœur soit droictdroit par dedanspar-dedans, à cela nostrenotre Seigneur répond qu'il veultveut estreêtre glorifié en nostrenotre corps lequel il a rachaptéracheté par son sang, qu'il requiert de nous confession de bouche, et que toutes les prières de nous soient consacrées à son honneur, n'estansétant aulcuneaucunement contaminés neni pollués par les choses qui lui sont desplaisantdéplaisantes. Mais pourceparce que cecyceci seroitserait long à traictertraiter, comme il appartient, vous aurez pour plus ample instruction vostrevotre recours au traictétraité où j'espère que vous trouverez assez de raison pour en estreêtre satisfaictesatisfaite. Reste le scandale par lequel vostrevotre aulmosnieraumônier dictdit que les consciences infirmes sont troublées, si quelqu'ungun estimé fidèle a la messe en teltelle horreur qu'il ne se ys'y vueille neni trouver neni rencontrer.En marge, de la main de Calvin : Après avoir entendu la voluntévolonté de Dieu, donner conseil. Mais il ne considère point que auxqu'aux choses qui nous sont commandées de Dieu ou défendues, quantquand tout le monde s'en debvroitdevrait offenser, qu'il ne faultfaut neantmoynsnéanmoins oultrepasserdépasser ses ordonnances. Ce qui nous est commandé de supporter nos frères infirmes, en ne faisant chose qui les puisse blesser neni offenser, c'est quant auxc'est, pour ce qui est des choses moyennes, lesquelles nous sont indifférentes et permises en nostrenotre liberté, comme toute l'EscriptureÉcriture porte. D'advantaigeDavantage tout ce qui nous est commandé de ne scandaliser nostrenotre prochain tend à ce but de l'édiffierédifier en bien, comme sainctsaint Paul monstremontre au 15 des Romains. Il s'en suit doncquesdonc qu'il ne luylui faultfaut complaire ésen choses qui ne tendent point à son édification, maysmais à sa ruine. Et de cela nous avons la doctrine de S.St. Paul en la première aux CorynthiensCorinthiens chap. 8 et 10, où il dictdit que si par quelque chose extérieure que nous facionsfassions, nostrenotre prochain est édiffiéédifié à mal faire, combienbien qu'il n'y ait pas quant à nous maulvaisemauvaise conscience, que enqu'en cela nous pêchons contre Dieu et perdons nostrenotre frère. Comme voicyvoici nous sçavonssavons la messe estreêtre mauldictemaudite et exécrable; nous y assistons pour contenter les ignoransignorants ; ceux qui nous y voient assister concluent que nous l'approuvons et ensuiventsuivent nostrenotre exemple. S.St. Paul réputeestime cela un gros crime, combienbien que nous n'en fassions nulle difficulté. Par quoyC'est pourquoi, Madame, je vous pryeprie ne permectrepermettre que soubzsous le nom de scandale qu'on vous abuse. Car il n'y a scandale au monde plus pernitieux que quantquand nostrenotre frère chrestienchrétien par nostrenotre exemple trébuschetrébuche en ruine et est précipité en erreur. Si nous voulons éviter tout scandale, il faultfaut chasser Jésus-Christ arrière dederrière nous, lequel est la pierre d'offense à laquelle la plus part du monde choppe et trébuschetrébuche. Et mesmesmême il a estéété ainsi en scandale aux Juifs et Israélites pour lesquels il estoitétait envoyé, comme tousjourstoujours une grande partie de cestecette nation-là s'est offensée en son Dieu. Il nous faultfaut doncquesdonc tenir cestecette règle, que, quant aux choses commandées ou défendues de Dieu, il est tant nécessaire de les faire ou s'en abstenir, qu'il ne faultfaut estre desmeu derenoncer à son obéissance pour l'offense de tout le monde. Or puisque ainsyainsi est que Christ et son Evangile est en scandale aux malingsmalins il nous faultfaut attendre que si nous le voulons suivre, ils se scandalisent tousjourstoujours en nous. Quant aux choses qui nous sont libres et moyennes, c'est-à-dire que nous pouvons selon l'opportunité faire ou omectreomettre, il nous faultfaut accommoder à nos frères chrestienschrétiens, affinafin que nostrenotre liberté soit subjectesujette à délectiondélectation. Et en cela encoresencore faultfaut-il regarder de tellement supporter leur infirmité qu'ils soyentsoient édifiés en Dieu. Car si par nostrenotre exemple nous les amenons et attirons à faire choses qu'ils pensent estreêtre maulvaisesmauvaises, nous sommes causes de leur perdition. Il y en a bien peu qui aient quelque goustgoût de la vérité de Dieu, qui ne congnoissentconnaissent en partie l'iniquité de la messe. En la congnoissantconnaissant, il est impossible qu'ils ne désirent à la fuir. EstansÉtant en tel scrupule et doubtedoute, quand ils nous y voient communicquercommuniquer, ils suivent nostrenotre exemple sans en estreêtre aultreautrement résolus. Voilà le pire scandale qui puisse advenir, d'aultantautant que leurs consciences sont navrées et blessées à mal. S'il est vrayevrai; ce que j'ayai entendu, qu'il veultveut faire acroirecroire cestcette affaire estreêtre de si légièrelégère importance que les EsglisesÉglises d'AllemaigneAllemagne n'en prennent point de débat, (disant)Le manuscrit porte « ayans », participe présent sans sujet clair, ce qui rend la construction difficile à interpréter. Bonnet l'a remplacé par « disant », vraisemblablement pour rétablir une cohérence syntaxique et introduire plus clairement la suite de l'énoncé : « disant que les unes laissent… » clarifie l'attribution du propos à la personne mentionnée plus haut. L’intervention est signalée par les parenthèses. [Note éditoriale] que les unes laissent et permectentpermettent les aultresautres avoir la messe, en cela il faictfait un grand tort et injure aux EsglisesÉglises de Dieu leur imposant une chose que vous congnoistrezconnaîtrez estreêtre fausse quantquand vostrevotre plaisir sera de vous en enquérir. Car non-seulementnon seulement entre toutes les Eglises lesquelles ont receureçu l'Evangile, mais entre tous les particuliers, cestcet article est résolu que l'abomination de la messe ne se doibtdoit endurer. Et de cela Capiton qui est l'ungun de ceux qui taschenttâchent fort à modérer les choses, à naguèresnaguère inscriptinscrit ungun libvrelivreVoici le titre de cet ouvrage : De missa, matrimonio et jure magistratus in Religione. D. Wolfgango Capitone auctore [Sur la messe, le mariage et les droits du magistrat en réligion par D. Wolfgango Capiton] ». La Dédicace à Henri VIII « Summum in terris Ecclesiæ anglicanæ caput [Suprème tête de l'Église Anglicane sur terre] » est du 15 mars 1537. lequel il desdiedédie au royroi d'Angleterre, où il enseigne que c'est l'office des princes chrestienschrétiens de osterd'ôter de leur pays une idolâtrie tant exécrable, s'ils veulent faire leur debvoirdevoir, comme il appartient. BriefBref il n'y a aujourd'huyaujourd'hui nul homme de renom qui ne soit de cestcet accord.\n\nPuysPuis doncqdonc, Madame, qu'il a pleuplu à ce bon Seigneur Dieu par sa miséricorde infinie de vous visiter par la congnoissanceconnaissance de son nom, et vous illuminer en la vérité de son sainctsaint Evangile, recongnoissezconnaissez vostrevotre vocation à laquelle il vous appelle. Car il nous â retiré des abysmesabîmes de ténèbres où nous étions détenus captifs, affinafin que nous suivions droictementdroitement sa lumière sans décliner neni çàça neni là, et que de plus en plus nous cherchions d'estreêtre instruictsinstruits de luylui en profitant plus abondamment en cestecette sainctesainte patiencesapienceLe manuscrit porte « sapience », mais Bonnet transcrit « patience » dans son édition, probablement par méprise, les deux mots étant proches visuellement. [Note éditoriale] de laquelle il nous a baillé quelques commencemenscommencements. Et surtout nous bien garder de restreindre son esperitesprit, comme font ceulxceux qui ferment les yeulxyeux et les oreilles à la vérité évidente, estansétant contenscontents de ignorerd'ignorer ce que le Seigneur leur veultveut faire congnoistreconnaître. Ce n'est pas ainsi qu'il nous faultfaut faire, de paourpeur que le Seigneur ne punisse un tel contemnementmépris et ingratitude en nous. Mais plus tostplutôt nous avons à nous estudierétudier de profiter tousjourstoujours en l'escholeécole de ce bon maistremaître jusques àjusqu'à tant que nous serons venus à perfection en sa doctrine, qui sera quantquand nous serons despouillezdépouillés de cestecette chair pesante et terrienne, pryanspriant avec ce bon David qu'il nous enseigne à faire sa voluntévolonté. Certes si nous y procédons de ce zèle et affection, il nous conduira tellement que ilqu'il ne nous laissera esgarerégarerégarer du droictdroit chemin. Et encore qu'il y ayait quelques reliques d'ignorance en nous, il nous en donnera plus ample révélation, quantquand il sera de mestiermétier, selon qu'il le congnoitconnait mieulxmieux que nous. Le principal est de congnoistreconnaître comment sa sainctesainte doctrine doibtdoit fructifier en nous. C'est qu'elle nous transforme d'esprit et de cueurcœur tellement que sa gloire reluise en nous, laquelle gistgît en innocence, intégrité et sainctesainteté. Si cela n'y est, nous prenons bien le nom de Dieu en vain, en nous glorifiant de la congnoissanceconnaissance de son Evangile. Cela ne dis-je pas pour vous admonester de faire ce que vous ne faciezfassiez de présent, mais affinafin que l'œuvre de Dieu qui est commencée en vous de jour en jour soit conferméconfirmée. Seulement je vous pryeprie, comme j'ayai du commencement faictfait, de pardonner à ma simplicité. Si c'est votre plaisir d'estreêtre plus amplement instruicteinstruite en cestecette matière, principallement comment une personne chrestiennechrétienne se doibtdoit gouverner quant aux scandallesscandales, je tascheraytâcherai selon que le Seigneur m'a donné de vous en satisfaire. Cependant je vous envoyeenvoie une épistreépîtreC'est la lettre de Calvin à Louis Duchemin intitulée : De Fugiendis impiorum illicitis sacris et puritate christianæ religionis [Sur la fuite des impies, les rituels illégaux et la pureté de la religion chrétienne]. Genève, 1537. In-8°. Cette lettre traduite en français, a été insérée dans le Recueil des Opuscules, édit. de 1566. In-f°, p. 57. laquelle y est propre, comme vous verrez, si vous l'estimez tant que de yd'y vouloir employer quelques heures de vostrevotre plaisir. Et d'advantaigedavantage ungun petit libvretlivretDe la Cène de nostre Seigneur. 1540. que j'ayai naguèresnaguère faictfait, lequel, comme j'espère, selon sa briesvetébrièveté, vous pourra servir de quelque consolation, d'aultantautant qu'il contient assez ample doctrine...\n \n [Genève, 1541.La fin de cette lettre manque dans l'original français. On ne peut en donner ici que la traduction latine insérée (Calvini Epist. et responsa, édit. d'Amsterdam. p. 93): « Dominus te respiciat in istà tua intirmitate, et Spiritûs sui infirmitatem tanto efficacius exerat, quæ te non minus in domo ipsius conspicuam reddat, quam in præsentis vitae conditione supra multorum sortem communem evectam voluit. Genevæ. [Que le Seigneur te regarde en cela au plus profond de ton être, et exerce d'autant plus efficacement l'infirmité de son Esprit, qui ne te rend pas moins visible dans sa propre maison, qu'il a voulu, dans l'état de cette vie présente, faire élever au-dessus du lot commun de beaucoup. De Genève] » La date approximative de la lettre nous est fournie par le passage relatif à Capiton : « Et de cela Capito qui est l'ung de ceux qui taschent fort à modérer les choses, a naguères inscript ung libvre. » La dédicace de ce livre à Henri VIII est du 15 mars 1537; la mort de Capiton eut lieu en novembre 1541, et la lettre de Calvin à la duchesse de Ferrare, écrite de Genève peu avant ce dernier événement, doit sans doute se placer en octobre 1541, après le retour du réformateur dans cette ville.]\n \n \n \n \n \n \n \n\n\n\nLettre à la duchesse de Ferrare\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n\n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\nParis,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\nMs. fr. 196 (f. 167-172)\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Jean Calvin\n Genève\n [octobre 1541]\n \n \n Duchesse de Ferrare\n [Ferrare]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Calvin instruit des erreurs de la messe.\n \n messe\n foi catholique\n instruction\n théologie\n \n\n\n\n\n\nÀ Madame la duchesse de FerrareRenée de France, fille de Louis XII et d'Anne de Bretagne, née au château de Blois, le 29 octobre 1510, et morte au château de Montargis, le 12 juin 1575. Unie par les calculs de la politique à un petit prince d'Italie, vassal du saint siège, cette princesse quitta la France, en 1528, pour suivre son époux, Hercule d'Este, à Ferrare, et elle porta dans cette cour le goût des lettres, avec les croyances qu'elle avait puisées dans l'intimité de Marguerite de Navarre. Elle y reçut Clément Marot qui lui consacra quelques-uns de ses vers, et Calvin qui l'initia aux croyances de la Réforme, pour lesquelles elle eut l'honneur de souffrir, et qu'elle professa courageusement jusqu'à sa mort. Ce fut là l'origine de la longue correspondance qu'elle entretint avec le Réformateur, dont les lettres venaient tour à tour l'encourager et la raffermir. Celle que nous insérons ici est sans doute une des premières en date. On y lit au dernier feuillet ces mots écrits d'une main étrangère:« Contre ungun certain aumosnieraumônier, maistremaître François, qui faisoitfaisait aller (Madame) à la messe, et l'incitoitincitait contre ceulxceux qui ne vouloyentvoulaient pas aller, comme contre scandaleux. Il y est amplement traictétraité des choses licites et non licites, et comment il faut fuir les scandales. »\n\n[Envoyée à [Ferrare]]\n\nMinute autographe. Bibl. de Genève. Vol. 196. \n[Maintenant sous la cote Ms. fr. 196 (f. 79-81)]\nMadame,\n\nje vous supplie humblement de vouloir prendre en bonne part la hardiesse que j'ayai eu de vous escripreécrire ces présentes, estimant que s'il y a en cela trop grande simplicité, elle ne procède pas tant de témérité neni oultreoutrecuidance que de pure et vrayevrai affection de vous faire service en nostrenotre Seigneur. Car combienbien que je me recognoissereconnaisse fort inutile serviteur de l'EsgliseÉglise, toutes foistoutefois il m'a estéété advisavisé expédientavantageux de me employerm'employer en cestcet endroictdroit, selon la grâce que le Seigneur m'a faictefaite, et mesmemême ayj'ai pensé qu'il m'estoitétait nécessaire d'ainsi faire, si je me vouloysvoulais acquiteracquitter de mon debvoirdevoir, non-seulementnon seulement pourceparce que je me sens obligé envers vous de procurer en ce qu'il m'est possible, et en ce qui est de mon office vostrevotre bien et profictprofit, combienbien que cela seul est assez suffisant pour me mouveoirmouvoir, mais pourceparce que considérant l'estatétat et prééminence où le Seigneur vous a constitué, il nous semble que nous tous, lesquels le Seigneur par sa bonté a appelezappelé pour estreêtre ministres de sa sainctesainte parole, devons avoir en singulière recommandation de nous employer envers vous, d'autant que beaucoup plus que personnes princières, vous pouvez promouvoir et advanceravancer le règne de Jésus-Christ. D'advantaigeDavantage j'ai congneuconnu en vous une telle crainte de Dieu et fidellefidèle affection à luylui obéyrobéir, que mesmemême la haultessehautesse ostéeôtée qu'il vous a donnée entre les hommes, j'ayai en estime les grâces qu'il a mises en vous, jusques-là quejusqu'à ce que je me penseroyspenserais maulditmaudit, si je omectoysj'omettais les occasions de vous servir et profiter, quantquand elles me seroientseraient présentes, ce que certes je dysdis sans aulcuneaucune flaterie neni fainctisefeintise, mais en sincérité de cueurcœur, et parlant comme devant celuycelui qui congnoitconnait toutes nos secrètes pensées.\n\nMadame, par aultresautres bons personnaigespersonnages qui sont icyici passés en divers jours, j'avoysavais entendu comment maistremaître Françoys lequel vous avez ordonné pour prescheurprédicateur en vostrevotre maison, après se estres'être bien acquitéacquitté en prédication au prysprix que onqu'on pouvoitpouvait attendre de luylui, vous avoitavait persuadé qu'il ne seroitserait pas maulvaismauvais, après avoir ouyouï la messe, de faire quelque communion laquelle seroytserait de la cène de nostrenotre Seigneur ce qui ne fut pas trouvé bon de quelqu'unel'une de vos damoiselles, laquelle, selon la congnoissanceconnaissance qu'elle avoitavait reçeureçu de Dieu, ne voulsitvoulut contre sa conscience attenter ce qu'elle pensoitpensait estreêtre maulvaismauvais, et a estéété cause, à la poursuite du dit maistremaître maistre Françoys, avoir aulcuneaucunement estéété destournédétourné d'elle le bon vouloyrvouloir que avezque vous avez accoustuméaccoutumé de luylui porter, dont les choses sont demeurées en ce poinctpoint que vous estesêtes informée que tous ceux qui font comme elle ne debvoirdoivent pas estreêtre supportezsupporté, d'aultantd'autant que par leur importunité ils engendrent scandales sans propos entre les fidellesfidèles. ParquoyC'est pourquoi jugeant que chose de si grande importance n'estoitétait à dissimuler, voyant que onqu'on vous donnoitdonnait les choses à entendre aultrementautres qu'elles ne sont, selon ce qu'il a pleuplu au Seigneur de me révéler de son EscriptureÉcriture, j'avoysavais pensé de vous en communicquercommuniquer ce que le Seigneur m'avoytavait donné d'intelligence en cestecette matière. Mais comme j'estoisétais en suspens et en doubtedoute de ce faire, j'ayai estéété advertyaverti de la part de madame de PonsAnne de Partenay, fille de Jean de Partenay, seigneur de Soubise, et de Michelle de Saubonne, gouvernante de Renée de France. Elle épousa Antoine de Pons, comte de Marennes, fut instruite par Calvin lui-même dans les croyances réformées, et demeura longtemps attachée, comme dame d'honneur, a la duchesse de Ferrare, dont elle embellit la cour par ses vertus et ses talents. Clément Marot lui adressa plusieurs poésies, et le savant littérateur Lilio Gregorio Gyraldi lui dédia le second livre de son Histoire des Dieux., que désiriezvous désiriez très fort d'en estreêtre plus amplement instruicteinstruite, d'aultantautant que oultreplus que tant de difficultés que vous voyez, d'aultreautre part il vous est bien difficile de vous bien résouldrerésoudre. Ce messaigemessage m'a encoresencore plus confirmé en mon propos de oserd'oser entreprendre de vous en exposer fidèlement ce que j'en congnoisconnais, affinafin que aprèsqu'après le jugement soit vostrevotre, et quantquand vous aurez pleinement entendu la vérité de Dieu, que la suiviez en toute obéyssanceobéissance, comme vostrevotre zèle n'est pas de rébeller à l'encontrese rebeller contre, mais de humblement et avec toute bénignité la recepvoirrecevoir. ToutesfoisToutefois, Madame, devant queavant de commencer, je vous prie ne vouloir recepvoirrecevoir de moymoi quelque suspicion que je facefasse cecyceci estantétant incité par aulcunaucun de vos domesticquesdomestiques, ou pour favoriser à personne aulcuneaucune particulière, car je vous puis certifier devant Dieu que je le fais sans en estreêtre requis de personne, et mesmesmême comme je vous ayai déjà asseuréassuré l'advertissementavertissement par gens passant qui ne pensoientpensaient point que j'eusse moyen de vous escripreécrire. D'aultreautre part j'aimeroisaimerais mieulxmieux estreêtre confondu en abysmeabîme, que de destournerdétourner la vérité de Dieu pour la faire servir à haine ou faveur de créature quelconque. Mais ce qui me faictfait parler est que je ne puis tolérer que la parole de Dieu vous soit ainsi caschéecachée, pervertie, corrompue et dépravée en choses tant nécessaires, par ceux auxquels vous avez quelque fianceconfiance et donnez authoritéautorité.\n\nTouchant deÀ propos de maistremaître François, quantquand j'en diraydirai sobrement ce qui m'en est certain pour vous advertiravertir de ne vous trop fier en sa doctrine, je ne doibsdois craindre qu'il vous puisse venir quelque maulvaisemauvaise opinion comme si par haynehaine ou envie surde ce personnaigepersonnage, j'en parloisparlais. Car je n'ayai matière neni occasion de avoird'avoir envie aulcuneaucune surtout ce qu'il a, et la haynehaine que je lui ayai jusques àjusqu'à cette heure portéportée, c'est que j'ayai toujours taschétâché de tout mon pouvoir à l'édifier en bien. Mais quantquand j'appercoysaperçois quelqu'un par maulvaisemauvaise conscience renverser la parolleparole du Seigneur, et estaindreéteindre la lumière de vérité, je ne luylui pourroispourrais nullement pardonner, et feustfût-il cent fois mon propre père. De cestcet homme-cyci j'ayai congneuconnu par longue expérience que tant peu que Dieu lui a donné d'intelligence de son EscriptureÉcriture, il l'a toujours faictfait servir à son profictprofit et ambition, la preschantprêchant quantquand il voyoitvoyait estreêtre expédientavantageux à son avarice, lay renonceantrenonçant incontinent qu'elle luylui tournoittournait à fascheriesfâcheries, et pourtant toutes fois et quanteschaque fois qu'il a eu auditeurs, personnaigespersonnages de crédit pour le porter, et riches pour luylui remplir son bissac ou sa bourse, lesquels le requéraient de donner gloire à Dieu, il y a mis peine pour leur satisfaire en leur vendant bien tousjourstoujours sa parolleparole. D'aultreautre part s'il y est advenu quelques troubles et persécutions, il avoitavait tousjourstoujours son renoncement prestprêt pour en eschapperéchapper, tellement qu'on ne peultpeut congnoistreconnaître en luylui sinon que la parole sainctesainte et sacrée de Dieu luylui est un jeu et mocqueriemoquerie, d'aultantautant qu'il la tourne ainsi en farce, jouant maintenant ungun personnaigepersonnage, maintenant l'aultreautre, selon le passetempspasse-temps qu'on y prend. De sa vie je ne yn'y touche point, sinon qu'elle seroitserait à désirer meilleure en ungun ministreAnnotation d'une main étrangère dans la marge du deuxième feuillet du manuscrit pour remplacer « ministre » par « precheur ». [Note éditoriale] de la parolleparole. Je sçaysais, Madame, que l'office d'ungun homme chrestienchrétien n'est pas de détracterdénigrer à son prochain, ce que je n'ayai voulu faire, car si je me feussefusse estudiéétudié à mal dire, j'avoyeavais bien aultreautre chose sur luylui que je dissimule. Mais nostrenotre Seigneur ne veultveut pas quantquand nous voyons ungun loup, soubssous apparence et couleur de pasteur, dissipant son trouppeautroupeau, (que) nous nous taisions de paourpeur de mal parler de luylui. PlustostPlutôt il nous commande de descouvrirdécouvrir la perversité de ceux qui comme pestes corrumpentcorrompent et dépravent son EsgliseÉglise. Et de moymoi je ne tenteroystenterais pas ce moyen icymoyen-ci, si je voyoisvoyais quelque meilleur remède, réputant la mortelle furie de tellestels gens que je provocqueprovoque enverscontre moymoi. Car je n'ayai aujourd'huyaujourd'hui si grandgrande guerre à personne, que ceux qui soubz umbreà l'ombre de l'Evangile caphardentcafardent envers les princes, les entretenansentretenant tousjourstoujours par leurs finesses et cautelles enveloppés en quelque nuée, sans les mener au droictdroit but. Mais que y feroisferais-je aultreautre chose? Si je ne me adressém'adresse à eux, je voysvois leur cœur estreêtre tellement desnuédénué de toute crainte de Dieu que ce ne leur est que fable de son jugement. Mais quantquand je les descripsdécris tels qu'ils sont pour les faire congnoistreconnaître à ce qu'ils ne puissent plus abuser, je trouve que par ce moyen ils sont mieulxmieux empeschésempêchés de plus séduire et abuser. De cestuycelui-cyci j'ayai souventesfoyssouvent taschétâché de le réduire en bonne voyevoie, jusques àjusqu'à luylui faire confesser son iniquité combienbien que impudemmentqu'impudemment il la voulustl'ait voulu excuser devant les hommes, estantétant convaincu en sa conscience devant Dieu. NéantmoynsNéanmoins avec une horrible obstination et dureté de cueurcœur, se persévéroitpersévérait-il de dire qu'il ne laisseroitlaisserait pas de faire ce qu'il congnoissoitconnaissait estreêtre maulvaismauvais, sinon que unequ'une foysfois après avoir veuvu quelque mienun de mes traictétraités, avec grosses imprécations il protesta que jamaysjamais n'assisteroitil n'assisterait à la messe pour la grande abomination que c'estoitétait. Mais je congnoissoisconnaissais si bien mon homme que je n'estimoysn'estimais guèresguère plus son jurement que le chant d'une pie. Pourtant, Madame, si je ne le vouloysvoulais laisser persévérer à mal faire au grand détriment de vous et du peuple de Dieu, je suis contrainctcontraint de vous adresser mon advertissementavertissement, voyant que enversqu'envers luylui il ne profiteroitprofiterait de rien. Ce que je vous ayai dit de luylui est tant certain que je ne vueuilveux pas que foyfoi y soit adjoustéajoutée, sinon que vous l'ayez premièrement expérimenté. Car si vous y prenez garde, vous congnoistrezconnaîtrez à l'œil qu'il ne prescheprêche la parole de Dieu sinon en tant qu'il pense vous gratifier pour attraper bénéfices et aultresautres proyesproies, et cependant de ne desplairedéplaire à aulcunaucun qui luylui puisse nuire.\n\nMaintenant, Madame, laissant le personaigepersonnage, je viens à la matière présente. Il vous donne à entendre que la messe n'est pas si meschanteméchante neni abominable qu'il ne luylui soit loysibleloisible de la dire et aux fidèles de l'ouirentendre, tellement que ceux qui en font conscience sont perturbateurs de l'EsgliseÉglise, suscitanssuscitant scandales entre les infirmes, lesquels il nous est commandé de supporter. Quant au premier point, je doubtedoute si je me y doibsdois arresterarrêter, d'aultantautant que j'estime cela vous estreêtre tant résolu, que la messe est ungun sacrilége le plus exécrable que l'on puisse penser, que je crains de me faire ridicule envers vous, mectantmettant poinepeine à prouver une chose qui ne vous soit nullement doubteusedouteuse. Et aussi la briesvetébrièveté d'une lettre ne sçauroitsaurait comprendre ce qui est suffisant pour remplir un gros libvrelivre. ToutefoysToutefois je vous en toucheroytoucherais en briefbref, et comme en passant, affinafin que vous n'en puissiez avoir aulcuneaucun doubtedoute. En tant que la messe est ungun sacrifice, ordonné des hommes pour la rédemption et salut des vivants et des morts, comme leur canon le porte, c'est ungun blasphème intolérable par lequel la passion de Jésus-Christ est renversée, comme si elle n'avoitavait eu nulnulle efficace. Car ce que nous disons lesdes fidèles avoirqui ont été rachaptésrachetés par le sang de Jésus, avoiret obtenu par iceluycelui-ci rémission de leurs péchés, justice et espérance de vie éternelle, cela se doibtdoit entendre pour tantparce que ce bon SaulveurSauveur en se offrants'offrant au Père, et se exposants'exposant à estreêtre immolé, s'est offert soysoi-mesmesmême en sacrifice éternel, par lequel nos iniquités ont été purgées et nectoiénettoyées, nous receussommes reçus en la grâce du Père, et en la participation de l'héritaigehéritage céleste, comme l'apostreapôtre le déclairedéclare assez amplement en l'espitreépître aux HébrieuxHébreux. Si doncquedonc la mort de Jésus n'est recongneueconnue pour ungun sacrifice unicqueunique qui ayait estéété une foysfois pour toutes faictfait affinafin d'avoir une vertu éternelle, que luylui reste-il de plus sinon d'estreêtre effacéeeffacé comme de nulle efficace? Je sçaysais bien que ces menteurs disent pour couvrir leur abomination qu'ils font le mesmemême sacrifice que Jésus a faictfait, mais de cela s'en suyventsuivent plusieurs blasphèmes: Carcar il ne pouvoitpouvait estreêtre faictfait sinon que par luylui-mesmemême. Et l'apostreapôtre dictdit que s'il est maintenant sacrifié, qu'il faut qu'il souffre encore. Partant vous pouvez voir qu'il faultfaut l'ungun des deux, ou recongnoistreconnaître l'horrible blasphème de la messe et le détester, ou en l'approuvant mectremettre soubssous le pied la croix de Jésus. Combien elle est contraire à la cène de Christ, je vous le laisse à considérer en vous-mesmesmême après que vous aurez leulu aux EscripturesÉcritures l'institution d'icellede celle-ci. MaysMais la grande exécration qui se ys'y commectcommet est l'idolâtrie qu'on y faictfait, adorant pour Dieu une créature, ce qui est du tout inexcusable. Ces choses considérées, advisonsavisons comment on ne la peultpeut neni dire neni ouirentendre sans offenser griesvementgrièvement Dieu en communicantcommuniquant à tant d'abominations. Car que pouvons-nous prétendre, que nous ne soyons justement arguésblâmés d'avoir consentyconsenti à toutes telles iniquités, puisque nous les recepvonsrecevons avec plus grand honneur et révérence que la parolleparole de Dieu? Si vous voulez entendre comment cela plaistplaît au Seigneur Dieu, Il le déclairedéclare par son prophète EséchielÉzéchiel au 20e chapitre, où il dénonce au peuple d'Israel qu'il les aymeaime mieulxmieux plainementpleinement idolâtres comme les gentils, que ilsqu'ils mettent son nom parmyparmi le nom de leurs idoles, comme voulant moyenner contre ses ordonnances par lesquelles il vouloitvoulait estreêtre servyservi, et leurs folles inventions par lesquelles ils vouloientvoulaient décliner de sa parolleparole; par l'aultreautre prophète disant qu'il dissipera tous ceux qui jurent en son nom, le recongnoissantconnaissant pour leur Dieu, et d'autre part testifient en avoir aultreautre que luylui, en adorant aultreautre que luylui seulement. Si quelqu'un objecte qu'il ne peultpeut chaloirse soucier des choses extérieures, mais que le cœur soit droictdroit par dedanspar-dedans, à cela nostrenotre Seigneur répond qu'il veultveut estreêtre glorifié en nostrenotre corps lequel il a rachaptéracheté par son sang, qu'il requiert de nous confession de bouche, et que toutes les prières de nous soient consacrées à son honneur, n'estansétant aulcuneaucunement contaminés neni pollués par les choses qui lui sont desplaisantdéplaisantes. Mais pourceparce que cecyceci seroitserait long à traictertraiter, comme il appartient, vous aurez pour plus ample instruction vostrevotre recours au traictétraité où j'espère que vous trouverez assez de raison pour en estreêtre satisfaictesatisfaite. Reste le scandale par lequel vostrevotre aulmosnieraumônier dictdit que les consciences infirmes sont troublées, si quelqu'ungun estimé fidèle a la messe en teltelle horreur qu'il ne se ys'y vueille neni trouver neni rencontrer.En marge, de la main de Calvin : Après avoir entendu la voluntévolonté de Dieu, donner conseil. Mais il ne considère point que auxqu'aux choses qui nous sont commandées de Dieu ou défendues, quantquand tout le monde s'en debvroitdevrait offenser, qu'il ne faultfaut neantmoynsnéanmoins oultrepasserdépasser ses ordonnances. Ce qui nous est commandé de supporter nos frères infirmes, en ne faisant chose qui les puisse blesser neni offenser, c'est quant auxc'est, pour ce qui est des choses moyennes, lesquelles nous sont indifférentes et permises en nostrenotre liberté, comme toute l'EscriptureÉcriture porte. D'advantaigeDavantage tout ce qui nous est commandé de ne scandaliser nostrenotre prochain tend à ce but de l'édiffierédifier en bien, comme sainctsaint Paul monstremontre au 15 des Romains. Il s'en suit doncquesdonc qu'il ne luylui faultfaut complaire ésen choses qui ne tendent point à son édification, maysmais à sa ruine. Et de cela nous avons la doctrine de S.St. Paul en la première aux CorynthiensCorinthiens chap. 8 et 10, où il dictdit que si par quelque chose extérieure que nous facionsfassions, nostrenotre prochain est édiffiéédifié à mal faire, combienbien qu'il n'y ait pas quant à nous maulvaisemauvaise conscience, que enqu'en cela nous pêchons contre Dieu et perdons nostrenotre frère. Comme voicyvoici nous sçavonssavons la messe estreêtre mauldictemaudite et exécrable; nous y assistons pour contenter les ignoransignorants ; ceux qui nous y voient assister concluent que nous l'approuvons et ensuiventsuivent nostrenotre exemple. S.St. Paul réputeestime cela un gros crime, combienbien que nous n'en fassions nulle difficulté. Par quoyC'est pourquoi, Madame, je vous pryeprie ne permectrepermettre que soubzsous le nom de scandale qu'on vous abuse. Car il n'y a scandale au monde plus pernitieux que quantquand nostrenotre frère chrestienchrétien par nostrenotre exemple trébuschetrébuche en ruine et est précipité en erreur. Si nous voulons éviter tout scandale, il faultfaut chasser Jésus-Christ arrière dederrière nous, lequel est la pierre d'offense à laquelle la plus part du monde choppe et trébuschetrébuche. Et mesmesmême il a estéété ainsi en scandale aux Juifs et Israélites pour lesquels il estoitétait envoyé, comme tousjourstoujours une grande partie de cestecette nation-là s'est offensée en son Dieu. Il nous faultfaut doncquesdonc tenir cestecette règle, que, quant aux choses commandées ou défendues de Dieu, il est tant nécessaire de les faire ou s'en abstenir, qu'il ne faultfaut estre desmeu derenoncer à son obéissance pour l'offense de tout le monde. Or puisque ainsyainsi est que Christ et son Evangile est en scandale aux malingsmalins il nous faultfaut attendre que si nous le voulons suivre, ils se scandalisent tousjourstoujours en nous. Quant aux choses qui nous sont libres et moyennes, c'est-à-dire que nous pouvons selon l'opportunité faire ou omectreomettre, il nous faultfaut accommoder à nos frères chrestienschrétiens, affinafin que nostrenotre liberté soit subjectesujette à délectiondélectation. Et en cela encoresencore faultfaut-il regarder de tellement supporter leur infirmité qu'ils soyentsoient édifiés en Dieu. Car si par nostrenotre exemple nous les amenons et attirons à faire choses qu'ils pensent estreêtre maulvaisesmauvaises, nous sommes causes de leur perdition. Il y en a bien peu qui aient quelque goustgoût de la vérité de Dieu, qui ne congnoissentconnaissent en partie l'iniquité de la messe. En la congnoissantconnaissant, il est impossible qu'ils ne désirent à la fuir. EstansÉtant en tel scrupule et doubtedoute, quand ils nous y voient communicquercommuniquer, ils suivent nostrenotre exemple sans en estreêtre aultreautrement résolus. Voilà le pire scandale qui puisse advenir, d'aultantautant que leurs consciences sont navrées et blessées à mal. S'il est vrayevrai; ce que j'ayai entendu, qu'il veultveut faire acroirecroire cestcette affaire estreêtre de si légièrelégère importance que les EsglisesÉglises d'AllemaigneAllemagne n'en prennent point de débat, (disant)Le manuscrit porte « ayans », participe présent sans sujet clair, ce qui rend la construction difficile à interpréter. Bonnet l'a remplacé par « disant », vraisemblablement pour rétablir une cohérence syntaxique et introduire plus clairement la suite de l'énoncé : « disant que les unes laissent… » clarifie l'attribution du propos à la personne mentionnée plus haut. L’intervention est signalée par les parenthèses. [Note éditoriale] que les unes laissent et permectentpermettent les aultresautres avoir la messe, en cela il faictfait un grand tort et injure aux EsglisesÉglises de Dieu leur imposant une chose que vous congnoistrezconnaîtrez estreêtre fausse quantquand vostrevotre plaisir sera de vous en enquérir. Car non-seulementnon seulement entre toutes les Eglises lesquelles ont receureçu l'Evangile, mais entre tous les particuliers, cestcet article est résolu que l'abomination de la messe ne se doibtdoit endurer. Et de cela Capiton qui est l'ungun de ceux qui taschenttâchent fort à modérer les choses, à naguèresnaguère inscriptinscrit ungun libvrelivreVoici le titre de cet ouvrage : De missa, matrimonio et jure magistratus in Religione. D. Wolfgango Capitone auctore [Sur la messe, le mariage et les droits du magistrat en réligion par D. Wolfgango Capiton] ». La Dédicace à Henri VIII « Summum in terris Ecclesiæ anglicanæ caput [Suprème tête de l'Église Anglicane sur terre] » est du 15 mars 1537. lequel il desdiedédie au royroi d'Angleterre, où il enseigne que c'est l'office des princes chrestienschrétiens de osterd'ôter de leur pays une idolâtrie tant exécrable, s'ils veulent faire leur debvoirdevoir, comme il appartient. BriefBref il n'y a aujourd'huyaujourd'hui nul homme de renom qui ne soit de cestcet accord.\n\nPuysPuis doncqdonc, Madame, qu'il a pleuplu à ce bon Seigneur Dieu par sa miséricorde infinie de vous visiter par la congnoissanceconnaissance de son nom, et vous illuminer en la vérité de son sainctsaint Evangile, recongnoissezconnaissez vostrevotre vocation à laquelle il vous appelle. Car il nous â retiré des abysmesabîmes de ténèbres où nous étions détenus captifs, affinafin que nous suivions droictementdroitement sa lumière sans décliner neni çàça neni là, et que de plus en plus nous cherchions d'estreêtre instruictsinstruits de luylui en profitant plus abondamment en cestecette sainctesainte patiencesapienceLe manuscrit porte « sapience », mais Bonnet transcrit « patience » dans son édition, probablement par méprise, les deux mots étant proches visuellement. [Note éditoriale] de laquelle il nous a baillé quelques commencemenscommencements. Et surtout nous bien garder de restreindre son esperitesprit, comme font ceulxceux qui ferment les yeulxyeux et les oreilles à la vérité évidente, estansétant contenscontents de ignorerd'ignorer ce que le Seigneur leur veultveut faire congnoistreconnaître. Ce n'est pas ainsi qu'il nous faultfaut faire, de paourpeur que le Seigneur ne punisse un tel contemnementmépris et ingratitude en nous. Mais plus tostplutôt nous avons à nous estudierétudier de profiter tousjourstoujours en l'escholeécole de ce bon maistremaître jusques àjusqu'à tant que nous serons venus à perfection en sa doctrine, qui sera quantquand nous serons despouillezdépouillés de cestecette chair pesante et terrienne, pryanspriant avec ce bon David qu'il nous enseigne à faire sa voluntévolonté. Certes si nous y procédons de ce zèle et affection, il nous conduira tellement que ilqu'il ne nous laissera esgarerégarerégarer du droictdroit chemin. Et encore qu'il y ayait quelques reliques d'ignorance en nous, il nous en donnera plus ample révélation, quantquand il sera de mestiermétier, selon qu'il le congnoitconnait mieulxmieux que nous. Le principal est de congnoistreconnaître comment sa sainctesainte doctrine doibtdoit fructifier en nous. C'est qu'elle nous transforme d'esprit et de cueurcœur tellement que sa gloire reluise en nous, laquelle gistgît en innocence, intégrité et sainctesainteté. Si cela n'y est, nous prenons bien le nom de Dieu en vain, en nous glorifiant de la congnoissanceconnaissance de son Evangile. Cela ne dis-je pas pour vous admonester de faire ce que vous ne faciezfassiez de présent, mais affinafin que l'œuvre de Dieu qui est commencée en vous de jour en jour soit conferméconfirmée. Seulement je vous pryeprie, comme j'ayai du commencement faictfait, de pardonner à ma simplicité. Si c'est votre plaisir d'estreêtre plus amplement instruicteinstruite en cestecette matière, principallement comment une personne chrestiennechrétienne se doibtdoit gouverner quant aux scandallesscandales, je tascheraytâcherai selon que le Seigneur m'a donné de vous en satisfaire. Cependant je vous envoyeenvoie une épistreépîtreC'est la lettre de Calvin à Louis Duchemin intitulée : De Fugiendis impiorum illicitis sacris et puritate christianæ religionis [Sur la fuite des impies, les rituels illégaux et la pureté de la religion chrétienne]. Genève, 1537. In-8°. Cette lettre traduite en français, a été insérée dans le Recueil des Opuscules, édit. de 1566. In-f°, p. 57. laquelle y est propre, comme vous verrez, si vous l'estimez tant que de yd'y vouloir employer quelques heures de vostrevotre plaisir. Et d'advantaigedavantage ungun petit libvretlivretDe la Cène de nostre Seigneur. 1540. que j'ayai naguèresnaguère faictfait, lequel, comme j'espère, selon sa briesvetébrièveté, vous pourra servir de quelque consolation, d'aultantautant qu'il contient assez ample doctrine...\n \n [Genève, 1541.La fin de cette lettre manque dans l'original français. On ne peut en donner ici que la traduction latine insérée (Calvini Epist. et responsa, édit. d'Amsterdam. p. 93): « Dominus te respiciat in istà tua intirmitate, et Spiritûs sui infirmitatem tanto efficacius exerat, quæ te non minus in domo ipsius conspicuam reddat, quam in præsentis vitae conditione supra multorum sortem communem evectam voluit. Genevæ. [Que le Seigneur te regarde en cela au plus profond de ton être, et exerce d'autant plus efficacement l'infirmité de son Esprit, qui ne te rend pas moins visible dans sa propre maison, qu'il a voulu, dans l'état de cette vie présente, faire élever au-dessus du lot commun de beaucoup. De Genève] » La date approximative de la lettre nous est fournie par le passage relatif à Capiton : « Et de cela Capito qui est l'ung de ceux qui taschent fort à modérer les choses, a naguères inscript ung libvre. » La dédicace de ce livre à Henri VIII est du 15 mars 1537; la mort de Capiton eut lieu en novembre 1541, et la lettre de Calvin à la duchesse de Ferrare, écrite de Genève peu avant ce dernier événement, doit sans doute se placer en octobre 1541, après le retour du réformateur dans cette ville.]\n \n \n \n \n \n \n \n\n\n\nLettre à la duchesse de Ferrare\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n\n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\nParis,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\nMs. fr. 196 (f. 167-172)\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Jean Calvin\n Genève\n [octobre 1541]\n \n \n Duchesse de Ferrare\n [Ferrare]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Calvin instruit des erreurs de la messe.\n \n messe\n foi catholique\n instruction\n théologie\n \n\n\n\n\n\nÀ Madame la duchesse de FerrareRenée de France, fille de Louis XII et d'Anne de Bretagne, née au château de Blois, le 29 octobre 1510, et morte au château de Montargis, le 12 juin 1575. Unie par les calculs de la politique à un petit prince d'Italie, vassal du saint siège, cette princesse quitta la France, en 1528, pour suivre son époux, Hercule d'Este, à Ferrare, et elle porta dans cette cour le goût des lettres, avec les croyances qu'elle avait puisées dans l'intimité de Marguerite de Navarre. Elle y reçut Clément Marot qui lui consacra quelques-uns de ses vers, et Calvin qui l'initia aux croyances de la Réforme, pour lesquelles elle eut l'honneur de souffrir, et qu'elle professa courageusement jusqu'à sa mort. Ce fut là l'origine de la longue correspondance qu'elle entretint avec le Réformateur, dont les lettres venaient tour à tour l'encourager et la raffermir. Celle que nous insérons ici est sans doute une des premières en date. On y lit au dernier feuillet ces mots écrits d'une main étrangère:« Contre ungun certain aumosnieraumônier, maistremaître François, qui faisoitfaisait aller (Madame) à la messe, et l'incitoitincitait contre ceulxceux qui ne vouloyentvoulaient pas aller, comme contre scandaleux. Il y est amplement traictétraité des choses licites et non licites, et comment il faut fuir les scandales. »\n\n[Envoyée à [Ferrare]]\n\nMinute autographe. Bibl. de Genève. Vol. 196. \n[Maintenant sous la cote Ms. fr. 196 (f. 79-81)]\nMadame,\n\nje vous supplie humblement de vouloir prendre en bonne part la hardiesse que j'ayai eu de vous escripreécrire ces présentes, estimant que s'il y a en cela trop grande simplicité, elle ne procède pas tant de témérité neni oultreoutrecuidance que de pure et vrayevrai affection de vous faire service en nostrenotre Seigneur. Car combienbien que je me recognoissereconnaisse fort inutile serviteur de l'EsgliseÉglise, toutes foistoutefois il m'a estéété advisavisé expédientavantageux de me employerm'employer en cestcet endroictdroit, selon la grâce que le Seigneur m'a faictefaite, et mesmemême ayj'ai pensé qu'il m'estoitétait nécessaire d'ainsi faire, si je me vouloysvoulais acquiteracquitter de mon debvoirdevoir, non-seulementnon seulement pourceparce que je me sens obligé envers vous de procurer en ce qu'il m'est possible, et en ce qui est de mon office vostrevotre bien et profictprofit, combienbien que cela seul est assez suffisant pour me mouveoirmouvoir, mais pourceparce que considérant l'estatétat et prééminence où le Seigneur vous a constitué, il nous semble que nous tous, lesquels le Seigneur par sa bonté a appelezappelé pour estreêtre ministres de sa sainctesainte parole, devons avoir en singulière recommandation de nous employer envers vous, d'autant que beaucoup plus que personnes princières, vous pouvez promouvoir et advanceravancer le règne de Jésus-Christ. D'advantaigeDavantage j'ai congneuconnu en vous une telle crainte de Dieu et fidellefidèle affection à luylui obéyrobéir, que mesmemême la haultessehautesse ostéeôtée qu'il vous a donnée entre les hommes, j'ayai en estime les grâces qu'il a mises en vous, jusques-là quejusqu'à ce que je me penseroyspenserais maulditmaudit, si je omectoysj'omettais les occasions de vous servir et profiter, quantquand elles me seroientseraient présentes, ce que certes je dysdis sans aulcuneaucune flaterie neni fainctisefeintise, mais en sincérité de cueurcœur, et parlant comme devant celuycelui qui congnoitconnait toutes nos secrètes pensées.\n\nMadame, par aultresautres bons personnaigespersonnages qui sont icyici passés en divers jours, j'avoysavais entendu comment maistremaître Françoys lequel vous avez ordonné pour prescheurprédicateur en vostrevotre maison, après se estres'être bien acquitéacquitté en prédication au prysprix que onqu'on pouvoitpouvait attendre de luylui, vous avoitavait persuadé qu'il ne seroitserait pas maulvaismauvais, après avoir ouyouï la messe, de faire quelque communion laquelle seroytserait de la cène de nostrenotre Seigneur ce qui ne fut pas trouvé bon de quelqu'unel'une de vos damoiselles, laquelle, selon la congnoissanceconnaissance qu'elle avoitavait reçeureçu de Dieu, ne voulsitvoulut contre sa conscience attenter ce qu'elle pensoitpensait estreêtre maulvaismauvais, et a estéété cause, à la poursuite du dit maistremaître maistre Françoys, avoir aulcuneaucunement estéété destournédétourné d'elle le bon vouloyrvouloir que avezque vous avez accoustuméaccoutumé de luylui porter, dont les choses sont demeurées en ce poinctpoint que vous estesêtes informée que tous ceux qui font comme elle ne debvoirdoivent pas estreêtre supportezsupporté, d'aultantd'autant que par leur importunité ils engendrent scandales sans propos entre les fidellesfidèles. ParquoyC'est pourquoi jugeant que chose de si grande importance n'estoitétait à dissimuler, voyant que onqu'on vous donnoitdonnait les choses à entendre aultrementautres qu'elles ne sont, selon ce qu'il a pleuplu au Seigneur de me révéler de son EscriptureÉcriture, j'avoysavais pensé de vous en communicquercommuniquer ce que le Seigneur m'avoytavait donné d'intelligence en cestecette matière. Mais comme j'estoisétais en suspens et en doubtedoute de ce faire, j'ayai estéété advertyaverti de la part de madame de PonsAnne de Partenay, fille de Jean de Partenay, seigneur de Soubise, et de Michelle de Saubonne, gouvernante de Renée de France. Elle épousa Antoine de Pons, comte de Marennes, fut instruite par Calvin lui-même dans les croyances réformées, et demeura longtemps attachée, comme dame d'honneur, a la duchesse de Ferrare, dont elle embellit la cour par ses vertus et ses talents. Clément Marot lui adressa plusieurs poésies, et le savant littérateur Lilio Gregorio Gyraldi lui dédia le second livre de son Histoire des Dieux., que désiriezvous désiriez très fort d'en estreêtre plus amplement instruicteinstruite, d'aultantautant que oultreplus que tant de difficultés que vous voyez, d'aultreautre part il vous est bien difficile de vous bien résouldrerésoudre. Ce messaigemessage m'a encoresencore plus confirmé en mon propos de oserd'oser entreprendre de vous en exposer fidèlement ce que j'en congnoisconnais, affinafin que aprèsqu'après le jugement soit vostrevotre, et quantquand vous aurez pleinement entendu la vérité de Dieu, que la suiviez en toute obéyssanceobéissance, comme vostrevotre zèle n'est pas de rébeller à l'encontrese rebeller contre, mais de humblement et avec toute bénignité la recepvoirrecevoir. ToutesfoisToutefois, Madame, devant queavant de commencer, je vous prie ne vouloir recepvoirrecevoir de moymoi quelque suspicion que je facefasse cecyceci estantétant incité par aulcunaucun de vos domesticquesdomestiques, ou pour favoriser à personne aulcuneaucune particulière, car je vous puis certifier devant Dieu que je le fais sans en estreêtre requis de personne, et mesmesmême comme je vous ayai déjà asseuréassuré l'advertissementavertissement par gens passant qui ne pensoientpensaient point que j'eusse moyen de vous escripreécrire. D'aultreautre part j'aimeroisaimerais mieulxmieux estreêtre confondu en abysmeabîme, que de destournerdétourner la vérité de Dieu pour la faire servir à haine ou faveur de créature quelconque. Mais ce qui me faictfait parler est que je ne puis tolérer que la parole de Dieu vous soit ainsi caschéecachée, pervertie, corrompue et dépravée en choses tant nécessaires, par ceux auxquels vous avez quelque fianceconfiance et donnez authoritéautorité.\n\nTouchant deÀ propos de maistremaître François, quantquand j'en diraydirai sobrement ce qui m'en est certain pour vous advertiravertir de ne vous trop fier en sa doctrine, je ne doibsdois craindre qu'il vous puisse venir quelque maulvaisemauvaise opinion comme si par haynehaine ou envie surde ce personnaigepersonnage, j'en parloisparlais. Car je n'ayai matière neni occasion de avoird'avoir envie aulcuneaucune surtout ce qu'il a, et la haynehaine que je lui ayai jusques àjusqu'à cette heure portéportée, c'est que j'ayai toujours taschétâché de tout mon pouvoir à l'édifier en bien. Mais quantquand j'appercoysaperçois quelqu'un par maulvaisemauvaise conscience renverser la parolleparole du Seigneur, et estaindreéteindre la lumière de vérité, je ne luylui pourroispourrais nullement pardonner, et feustfût-il cent fois mon propre père. De cestcet homme-cyci j'ayai congneuconnu par longue expérience que tant peu que Dieu lui a donné d'intelligence de son EscriptureÉcriture, il l'a toujours faictfait servir à son profictprofit et ambition, la preschantprêchant quantquand il voyoitvoyait estreêtre expédientavantageux à son avarice, lay renonceantrenonçant incontinent qu'elle luylui tournoittournait à fascheriesfâcheries, et pourtant toutes fois et quanteschaque fois qu'il a eu auditeurs, personnaigespersonnages de crédit pour le porter, et riches pour luylui remplir son bissac ou sa bourse, lesquels le requéraient de donner gloire à Dieu, il y a mis peine pour leur satisfaire en leur vendant bien tousjourstoujours sa parolleparole. D'aultreautre part s'il y est advenu quelques troubles et persécutions, il avoitavait tousjourstoujours son renoncement prestprêt pour en eschapperéchapper, tellement qu'on ne peultpeut congnoistreconnaître en luylui sinon que la parole sainctesainte et sacrée de Dieu luylui est un jeu et mocqueriemoquerie, d'aultantautant qu'il la tourne ainsi en farce, jouant maintenant ungun personnaigepersonnage, maintenant l'aultreautre, selon le passetempspasse-temps qu'on y prend. De sa vie je ne yn'y touche point, sinon qu'elle seroitserait à désirer meilleure en ungun ministreAnnotation d'une main étrangère dans la marge du deuxième feuillet du manuscrit pour remplacer « ministre » par « precheur ». [Note éditoriale] de la parolleparole. Je sçaysais, Madame, que l'office d'ungun homme chrestienchrétien n'est pas de détracterdénigrer à son prochain, ce que je n'ayai voulu faire, car si je me feussefusse estudiéétudié à mal dire, j'avoyeavais bien aultreautre chose sur luylui que je dissimule. Mais nostrenotre Seigneur ne veultveut pas quantquand nous voyons ungun loup, soubssous apparence et couleur de pasteur, dissipant son trouppeautroupeau, (que) nous nous taisions de paourpeur de mal parler de luylui. PlustostPlutôt il nous commande de descouvrirdécouvrir la perversité de ceux qui comme pestes corrumpentcorrompent et dépravent son EsgliseÉglise. Et de moymoi je ne tenteroystenterais pas ce moyen icymoyen-ci, si je voyoisvoyais quelque meilleur remède, réputant la mortelle furie de tellestels gens que je provocqueprovoque enverscontre moymoi. Car je n'ayai aujourd'huyaujourd'hui si grandgrande guerre à personne, que ceux qui soubz umbreà l'ombre de l'Evangile caphardentcafardent envers les princes, les entretenansentretenant tousjourstoujours par leurs finesses et cautelles enveloppés en quelque nuée, sans les mener au droictdroit but. Mais que y feroisferais-je aultreautre chose? Si je ne me adressém'adresse à eux, je voysvois leur cœur estreêtre tellement desnuédénué de toute crainte de Dieu que ce ne leur est que fable de son jugement. Mais quantquand je les descripsdécris tels qu'ils sont pour les faire congnoistreconnaître à ce qu'ils ne puissent plus abuser, je trouve que par ce moyen ils sont mieulxmieux empeschésempêchés de plus séduire et abuser. De cestuycelui-cyci j'ayai souventesfoyssouvent taschétâché de le réduire en bonne voyevoie, jusques àjusqu'à luylui faire confesser son iniquité combienbien que impudemmentqu'impudemment il la voulustl'ait voulu excuser devant les hommes, estantétant convaincu en sa conscience devant Dieu. NéantmoynsNéanmoins avec une horrible obstination et dureté de cueurcœur, se persévéroitpersévérait-il de dire qu'il ne laisseroitlaisserait pas de faire ce qu'il congnoissoitconnaissait estreêtre maulvaismauvais, sinon que unequ'une foysfois après avoir veuvu quelque mienun de mes traictétraités, avec grosses imprécations il protesta que jamaysjamais n'assisteroitil n'assisterait à la messe pour la grande abomination que c'estoitétait. Mais je congnoissoisconnaissais si bien mon homme que je n'estimoysn'estimais guèresguère plus son jurement que le chant d'une pie. Pourtant, Madame, si je ne le vouloysvoulais laisser persévérer à mal faire au grand détriment de vous et du peuple de Dieu, je suis contrainctcontraint de vous adresser mon advertissementavertissement, voyant que enversqu'envers luylui il ne profiteroitprofiterait de rien. Ce que je vous ayai dit de luylui est tant certain que je ne vueuilveux pas que foyfoi y soit adjoustéajoutée, sinon que vous l'ayez premièrement expérimenté. Car si vous y prenez garde, vous congnoistrezconnaîtrez à l'œil qu'il ne prescheprêche la parole de Dieu sinon en tant qu'il pense vous gratifier pour attraper bénéfices et aultresautres proyesproies, et cependant de ne desplairedéplaire à aulcunaucun qui luylui puisse nuire.\n\nMaintenant, Madame, laissant le personaigepersonnage, je viens à la matière présente. Il vous donne à entendre que la messe n'est pas si meschanteméchante neni abominable qu'il ne luylui soit loysibleloisible de la dire et aux fidèles de l'ouirentendre, tellement que ceux qui en font conscience sont perturbateurs de l'EsgliseÉglise, suscitanssuscitant scandales entre les infirmes, lesquels il nous est commandé de supporter. Quant au premier point, je doubtedoute si je me y doibsdois arresterarrêter, d'aultantautant que j'estime cela vous estreêtre tant résolu, que la messe est ungun sacrilége le plus exécrable que l'on puisse penser, que je crains de me faire ridicule envers vous, mectantmettant poinepeine à prouver une chose qui ne vous soit nullement doubteusedouteuse. Et aussi la briesvetébrièveté d'une lettre ne sçauroitsaurait comprendre ce qui est suffisant pour remplir un gros libvrelivre. ToutefoysToutefois je vous en toucheroytoucherais en briefbref, et comme en passant, affinafin que vous n'en puissiez avoir aulcuneaucun doubtedoute. En tant que la messe est ungun sacrifice, ordonné des hommes pour la rédemption et salut des vivants et des morts, comme leur canon le porte, c'est ungun blasphème intolérable par lequel la passion de Jésus-Christ est renversée, comme si elle n'avoitavait eu nulnulle efficace. Car ce que nous disons lesdes fidèles avoirqui ont été rachaptésrachetés par le sang de Jésus, avoiret obtenu par iceluycelui-ci rémission de leurs péchés, justice et espérance de vie éternelle, cela se doibtdoit entendre pour tantparce que ce bon SaulveurSauveur en se offrants'offrant au Père, et se exposants'exposant à estreêtre immolé, s'est offert soysoi-mesmesmême en sacrifice éternel, par lequel nos iniquités ont été purgées et nectoiénettoyées, nous receussommes reçus en la grâce du Père, et en la participation de l'héritaigehéritage céleste, comme l'apostreapôtre le déclairedéclare assez amplement en l'espitreépître aux HébrieuxHébreux. Si doncquedonc la mort de Jésus n'est recongneueconnue pour ungun sacrifice unicqueunique qui ayait estéété une foysfois pour toutes faictfait affinafin d'avoir une vertu éternelle, que luylui reste-il de plus sinon d'estreêtre effacéeeffacé comme de nulle efficace? Je sçaysais bien que ces menteurs disent pour couvrir leur abomination qu'ils font le mesmemême sacrifice que Jésus a faictfait, mais de cela s'en suyventsuivent plusieurs blasphèmes: Carcar il ne pouvoitpouvait estreêtre faictfait sinon que par luylui-mesmemême. Et l'apostreapôtre dictdit que s'il est maintenant sacrifié, qu'il faut qu'il souffre encore. Partant vous pouvez voir qu'il faultfaut l'ungun des deux, ou recongnoistreconnaître l'horrible blasphème de la messe et le détester, ou en l'approuvant mectremettre soubssous le pied la croix de Jésus. Combien elle est contraire à la cène de Christ, je vous le laisse à considérer en vous-mesmesmême après que vous aurez leulu aux EscripturesÉcritures l'institution d'icellede celle-ci. MaysMais la grande exécration qui se ys'y commectcommet est l'idolâtrie qu'on y faictfait, adorant pour Dieu une créature, ce qui est du tout inexcusable. Ces choses considérées, advisonsavisons comment on ne la peultpeut neni dire neni ouirentendre sans offenser griesvementgrièvement Dieu en communicantcommuniquant à tant d'abominations. Car que pouvons-nous prétendre, que nous ne soyons justement arguésblâmés d'avoir consentyconsenti à toutes telles iniquités, puisque nous les recepvonsrecevons avec plus grand honneur et révérence que la parolleparole de Dieu? Si vous voulez entendre comment cela plaistplaît au Seigneur Dieu, Il le déclairedéclare par son prophète EséchielÉzéchiel au 20e chapitre, où il dénonce au peuple d'Israel qu'il les aymeaime mieulxmieux plainementpleinement idolâtres comme les gentils, que ilsqu'ils mettent son nom parmyparmi le nom de leurs idoles, comme voulant moyenner contre ses ordonnances par lesquelles il vouloitvoulait estreêtre servyservi, et leurs folles inventions par lesquelles ils vouloientvoulaient décliner de sa parolleparole; par l'aultreautre prophète disant qu'il dissipera tous ceux qui jurent en son nom, le recongnoissantconnaissant pour leur Dieu, et d'autre part testifient en avoir aultreautre que luylui, en adorant aultreautre que luylui seulement. Si quelqu'un objecte qu'il ne peultpeut chaloirse soucier des choses extérieures, mais que le cœur soit droictdroit par dedanspar-dedans, à cela nostrenotre Seigneur répond qu'il veultveut estreêtre glorifié en nostrenotre corps lequel il a rachaptéracheté par son sang, qu'il requiert de nous confession de bouche, et que toutes les prières de nous soient consacrées à son honneur, n'estansétant aulcuneaucunement contaminés neni pollués par les choses qui lui sont desplaisantdéplaisantes. Mais pourceparce que cecyceci seroitserait long à traictertraiter, comme il appartient, vous aurez pour plus ample instruction vostrevotre recours au traictétraité où j'espère que vous trouverez assez de raison pour en estreêtre satisfaictesatisfaite. Reste le scandale par lequel vostrevotre aulmosnieraumônier dictdit que les consciences infirmes sont troublées, si quelqu'ungun estimé fidèle a la messe en teltelle horreur qu'il ne se ys'y vueille neni trouver neni rencontrer.En marge, de la main de Calvin : Après avoir entendu la voluntévolonté de Dieu, donner conseil. Mais il ne considère point que auxqu'aux choses qui nous sont commandées de Dieu ou défendues, quantquand tout le monde s'en debvroitdevrait offenser, qu'il ne faultfaut neantmoynsnéanmoins oultrepasserdépasser ses ordonnances. Ce qui nous est commandé de supporter nos frères infirmes, en ne faisant chose qui les puisse blesser neni offenser, c'est quant auxc'est, pour ce qui est des choses moyennes, lesquelles nous sont indifférentes et permises en nostrenotre liberté, comme toute l'EscriptureÉcriture porte. D'advantaigeDavantage tout ce qui nous est commandé de ne scandaliser nostrenotre prochain tend à ce but de l'édiffierédifier en bien, comme sainctsaint Paul monstremontre au 15 des Romains. Il s'en suit doncquesdonc qu'il ne luylui faultfaut complaire ésen choses qui ne tendent point à son édification, maysmais à sa ruine. Et de cela nous avons la doctrine de S.St. Paul en la première aux CorynthiensCorinthiens chap. 8 et 10, où il dictdit que si par quelque chose extérieure que nous facionsfassions, nostrenotre prochain est édiffiéédifié à mal faire, combienbien qu'il n'y ait pas quant à nous maulvaisemauvaise conscience, que enqu'en cela nous pêchons contre Dieu et perdons nostrenotre frère. Comme voicyvoici nous sçavonssavons la messe estreêtre mauldictemaudite et exécrable; nous y assistons pour contenter les ignoransignorants ; ceux qui nous y voient assister concluent que nous l'approuvons et ensuiventsuivent nostrenotre exemple. S.St. Paul réputeestime cela un gros crime, combienbien que nous n'en fassions nulle difficulté. Par quoyC'est pourquoi, Madame, je vous pryeprie ne permectrepermettre que soubzsous le nom de scandale qu'on vous abuse. Car il n'y a scandale au monde plus pernitieux que quantquand nostrenotre frère chrestienchrétien par nostrenotre exemple trébuschetrébuche en ruine et est précipité en erreur. Si nous voulons éviter tout scandale, il faultfaut chasser Jésus-Christ arrière dederrière nous, lequel est la pierre d'offense à laquelle la plus part du monde choppe et trébuschetrébuche. Et mesmesmême il a estéété ainsi en scandale aux Juifs et Israélites pour lesquels il estoitétait envoyé, comme tousjourstoujours une grande partie de cestecette nation-là s'est offensée en son Dieu. Il nous faultfaut doncquesdonc tenir cestecette règle, que, quant aux choses commandées ou défendues de Dieu, il est tant nécessaire de les faire ou s'en abstenir, qu'il ne faultfaut estre desmeu derenoncer à son obéissance pour l'offense de tout le monde. Or puisque ainsyainsi est que Christ et son Evangile est en scandale aux malingsmalins il nous faultfaut attendre que si nous le voulons suivre, ils se scandalisent tousjourstoujours en nous. Quant aux choses qui nous sont libres et moyennes, c'est-à-dire que nous pouvons selon l'opportunité faire ou omectreomettre, il nous faultfaut accommoder à nos frères chrestienschrétiens, affinafin que nostrenotre liberté soit subjectesujette à délectiondélectation. Et en cela encoresencore faultfaut-il regarder de tellement supporter leur infirmité qu'ils soyentsoient édifiés en Dieu. Car si par nostrenotre exemple nous les amenons et attirons à faire choses qu'ils pensent estreêtre maulvaisesmauvaises, nous sommes causes de leur perdition. Il y en a bien peu qui aient quelque goustgoût de la vérité de Dieu, qui ne congnoissentconnaissent en partie l'iniquité de la messe. En la congnoissantconnaissant, il est impossible qu'ils ne désirent à la fuir. EstansÉtant en tel scrupule et doubtedoute, quand ils nous y voient communicquercommuniquer, ils suivent nostrenotre exemple sans en estreêtre aultreautrement résolus. Voilà le pire scandale qui puisse advenir, d'aultantautant que leurs consciences sont navrées et blessées à mal. S'il est vrayevrai; ce que j'ayai entendu, qu'il veultveut faire acroirecroire cestcette affaire estreêtre de si légièrelégère importance que les EsglisesÉglises d'AllemaigneAllemagne n'en prennent point de débat, (disant)Le manuscrit porte « ayans », participe présent sans sujet clair, ce qui rend la construction difficile à interpréter. Bonnet l'a remplacé par « disant », vraisemblablement pour rétablir une cohérence syntaxique et introduire plus clairement la suite de l'énoncé : « disant que les unes laissent… » clarifie l'attribution du propos à la personne mentionnée plus haut. L’intervention est signalée par les parenthèses. [Note éditoriale] que les unes laissent et permectentpermettent les aultresautres avoir la messe, en cela il faictfait un grand tort et injure aux EsglisesÉglises de Dieu leur imposant une chose que vous congnoistrezconnaîtrez estreêtre fausse quantquand vostrevotre plaisir sera de vous en enquérir. Car non-seulementnon seulement entre toutes les Eglises lesquelles ont receureçu l'Evangile, mais entre tous les particuliers, cestcet article est résolu que l'abomination de la messe ne se doibtdoit endurer. Et de cela Capiton qui est l'ungun de ceux qui taschenttâchent fort à modérer les choses, à naguèresnaguère inscriptinscrit ungun libvrelivreVoici le titre de cet ouvrage : De missa, matrimonio et jure magistratus in Religione. D. Wolfgango Capitone auctore [Sur la messe, le mariage et les droits du magistrat en réligion par D. Wolfgango Capiton] ». La Dédicace à Henri VIII « Summum in terris Ecclesiæ anglicanæ caput [Suprème tête de l'Église Anglicane sur terre] » est du 15 mars 1537. lequel il desdiedédie au royroi d'Angleterre, où il enseigne que c'est l'office des princes chrestienschrétiens de osterd'ôter de leur pays une idolâtrie tant exécrable, s'ils veulent faire leur debvoirdevoir, comme il appartient. BriefBref il n'y a aujourd'huyaujourd'hui nul homme de renom qui ne soit de cestcet accord.\n\nPuysPuis doncqdonc, Madame, qu'il a pleuplu à ce bon Seigneur Dieu par sa miséricorde infinie de vous visiter par la congnoissanceconnaissance de son nom, et vous illuminer en la vérité de son sainctsaint Evangile, recongnoissezconnaissez vostrevotre vocation à laquelle il vous appelle. Car il nous â retiré des abysmesabîmes de ténèbres où nous étions détenus captifs, affinafin que nous suivions droictementdroitement sa lumière sans décliner neni çàça neni là, et que de plus en plus nous cherchions d'estreêtre instruictsinstruits de luylui en profitant plus abondamment en cestecette sainctesainte patiencesapienceLe manuscrit porte « sapience », mais Bonnet transcrit « patience » dans son édition, probablement par méprise, les deux mots étant proches visuellement. [Note éditoriale] de laquelle il nous a baillé quelques commencemenscommencements. Et surtout nous bien garder de restreindre son esperitesprit, comme font ceulxceux qui ferment les yeulxyeux et les oreilles à la vérité évidente, estansétant contenscontents de ignorerd'ignorer ce que le Seigneur leur veultveut faire congnoistreconnaître. Ce n'est pas ainsi qu'il nous faultfaut faire, de paourpeur que le Seigneur ne punisse un tel contemnementmépris et ingratitude en nous. Mais plus tostplutôt nous avons à nous estudierétudier de profiter tousjourstoujours en l'escholeécole de ce bon maistremaître jusques àjusqu'à tant que nous serons venus à perfection en sa doctrine, qui sera quantquand nous serons despouillezdépouillés de cestecette chair pesante et terrienne, pryanspriant avec ce bon David qu'il nous enseigne à faire sa voluntévolonté. Certes si nous y procédons de ce zèle et affection, il nous conduira tellement que ilqu'il ne nous laissera esgarerégarerégarer du droictdroit chemin. Et encore qu'il y ayait quelques reliques d'ignorance en nous, il nous en donnera plus ample révélation, quantquand il sera de mestiermétier, selon qu'il le congnoitconnait mieulxmieux que nous. Le principal est de congnoistreconnaître comment sa sainctesainte doctrine doibtdoit fructifier en nous. C'est qu'elle nous transforme d'esprit et de cueurcœur tellement que sa gloire reluise en nous, laquelle gistgît en innocence, intégrité et sainctesainteté. Si cela n'y est, nous prenons bien le nom de Dieu en vain, en nous glorifiant de la congnoissanceconnaissance de son Evangile. Cela ne dis-je pas pour vous admonester de faire ce que vous ne faciezfassiez de présent, mais affinafin que l'œuvre de Dieu qui est commencée en vous de jour en jour soit conferméconfirmée. Seulement je vous pryeprie, comme j'ayai du commencement faictfait, de pardonner à ma simplicité. Si c'est votre plaisir d'estreêtre plus amplement instruicteinstruite en cestecette matière, principallement comment une personne chrestiennechrétienne se doibtdoit gouverner quant aux scandallesscandales, je tascheraytâcherai selon que le Seigneur m'a donné de vous en satisfaire. Cependant je vous envoyeenvoie une épistreépîtreC'est la lettre de Calvin à Louis Duchemin intitulée : De Fugiendis impiorum illicitis sacris et puritate christianæ religionis [Sur la fuite des impies, les rituels illégaux et la pureté de la religion chrétienne]. Genève, 1537. In-8°. Cette lettre traduite en français, a été insérée dans le Recueil des Opuscules, édit. de 1566. In-f°, p. 57. laquelle y est propre, comme vous verrez, si vous l'estimez tant que de yd'y vouloir employer quelques heures de vostrevotre plaisir. Et d'advantaigedavantage ungun petit libvretlivretDe la Cène de nostre Seigneur. 1540. que j'ayai naguèresnaguère faictfait, lequel, comme j'espère, selon sa briesvetébrièveté, vous pourra servir de quelque consolation, d'aultantautant qu'il contient assez ample doctrine...\n \n [Genève, 1541.La fin de cette lettre manque dans l'original français. On ne peut en donner ici que la traduction latine insérée (Calvini Epist. et responsa, édit. d'Amsterdam. p. 93): « Dominus te respiciat in istà tua intirmitate, et Spiritûs sui infirmitatem tanto efficacius exerat, quæ te non minus in domo ipsius conspicuam reddat, quam in præsentis vitae conditione supra multorum sortem communem evectam voluit. Genevæ. [Que le Seigneur te regarde en cela au plus profond de ton être, et exerce d'autant plus efficacement l'infirmité de son Esprit, qui ne te rend pas moins visible dans sa propre maison, qu'il a voulu, dans l'état de cette vie présente, faire élever au-dessus du lot commun de beaucoup. De Genève] » La date approximative de la lettre nous est fournie par le passage relatif à Capiton : « Et de cela Capito qui est l'ung de ceux qui taschent fort à modérer les choses, a naguères inscript ung libvre. » La dédicace de ce livre à Henri VIII est du 15 mars 1537; la mort de Capiton eut lieu en novembre 1541, et la lettre de Calvin à la duchesse de Ferrare, écrite de Genève peu avant ce dernier événement, doit sans doute se placer en octobre 1541, après le retour du réformateur dans cette ville.]\n \n \n \n \n \n \n \n\n\nLettre à la duchesse de Ferrare\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n\n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\nParis,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\nMs. fr. 196 (f. 167-172)\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Jean Calvin\n Genève\n [octobre 1541]\n \n \n Duchesse de Ferrare\n [Ferrare]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Calvin instruit des erreurs de la messe.\n \n messe\n foi catholique\n instruction\n théologie\n \n\n \n\nLettre à la duchesse de Ferrare\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n\n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\nParis,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\nMs. fr. 196 (f. 167-172)\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n \nLettre à la duchesse de Ferrare\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n Lettre à la duchesse de Ferrare Yanet Hernández Pedraza Rudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté) \n TEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n\n TEI Consortium \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License \n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\nParis,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\nMs. fr. 196 (f. 167-172)\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\nParis,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet \n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte \n Jean\n Calvin\n Jean Calvin (1509-1564) \n \n Jules\n Bonnet\n \n \n Jules\n Bonnet\n Jules Bonnet Paris Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie 1854 Provenance : Bibliothèque nationale de France \n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n\n\n\n\n \n\n\n\n\n\n \n\n\n\n\n \n\n\n\n \n\n\n \n\n \n \n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\nMs. fr. 196 (f. 167-172)\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n Genève\n Bibliothèque de Genève\nMs. fr. 196 (f. 167-172)\n Genève Bibliothèque de Genève Ms. fr. 196 (f. 167-172) \n\n\n\n\n\n\n \n\n\n\n\n\n \n\n\n\n\n \n\n\n\n \n\n\n \n\n \n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza. \n \n \n Jean Calvin\n Genève\n [octobre 1541]\n \n \n Duchesse de Ferrare\n [Ferrare]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Calvin instruit des erreurs de la messe.\n \n messe\n foi catholique\n instruction\n théologie\n \n \n \n Jean Calvin\n Genève\n [octobre 1541]\n \n \n Duchesse de Ferrare\n [Ferrare]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Jean Calvin\n Genève\n [octobre 1541]\n Jean Calvin Genève [octobre 1541] \n Duchesse de Ferrare\n [Ferrare]\n Duchesse de Ferrare [Ferrare] \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Calvin instruit des erreurs de la messe. \n messe\n foi catholique\n instruction\n théologie\n messe foi catholique instruction théologie \n\n\nÀ Madame la duchesse de FerrareRenée de France, fille de Louis XII et d'Anne de Bretagne, née au château de Blois, le 29 octobre 1510, et morte au château de Montargis, le 12 juin 1575. Unie par les calculs de la politique à un petit prince d'Italie, vassal du saint siège, cette princesse quitta la France, en 1528, pour suivre son époux, Hercule d'Este, à Ferrare, et elle porta dans cette cour le goût des lettres, avec les croyances qu'elle avait puisées dans l'intimité de Marguerite de Navarre. Elle y reçut Clément Marot qui lui consacra quelques-uns de ses vers, et Calvin qui l'initia aux croyances de la Réforme, pour lesquelles elle eut l'honneur de souffrir, et qu'elle professa courageusement jusqu'à sa mort. Ce fut là l'origine de la longue correspondance qu'elle entretint avec le Réformateur, dont les lettres venaient tour à tour l'encourager et la raffermir. Celle que nous insérons ici est sans doute une des premières en date. On y lit au dernier feuillet ces mots écrits d'une main étrangère:« Contre ungun certain aumosnieraumônier, maistremaître François, qui faisoitfaisait aller (Madame) à la messe, et l'incitoitincitait contre ceulxceux qui ne vouloyentvoulaient pas aller, comme contre scandaleux. Il y est amplement traictétraité des choses licites et non licites, et comment il faut fuir les scandales. »\n\n[Envoyée à [Ferrare]]\n\nMinute autographe. Bibl. de Genève. Vol. 196. \n[Maintenant sous la cote Ms. fr. 196 (f. 79-81)]\nMadame,\n\nje vous supplie humblement de vouloir prendre en bonne part la hardiesse que j'ayai eu de vous escripreécrire ces présentes, estimant que s'il y a en cela trop grande simplicité, elle ne procède pas tant de témérité neni oultreoutrecuidance que de pure et vrayevrai affection de vous faire service en nostrenotre Seigneur. Car combienbien que je me recognoissereconnaisse fort inutile serviteur de l'EsgliseÉglise, toutes foistoutefois il m'a estéété advisavisé expédientavantageux de me employerm'employer en cestcet endroictdroit, selon la grâce que le Seigneur m'a faictefaite, et mesmemême ayj'ai pensé qu'il m'estoitétait nécessaire d'ainsi faire, si je me vouloysvoulais acquiteracquitter de mon debvoirdevoir, non-seulementnon seulement pourceparce que je me sens obligé envers vous de procurer en ce qu'il m'est possible, et en ce qui est de mon office vostrevotre bien et profictprofit, combienbien que cela seul est assez suffisant pour me mouveoirmouvoir, mais pourceparce que considérant l'estatétat et prééminence où le Seigneur vous a constitué, il nous semble que nous tous, lesquels le Seigneur par sa bonté a appelezappelé pour estreêtre ministres de sa sainctesainte parole, devons avoir en singulière recommandation de nous employer envers vous, d'autant que beaucoup plus que personnes princières, vous pouvez promouvoir et advanceravancer le règne de Jésus-Christ. D'advantaigeDavantage j'ai congneuconnu en vous une telle crainte de Dieu et fidellefidèle affection à luylui obéyrobéir, que mesmemême la haultessehautesse ostéeôtée qu'il vous a donnée entre les hommes, j'ayai en estime les grâces qu'il a mises en vous, jusques-là quejusqu'à ce que je me penseroyspenserais maulditmaudit, si je omectoysj'omettais les occasions de vous servir et profiter, quantquand elles me seroientseraient présentes, ce que certes je dysdis sans aulcuneaucune flaterie neni fainctisefeintise, mais en sincérité de cueurcœur, et parlant comme devant celuycelui qui congnoitconnait toutes nos secrètes pensées.\n\nMadame, par aultresautres bons personnaigespersonnages qui sont icyici passés en divers jours, j'avoysavais entendu comment maistremaître Françoys lequel vous avez ordonné pour prescheurprédicateur en vostrevotre maison, après se estres'être bien acquitéacquitté en prédication au prysprix que onqu'on pouvoitpouvait attendre de luylui, vous avoitavait persuadé qu'il ne seroitserait pas maulvaismauvais, après avoir ouyouï la messe, de faire quelque communion laquelle seroytserait de la cène de nostrenotre Seigneur ce qui ne fut pas trouvé bon de quelqu'unel'une de vos damoiselles, laquelle, selon la congnoissanceconnaissance qu'elle avoitavait reçeureçu de Dieu, ne voulsitvoulut contre sa conscience attenter ce qu'elle pensoitpensait estreêtre maulvaismauvais, et a estéété cause, à la poursuite du dit maistremaître maistre Françoys, avoir aulcuneaucunement estéété destournédétourné d'elle le bon vouloyrvouloir que avezque vous avez accoustuméaccoutumé de luylui porter, dont les choses sont demeurées en ce poinctpoint que vous estesêtes informée que tous ceux qui font comme elle ne debvoirdoivent pas estreêtre supportezsupporté, d'aultantd'autant que par leur importunité ils engendrent scandales sans propos entre les fidellesfidèles. ParquoyC'est pourquoi jugeant que chose de si grande importance n'estoitétait à dissimuler, voyant que onqu'on vous donnoitdonnait les choses à entendre aultrementautres qu'elles ne sont, selon ce qu'il a pleuplu au Seigneur de me révéler de son EscriptureÉcriture, j'avoysavais pensé de vous en communicquercommuniquer ce que le Seigneur m'avoytavait donné d'intelligence en cestecette matière. Mais comme j'estoisétais en suspens et en doubtedoute de ce faire, j'ayai estéété advertyaverti de la part de madame de PonsAnne de Partenay, fille de Jean de Partenay, seigneur de Soubise, et de Michelle de Saubonne, gouvernante de Renée de France. Elle épousa Antoine de Pons, comte de Marennes, fut instruite par Calvin lui-même dans les croyances réformées, et demeura longtemps attachée, comme dame d'honneur, a la duchesse de Ferrare, dont elle embellit la cour par ses vertus et ses talents. Clément Marot lui adressa plusieurs poésies, et le savant littérateur Lilio Gregorio Gyraldi lui dédia le second livre de son Histoire des Dieux., que désiriezvous désiriez très fort d'en estreêtre plus amplement instruicteinstruite, d'aultantautant que oultreplus que tant de difficultés que vous voyez, d'aultreautre part il vous est bien difficile de vous bien résouldrerésoudre. Ce messaigemessage m'a encoresencore plus confirmé en mon propos de oserd'oser entreprendre de vous en exposer fidèlement ce que j'en congnoisconnais, affinafin que aprèsqu'après le jugement soit vostrevotre, et quantquand vous aurez pleinement entendu la vérité de Dieu, que la suiviez en toute obéyssanceobéissance, comme vostrevotre zèle n'est pas de rébeller à l'encontrese rebeller contre, mais de humblement et avec toute bénignité la recepvoirrecevoir. ToutesfoisToutefois, Madame, devant queavant de commencer, je vous prie ne vouloir recepvoirrecevoir de moymoi quelque suspicion que je facefasse cecyceci estantétant incité par aulcunaucun de vos domesticquesdomestiques, ou pour favoriser à personne aulcuneaucune particulière, car je vous puis certifier devant Dieu que je le fais sans en estreêtre requis de personne, et mesmesmême comme je vous ayai déjà asseuréassuré l'advertissementavertissement par gens passant qui ne pensoientpensaient point que j'eusse moyen de vous escripreécrire. D'aultreautre part j'aimeroisaimerais mieulxmieux estreêtre confondu en abysmeabîme, que de destournerdétourner la vérité de Dieu pour la faire servir à haine ou faveur de créature quelconque. Mais ce qui me faictfait parler est que je ne puis tolérer que la parole de Dieu vous soit ainsi caschéecachée, pervertie, corrompue et dépravée en choses tant nécessaires, par ceux auxquels vous avez quelque fianceconfiance et donnez authoritéautorité.\n\nTouchant deÀ propos de maistremaître François, quantquand j'en diraydirai sobrement ce qui m'en est certain pour vous advertiravertir de ne vous trop fier en sa doctrine, je ne doibsdois craindre qu'il vous puisse venir quelque maulvaisemauvaise opinion comme si par haynehaine ou envie surde ce personnaigepersonnage, j'en parloisparlais. Car je n'ayai matière neni occasion de avoird'avoir envie aulcuneaucune surtout ce qu'il a, et la haynehaine que je lui ayai jusques àjusqu'à cette heure portéportée, c'est que j'ayai toujours taschétâché de tout mon pouvoir à l'édifier en bien. Mais quantquand j'appercoysaperçois quelqu'un par maulvaisemauvaise conscience renverser la parolleparole du Seigneur, et estaindreéteindre la lumière de vérité, je ne luylui pourroispourrais nullement pardonner, et feustfût-il cent fois mon propre père. De cestcet homme-cyci j'ayai congneuconnu par longue expérience que tant peu que Dieu lui a donné d'intelligence de son EscriptureÉcriture, il l'a toujours faictfait servir à son profictprofit et ambition, la preschantprêchant quantquand il voyoitvoyait estreêtre expédientavantageux à son avarice, lay renonceantrenonçant incontinent qu'elle luylui tournoittournait à fascheriesfâcheries, et pourtant toutes fois et quanteschaque fois qu'il a eu auditeurs, personnaigespersonnages de crédit pour le porter, et riches pour luylui remplir son bissac ou sa bourse, lesquels le requéraient de donner gloire à Dieu, il y a mis peine pour leur satisfaire en leur vendant bien tousjourstoujours sa parolleparole. D'aultreautre part s'il y est advenu quelques troubles et persécutions, il avoitavait tousjourstoujours son renoncement prestprêt pour en eschapperéchapper, tellement qu'on ne peultpeut congnoistreconnaître en luylui sinon que la parole sainctesainte et sacrée de Dieu luylui est un jeu et mocqueriemoquerie, d'aultantautant qu'il la tourne ainsi en farce, jouant maintenant ungun personnaigepersonnage, maintenant l'aultreautre, selon le passetempspasse-temps qu'on y prend. De sa vie je ne yn'y touche point, sinon qu'elle seroitserait à désirer meilleure en ungun ministreAnnotation d'une main étrangère dans la marge du deuxième feuillet du manuscrit pour remplacer « ministre » par « precheur ». [Note éditoriale] de la parolleparole. Je sçaysais, Madame, que l'office d'ungun homme chrestienchrétien n'est pas de détracterdénigrer à son prochain, ce que je n'ayai voulu faire, car si je me feussefusse estudiéétudié à mal dire, j'avoyeavais bien aultreautre chose sur luylui que je dissimule. Mais nostrenotre Seigneur ne veultveut pas quantquand nous voyons ungun loup, soubssous apparence et couleur de pasteur, dissipant son trouppeautroupeau, (que) nous nous taisions de paourpeur de mal parler de luylui. PlustostPlutôt il nous commande de descouvrirdécouvrir la perversité de ceux qui comme pestes corrumpentcorrompent et dépravent son EsgliseÉglise. Et de moymoi je ne tenteroystenterais pas ce moyen icymoyen-ci, si je voyoisvoyais quelque meilleur remède, réputant la mortelle furie de tellestels gens que je provocqueprovoque enverscontre moymoi. Car je n'ayai aujourd'huyaujourd'hui si grandgrande guerre à personne, que ceux qui soubz umbreà l'ombre de l'Evangile caphardentcafardent envers les princes, les entretenansentretenant tousjourstoujours par leurs finesses et cautelles enveloppés en quelque nuée, sans les mener au droictdroit but. Mais que y feroisferais-je aultreautre chose? Si je ne me adressém'adresse à eux, je voysvois leur cœur estreêtre tellement desnuédénué de toute crainte de Dieu que ce ne leur est que fable de son jugement. Mais quantquand je les descripsdécris tels qu'ils sont pour les faire congnoistreconnaître à ce qu'ils ne puissent plus abuser, je trouve que par ce moyen ils sont mieulxmieux empeschésempêchés de plus séduire et abuser. De cestuycelui-cyci j'ayai souventesfoyssouvent taschétâché de le réduire en bonne voyevoie, jusques àjusqu'à luylui faire confesser son iniquité combienbien que impudemmentqu'impudemment il la voulustl'ait voulu excuser devant les hommes, estantétant convaincu en sa conscience devant Dieu. NéantmoynsNéanmoins avec une horrible obstination et dureté de cueurcœur, se persévéroitpersévérait-il de dire qu'il ne laisseroitlaisserait pas de faire ce qu'il congnoissoitconnaissait estreêtre maulvaismauvais, sinon que unequ'une foysfois après avoir veuvu quelque mienun de mes traictétraités, avec grosses imprécations il protesta que jamaysjamais n'assisteroitil n'assisterait à la messe pour la grande abomination que c'estoitétait. Mais je congnoissoisconnaissais si bien mon homme que je n'estimoysn'estimais guèresguère plus son jurement que le chant d'une pie. Pourtant, Madame, si je ne le vouloysvoulais laisser persévérer à mal faire au grand détriment de vous et du peuple de Dieu, je suis contrainctcontraint de vous adresser mon advertissementavertissement, voyant que enversqu'envers luylui il ne profiteroitprofiterait de rien. Ce que je vous ayai dit de luylui est tant certain que je ne vueuilveux pas que foyfoi y soit adjoustéajoutée, sinon que vous l'ayez premièrement expérimenté. Car si vous y prenez garde, vous congnoistrezconnaîtrez à l'œil qu'il ne prescheprêche la parole de Dieu sinon en tant qu'il pense vous gratifier pour attraper bénéfices et aultresautres proyesproies, et cependant de ne desplairedéplaire à aulcunaucun qui luylui puisse nuire.\n\nMaintenant, Madame, laissant le personaigepersonnage, je viens à la matière présente. Il vous donne à entendre que la messe n'est pas si meschanteméchante neni abominable qu'il ne luylui soit loysibleloisible de la dire et aux fidèles de l'ouirentendre, tellement que ceux qui en font conscience sont perturbateurs de l'EsgliseÉglise, suscitanssuscitant scandales entre les infirmes, lesquels il nous est commandé de supporter. Quant au premier point, je doubtedoute si je me y doibsdois arresterarrêter, d'aultantautant que j'estime cela vous estreêtre tant résolu, que la messe est ungun sacrilége le plus exécrable que l'on puisse penser, que je crains de me faire ridicule envers vous, mectantmettant poinepeine à prouver une chose qui ne vous soit nullement doubteusedouteuse. Et aussi la briesvetébrièveté d'une lettre ne sçauroitsaurait comprendre ce qui est suffisant pour remplir un gros libvrelivre. ToutefoysToutefois je vous en toucheroytoucherais en briefbref, et comme en passant, affinafin que vous n'en puissiez avoir aulcuneaucun doubtedoute. En tant que la messe est ungun sacrifice, ordonné des hommes pour la rédemption et salut des vivants et des morts, comme leur canon le porte, c'est ungun blasphème intolérable par lequel la passion de Jésus-Christ est renversée, comme si elle n'avoitavait eu nulnulle efficace. Car ce que nous disons lesdes fidèles avoirqui ont été rachaptésrachetés par le sang de Jésus, avoiret obtenu par iceluycelui-ci rémission de leurs péchés, justice et espérance de vie éternelle, cela se doibtdoit entendre pour tantparce que ce bon SaulveurSauveur en se offrants'offrant au Père, et se exposants'exposant à estreêtre immolé, s'est offert soysoi-mesmesmême en sacrifice éternel, par lequel nos iniquités ont été purgées et nectoiénettoyées, nous receussommes reçus en la grâce du Père, et en la participation de l'héritaigehéritage céleste, comme l'apostreapôtre le déclairedéclare assez amplement en l'espitreépître aux HébrieuxHébreux. Si doncquedonc la mort de Jésus n'est recongneueconnue pour ungun sacrifice unicqueunique qui ayait estéété une foysfois pour toutes faictfait affinafin d'avoir une vertu éternelle, que luylui reste-il de plus sinon d'estreêtre effacéeeffacé comme de nulle efficace? Je sçaysais bien que ces menteurs disent pour couvrir leur abomination qu'ils font le mesmemême sacrifice que Jésus a faictfait, mais de cela s'en suyventsuivent plusieurs blasphèmes: Carcar il ne pouvoitpouvait estreêtre faictfait sinon que par luylui-mesmemême. Et l'apostreapôtre dictdit que s'il est maintenant sacrifié, qu'il faut qu'il souffre encore. Partant vous pouvez voir qu'il faultfaut l'ungun des deux, ou recongnoistreconnaître l'horrible blasphème de la messe et le détester, ou en l'approuvant mectremettre soubssous le pied la croix de Jésus. Combien elle est contraire à la cène de Christ, je vous le laisse à considérer en vous-mesmesmême après que vous aurez leulu aux EscripturesÉcritures l'institution d'icellede celle-ci. MaysMais la grande exécration qui se ys'y commectcommet est l'idolâtrie qu'on y faictfait, adorant pour Dieu une créature, ce qui est du tout inexcusable. Ces choses considérées, advisonsavisons comment on ne la peultpeut neni dire neni ouirentendre sans offenser griesvementgrièvement Dieu en communicantcommuniquant à tant d'abominations. Car que pouvons-nous prétendre, que nous ne soyons justement arguésblâmés d'avoir consentyconsenti à toutes telles iniquités, puisque nous les recepvonsrecevons avec plus grand honneur et révérence que la parolleparole de Dieu? Si vous voulez entendre comment cela plaistplaît au Seigneur Dieu, Il le déclairedéclare par son prophète EséchielÉzéchiel au 20e chapitre, où il dénonce au peuple d'Israel qu'il les aymeaime mieulxmieux plainementpleinement idolâtres comme les gentils, que ilsqu'ils mettent son nom parmyparmi le nom de leurs idoles, comme voulant moyenner contre ses ordonnances par lesquelles il vouloitvoulait estreêtre servyservi, et leurs folles inventions par lesquelles ils vouloientvoulaient décliner de sa parolleparole; par l'aultreautre prophète disant qu'il dissipera tous ceux qui jurent en son nom, le recongnoissantconnaissant pour leur Dieu, et d'autre part testifient en avoir aultreautre que luylui, en adorant aultreautre que luylui seulement. Si quelqu'un objecte qu'il ne peultpeut chaloirse soucier des choses extérieures, mais que le cœur soit droictdroit par dedanspar-dedans, à cela nostrenotre Seigneur répond qu'il veultveut estreêtre glorifié en nostrenotre corps lequel il a rachaptéracheté par son sang, qu'il requiert de nous confession de bouche, et que toutes les prières de nous soient consacrées à son honneur, n'estansétant aulcuneaucunement contaminés neni pollués par les choses qui lui sont desplaisantdéplaisantes. Mais pourceparce que cecyceci seroitserait long à traictertraiter, comme il appartient, vous aurez pour plus ample instruction vostrevotre recours au traictétraité où j'espère que vous trouverez assez de raison pour en estreêtre satisfaictesatisfaite. Reste le scandale par lequel vostrevotre aulmosnieraumônier dictdit que les consciences infirmes sont troublées, si quelqu'ungun estimé fidèle a la messe en teltelle horreur qu'il ne se ys'y vueille neni trouver neni rencontrer.En marge, de la main de Calvin : Après avoir entendu la voluntévolonté de Dieu, donner conseil. Mais il ne considère point que auxqu'aux choses qui nous sont commandées de Dieu ou défendues, quantquand tout le monde s'en debvroitdevrait offenser, qu'il ne faultfaut neantmoynsnéanmoins oultrepasserdépasser ses ordonnances. Ce qui nous est commandé de supporter nos frères infirmes, en ne faisant chose qui les puisse blesser neni offenser, c'est quant auxc'est, pour ce qui est des choses moyennes, lesquelles nous sont indifférentes et permises en nostrenotre liberté, comme toute l'EscriptureÉcriture porte. D'advantaigeDavantage tout ce qui nous est commandé de ne scandaliser nostrenotre prochain tend à ce but de l'édiffierédifier en bien, comme sainctsaint Paul monstremontre au 15 des Romains. Il s'en suit doncquesdonc qu'il ne luylui faultfaut complaire ésen choses qui ne tendent point à son édification, maysmais à sa ruine. Et de cela nous avons la doctrine de S.St. Paul en la première aux CorynthiensCorinthiens chap. 8 et 10, où il dictdit que si par quelque chose extérieure que nous facionsfassions, nostrenotre prochain est édiffiéédifié à mal faire, combienbien qu'il n'y ait pas quant à nous maulvaisemauvaise conscience, que enqu'en cela nous pêchons contre Dieu et perdons nostrenotre frère. Comme voicyvoici nous sçavonssavons la messe estreêtre mauldictemaudite et exécrable; nous y assistons pour contenter les ignoransignorants ; ceux qui nous y voient assister concluent que nous l'approuvons et ensuiventsuivent nostrenotre exemple. S.St. Paul réputeestime cela un gros crime, combienbien que nous n'en fassions nulle difficulté. Par quoyC'est pourquoi, Madame, je vous pryeprie ne permectrepermettre que soubzsous le nom de scandale qu'on vous abuse. Car il n'y a scandale au monde plus pernitieux que quantquand nostrenotre frère chrestienchrétien par nostrenotre exemple trébuschetrébuche en ruine et est précipité en erreur. Si nous voulons éviter tout scandale, il faultfaut chasser Jésus-Christ arrière dederrière nous, lequel est la pierre d'offense à laquelle la plus part du monde choppe et trébuschetrébuche. Et mesmesmême il a estéété ainsi en scandale aux Juifs et Israélites pour lesquels il estoitétait envoyé, comme tousjourstoujours une grande partie de cestecette nation-là s'est offensée en son Dieu. Il nous faultfaut doncquesdonc tenir cestecette règle, que, quant aux choses commandées ou défendues de Dieu, il est tant nécessaire de les faire ou s'en abstenir, qu'il ne faultfaut estre desmeu derenoncer à son obéissance pour l'offense de tout le monde. Or puisque ainsyainsi est que Christ et son Evangile est en scandale aux malingsmalins il nous faultfaut attendre que si nous le voulons suivre, ils se scandalisent tousjourstoujours en nous. Quant aux choses qui nous sont libres et moyennes, c'est-à-dire que nous pouvons selon l'opportunité faire ou omectreomettre, il nous faultfaut accommoder à nos frères chrestienschrétiens, affinafin que nostrenotre liberté soit subjectesujette à délectiondélectation. Et en cela encoresencore faultfaut-il regarder de tellement supporter leur infirmité qu'ils soyentsoient édifiés en Dieu. Car si par nostrenotre exemple nous les amenons et attirons à faire choses qu'ils pensent estreêtre maulvaisesmauvaises, nous sommes causes de leur perdition. Il y en a bien peu qui aient quelque goustgoût de la vérité de Dieu, qui ne congnoissentconnaissent en partie l'iniquité de la messe. En la congnoissantconnaissant, il est impossible qu'ils ne désirent à la fuir. EstansÉtant en tel scrupule et doubtedoute, quand ils nous y voient communicquercommuniquer, ils suivent nostrenotre exemple sans en estreêtre aultreautrement résolus. Voilà le pire scandale qui puisse advenir, d'aultantautant que leurs consciences sont navrées et blessées à mal. S'il est vrayevrai; ce que j'ayai entendu, qu'il veultveut faire acroirecroire cestcette affaire estreêtre de si légièrelégère importance que les EsglisesÉglises d'AllemaigneAllemagne n'en prennent point de débat, (disant)Le manuscrit porte « ayans », participe présent sans sujet clair, ce qui rend la construction difficile à interpréter. Bonnet l'a remplacé par « disant », vraisemblablement pour rétablir une cohérence syntaxique et introduire plus clairement la suite de l'énoncé : « disant que les unes laissent… » clarifie l'attribution du propos à la personne mentionnée plus haut. L’intervention est signalée par les parenthèses. [Note éditoriale] que les unes laissent et permectentpermettent les aultresautres avoir la messe, en cela il faictfait un grand tort et injure aux EsglisesÉglises de Dieu leur imposant une chose que vous congnoistrezconnaîtrez estreêtre fausse quantquand vostrevotre plaisir sera de vous en enquérir. Car non-seulementnon seulement entre toutes les Eglises lesquelles ont receureçu l'Evangile, mais entre tous les particuliers, cestcet article est résolu que l'abomination de la messe ne se doibtdoit endurer. Et de cela Capiton qui est l'ungun de ceux qui taschenttâchent fort à modérer les choses, à naguèresnaguère inscriptinscrit ungun libvrelivreVoici le titre de cet ouvrage : De missa, matrimonio et jure magistratus in Religione. D. Wolfgango Capitone auctore [Sur la messe, le mariage et les droits du magistrat en réligion par D. Wolfgango Capiton] ». La Dédicace à Henri VIII « Summum in terris Ecclesiæ anglicanæ caput [Suprème tête de l'Église Anglicane sur terre] » est du 15 mars 1537. lequel il desdiedédie au royroi d'Angleterre, où il enseigne que c'est l'office des princes chrestienschrétiens de osterd'ôter de leur pays une idolâtrie tant exécrable, s'ils veulent faire leur debvoirdevoir, comme il appartient. BriefBref il n'y a aujourd'huyaujourd'hui nul homme de renom qui ne soit de cestcet accord.\n\nPuysPuis doncqdonc, Madame, qu'il a pleuplu à ce bon Seigneur Dieu par sa miséricorde infinie de vous visiter par la congnoissanceconnaissance de son nom, et vous illuminer en la vérité de son sainctsaint Evangile, recongnoissezconnaissez vostrevotre vocation à laquelle il vous appelle. Car il nous â retiré des abysmesabîmes de ténèbres où nous étions détenus captifs, affinafin que nous suivions droictementdroitement sa lumière sans décliner neni çàça neni là, et que de plus en plus nous cherchions d'estreêtre instruictsinstruits de luylui en profitant plus abondamment en cestecette sainctesainte patiencesapienceLe manuscrit porte « sapience », mais Bonnet transcrit « patience » dans son édition, probablement par méprise, les deux mots étant proches visuellement. [Note éditoriale] de laquelle il nous a baillé quelques commencemenscommencements. Et surtout nous bien garder de restreindre son esperitesprit, comme font ceulxceux qui ferment les yeulxyeux et les oreilles à la vérité évidente, estansétant contenscontents de ignorerd'ignorer ce que le Seigneur leur veultveut faire congnoistreconnaître. Ce n'est pas ainsi qu'il nous faultfaut faire, de paourpeur que le Seigneur ne punisse un tel contemnementmépris et ingratitude en nous. Mais plus tostplutôt nous avons à nous estudierétudier de profiter tousjourstoujours en l'escholeécole de ce bon maistremaître jusques àjusqu'à tant que nous serons venus à perfection en sa doctrine, qui sera quantquand nous serons despouillezdépouillés de cestecette chair pesante et terrienne, pryanspriant avec ce bon David qu'il nous enseigne à faire sa voluntévolonté. Certes si nous y procédons de ce zèle et affection, il nous conduira tellement que ilqu'il ne nous laissera esgarerégarerégarer du droictdroit chemin. Et encore qu'il y ayait quelques reliques d'ignorance en nous, il nous en donnera plus ample révélation, quantquand il sera de mestiermétier, selon qu'il le congnoitconnait mieulxmieux que nous. Le principal est de congnoistreconnaître comment sa sainctesainte doctrine doibtdoit fructifier en nous. C'est qu'elle nous transforme d'esprit et de cueurcœur tellement que sa gloire reluise en nous, laquelle gistgît en innocence, intégrité et sainctesainteté. Si cela n'y est, nous prenons bien le nom de Dieu en vain, en nous glorifiant de la congnoissanceconnaissance de son Evangile. Cela ne dis-je pas pour vous admonester de faire ce que vous ne faciezfassiez de présent, mais affinafin que l'œuvre de Dieu qui est commencée en vous de jour en jour soit conferméconfirmée. Seulement je vous pryeprie, comme j'ayai du commencement faictfait, de pardonner à ma simplicité. Si c'est votre plaisir d'estreêtre plus amplement instruicteinstruite en cestecette matière, principallement comment une personne chrestiennechrétienne se doibtdoit gouverner quant aux scandallesscandales, je tascheraytâcherai selon que le Seigneur m'a donné de vous en satisfaire. Cependant je vous envoyeenvoie une épistreépîtreC'est la lettre de Calvin à Louis Duchemin intitulée : De Fugiendis impiorum illicitis sacris et puritate christianæ religionis [Sur la fuite des impies, les rituels illégaux et la pureté de la religion chrétienne]. Genève, 1537. In-8°. Cette lettre traduite en français, a été insérée dans le Recueil des Opuscules, édit. de 1566. In-f°, p. 57. laquelle y est propre, comme vous verrez, si vous l'estimez tant que de yd'y vouloir employer quelques heures de vostrevotre plaisir. Et d'advantaigedavantage ungun petit libvretlivretDe la Cène de nostre Seigneur. 1540. que j'ayai naguèresnaguère faictfait, lequel, comme j'espère, selon sa briesvetébrièveté, vous pourra servir de quelque consolation, d'aultantautant qu'il contient assez ample doctrine...\n \n [Genève, 1541.La fin de cette lettre manque dans l'original français. On ne peut en donner ici que la traduction latine insérée (Calvini Epist. et responsa, édit. d'Amsterdam. p. 93): « Dominus te respiciat in istà tua intirmitate, et Spiritûs sui infirmitatem tanto efficacius exerat, quæ te non minus in domo ipsius conspicuam reddat, quam in præsentis vitae conditione supra multorum sortem communem evectam voluit. Genevæ. [Que le Seigneur te regarde en cela au plus profond de ton être, et exerce d'autant plus efficacement l'infirmité de son Esprit, qui ne te rend pas moins visible dans sa propre maison, qu'il a voulu, dans l'état de cette vie présente, faire élever au-dessus du lot commun de beaucoup. De Genève] » La date approximative de la lettre nous est fournie par le passage relatif à Capiton : « Et de cela Capito qui est l'ung de ceux qui taschent fort à modérer les choses, a naguères inscript ung libvre. » La dédicace de ce livre à Henri VIII est du 15 mars 1537; la mort de Capiton eut lieu en novembre 1541, et la lettre de Calvin à la duchesse de Ferrare, écrite de Genève peu avant ce dernier événement, doit sans doute se placer en octobre 1541, après le retour du réformateur dans cette ville.]\n \n \n \n \n \n \nÀ Madame la duchesse de FerrareRenée de France, fille de Louis XII et d'Anne de Bretagne, née au château de Blois, le 29 octobre 1510, et morte au château de Montargis, le 12 juin 1575. Unie par les calculs de la politique à un petit prince d'Italie, vassal du saint siège, cette princesse quitta la France, en 1528, pour suivre son époux, Hercule d'Este, à Ferrare, et elle porta dans cette cour le goût des lettres, avec les croyances qu'elle avait puisées dans l'intimité de Marguerite de Navarre. Elle y reçut Clément Marot qui lui consacra quelques-uns de ses vers, et Calvin qui l'initia aux croyances de la Réforme, pour lesquelles elle eut l'honneur de souffrir, et qu'elle professa courageusement jusqu'à sa mort. Ce fut là l'origine de la longue correspondance qu'elle entretint avec le Réformateur, dont les lettres venaient tour à tour l'encourager et la raffermir. Celle que nous insérons ici est sans doute une des premières en date. On y lit au dernier feuillet ces mots écrits d'une main étrangère:« Contre ungun certain aumosnieraumônier, maistremaître François, qui faisoitfaisait aller (Madame) à la messe, et l'incitoitincitait contre ceulxceux qui ne vouloyentvoulaient pas aller, comme contre scandaleux. Il y est amplement traictétraité des choses licites et non licites, et comment il faut fuir les scandales. »\n\n[Envoyée à [Ferrare]]\n\nMinute autographe. Bibl. de Genève. Vol. 196. \n[Maintenant sous la cote Ms. fr. 196 (f. 79-81)]\nMadame,\n À Madame la duchesse de FerrareRenée de France, fille de Louis XII et d'Anne de Bretagne, née au château de Blois, le 29 octobre 1510, et morte au château de Montargis, le 12 juin 1575. Unie par les calculs de la politique à un petit prince d'Italie, vassal du saint siège, cette princesse quitta la France, en 1528, pour suivre son époux, Hercule d'Este, à Ferrare, et elle porta dans cette cour le goût des lettres, avec les croyances qu'elle avait puisées dans l'intimité de Marguerite de Navarre. Elle y reçut Clément Marot qui lui consacra quelques-uns de ses vers, et Calvin qui l'initia aux croyances de la Réforme, pour lesquelles elle eut l'honneur de souffrir, et qu'elle professa courageusement jusqu'à sa mort. Ce fut là l'origine de la longue correspondance qu'elle entretint avec le Réformateur, dont les lettres venaient tour à tour l'encourager et la raffermir. Celle que nous insérons ici est sans doute une des premières en date. On y lit au dernier feuillet ces mots écrits d'une main étrangère:« Contre ungun certain aumosnieraumônier, maistremaître François, qui faisoitfaisait aller (Madame) à la messe, et l'incitoitincitait contre ceulxceux qui ne vouloyentvoulaient pas aller, comme contre scandaleux. Il y est amplement traictétraité des choses licites et non licites, et comment il faut fuir les scandales. »\n À Madame la duchesse de FerrareRenée de France, fille de Louis XII et d'Anne de Bretagne, née au château de Blois, le 29 octobre 1510, et morte au château de Montargis, le 12 juin 1575. Unie par les calculs de la politique à un petit prince d'Italie, vassal du saint siège, cette princesse quitta la France, en 1528, pour suivre son époux, Hercule d'Este, à Ferrare, et elle porta dans cette cour le goût des lettres, avec les croyances qu'elle avait puisées dans l'intimité de Marguerite de Navarre. Elle y reçut Clément Marot qui lui consacra quelques-uns de ses vers, et Calvin qui l'initia aux croyances de la Réforme, pour lesquelles elle eut l'honneur de souffrir, et qu'elle professa courageusement jusqu'à sa mort. Ce fut là l'origine de la longue correspondance qu'elle entretint avec le Réformateur, dont les lettres venaient tour à tour l'encourager et la raffermir. Celle que nous insérons ici est sans doute une des premières en date. On y lit au dernier feuillet ces mots écrits d'une main étrangère:« Contre ungun certain aumosnieraumônier, maistremaître François, qui faisoitfaisait aller (Madame) à la messe, et l'incitoitincitait contre ceulxceux qui ne vouloyentvoulaient pas aller, comme contre scandaleux. Il y est amplement traictétraité des choses licites et non licites, et comment il faut fuir les scandales. » Madame la duchesse de Ferrare Renée de France, fille de Louis XII et d'Anne de Bretagne, née au château de Blois, le 29 octobre 1510, et morte au château de Montargis, le 12 juin 1575. Unie par les calculs de la politique à un petit prince d'Italie, vassal du saint siège, cette princesse quitta la France, en 1528, pour suivre son époux, Hercule d'Este, à Ferrare, et elle porta dans cette cour le goût des lettres, avec les croyances qu'elle avait puisées dans l'intimité de Marguerite de Navarre. Elle y reçut Clément Marot qui lui consacra quelques-uns de ses vers, et Calvin qui l'initia aux croyances de la Réforme, pour lesquelles elle eut l'honneur de souffrir, et qu'elle professa courageusement jusqu'à sa mort. Ce fut là l'origine de la longue correspondance qu'elle entretint avec le Réformateur, dont les lettres venaient tour à tour l'encourager et la raffermir. Celle que nous insérons ici est sans doute une des premières en date. On y lit au dernier feuillet ces mots écrits d'une main étrangère:« Contre ungun certain aumosnieraumônier, maistremaître François, qui faisoitfaisait aller (Madame) à la messe, et l'incitoitincitait contre ceulxceux qui ne vouloyentvoulaient pas aller, comme contre scandaleux. Il y est amplement traictétraité des choses licites et non licites, et comment il faut fuir les scandales. » Renée de France, fille de Louis XII et d'Anne de Bretagne, née au château de Blois, le 29 octobre 1510, et morte au château de Montargis, le 12 juin 1575. Unie par les calculs de la politique à un petit prince d'Italie, vassal du saint siège, cette princesse quitta la France, en 1528, pour suivre son époux, Hercule d'Este, à Ferrare, et elle porta dans cette cour le goût des lettres, avec les croyances qu'elle avait puisées dans l'intimité de Marguerite de Navarre. Elle y reçut Clément Marot qui lui consacra quelques-uns de ses vers, et Calvin qui l'initia aux croyances de la Réforme, pour lesquelles elle eut l'honneur de souffrir, et qu'elle professa courageusement jusqu'à sa mort. Ce fut là l'origine de la longue correspondance qu'elle entretint avec le Réformateur, dont les lettres venaient tour à tour l'encourager et la raffermir. Celle que nous insérons ici est sans doute une des premières en date. On y lit au dernier feuillet ces mots écrits d'une main étrangère: Renée de France Louis XII Anne de Bretagne château de Blois château de Montargis Italie saint siège France Hercule d'Este Ferrare Marguerite de Navarre Clément Marot « Contre ungun certain aumosnieraumônier, maistremaître François, qui faisoitfaisait aller (Madame) à la messe, et l'incitoitincitait contre ceulxceux qui ne vouloyentvoulaient pas aller, comme contre scandaleux. Il y est amplement traictétraité des choses licites et non licites, et comment il faut fuir les scandales. » ungun ung un aumosnieraumônier aumosnier aumônier maistremaître maistre maître faisoitfaisait faisoit faisait incitoitincitait incitoit incitait ceulxceux ceulx ceux vouloyentvoulaient vouloyent voulaient traictétraité traicté traité [Envoyée à [Ferrare]]\n [Ferrare] Minute autographe. Bibl. de Genève. Vol. 196. Minute autographe [Maintenant sous la cote Ms. fr. 196 (f. 79-81)] Madame, je vous supplie humblement de vouloir prendre en bonne part la hardiesse que j'ayai eu de vous escripreécrire ces présentes, estimant que s'il y a en cela trop grande simplicité, elle ne procède pas tant de témérité neni oultreoutrecuidance que de pure et vrayevrai affection de vous faire service en nostrenotre Seigneur. Car combienbien que je me recognoissereconnaisse fort inutile serviteur de l'EsgliseÉglise, toutes foistoutefois il m'a estéété advisavisé expédientavantageux de me employerm'employer en cestcet endroictdroit, selon la grâce que le Seigneur m'a faictefaite, et mesmemême ayj'ai pensé qu'il m'estoitétait nécessaire d'ainsi faire, si je me vouloysvoulais acquiteracquitter de mon debvoirdevoir, non-seulementnon seulement pourceparce que je me sens obligé envers vous de procurer en ce qu'il m'est possible, et en ce qui est de mon office vostrevotre bien et profictprofit, combienbien que cela seul est assez suffisant pour me mouveoirmouvoir, mais pourceparce que considérant l'estatétat et prééminence où le Seigneur vous a constitué, il nous semble que nous tous, lesquels le Seigneur par sa bonté a appelezappelé pour estreêtre ministres de sa sainctesainte parole, devons avoir en singulière recommandation de nous employer envers vous, d'autant que beaucoup plus que personnes princières, vous pouvez promouvoir et advanceravancer le règne de Jésus-Christ. D'advantaigeDavantage j'ai congneuconnu en vous une telle crainte de Dieu et fidellefidèle affection à luylui obéyrobéir, que mesmemême la haultessehautesse ostéeôtée qu'il vous a donnée entre les hommes, j'ayai en estime les grâces qu'il a mises en vous, jusques-là quejusqu'à ce que je me penseroyspenserais maulditmaudit, si je omectoysj'omettais les occasions de vous servir et profiter, quantquand elles me seroientseraient présentes, ce que certes je dysdis sans aulcuneaucune flaterie neni fainctisefeintise, mais en sincérité de cueurcœur, et parlant comme devant celuycelui qui congnoitconnait toutes nos secrètes pensées. ayai ay ai escripreécrire escripre écrire neni ne ni oultreoutre oultre outre vrayevrai vraye vrai nostrenotre nostre notre combienbien combien bien recognoissereconnaisse recognoisse reconnaisse EsgliseÉglise Esglise Église toutes foistoutefois toutes fois toutefois estéété esté été advisavisé advis avisé expédientavantageux expédient avantageux me employerm'employer me employer m'employer cestcet cest cet droictdroit droict droit faictefaite faicte faite mesmemême mesme même ayj'ai ay j'ai estoitétait estoit était vouloysvoulais vouloys voulais acquiteracquitter acquiter acquitter debvoirdevoir debvoir devoir non-seulementnon seulement non-seulement non seulement pourceparce pource parce vostrevotre vostre votre profictprofit profict profit combienbien combien bien mouveoirmouvoir mouveoir mouvoir pourceparce pource parce estatétat estat état appelezappelé appelez appelé estreêtre estre être sainctesainte saincte sainte advanceravancer advancer avancer D'advantaigeDavantage D'advantaige Davantage congneuconnu congneu connu fidellefidèle fidelle fidèle luylui luy lui obéyrobéir obéyr obéir mesmemême mesme même haultessehautesse haultesse hautesse ostéeôtée ostée ôtée ayai ay ai jusques-là quejusqu'à ce que jusques-là que jusqu'à ce que penseroyspenserais penseroys penserais maulditmaudit mauldit maudit je omectoysj'omettais je omectoys j'omettais quantquand quant quand seroientseraient seroient seraient dysdis dys dis aulcuneaucune aulcune aucune neni ne ni fainctisefeintise fainctise feintise cueurcœur cueur cœur celuycelui celuy celui congnoitconnait congnoit connait Madame, par aultresautres bons personnaigespersonnages qui sont icyici passés en divers jours, j'avoysavais entendu comment maistremaître Françoys lequel vous avez ordonné pour prescheurprédicateur en vostrevotre maison, après se estres'être bien acquitéacquitté en prédication au prysprix que onqu'on pouvoitpouvait attendre de luylui, vous avoitavait persuadé qu'il ne seroitserait pas maulvaismauvais, après avoir ouyouï la messe, de faire quelque communion laquelle seroytserait de la cène de nostrenotre Seigneur ce qui ne fut pas trouvé bon de quelqu'unel'une de vos damoiselles, laquelle, selon la congnoissanceconnaissance qu'elle avoitavait reçeureçu de Dieu, ne voulsitvoulut contre sa conscience attenter ce qu'elle pensoitpensait estreêtre maulvaismauvais, et a estéété cause, à la poursuite du dit maistremaître maistre Françoys, avoir aulcuneaucunement estéété destournédétourné d'elle le bon vouloyrvouloir que avezque vous avez accoustuméaccoutumé de luylui porter, dont les choses sont demeurées en ce poinctpoint que vous estesêtes informée que tous ceux qui font comme elle ne debvoirdoivent pas estreêtre supportezsupporté, d'aultantd'autant que par leur importunité ils engendrent scandales sans propos entre les fidellesfidèles. ParquoyC'est pourquoi jugeant que chose de si grande importance n'estoitétait à dissimuler, voyant que onqu'on vous donnoitdonnait les choses à entendre aultrementautres qu'elles ne sont, selon ce qu'il a pleuplu au Seigneur de me révéler de son EscriptureÉcriture, j'avoysavais pensé de vous en communicquercommuniquer ce que le Seigneur m'avoytavait donné d'intelligence en cestecette matière. Mais comme j'estoisétais en suspens et en doubtedoute de ce faire, j'ayai estéété advertyaverti de la part de madame de Pons aultresautres aultres autres personnaigespersonnages personnaiges personnages icyici icy ici avoysavais avoys avais maistremaître Françoys maistremaître maistre maître prescheurprédicateur prescheur prédicateur vostrevotre vostre votre se estres'être se estre s'être acquitéacquitté acquité acquitté prysprix prys prix que onqu'on que on qu'on pouvoitpouvait pouvoit pouvait luylui luy lui avoitavait avoit avait seroitserait seroit serait maulvaismauvais maulvais mauvais ouyouï ouy ouï seroytserait seroyt serait nostrenotre nostre notre quelqu'unel'une quelqu'une l'une congnoissanceconnaissance congnoissance connaissance avoitavait avoit avait reçeureçu reçeu reçu voulsitvoulut voulsit voulut pensoitpensait pensoit pensait estreêtre estre être maulvaismauvais maulvais mauvais estéété esté été maistremaître maistre Françoys maistremaître maistre maître maistre maistre aulcuneaucune aulcune aucune estéété esté été destournédétourné destourné détourné vouloyrvouloir vouloyr vouloir que avezque vous avez que avez que vous avez accoustuméaccoutumé accoustumé accoutumé luylui luy lui poinctpoint poinct point estesêtes estes êtes que debvoirdoivent pas debvoir doivent pas estreêtre estre être supportezsupporté supportez supporté d'aultantd'autant d'aultant d'autant fidellesfidèles fidelles fidèles ParquoyC'est pourquoi Parquoy C'est pourquoi estoitétait estoit était que onqu'on que on qu'on donnoitdonnait donnoit donnait aultrementautres aultrement autres ce pleuplu pleu plu EscriptureÉcriture Escripture Écriture avoysavais avoys avais communicquercommuniquer communicquer communiquer avoytavait avoyt avait cestecette ceste cette estoisétais estois étais doubtedoute doubte doute ayai ay ai estéété esté été advertyaverti adverty averti madame de Pons Anne de Partenay, fille de Jean de Partenay, seigneur de Soubise, et de Michelle de Saubonne, gouvernante de Renée de France. Elle épousa Antoine de Pons, comte de Marennes, fut instruite par Calvin lui-même dans les croyances réformées, et demeura longtemps attachée, comme dame d'honneur, a la duchesse de Ferrare, dont elle embellit la cour par ses vertus et ses talents. Clément Marot lui adressa plusieurs poésies, et le savant littérateur Lilio Gregorio Gyraldi lui dédia le second livre de son Histoire des Dieux. Anne de Partenay Jean de Partenay Soubise Michelle de Saubonne Renée de France Antoine de Pons Marennes duchesse de Ferrare Lilio Gregorio Gyraldi Histoire des Dieux désiriezvous désiriez désiriez vous désiriez estreêtre estre être instruicteinstruite instruicte instruite aultantautant aultant autant que oultreplus que que oultre plus que aultreautre aultre autre résouldrerésoudre résouldre résoudre messaigemessage messaige message encoresencore encores encore de oserd'oser de oser d'oser congnoisconnais congnois connais affinafin affin afin que aprèsqu'après que après qu'après vostrevotre vostre votre quantquand quant quand obéyssanceobéissance obéyssance obéissance vostrevotre vostre votre rébeller à l'encontrese rebeller contre rébeller à l'encontre se rebeller contre recepvoirrecevoir recepvoir recevoir ToutesfoisToutefois Toutesfois Toutefois devant queavant de devant que avant de recepvoirrecevoir recepvoir recevoir moymoi moy moi facefasse face fasse cecyceci cecy ceci estantétant estant étant aulcunaucun aulcun aucun domesticquesdomestiques domesticques domestiques aulcuneaucune aulcune aucune estreêtre estre être mesmesmême mesmes même ayai ay ai asseuréassuré asseuré assuré advertissementavertissement advertissement avertissement pensoientpensaient pensoient pensaient escripreécrire escripre écrire aultreautre aultre autre aimeroisaimerais aimerois aimerais mieulxmieux mieulx mieux estreêtre estre être abysmeabîme abysme abîme destournerdétourner destourner détourner faictfait faict fait caschéecachée caschée cachée fianceconfiance fiance confiance authoritéautorité authorité autorité Touchant deÀ propos de maistremaître François, quantquand j'en diraydirai sobrement ce qui m'en est certain pour vous advertiravertir de ne vous trop fier en sa doctrine, je ne doibsdois craindre qu'il vous puisse venir quelque maulvaisemauvaise opinion comme si par haynehaine ou envie surde ce personnaigepersonnage, j'en parloisparlais. Car je n'ayai matière neni occasion de avoird'avoir envie aulcuneaucune surtout ce qu'il a, et la haynehaine que je lui ayai jusques àjusqu'à cette heure portéportée, c'est que j'ayai toujours taschétâché de tout mon pouvoir à l'édifier en bien. Mais quantquand j'appercoysaperçois quelqu'un par maulvaisemauvaise conscience renverser la parolleparole du Seigneur, et estaindreéteindre la lumière de vérité, je ne luylui pourroispourrais nullement pardonner, et feustfût-il cent fois mon propre père. De cestcet homme-cyci j'ayai congneuconnu par longue expérience que tant peu que Dieu lui a donné d'intelligence de son EscriptureÉcriture, il l'a toujours faictfait servir à son profictprofit et ambition, la preschantprêchant quantquand il voyoitvoyait estreêtre expédientavantageux à son avarice, lay renonceantrenonçant incontinent qu'elle luylui tournoittournait à fascheriesfâcheries, et pourtant toutes fois et quanteschaque fois qu'il a eu auditeurs, personnaigespersonnages de crédit pour le porter, et riches pour luylui remplir son bissac ou sa bourse, lesquels le requéraient de donner gloire à Dieu, il y a mis peine pour leur satisfaire en leur vendant bien tousjourstoujours sa parolleparole. D'aultreautre part s'il y est advenu quelques troubles et persécutions, il avoitavait tousjourstoujours son renoncement prestprêt pour en eschapperéchapper, tellement qu'on ne peultpeut congnoistreconnaître en luylui sinon que la parole sainctesainte et sacrée de Dieu luylui est un jeu et mocqueriemoquerie, d'aultantautant qu'il la tourne ainsi en farce, jouant maintenant ungun personnaigepersonnage, maintenant l'aultreautre, selon le passetempspasse-temps qu'on y prend. De sa vie je ne yn'y touche point, sinon qu'elle seroitserait à désirer meilleure en ungun ministre Touchant deÀ propos de Touchant de À propos de maistremaître François maistremaître maistre maître quantquand quant quand diraydirai diray dirai advertiravertir advertir avertir doibsdois doibs dois maulvaisemauvaise maulvaise mauvaise haynehaine hayne haine surde sur de personnaigepersonnage personnaige personnage parloisparlais parlois parlais ayai ay ai neni ne ni de avoird'avoir de avoir d'avoir aulcuneaucune aulcune aucune haynehaine hayne haine ayai ay ai jusques àjusqu'à jusques à jusqu'à portéportée porté portée ayai ay ai taschétâché tasché tâché quantquand quant quand appercoysaperçois appercoys aperçois maulvaisemauvaise maulvaise mauvaise parolleparole parolle parole estaindreéteindre estaindre éteindre luylui luy lui pourroispourrais pourrois pourrais feustfût feust fût cestcet cest cet cyci cy ci ayai ay ai congneuconnu congneu connu EscriptureÉcriture Escripture Écriture faictfait faict fait profictprofit profict profit preschantprêchant preschant prêchant quantquand quant quand voyoitvoyait voyoit voyait estreêtre estre être expédientavantageux expédient avantageux lay la y renonceantrenonçant renonceant renonçant luylui luy lui tournoittournait tournoit tournait fascheriesfâcheries fascheries fâcheries toutes fois et quanteschaque fois toutes fois et quantes chaque fois personnaigespersonnages personnaiges personnages luylui luy lui tousjourstoujours tousjours toujours parolleparole parolle parole aultreautre aultre autre avoitavait avoit avait tousjourstoujours tousjours toujours prestprêt prest prêt eschapperéchapper eschapper échapper peultpeut peult peut congnoistreconnaître congnoistre connaître luylui luy lui sainctesainte saincte sainte luylui luy lui mocqueriemoquerie mocquerie moquerie aultantautant aultant autant ungun ung un personnaigepersonnage personnaige personnage aultreautre aultre autre passetempspasse-temps passetemps passe-temps ne yn'y ne y n'y seroitserait seroit serait ungun ung un Annotation d'une main étrangère dans la marge du deuxième feuillet du manuscrit pour remplacer « ministre » par « precheur ». [Note éditoriale] parolleparole parolle parole sçaysais sçay sais ungun ung un chrestienchrétien chrestien chrétien détracterdénigrer détracter dénigrer ayai ay ai feussefusse feusse fusse estudiéétudié estudié étudié avoyeavais avoye avais aultreautre aultre autre luylui luy lui nostrenotre nostre notre veultveut veult veut quantquand quant quand ungun ung un soubssous soubs sous trouppeautroupeau trouppeau troupeau paourpeur paour peur luylui luy lui PlustostPlutôt Plustost Plutôt descouvrirdécouvrir descouvrir découvrir corrumpentcorrompent corrumpent corrompent EsgliseÉglise Esglise Église moymoi moy moi tenteroystenterais tenteroys tenterais moyen icymoyen-ci moyen icy moyen-ci voyoisvoyais voyois voyais tellestels telles tels provocqueprovoque provocque provoque enverscontre envers contre moymoi moy moi ayai ay ai aujourd'huyaujourd'hui aujourd'huy aujourd'hui grandgrande grand grande soubz umbreà l'ombre soubz umbre à l'ombre caphardentcafardent caphardent cafardent entretenansentretenant entretenans entretenant tousjourstoujours tousjours toujours droictdroit droict droit feroisferais ferois ferais aultreautre aultre autre me adressém'adresse me adressé m'adresse voysvois voys vois estreêtre estre être desnuédénué desnué dénué quantquand quant quand descripsdécris descrips décris congnoistreconnaître congnoistre connaître mieulxmieux mieulx mieux empeschésempêchés empeschés empêchés cestuycelui cestuy celui cyci cy ci ayai ay ai souventesfoyssouvent souventesfoys souvent taschétâché tasché tâché voyevoie voye voie jusques àjusqu'à jusques à jusqu'à luylui luy lui combienbien combien bien que impudemmentqu'impudemment que impudemment qu'impudemment la voulustl'ait voulu la voulust l'ait voulu estantétant estant étant NéantmoynsNéanmoins Néantmoyns Néanmoins cueurcœur cueur cœur persévéroitpersévérait persévéroit persévérait laisseroitlaisserait laisseroit laisserait congnoissoitconnaissait congnoissoit connaissait estreêtre estre être maulvaismauvais maulvais mauvais que unequ'une que une qu'une foysfois foys fois veuvu veu vu quelque mienun de mes quelque mien un de mes traictétraités traicté traités jamaysjamais jamays jamais n'assisteroitil n'assisterait n'assisteroit il n'assisterait estoitétait estoit était congnoissoisconnaissais congnoissois connaissais n'estimoysn'estimais n'estimoys n'estimais guèresguère guères guère vouloysvoulais vouloys voulais contrainctcontraint contrainct contraint advertissementavertissement advertissement avertissement que enversqu'envers que envers qu'envers luylui luy lui profiteroitprofiterait profiteroit profiterait ayai ay ai luylui luy lui vueuilveux vueuil veux foyfoi foy foi adjoustéajouté adjousté ajouté congnoistrezconnaîtrez congnoistrez connaîtrez prescheprêche presche prêche aultresautres aultres autres proyesproies proyes proies desplairedéplaire desplaire déplaire aulcunaucun aulcun aucun luylui luy lui Maintenant, Madame, laissant le personaigepersonnage, je viens à la matière présente. Il vous donne à entendre que la messe n'est pas si meschanteméchante neni abominable qu'il ne luylui soit loysibleloisible de la dire et aux fidèles de l'ouirentendre, tellement que ceux qui en font conscience sont perturbateurs de l'EsgliseÉglise, suscitanssuscitant scandales entre les infirmes, lesquels il nous est commandé de supporter. Quant au premier point, je doubtedoute si je me y doibsdois arresterarrêter, d'aultantautant que j'estime cela vous estreêtre tant résolu, que la messe est ungun sacrilége le plus exécrable que l'on puisse penser, que je crains de me faire ridicule envers vous, mectantmettant poinepeine à prouver une chose qui ne vous soit nullement doubteusedouteuse. Et aussi la briesvetébrièveté d'une lettre ne sçauroitsaurait comprendre ce qui est suffisant pour remplir un gros libvrelivre. ToutefoysToutefois je vous en toucheroytoucherais en briefbref, et comme en passant, affinafin que vous n'en puissiez avoir aulcuneaucun doubtedoute. En tant que la messe est ungun sacrifice, ordonné des hommes pour la rédemption et salut des vivants et des morts, comme leur canon le porte, c'est ungun blasphème intolérable par lequel la passion de Jésus-Christ est renversée, comme si elle n'avoitavait eu nulnulle efficace. Car ce que nous disons lesdes fidèles avoirqui ont été rachaptésrachetés par le sang de Jésus, avoiret obtenu par iceluycelui-ci rémission de leurs péchés, justice et espérance de vie éternelle, cela se doibtdoit entendre pour tantparce que ce bon SaulveurSauveur en se offrants'offrant au Père, et se exposants'exposant à estreêtre immolé, s'est offert soysoi-mesmesmême en sacrifice éternel, par lequel nos iniquités ont été purgées et nectoiénettoyées, nous receussommes reçus en la grâce du Père, et en la participation de l'héritaigehéritage céleste, comme l'apostreapôtre le déclairedéclare assez amplement en l'espitreépître aux HébrieuxHébreux. Si doncquedonc la mort de Jésus n'est recongneueconnue pour ungun sacrifice unicqueunique qui ayait estéété une foysfois pour toutes faictfait affinafin d'avoir une vertu éternelle, que luylui reste-il de plus sinon d'estreêtre effacéeeffacé comme de nulle efficace? Je sçaysais bien que ces menteurs disent pour couvrir leur abomination qu'ils font le mesmemême sacrifice que Jésus a faictfait, mais de cela s'en suyventsuivent plusieurs blasphèmes: Carcar il ne pouvoitpouvait estreêtre faictfait sinon que par luylui-mesmemême. Et l'apostreapôtre dictdit que s'il est maintenant sacrifié, qu'il faut qu'il souffre encore. Partant vous pouvez voir qu'il faultfaut l'ungun des deux, ou recongnoistreconnaître l'horrible blasphème de la messe et le détester, ou en l'approuvant mectremettre soubssous le pied la croix de Jésus. Combien elle est contraire à la cène de Christ, je vous le laisse à considérer en vous-mesmesmême après que vous aurez leulu aux EscripturesÉcritures l'institution d'icellede celle-ci. MaysMais la grande exécration qui se ys'y commectcommet est l'idolâtrie qu'on y faictfait, adorant pour Dieu une créature, ce qui est du tout inexcusable. Ces choses considérées, advisonsavisons comment on ne la peultpeut neni dire neni ouirentendre sans offenser griesvementgrièvement Dieu en communicantcommuniquant à tant d'abominations. Car que pouvons-nous prétendre, que nous ne soyons justement arguésblâmés d'avoir consentyconsenti à toutes telles iniquités, puisque nous les recepvonsrecevons avec plus grand honneur et révérence que la parolleparole de Dieu? Si vous voulez entendre comment cela plaistplaît au Seigneur Dieu, Il le déclairedéclare par son prophète EséchielÉzéchiel au 20e chapitre, où il dénonce au peuple d'Israel qu'il les aymeaime mieulxmieux plainementpleinement idolâtres comme les gentils, que ilsqu'ils mettent son nom parmyparmi le nom de leurs idoles, comme voulant moyenner contre ses ordonnances par lesquelles il vouloitvoulait estreêtre servyservi, et leurs folles inventions par lesquelles ils vouloientvoulaient décliner de sa parolleparole; par l'aultreautre prophète disant qu'il dissipera tous ceux qui jurent en son nom, le recongnoissantconnaissant pour leur Dieu, et d'autre part testifient en avoir aultreautre que luylui, en adorant aultreautre que luylui seulement. Si quelqu'un objecte qu'il ne peultpeut chaloirse soucier des choses extérieures, mais que le cœur soit droictdroit par dedanspar-dedans, à cela nostrenotre Seigneur répond qu'il veultveut estreêtre glorifié en nostrenotre corps lequel il a rachaptéracheté par son sang, qu'il requiert de nous confession de bouche, et que toutes les prières de nous soient consacrées à son honneur, n'estansétant aulcuneaucunement contaminés neni pollués par les choses qui lui sont desplaisantdéplaisantes. Mais pourceparce que cecyceci seroitserait long à traictertraiter, comme il appartient, vous aurez pour plus ample instruction vostrevotre recours au traictétraité où j'espère que vous trouverez assez de raison pour en estreêtre satisfaictesatisfaite. Reste le scandale par lequel vostrevotre aulmosnieraumônier dictdit que les consciences infirmes sont troublées, si quelqu'ungun estimé fidèle a la messe en teltelle horreur qu'il ne se ys'y vueille neni trouver neni rencontrer. personaigepersonnage personaige personnage meschanteméchante meschante méchante neni ne ni luylui luy lui loysibleloisible loysible loisible ouirentendre ouir entendre EsgliseÉglise Esglise Église suscitanssuscitant suscitans suscitant doubtedoute doubte doute doibsdois doibs dois arresterarrêter arrester arrêter aultantautant aultant autant estreêtre estre être ungun ung un mectantmettant mectant mettant poinepeine poine peine doubteusedouteuse doubteuse douteuse briesvetébrièveté briesveté brièveté sçauroitsaurait sçauroit saurait libvrelivre libvre livre ToutefoysToutefois Toutefoys Toutefois toucheroytoucherais toucheroy toucherais briefbref brief bref affinafin affin afin vous aulcuneaucun aulcune aucun doubtedoute doubte doute ungun ung un ungun ung un avoitavait avoit avait nulnulle nul nulle lesdes les des avoirqui ont avoir qui ont rachaptésrachetés rachaptés rachetés avoiret avoir et iceluycelui-ci iceluy celui-ci doibtdoit doibt doit pour tantparce pour tant parce SaulveurSauveur Saulveur Sauveur se offrants'offrant se offrant s'offrant se exposants'exposant se exposant s'exposant estreêtre estre être soysoi soy soi mesmesmême mesmes même nectoiénettoyé nectoié nettoyé receussommes reçus receus sommes reçus héritaigehéritage héritaige héritage apostreapôtre apostre apôtre déclairedéclare déclaire déclare espitreépître espitre épître HébrieuxHébreux Hébrieux Hébreux doncquedonc doncque donc congneueconnue congneue connue ungun ung un unicqueunique unicque unique ayai ay ai estéété esté été foysfois foys fois faictfait faict fait affinafin affin afin luylui luy lui de d' estreêtre estre être effacéeeffacé effacée effacé sçaysais sçay sais mesmemême mesme même faictfait faict fait suyventsuivent suyvent suivent Carcar Car car pouvoitpouvait pouvoit pouvait estreêtre estre être faictfait faict fait luylui luy lui mesmemême mesme même apostreapôtre apostre apôtre dictdit dict dit faultfaut fault faut ungun ung un congnoistreconnaître congnoistre connaître mectremettre mectre mettre soubssous soubs sous mesmesmême mesmes même leulu leu lu EscripturesÉcritures Escriptures Écritures d'icellede celle-ci d'icelle de celle-ci MaysMais Mays Mais se ys'y se y s'y commectcommet commect commet faictfait faict fait advisonsavisons advisons avisons peultpeut peult peut neni ne ni neni ne ni ouirentendre ouir entendre griesvementgrièvement griesvement grièvement communicantcommuniquant communicant communiquant arguésblâmés argués blâmés consentyconsenti consenty consenti recepvonsrecevons recepvons recevons parolleparole parolle parole plaistplaît plaist plaît déclairedéclare déclaire déclare EséchielÉzéchiel Eséchiel Ézéchiel e aymeaime ayme aime mieulxmieux mieulx mieux plainementpleinement plainement pleinement que ilsqu'ils que ils qu'ils parmyparmi parmy parmi vouloitvoulait vouloit voulait estreêtre estre être servyservi servy servi vouloientvoulaient vouloient voulaient parolleparole parolle parole aultreautre aultre autre congnoissantconnaissant congnoissant connaissant aultreautre aultre autre luylui luy lui aultreautre aultre autre luylui luy lui peultpeut peult peut chaloirse soucier chaloir se soucier droictdroit droict droit par dedanspar-dedans par dedans par-dedans nostrenotre nostre notre veultveut veult veut estreêtre estre être nostrenotre nostre notre rachaptéracheté rachapté racheté estansétant estans étant aulcuneaucune aulcune aucune neni ne ni desplaisantdéplaisant desplaisant déplaisant pourceparce pource parce cecyceci cecy ceci seroitserait seroit serait traictertraiter traicter traiter vostrevotre vostre votre traictétraité traicté traité estreêtre estre être satisfaictesatisfaite satisfaicte satisfaite vostrevotre vostre votre aulmosnieraumônier aulmosnier aumônier dictdit dict dit ungun ung un teltelle tel telle se ys'y se y s'y neni ne ni neni ne ni En marge, de la main de Calvin : Après avoir entendu la voluntévolonté de Dieu, donner conseil. voluntévolonté volunté volonté que auxqu'aux que aux qu'aux quantquand quant quand debvroitdevrait debvroit devrait faultfaut fault faut neantmoynsnéanmoins neantmoyns néanmoins oultrepasserdépasser oultrepasser dépasser neni ne ni c'est quant auxc'est, pour ce qui est des c'est quant aux c'est, pour ce qui est des nostrenotre nostre notre EscriptureÉcriture Escripture Écriture D'advantaigeDavantage D'advantaige Davantage nostrenotre nostre notre édiffierédifier édiffier édifier sainctsaint sainct saint monstremontre monstre montre doncquesdonc doncques donc luylui luy lui faultfaut fault faut ésen és en maysmais mays mais S.St. S. St. CorynthiensCorinthiens Corynthiens Corinthiens dictdit dict dit facionsfassions facions fassions , nostrenotre nostre notre édiffiéédifié édiffié édifié combienbien combien bien maulvaisemauvaise maulvaise mauvaise que enqu'en que en qu'en nostrenotre nostre notre voicyvoici voicy voici sçavonssavons sçavons savons estreêtre estre être mauldictemaudite mauldicte maudite ignoransignorants ignorans ignorants ensuiventsuivent ensuivent suivent nostrenotre nostre notre S.St. S. St. réputeestime répute estime combienbien combien bien nous Par quoyC'est pourquoi Par quoy C'est pourquoi pryeprie prye prie permectrepermettre permectre permettre soubzsous soubz sous qu' quantquand quant quand nostrenotre nostre notre chrestienchrétien chrestien chrétien nostrenotre nostre notre trébuschetrébuche trébusche trébuche faultfaut fault faut arrière dederrière arrière de derrière trébuschetrébuche trébusche trébuche mesmesmême mesmes même il estéété esté été estoitétait estoit était tousjourstoujours tousjours toujours cestecette ceste cette faultfaut fault faut doncquesdonc doncques donc cestecette ceste cette faultfaut fault faut estre desmeu derenoncer à estre desmeu de renoncer à ainsyainsi ainsy ainsi malingsmalins malings malins faultfaut fault faut tousjourstoujours tousjours toujours omectreomettre omectre omettre faultfaut fault faut chrestienschrétiens chrestiens chrétiens affinafin affin afin nostrenotre nostre notre subjectesujette subjecte sujette délectiondélectation délection délectation encoresencore encores encore faultfaut fault faut soyentsoient soyent soient nostrenotre nostre notre estreêtre estre être maulvaisesmauvaises maulvaises mauvaises goustgoût goust goût congnoissentconnaissent congnoissent connaissent congnoissantconnaissant congnoissant connaissant EstansÉtant Estans Étant doubtedoute doubte doute communicquercommuniquer communicquer communiquer nostrenotre nostre notre estreêtre estre être aultreautre aultre autre aultantautant aultant autant vrayevrai vraye vrai ayai ay ai veultveut veult veut acroirecroire acroire croire cestcette cest cette estreêtre estre être légièrelégère légière légère EsglisesÉglises Esglises Églises AllemaigneAllemagne Allemaigne Allemagne Le manuscrit porte « ayans », participe présent sans sujet clair, ce qui rend la construction difficile à interpréter. Bonnet l'a remplacé par « disant », vraisemblablement pour rétablir une cohérence syntaxique et introduire plus clairement la suite de l'énoncé : « disant que les unes laissent… » clarifie l'attribution du propos à la personne mentionnée plus haut. L’intervention est signalée par les parenthèses. [Note éditoriale] Le manuscrit porte « ayans », participe présent sans sujet clair, ce qui rend la construction difficile à interpréter. Bonnet l'a remplacé par « disant », vraisemblablement pour rétablir une cohérence syntaxique et introduire plus clairement la suite de l'énoncé : « disant que les unes laissent… » clarifie l'attribution du propos à la personne mentionnée plus haut. L’intervention est signalée par les parenthèses. [Note éditoriale] permectentpermettent permectent permettent aultresautres aultres autres faictfait faict fait EsglisesÉglises Esglises Églises congnoistrezconnaîtrez congnoistrez connaîtrez estreêtre estre être quantquand quant quand vostrevotre vostre votre non-seulementnon seulement non-seulement non seulement receureçu receu reçu cestcet cest cet doibtdoit doibt doit Capiton ungun ung un taschenttâchent taschent tâchent naguèresnaguère naguères naguère inscriptinscrit inscript inscrit ungun ung un libvrelivre libvre livre Voici le titre de cet ouvrage : De missa, matrimonio et jure magistratus in Religione. D. Wolfgango Capitone auctore [Sur la messe, le mariage et les droits du magistrat en réligion par D. Wolfgango Capiton] ». La Dédicace à Henri VIII « Summum in terris Ecclesiæ anglicanæ caput [Suprème tête de l'Église Anglicane sur terre] » est du 15 mars 1537. Voici le titre de cet ouvrage : De missa, matrimonio et jure magistratus in Religione. D. Wolfgango Capitone auctore [Sur la messe, le mariage et les droits du magistrat en réligion par D. Wolfgango Capiton] ». La Dédicace à Henri VIII « Summum in terris Ecclesiæ anglicanæ caput [Suprème tête de l'Église Anglicane sur terre] » est du 15 mars 1537. De missa, matrimonio et jure magistratus in Religione. D. Wolfgango Capitone auctore [Sur la messe, le mariage et les droits du magistrat en réligion par D. Wolfgango Capiton] Henri VIII Summum in terris Ecclesiæ anglicanæ caput [Suprème tête de l'Église Anglicane sur terre] desdiedédie desdie dédie royroi roy roi chrestienschrétiens chrestiens chrétiens de osterd'ôter de oster d'ôter debvoirdevoir debvoir devoir BriefBref Brief Bref aujourd'huyaujourd'hui aujourd'huy aujourd'hui cestcet cest cet PuysPuis doncqdonc, Madame, qu'il a pleuplu à ce bon Seigneur Dieu par sa miséricorde infinie de vous visiter par la congnoissanceconnaissance de son nom, et vous illuminer en la vérité de son sainctsaint Evangile, recongnoissezconnaissez vostrevotre vocation à laquelle il vous appelle. Car il nous â retiré des abysmesabîmes de ténèbres où nous étions détenus captifs, affinafin que nous suivions droictementdroitement sa lumière sans décliner neni çàça neni là, et que de plus en plus nous cherchions d'estreêtre instruictsinstruits de luylui en profitant plus abondamment en cestecette sainctesainte patiencesapience PuysPuis Puys Puis doncqdonc doncq donc pleuplu pleu plu congnoissanceconnaissance congnoissance connaissance sainctsaint sainct saint congnoissezconnaissez congnoissez connaissez vostrevotre vostre votre abysmesabîmes abysmes abîmes affinafin affin afin nous droictementdroitement droictement droitement neni ne ni çàça çà ça neni ne ni estreêtre estre être instruictsinstruits instruicts instruits luylui luy lui cestecette ceste cette sainctesainte saincte sainte patiencesapience patience sapience Le manuscrit porte « sapience », mais Bonnet transcrit « patience » dans son édition, probablement par méprise, les deux mots étant proches visuellement. [Note éditoriale] commencemenscommencements commencemens commencements esperitesprit esperit esprit ceulxceux ceulx ceux yeulxyeux yeulx yeux estansétant estans étant contenscontents contens contents de ignorerd'ignorer de ignorer d'ignorer veultveut veult veut congnoistreconnaître congnoistre connaître faultfaut fault faut paourpeur paour peur contemnementmépris contemnement mépris plus tostplutôt nous plus tost plutôt nous estudierétudier estudier étudier tousjourstoujours tousjours toujours escholeécole eschole école maistremaître maistre maître jusques àjusqu'à jusques à jusqu'à nous quantquand quant quand despouillezdépouillés despouillez dépouillés cestecette ceste cette pryanspriant pryans priant voluntévolonté volunté volonté que ilqu'il que il qu'il esgarerégarerégarer esgarerégarer esgarerégarer esgarer égarer égarer droictdroit droict droit ayai ay ai quantquand quant quand mestiermétier mestier métier congnoitconnait congnoit connait mieulxmieux mieulx mieux congnoistreconnaître congnoistre connaître sainctesainte saincte sainte doibtdoit doibt doit cueurcœur cueur cœur gistgît gist gît sainctesainte saincte sainte congnoissanceconnaissance congnoissance connaissance faciezfassiez faciez fassiez affinafin affin afin e conferméconfirmé confermé confirmé e pryeprie prye prie ayai ay ai faictfait faict fait estreêtre estre être instruicteinstruite instruicte instruite cestecette ceste cette chrestiennechrétienne chrestienne chrétienne doibtdoit doibt doit scandallesscandales scandalles scandales tascheraytâcherai tascheray tâcherai envoyeenvoie envoye envoie épistreépître épistre épître C'est la lettre de Calvin à Louis Duchemin intitulée : De Fugiendis impiorum illicitis sacris et puritate christianæ religionis [Sur la fuite des impies, les rituels illégaux et la pureté de la religion chrétienne]. Genève, 1537. In-8°. Cette lettre traduite en français, a été insérée dans le Recueil des Opuscules, édit. de 1566. In-f°, p. 57. C'est la lettre de Calvin à Louis Duchemin intitulée : De Fugiendis impiorum illicitis sacris et puritate christianæ religionis [Sur la fuite des impies, les rituels illégaux et la pureté de la religion chrétienne]. Genève, 1537. In-8°. Cette lettre traduite en français, a été insérée dans le Recueil des Opuscules, édit. de 1566. In-f°, p. 57. De Fugiendis impiorum illicitis sacris et puritate christianæ religionis [Sur la fuite des impies, les rituels illégaux et la pureté de la religion chrétienne] Recueil des Opuscules, édit. de 1566. In-f°, p. 57 Recueil des Opuscules 1566 p. 57 de yd'y de y d'y vostrevotre vostre votre d'advantaigedavantage d'advantaige davantage ungun ung un libvretlivret libvret livret De la Cène de nostre Seigneur. 1540. De la Cène de nostre Seigneur. 1540. De la Cène de nostre Seigneur ayai ay ai naguèresnaguère naguères naguère faictfait faict fait briesvetébrièveté briesveté brièveté aultantautant aultant autant \n [Genève, 1541.La fin de cette lettre manque dans l'original français. On ne peut en donner ici que la traduction latine insérée (Calvini Epist. et responsa, édit. d'Amsterdam. p. 93): « Dominus te respiciat in istà tua intirmitate, et Spiritûs sui infirmitatem tanto efficacius exerat, quæ te non minus in domo ipsius conspicuam reddat, quam in præsentis vitae conditione supra multorum sortem communem evectam voluit. Genevæ. [Que le Seigneur te regarde en cela au plus profond de ton être, et exerce d'autant plus efficacement l'infirmité de son Esprit, qui ne te rend pas moins visible dans sa propre maison, qu'il a voulu, dans l'état de cette vie présente, faire élever au-dessus du lot commun de beaucoup. De Genève] » La date approximative de la lettre nous est fournie par le passage relatif à Capiton : « Et de cela Capito qui est l'ung de ceux qui taschent fort à modérer les choses, a naguères inscript ung libvre. » La dédicace de ce livre à Henri VIII est du 15 mars 1537; la mort de Capiton eut lieu en novembre 1541, et la lettre de Calvin à la duchesse de Ferrare, écrite de Genève peu avant ce dernier événement, doit sans doute se placer en octobre 1541, après le retour du réformateur dans cette ville.]\n \n \n \n [Genève, 1541.La fin de cette lettre manque dans l'original français. On ne peut en donner ici que la traduction latine insérée (Calvini Epist. et responsa, édit. d'Amsterdam. p. 93): « Dominus te respiciat in istà tua intirmitate, et Spiritûs sui infirmitatem tanto efficacius exerat, quæ te non minus in domo ipsius conspicuam reddat, quam in præsentis vitae conditione supra multorum sortem communem evectam voluit. Genevæ. [Que le Seigneur te regarde en cela au plus profond de ton être, et exerce d'autant plus efficacement l'infirmité de son Esprit, qui ne te rend pas moins visible dans sa propre maison, qu'il a voulu, dans l'état de cette vie présente, faire élever au-dessus du lot commun de beaucoup. De Genève] » La date approximative de la lettre nous est fournie par le passage relatif à Capiton : « Et de cela Capito qui est l'ung de ceux qui taschent fort à modérer les choses, a naguères inscript ung libvre. » La dédicace de ce livre à Henri VIII est du 15 mars 1537; la mort de Capiton eut lieu en novembre 1541, et la lettre de Calvin à la duchesse de Ferrare, écrite de Genève peu avant ce dernier événement, doit sans doute se placer en octobre 1541, après le retour du réformateur dans cette ville.]\n Genève 1541.La fin de cette lettre manque dans l'original français. On ne peut en donner ici que la traduction latine insérée (Calvini Epist. et responsa, édit. d'Amsterdam. p. 93): « Dominus te respiciat in istà tua intirmitate, et Spiritûs sui infirmitatem tanto efficacius exerat, quæ te non minus in domo ipsius conspicuam reddat, quam in præsentis vitae conditione supra multorum sortem communem evectam voluit. Genevæ. [Que le Seigneur te regarde en cela au plus profond de ton être, et exerce d'autant plus efficacement l'infirmité de son Esprit, qui ne te rend pas moins visible dans sa propre maison, qu'il a voulu, dans l'état de cette vie présente, faire élever au-dessus du lot commun de beaucoup. De Genève] » La date approximative de la lettre nous est fournie par le passage relatif à Capiton : « Et de cela Capito qui est l'ung de ceux qui taschent fort à modérer les choses, a naguères inscript ung libvre. » La dédicace de ce livre à Henri VIII est du 15 mars 1537; la mort de Capiton eut lieu en novembre 1541, et la lettre de Calvin à la duchesse de Ferrare, écrite de Genève peu avant ce dernier événement, doit sans doute se placer en octobre 1541, après le retour du réformateur dans cette ville. La fin de cette lettre manque dans l'original français. On ne peut en donner ici que la traduction latine insérée (Calvini Epist. et responsa, édit. d'Amsterdam. p. 93): « Dominus te respiciat in istà tua intirmitate, et Spiritûs sui infirmitatem tanto efficacius exerat, quæ te non minus in domo ipsius conspicuam reddat, quam in præsentis vitae conditione supra multorum sortem communem evectam voluit. Genevæ. [Que le Seigneur te regarde en cela au plus profond de ton être, et exerce d'autant plus efficacement l'infirmité de son Esprit, qui ne te rend pas moins visible dans sa propre maison, qu'il a voulu, dans l'état de cette vie présente, faire élever au-dessus du lot commun de beaucoup. De Genève] » La date approximative de la lettre nous est fournie par le passage relatif à Capiton : « Et de cela Capito qui est l'ung de ceux qui taschent fort à modérer les choses, a naguères inscript ung libvre. » La dédicace de ce livre à Henri VIII est du 15 mars 1537; la mort de Capiton eut lieu en novembre 1541, et la lettre de Calvin à la duchesse de Ferrare, écrite de Genève peu avant ce dernier événement, doit sans doute se placer en octobre 1541, après le retour du réformateur dans cette ville. La fin de cette lettre manque dans l'original français. On ne peut en donner ici que la traduction latine insérée (Calvini Epist. et responsa, édit. d'Amsterdam. p. 93): « Dominus te respiciat in istà tua intirmitate, et Spiritûs sui infirmitatem tanto efficacius exerat, quæ te non minus in domo ipsius conspicuam reddat, quam in præsentis vitae conditione supra multorum sortem communem evectam voluit. Genevæ. [Que le Seigneur te regarde en cela au plus profond de ton être, et exerce d'autant plus efficacement l'infirmité de son Esprit, qui ne te rend pas moins visible dans sa propre maison, qu'il a voulu, dans l'état de cette vie présente, faire élever au-dessus du lot commun de beaucoup. 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[Que le Seigneur te regarde en cela au plus profond de ton être, et exerce d'autant plus efficacement l'infirmité de son Esprit, qui ne te rend pas moins visible dans sa propre maison, qu'il a voulu, dans l'état de cette vie présente, faire élever au-dessus du lot commun de beaucoup. De Genève] Genève Capiton Et de cela Capito qui est l'ung de ceux qui taschent fort à modérer les choses, a naguères inscript ung libvre. Capiton duchesse de Ferrare Genève ","categories":["INDIVIDU","MINUTE AUTOGRAPHE","SANS SIGNATURE"]},"1542_05_M_le_cureX":{"id":"cure_05-42","url":"1542_05_M_le_cureX.xml","lang":"fr","title":"Lettre à un certain curé","desc":"Défense de la doctrine de l'église réformée contre l'accusation d'être la cause de la peste à Genève. 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T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\nMs. lat. 107a, volume 2 (f. 371-378)\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \nsauf indication contraire. Les passages en latin ont été traduits par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Jean Calvin\n [Genève]\n [mai 1542]\n \n \n Monsieur le curé\n [Genève]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Défense de la doctrine de l'église réformée contre l'accusation d'être la cause de la peste à Genève. Instruction de recourir à Dieu seul pour la délivrance.\n \n superstitions\n prières\n sainteté\n défense\n accusations\n \n\n\n\n\n\nÀ Monsieur le curé de *Au dos : Response à un certain curé qui avoit escrit durant que la peste estoit à Genève, là où il y a plusieurs instructions singulières. –Sans date. –On voit par les registres du Conseil que la peste se déclara à Genève en 1542, et qu'elle fit, durant plusieurs années, de grands ravages dans la ville, et dans tout le pays de Savoie. Le nombre des malades était immense. On ne pouvait les visiter sans s'exposer à une mort presque certaine. Trois ministres s'offrirent spontanément pour remplir ce devoir, Calvin, Sébastien Castalion et Blanchet. Castalion, désigné le premier par le sort, déclina lâchement ce périlleux honneur; Blanchet fit généreusement le sacrifice de sa vie, et les instances de la seigneurie de Genève, qui craignit d'exposer les jours précieux du Réformateur, purent seules déterminer Calvin à se désister de la charge qu'il avait solicitée.\n\n[Envoyée à [Genève]]\n\nOrig. autographe. Bibl. de Genève. Vol. 107 a. \n\n[Maintenant sous la cote Ms. lat. 107a, volume 2 (f. 371-378)]\nMonsieur le Curé,\n\nnous recongnoissonsconnaissons ce point de vos lettres estreêtre bien vrayvrai que la peste que nous avons en nostrenotre ville est une verge de Dieu, et confessons que c'est justement qu'il nous punit et chastiechâtie pour nos faultesfautes et démérites. Nous ne doubtonsdoutons pas aussi que par ce moienmoyen il ne nous admoneste d'examiner nos consciences, pour nous induire et attirer en repentance. Par quoyC'est pourquoi nous acceptons bien ce que vous dictesdites qu'il est temps de nous retourner à Dieu, pour demander et obtenir pardon de luylui et miséricorde. Nous voionsvoyons semblablement qu'en toute la chrestientéchrétienté à grant peinegrand-peine y a ily-a-il un seul anglet qui ne soit affligé à son endroictdroit, dont il nous faultfaut conclurreconclure que l'ire de Dieu est fort emflambéeenflammée sur le paourepauvre monde. Et n'est pas de merveille, car les causes sont évidentes, et il ne les faultfaut pas chercher loingloin, veuvu qu'on voit quelle corruption il y a partout et comme les vices règnent en extrémité. Nous ne disons point cecyceci pour nous excuser en nous mectantmettant du nombre des aultresautres, mais d'aultantd'autant que l'ire de Dieu nous doibtdoit estreêtre plus espouvantableépouvantable, quand elle est ainsi espandueépandue sur toute la terre, comme une espèce de déluge. Or quand nous avons bien tout pensé, nous ne pouvons aultrementautrement juger, sinon qu'oultreoutre les vices qui règnent communément partout il y a deux choses entre les chrestienschrétiens qui provocquentprovoquent l'ire de Dieu, c'est que les uns le déshonorent par idolâtrie et superstitions, et au lieu de recevoir sa sainctesainte parole pour estreêtre réduictsréduits au droictdroit chemin, non-seulementnon seulement la mesprisentméprisent et s'en mocquentmoquent, mais l'ont en haine et en horreur, et la persécutent. Nous au contraire qui congnoissonsconnaissons par son Evangile comme il le faultfaut servir et honorer, ne tenons compte d'en faire nostrenotre debvoiredevoir, tellement que la parole de vie est quasi oisive et inutile entre nous. Nous ne voulons point nous justifier en condamnant les aultresautres; Car en tant qu'il a pleuplu à Dieu de nous retirer des horribles ténèbres où nous estionsétions, et nous illuminer pour nous faire congnoistreconnaître le droictdroit chemin de salut, d'aultantd'autant sommes-nous plus coulpablescoupables, si nous sommes négligensnégligents à faire nostrenotre devoir, selon qu'il est escritécrit : Le serviteur congnoissantconnaissant la voluntévolonté de son maistremaître, et ne la faisant pas, sera plus asprementâprement punypuni. Luc 12. Ainsi nous ne debvonstdevons pas estreêtre esbahisébahis, si nostrenotre Seigneur nous visite au double, veuvu l'ingratitude qui est en nous, quand nous ne cheminons pas comme enfansenfants de lumière, et ne faisons pas les fruictsfruits de la sainctesainte vocation à laquelle il nous a appellezappellé. D'advantageDavantage, il dénonce qu'il commencera son jugement par sa maison ; c'est-à-dire qu'il corrigera ses domestiques les premiers. 1 Petr. 4. Mais cependant si faultfaut-il estimer d'aultreautre part que puisqu'il a surtout sa gloire en recommandation; qu'il hait et a principallementprincipalement en horreur les idolâtries et superstitions par lesquelles il est déshonoré, et en est plus griesvementgrièvement offensé que de nulle autre chose. Pensez un petit à ce qui se faictfait entre vous. On y adore les pierres et le bois; on y invocqueinvoque les morts; on se fie en choses vaines; on y veultveut servir Dieu par cérémonies follement controuvées sans sa parole. La doctrine de vérité y est ensepvelieensevelie, et si quelqu'un la veultveut remectremettre en avant, il est cruellement persécuté. Estimez-vous que Dieu puisse porter telles pollutions et blasphesmesblasphèmes contre son honneur ? SainctSaint Paul testifie que Dieu avoitavait envoiéenvoyé la peste en Corinthe à cause que la sainctesainte cène n'y estoitétait pas traictéetraitée si révéremment qu'elle devoitdevait. 1 Corinth. 11. Que faultfaut-il doncqdonc attendre puisqu'elle a estéété desjàdéjà de si longtemps convertie en un sacrifice exécrable; comme est vostrevotre messe? Ce que nous disons n'a pas mestierbesoin de longue preuve. Regardez l'institution de nostrenotre Seigneur Jésus, et faictesfaites comparaison entre icellecelle-ci et vostrevotre messe. Vous y trouverez plus de distance qu'entre le ciel et la terre. Ainsi à la vérité nostrenotre office seroitserait de donner gloire à Dieu tous ensemble d'un accord, en confessant nos offenses, chacun en son endroictdroit. Daniel 9. C'est que de nostrenotre part nous sentions combien c'est un griefgrave péché à nous, de ne recevoir sa grâce, comme il appartient, quand il nous la présente, et que nous ne vivons en aultreautre perfection, veuvu la congnoissanceconnaissance qu'il nous a donnée de son Evangile, et les exhortations qui nous sont journellement faictesfaites par son commandement. Que ceux qui au lieu de la parole suivent leurs propres phantasiesfantasies ou les traditions humaines, considèrent que c'est une abomination fort déplaisante à Dieu que de corrompre son service, comme ils l'ont faictfait, d'adhérer à fausses doctrines, de mectremettre la grâce de son salut aux créatures, de renverser le droictdroit usaigeusage des sacremenssacrements, d'abuser de son nom, et avec tout cela de persécuter les tesmoingstémoins de Jésus-Christ, qui osent ouvrir la bouche contre leurs abus. Et si aulcunsaucun d'eux sont à présent en prospérité, qu'ils ne se confient pas pourtant en cela. Car c'est tousjourstoujours la façon des hypocrites, et nommément des idolâtres, de se glorifier quand la main de Dieu ne les presse point, que c'est à cause qu'ils ont bien servyservi Dieu en le déshonorant par leurs idolâtries, et par cela s'endurcissent en leur impiété, se flattant eux-mesmesmêmes, et condamnant les aultresautres. Mais que dictdit nostrenotre Seigneur? Je leur ayai, dictdit-il, faictfait tous les biens qu'il estoitétait possible, et ils ont pensé que ce fustfut le loyer d'avoir paillardédonné à la débauche avec leurs idoles. Pour tantPourtant je leur osterayôterai tout ce que je leur avoysavais donné pour descouvrirdécouvrir leur turpitude, et les contraindre de retourner à moymoi. \nOr maintenant quand il est question de chercher pour quels meffaictsméfaits Dieu nous punit, et en quoyquoi nous l'avons offensé, vous nous alléguez que nous avons changé le service divin, et l'ordre de l'EsgliseÉglise, qui estoitétait tant bien institué et observé en nostrenotre ville. CesteCette reproche n'est pas nouvelle, car on la faisoitfaisait à Jérémie de son temps, comme il récite au 44e chapitre. C'est que les hypocrites se plaignoientplaignaient, depuis qu'on avoitavait laissé d'adorer la roynereine du ciel, qu'il n'y avoitavait eu que famine, guerre et toute paouretépauvreté. Lactance aussi, ancien docteur de l'Eglise, et sainctsaint Augustin démonstrentmontrent que de leur temps toutes les afflictions qui estoientétaient advenues au monde, on les imputoitimputait à l'Evangile, pourceparce qu'il avoitavait estéété cause de faire abolir les superstitions des païens qu'on réputoitréputait estreêtre le service de Dieu. Vous réplicquerezrépliquerez que ce n'est pas tout un; nous tenons que si. Qu'est-il doncqdonc de faire? Il fauldroitfaudrait enquérir du faictfait à la vérité, pour en bien et droictementdroitement prononcer. Or oultreoutre ce que nous avons nos consciences paisibles devant Dieu touchant cela, la chose en peultpeut clairement respondrerépondre pour nous devant les hommes. Car nul ne nous a encore remonstrédémontré que nous eussions rien changé qui fustfût commandé de Dieu, neni que nous eussions introduictintroduit aulcuneaucune nouvelleténouveauté contre sa personne, neni que nous soionssoyons décliné de la vérité pour prendre quelque maulvaise doctrine. Au contraire c'est chose notoire que nous avons réformé nostrenotre EsgliseÉglise selon la pure doctrine de Dieu qui est la règle de la mectremettre et entretenir en bon estatétat. Il est vrayvrai que c'est chose odieuse de changer ce qui estoitétait receureçu. Mais l'ordre que nostrenotre Seigneur nous a une fois baillédonné, doibtdoit estreêtre à jamais inviolable. Ainsi quantquand il a estéété délaissé pour un temps, il le faultfaut remectremettre au-dessus, et le ciel se deubtdoit-il meslermêler avec la terre. Il n'y a nulle ancienneté nulle coustumecoûtume qui puisse préjudicier en cela, que le gouvernement de l'EsgliseÉglise, establyétabli de l'authorité de Dieu, ne soit perpétuel jusqu'en la fin du monde, puisqu'il l'a ainsi voulu et déterminé. Les raisons qui nous ont faictfait changer sont trop urgentes. Le premier poinctpoint de la chrestientéchrétienté est d'adorer Dieu droictementdroitement. Or nous avons congneuconnu que la forme d'adoration dont nous usions, estoitétait fausse et perverse, d'aultantd'autant qu'elle n'estoitétait pas en esperitesprit de vérité, JoanJean. 4., mais en cérémonies externes, et mesmemême en façon de faire superstitieuses. Combien qu'encore nous n'adorions pas Dieu seul, mais en son lieu les pierres et le bois, les peincturespeintures, les reliquaires des morts, et choses semblables. A l'adoration de Dieu est conjoinctejointe la règle de le bien invocquerinvoquer. Et comment est-ce qu'on l'invocqueinvoque en toute la papaultépapauté, sinon avec doubtedoute et défiance, d'aultantd'autant qu'on ne congnoîtconnaît point l'office de Jésus-Christ qui est de nous estreêtre advocatavocat et intercesseur, pour nous faire obtenir nos requestesrequêtes? Rom. 8. 1 Timoth. 2. 1 Jean 2. Hébr. 4. Avec cela quelles sont les prières publiques sinon murmures ou ulemenshurlements (sic) sans intelligence? Tiercement combien y a-il de blasphesmesblasphèmes, en ce qu'on attribue la vertu du seul médiateur à sainctssaints et sainctessaintes pour obtenir grâce en leurs noms et par leurs mérites? Après l'invocation s'ensuit le service. Or nous estionsétions instruictsinstruits de servir Dieu par vaines traditions des hommes. Au contraire il veultveut et requiert que nous aionsayons sa seule voluntévolonté pour toute règle. Deutér. 12. 1 Reg.Samuel 15. QuantQuand est de la fianceassurance de nostrenotre salut, qui est comme le fondement de tout, au lieu de la mectremettre en sa pure miséricorde, affinafin d'avoir nos consciences à repos, et luylui donner la gloire qui luylui appartient, nous estionsétions apris, comme le reste du monde, de la mectremettre partie en nous-mesmesmêmes, partie en aultresautres créatures. Il n'est jà mestiern'a y pas besoin de racompterraconter tout le reste, veuvu qu'il n'y auroitaurait nulle fin. Tant y a Pour conclure que la grâce de Jésus-Christ nous estoitétait quasi ensepvelieensevelie. QuantQuand nous avons congneuconnu et qu'il nous a estéété clèrementclairement approuvé que tout cela estoitétait abomination devant Dieu, qu'eussions-nous faictfait? EstoitÉtait-ce à nous de résister à Dieu, et à sa vérité? Quand est de l'ordre de l'EsgliseÉglise, s'il eusteut estéété aulcunementaucunement tolérable, nous eussions estéété bien contenscontents de le continuer, mais c'estoitétait une Babylonne si confuse, qu'il ne restoitrestait aultreautre remède que de le renouvellerrenouveler. Que dirons-nous des sacrements dont l'usaigeusage avoitavait estéété renversé tout aultrementautrement que Jésus-Christ notre Seigneur ne les a ordonné? Combien y avoitavait-il de folles cérémonies au baptesmebaptême controuvées par les hommes sans autorité de Dieu? Et qui pis est, la vraie et pure institution de nostrenotre Seigneur estoitétait quasi abolie par tels fatras. Qu'ainsi soit, on estimoitestimait plus le chresmechrême que l'eau, et aujourd'huyaujourd'hui il vous semble quasi advisavisé que nostrenotre baptesmebaptême est nul; pourceparce que nous n'avons retenu que ce que le Seigneur a commandé, et que les apostresapôtres ont tenu et observé. De la sainctesainte Cène, elle estoitétait encore beaucoup plus profanée. NostreNotre Seigneur nous l'a laissée pour un gaigegage, affinafin que (nous soyions)(soyions) dans l'édition de Jules Bonnet, « estans » (étant) dans l'original. Il s'agit d'une correction faite par Jules Bonnet qui va mieux avec la construction au mode subjonctif introduite par la phrase « afin que », c'est pourquoi les parenthèses. Dans cette édition, on ajoute aussi le pronom « nous » selon l'usage moderne. [Note éditoriale] certains que nos âmes sont nourries de son corps et de son sang, pour nous faire participansparticipants de tous ses biens, et singulièrement de sa mort et passion. Pour ce faire on la devoitdevait distribuer comme son commandement le porte, voire en déclarant la vertu et le fruit du mystère. Au contraire on l'avoitavait convertie en sacrifice, pour faire nouvelle réconciliation avec Dieu par l'œuvre d'un homme, et non-seulementnon seulement pour les vivans, mais aussi pour les morts. Le prestreprêtre, pour user du sacrement, se séparoitséparait de l'EsgliseÉglise. Le tout se faisoitfaisait et disoitdisait en langue incongneueconnue comme les enchanteurs font leurs charmes. QuantQuand ce venoitvenait à PasquesPâques, encorencore ne bailloitdonnait-on au peuple que la moitié du sacrement, le privant du calice contre le commandement exprès du MaistreMaître. De consentir à ces sacriléges-là, il n'y avait nul propos. Et maintenant toutefois on nous reproche que nous avons abbatu ce sainctsaint sacrement. Mais la chose monstremontre que nous l'avons restitué et mis en son entier, là où il estoitétait corrompu et pollué en tant de sortes. SainctSaint Paul voulant corriger un abus qui estoitétait survenu entre les Corynthiens en ce sacrement, les renvoie à la première ordonnance du Seigneur, comme à un statut inviolable. 1 Corynth. 2. Que pouvions-nous doncqdonc faire pour corriger les abus infinis dont il avoitavait estéété contaminé, sinon suivre cestecette mesmemême règle? Qu'on nous remonstremontre, si on peultpeut, si nous avons rien en la façon que nous tenons qui ne soit conforme à l'institution de nostrenotre Seigneur, à l'usance des apostresapôtres, et nous sommes prestsprêts d'amender la faultefaute. Mais si on nous accuse sans propos et raison, cela ne nous esmouveraémouvera pas, pour nous faire renoncer la vérité certaine. Pourtant ce que vous nous imputez à faultefaute, nous le prenons pour une œuvre de Dieu, la meilleure que nous eussions peupu faire. Cependant nous ne nions pas que nous n'aionsayons grandement faillyfailli en beaucoup de sortes, dont nostrenotre Seigneur nous punit à bon droictdroit, mais c'est d'aultantd'autant que nostrenotre vie ne réspond pas à sa sainctesainte doctrine de laquelle nous faisons profession.\n\nSemblablement en nous exhortant de nous réduire à Dieu pour appaiser son ire, vous nous ramenez à des moiensmoyens qui sont plus tostplutôt pour la provocquerprovoquer et enflamberenflammer d'advantaigedavantage. Premièrement vous vouldriezvoudriez que nous fissions oblation du précieux corps et sang de nostrenotre Seigneur Jésus. Nous sçavonssavons bien que c'est une chose acoustuméeaccoutumée entre vous, mais pour sçavoirsavoir si c'est une œuvre plaisante à Dieu, il faut enquérir si elle est selon sa voluntévolonté. Or il ne nous dictdit pas que nous offrions son corps, mais que nous le recevions. Matth. 26. Marc. Luc. Paul. – Prenez, dictdit-il, mangez. Au lieu de recepvoirrecevoir le corps de Jésus-Christ, si nous voulons faire acroireaccroire à Dieu que c'est un sacrifice que nous luylui offrons, où trouverons-nous approbation de notre phantasiefantaisie ? Nous vous prions de bien considérer cestecette raison. Vous nous conseillez de faire offrir le corps de Jésus-Christ par un prestreprêtre, affinafin d'obtenir grâce. Nous répondons qu'il ne nous a pas donné son sacrement à telle fin, mais que c'est pour le recevoir, affinafin d'estreêtre participansparticipants du sacrifice unique et éternel que luylui seul a offert, comme c'est son office. Héb. 7. 8. 9. 10. Nous disons plus oultreoutre que cela est déroguer à sa dignité, d'aultantd'autant qu'il a estéété consacré sacrificateur sans successeur neni compaignoncompagnon, pour s'offrir soysoi-mesmemême, pourceparce que nul autre n'estoitétait digne de faire un acte tant excellent. Car l'office de sacrifier est d'estreêtre médiateur pour faire appoinctementappointement entre Dieu et les hommes. Auquel adjousteronsajouterons-nous foyfoi? à Jésus-Christ, ou à vous? puisqu'il y a telle contrariété. Vous nous alléguez puis après les belles processions générales. Mais qu'est-ce qui se faisoitfaisait là, sinon qu'avec grantgrande pompe et cérémonies on vouloitvoulait appaiser Dieu? Vous nous direz que vostrevotre intention est qu'on les fît avec dévotion. Mais quelle dévotion est-ce de mectremettre sa fianceconfiance en chandelles et torches, en acoustremensaccoutrements beaux et sumptueux, en images, en reliquaires des morts? Ça a bien estéété tousjourstoujours la façon des païens, comme il appert par les histoires. Mais que telle façon convienne à la chrestientéchrétienté, il fauldroitfaudrait sçavoirsavoir comment. Nous ne disputons pas si on se doit assembler pour faire prières solennelles à Dieu. Mais nous demandons que c'est qu'il y a ésdes processions générales oultreoutre la pompe des acoustremensaccoutrements, luminaires, reliques et aultresautres choses semblables. Or tout cela sent la juisveriejuiverie , et convient plus tostplutôt à païens qu'à chrestienschrétiens. On y crie et chante bien. Mais quoyquoi, c'est en langue incongneueconnue, et par ainsi contre le commandement exprès du sainctsaint-EsperitEsprit, 1 Corynth. 14, qui veultveut que les prières communes se facentfassent en langue commune, affinafin que les rudes et idiots y puissent participer, et dire amen en la fin. Vous nous exhortez puis après à invocquerinvoquer la vierge Marie et les sainctssaints, entre lesquels vous nommez sainctsaint Pierre spécialement, comme nostrenotre patron. Mais Dieu nous appelle à luylui seul, nous défendant d'avoir ailleurs nostrenotre recours. Psal. 49. Et ce à bon droictdroit, car la principalleprincipale partie de sa gloire gistgît en cela, que nous l'invocquionsinvoquions luylui seul au nom de Jésus-Christ. Mais encore que cestecette raison-là n'y fustfût point, il y a tant d'exhortations en l'EscritureÉcriture de se retourner à Dieu avec prières et oraisons en temps de peste, de guerre et famine. lesa.Esaïe 44, 45. Jerem. 3. Osée 2. Jamais il n'y a un seul mot dictdit d'invocquerinvoquer les sainctssaints. Ce seroitserait doncqdonc trop inconsidérément faictfait à nous de suivre ce que vous nous dictesdites, en nous destournantdétournant de la doctrine de Dieu. Touchant de ce que vous appelez sainctsaint Pierre nostrenotre patron, n'est aultreautre chose que ce que dictdit le prophète : Israël, tes dieux sont selon le nombre de tes villes, Jerem. 2, et de ce temps-là l'intention du peuple d'Israël n'estoitétait pas de forger plusieurs dieux pour abolyrabolir le vrayvrai Dieu créateur du monde. Mais en tant que chascunechacune ville eslisoitélisait un patron pour y mectremettre sa fianceconfiance, il leur est reproschéreproché par le prophète que chascunechacune ville a son Dieu propre. AultantAutant nous en voulez-vous faire à présent. Mais à Dieu ne plaise que nous prenions aultreautre patron que Jésus-Christ, lequel nous a prinspris en sa charge, pour nous recommander à Dieu son Père. Si nous avons estéété aultrefoisautrefois en cestcet aveuglement, les ténèbres sont passées. JoanJean 10. Le temps n'est plus d'errer, ainsi que nous avons la clarté luisante devant nos yeux. Mais vous avez congneuconnu par expérience, dictesdites-vous, combien cela profitoitprofitait. Ce n'est pas chose nouvelle, comme nous avons dictdit d'attribuer les bénéfices de Dieu à nos folles œuvres et perverses, comme si par idolâtrie nous avions mérité les biens qu'il nous envoyeenvoie. AultantAutant en disent les sorciers, enchanteurs, divins, et aultresautres semblables. Mais nous avons nostrenotre règle certaine, c'est que la raison précède, et que l'expérience suive puis après. Si nous faisons ainsi, nous n'extravaguerons point, et ne déclinerons neni ça neni là de ce que Dieu nous commande. Et nous trouverons à la vérité et sans tromperie que jamais son aydeaide ne défaultfaut à ceux qui se fient pleinement en luylui. Au contraire, en cherchant d'aultresautres secours, nous penserons bien quelquefois y avoir profictprofit; mais à la fin nous y serons abusés.\n\nOr nostrenotre Seigneur Jésus vous veuille ouvrir les yeulxyeux pour veoirvoir que c'est qu'il veultveut dire, quantquand il se nomme le seul salut, la seule vie, la seule sanctification, la seule sagesse, la seule fianceassurance des hommes affinafin que nous tous ensemble le congnoissantconnaissant tel, d'un bon accord le glorifions, tant de cueurcœur que de bouche, et pareillement en toutes nos œuvres, affinafin que comme nous avons tous receureçu un baptesmebaptême en son nom, nous aionsayons une mesmemême confession de nostrenotre chrestientéchrétienté.\n \n (1542-43.)\n \n \n \n \n \n \n \n\n\n\nLettre à un certain curé\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n\n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\nMs. lat. 107a, volume 2 (f. 371-378)\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \nsauf indication contraire. Les passages en latin ont été traduits par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Jean Calvin\n [Genève]\n [mai 1542]\n \n \n Monsieur le curé\n [Genève]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Défense de la doctrine de l'église réformée contre l'accusation d'être la cause de la peste à Genève. Instruction de recourir à Dieu seul pour la délivrance.\n \n superstitions\n prières\n sainteté\n défense\n accusations\n \n\n\n\n\n\nÀ Monsieur le curé de *Au dos : Response à un certain curé qui avoit escrit durant que la peste estoit à Genève, là où il y a plusieurs instructions singulières. –Sans date. –On voit par les registres du Conseil que la peste se déclara à Genève en 1542, et qu'elle fit, durant plusieurs années, de grands ravages dans la ville, et dans tout le pays de Savoie. Le nombre des malades était immense. On ne pouvait les visiter sans s'exposer à une mort presque certaine. Trois ministres s'offrirent spontanément pour remplir ce devoir, Calvin, Sébastien Castalion et Blanchet. Castalion, désigné le premier par le sort, déclina lâchement ce périlleux honneur; Blanchet fit généreusement le sacrifice de sa vie, et les instances de la seigneurie de Genève, qui craignit d'exposer les jours précieux du Réformateur, purent seules déterminer Calvin à se désister de la charge qu'il avait solicitée.\n\n[Envoyée à [Genève]]\n\nOrig. autographe. Bibl. de Genève. Vol. 107 a. \n\n[Maintenant sous la cote Ms. lat. 107a, volume 2 (f. 371-378)]\nMonsieur le Curé,\n\nnous recongnoissonsconnaissons ce point de vos lettres estreêtre bien vrayvrai que la peste que nous avons en nostrenotre ville est une verge de Dieu, et confessons que c'est justement qu'il nous punit et chastiechâtie pour nos faultesfautes et démérites. Nous ne doubtonsdoutons pas aussi que par ce moienmoyen il ne nous admoneste d'examiner nos consciences, pour nous induire et attirer en repentance. Par quoyC'est pourquoi nous acceptons bien ce que vous dictesdites qu'il est temps de nous retourner à Dieu, pour demander et obtenir pardon de luylui et miséricorde. Nous voionsvoyons semblablement qu'en toute la chrestientéchrétienté à grant peinegrand-peine y a ily-a-il un seul anglet qui ne soit affligé à son endroictdroit, dont il nous faultfaut conclurreconclure que l'ire de Dieu est fort emflambéeenflammée sur le paourepauvre monde. Et n'est pas de merveille, car les causes sont évidentes, et il ne les faultfaut pas chercher loingloin, veuvu qu'on voit quelle corruption il y a partout et comme les vices règnent en extrémité. Nous ne disons point cecyceci pour nous excuser en nous mectantmettant du nombre des aultresautres, mais d'aultantd'autant que l'ire de Dieu nous doibtdoit estreêtre plus espouvantableépouvantable, quand elle est ainsi espandueépandue sur toute la terre, comme une espèce de déluge. Or quand nous avons bien tout pensé, nous ne pouvons aultrementautrement juger, sinon qu'oultreoutre les vices qui règnent communément partout il y a deux choses entre les chrestienschrétiens qui provocquentprovoquent l'ire de Dieu, c'est que les uns le déshonorent par idolâtrie et superstitions, et au lieu de recevoir sa sainctesainte parole pour estreêtre réduictsréduits au droictdroit chemin, non-seulementnon seulement la mesprisentméprisent et s'en mocquentmoquent, mais l'ont en haine et en horreur, et la persécutent. Nous au contraire qui congnoissonsconnaissons par son Evangile comme il le faultfaut servir et honorer, ne tenons compte d'en faire nostrenotre debvoiredevoir, tellement que la parole de vie est quasi oisive et inutile entre nous. Nous ne voulons point nous justifier en condamnant les aultresautres; Car en tant qu'il a pleuplu à Dieu de nous retirer des horribles ténèbres où nous estionsétions, et nous illuminer pour nous faire congnoistreconnaître le droictdroit chemin de salut, d'aultantd'autant sommes-nous plus coulpablescoupables, si nous sommes négligensnégligents à faire nostrenotre devoir, selon qu'il est escritécrit : Le serviteur congnoissantconnaissant la voluntévolonté de son maistremaître, et ne la faisant pas, sera plus asprementâprement punypuni. Luc 12. Ainsi nous ne debvonstdevons pas estreêtre esbahisébahis, si nostrenotre Seigneur nous visite au double, veuvu l'ingratitude qui est en nous, quand nous ne cheminons pas comme enfansenfants de lumière, et ne faisons pas les fruictsfruits de la sainctesainte vocation à laquelle il nous a appellezappellé. D'advantageDavantage, il dénonce qu'il commencera son jugement par sa maison ; c'est-à-dire qu'il corrigera ses domestiques les premiers. 1 Petr. 4. Mais cependant si faultfaut-il estimer d'aultreautre part que puisqu'il a surtout sa gloire en recommandation; qu'il hait et a principallementprincipalement en horreur les idolâtries et superstitions par lesquelles il est déshonoré, et en est plus griesvementgrièvement offensé que de nulle autre chose. Pensez un petit à ce qui se faictfait entre vous. On y adore les pierres et le bois; on y invocqueinvoque les morts; on se fie en choses vaines; on y veultveut servir Dieu par cérémonies follement controuvées sans sa parole. La doctrine de vérité y est ensepvelieensevelie, et si quelqu'un la veultveut remectremettre en avant, il est cruellement persécuté. Estimez-vous que Dieu puisse porter telles pollutions et blasphesmesblasphèmes contre son honneur ? SainctSaint Paul testifie que Dieu avoitavait envoiéenvoyé la peste en Corinthe à cause que la sainctesainte cène n'y estoitétait pas traictéetraitée si révéremment qu'elle devoitdevait. 1 Corinth. 11. Que faultfaut-il doncqdonc attendre puisqu'elle a estéété desjàdéjà de si longtemps convertie en un sacrifice exécrable; comme est vostrevotre messe? Ce que nous disons n'a pas mestierbesoin de longue preuve. Regardez l'institution de nostrenotre Seigneur Jésus, et faictesfaites comparaison entre icellecelle-ci et vostrevotre messe. Vous y trouverez plus de distance qu'entre le ciel et la terre. Ainsi à la vérité nostrenotre office seroitserait de donner gloire à Dieu tous ensemble d'un accord, en confessant nos offenses, chacun en son endroictdroit. Daniel 9. C'est que de nostrenotre part nous sentions combien c'est un griefgrave péché à nous, de ne recevoir sa grâce, comme il appartient, quand il nous la présente, et que nous ne vivons en aultreautre perfection, veuvu la congnoissanceconnaissance qu'il nous a donnée de son Evangile, et les exhortations qui nous sont journellement faictesfaites par son commandement. Que ceux qui au lieu de la parole suivent leurs propres phantasiesfantasies ou les traditions humaines, considèrent que c'est une abomination fort déplaisante à Dieu que de corrompre son service, comme ils l'ont faictfait, d'adhérer à fausses doctrines, de mectremettre la grâce de son salut aux créatures, de renverser le droictdroit usaigeusage des sacremenssacrements, d'abuser de son nom, et avec tout cela de persécuter les tesmoingstémoins de Jésus-Christ, qui osent ouvrir la bouche contre leurs abus. Et si aulcunsaucun d'eux sont à présent en prospérité, qu'ils ne se confient pas pourtant en cela. Car c'est tousjourstoujours la façon des hypocrites, et nommément des idolâtres, de se glorifier quand la main de Dieu ne les presse point, que c'est à cause qu'ils ont bien servyservi Dieu en le déshonorant par leurs idolâtries, et par cela s'endurcissent en leur impiété, se flattant eux-mesmesmêmes, et condamnant les aultresautres. Mais que dictdit nostrenotre Seigneur? Je leur ayai, dictdit-il, faictfait tous les biens qu'il estoitétait possible, et ils ont pensé que ce fustfut le loyer d'avoir paillardédonné à la débauche avec leurs idoles. Pour tantPourtant je leur osterayôterai tout ce que je leur avoysavais donné pour descouvrirdécouvrir leur turpitude, et les contraindre de retourner à moymoi. \nOr maintenant quand il est question de chercher pour quels meffaictsméfaits Dieu nous punit, et en quoyquoi nous l'avons offensé, vous nous alléguez que nous avons changé le service divin, et l'ordre de l'EsgliseÉglise, qui estoitétait tant bien institué et observé en nostrenotre ville. CesteCette reproche n'est pas nouvelle, car on la faisoitfaisait à Jérémie de son temps, comme il récite au 44e chapitre. C'est que les hypocrites se plaignoientplaignaient, depuis qu'on avoitavait laissé d'adorer la roynereine du ciel, qu'il n'y avoitavait eu que famine, guerre et toute paouretépauvreté. Lactance aussi, ancien docteur de l'Eglise, et sainctsaint Augustin démonstrentmontrent que de leur temps toutes les afflictions qui estoientétaient advenues au monde, on les imputoitimputait à l'Evangile, pourceparce qu'il avoitavait estéété cause de faire abolir les superstitions des païens qu'on réputoitréputait estreêtre le service de Dieu. Vous réplicquerezrépliquerez que ce n'est pas tout un; nous tenons que si. Qu'est-il doncqdonc de faire? Il fauldroitfaudrait enquérir du faictfait à la vérité, pour en bien et droictementdroitement prononcer. Or oultreoutre ce que nous avons nos consciences paisibles devant Dieu touchant cela, la chose en peultpeut clairement respondrerépondre pour nous devant les hommes. Car nul ne nous a encore remonstrédémontré que nous eussions rien changé qui fustfût commandé de Dieu, neni que nous eussions introduictintroduit aulcuneaucune nouvelleténouveauté contre sa personne, neni que nous soionssoyons décliné de la vérité pour prendre quelque maulvaise doctrine. Au contraire c'est chose notoire que nous avons réformé nostrenotre EsgliseÉglise selon la pure doctrine de Dieu qui est la règle de la mectremettre et entretenir en bon estatétat. Il est vrayvrai que c'est chose odieuse de changer ce qui estoitétait receureçu. Mais l'ordre que nostrenotre Seigneur nous a une fois baillédonné, doibtdoit estreêtre à jamais inviolable. Ainsi quantquand il a estéété délaissé pour un temps, il le faultfaut remectremettre au-dessus, et le ciel se deubtdoit-il meslermêler avec la terre. Il n'y a nulle ancienneté nulle coustumecoûtume qui puisse préjudicier en cela, que le gouvernement de l'EsgliseÉglise, establyétabli de l'authorité de Dieu, ne soit perpétuel jusqu'en la fin du monde, puisqu'il l'a ainsi voulu et déterminé. Les raisons qui nous ont faictfait changer sont trop urgentes. Le premier poinctpoint de la chrestientéchrétienté est d'adorer Dieu droictementdroitement. Or nous avons congneuconnu que la forme d'adoration dont nous usions, estoitétait fausse et perverse, d'aultantd'autant qu'elle n'estoitétait pas en esperitesprit de vérité, JoanJean. 4., mais en cérémonies externes, et mesmemême en façon de faire superstitieuses. Combien qu'encore nous n'adorions pas Dieu seul, mais en son lieu les pierres et le bois, les peincturespeintures, les reliquaires des morts, et choses semblables. A l'adoration de Dieu est conjoinctejointe la règle de le bien invocquerinvoquer. Et comment est-ce qu'on l'invocqueinvoque en toute la papaultépapauté, sinon avec doubtedoute et défiance, d'aultantd'autant qu'on ne congnoîtconnaît point l'office de Jésus-Christ qui est de nous estreêtre advocatavocat et intercesseur, pour nous faire obtenir nos requestesrequêtes? Rom. 8. 1 Timoth. 2. 1 Jean 2. Hébr. 4. Avec cela quelles sont les prières publiques sinon murmures ou ulemenshurlements (sic) sans intelligence? Tiercement combien y a-il de blasphesmesblasphèmes, en ce qu'on attribue la vertu du seul médiateur à sainctssaints et sainctessaintes pour obtenir grâce en leurs noms et par leurs mérites? Après l'invocation s'ensuit le service. Or nous estionsétions instruictsinstruits de servir Dieu par vaines traditions des hommes. Au contraire il veultveut et requiert que nous aionsayons sa seule voluntévolonté pour toute règle. Deutér. 12. 1 Reg.Samuel 15. QuantQuand est de la fianceassurance de nostrenotre salut, qui est comme le fondement de tout, au lieu de la mectremettre en sa pure miséricorde, affinafin d'avoir nos consciences à repos, et luylui donner la gloire qui luylui appartient, nous estionsétions apris, comme le reste du monde, de la mectremettre partie en nous-mesmesmêmes, partie en aultresautres créatures. Il n'est jà mestiern'a y pas besoin de racompterraconter tout le reste, veuvu qu'il n'y auroitaurait nulle fin. Tant y a Pour conclure que la grâce de Jésus-Christ nous estoitétait quasi ensepvelieensevelie. QuantQuand nous avons congneuconnu et qu'il nous a estéété clèrementclairement approuvé que tout cela estoitétait abomination devant Dieu, qu'eussions-nous faictfait? EstoitÉtait-ce à nous de résister à Dieu, et à sa vérité? Quand est de l'ordre de l'EsgliseÉglise, s'il eusteut estéété aulcunementaucunement tolérable, nous eussions estéété bien contenscontents de le continuer, mais c'estoitétait une Babylonne si confuse, qu'il ne restoitrestait aultreautre remède que de le renouvellerrenouveler. Que dirons-nous des sacrements dont l'usaigeusage avoitavait estéété renversé tout aultrementautrement que Jésus-Christ notre Seigneur ne les a ordonné? Combien y avoitavait-il de folles cérémonies au baptesmebaptême controuvées par les hommes sans autorité de Dieu? Et qui pis est, la vraie et pure institution de nostrenotre Seigneur estoitétait quasi abolie par tels fatras. Qu'ainsi soit, on estimoitestimait plus le chresmechrême que l'eau, et aujourd'huyaujourd'hui il vous semble quasi advisavisé que nostrenotre baptesmebaptême est nul; pourceparce que nous n'avons retenu que ce que le Seigneur a commandé, et que les apostresapôtres ont tenu et observé. De la sainctesainte Cène, elle estoitétait encore beaucoup plus profanée. NostreNotre Seigneur nous l'a laissée pour un gaigegage, affinafin que (nous soyions)(soyions) dans l'édition de Jules Bonnet, « estans » (étant) dans l'original. Il s'agit d'une correction faite par Jules Bonnet qui va mieux avec la construction au mode subjonctif introduite par la phrase « afin que », c'est pourquoi les parenthèses. Dans cette édition, on ajoute aussi le pronom « nous » selon l'usage moderne. [Note éditoriale] certains que nos âmes sont nourries de son corps et de son sang, pour nous faire participansparticipants de tous ses biens, et singulièrement de sa mort et passion. Pour ce faire on la devoitdevait distribuer comme son commandement le porte, voire en déclarant la vertu et le fruit du mystère. Au contraire on l'avoitavait convertie en sacrifice, pour faire nouvelle réconciliation avec Dieu par l'œuvre d'un homme, et non-seulementnon seulement pour les vivans, mais aussi pour les morts. Le prestreprêtre, pour user du sacrement, se séparoitséparait de l'EsgliseÉglise. Le tout se faisoitfaisait et disoitdisait en langue incongneueconnue comme les enchanteurs font leurs charmes. QuantQuand ce venoitvenait à PasquesPâques, encorencore ne bailloitdonnait-on au peuple que la moitié du sacrement, le privant du calice contre le commandement exprès du MaistreMaître. De consentir à ces sacriléges-là, il n'y avait nul propos. Et maintenant toutefois on nous reproche que nous avons abbatu ce sainctsaint sacrement. Mais la chose monstremontre que nous l'avons restitué et mis en son entier, là où il estoitétait corrompu et pollué en tant de sortes. SainctSaint Paul voulant corriger un abus qui estoitétait survenu entre les Corynthiens en ce sacrement, les renvoie à la première ordonnance du Seigneur, comme à un statut inviolable. 1 Corynth. 2. Que pouvions-nous doncqdonc faire pour corriger les abus infinis dont il avoitavait estéété contaminé, sinon suivre cestecette mesmemême règle? Qu'on nous remonstremontre, si on peultpeut, si nous avons rien en la façon que nous tenons qui ne soit conforme à l'institution de nostrenotre Seigneur, à l'usance des apostresapôtres, et nous sommes prestsprêts d'amender la faultefaute. Mais si on nous accuse sans propos et raison, cela ne nous esmouveraémouvera pas, pour nous faire renoncer la vérité certaine. Pourtant ce que vous nous imputez à faultefaute, nous le prenons pour une œuvre de Dieu, la meilleure que nous eussions peupu faire. Cependant nous ne nions pas que nous n'aionsayons grandement faillyfailli en beaucoup de sortes, dont nostrenotre Seigneur nous punit à bon droictdroit, mais c'est d'aultantd'autant que nostrenotre vie ne réspond pas à sa sainctesainte doctrine de laquelle nous faisons profession.\n\nSemblablement en nous exhortant de nous réduire à Dieu pour appaiser son ire, vous nous ramenez à des moiensmoyens qui sont plus tostplutôt pour la provocquerprovoquer et enflamberenflammer d'advantaigedavantage. Premièrement vous vouldriezvoudriez que nous fissions oblation du précieux corps et sang de nostrenotre Seigneur Jésus. Nous sçavonssavons bien que c'est une chose acoustuméeaccoutumée entre vous, mais pour sçavoirsavoir si c'est une œuvre plaisante à Dieu, il faut enquérir si elle est selon sa voluntévolonté. Or il ne nous dictdit pas que nous offrions son corps, mais que nous le recevions. Matth. 26. Marc. Luc. Paul. – Prenez, dictdit-il, mangez. Au lieu de recepvoirrecevoir le corps de Jésus-Christ, si nous voulons faire acroireaccroire à Dieu que c'est un sacrifice que nous luylui offrons, où trouverons-nous approbation de notre phantasiefantaisie ? Nous vous prions de bien considérer cestecette raison. Vous nous conseillez de faire offrir le corps de Jésus-Christ par un prestreprêtre, affinafin d'obtenir grâce. Nous répondons qu'il ne nous a pas donné son sacrement à telle fin, mais que c'est pour le recevoir, affinafin d'estreêtre participansparticipants du sacrifice unique et éternel que luylui seul a offert, comme c'est son office. Héb. 7. 8. 9. 10. Nous disons plus oultreoutre que cela est déroguer à sa dignité, d'aultantd'autant qu'il a estéété consacré sacrificateur sans successeur neni compaignoncompagnon, pour s'offrir soysoi-mesmemême, pourceparce que nul autre n'estoitétait digne de faire un acte tant excellent. Car l'office de sacrifier est d'estreêtre médiateur pour faire appoinctementappointement entre Dieu et les hommes. Auquel adjousteronsajouterons-nous foyfoi? à Jésus-Christ, ou à vous? puisqu'il y a telle contrariété. Vous nous alléguez puis après les belles processions générales. Mais qu'est-ce qui se faisoitfaisait là, sinon qu'avec grantgrande pompe et cérémonies on vouloitvoulait appaiser Dieu? Vous nous direz que vostrevotre intention est qu'on les fît avec dévotion. Mais quelle dévotion est-ce de mectremettre sa fianceconfiance en chandelles et torches, en acoustremensaccoutrements beaux et sumptueux, en images, en reliquaires des morts? Ça a bien estéété tousjourstoujours la façon des païens, comme il appert par les histoires. Mais que telle façon convienne à la chrestientéchrétienté, il fauldroitfaudrait sçavoirsavoir comment. Nous ne disputons pas si on se doit assembler pour faire prières solennelles à Dieu. Mais nous demandons que c'est qu'il y a ésdes processions générales oultreoutre la pompe des acoustremensaccoutrements, luminaires, reliques et aultresautres choses semblables. Or tout cela sent la juisveriejuiverie , et convient plus tostplutôt à païens qu'à chrestienschrétiens. On y crie et chante bien. Mais quoyquoi, c'est en langue incongneueconnue, et par ainsi contre le commandement exprès du sainctsaint-EsperitEsprit, 1 Corynth. 14, qui veultveut que les prières communes se facentfassent en langue commune, affinafin que les rudes et idiots y puissent participer, et dire amen en la fin. Vous nous exhortez puis après à invocquerinvoquer la vierge Marie et les sainctssaints, entre lesquels vous nommez sainctsaint Pierre spécialement, comme nostrenotre patron. Mais Dieu nous appelle à luylui seul, nous défendant d'avoir ailleurs nostrenotre recours. Psal. 49. Et ce à bon droictdroit, car la principalleprincipale partie de sa gloire gistgît en cela, que nous l'invocquionsinvoquions luylui seul au nom de Jésus-Christ. Mais encore que cestecette raison-là n'y fustfût point, il y a tant d'exhortations en l'EscritureÉcriture de se retourner à Dieu avec prières et oraisons en temps de peste, de guerre et famine. lesa.Esaïe 44, 45. Jerem. 3. Osée 2. Jamais il n'y a un seul mot dictdit d'invocquerinvoquer les sainctssaints. Ce seroitserait doncqdonc trop inconsidérément faictfait à nous de suivre ce que vous nous dictesdites, en nous destournantdétournant de la doctrine de Dieu. Touchant de ce que vous appelez sainctsaint Pierre nostrenotre patron, n'est aultreautre chose que ce que dictdit le prophète : Israël, tes dieux sont selon le nombre de tes villes, Jerem. 2, et de ce temps-là l'intention du peuple d'Israël n'estoitétait pas de forger plusieurs dieux pour abolyrabolir le vrayvrai Dieu créateur du monde. Mais en tant que chascunechacune ville eslisoitélisait un patron pour y mectremettre sa fianceconfiance, il leur est reproschéreproché par le prophète que chascunechacune ville a son Dieu propre. AultantAutant nous en voulez-vous faire à présent. Mais à Dieu ne plaise que nous prenions aultreautre patron que Jésus-Christ, lequel nous a prinspris en sa charge, pour nous recommander à Dieu son Père. Si nous avons estéété aultrefoisautrefois en cestcet aveuglement, les ténèbres sont passées. JoanJean 10. Le temps n'est plus d'errer, ainsi que nous avons la clarté luisante devant nos yeux. Mais vous avez congneuconnu par expérience, dictesdites-vous, combien cela profitoitprofitait. Ce n'est pas chose nouvelle, comme nous avons dictdit d'attribuer les bénéfices de Dieu à nos folles œuvres et perverses, comme si par idolâtrie nous avions mérité les biens qu'il nous envoyeenvoie. AultantAutant en disent les sorciers, enchanteurs, divins, et aultresautres semblables. Mais nous avons nostrenotre règle certaine, c'est que la raison précède, et que l'expérience suive puis après. Si nous faisons ainsi, nous n'extravaguerons point, et ne déclinerons neni ça neni là de ce que Dieu nous commande. Et nous trouverons à la vérité et sans tromperie que jamais son aydeaide ne défaultfaut à ceux qui se fient pleinement en luylui. Au contraire, en cherchant d'aultresautres secours, nous penserons bien quelquefois y avoir profictprofit; mais à la fin nous y serons abusés.\n\nOr nostrenotre Seigneur Jésus vous veuille ouvrir les yeulxyeux pour veoirvoir que c'est qu'il veultveut dire, quantquand il se nomme le seul salut, la seule vie, la seule sanctification, la seule sagesse, la seule fianceassurance des hommes affinafin que nous tous ensemble le congnoissantconnaissant tel, d'un bon accord le glorifions, tant de cueurcœur que de bouche, et pareillement en toutes nos œuvres, affinafin que comme nous avons tous receureçu un baptesmebaptême en son nom, nous aionsayons une mesmemême confession de nostrenotre chrestientéchrétienté.\n \n (1542-43.)\n \n \n \n \n \n \n \n\n\n\nLettre à un certain curé\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n\n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\nMs. lat. 107a, volume 2 (f. 371-378)\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \nsauf indication contraire. Les passages en latin ont été traduits par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Jean Calvin\n [Genève]\n [mai 1542]\n \n \n Monsieur le curé\n [Genève]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Défense de la doctrine de l'église réformée contre l'accusation d'être la cause de la peste à Genève. Instruction de recourir à Dieu seul pour la délivrance.\n \n superstitions\n prières\n sainteté\n défense\n accusations\n \n\n\n\n\n\nÀ Monsieur le curé de *Au dos : Response à un certain curé qui avoit escrit durant que la peste estoit à Genève, là où il y a plusieurs instructions singulières. –Sans date. –On voit par les registres du Conseil que la peste se déclara à Genève en 1542, et qu'elle fit, durant plusieurs années, de grands ravages dans la ville, et dans tout le pays de Savoie. Le nombre des malades était immense. On ne pouvait les visiter sans s'exposer à une mort presque certaine. Trois ministres s'offrirent spontanément pour remplir ce devoir, Calvin, Sébastien Castalion et Blanchet. Castalion, désigné le premier par le sort, déclina lâchement ce périlleux honneur; Blanchet fit généreusement le sacrifice de sa vie, et les instances de la seigneurie de Genève, qui craignit d'exposer les jours précieux du Réformateur, purent seules déterminer Calvin à se désister de la charge qu'il avait solicitée.\n\n[Envoyée à [Genève]]\n\nOrig. autographe. Bibl. de Genève. Vol. 107 a. \n\n[Maintenant sous la cote Ms. lat. 107a, volume 2 (f. 371-378)]\nMonsieur le Curé,\n\nnous recongnoissonsconnaissons ce point de vos lettres estreêtre bien vrayvrai que la peste que nous avons en nostrenotre ville est une verge de Dieu, et confessons que c'est justement qu'il nous punit et chastiechâtie pour nos faultesfautes et démérites. Nous ne doubtonsdoutons pas aussi que par ce moienmoyen il ne nous admoneste d'examiner nos consciences, pour nous induire et attirer en repentance. Par quoyC'est pourquoi nous acceptons bien ce que vous dictesdites qu'il est temps de nous retourner à Dieu, pour demander et obtenir pardon de luylui et miséricorde. Nous voionsvoyons semblablement qu'en toute la chrestientéchrétienté à grant peinegrand-peine y a ily-a-il un seul anglet qui ne soit affligé à son endroictdroit, dont il nous faultfaut conclurreconclure que l'ire de Dieu est fort emflambéeenflammée sur le paourepauvre monde. Et n'est pas de merveille, car les causes sont évidentes, et il ne les faultfaut pas chercher loingloin, veuvu qu'on voit quelle corruption il y a partout et comme les vices règnent en extrémité. Nous ne disons point cecyceci pour nous excuser en nous mectantmettant du nombre des aultresautres, mais d'aultantd'autant que l'ire de Dieu nous doibtdoit estreêtre plus espouvantableépouvantable, quand elle est ainsi espandueépandue sur toute la terre, comme une espèce de déluge. Or quand nous avons bien tout pensé, nous ne pouvons aultrementautrement juger, sinon qu'oultreoutre les vices qui règnent communément partout il y a deux choses entre les chrestienschrétiens qui provocquentprovoquent l'ire de Dieu, c'est que les uns le déshonorent par idolâtrie et superstitions, et au lieu de recevoir sa sainctesainte parole pour estreêtre réduictsréduits au droictdroit chemin, non-seulementnon seulement la mesprisentméprisent et s'en mocquentmoquent, mais l'ont en haine et en horreur, et la persécutent. Nous au contraire qui congnoissonsconnaissons par son Evangile comme il le faultfaut servir et honorer, ne tenons compte d'en faire nostrenotre debvoiredevoir, tellement que la parole de vie est quasi oisive et inutile entre nous. Nous ne voulons point nous justifier en condamnant les aultresautres; Car en tant qu'il a pleuplu à Dieu de nous retirer des horribles ténèbres où nous estionsétions, et nous illuminer pour nous faire congnoistreconnaître le droictdroit chemin de salut, d'aultantd'autant sommes-nous plus coulpablescoupables, si nous sommes négligensnégligents à faire nostrenotre devoir, selon qu'il est escritécrit : Le serviteur congnoissantconnaissant la voluntévolonté de son maistremaître, et ne la faisant pas, sera plus asprementâprement punypuni. Luc 12. Ainsi nous ne debvonstdevons pas estreêtre esbahisébahis, si nostrenotre Seigneur nous visite au double, veuvu l'ingratitude qui est en nous, quand nous ne cheminons pas comme enfansenfants de lumière, et ne faisons pas les fruictsfruits de la sainctesainte vocation à laquelle il nous a appellezappellé. D'advantageDavantage, il dénonce qu'il commencera son jugement par sa maison ; c'est-à-dire qu'il corrigera ses domestiques les premiers. 1 Petr. 4. Mais cependant si faultfaut-il estimer d'aultreautre part que puisqu'il a surtout sa gloire en recommandation; qu'il hait et a principallementprincipalement en horreur les idolâtries et superstitions par lesquelles il est déshonoré, et en est plus griesvementgrièvement offensé que de nulle autre chose. Pensez un petit à ce qui se faictfait entre vous. On y adore les pierres et le bois; on y invocqueinvoque les morts; on se fie en choses vaines; on y veultveut servir Dieu par cérémonies follement controuvées sans sa parole. La doctrine de vérité y est ensepvelieensevelie, et si quelqu'un la veultveut remectremettre en avant, il est cruellement persécuté. Estimez-vous que Dieu puisse porter telles pollutions et blasphesmesblasphèmes contre son honneur ? SainctSaint Paul testifie que Dieu avoitavait envoiéenvoyé la peste en Corinthe à cause que la sainctesainte cène n'y estoitétait pas traictéetraitée si révéremment qu'elle devoitdevait. 1 Corinth. 11. Que faultfaut-il doncqdonc attendre puisqu'elle a estéété desjàdéjà de si longtemps convertie en un sacrifice exécrable; comme est vostrevotre messe? Ce que nous disons n'a pas mestierbesoin de longue preuve. Regardez l'institution de nostrenotre Seigneur Jésus, et faictesfaites comparaison entre icellecelle-ci et vostrevotre messe. Vous y trouverez plus de distance qu'entre le ciel et la terre. Ainsi à la vérité nostrenotre office seroitserait de donner gloire à Dieu tous ensemble d'un accord, en confessant nos offenses, chacun en son endroictdroit. Daniel 9. C'est que de nostrenotre part nous sentions combien c'est un griefgrave péché à nous, de ne recevoir sa grâce, comme il appartient, quand il nous la présente, et que nous ne vivons en aultreautre perfection, veuvu la congnoissanceconnaissance qu'il nous a donnée de son Evangile, et les exhortations qui nous sont journellement faictesfaites par son commandement. Que ceux qui au lieu de la parole suivent leurs propres phantasiesfantasies ou les traditions humaines, considèrent que c'est une abomination fort déplaisante à Dieu que de corrompre son service, comme ils l'ont faictfait, d'adhérer à fausses doctrines, de mectremettre la grâce de son salut aux créatures, de renverser le droictdroit usaigeusage des sacremenssacrements, d'abuser de son nom, et avec tout cela de persécuter les tesmoingstémoins de Jésus-Christ, qui osent ouvrir la bouche contre leurs abus. Et si aulcunsaucun d'eux sont à présent en prospérité, qu'ils ne se confient pas pourtant en cela. Car c'est tousjourstoujours la façon des hypocrites, et nommément des idolâtres, de se glorifier quand la main de Dieu ne les presse point, que c'est à cause qu'ils ont bien servyservi Dieu en le déshonorant par leurs idolâtries, et par cela s'endurcissent en leur impiété, se flattant eux-mesmesmêmes, et condamnant les aultresautres. Mais que dictdit nostrenotre Seigneur? Je leur ayai, dictdit-il, faictfait tous les biens qu'il estoitétait possible, et ils ont pensé que ce fustfut le loyer d'avoir paillardédonné à la débauche avec leurs idoles. Pour tantPourtant je leur osterayôterai tout ce que je leur avoysavais donné pour descouvrirdécouvrir leur turpitude, et les contraindre de retourner à moymoi. \nOr maintenant quand il est question de chercher pour quels meffaictsméfaits Dieu nous punit, et en quoyquoi nous l'avons offensé, vous nous alléguez que nous avons changé le service divin, et l'ordre de l'EsgliseÉglise, qui estoitétait tant bien institué et observé en nostrenotre ville. CesteCette reproche n'est pas nouvelle, car on la faisoitfaisait à Jérémie de son temps, comme il récite au 44e chapitre. C'est que les hypocrites se plaignoientplaignaient, depuis qu'on avoitavait laissé d'adorer la roynereine du ciel, qu'il n'y avoitavait eu que famine, guerre et toute paouretépauvreté. Lactance aussi, ancien docteur de l'Eglise, et sainctsaint Augustin démonstrentmontrent que de leur temps toutes les afflictions qui estoientétaient advenues au monde, on les imputoitimputait à l'Evangile, pourceparce qu'il avoitavait estéété cause de faire abolir les superstitions des païens qu'on réputoitréputait estreêtre le service de Dieu. Vous réplicquerezrépliquerez que ce n'est pas tout un; nous tenons que si. Qu'est-il doncqdonc de faire? Il fauldroitfaudrait enquérir du faictfait à la vérité, pour en bien et droictementdroitement prononcer. Or oultreoutre ce que nous avons nos consciences paisibles devant Dieu touchant cela, la chose en peultpeut clairement respondrerépondre pour nous devant les hommes. Car nul ne nous a encore remonstrédémontré que nous eussions rien changé qui fustfût commandé de Dieu, neni que nous eussions introduictintroduit aulcuneaucune nouvelleténouveauté contre sa personne, neni que nous soionssoyons décliné de la vérité pour prendre quelque maulvaise doctrine. Au contraire c'est chose notoire que nous avons réformé nostrenotre EsgliseÉglise selon la pure doctrine de Dieu qui est la règle de la mectremettre et entretenir en bon estatétat. Il est vrayvrai que c'est chose odieuse de changer ce qui estoitétait receureçu. Mais l'ordre que nostrenotre Seigneur nous a une fois baillédonné, doibtdoit estreêtre à jamais inviolable. Ainsi quantquand il a estéété délaissé pour un temps, il le faultfaut remectremettre au-dessus, et le ciel se deubtdoit-il meslermêler avec la terre. Il n'y a nulle ancienneté nulle coustumecoûtume qui puisse préjudicier en cela, que le gouvernement de l'EsgliseÉglise, establyétabli de l'authorité de Dieu, ne soit perpétuel jusqu'en la fin du monde, puisqu'il l'a ainsi voulu et déterminé. Les raisons qui nous ont faictfait changer sont trop urgentes. Le premier poinctpoint de la chrestientéchrétienté est d'adorer Dieu droictementdroitement. Or nous avons congneuconnu que la forme d'adoration dont nous usions, estoitétait fausse et perverse, d'aultantd'autant qu'elle n'estoitétait pas en esperitesprit de vérité, JoanJean. 4., mais en cérémonies externes, et mesmemême en façon de faire superstitieuses. Combien qu'encore nous n'adorions pas Dieu seul, mais en son lieu les pierres et le bois, les peincturespeintures, les reliquaires des morts, et choses semblables. A l'adoration de Dieu est conjoinctejointe la règle de le bien invocquerinvoquer. Et comment est-ce qu'on l'invocqueinvoque en toute la papaultépapauté, sinon avec doubtedoute et défiance, d'aultantd'autant qu'on ne congnoîtconnaît point l'office de Jésus-Christ qui est de nous estreêtre advocatavocat et intercesseur, pour nous faire obtenir nos requestesrequêtes? Rom. 8. 1 Timoth. 2. 1 Jean 2. Hébr. 4. Avec cela quelles sont les prières publiques sinon murmures ou ulemenshurlements (sic) sans intelligence? Tiercement combien y a-il de blasphesmesblasphèmes, en ce qu'on attribue la vertu du seul médiateur à sainctssaints et sainctessaintes pour obtenir grâce en leurs noms et par leurs mérites? Après l'invocation s'ensuit le service. Or nous estionsétions instruictsinstruits de servir Dieu par vaines traditions des hommes. Au contraire il veultveut et requiert que nous aionsayons sa seule voluntévolonté pour toute règle. Deutér. 12. 1 Reg.Samuel 15. QuantQuand est de la fianceassurance de nostrenotre salut, qui est comme le fondement de tout, au lieu de la mectremettre en sa pure miséricorde, affinafin d'avoir nos consciences à repos, et luylui donner la gloire qui luylui appartient, nous estionsétions apris, comme le reste du monde, de la mectremettre partie en nous-mesmesmêmes, partie en aultresautres créatures. Il n'est jà mestiern'a y pas besoin de racompterraconter tout le reste, veuvu qu'il n'y auroitaurait nulle fin. Tant y a Pour conclure que la grâce de Jésus-Christ nous estoitétait quasi ensepvelieensevelie. QuantQuand nous avons congneuconnu et qu'il nous a estéété clèrementclairement approuvé que tout cela estoitétait abomination devant Dieu, qu'eussions-nous faictfait? EstoitÉtait-ce à nous de résister à Dieu, et à sa vérité? Quand est de l'ordre de l'EsgliseÉglise, s'il eusteut estéété aulcunementaucunement tolérable, nous eussions estéété bien contenscontents de le continuer, mais c'estoitétait une Babylonne si confuse, qu'il ne restoitrestait aultreautre remède que de le renouvellerrenouveler. Que dirons-nous des sacrements dont l'usaigeusage avoitavait estéété renversé tout aultrementautrement que Jésus-Christ notre Seigneur ne les a ordonné? Combien y avoitavait-il de folles cérémonies au baptesmebaptême controuvées par les hommes sans autorité de Dieu? Et qui pis est, la vraie et pure institution de nostrenotre Seigneur estoitétait quasi abolie par tels fatras. Qu'ainsi soit, on estimoitestimait plus le chresmechrême que l'eau, et aujourd'huyaujourd'hui il vous semble quasi advisavisé que nostrenotre baptesmebaptême est nul; pourceparce que nous n'avons retenu que ce que le Seigneur a commandé, et que les apostresapôtres ont tenu et observé. De la sainctesainte Cène, elle estoitétait encore beaucoup plus profanée. NostreNotre Seigneur nous l'a laissée pour un gaigegage, affinafin que (nous soyions)(soyions) dans l'édition de Jules Bonnet, « estans » (étant) dans l'original. Il s'agit d'une correction faite par Jules Bonnet qui va mieux avec la construction au mode subjonctif introduite par la phrase « afin que », c'est pourquoi les parenthèses. Dans cette édition, on ajoute aussi le pronom « nous » selon l'usage moderne. [Note éditoriale] certains que nos âmes sont nourries de son corps et de son sang, pour nous faire participansparticipants de tous ses biens, et singulièrement de sa mort et passion. Pour ce faire on la devoitdevait distribuer comme son commandement le porte, voire en déclarant la vertu et le fruit du mystère. Au contraire on l'avoitavait convertie en sacrifice, pour faire nouvelle réconciliation avec Dieu par l'œuvre d'un homme, et non-seulementnon seulement pour les vivans, mais aussi pour les morts. Le prestreprêtre, pour user du sacrement, se séparoitséparait de l'EsgliseÉglise. Le tout se faisoitfaisait et disoitdisait en langue incongneueconnue comme les enchanteurs font leurs charmes. QuantQuand ce venoitvenait à PasquesPâques, encorencore ne bailloitdonnait-on au peuple que la moitié du sacrement, le privant du calice contre le commandement exprès du MaistreMaître. De consentir à ces sacriléges-là, il n'y avait nul propos. Et maintenant toutefois on nous reproche que nous avons abbatu ce sainctsaint sacrement. Mais la chose monstremontre que nous l'avons restitué et mis en son entier, là où il estoitétait corrompu et pollué en tant de sortes. SainctSaint Paul voulant corriger un abus qui estoitétait survenu entre les Corynthiens en ce sacrement, les renvoie à la première ordonnance du Seigneur, comme à un statut inviolable. 1 Corynth. 2. Que pouvions-nous doncqdonc faire pour corriger les abus infinis dont il avoitavait estéété contaminé, sinon suivre cestecette mesmemême règle? Qu'on nous remonstremontre, si on peultpeut, si nous avons rien en la façon que nous tenons qui ne soit conforme à l'institution de nostrenotre Seigneur, à l'usance des apostresapôtres, et nous sommes prestsprêts d'amender la faultefaute. Mais si on nous accuse sans propos et raison, cela ne nous esmouveraémouvera pas, pour nous faire renoncer la vérité certaine. Pourtant ce que vous nous imputez à faultefaute, nous le prenons pour une œuvre de Dieu, la meilleure que nous eussions peupu faire. Cependant nous ne nions pas que nous n'aionsayons grandement faillyfailli en beaucoup de sortes, dont nostrenotre Seigneur nous punit à bon droictdroit, mais c'est d'aultantd'autant que nostrenotre vie ne réspond pas à sa sainctesainte doctrine de laquelle nous faisons profession.\n\nSemblablement en nous exhortant de nous réduire à Dieu pour appaiser son ire, vous nous ramenez à des moiensmoyens qui sont plus tostplutôt pour la provocquerprovoquer et enflamberenflammer d'advantaigedavantage. Premièrement vous vouldriezvoudriez que nous fissions oblation du précieux corps et sang de nostrenotre Seigneur Jésus. Nous sçavonssavons bien que c'est une chose acoustuméeaccoutumée entre vous, mais pour sçavoirsavoir si c'est une œuvre plaisante à Dieu, il faut enquérir si elle est selon sa voluntévolonté. Or il ne nous dictdit pas que nous offrions son corps, mais que nous le recevions. Matth. 26. Marc. Luc. Paul. – Prenez, dictdit-il, mangez. Au lieu de recepvoirrecevoir le corps de Jésus-Christ, si nous voulons faire acroireaccroire à Dieu que c'est un sacrifice que nous luylui offrons, où trouverons-nous approbation de notre phantasiefantaisie ? Nous vous prions de bien considérer cestecette raison. Vous nous conseillez de faire offrir le corps de Jésus-Christ par un prestreprêtre, affinafin d'obtenir grâce. Nous répondons qu'il ne nous a pas donné son sacrement à telle fin, mais que c'est pour le recevoir, affinafin d'estreêtre participansparticipants du sacrifice unique et éternel que luylui seul a offert, comme c'est son office. Héb. 7. 8. 9. 10. Nous disons plus oultreoutre que cela est déroguer à sa dignité, d'aultantd'autant qu'il a estéété consacré sacrificateur sans successeur neni compaignoncompagnon, pour s'offrir soysoi-mesmemême, pourceparce que nul autre n'estoitétait digne de faire un acte tant excellent. Car l'office de sacrifier est d'estreêtre médiateur pour faire appoinctementappointement entre Dieu et les hommes. Auquel adjousteronsajouterons-nous foyfoi? à Jésus-Christ, ou à vous? puisqu'il y a telle contrariété. Vous nous alléguez puis après les belles processions générales. Mais qu'est-ce qui se faisoitfaisait là, sinon qu'avec grantgrande pompe et cérémonies on vouloitvoulait appaiser Dieu? Vous nous direz que vostrevotre intention est qu'on les fît avec dévotion. Mais quelle dévotion est-ce de mectremettre sa fianceconfiance en chandelles et torches, en acoustremensaccoutrements beaux et sumptueux, en images, en reliquaires des morts? Ça a bien estéété tousjourstoujours la façon des païens, comme il appert par les histoires. Mais que telle façon convienne à la chrestientéchrétienté, il fauldroitfaudrait sçavoirsavoir comment. Nous ne disputons pas si on se doit assembler pour faire prières solennelles à Dieu. Mais nous demandons que c'est qu'il y a ésdes processions générales oultreoutre la pompe des acoustremensaccoutrements, luminaires, reliques et aultresautres choses semblables. Or tout cela sent la juisveriejuiverie , et convient plus tostplutôt à païens qu'à chrestienschrétiens. On y crie et chante bien. Mais quoyquoi, c'est en langue incongneueconnue, et par ainsi contre le commandement exprès du sainctsaint-EsperitEsprit, 1 Corynth. 14, qui veultveut que les prières communes se facentfassent en langue commune, affinafin que les rudes et idiots y puissent participer, et dire amen en la fin. Vous nous exhortez puis après à invocquerinvoquer la vierge Marie et les sainctssaints, entre lesquels vous nommez sainctsaint Pierre spécialement, comme nostrenotre patron. Mais Dieu nous appelle à luylui seul, nous défendant d'avoir ailleurs nostrenotre recours. Psal. 49. Et ce à bon droictdroit, car la principalleprincipale partie de sa gloire gistgît en cela, que nous l'invocquionsinvoquions luylui seul au nom de Jésus-Christ. Mais encore que cestecette raison-là n'y fustfût point, il y a tant d'exhortations en l'EscritureÉcriture de se retourner à Dieu avec prières et oraisons en temps de peste, de guerre et famine. lesa.Esaïe 44, 45. Jerem. 3. Osée 2. Jamais il n'y a un seul mot dictdit d'invocquerinvoquer les sainctssaints. Ce seroitserait doncqdonc trop inconsidérément faictfait à nous de suivre ce que vous nous dictesdites, en nous destournantdétournant de la doctrine de Dieu. Touchant de ce que vous appelez sainctsaint Pierre nostrenotre patron, n'est aultreautre chose que ce que dictdit le prophète : Israël, tes dieux sont selon le nombre de tes villes, Jerem. 2, et de ce temps-là l'intention du peuple d'Israël n'estoitétait pas de forger plusieurs dieux pour abolyrabolir le vrayvrai Dieu créateur du monde. Mais en tant que chascunechacune ville eslisoitélisait un patron pour y mectremettre sa fianceconfiance, il leur est reproschéreproché par le prophète que chascunechacune ville a son Dieu propre. AultantAutant nous en voulez-vous faire à présent. Mais à Dieu ne plaise que nous prenions aultreautre patron que Jésus-Christ, lequel nous a prinspris en sa charge, pour nous recommander à Dieu son Père. Si nous avons estéété aultrefoisautrefois en cestcet aveuglement, les ténèbres sont passées. JoanJean 10. Le temps n'est plus d'errer, ainsi que nous avons la clarté luisante devant nos yeux. Mais vous avez congneuconnu par expérience, dictesdites-vous, combien cela profitoitprofitait. Ce n'est pas chose nouvelle, comme nous avons dictdit d'attribuer les bénéfices de Dieu à nos folles œuvres et perverses, comme si par idolâtrie nous avions mérité les biens qu'il nous envoyeenvoie. AultantAutant en disent les sorciers, enchanteurs, divins, et aultresautres semblables. Mais nous avons nostrenotre règle certaine, c'est que la raison précède, et que l'expérience suive puis après. Si nous faisons ainsi, nous n'extravaguerons point, et ne déclinerons neni ça neni là de ce que Dieu nous commande. Et nous trouverons à la vérité et sans tromperie que jamais son aydeaide ne défaultfaut à ceux qui se fient pleinement en luylui. Au contraire, en cherchant d'aultresautres secours, nous penserons bien quelquefois y avoir profictprofit; mais à la fin nous y serons abusés.\n\nOr nostrenotre Seigneur Jésus vous veuille ouvrir les yeulxyeux pour veoirvoir que c'est qu'il veultveut dire, quantquand il se nomme le seul salut, la seule vie, la seule sanctification, la seule sagesse, la seule fianceassurance des hommes affinafin que nous tous ensemble le congnoissantconnaissant tel, d'un bon accord le glorifions, tant de cueurcœur que de bouche, et pareillement en toutes nos œuvres, affinafin que comme nous avons tous receureçu un baptesmebaptême en son nom, nous aionsayons une mesmemême confession de nostrenotre chrestientéchrétienté.\n \n (1542-43.)\n \n \n \n \n \n \n \n\n\nLettre à un certain curé\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n\n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\nMs. lat. 107a, volume 2 (f. 371-378)\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \nsauf indication contraire. Les passages en latin ont été traduits par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Jean Calvin\n [Genève]\n [mai 1542]\n \n \n Monsieur le curé\n [Genève]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Défense de la doctrine de l'église réformée contre l'accusation d'être la cause de la peste à Genève. Instruction de recourir à Dieu seul pour la délivrance.\n \n superstitions\n prières\n sainteté\n défense\n accusations\n \n\n \n\nLettre à un certain curé\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n\n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\nMs. lat. 107a, volume 2 (f. 371-378)\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \nsauf indication contraire. Les passages en latin ont été traduits par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n \nLettre à un certain curé\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n Lettre à un certain curé Yanet Hernández Pedraza Rudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté) \n TEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n\n TEI Consortium \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License \n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\nMs. lat. 107a, volume 2 (f. 371-378)\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \nsauf indication contraire. Les passages en latin ont été traduits par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet \n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n \n Jean\n Calvin\n Jean Calvin (1509-1564) \n \n Jules\n Bonnet\n \n \n Jules\n Bonnet\n Jules Bonnet Paris Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie 1854 Provenance : Bibliothèque nationale de France \n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n\n\n\n\n \n\n\n\n\n\n \n\n\n\n\n \n\n\n\n \n\n\n \n\n \n \n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\nMs. lat. 107a, volume 2 (f. 371-378)\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n Genève\n Bibliothèque de Genève\nMs. lat. 107a, volume 2 (f. 371-378)\n Genève Genève Bibliothèque de Genève Ms. lat. 107a, volume 2 (f. 371-378) \n\n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n\n\n\n\n \n\n\n\n\n\n \n\n\n\n\n \n\n\n\n \n\n\n \n\n \n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \nsauf indication contraire. Les passages en latin ont été traduits par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \nsauf indication contraire. Les passages en latin ont été traduits par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza. \n \n \n Jean Calvin\n [Genève]\n [mai 1542]\n \n \n Monsieur le curé\n [Genève]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Défense de la doctrine de l'église réformée contre l'accusation d'être la cause de la peste à Genève. Instruction de recourir à Dieu seul pour la délivrance.\n \n superstitions\n prières\n sainteté\n défense\n accusations\n \n \n \n Jean Calvin\n [Genève]\n [mai 1542]\n \n \n Monsieur le curé\n [Genève]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Jean Calvin\n [Genève]\n [mai 1542]\n Jean Calvin [Genève] [mai 1542] \n Monsieur le curé\n [Genève]\n Monsieur le curé [Genève] \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Défense de la doctrine de l'église réformée contre l'accusation d'être la cause de la peste à Genève. Instruction de recourir à Dieu seul pour la délivrance. \n superstitions\n prières\n sainteté\n défense\n accusations\n superstitions prières sainteté défense accusations \n\n\nÀ Monsieur le curé de *Au dos : Response à un certain curé qui avoit escrit durant que la peste estoit à Genève, là où il y a plusieurs instructions singulières. –Sans date. –On voit par les registres du Conseil que la peste se déclara à Genève en 1542, et qu'elle fit, durant plusieurs années, de grands ravages dans la ville, et dans tout le pays de Savoie. Le nombre des malades était immense. On ne pouvait les visiter sans s'exposer à une mort presque certaine. Trois ministres s'offrirent spontanément pour remplir ce devoir, Calvin, Sébastien Castalion et Blanchet. Castalion, désigné le premier par le sort, déclina lâchement ce périlleux honneur; Blanchet fit généreusement le sacrifice de sa vie, et les instances de la seigneurie de Genève, qui craignit d'exposer les jours précieux du Réformateur, purent seules déterminer Calvin à se désister de la charge qu'il avait solicitée.\n\n[Envoyée à [Genève]]\n\nOrig. autographe. Bibl. de Genève. Vol. 107 a. \n\n[Maintenant sous la cote Ms. lat. 107a, volume 2 (f. 371-378)]\nMonsieur le Curé,\n\nnous recongnoissonsconnaissons ce point de vos lettres estreêtre bien vrayvrai que la peste que nous avons en nostrenotre ville est une verge de Dieu, et confessons que c'est justement qu'il nous punit et chastiechâtie pour nos faultesfautes et démérites. Nous ne doubtonsdoutons pas aussi que par ce moienmoyen il ne nous admoneste d'examiner nos consciences, pour nous induire et attirer en repentance. Par quoyC'est pourquoi nous acceptons bien ce que vous dictesdites qu'il est temps de nous retourner à Dieu, pour demander et obtenir pardon de luylui et miséricorde. Nous voionsvoyons semblablement qu'en toute la chrestientéchrétienté à grant peinegrand-peine y a ily-a-il un seul anglet qui ne soit affligé à son endroictdroit, dont il nous faultfaut conclurreconclure que l'ire de Dieu est fort emflambéeenflammée sur le paourepauvre monde. Et n'est pas de merveille, car les causes sont évidentes, et il ne les faultfaut pas chercher loingloin, veuvu qu'on voit quelle corruption il y a partout et comme les vices règnent en extrémité. Nous ne disons point cecyceci pour nous excuser en nous mectantmettant du nombre des aultresautres, mais d'aultantd'autant que l'ire de Dieu nous doibtdoit estreêtre plus espouvantableépouvantable, quand elle est ainsi espandueépandue sur toute la terre, comme une espèce de déluge. Or quand nous avons bien tout pensé, nous ne pouvons aultrementautrement juger, sinon qu'oultreoutre les vices qui règnent communément partout il y a deux choses entre les chrestienschrétiens qui provocquentprovoquent l'ire de Dieu, c'est que les uns le déshonorent par idolâtrie et superstitions, et au lieu de recevoir sa sainctesainte parole pour estreêtre réduictsréduits au droictdroit chemin, non-seulementnon seulement la mesprisentméprisent et s'en mocquentmoquent, mais l'ont en haine et en horreur, et la persécutent. Nous au contraire qui congnoissonsconnaissons par son Evangile comme il le faultfaut servir et honorer, ne tenons compte d'en faire nostrenotre debvoiredevoir, tellement que la parole de vie est quasi oisive et inutile entre nous. Nous ne voulons point nous justifier en condamnant les aultresautres; Car en tant qu'il a pleuplu à Dieu de nous retirer des horribles ténèbres où nous estionsétions, et nous illuminer pour nous faire congnoistreconnaître le droictdroit chemin de salut, d'aultantd'autant sommes-nous plus coulpablescoupables, si nous sommes négligensnégligents à faire nostrenotre devoir, selon qu'il est escritécrit : Le serviteur congnoissantconnaissant la voluntévolonté de son maistremaître, et ne la faisant pas, sera plus asprementâprement punypuni. Luc 12. Ainsi nous ne debvonstdevons pas estreêtre esbahisébahis, si nostrenotre Seigneur nous visite au double, veuvu l'ingratitude qui est en nous, quand nous ne cheminons pas comme enfansenfants de lumière, et ne faisons pas les fruictsfruits de la sainctesainte vocation à laquelle il nous a appellezappellé. D'advantageDavantage, il dénonce qu'il commencera son jugement par sa maison ; c'est-à-dire qu'il corrigera ses domestiques les premiers. 1 Petr. 4. Mais cependant si faultfaut-il estimer d'aultreautre part que puisqu'il a surtout sa gloire en recommandation; qu'il hait et a principallementprincipalement en horreur les idolâtries et superstitions par lesquelles il est déshonoré, et en est plus griesvementgrièvement offensé que de nulle autre chose. Pensez un petit à ce qui se faictfait entre vous. On y adore les pierres et le bois; on y invocqueinvoque les morts; on se fie en choses vaines; on y veultveut servir Dieu par cérémonies follement controuvées sans sa parole. La doctrine de vérité y est ensepvelieensevelie, et si quelqu'un la veultveut remectremettre en avant, il est cruellement persécuté. Estimez-vous que Dieu puisse porter telles pollutions et blasphesmesblasphèmes contre son honneur ? SainctSaint Paul testifie que Dieu avoitavait envoiéenvoyé la peste en Corinthe à cause que la sainctesainte cène n'y estoitétait pas traictéetraitée si révéremment qu'elle devoitdevait. 1 Corinth. 11. Que faultfaut-il doncqdonc attendre puisqu'elle a estéété desjàdéjà de si longtemps convertie en un sacrifice exécrable; comme est vostrevotre messe? Ce que nous disons n'a pas mestierbesoin de longue preuve. Regardez l'institution de nostrenotre Seigneur Jésus, et faictesfaites comparaison entre icellecelle-ci et vostrevotre messe. Vous y trouverez plus de distance qu'entre le ciel et la terre. Ainsi à la vérité nostrenotre office seroitserait de donner gloire à Dieu tous ensemble d'un accord, en confessant nos offenses, chacun en son endroictdroit. Daniel 9. C'est que de nostrenotre part nous sentions combien c'est un griefgrave péché à nous, de ne recevoir sa grâce, comme il appartient, quand il nous la présente, et que nous ne vivons en aultreautre perfection, veuvu la congnoissanceconnaissance qu'il nous a donnée de son Evangile, et les exhortations qui nous sont journellement faictesfaites par son commandement. Que ceux qui au lieu de la parole suivent leurs propres phantasiesfantasies ou les traditions humaines, considèrent que c'est une abomination fort déplaisante à Dieu que de corrompre son service, comme ils l'ont faictfait, d'adhérer à fausses doctrines, de mectremettre la grâce de son salut aux créatures, de renverser le droictdroit usaigeusage des sacremenssacrements, d'abuser de son nom, et avec tout cela de persécuter les tesmoingstémoins de Jésus-Christ, qui osent ouvrir la bouche contre leurs abus. Et si aulcunsaucun d'eux sont à présent en prospérité, qu'ils ne se confient pas pourtant en cela. Car c'est tousjourstoujours la façon des hypocrites, et nommément des idolâtres, de se glorifier quand la main de Dieu ne les presse point, que c'est à cause qu'ils ont bien servyservi Dieu en le déshonorant par leurs idolâtries, et par cela s'endurcissent en leur impiété, se flattant eux-mesmesmêmes, et condamnant les aultresautres. Mais que dictdit nostrenotre Seigneur? Je leur ayai, dictdit-il, faictfait tous les biens qu'il estoitétait possible, et ils ont pensé que ce fustfut le loyer d'avoir paillardédonné à la débauche avec leurs idoles. Pour tantPourtant je leur osterayôterai tout ce que je leur avoysavais donné pour descouvrirdécouvrir leur turpitude, et les contraindre de retourner à moymoi. \nOr maintenant quand il est question de chercher pour quels meffaictsméfaits Dieu nous punit, et en quoyquoi nous l'avons offensé, vous nous alléguez que nous avons changé le service divin, et l'ordre de l'EsgliseÉglise, qui estoitétait tant bien institué et observé en nostrenotre ville. CesteCette reproche n'est pas nouvelle, car on la faisoitfaisait à Jérémie de son temps, comme il récite au 44e chapitre. C'est que les hypocrites se plaignoientplaignaient, depuis qu'on avoitavait laissé d'adorer la roynereine du ciel, qu'il n'y avoitavait eu que famine, guerre et toute paouretépauvreté. Lactance aussi, ancien docteur de l'Eglise, et sainctsaint Augustin démonstrentmontrent que de leur temps toutes les afflictions qui estoientétaient advenues au monde, on les imputoitimputait à l'Evangile, pourceparce qu'il avoitavait estéété cause de faire abolir les superstitions des païens qu'on réputoitréputait estreêtre le service de Dieu. Vous réplicquerezrépliquerez que ce n'est pas tout un; nous tenons que si. Qu'est-il doncqdonc de faire? Il fauldroitfaudrait enquérir du faictfait à la vérité, pour en bien et droictementdroitement prononcer. Or oultreoutre ce que nous avons nos consciences paisibles devant Dieu touchant cela, la chose en peultpeut clairement respondrerépondre pour nous devant les hommes. Car nul ne nous a encore remonstrédémontré que nous eussions rien changé qui fustfût commandé de Dieu, neni que nous eussions introduictintroduit aulcuneaucune nouvelleténouveauté contre sa personne, neni que nous soionssoyons décliné de la vérité pour prendre quelque maulvaise doctrine. Au contraire c'est chose notoire que nous avons réformé nostrenotre EsgliseÉglise selon la pure doctrine de Dieu qui est la règle de la mectremettre et entretenir en bon estatétat. Il est vrayvrai que c'est chose odieuse de changer ce qui estoitétait receureçu. Mais l'ordre que nostrenotre Seigneur nous a une fois baillédonné, doibtdoit estreêtre à jamais inviolable. Ainsi quantquand il a estéété délaissé pour un temps, il le faultfaut remectremettre au-dessus, et le ciel se deubtdoit-il meslermêler avec la terre. Il n'y a nulle ancienneté nulle coustumecoûtume qui puisse préjudicier en cela, que le gouvernement de l'EsgliseÉglise, establyétabli de l'authorité de Dieu, ne soit perpétuel jusqu'en la fin du monde, puisqu'il l'a ainsi voulu et déterminé. Les raisons qui nous ont faictfait changer sont trop urgentes. Le premier poinctpoint de la chrestientéchrétienté est d'adorer Dieu droictementdroitement. Or nous avons congneuconnu que la forme d'adoration dont nous usions, estoitétait fausse et perverse, d'aultantd'autant qu'elle n'estoitétait pas en esperitesprit de vérité, JoanJean. 4., mais en cérémonies externes, et mesmemême en façon de faire superstitieuses. Combien qu'encore nous n'adorions pas Dieu seul, mais en son lieu les pierres et le bois, les peincturespeintures, les reliquaires des morts, et choses semblables. A l'adoration de Dieu est conjoinctejointe la règle de le bien invocquerinvoquer. Et comment est-ce qu'on l'invocqueinvoque en toute la papaultépapauté, sinon avec doubtedoute et défiance, d'aultantd'autant qu'on ne congnoîtconnaît point l'office de Jésus-Christ qui est de nous estreêtre advocatavocat et intercesseur, pour nous faire obtenir nos requestesrequêtes? Rom. 8. 1 Timoth. 2. 1 Jean 2. Hébr. 4. Avec cela quelles sont les prières publiques sinon murmures ou ulemenshurlements (sic) sans intelligence? Tiercement combien y a-il de blasphesmesblasphèmes, en ce qu'on attribue la vertu du seul médiateur à sainctssaints et sainctessaintes pour obtenir grâce en leurs noms et par leurs mérites? Après l'invocation s'ensuit le service. Or nous estionsétions instruictsinstruits de servir Dieu par vaines traditions des hommes. Au contraire il veultveut et requiert que nous aionsayons sa seule voluntévolonté pour toute règle. Deutér. 12. 1 Reg.Samuel 15. QuantQuand est de la fianceassurance de nostrenotre salut, qui est comme le fondement de tout, au lieu de la mectremettre en sa pure miséricorde, affinafin d'avoir nos consciences à repos, et luylui donner la gloire qui luylui appartient, nous estionsétions apris, comme le reste du monde, de la mectremettre partie en nous-mesmesmêmes, partie en aultresautres créatures. Il n'est jà mestiern'a y pas besoin de racompterraconter tout le reste, veuvu qu'il n'y auroitaurait nulle fin. Tant y a Pour conclure que la grâce de Jésus-Christ nous estoitétait quasi ensepvelieensevelie. QuantQuand nous avons congneuconnu et qu'il nous a estéété clèrementclairement approuvé que tout cela estoitétait abomination devant Dieu, qu'eussions-nous faictfait? EstoitÉtait-ce à nous de résister à Dieu, et à sa vérité? Quand est de l'ordre de l'EsgliseÉglise, s'il eusteut estéété aulcunementaucunement tolérable, nous eussions estéété bien contenscontents de le continuer, mais c'estoitétait une Babylonne si confuse, qu'il ne restoitrestait aultreautre remède que de le renouvellerrenouveler. Que dirons-nous des sacrements dont l'usaigeusage avoitavait estéété renversé tout aultrementautrement que Jésus-Christ notre Seigneur ne les a ordonné? Combien y avoitavait-il de folles cérémonies au baptesmebaptême controuvées par les hommes sans autorité de Dieu? Et qui pis est, la vraie et pure institution de nostrenotre Seigneur estoitétait quasi abolie par tels fatras. Qu'ainsi soit, on estimoitestimait plus le chresmechrême que l'eau, et aujourd'huyaujourd'hui il vous semble quasi advisavisé que nostrenotre baptesmebaptême est nul; pourceparce que nous n'avons retenu que ce que le Seigneur a commandé, et que les apostresapôtres ont tenu et observé. De la sainctesainte Cène, elle estoitétait encore beaucoup plus profanée. NostreNotre Seigneur nous l'a laissée pour un gaigegage, affinafin que (nous soyions)(soyions) dans l'édition de Jules Bonnet, « estans » (étant) dans l'original. Il s'agit d'une correction faite par Jules Bonnet qui va mieux avec la construction au mode subjonctif introduite par la phrase « afin que », c'est pourquoi les parenthèses. Dans cette édition, on ajoute aussi le pronom « nous » selon l'usage moderne. [Note éditoriale] certains que nos âmes sont nourries de son corps et de son sang, pour nous faire participansparticipants de tous ses biens, et singulièrement de sa mort et passion. Pour ce faire on la devoitdevait distribuer comme son commandement le porte, voire en déclarant la vertu et le fruit du mystère. Au contraire on l'avoitavait convertie en sacrifice, pour faire nouvelle réconciliation avec Dieu par l'œuvre d'un homme, et non-seulementnon seulement pour les vivans, mais aussi pour les morts. Le prestreprêtre, pour user du sacrement, se séparoitséparait de l'EsgliseÉglise. Le tout se faisoitfaisait et disoitdisait en langue incongneueconnue comme les enchanteurs font leurs charmes. QuantQuand ce venoitvenait à PasquesPâques, encorencore ne bailloitdonnait-on au peuple que la moitié du sacrement, le privant du calice contre le commandement exprès du MaistreMaître. De consentir à ces sacriléges-là, il n'y avait nul propos. Et maintenant toutefois on nous reproche que nous avons abbatu ce sainctsaint sacrement. Mais la chose monstremontre que nous l'avons restitué et mis en son entier, là où il estoitétait corrompu et pollué en tant de sortes. SainctSaint Paul voulant corriger un abus qui estoitétait survenu entre les Corynthiens en ce sacrement, les renvoie à la première ordonnance du Seigneur, comme à un statut inviolable. 1 Corynth. 2. Que pouvions-nous doncqdonc faire pour corriger les abus infinis dont il avoitavait estéété contaminé, sinon suivre cestecette mesmemême règle? Qu'on nous remonstremontre, si on peultpeut, si nous avons rien en la façon que nous tenons qui ne soit conforme à l'institution de nostrenotre Seigneur, à l'usance des apostresapôtres, et nous sommes prestsprêts d'amender la faultefaute. Mais si on nous accuse sans propos et raison, cela ne nous esmouveraémouvera pas, pour nous faire renoncer la vérité certaine. Pourtant ce que vous nous imputez à faultefaute, nous le prenons pour une œuvre de Dieu, la meilleure que nous eussions peupu faire. Cependant nous ne nions pas que nous n'aionsayons grandement faillyfailli en beaucoup de sortes, dont nostrenotre Seigneur nous punit à bon droictdroit, mais c'est d'aultantd'autant que nostrenotre vie ne réspond pas à sa sainctesainte doctrine de laquelle nous faisons profession.\n\nSemblablement en nous exhortant de nous réduire à Dieu pour appaiser son ire, vous nous ramenez à des moiensmoyens qui sont plus tostplutôt pour la provocquerprovoquer et enflamberenflammer d'advantaigedavantage. Premièrement vous vouldriezvoudriez que nous fissions oblation du précieux corps et sang de nostrenotre Seigneur Jésus. Nous sçavonssavons bien que c'est une chose acoustuméeaccoutumée entre vous, mais pour sçavoirsavoir si c'est une œuvre plaisante à Dieu, il faut enquérir si elle est selon sa voluntévolonté. Or il ne nous dictdit pas que nous offrions son corps, mais que nous le recevions. Matth. 26. Marc. Luc. Paul. – Prenez, dictdit-il, mangez. Au lieu de recepvoirrecevoir le corps de Jésus-Christ, si nous voulons faire acroireaccroire à Dieu que c'est un sacrifice que nous luylui offrons, où trouverons-nous approbation de notre phantasiefantaisie ? Nous vous prions de bien considérer cestecette raison. Vous nous conseillez de faire offrir le corps de Jésus-Christ par un prestreprêtre, affinafin d'obtenir grâce. Nous répondons qu'il ne nous a pas donné son sacrement à telle fin, mais que c'est pour le recevoir, affinafin d'estreêtre participansparticipants du sacrifice unique et éternel que luylui seul a offert, comme c'est son office. Héb. 7. 8. 9. 10. Nous disons plus oultreoutre que cela est déroguer à sa dignité, d'aultantd'autant qu'il a estéété consacré sacrificateur sans successeur neni compaignoncompagnon, pour s'offrir soysoi-mesmemême, pourceparce que nul autre n'estoitétait digne de faire un acte tant excellent. Car l'office de sacrifier est d'estreêtre médiateur pour faire appoinctementappointement entre Dieu et les hommes. Auquel adjousteronsajouterons-nous foyfoi? à Jésus-Christ, ou à vous? puisqu'il y a telle contrariété. Vous nous alléguez puis après les belles processions générales. Mais qu'est-ce qui se faisoitfaisait là, sinon qu'avec grantgrande pompe et cérémonies on vouloitvoulait appaiser Dieu? Vous nous direz que vostrevotre intention est qu'on les fît avec dévotion. Mais quelle dévotion est-ce de mectremettre sa fianceconfiance en chandelles et torches, en acoustremensaccoutrements beaux et sumptueux, en images, en reliquaires des morts? Ça a bien estéété tousjourstoujours la façon des païens, comme il appert par les histoires. Mais que telle façon convienne à la chrestientéchrétienté, il fauldroitfaudrait sçavoirsavoir comment. Nous ne disputons pas si on se doit assembler pour faire prières solennelles à Dieu. Mais nous demandons que c'est qu'il y a ésdes processions générales oultreoutre la pompe des acoustremensaccoutrements, luminaires, reliques et aultresautres choses semblables. Or tout cela sent la juisveriejuiverie , et convient plus tostplutôt à païens qu'à chrestienschrétiens. On y crie et chante bien. Mais quoyquoi, c'est en langue incongneueconnue, et par ainsi contre le commandement exprès du sainctsaint-EsperitEsprit, 1 Corynth. 14, qui veultveut que les prières communes se facentfassent en langue commune, affinafin que les rudes et idiots y puissent participer, et dire amen en la fin. Vous nous exhortez puis après à invocquerinvoquer la vierge Marie et les sainctssaints, entre lesquels vous nommez sainctsaint Pierre spécialement, comme nostrenotre patron. Mais Dieu nous appelle à luylui seul, nous défendant d'avoir ailleurs nostrenotre recours. Psal. 49. Et ce à bon droictdroit, car la principalleprincipale partie de sa gloire gistgît en cela, que nous l'invocquionsinvoquions luylui seul au nom de Jésus-Christ. Mais encore que cestecette raison-là n'y fustfût point, il y a tant d'exhortations en l'EscritureÉcriture de se retourner à Dieu avec prières et oraisons en temps de peste, de guerre et famine. lesa.Esaïe 44, 45. Jerem. 3. Osée 2. Jamais il n'y a un seul mot dictdit d'invocquerinvoquer les sainctssaints. Ce seroitserait doncqdonc trop inconsidérément faictfait à nous de suivre ce que vous nous dictesdites, en nous destournantdétournant de la doctrine de Dieu. Touchant de ce que vous appelez sainctsaint Pierre nostrenotre patron, n'est aultreautre chose que ce que dictdit le prophète : Israël, tes dieux sont selon le nombre de tes villes, Jerem. 2, et de ce temps-là l'intention du peuple d'Israël n'estoitétait pas de forger plusieurs dieux pour abolyrabolir le vrayvrai Dieu créateur du monde. Mais en tant que chascunechacune ville eslisoitélisait un patron pour y mectremettre sa fianceconfiance, il leur est reproschéreproché par le prophète que chascunechacune ville a son Dieu propre. AultantAutant nous en voulez-vous faire à présent. Mais à Dieu ne plaise que nous prenions aultreautre patron que Jésus-Christ, lequel nous a prinspris en sa charge, pour nous recommander à Dieu son Père. Si nous avons estéété aultrefoisautrefois en cestcet aveuglement, les ténèbres sont passées. JoanJean 10. Le temps n'est plus d'errer, ainsi que nous avons la clarté luisante devant nos yeux. Mais vous avez congneuconnu par expérience, dictesdites-vous, combien cela profitoitprofitait. Ce n'est pas chose nouvelle, comme nous avons dictdit d'attribuer les bénéfices de Dieu à nos folles œuvres et perverses, comme si par idolâtrie nous avions mérité les biens qu'il nous envoyeenvoie. AultantAutant en disent les sorciers, enchanteurs, divins, et aultresautres semblables. Mais nous avons nostrenotre règle certaine, c'est que la raison précède, et que l'expérience suive puis après. Si nous faisons ainsi, nous n'extravaguerons point, et ne déclinerons neni ça neni là de ce que Dieu nous commande. Et nous trouverons à la vérité et sans tromperie que jamais son aydeaide ne défaultfaut à ceux qui se fient pleinement en luylui. Au contraire, en cherchant d'aultresautres secours, nous penserons bien quelquefois y avoir profictprofit; mais à la fin nous y serons abusés.\n\nOr nostrenotre Seigneur Jésus vous veuille ouvrir les yeulxyeux pour veoirvoir que c'est qu'il veultveut dire, quantquand il se nomme le seul salut, la seule vie, la seule sanctification, la seule sagesse, la seule fianceassurance des hommes affinafin que nous tous ensemble le congnoissantconnaissant tel, d'un bon accord le glorifions, tant de cueurcœur que de bouche, et pareillement en toutes nos œuvres, affinafin que comme nous avons tous receureçu un baptesmebaptême en son nom, nous aionsayons une mesmemême confession de nostrenotre chrestientéchrétienté.\n \n (1542-43.)\n \n \n \n \n \n \nÀ Monsieur le curé de *Au dos : Response à un certain curé qui avoit escrit durant que la peste estoit à Genève, là où il y a plusieurs instructions singulières. –Sans date. –On voit par les registres du Conseil que la peste se déclara à Genève en 1542, et qu'elle fit, durant plusieurs années, de grands ravages dans la ville, et dans tout le pays de Savoie. Le nombre des malades était immense. On ne pouvait les visiter sans s'exposer à une mort presque certaine. Trois ministres s'offrirent spontanément pour remplir ce devoir, Calvin, Sébastien Castalion et Blanchet. Castalion, désigné le premier par le sort, déclina lâchement ce périlleux honneur; Blanchet fit généreusement le sacrifice de sa vie, et les instances de la seigneurie de Genève, qui craignit d'exposer les jours précieux du Réformateur, purent seules déterminer Calvin à se désister de la charge qu'il avait solicitée.\n\n[Envoyée à [Genève]]\n\nOrig. autographe. Bibl. de Genève. Vol. 107 a. \n\n[Maintenant sous la cote Ms. lat. 107a, volume 2 (f. 371-378)]\nMonsieur le Curé,\n À Monsieur le curé de *Au dos : Response à un certain curé qui avoit escrit durant que la peste estoit à Genève, là où il y a plusieurs instructions singulières. –Sans date. –On voit par les registres du Conseil que la peste se déclara à Genève en 1542, et qu'elle fit, durant plusieurs années, de grands ravages dans la ville, et dans tout le pays de Savoie. Le nombre des malades était immense. On ne pouvait les visiter sans s'exposer à une mort presque certaine. Trois ministres s'offrirent spontanément pour remplir ce devoir, Calvin, Sébastien Castalion et Blanchet. Castalion, désigné le premier par le sort, déclina lâchement ce périlleux honneur; Blanchet fit généreusement le sacrifice de sa vie, et les instances de la seigneurie de Genève, qui craignit d'exposer les jours précieux du Réformateur, purent seules déterminer Calvin à se désister de la charge qu'il avait solicitée.\n À Monsieur le curé de *Au dos : Response à un certain curé qui avoit escrit durant que la peste estoit à Genève, là où il y a plusieurs instructions singulières. –Sans date. –On voit par les registres du Conseil que la peste se déclara à Genève en 1542, et qu'elle fit, durant plusieurs années, de grands ravages dans la ville, et dans tout le pays de Savoie. Le nombre des malades était immense. On ne pouvait les visiter sans s'exposer à une mort presque certaine. Trois ministres s'offrirent spontanément pour remplir ce devoir, Calvin, Sébastien Castalion et Blanchet. Castalion, désigné le premier par le sort, déclina lâchement ce périlleux honneur; Blanchet fit généreusement le sacrifice de sa vie, et les instances de la seigneurie de Genève, qui craignit d'exposer les jours précieux du Réformateur, purent seules déterminer Calvin à se désister de la charge qu'il avait solicitée. Monsieur le curé de * * Au dos : Response à un certain curé qui avoit escrit durant que la peste estoit à Genève, là où il y a plusieurs instructions singulières. –Sans date. –On voit par les registres du Conseil que la peste se déclara à Genève en 1542, et qu'elle fit, durant plusieurs années, de grands ravages dans la ville, et dans tout le pays de Savoie. Le nombre des malades était immense. On ne pouvait les visiter sans s'exposer à une mort presque certaine. Trois ministres s'offrirent spontanément pour remplir ce devoir, Calvin, Sébastien Castalion et Blanchet. Castalion, désigné le premier par le sort, déclina lâchement ce périlleux honneur; Blanchet fit généreusement le sacrifice de sa vie, et les instances de la seigneurie de Genève, qui craignit d'exposer les jours précieux du Réformateur, purent seules déterminer Calvin à se désister de la charge qu'il avait solicitée. Au dos : Response à un certain curé qui avoit escrit durant que la peste estoit à Genève, là où il y a plusieurs instructions singulières. –Sans date. –On voit par les registres du Conseil que la peste se déclara à Genève en 1542, et qu'elle fit, durant plusieurs années, de grands ravages dans la ville, et dans tout le pays de Savoie. Le nombre des malades était immense. On ne pouvait les visiter sans s'exposer à une mort presque certaine. Trois ministres s'offrirent spontanément pour remplir ce devoir, Calvin, Sébastien Castalion et Blanchet. Castalion, désigné le premier par le sort, déclina lâchement ce périlleux honneur; Blanchet fit généreusement le sacrifice de sa vie, et les instances de la seigneurie de Genève, qui craignit d'exposer les jours précieux du Réformateur, purent seules déterminer Calvin à se désister de la charge qu'il avait solicitée. Genève Genève pays de Savoie Sébastien Castalion Blanchet Castalion Blanchet seigneurie de Genève [Envoyée à [Genève]]\n [Genève] Orig. autographe. Bibl. de Genève. Vol. 107 a. Orig. autographe \n[Maintenant sous la cote Ms. lat. 107a, volume 2 (f. 371-378)] Monsieur le Curé, nous recongnoissonsconnaissons ce point de vos lettres estreêtre bien vrayvrai que la peste que nous avons en nostrenotre ville est une verge de Dieu, et confessons que c'est justement qu'il nous punit et chastiechâtie pour nos faultesfautes et démérites. Nous ne doubtonsdoutons pas aussi que par ce moienmoyen il ne nous admoneste d'examiner nos consciences, pour nous induire et attirer en repentance. Par quoyC'est pourquoi nous acceptons bien ce que vous dictesdites qu'il est temps de nous retourner à Dieu, pour demander et obtenir pardon de luylui et miséricorde. Nous voionsvoyons semblablement qu'en toute la chrestientéchrétienté à grant peinegrand-peine y a ily-a-il un seul anglet qui ne soit affligé à son endroictdroit, dont il nous faultfaut conclurreconclure que l'ire de Dieu est fort emflambéeenflammée sur le paourepauvre monde. Et n'est pas de merveille, car les causes sont évidentes, et il ne les faultfaut pas chercher loingloin, veuvu qu'on voit quelle corruption il y a partout et comme les vices règnent en extrémité. Nous ne disons point cecyceci pour nous excuser en nous mectantmettant du nombre des aultresautres, mais d'aultantd'autant que l'ire de Dieu nous doibtdoit estreêtre plus espouvantableépouvantable, quand elle est ainsi espandueépandue sur toute la terre, comme une espèce de déluge. Or quand nous avons bien tout pensé, nous ne pouvons aultrementautrement juger, sinon qu'oultreoutre les vices qui règnent communément partout il y a deux choses entre les chrestienschrétiens qui provocquentprovoquent l'ire de Dieu, c'est que les uns le déshonorent par idolâtrie et superstitions, et au lieu de recevoir sa sainctesainte parole pour estreêtre réduictsréduits au droictdroit chemin, non-seulementnon seulement la mesprisentméprisent et s'en mocquentmoquent, mais l'ont en haine et en horreur, et la persécutent. Nous au contraire qui congnoissonsconnaissons par son Evangile comme il le faultfaut servir et honorer, ne tenons compte d'en faire nostrenotre debvoiredevoir, tellement que la parole de vie est quasi oisive et inutile entre nous. Nous ne voulons point nous justifier en condamnant les aultresautres; Car en tant qu'il a pleuplu à Dieu de nous retirer des horribles ténèbres où nous estionsétions, et nous illuminer pour nous faire congnoistreconnaître le droictdroit chemin de salut, d'aultantd'autant sommes-nous plus coulpablescoupables, si nous sommes négligensnégligents à faire nostrenotre devoir, selon qu'il est escritécrit : Le serviteur congnoissantconnaissant la voluntévolonté de son maistremaître, et ne la faisant pas, sera plus asprementâprement punypuni. Luc 12. Ainsi nous ne debvonstdevons pas estreêtre esbahisébahis, si nostrenotre Seigneur nous visite au double, veuvu l'ingratitude qui est en nous, quand nous ne cheminons pas comme enfansenfants de lumière, et ne faisons pas les fruictsfruits de la sainctesainte vocation à laquelle il nous a appellezappellé. D'advantageDavantage, il dénonce qu'il commencera son jugement par sa maison ; c'est-à-dire qu'il corrigera ses domestiques les premiers. 1 Petr. 4. Mais cependant si faultfaut-il estimer d'aultreautre part que puisqu'il a surtout sa gloire en recommandation; qu'il hait et a principallementprincipalement en horreur les idolâtries et superstitions par lesquelles il est déshonoré, et en est plus griesvementgrièvement offensé que de nulle autre chose. Pensez un petit à ce qui se faictfait entre vous. On y adore les pierres et le bois; on y invocqueinvoque les morts; on se fie en choses vaines; on y veultveut servir Dieu par cérémonies follement controuvées sans sa parole. La doctrine de vérité y est ensepvelieensevelie, et si quelqu'un la veultveut remectremettre en avant, il est cruellement persécuté. Estimez-vous que Dieu puisse porter telles pollutions et blasphesmesblasphèmes contre son honneur ? SainctSaint Paul testifie que Dieu avoitavait envoiéenvoyé la peste en Corinthe à cause que la sainctesainte cène n'y estoitétait pas traictéetraitée si révéremment qu'elle devoitdevait. 1 Corinth. 11. Que faultfaut-il doncqdonc attendre puisqu'elle a estéété desjàdéjà de si longtemps convertie en un sacrifice exécrable; comme est vostrevotre messe? Ce que nous disons n'a pas mestierbesoin de longue preuve. Regardez l'institution de nostrenotre Seigneur Jésus, et faictesfaites comparaison entre icellecelle-ci et vostrevotre messe. Vous y trouverez plus de distance qu'entre le ciel et la terre. Ainsi à la vérité nostrenotre office seroitserait de donner gloire à Dieu tous ensemble d'un accord, en confessant nos offenses, chacun en son endroictdroit. Daniel 9. C'est que de nostrenotre part nous sentions combien c'est un griefgrave péché à nous, de ne recevoir sa grâce, comme il appartient, quand il nous la présente, et que nous ne vivons en aultreautre perfection, veuvu la congnoissanceconnaissance qu'il nous a donnée de son Evangile, et les exhortations qui nous sont journellement faictesfaites par son commandement. Que ceux qui au lieu de la parole suivent leurs propres phantasiesfantasies ou les traditions humaines, considèrent que c'est une abomination fort déplaisante à Dieu que de corrompre son service, comme ils l'ont faictfait, d'adhérer à fausses doctrines, de mectremettre la grâce de son salut aux créatures, de renverser le droictdroit usaigeusage des sacremenssacrements, d'abuser de son nom, et avec tout cela de persécuter les tesmoingstémoins de Jésus-Christ, qui osent ouvrir la bouche contre leurs abus. Et si aulcunsaucun d'eux sont à présent en prospérité, qu'ils ne se confient pas pourtant en cela. Car c'est tousjourstoujours la façon des hypocrites, et nommément des idolâtres, de se glorifier quand la main de Dieu ne les presse point, que c'est à cause qu'ils ont bien servyservi Dieu en le déshonorant par leurs idolâtries, et par cela s'endurcissent en leur impiété, se flattant eux-mesmesmêmes, et condamnant les aultresautres. Mais que dictdit nostrenotre Seigneur? Je leur ayai, dictdit-il, faictfait tous les biens qu'il estoitétait possible, et ils ont pensé que ce fustfut le loyer d'avoir paillardédonné à la débauche avec leurs idoles. Pour tantPourtant je leur osterayôterai tout ce que je leur avoysavais donné pour descouvrirdécouvrir leur turpitude, et les contraindre de retourner à moymoi. congnoissonsconnaissons congnoissons connaissons estreêtre estre être vrayvrai vray vrai nostrenotre nostre notre chastiechâtie chastie châtie faultesfautes faultes fautes doubtonsdoutons doubtons doutons moienmoyen moien moyen Par quoyC'est pourquoi Par quoy C'est pourquoi dictesdites dictes dites luylui luy lui voionsvoyons voions voyons chrestientéchrétienté chrestienté chrétienté grant peinegrand-peine grant peine grand-peine y a ily-a-il y a il y-a-il droictdroit droict droit faultfaut fault faut conclurreconclure conclurre conclure emflambéeenflammée emflambée enflammée paourepauvre paoure pauvre il faultfaut fault faut loingloin loing loin veuvu veu vu cecyceci cecy ceci mectantmettant mectant mettant aultresautres aultres autres d'aultantd'autant d'aultant d'autant doibtdoit doibt doit estreêtre estre être espouvantableépouvantable espouvantable épouvantable espandueépandue espandue épandue aultrementautrement aultrement autrement oultreoutre oultre outre chrestienschrétiens chrestiens chrétiens provocquentprovoquent provocquent provoquent sainctesainte saincte sainte estreêtre estre être réduictsréduits réduicts réduits droictdroit droict droit non-seulementnon seulement non-seulement non seulement mesprisentméprisent mesprisent méprisent mocquentmoquent mocquent moquent congnoissonsconnaissons congnoissons connaissons faultfaut fault faut nostrenotre nostre notre debvoiredevoir debvoire devoir aultresautres aultres autres pleuplu pleu plu estionsétions estions étions congnoistreconnaître congnoistre connaître droictdroit droict droit d'aultantd'autant d'aultant d'autant coulpablescoupables coulpables coupables négligensnégligents négligens négligents nostrenotre nostre notre escritécrit escrit écrit Le serviteur congnoissantconnaissant la voluntévolonté de son maistremaître, et ne la faisant pas, sera plus asprementâprement punypuni. congnoissantconnaissant congnoissant connaissant voluntévolonté volunté volonté maistremaître maistre maître asprementâprement asprement âprement punypuni puny puni debvonstdevons debvonst devons estreêtre estre être esbahisébahis esbahis ébahis nostrenotre nostre notre veuvu veu vu enfansenfants enfans enfants fruictsfruits fruicts fruits sainctesainte saincte sainte appellezappellé appellez appellé D'advantageDavantage, D'advantage Davantage, faultfaut fault faut aultreautre aultre autre principallementprincipalement principallement principalement griesvementgrièvement griesvement grièvement faictfait faict fait invocqueinvoque invocque invoque veultveut veult veut ensepvelieensevelie ensepvelie ensevelie veultveut veult veut mectremettre mectre mettre blasphesmesblasphèmes blasphesmes blasphèmes SainctSaint Sainct Saint Paul avoitavait avoit avait envoiéenvoyé envoié envoyé sainctesainte saincte sainte estoitétait estoit était traictéetraitée traictée traitée devoitdevait devoit devait faultfaut fault faut doncqdonc doncq donc estéété esté été desjàdéjà desjà déjà vostrevotre vostre votre mestierbesoin mestier besoin nostrenotre nostre notre faictesfaites faictes faites icellecelle-ci icelle celle-ci vostrevotre vostre votre nostrenotre nostre notre seroitserait seroit serait droictdroit droict droit nostrenotre nostre notre griefgrave grief grave aultreautre aultre autre veuvu veu vu congnoissanceconnaissance congnoissance connaissance faictesfaites faictes faites phantasiesfantasies phantasies fantasies faictfait faict fait mectremettre mectre mettre droictdroit droict droit usaigeusage usaige usage sacremenssacrements sacremens sacrements tesmoingstémoins tesmoings témoins aulcunsaucun aulcuns aucun tousjourstoujours tousjours toujours servyservi servy servi mesmesmêmes mesmes mêmes aultresautres aultres autres dictdit dict dit nostrenotre nostre notre Je leur ayai ayai ay ai dictdit dict dit faictfait tous les biens qu'il estoitétait possible, et ils ont pensé que ce fustfut le loyer d'avoir paillardédonné à la débauche avec leurs idoles. Pour tantPourtant je leur osterayôterai tout ce que je leur avoysavais donné pour descouvrirdécouvrir leur turpitude, et les contraindre de retourner à moymoi faictfait faict fait estoitétait estoit était fustfut fust fut paillardédonné à la débauche paillardé donné à la débauche Pour tantPourtant Pour tant Pourtant osterayôterai osteray ôterai avoysavais avoys avais descouvrirdécouvrir descouvrir découvrir moymoi moy moi Or maintenant quand il est question de chercher pour quels meffaictsméfaits Dieu nous punit, et en quoyquoi nous l'avons offensé, vous nous alléguez que nous avons changé le service divin, et l'ordre de l'EsgliseÉglise, qui estoitétait tant bien institué et observé en nostrenotre ville. CesteCette reproche n'est pas nouvelle, car on la faisoitfaisait à Jérémie de son temps, comme il récite au 44e chapitre. C'est que les hypocrites se plaignoientplaignaient, depuis qu'on avoitavait laissé d'adorer la roynereine du ciel, qu'il n'y avoitavait eu que famine, guerre et toute paouretépauvreté. Lactance aussi, ancien docteur de l'Eglise, et sainctsaint Augustin démonstrentmontrent que de leur temps toutes les afflictions qui estoientétaient advenues au monde, on les imputoitimputait à l'Evangile, pourceparce qu'il avoitavait estéété cause de faire abolir les superstitions des païens qu'on réputoitréputait estreêtre le service de Dieu. Vous réplicquerezrépliquerez que ce n'est pas tout un; nous tenons que si. Qu'est-il doncqdonc de faire? Il fauldroitfaudrait enquérir du faictfait à la vérité, pour en bien et droictementdroitement prononcer. Or oultreoutre ce que nous avons nos consciences paisibles devant Dieu touchant cela, la chose en peultpeut clairement respondrerépondre pour nous devant les hommes. Car nul ne nous a encore remonstrédémontré que nous eussions rien changé qui fustfût commandé de Dieu, neni que nous eussions introduictintroduit aulcuneaucune nouvelleténouveauté contre sa personne, neni que nous soionssoyons décliné de la vérité pour prendre quelque maulvaise doctrine. Au contraire c'est chose notoire que nous avons réformé nostrenotre EsgliseÉglise selon la pure doctrine de Dieu qui est la règle de la mectremettre et entretenir en bon estatétat. Il est vrayvrai que c'est chose odieuse de changer ce qui estoitétait receureçu. Mais l'ordre que nostrenotre Seigneur nous a une fois baillédonné, doibtdoit estreêtre à jamais inviolable. Ainsi quantquand il a estéété délaissé pour un temps, il le faultfaut remectremettre au-dessus, et le ciel se deubtdoit-il meslermêler avec la terre. Il n'y a nulle ancienneté nulle coustumecoûtume qui puisse préjudicier en cela, que le gouvernement de l'EsgliseÉglise, establyétabli de l'authorité de Dieu, ne soit perpétuel jusqu'en la fin du monde, puisqu'il l'a ainsi voulu et déterminé. Les raisons qui nous ont faictfait changer sont trop urgentes. Le premier poinctpoint de la chrestientéchrétienté est d'adorer Dieu droictementdroitement. Or nous avons congneuconnu que la forme d'adoration dont nous usions, estoitétait fausse et perverse, d'aultantd'autant qu'elle n'estoitétait pas en esperitesprit de vérité, JoanJean. 4., mais en cérémonies externes, et mesmemême en façon de faire superstitieuses. Combien qu'encore nous n'adorions pas Dieu seul, mais en son lieu les pierres et le bois, les peincturespeintures, les reliquaires des morts, et choses semblables. A l'adoration de Dieu est conjoinctejointe la règle de le bien invocquerinvoquer. Et comment est-ce qu'on l'invocqueinvoque en toute la papaultépapauté, sinon avec doubtedoute et défiance, d'aultantd'autant qu'on ne congnoîtconnaît point l'office de Jésus-Christ qui est de nous estreêtre advocatavocat et intercesseur, pour nous faire obtenir nos requestesrequêtes? Rom. 8. 1 Timoth. 2. 1 Jean 2. Hébr. 4. Avec cela quelles sont les prières publiques sinon murmures ou ulemenshurlements (sic) sans intelligence? Tiercement combien y a-il de blasphesmesblasphèmes, en ce qu'on attribue la vertu du seul médiateur à sainctssaints et sainctessaintes pour obtenir grâce en leurs noms et par leurs mérites? Après l'invocation s'ensuit le service. Or nous estionsétions instruictsinstruits de servir Dieu par vaines traditions des hommes. Au contraire il veultveut et requiert que nous aionsayons sa seule voluntévolonté pour toute règle. Deutér. 12. 1 Reg.Samuel 15. QuantQuand est de la fianceassurance de nostrenotre salut, qui est comme le fondement de tout, au lieu de la mectremettre en sa pure miséricorde, affinafin d'avoir nos consciences à repos, et luylui donner la gloire qui luylui appartient, nous estionsétions apris, comme le reste du monde, de la mectremettre partie en nous-mesmesmêmes, partie en aultresautres créatures. Il n'est jà mestiern'a y pas besoin de racompterraconter tout le reste, veuvu qu'il n'y auroitaurait nulle fin. Tant y a Pour conclure que la grâce de Jésus-Christ nous estoitétait quasi ensepvelieensevelie. QuantQuand nous avons congneuconnu et qu'il nous a estéété clèrementclairement approuvé que tout cela estoitétait abomination devant Dieu, qu'eussions-nous faictfait? EstoitÉtait-ce à nous de résister à Dieu, et à sa vérité? Quand est de l'ordre de l'EsgliseÉglise, s'il eusteut estéété aulcunementaucunement tolérable, nous eussions estéété bien contenscontents de le continuer, mais c'estoitétait une Babylonne si confuse, qu'il ne restoitrestait aultreautre remède que de le renouvellerrenouveler. Que dirons-nous des sacrements dont l'usaigeusage avoitavait estéété renversé tout aultrementautrement que Jésus-Christ notre Seigneur ne les a ordonné? Combien y avoitavait-il de folles cérémonies au baptesmebaptême controuvées par les hommes sans autorité de Dieu? Et qui pis est, la vraie et pure institution de nostrenotre Seigneur estoitétait quasi abolie par tels fatras. Qu'ainsi soit, on estimoitestimait plus le chresmechrême que l'eau, et aujourd'huyaujourd'hui il vous semble quasi advisavisé que nostrenotre baptesmebaptême est nul; pourceparce que nous n'avons retenu que ce que le Seigneur a commandé, et que les apostresapôtres ont tenu et observé. De la sainctesainte Cène, elle estoitétait encore beaucoup plus profanée. NostreNotre Seigneur nous l'a laissée pour un gaigegage, affinafin que (nous soyions) meffaictsméfaits meffaicts méfaits quoyquoi quoy quoi EsgliseÉglise Esglise Église estoitétait estoit était nostrenotre nostre notre CesteCette Ceste Cette faisoitfaisait faisoit faisait Jérémie e plaignoientplaignaient plaignoient plaignaient avoitavait avoit avait roynereine du ciel roynereine royne reine avoitavait avoit avait paouretépauvreté paoureté pauvreté Lactance sainctsaint Augustin sainctsaint sainct saint monstrentmontrent monstrent montrent estoientétaient estoient étaient imputoitimputait imputoit imputait pourceparce pource parce avoitavait avoit avait estéété esté été réputoitréputait réputoit réputait estreêtre estre être réplicquerezrépliquerez réplicquerez répliquerez doncqdonc doncq donc fauldroitfaudrait fauldroit faudrait faictfait faict fait droictementdroitement droictement droitement oultreoutre oultre outre peultpeut peult peut respondrerépondre respondre répondre remonstrédémontré remonstré démontré fustfût fust fût neni ne ni introduictintroduit introduict introduit aulcuneaucune aulcune aucune nouvelleténouveauté nouvelleté nouveauté neni ne ni soionssoyons soions soyons nostrenotre nostre notre EsgliseÉglise Esglise Église mectremettre mectre mettre estatétat estat état vrayvrai vray vrai estoitétait estoit était receureçu receu reçu nostrenotre nostre notre baillédonné baillé donné doibtdoit doibt doit estreêtre estre être quantquand quant quand estéété esté été faultfaut fault faut mectremettre mectre mettre deubtdoit deubt doit meslermêler mesler mêler coustumecoûtume coustume coûtume EsgliseÉglise Esglise Église establyétabli estably établi faictfait faict fait poinctpoint poinct point chrestientéchrétienté chrestienté chrétienté droictementdroitement droictement droitement congneuconnu congneu connu estoitétait estoit était d'aultantd'autant d'aultant d'autant estoitétait estoit était esperitesprit esperit esprit JoanJean Joan Jean mesmemême mesme même peincturespeintures peinctures peintures joinctejointe joincte jointe invocquerinvoquer invocquer invoquer invocqueinvoque invocque invoque papaultépapauté papaulté papauté doubtedoute doubte doute d'aultantd'autant d'aultant d'autant congnoîtconnaît congnoît connaît estreêtre estre être advocatavocat advocat avocat requestesrequêtes requestes requêtes ulemenshurlements ulemens hurlements blasphesmesblasphèmes blasphesmes blasphèmes sainctssaints saincts saints sainctessaintes sainctes saintes estionsétions estions étions instruictsinstruits instruicts instruits veultveut veult veut aionsayons aions ayons voluntévolonté volunté volonté Reg.Samuel Reg. Samuel QuantQuand Quant Quand fianceassurance fiance assurance nostrenotre nostre notre mectremettre mectre mettre affinafin affin afin luylui luy lui luylui luy lui estionsétions estions étions mectremettre mectre mettre mesmesmêmes mesmes mêmes aultresautres aultres autres n'est jà mestiern'a y pas besoin n'est jà mestier n'a y pas besoin racompterraconter racompter raconter veuvu veu vu auroitaurait auroit aurait Tant y a Pour conclure Tant y a Pour conclure estoitétait estoit était ensepvelieensevelie ensepvelie ensevelie QuantQuand Quant Quand congneuconnu congneu connu estéété esté été clèrementclairement clèrement clairement estoitétait estoit était faictfait faict fait EstoitÉtait Estoit Était EsgliseÉglise Esglise Église eusteut eust eut estéété esté été aulcunementaucunement aulcunement aucunement estéété esté été contenscontents contens contents estoitétait estoit était restoitrestait restoit restait aultreautre aultre autre renouvellerrenouveler renouveller renouveler usaigeusage usaige usage avoitavait avoit avait estéété esté été aultrementautrement aultrement autrement avoitavait avoit avait baptesmebaptême baptesme baptême nostrenotre nostre notre estoitétait estoit était estimoitestimait estimoit estimait chresmechrême chresme chrême aujourd'huyaujourd'hui aujourd'huy aujourd'hui advisavisé advis avisé nostrenotre nostre notre baptesmebaptême baptesme baptême pourceparce pource parce apostresapôtres apostres apôtres sainctesainte saincte sainte estoitétait estoit était NostreNotre Nostre Notre gaigegage gaige gage affinafin affin afin nous (soyions) dans l'édition de Jules Bonnet, « estans » (étant) dans l'original. Il s'agit d'une correction faite par Jules Bonnet qui va mieux avec la construction au mode subjonctif introduite par la phrase « afin que », c'est pourquoi les parenthèses. Dans cette édition, on ajoute aussi le pronom « nous » selon l'usage moderne. [Note éditoriale] Jules Bonnet Jules Bonnet participansparticipants participans participants devoitdevait devoit devait avoitavait avoit avait non-seulementnon seulement non-seulement non seulement prestreprêtre prestre prêtre séparoitséparait séparoit séparait EsgliseÉglise Esglise Église faisoitfaisait faisoit faisait disoitdisait disoit disait congneueconnue congneue connue QuantQuand Quant Quand venoitvenait venoit venait PasquesPâques Pasques Pâques encorencore encor encore bailloitdonnait bailloit donnait MaistreMaître Maistre Maître sainctsaint sainct saint monstremontre monstre montre estoitétait estoit était SainctSaint Paul SainctSaint Sainct Saint estoitétait estoit était doncqdonc doncq donc avoitavait avoit avait estéété esté été cestecette ceste cette mesmemême mesme même remonstremontre remonstre montre peultpeut peult peut nostrenotre nostre notre apostresapôtres apostres apôtres prestsprêts prests prêts faultefaute faulte faute esmouveraémouvera esmouvera émouvera faultefaute faulte faute peupu peu pu aionsayons aions ayons faillyfailli failly failli nostrenotre nostre notre droictdroit droict droit d'aultantd'autant d'aultant d'autant nostrenotre nostre notre sainctesainte saincte sainte Semblablement en nous exhortant de nous réduire à Dieu pour appaiser son ire, vous nous ramenez à des moiensmoyens qui sont plus tostplutôt pour la provocquerprovoquer et enflamberenflammer d'advantaigedavantage. Premièrement vous vouldriezvoudriez que nous fissions oblation du précieux corps et sang de nostrenotre Seigneur Jésus. Nous sçavonssavons bien que c'est une chose acoustuméeaccoutumée entre vous, mais pour sçavoirsavoir si c'est une œuvre plaisante à Dieu, il faut enquérir si elle est selon sa voluntévolonté. Or il ne nous dictdit pas que nous offrions son corps, mais que nous le recevions. Matth. 26. Marc. Luc. Paul. – Prenez, dictdit-il, mangez. Au lieu de recepvoirrecevoir le corps de Jésus-Christ, si nous voulons faire acroireaccroire à Dieu que c'est un sacrifice que nous luylui offrons, où trouverons-nous approbation de notre phantasiefantaisie ? Nous vous prions de bien considérer cestecette raison. Vous nous conseillez de faire offrir le corps de Jésus-Christ par un prestreprêtre, affinafin d'obtenir grâce. Nous répondons qu'il ne nous a pas donné son sacrement à telle fin, mais que c'est pour le recevoir, affinafin d'estreêtre participansparticipants du sacrifice unique et éternel que luylui seul a offert, comme c'est son office. Héb. 7. 8. 9. 10. Nous disons plus oultreoutre que cela est déroguer à sa dignité, d'aultantd'autant qu'il a estéété consacré sacrificateur sans successeur neni compaignoncompagnon, pour s'offrir soysoi-mesmemême, pourceparce que nul autre n'estoitétait digne de faire un acte tant excellent. Car l'office de sacrifier est d'estreêtre médiateur pour faire appoinctementappointement entre Dieu et les hommes. Auquel adjousteronsajouterons-nous foyfoi? à Jésus-Christ, ou à vous? puisqu'il y a telle contrariété. Vous nous alléguez puis après les belles processions générales. Mais qu'est-ce qui se faisoitfaisait là, sinon qu'avec grantgrande pompe et cérémonies on vouloitvoulait appaiser Dieu? Vous nous direz que vostrevotre intention est qu'on les fît avec dévotion. Mais quelle dévotion est-ce de mectremettre sa fianceconfiance en chandelles et torches, en acoustremensaccoutrements beaux et sumptueux, en images, en reliquaires des morts? Ça a bien estéété tousjourstoujours la façon des païens, comme il appert par les histoires. Mais que telle façon convienne à la chrestientéchrétienté, il fauldroitfaudrait sçavoirsavoir comment. Nous ne disputons pas si on se doit assembler pour faire prières solennelles à Dieu. Mais nous demandons que c'est qu'il y a ésdes processions générales oultreoutre la pompe des acoustremensaccoutrements, luminaires, reliques et aultresautres choses semblables. Or tout cela sent la juisveriejuiverie , et convient plus tostplutôt à païens qu'à chrestienschrétiens. On y crie et chante bien. Mais quoyquoi, c'est en langue incongneueconnue, et par ainsi contre le commandement exprès du sainctsaint-EsperitEsprit, 1 Corynth. 14, qui veultveut que les prières communes se facentfassent en langue commune, affinafin que les rudes et idiots y puissent participer, et dire amen en la fin. Vous nous exhortez puis après à invocquerinvoquer la vierge Marie et les sainctssaints, entre lesquels vous nommez sainctsaint Pierre spécialement, comme nostrenotre patron. Mais Dieu nous appelle à luylui seul, nous défendant d'avoir ailleurs nostrenotre recours. Psal. 49. Et ce à bon droictdroit, car la principalleprincipale partie de sa gloire gistgît en cela, que nous l'invocquionsinvoquions luylui seul au nom de Jésus-Christ. Mais encore que cestecette raison-là n'y fustfût point, il y a tant d'exhortations en l'EscritureÉcriture de se retourner à Dieu avec prières et oraisons en temps de peste, de guerre et famine. lesa.Esaïe 44, 45. Jerem. 3. Osée 2. Jamais il n'y a un seul mot dictdit d'invocquerinvoquer les sainctssaints. Ce seroitserait doncqdonc trop inconsidérément faictfait à nous de suivre ce que vous nous dictesdites, en nous destournantdétournant de la doctrine de Dieu. Touchant de ce que vous appelez sainctsaint Pierre nostrenotre patron, n'est aultreautre chose que ce que dictdit le prophète : Israël, tes dieux sont selon le nombre de tes villes, Jerem. 2, et de ce temps-là l'intention du peuple d'Israël n'estoitétait pas de forger plusieurs dieux pour abolyrabolir le vrayvrai Dieu créateur du monde. Mais en tant que chascunechacune ville eslisoitélisait un patron pour y mectremettre sa fianceconfiance, il leur est reproschéreproché par le prophète que chascunechacune ville a son Dieu propre. AultantAutant nous en voulez-vous faire à présent. Mais à Dieu ne plaise que nous prenions aultreautre patron que Jésus-Christ, lequel nous a prinspris en sa charge, pour nous recommander à Dieu son Père. Si nous avons estéété aultrefoisautrefois en cestcet aveuglement, les ténèbres sont passées. JoanJean 10. Le temps n'est plus d'errer, ainsi que nous avons la clarté luisante devant nos yeux. Mais vous avez congneuconnu par expérience, dictesdites-vous, combien cela profitoitprofitait. Ce n'est pas chose nouvelle, comme nous avons dictdit d'attribuer les bénéfices de Dieu à nos folles œuvres et perverses, comme si par idolâtrie nous avions mérité les biens qu'il nous envoyeenvoie. AultantAutant en disent les sorciers, enchanteurs, divins, et aultresautres semblables. Mais nous avons nostrenotre règle certaine, c'est que la raison précède, et que l'expérience suive puis après. Si nous faisons ainsi, nous n'extravaguerons point, et ne déclinerons neni ça neni là de ce que Dieu nous commande. Et nous trouverons à la vérité et sans tromperie que jamais son aydeaide ne défaultfaut à ceux qui se fient pleinement en luylui. Au contraire, en cherchant d'aultresautres secours, nous penserons bien quelquefois y avoir profictprofit; mais à la fin nous y serons abusés. moiensmoyens moiens moyens plus tostplutôt plus tost plutôt provocquerprovoquer provocquer provoquer enflamberenflammer enflamber enflammer d'advantaigedavantage d'advantaige davantage vouldriezvoudriez vouldriez voudriez nostrenotre nostre notre sçavonssavons sçavons savons acoustuméeaccoutumée acoustumée accoutumée sçavoirsavoir sçavoir savoir voluntévolonté volunté volonté dictdit dict dit – Prenez, dictdit dict dit mangez. recepvoirrecevoir recepvoir recevoir acroireaccroire acroire accroire luylui luy lui phantasiefantaisie phantasie fantaisie cestecette ceste cette prestreprêtre prestre prêtre affinafin affin afin affinafin affin afin estreêtre estre être participansparticipants participans participants luylui luy lui oultreoutre oultre outre d'aultantd'autant d'aultant d'autant estéété esté été neni ne ni compaignoncompagnon compaignon compagnon soysoi soy soi mesmemême mesme même pourceparce pource parce estoitétait estoit était estreêtre estre être appoinctementappointement appoinctement appointement adjousteronsajouterons adjousterons ajouterons foyfoi foy foi faisoitfaisait faisoit faisait grantgrande grant grande vouloitvoulait vouloit voulait vostrevotre vostre votre mectremettre mectre mettre fianceconfiance fiance confiance acoustremensaccoutrements acoustremens accoutrements a estéété esté été tousjourstoujours tousjours toujours chrestientéchrétienté chrestienté chrétienté fauldroitfaudrait fauldroit faudrait sçavoirsavoir sçavoir savoir ésdes és des oultreoutre oultre outre acoustremensaccoutrements acoustremens accoutrements aultresautres aultres autres juisveriejuiverie juisverie juiverie plus tostplutôt plus tost plutôt chrestienschrétiens chrestiens chrétiens quoyquoi quoy quoi congneueconnue congneue connue sainctsaint sainct saint EsperitEsprit Esperit Esprit veultveut veult veut facentfassent facent fassent affinafin affin afin invocquerinvoquer invocquer invoquer vierge Marie sainctssaints saincts saints sainctsaint Pierre sainctsaint sainct saint nostrenotre nostre notre luylui luy lui nostrenotre nostre notre droictdroit droict droit principalleprincipale principalle principale gistgît gist gît invocquionsinvoquions invocquions invoquions luylui luy lui cestecette ceste cette fustfût fust fût EscritureÉcriture Escriture Écriture lesa.Esaïe lesa. Esaïe dictdit dict dit invocquerinvoquer invocquer invoquer sainctssaints saincts saints seroitserait seroit serait doncqdonc doncq donc faictfait faict fait dictesdites dictes dites destournantdétournant destournant détournant sainctsaint Pierre sainctsaint sainct saint nostrenotre nostre notre aultreautre aultre autre dictdit dict dit Israël, tes dieux sont selon le nombre de tes villes Israël Israël estoitétait estoit était abolyrabolir abolyr abolir vrayvrai vray vrai chascunechacune chascune chacune eslisoitélisait eslisoit élisait mectremettre mectre mettre fianceconfiance fiance confiance reproschéreproché reprosché reproché chascunechacune chascune chacune AultantAutant Aultant Autant aultreautre aultre autre prinspris prins pris estéété esté été aultrefoisautrefois aultrefois autrefois cestcet cest cet JoanJean Joan Jean congneuconnu congneu connu dictesdites dictes dites profitoitprofitait profitoit profitait dictdit dict dit envoyeenvoie envoye envoie AultantAutant Aultant Autant aultresautres aultres autres nostrenotre nostre notre neni ne ni neni ne ni aydeaide ayde aide faultfaut fault faut luylui luy lui aultresautres aultres autres profictprofit profict profit Or nostrenotre Seigneur Jésus vous veuille ouvrir les yeulxyeux pour veoirvoir que c'est qu'il veultveut dire, quantquand il se nomme le seul salut, la seule vie, la seule sanctification, la seule sagesse, la seule fianceassurance des hommes affinafin que nous tous ensemble le congnoissantconnaissant tel, d'un bon accord le glorifions, tant de cueurcœur que de bouche, et pareillement en toutes nos œuvres, affinafin que comme nous avons tous receureçu un baptesmebaptême en son nom, nous aionsayons une mesmemême confession de nostrenotre chrestientéchrétienté. nostrenotre nostre notre yeulxyeux yeulx yeux veoirvoir veoir voir veultveut veult veut quantquand quant quand fianceassurance fiance assurance affinafin affin afin congnoissantconnaissant congnoissant connaissant cueurcœur cueur cœur affinafin affin afin receureçu receu reçu baptesmebaptême baptesme baptême aionsayons aions ayons mesmemême mesme même nostrenotre nostre notre chrestientéchrétienté chrestienté chrétienté \n (1542-43.)\n \n \n \n (1542-43.)\n (1542-43.) 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T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n \n Jean\n Calvin\n (1509-1564). Auteur du texte\n , éd.\n \n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\n Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n 1854.\n Provenance : Bibliothèque nationale de France\n \n \n \n \n\n \n \n \n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 194 (f.19-20)]\n \n \n \n \n\n \n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Jean CalvinCharles d'Espeville\n Genève\n 14 octobre (1543)\n \n \n Madame de Fallais\n [Fallais]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Encouragement de Calvin à Madame de Fallais qui partageait les sentiments de son époux à propos de la religion réformée.\n\nencouragement\nfoi\n\n\n\n\n\n\nÀ Madame de FallaisAu dos: A Madame et bonne seur Madame Katerine Le Franc.Jolande de Bréderode, de l'antique et illustre maison des comtes de Hollande, tante de Henri de Bréderode qui présenta, en 1566, la requête des quatre cents nobles réformés des Pays-Bas à Marguerite d'Autriche, et posa ainsi les fondements de la liberté des Provinces-Unies. Ame stoïque et généreuse, Madame de Fallais partageait les sentiments de son mari, et elle s'associa noblement aux sacrifices qu'il accomplit pour obtenir la liberté de conscience.\n\n[Envoyée à [Fallais]]\n\nOrig. Autographe. Bibl. de Genève. Vol. 194.\n\n[Maintenant sous la cote Ms. fr. 194 (f. 19-20)]\nMadamoiselle et bien-aimée sœur,\n\nje n'ai pas grantgrande matière de vous escrireécrire pour le présent, sinon affinafin de vous faire sçavoirsavoir que j'ai reçeureçu vos lettres, lesquelles me donnent bonne occasion de remercier nostrenotre Seigneur de tant de grâces qu'il vous a faites, et singulièrement de ce qu'il vous a ainsi disposée à quicterquitter et renoncer tout, pour vous adonner entièrement à le servir. C'est bien une chose que nous devons tous faire sans contredictcontredit, et mesmemême est comme la première leçon de nostrenotre chrestientéchrétienté. Mais la pluspartplupart s'en acquitent très mal. Je loue doncqdonc nostrenotre Seigneur de ce qu'il vous a fait sentir que vaultvaut la gloire de son nom, pour la préférer à tout le monde, et pareillement quelle félicité c'est de le servir en conscience paisible, affinafin de réputer cela comme le plus grand thrésortrésor qui vous puisse advenir. Car de vous exhorter beaucoup, quand je voyvois que vous estesêtes desjàdéjà ainsi pleinement résolue, ce seroitserait chose superflue, comme il me semble, sinon que je mectemets poinepeine de vous confermerconfirmer en ce sainctsaint propos. Or j'espère bien que nostrenotre Seigneur n'a pas allumé un tel zèle et désir en vous, qu'il ne vous vueille faire la grâce de parvenir où il vous poulsepousse. Et d'advantaigedavantage il en a monstrémontré desjàdéjà de si bons commencements, qu'il nous faultfaut fier en luylui, qu'il parfera.\n\nIl est vrayvrai et que de vostrevotre part vous avez de gransgrandes barres pour vous empescherempêcher, et le gentilhomme de la sienne encorencore plus. Mais en vous armant de la force de nostrenotre Seigneur, vous les surmonterez aussi aisément que festusfétus, passant par-dessus sans difficulté, non pas selon la chair, mais tellement que vous congnoistrezconnaitrez estreêtre vérifié en vous ce que dictdit le prophète : Le Seigneur dispose mes pieds comme à un cerf. Seulement, gardez-vous de laisser refroidir le zèle que le Seigneur vous à donné; mais plus tôtplutôt estimez que c'est lui-mesmemême qui vous solicite et vous hastehâte. Et quand il y auroitaurait quelque infirmité en vous, priez-le que premièrement il la vueille corriger, et de vostrevotre part employez-vous à combattre à l'encontre, pour la surmonter. Secondement priez-le quand il vous verroitverrait estreêtre trop tardifvetardive à marcher, qu'il vous vueille plus tostplutôt tirer par la main et quasi par force vous délivrer. Il n'y a nul doubtedoute que Sara fustfut un grand soulagement à nostrenotre père Abraham, quantquand il se deubtdoit mettre en chemin. Ensuivez-la comme une de ses filles, car de regarder derrière, nous voyons que c'est en l'exemple de la femme de Loth. Combien que je me tiens pour asseuréassuré que vous n'avez pas mis la main à la charrue, pour regarder derrière le dos.\n\nSi ces lettres vous devoientdoivent estreêtre présentées par un messager estrangeétrange, je seroyeserait possible plus long; mais quand le messaigermessager peut lui-même supplyersupplier au défaultfaut de lettres, il ne luylui faultfaut pas faire ce déshonneur d'escrireécrire tout ce qu'on veultveut faire sçavoirsavoir, comme s'il n'avoitavait point de bouche pour parler. A cestecette cause je ferayferai fin à ces présentes, après m'estreêtre affectueusement recommandé à vostrevotre bonne grâce, et avoir pryéprié nostrenotre Seigneur de vouloir poursuyvrepoursuivre son œuvre en vous, en vous conduisant par son SainctSaint EsperitEsprit, tant à la congnoissanceconnaissance qu'à l'obéissance de sa bonne volonté, donnant aussi la force et la prudence à celluicelui qui doibtdoit estreêtre vostrevotre guide, de vous précéder pour vous inciter par son exemple, et vous faisant aussi la grâce d'estreêtre son aydeaide comme il l'a ordonné. J'attenderayattenderai le retour du bon sieur présent porteur, non sans grand désir de vous voir. \n\n \n Ce 14 octobre (1543).\n \n VostreVotre serviteur, humble frère et entier amyami,\n CHARLES D'ESPEVILLE\n \n \n \n \n\n\n\nLettre à Madame de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n \n Jean\n Calvin\n (1509-1564). Auteur du texte\n , éd.\n \n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\n Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n 1854.\n Provenance : Bibliothèque nationale de France\n \n \n \n \n\n \n \n \n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 194 (f.19-20)]\n \n \n \n \n\n \n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Jean CalvinCharles d'Espeville\n Genève\n 14 octobre (1543)\n \n \n Madame de Fallais\n [Fallais]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Encouragement de Calvin à Madame de Fallais qui partageait les sentiments de son époux à propos de la religion réformée.\n\nencouragement\nfoi\n\n\n\n\n\n\nÀ Madame de FallaisAu dos: A Madame et bonne seur Madame Katerine Le Franc.Jolande de Bréderode, de l'antique et illustre maison des comtes de Hollande, tante de Henri de Bréderode qui présenta, en 1566, la requête des quatre cents nobles réformés des Pays-Bas à Marguerite d'Autriche, et posa ainsi les fondements de la liberté des Provinces-Unies. Ame stoïque et généreuse, Madame de Fallais partageait les sentiments de son mari, et elle s'associa noblement aux sacrifices qu'il accomplit pour obtenir la liberté de conscience.\n\n[Envoyée à [Fallais]]\n\nOrig. Autographe. Bibl. de Genève. Vol. 194.\n\n[Maintenant sous la cote Ms. fr. 194 (f. 19-20)]\nMadamoiselle et bien-aimée sœur,\n\nje n'ai pas grantgrande matière de vous escrireécrire pour le présent, sinon affinafin de vous faire sçavoirsavoir que j'ai reçeureçu vos lettres, lesquelles me donnent bonne occasion de remercier nostrenotre Seigneur de tant de grâces qu'il vous a faites, et singulièrement de ce qu'il vous a ainsi disposée à quicterquitter et renoncer tout, pour vous adonner entièrement à le servir. C'est bien une chose que nous devons tous faire sans contredictcontredit, et mesmemême est comme la première leçon de nostrenotre chrestientéchrétienté. Mais la pluspartplupart s'en acquitent très mal. Je loue doncqdonc nostrenotre Seigneur de ce qu'il vous a fait sentir que vaultvaut la gloire de son nom, pour la préférer à tout le monde, et pareillement quelle félicité c'est de le servir en conscience paisible, affinafin de réputer cela comme le plus grand thrésortrésor qui vous puisse advenir. Car de vous exhorter beaucoup, quand je voyvois que vous estesêtes desjàdéjà ainsi pleinement résolue, ce seroitserait chose superflue, comme il me semble, sinon que je mectemets poinepeine de vous confermerconfirmer en ce sainctsaint propos. Or j'espère bien que nostrenotre Seigneur n'a pas allumé un tel zèle et désir en vous, qu'il ne vous vueille faire la grâce de parvenir où il vous poulsepousse. Et d'advantaigedavantage il en a monstrémontré desjàdéjà de si bons commencements, qu'il nous faultfaut fier en luylui, qu'il parfera.\n\nIl est vrayvrai et que de vostrevotre part vous avez de gransgrandes barres pour vous empescherempêcher, et le gentilhomme de la sienne encorencore plus. Mais en vous armant de la force de nostrenotre Seigneur, vous les surmonterez aussi aisément que festusfétus, passant par-dessus sans difficulté, non pas selon la chair, mais tellement que vous congnoistrezconnaitrez estreêtre vérifié en vous ce que dictdit le prophète : Le Seigneur dispose mes pieds comme à un cerf. Seulement, gardez-vous de laisser refroidir le zèle que le Seigneur vous à donné; mais plus tôtplutôt estimez que c'est lui-mesmemême qui vous solicite et vous hastehâte. Et quand il y auroitaurait quelque infirmité en vous, priez-le que premièrement il la vueille corriger, et de vostrevotre part employez-vous à combattre à l'encontre, pour la surmonter. Secondement priez-le quand il vous verroitverrait estreêtre trop tardifvetardive à marcher, qu'il vous vueille plus tostplutôt tirer par la main et quasi par force vous délivrer. Il n'y a nul doubtedoute que Sara fustfut un grand soulagement à nostrenotre père Abraham, quantquand il se deubtdoit mettre en chemin. Ensuivez-la comme une de ses filles, car de regarder derrière, nous voyons que c'est en l'exemple de la femme de Loth. Combien que je me tiens pour asseuréassuré que vous n'avez pas mis la main à la charrue, pour regarder derrière le dos.\n\nSi ces lettres vous devoientdoivent estreêtre présentées par un messager estrangeétrange, je seroyeserait possible plus long; mais quand le messaigermessager peut lui-même supplyersupplier au défaultfaut de lettres, il ne luylui faultfaut pas faire ce déshonneur d'escrireécrire tout ce qu'on veultveut faire sçavoirsavoir, comme s'il n'avoitavait point de bouche pour parler. A cestecette cause je ferayferai fin à ces présentes, après m'estreêtre affectueusement recommandé à vostrevotre bonne grâce, et avoir pryéprié nostrenotre Seigneur de vouloir poursuyvrepoursuivre son œuvre en vous, en vous conduisant par son SainctSaint EsperitEsprit, tant à la congnoissanceconnaissance qu'à l'obéissance de sa bonne volonté, donnant aussi la force et la prudence à celluicelui qui doibtdoit estreêtre vostrevotre guide, de vous précéder pour vous inciter par son exemple, et vous faisant aussi la grâce d'estreêtre son aydeaide comme il l'a ordonné. J'attenderayattenderai le retour du bon sieur présent porteur, non sans grand désir de vous voir. \n\n \n Ce 14 octobre (1543).\n \n VostreVotre serviteur, humble frère et entier amyami,\n CHARLES D'ESPEVILLE\n \n \n \n \n\n\n\nLettre à Madame de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n \n Jean\n Calvin\n (1509-1564). Auteur du texte\n , éd.\n \n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\n Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n 1854.\n Provenance : Bibliothèque nationale de France\n \n \n \n \n\n \n \n \n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 194 (f.19-20)]\n \n \n \n \n\n \n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Jean CalvinCharles d'Espeville\n Genève\n 14 octobre (1543)\n \n \n Madame de Fallais\n [Fallais]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Encouragement de Calvin à Madame de Fallais qui partageait les sentiments de son époux à propos de la religion réformée.\n\nencouragement\nfoi\n\n\n\n\n\n\nÀ Madame de FallaisAu dos: A Madame et bonne seur Madame Katerine Le Franc.Jolande de Bréderode, de l'antique et illustre maison des comtes de Hollande, tante de Henri de Bréderode qui présenta, en 1566, la requête des quatre cents nobles réformés des Pays-Bas à Marguerite d'Autriche, et posa ainsi les fondements de la liberté des Provinces-Unies. Ame stoïque et généreuse, Madame de Fallais partageait les sentiments de son mari, et elle s'associa noblement aux sacrifices qu'il accomplit pour obtenir la liberté de conscience.\n\n[Envoyée à [Fallais]]\n\nOrig. Autographe. Bibl. de Genève. Vol. 194.\n\n[Maintenant sous la cote Ms. fr. 194 (f. 19-20)]\nMadamoiselle et bien-aimée sœur,\n\nje n'ai pas grantgrande matière de vous escrireécrire pour le présent, sinon affinafin de vous faire sçavoirsavoir que j'ai reçeureçu vos lettres, lesquelles me donnent bonne occasion de remercier nostrenotre Seigneur de tant de grâces qu'il vous a faites, et singulièrement de ce qu'il vous a ainsi disposée à quicterquitter et renoncer tout, pour vous adonner entièrement à le servir. C'est bien une chose que nous devons tous faire sans contredictcontredit, et mesmemême est comme la première leçon de nostrenotre chrestientéchrétienté. Mais la pluspartplupart s'en acquitent très mal. Je loue doncqdonc nostrenotre Seigneur de ce qu'il vous a fait sentir que vaultvaut la gloire de son nom, pour la préférer à tout le monde, et pareillement quelle félicité c'est de le servir en conscience paisible, affinafin de réputer cela comme le plus grand thrésortrésor qui vous puisse advenir. Car de vous exhorter beaucoup, quand je voyvois que vous estesêtes desjàdéjà ainsi pleinement résolue, ce seroitserait chose superflue, comme il me semble, sinon que je mectemets poinepeine de vous confermerconfirmer en ce sainctsaint propos. Or j'espère bien que nostrenotre Seigneur n'a pas allumé un tel zèle et désir en vous, qu'il ne vous vueille faire la grâce de parvenir où il vous poulsepousse. Et d'advantaigedavantage il en a monstrémontré desjàdéjà de si bons commencements, qu'il nous faultfaut fier en luylui, qu'il parfera.\n\nIl est vrayvrai et que de vostrevotre part vous avez de gransgrandes barres pour vous empescherempêcher, et le gentilhomme de la sienne encorencore plus. Mais en vous armant de la force de nostrenotre Seigneur, vous les surmonterez aussi aisément que festusfétus, passant par-dessus sans difficulté, non pas selon la chair, mais tellement que vous congnoistrezconnaitrez estreêtre vérifié en vous ce que dictdit le prophète : Le Seigneur dispose mes pieds comme à un cerf. Seulement, gardez-vous de laisser refroidir le zèle que le Seigneur vous à donné; mais plus tôtplutôt estimez que c'est lui-mesmemême qui vous solicite et vous hastehâte. Et quand il y auroitaurait quelque infirmité en vous, priez-le que premièrement il la vueille corriger, et de vostrevotre part employez-vous à combattre à l'encontre, pour la surmonter. Secondement priez-le quand il vous verroitverrait estreêtre trop tardifvetardive à marcher, qu'il vous vueille plus tostplutôt tirer par la main et quasi par force vous délivrer. Il n'y a nul doubtedoute que Sara fustfut un grand soulagement à nostrenotre père Abraham, quantquand il se deubtdoit mettre en chemin. Ensuivez-la comme une de ses filles, car de regarder derrière, nous voyons que c'est en l'exemple de la femme de Loth. Combien que je me tiens pour asseuréassuré que vous n'avez pas mis la main à la charrue, pour regarder derrière le dos.\n\nSi ces lettres vous devoientdoivent estreêtre présentées par un messager estrangeétrange, je seroyeserait possible plus long; mais quand le messaigermessager peut lui-même supplyersupplier au défaultfaut de lettres, il ne luylui faultfaut pas faire ce déshonneur d'escrireécrire tout ce qu'on veultveut faire sçavoirsavoir, comme s'il n'avoitavait point de bouche pour parler. A cestecette cause je ferayferai fin à ces présentes, après m'estreêtre affectueusement recommandé à vostrevotre bonne grâce, et avoir pryéprié nostrenotre Seigneur de vouloir poursuyvrepoursuivre son œuvre en vous, en vous conduisant par son SainctSaint EsperitEsprit, tant à la congnoissanceconnaissance qu'à l'obéissance de sa bonne volonté, donnant aussi la force et la prudence à celluicelui qui doibtdoit estreêtre vostrevotre guide, de vous précéder pour vous inciter par son exemple, et vous faisant aussi la grâce d'estreêtre son aydeaide comme il l'a ordonné. J'attenderayattenderai le retour du bon sieur présent porteur, non sans grand désir de vous voir. \n\n \n Ce 14 octobre (1543).\n \n VostreVotre serviteur, humble frère et entier amyami,\n CHARLES D'ESPEVILLE\n \n \n \n \n\n\nLettre à Madame de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n \n Jean\n Calvin\n (1509-1564). Auteur du texte\n , éd.\n \n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\n Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n 1854.\n Provenance : Bibliothèque nationale de France\n \n \n \n \n\n \n \n \n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 194 (f.19-20)]\n \n \n \n \n\n \n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Jean CalvinCharles d'Espeville\n Genève\n 14 octobre (1543)\n \n \n Madame de Fallais\n [Fallais]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Encouragement de Calvin à Madame de Fallais qui partageait les sentiments de son époux à propos de la religion réformée.\n\nencouragement\nfoi\n\n\n \n\nLettre à Madame de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n \n Jean\n Calvin\n (1509-1564). Auteur du texte\n , éd.\n \n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\n Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n 1854.\n Provenance : Bibliothèque nationale de France\n \n \n \n \n\n \n \n \n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 194 (f.19-20)]\n \n \n \n \n\n \n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n \nLettre à Madame de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n Lettre à Madame de Fallais Yanet Hernández Pedraza Rudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté) \n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n TEI Consortium \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License \n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n \n Jean\n Calvin\n (1509-1564). Auteur du texte\n , éd.\n \n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\n Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n 1854.\n Provenance : Bibliothèque nationale de France\n \n \n \n \n\n \n \n \n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 194 (f.19-20)]\n \n \n \n \n\n \n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n \n Jean\n Calvin\n (1509-1564). Auteur du texte\n , éd.\n \n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\n Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n 1854.\n Provenance : Bibliothèque nationale de France\n \n \n \n \n\n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet \n Jean\n Calvin\n (1509-1564). Auteur du texte\n \n Jean\n Calvin\n Jean Calvin (1509-1564) \n \n Jules\n Bonnet\n \n \n Jules\n Bonnet\n Jules Bonnet Paris Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie 1854 Provenance : Bibliothèque nationale de France \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 194 (f.19-20)]\n \n \n \n \n\n \n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 194 (f.19-20)]\n Genève Bibliothèque de Genève Ms. fr. 194 (f.19-20)] \n \n \n \n \n \n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza. \n \n \n Jean CalvinCharles d'Espeville\n Genève\n 14 octobre (1543)\n \n \n Madame de Fallais\n [Fallais]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Encouragement de Calvin à Madame de Fallais qui partageait les sentiments de son époux à propos de la religion réformée.\n\nencouragement\nfoi\n\n \n \n Jean CalvinCharles d'Espeville\n Genève\n 14 octobre (1543)\n \n \n Madame de Fallais\n [Fallais]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Jean CalvinCharles d'Espeville\n Genève\n 14 octobre (1543)\n Jean CalvinCharles d'Espeville Charles d'Espeville Genève 14 octobre (1543) \n Madame de Fallais\n [Fallais]\n Madame de Fallais [Fallais] \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Encouragement de Calvin à Madame de Fallais qui partageait les sentiments de son époux à propos de la religion réformée. \nencouragement\nfoi\n encouragement foi \n\n\nÀ Madame de FallaisAu dos: A Madame et bonne seur Madame Katerine Le Franc.Jolande de Bréderode, de l'antique et illustre maison des comtes de Hollande, tante de Henri de Bréderode qui présenta, en 1566, la requête des quatre cents nobles réformés des Pays-Bas à Marguerite d'Autriche, et posa ainsi les fondements de la liberté des Provinces-Unies. Ame stoïque et généreuse, Madame de Fallais partageait les sentiments de son mari, et elle s'associa noblement aux sacrifices qu'il accomplit pour obtenir la liberté de conscience.\n\n[Envoyée à [Fallais]]\n\nOrig. Autographe. Bibl. de Genève. Vol. 194.\n\n[Maintenant sous la cote Ms. fr. 194 (f. 19-20)]\nMadamoiselle et bien-aimée sœur,\n\nje n'ai pas grantgrande matière de vous escrireécrire pour le présent, sinon affinafin de vous faire sçavoirsavoir que j'ai reçeureçu vos lettres, lesquelles me donnent bonne occasion de remercier nostrenotre Seigneur de tant de grâces qu'il vous a faites, et singulièrement de ce qu'il vous a ainsi disposée à quicterquitter et renoncer tout, pour vous adonner entièrement à le servir. C'est bien une chose que nous devons tous faire sans contredictcontredit, et mesmemême est comme la première leçon de nostrenotre chrestientéchrétienté. Mais la pluspartplupart s'en acquitent très mal. Je loue doncqdonc nostrenotre Seigneur de ce qu'il vous a fait sentir que vaultvaut la gloire de son nom, pour la préférer à tout le monde, et pareillement quelle félicité c'est de le servir en conscience paisible, affinafin de réputer cela comme le plus grand thrésortrésor qui vous puisse advenir. Car de vous exhorter beaucoup, quand je voyvois que vous estesêtes desjàdéjà ainsi pleinement résolue, ce seroitserait chose superflue, comme il me semble, sinon que je mectemets poinepeine de vous confermerconfirmer en ce sainctsaint propos. Or j'espère bien que nostrenotre Seigneur n'a pas allumé un tel zèle et désir en vous, qu'il ne vous vueille faire la grâce de parvenir où il vous poulsepousse. Et d'advantaigedavantage il en a monstrémontré desjàdéjà de si bons commencements, qu'il nous faultfaut fier en luylui, qu'il parfera.\n\nIl est vrayvrai et que de vostrevotre part vous avez de gransgrandes barres pour vous empescherempêcher, et le gentilhomme de la sienne encorencore plus. Mais en vous armant de la force de nostrenotre Seigneur, vous les surmonterez aussi aisément que festusfétus, passant par-dessus sans difficulté, non pas selon la chair, mais tellement que vous congnoistrezconnaitrez estreêtre vérifié en vous ce que dictdit le prophète : Le Seigneur dispose mes pieds comme à un cerf. Seulement, gardez-vous de laisser refroidir le zèle que le Seigneur vous à donné; mais plus tôtplutôt estimez que c'est lui-mesmemême qui vous solicite et vous hastehâte. Et quand il y auroitaurait quelque infirmité en vous, priez-le que premièrement il la vueille corriger, et de vostrevotre part employez-vous à combattre à l'encontre, pour la surmonter. Secondement priez-le quand il vous verroitverrait estreêtre trop tardifvetardive à marcher, qu'il vous vueille plus tostplutôt tirer par la main et quasi par force vous délivrer. Il n'y a nul doubtedoute que Sara fustfut un grand soulagement à nostrenotre père Abraham, quantquand il se deubtdoit mettre en chemin. Ensuivez-la comme une de ses filles, car de regarder derrière, nous voyons que c'est en l'exemple de la femme de Loth. Combien que je me tiens pour asseuréassuré que vous n'avez pas mis la main à la charrue, pour regarder derrière le dos.\n\nSi ces lettres vous devoientdoivent estreêtre présentées par un messager estrangeétrange, je seroyeserait possible plus long; mais quand le messaigermessager peut lui-même supplyersupplier au défaultfaut de lettres, il ne luylui faultfaut pas faire ce déshonneur d'escrireécrire tout ce qu'on veultveut faire sçavoirsavoir, comme s'il n'avoitavait point de bouche pour parler. A cestecette cause je ferayferai fin à ces présentes, après m'estreêtre affectueusement recommandé à vostrevotre bonne grâce, et avoir pryéprié nostrenotre Seigneur de vouloir poursuyvrepoursuivre son œuvre en vous, en vous conduisant par son SainctSaint EsperitEsprit, tant à la congnoissanceconnaissance qu'à l'obéissance de sa bonne volonté, donnant aussi la force et la prudence à celluicelui qui doibtdoit estreêtre vostrevotre guide, de vous précéder pour vous inciter par son exemple, et vous faisant aussi la grâce d'estreêtre son aydeaide comme il l'a ordonné. J'attenderayattenderai le retour du bon sieur présent porteur, non sans grand désir de vous voir. \n\n \n Ce 14 octobre (1543).\n \n VostreVotre serviteur, humble frère et entier amyami,\n CHARLES D'ESPEVILLE\n \n \n \nÀ Madame de FallaisAu dos: A Madame et bonne seur Madame Katerine Le Franc.Jolande de Bréderode, de l'antique et illustre maison des comtes de Hollande, tante de Henri de Bréderode qui présenta, en 1566, la requête des quatre cents nobles réformés des Pays-Bas à Marguerite d'Autriche, et posa ainsi les fondements de la liberté des Provinces-Unies. Ame stoïque et généreuse, Madame de Fallais partageait les sentiments de son mari, et elle s'associa noblement aux sacrifices qu'il accomplit pour obtenir la liberté de conscience.\n\n[Envoyée à [Fallais]]\n\nOrig. Autographe. Bibl. de Genève. Vol. 194.\n\n[Maintenant sous la cote Ms. fr. 194 (f. 19-20)]\nMadamoiselle et bien-aimée sœur,\n À Madame de FallaisAu dos: A Madame et bonne seur Madame Katerine Le Franc.Jolande de Bréderode, de l'antique et illustre maison des comtes de Hollande, tante de Henri de Bréderode qui présenta, en 1566, la requête des quatre cents nobles réformés des Pays-Bas à Marguerite d'Autriche, et posa ainsi les fondements de la liberté des Provinces-Unies. Ame stoïque et généreuse, Madame de Fallais partageait les sentiments de son mari, et elle s'associa noblement aux sacrifices qu'il accomplit pour obtenir la liberté de conscience.\n À Madame de FallaisAu dos: A Madame et bonne seur Madame Katerine Le Franc.Jolande de Bréderode, de l'antique et illustre maison des comtes de Hollande, tante de Henri de Bréderode qui présenta, en 1566, la requête des quatre cents nobles réformés des Pays-Bas à Marguerite d'Autriche, et posa ainsi les fondements de la liberté des Provinces-Unies. Ame stoïque et généreuse, Madame de Fallais partageait les sentiments de son mari, et elle s'associa noblement aux sacrifices qu'il accomplit pour obtenir la liberté de conscience. Madame de Fallais Au dos: A Madame et bonne seur Madame Katerine Le Franc.Jolande de Bréderode, de l'antique et illustre maison des comtes de Hollande, tante de Henri de Bréderode qui présenta, en 1566, la requête des quatre cents nobles réformés des Pays-Bas à Marguerite d'Autriche, et posa ainsi les fondements de la liberté des Provinces-Unies. Ame stoïque et généreuse, Madame de Fallais partageait les sentiments de son mari, et elle s'associa noblement aux sacrifices qu'il accomplit pour obtenir la liberté de conscience. Au dos: A Madame et bonne seur Madame Katerine Le Franc. Jolande de Bréderode, de l'antique et illustre maison des comtes de Hollande, tante de Henri de Bréderode qui présenta, en 1566, la requête des quatre cents nobles réformés des Pays-Bas à Marguerite d'Autriche, et posa ainsi les fondements de la liberté des Provinces-Unies. Ame stoïque et généreuse, Madame de Fallais partageait les sentiments de son mari, et elle s'associa noblement aux sacrifices qu'il accomplit pour obtenir la liberté de conscience. [Envoyée à [Fallais]]\n [Fallais] Orig. Autographe. Bibl. de Genève. Vol. 194. Orig. Autographe \n[Maintenant sous la cote Ms. fr. 194 (f. 19-20)] Madamoiselle et bien-aimée sœur, je n'ai pas grantgrande matière de vous escrireécrire pour le présent, sinon affinafin de vous faire sçavoirsavoir que j'ai reçeureçu vos lettres, lesquelles me donnent bonne occasion de remercier nostrenotre Seigneur de tant de grâces qu'il vous a faites, et singulièrement de ce qu'il vous a ainsi disposée à quicterquitter et renoncer tout, pour vous adonner entièrement à le servir. C'est bien une chose que nous devons tous faire sans contredictcontredit, et mesmemême est comme la première leçon de nostrenotre chrestientéchrétienté. Mais la pluspartplupart s'en acquitent très mal. Je loue doncqdonc nostrenotre Seigneur de ce qu'il vous a fait sentir que vaultvaut la gloire de son nom, pour la préférer à tout le monde, et pareillement quelle félicité c'est de le servir en conscience paisible, affinafin de réputer cela comme le plus grand thrésortrésor qui vous puisse advenir. Car de vous exhorter beaucoup, quand je voyvois que vous estesêtes desjàdéjà ainsi pleinement résolue, ce seroitserait chose superflue, comme il me semble, sinon que je mectemets poinepeine de vous confermerconfirmer en ce sainctsaint propos. Or j'espère bien que nostrenotre Seigneur n'a pas allumé un tel zèle et désir en vous, qu'il ne vous vueille faire la grâce de parvenir où il vous poulsepousse. Et d'advantaigedavantage il en a monstrémontré desjàdéjà de si bons commencements, qu'il nous faultfaut fier en luylui, qu'il parfera. grantgrande grant grande escrireécrire escrire écrire affinafin affin afin sçavoirsavoir sçavoir savoir reçeureçu reçeu reçu nostrenotre nostre notre quicterquitter quicter quitter contredictcontredit contredict contredit mesmemême mesme même nostrenotre nostre notre chrestientéchrétienté chrestienté chrétienté pluspartplupart pluspart plupart doncqdonc doncq donc nostrenotre nostre notre vaultvaut vault vaut affinafin affin afin thrésortrésor thrésor trésor voyvois voy vois estesêtes estes êtes desjàdéjà desjà déjà seroitserait seroit serait mectemets mecte mets poinepeine poine peine confermerconfirmer confermer confirmer sainctsaint sainct saint nostrenotre nostre notre poulsepousse poulse pousse d'advantaigedavantage d'advantaige davantage monstrémontré monstré montré desjàdéjà desjà déjà faultfaut fault faut luylui luy lui Il est vrayvrai et que de vostrevotre part vous avez de gransgrandes barres pour vous empescherempêcher, et le gentilhomme de la sienne encorencore plus. Mais en vous armant de la force de nostrenotre Seigneur, vous les surmonterez aussi aisément que festusfétus, passant par-dessus sans difficulté, non pas selon la chair, mais tellement que vous congnoistrezconnaitrez estreêtre vérifié en vous ce que dictdit le prophète : Le Seigneur dispose mes pieds comme à un cerf. Seulement, gardez-vous de laisser refroidir le zèle que le Seigneur vous à donné; mais plus tôtplutôt estimez que c'est lui-mesmemême qui vous solicite et vous hastehâte. Et quand il y auroitaurait quelque infirmité en vous, priez-le que premièrement il la vueille corriger, et de vostrevotre part employez-vous à combattre à l'encontre, pour la surmonter. Secondement priez-le quand il vous verroitverrait estreêtre trop tardifvetardive à marcher, qu'il vous vueille plus tostplutôt tirer par la main et quasi par force vous délivrer. Il n'y a nul doubtedoute que Sara fustfut un grand soulagement à nostrenotre père Abraham, quantquand il se deubtdoit mettre en chemin. Ensuivez-la comme une de ses filles, car de regarder derrière, nous voyons que c'est en l'exemple de la femme de Loth. Combien que je me tiens pour asseuréassuré que vous n'avez pas mis la main à la charrue, pour regarder derrière le dos. vrayvrai vray vrai vostrevotre vostre votre gransgrandes grans grandes empescherempêcher empescher empêcher encorencore encor encore nostrenotre nostre notre festusfétus festus fétus congnoistrezconnaitrez congnoistrez connaitrez estreêtre estre être dictdit dict dit Le Seigneur dispose mes pieds comme à un cerf. plus tôtplutôt plus tôt plutôt mesmemême mesme même hastehâte haste hâte auroitaurait auroit aurait vostrevotre vostre votre verroitverrait verroit verrait estreêtre estre être tardifvetardive tardifve tardive plus tostplutôt plus tost plutôt doubtedoute doubte doute fustfut fust fut nostrenotre nostre notre quantquand quant quand deubtdoit deubt doit asseuréassuré asseuré assuré Si ces lettres vous devoientdoivent estreêtre présentées par un messager estrangeétrange, je seroyeserait possible plus long; mais quand le messaigermessager peut lui-même supplyersupplier au défaultfaut de lettres, il ne luylui faultfaut pas faire ce déshonneur d'escrireécrire tout ce qu'on veultveut faire sçavoirsavoir, comme s'il n'avoitavait point de bouche pour parler. A cestecette cause je ferayferai fin à ces présentes, après m'estreêtre affectueusement recommandé à vostrevotre bonne grâce, et avoir pryéprié nostrenotre Seigneur de vouloir poursuyvrepoursuivre son œuvre en vous, en vous conduisant par son SainctSaint EsperitEsprit, tant à la congnoissanceconnaissance qu'à l'obéissance de sa bonne volonté, donnant aussi la force et la prudence à celluicelui qui doibtdoit estreêtre vostrevotre guide, de vous précéder pour vous inciter par son exemple, et vous faisant aussi la grâce d'estreêtre son aydeaide comme il l'a ordonné. J'attenderayattenderai le retour du bon sieur présent porteur, non sans grand désir de vous voir. devoientdoivent devoient doivent estreêtre estre être estrangeétrange estrange étrange seroyeserait seroye serait messaigermessager messaiger messager supplyersupplier supplyer supplier faultfaut fault faut luylui luy lui faultfaut fault faut escrireécrire escrire écrire veultveut veult veut sçavoirsavoir sçavoir savoir avoitavait avoit avait cestecette ceste cette ferayferai feray ferai estreêtre estre être vostrevotre vostre votre pryéprié pryé prié nostrenotre nostre notre poursuyvrepoursuivre poursuyvre poursuivre SainctSaint Sainct Saint EsperitEsprit Esperit Esprit congnoissanceconnaissance congnoissance connaissance celluicelui cellui celui doibtdoit doibt doit estreêtre estre être vostrevotre vostre votre estreêtre estre être aydeaide ayde aide attenderayattenderai attenderay attenderai \n Ce 14 octobre (1543).\n \n VostreVotre serviteur, humble frère et entier amyami,\n CHARLES D'ESPEVILLE\n Ce 14 octobre (1543).\n 14 octobre (1543) VostreVotre serviteur, humble frère et entier amyami, VostreVotre Vostre Votre amyami amy ami CHARLES D'ESPEVILLE CHARLES D'ESPEVILLE ","categories":["INDIVIDU","ORIG. 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T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 194 (f. 15-18)\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Jean Calvin\n Charles d'Espeville\n Genève\n [14 octobre 1543]\n \n \n Monsieur de Fallais\n [Fallais]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Calvin donne son conseil à Monsieur de Fallais qui délibérait de quitter les Pays-Bas.\n \n exil\n conseil\n \n\n\n\n\n\nÀ Monsieur de FallaisAu dos : A mon bon seigneur et amy sire Jacques Le Franc. – Jacques de Bourgogne, seigneur de Falais et de Bréda en Brabant, arrière-petit-fils naturel de Philippe le Beau, duc de Bourgogne. Elevé à la cour de Charles-Quint, ce seigneur adopta, dès sa jeunesse, la foi réformée, et ne pouvant la professer librement sous le régime espagnol, il quitta sa patrie, d'après les conseils de Calvin, abandonnant tous ses biens qui furent confisqués par un arrêt de la cour de Malines. Voué dès lors à un perpétuel exil, il habita successivement Cologne, Strasbourg, Bâle, Genève, et entretint une correspondance active avec le réformateur qui le combla des marques de son amitié, et lui dédia en 1546 son Commentaire sur la première épître de saint Paul aux Corinthiens. Ces bonnes relations furent malheureusement troublées à la suite du procès de Jérôme Bolsec, dont M. de Fallais prit ouvertement le parti contre Calvin. Ce dernier ressentit vivement cet acte d'hostilité de la part d'un ami, avec lequel il rompit sans retour en 1552. Les lettres de Calvin à M. de Fallais ont été publiées en 1744, à Amsterdam, d'après les originaux longtemps conservés dans cette ville. On les reproduit ici, dans un ordre chronologique plus éxact, revues et corrigées avec soin sur les originaux actuellement déposés à la Bibliothèque de Genève, en y joignant plusieurs pièces inédites.\n\n\n[Envoyée à [Fallais]]\n\nOrig. Autographe. Bibl. de Genève. Vol. 194.\n\n[Maintenant sous la cote Ms. fr. 194 (f. 15-18)]\nMonsieur,\n\ncombienbien que ce soit contre la façon acoustuméaccoutumée des hommes, que je usej'use de telle privaultéprivauté envers vous de vous escrireécrire familièrement, devant queavant de vous estreêtre beaucoup congneuconnu, toutesfoistoutefois puisque je me tiens asseuréassuré que mes lettres seront bien venuesbienvenues vers vous, ce seroitserait hypocrisie à moymoi d'en faire longues excuses comme si j'en doubtoyedoutais. Pourtant je ferayferai en cestcet endroit comme l'un de vos amyamis, sans aultreautre préface.\nLa matière dont j'ai à traictertraiter avec vous requerroitrequerrait bien que nous feussionsfussions ensemble, pour deviser au moins un demydemi jour. Et de faictfait, j'ai souventesfoismaintes fois désiré depuis quatre ou cincq mois, que ce feustfût le bon plaisir de Dieu de nous donner cestecette opportunité. Encore ayai-je doubtédouté à présent, si pour meilleur conseil je vous devoyedevais prier d'entreprendre un voyage, afin que nous peussionspussions après avoir veuvu et considéré de plus près constituer ce qu'il seroitserait de faire. Car s'il estoitétait question de mettre la chose en délibération comme doubteusedouteuse, il y auroitaurait bien à objecter et réplicquerrépliquer devant queavant de vous en pouvoir résouldrerésoudre; il seroitserait quasi folie et inconsidération à moymoi de tenter à faire cela par lettres. Mais en la fin j'ai regardé d'aultreautre part si nostrenotre Seigneur vous a desjàdéjà donné le couraigecourage de nous visiter à bon escient, pour vous reposer en nostrenotre Seigneur avec nous, que ce seroitserait poinepeine perdue, et aultantautant d'attarge et recullementde retard et recul de vous conseiller d'y venir seulement voir quel il y faictfait, pour vous adviseraviser sur cela. ParquoyC'est pourquoi je ne seroyeserais point de cestcet advisavis, que vous prinssiezprissiez cestecette poinepeine superflue pour en estreêtre par après à recommencer, voire possible quantquand l'opportunité n'y seroitserait pas telle, comme elle est pour cestecette heure.\n\nJe pense bien à la difficulté où vous estesêtes, si vous regardez le monde, et les considérations qui vous peuvent là retenir. Mais il vous faut faire une conclusion certaine pour repoulserrepousser tout ce qui vous viendra au devant pour y contredire. Il est vrayvrai qu'elle ne se doit pas prendre à la volée, c'est à dire sans fondement; et ne sçachantsachant pourquoypourquoi. Mais –quantquand vous avez vostrevotre conscience asseuréassurée d'un tesmoignagetémoignage qui est meilleur et plus ferme que tout le monde ne le vous sçauroitsaurait donner, il vous faut acquiescer là du tout, et estimer que tous les empeschemensempêchements qui surviennent pour vous destournerdétourner, sont scandales que SathanSatan vous présente pour vous rompre le chemin. CombienBien, à mon semblant, qu'il n'est pas grand mestiern'a pas vraiment besoin d'alléguer beaucoup de raisons pour vous montrer ce qui est de faire selon Dieu. Je répute que cela vous est desjàdéjà tout liquide. Il y a seulement le regret de ce que vous laissez d'une part, de l'autre la crainte de ne rencontrer pas ce qui seroitserait à désirer. Mais tous les regrets du monde se peuvent vaincre par cestecette pensée, qu'il n'y a plus malheureuse condition que de vivre ésdes troubles d'esprit, et avoir une guerre continuelle en soysoi-mesmemême, ou plustostplutôt estreêtre tormentétourmenté d'une géhennesupplice intérieure sans aulcuneaucune relascherelâche.\n\nOr advisezavisez si vous pouvez avoir paix avec Dieu et vostrevotre conscience, persévérant en l'estatétat où vous estesêtes. Si l'espérance de mieux vous retient, pour le premier vous voiezvoyez à l'œil que l'abysmeabîme croistcroît tousjourstoujours et que vous y entrez avec le temps plus profondément.\n\nSecondement s'il plaisoitplaisait à Dieu d'amender le désordre qui est à présent, quelle joyejoie vous seroitserait-ce de dire – : Cependant que mon maistremaître a été bannybanni de ce païspays, je m'en suis bien voulu exclurreexclure de mon bon gré pour l'aller servir; maintenant qu'il y est rentré, j'y reviens luylui rendre louanges? CombienBien qu'il n'y a pas encorencore apparence que cela se doive faire en briefbref. Pourtant le plus expédient est de vous en retirer, devant quavant d'estreêtre plongé si avant en la fange, que de ne vous en pouvoir arrascherarracher. MesmeMême le plus tosttôt est le meilleur. Car en telle chose, il faultfaut prendre l'occasion quantquand elle s'offre, estimant que quantquand le Seigneur nous donne le moyen, c'est comme s'il nous ouvroitouvrait la porte ainsi il convient adoncqalors entrer sans plus dellayerdélayer, de peur qu'elle ne soit fermée, cependant que nous varions en consultant.\n\nOr la principale occasion je la prends en ce qu'il a rompu les lyensliens du cueurcœur, tant de vous que de vostrevotre compaigniecompagnie, en vous rendant facile par la bonne affection qu'il a esmeueémue en vous, ce qui semble aultreautrement tant plein de difficulté. En tel cas, nous devons, selon l'exhortation du saint ApostreApôtre, faire valoir les dons de l'EsperitEsprit, les mectansmettant en effecteffet et en exécution, et ne les pas laisser amortir de paourpeur qu'ils ne s'esteingnentéteignent du tout par nostrenotre nonchalance. D'avoir jamais toute commodité à souhetsouhait, il ne le faultfaut attendre, car quantquand ainsi seroitserait, quelle expérience de vostrevotre foyfoi y auroitaurait-il ? Il n'est à doubterdouter que nostrenotre Père Abraham n'eusteût merveilleuse résistance quantquand il fallut deslogerdéloger de son païspays, et qu'il n'avoitavait pas toutes choses à son ayseaise; néantmoinsnéanmoins il se dépeschedépêche incontinent. Si nous sommes ses enfansenfants, il le nous convient ensuivresuivre. Nous n'avons pas révélation expresse de quitter le païspays, mais puisque nous avons commandement d'honorer Dieu et de corps et d'âme partout où nous sommes, que voulons-nous plus? C'est doncquedonc aussi bien à nous que ces lettres s'addressent : Sorts hors du païspays de ta nativité, quantquand nous sommes là contrainctcontraints de faire contre nostrenotre conscience, et ne pouvons vivre à la gloire de nostrenotre Dieu. Au reste, du moyen nostrenotre Seigneur vous donnera la prudence de le disposer, et estesêtre sur le lieu pour mieux pouvoir discerner ce que vos affaires portent. Tant y aPour conclure que je désireroyedésirerais bien que vous tendissiez à ce but de vous desvelopperdévelopper tant qu'il vous sera possible, affinafin de pouvoir estreêtre plus allègre et plus libre, après vous estreêtre deppétrédepêtré des filléfilés, avec les bons amyamis que vous avez avec vous de par de làpar là, qui sont pour vous ayderaider tant du conseil que de leur poynepeine.\n\nLe bon seigneur que vous avez tant désiré pour vous presterprêter la mainDavid de Busanton, seigneur du Hainaut, retiré à Genève. s'y en va, s'offrant à faire tout ce qu'il pourra de son costécôté, affinafin de s'acquitter de son devoir; et certes le zèle qu'il a vous doit bien inciter et estreêtre comme un aguilonaiguillon nouveau, pour augmenter et enflamberenflammer la bonne donation que desjàdéjà vous avez.\n\nOr pour ce que le reste ne se peultpeut bonnement dépescherdépêcher par lettres, je prierai cependant nostrenotre bon Père céleste, qu'il lui plaise de vous ouvrir de plus en plus les yeux pour pouvoir contempler ce que desjàdéjà il vous a donné en partie, vous donnant aussi la force et constance de suivre la voyevoie qu'il vous monstremontre. Finalement qu'il vous dirige en tout et partout par son sainctsaint EsperitEsprit, vous conservant en sa protection. Sur ce je me recommanderayrecommanderai humblement à vostrevotre bonne grâce, sans oublier la bonne compaigniecompagnie des bons seigneurs qui sont avec.\n \n (14 octobre 1543)\n \n VostreVotre serviteur humble frère et entier amyami,\n CHARLES d'ESPEVILLE.\n \n \n \n \n\n\n\nLettre à Monsieur de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n\n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 194 (f. 15-18)\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Jean Calvin\n Charles d'Espeville\n Genève\n [14 octobre 1543]\n \n \n Monsieur de Fallais\n [Fallais]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Calvin donne son conseil à Monsieur de Fallais qui délibérait de quitter les Pays-Bas.\n \n exil\n conseil\n \n\n\n\n\n\nÀ Monsieur de FallaisAu dos : A mon bon seigneur et amy sire Jacques Le Franc. – Jacques de Bourgogne, seigneur de Falais et de Bréda en Brabant, arrière-petit-fils naturel de Philippe le Beau, duc de Bourgogne. 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Il est vrayvrai qu'elle ne se doit pas prendre à la volée, c'est à dire sans fondement; et ne sçachantsachant pourquoypourquoi. Mais –quantquand vous avez vostrevotre conscience asseuréassurée d'un tesmoignagetémoignage qui est meilleur et plus ferme que tout le monde ne le vous sçauroitsaurait donner, il vous faut acquiescer là du tout, et estimer que tous les empeschemensempêchements qui surviennent pour vous destournerdétourner, sont scandales que SathanSatan vous présente pour vous rompre le chemin. CombienBien, à mon semblant, qu'il n'est pas grand mestiern'a pas vraiment besoin d'alléguer beaucoup de raisons pour vous montrer ce qui est de faire selon Dieu. Je répute que cela vous est desjàdéjà tout liquide. Il y a seulement le regret de ce que vous laissez d'une part, de l'autre la crainte de ne rencontrer pas ce qui seroitserait à désirer. Mais tous les regrets du monde se peuvent vaincre par cestecette pensée, qu'il n'y a plus malheureuse condition que de vivre ésdes troubles d'esprit, et avoir une guerre continuelle en soysoi-mesmemême, ou plustostplutôt estreêtre tormentétourmenté d'une géhennesupplice intérieure sans aulcuneaucune relascherelâche.\n\nOr advisezavisez si vous pouvez avoir paix avec Dieu et vostrevotre conscience, persévérant en l'estatétat où vous estesêtes. Si l'espérance de mieux vous retient, pour le premier vous voiezvoyez à l'œil que l'abysmeabîme croistcroît tousjourstoujours et que vous y entrez avec le temps plus profondément.\n\nSecondement s'il plaisoitplaisait à Dieu d'amender le désordre qui est à présent, quelle joyejoie vous seroitserait-ce de dire – : Cependant que mon maistremaître a été bannybanni de ce païspays, je m'en suis bien voulu exclurreexclure de mon bon gré pour l'aller servir; maintenant qu'il y est rentré, j'y reviens luylui rendre louanges? CombienBien qu'il n'y a pas encorencore apparence que cela se doive faire en briefbref. Pourtant le plus expédient est de vous en retirer, devant quavant d'estreêtre plongé si avant en la fange, que de ne vous en pouvoir arrascherarracher. MesmeMême le plus tosttôt est le meilleur. Car en telle chose, il faultfaut prendre l'occasion quantquand elle s'offre, estimant que quantquand le Seigneur nous donne le moyen, c'est comme s'il nous ouvroitouvrait la porte ainsi il convient adoncqalors entrer sans plus dellayerdélayer, de peur qu'elle ne soit fermée, cependant que nous varions en consultant.\n\nOr la principale occasion je la prends en ce qu'il a rompu les lyensliens du cueurcœur, tant de vous que de vostrevotre compaigniecompagnie, en vous rendant facile par la bonne affection qu'il a esmeueémue en vous, ce qui semble aultreautrement tant plein de difficulté. En tel cas, nous devons, selon l'exhortation du saint ApostreApôtre, faire valoir les dons de l'EsperitEsprit, les mectansmettant en effecteffet et en exécution, et ne les pas laisser amortir de paourpeur qu'ils ne s'esteingnentéteignent du tout par nostrenotre nonchalance. D'avoir jamais toute commodité à souhetsouhait, il ne le faultfaut attendre, car quantquand ainsi seroitserait, quelle expérience de vostrevotre foyfoi y auroitaurait-il ? Il n'est à doubterdouter que nostrenotre Père Abraham n'eusteût merveilleuse résistance quantquand il fallut deslogerdéloger de son païspays, et qu'il n'avoitavait pas toutes choses à son ayseaise; néantmoinsnéanmoins il se dépeschedépêche incontinent. Si nous sommes ses enfansenfants, il le nous convient ensuivresuivre. Nous n'avons pas révélation expresse de quitter le païspays, mais puisque nous avons commandement d'honorer Dieu et de corps et d'âme partout où nous sommes, que voulons-nous plus? C'est doncquedonc aussi bien à nous que ces lettres s'addressent : Sorts hors du païspays de ta nativité, quantquand nous sommes là contrainctcontraints de faire contre nostrenotre conscience, et ne pouvons vivre à la gloire de nostrenotre Dieu. Au reste, du moyen nostrenotre Seigneur vous donnera la prudence de le disposer, et estesêtre sur le lieu pour mieux pouvoir discerner ce que vos affaires portent. Tant y aPour conclure que je désireroyedésirerais bien que vous tendissiez à ce but de vous desvelopperdévelopper tant qu'il vous sera possible, affinafin de pouvoir estreêtre plus allègre et plus libre, après vous estreêtre deppétrédepêtré des filléfilés, avec les bons amyamis que vous avez avec vous de par de làpar là, qui sont pour vous ayderaider tant du conseil que de leur poynepeine.\n\nLe bon seigneur que vous avez tant désiré pour vous presterprêter la mainDavid de Busanton, seigneur du Hainaut, retiré à Genève. s'y en va, s'offrant à faire tout ce qu'il pourra de son costécôté, affinafin de s'acquitter de son devoir; et certes le zèle qu'il a vous doit bien inciter et estreêtre comme un aguilonaiguillon nouveau, pour augmenter et enflamberenflammer la bonne donation que desjàdéjà vous avez.\n\nOr pour ce que le reste ne se peultpeut bonnement dépescherdépêcher par lettres, je prierai cependant nostrenotre bon Père céleste, qu'il lui plaise de vous ouvrir de plus en plus les yeux pour pouvoir contempler ce que desjàdéjà il vous a donné en partie, vous donnant aussi la force et constance de suivre la voyevoie qu'il vous monstremontre. Finalement qu'il vous dirige en tout et partout par son sainctsaint EsperitEsprit, vous conservant en sa protection. Sur ce je me recommanderayrecommanderai humblement à vostrevotre bonne grâce, sans oublier la bonne compaigniecompagnie des bons seigneurs qui sont avec.\n \n (14 octobre 1543)\n \n VostreVotre serviteur humble frère et entier amyami,\n CHARLES d'ESPEVILLE.\n \n \n \n \n\n\n\nLettre à Monsieur de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n\n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 194 (f. 15-18)\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Jean Calvin\n Charles d'Espeville\n Genève\n [14 octobre 1543]\n \n \n Monsieur de Fallais\n [Fallais]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Calvin donne son conseil à Monsieur de Fallais qui délibérait de quitter les Pays-Bas.\n \n exil\n conseil\n \n\n\n\n\n\nÀ Monsieur de FallaisAu dos : A mon bon seigneur et amy sire Jacques Le Franc. – Jacques de Bourgogne, seigneur de Falais et de Bréda en Brabant, arrière-petit-fils naturel de Philippe le Beau, duc de Bourgogne. Elevé à la cour de Charles-Quint, ce seigneur adopta, dès sa jeunesse, la foi réformée, et ne pouvant la professer librement sous le régime espagnol, il quitta sa patrie, d'après les conseils de Calvin, abandonnant tous ses biens qui furent confisqués par un arrêt de la cour de Malines. Voué dès lors à un perpétuel exil, il habita successivement Cologne, Strasbourg, Bâle, Genève, et entretint une correspondance active avec le réformateur qui le combla des marques de son amitié, et lui dédia en 1546 son Commentaire sur la première épître de saint Paul aux Corinthiens. Ces bonnes relations furent malheureusement troublées à la suite du procès de Jérôme Bolsec, dont M. de Fallais prit ouvertement le parti contre Calvin. Ce dernier ressentit vivement cet acte d'hostilité de la part d'un ami, avec lequel il rompit sans retour en 1552. Les lettres de Calvin à M. de Fallais ont été publiées en 1744, à Amsterdam, d'après les originaux longtemps conservés dans cette ville. On les reproduit ici, dans un ordre chronologique plus éxact, revues et corrigées avec soin sur les originaux actuellement déposés à la Bibliothèque de Genève, en y joignant plusieurs pièces inédites.\n\n\n[Envoyée à [Fallais]]\n\nOrig. Autographe. Bibl. de Genève. Vol. 194.\n\n[Maintenant sous la cote Ms. fr. 194 (f. 15-18)]\nMonsieur,\n\ncombienbien que ce soit contre la façon acoustuméaccoutumée des hommes, que je usej'use de telle privaultéprivauté envers vous de vous escrireécrire familièrement, devant queavant de vous estreêtre beaucoup congneuconnu, toutesfoistoutefois puisque je me tiens asseuréassuré que mes lettres seront bien venuesbienvenues vers vous, ce seroitserait hypocrisie à moymoi d'en faire longues excuses comme si j'en doubtoyedoutais. Pourtant je ferayferai en cestcet endroit comme l'un de vos amyamis, sans aultreautre préface.\nLa matière dont j'ai à traictertraiter avec vous requerroitrequerrait bien que nous feussionsfussions ensemble, pour deviser au moins un demydemi jour. Et de faictfait, j'ai souventesfoismaintes fois désiré depuis quatre ou cincq mois, que ce feustfût le bon plaisir de Dieu de nous donner cestecette opportunité. Encore ayai-je doubtédouté à présent, si pour meilleur conseil je vous devoyedevais prier d'entreprendre un voyage, afin que nous peussionspussions après avoir veuvu et considéré de plus près constituer ce qu'il seroitserait de faire. Car s'il estoitétait question de mettre la chose en délibération comme doubteusedouteuse, il y auroitaurait bien à objecter et réplicquerrépliquer devant queavant de vous en pouvoir résouldrerésoudre; il seroitserait quasi folie et inconsidération à moymoi de tenter à faire cela par lettres. Mais en la fin j'ai regardé d'aultreautre part si nostrenotre Seigneur vous a desjàdéjà donné le couraigecourage de nous visiter à bon escient, pour vous reposer en nostrenotre Seigneur avec nous, que ce seroitserait poinepeine perdue, et aultantautant d'attarge et recullementde retard et recul de vous conseiller d'y venir seulement voir quel il y faictfait, pour vous adviseraviser sur cela. ParquoyC'est pourquoi je ne seroyeserais point de cestcet advisavis, que vous prinssiezprissiez cestecette poinepeine superflue pour en estreêtre par après à recommencer, voire possible quantquand l'opportunité n'y seroitserait pas telle, comme elle est pour cestecette heure.\n\nJe pense bien à la difficulté où vous estesêtes, si vous regardez le monde, et les considérations qui vous peuvent là retenir. Mais il vous faut faire une conclusion certaine pour repoulserrepousser tout ce qui vous viendra au devant pour y contredire. Il est vrayvrai qu'elle ne se doit pas prendre à la volée, c'est à dire sans fondement; et ne sçachantsachant pourquoypourquoi. Mais –quantquand vous avez vostrevotre conscience asseuréassurée d'un tesmoignagetémoignage qui est meilleur et plus ferme que tout le monde ne le vous sçauroitsaurait donner, il vous faut acquiescer là du tout, et estimer que tous les empeschemensempêchements qui surviennent pour vous destournerdétourner, sont scandales que SathanSatan vous présente pour vous rompre le chemin. CombienBien, à mon semblant, qu'il n'est pas grand mestiern'a pas vraiment besoin d'alléguer beaucoup de raisons pour vous montrer ce qui est de faire selon Dieu. Je répute que cela vous est desjàdéjà tout liquide. Il y a seulement le regret de ce que vous laissez d'une part, de l'autre la crainte de ne rencontrer pas ce qui seroitserait à désirer. Mais tous les regrets du monde se peuvent vaincre par cestecette pensée, qu'il n'y a plus malheureuse condition que de vivre ésdes troubles d'esprit, et avoir une guerre continuelle en soysoi-mesmemême, ou plustostplutôt estreêtre tormentétourmenté d'une géhennesupplice intérieure sans aulcuneaucune relascherelâche.\n\nOr advisezavisez si vous pouvez avoir paix avec Dieu et vostrevotre conscience, persévérant en l'estatétat où vous estesêtes. Si l'espérance de mieux vous retient, pour le premier vous voiezvoyez à l'œil que l'abysmeabîme croistcroît tousjourstoujours et que vous y entrez avec le temps plus profondément.\n\nSecondement s'il plaisoitplaisait à Dieu d'amender le désordre qui est à présent, quelle joyejoie vous seroitserait-ce de dire – : Cependant que mon maistremaître a été bannybanni de ce païspays, je m'en suis bien voulu exclurreexclure de mon bon gré pour l'aller servir; maintenant qu'il y est rentré, j'y reviens luylui rendre louanges? CombienBien qu'il n'y a pas encorencore apparence que cela se doive faire en briefbref. Pourtant le plus expédient est de vous en retirer, devant quavant d'estreêtre plongé si avant en la fange, que de ne vous en pouvoir arrascherarracher. MesmeMême le plus tosttôt est le meilleur. Car en telle chose, il faultfaut prendre l'occasion quantquand elle s'offre, estimant que quantquand le Seigneur nous donne le moyen, c'est comme s'il nous ouvroitouvrait la porte ainsi il convient adoncqalors entrer sans plus dellayerdélayer, de peur qu'elle ne soit fermée, cependant que nous varions en consultant.\n\nOr la principale occasion je la prends en ce qu'il a rompu les lyensliens du cueurcœur, tant de vous que de vostrevotre compaigniecompagnie, en vous rendant facile par la bonne affection qu'il a esmeueémue en vous, ce qui semble aultreautrement tant plein de difficulté. En tel cas, nous devons, selon l'exhortation du saint ApostreApôtre, faire valoir les dons de l'EsperitEsprit, les mectansmettant en effecteffet et en exécution, et ne les pas laisser amortir de paourpeur qu'ils ne s'esteingnentéteignent du tout par nostrenotre nonchalance. D'avoir jamais toute commodité à souhetsouhait, il ne le faultfaut attendre, car quantquand ainsi seroitserait, quelle expérience de vostrevotre foyfoi y auroitaurait-il ? Il n'est à doubterdouter que nostrenotre Père Abraham n'eusteût merveilleuse résistance quantquand il fallut deslogerdéloger de son païspays, et qu'il n'avoitavait pas toutes choses à son ayseaise; néantmoinsnéanmoins il se dépeschedépêche incontinent. Si nous sommes ses enfansenfants, il le nous convient ensuivresuivre. Nous n'avons pas révélation expresse de quitter le païspays, mais puisque nous avons commandement d'honorer Dieu et de corps et d'âme partout où nous sommes, que voulons-nous plus? C'est doncquedonc aussi bien à nous que ces lettres s'addressent : Sorts hors du païspays de ta nativité, quantquand nous sommes là contrainctcontraints de faire contre nostrenotre conscience, et ne pouvons vivre à la gloire de nostrenotre Dieu. Au reste, du moyen nostrenotre Seigneur vous donnera la prudence de le disposer, et estesêtre sur le lieu pour mieux pouvoir discerner ce que vos affaires portent. Tant y aPour conclure que je désireroyedésirerais bien que vous tendissiez à ce but de vous desvelopperdévelopper tant qu'il vous sera possible, affinafin de pouvoir estreêtre plus allègre et plus libre, après vous estreêtre deppétrédepêtré des filléfilés, avec les bons amyamis que vous avez avec vous de par de làpar là, qui sont pour vous ayderaider tant du conseil que de leur poynepeine.\n\nLe bon seigneur que vous avez tant désiré pour vous presterprêter la mainDavid de Busanton, seigneur du Hainaut, retiré à Genève. s'y en va, s'offrant à faire tout ce qu'il pourra de son costécôté, affinafin de s'acquitter de son devoir; et certes le zèle qu'il a vous doit bien inciter et estreêtre comme un aguilonaiguillon nouveau, pour augmenter et enflamberenflammer la bonne donation que desjàdéjà vous avez.\n\nOr pour ce que le reste ne se peultpeut bonnement dépescherdépêcher par lettres, je prierai cependant nostrenotre bon Père céleste, qu'il lui plaise de vous ouvrir de plus en plus les yeux pour pouvoir contempler ce que desjàdéjà il vous a donné en partie, vous donnant aussi la force et constance de suivre la voyevoie qu'il vous monstremontre. Finalement qu'il vous dirige en tout et partout par son sainctsaint EsperitEsprit, vous conservant en sa protection. Sur ce je me recommanderayrecommanderai humblement à vostrevotre bonne grâce, sans oublier la bonne compaigniecompagnie des bons seigneurs qui sont avec.\n \n (14 octobre 1543)\n \n VostreVotre serviteur humble frère et entier amyami,\n CHARLES d'ESPEVILLE.\n \n \n \n \n\n\nLettre à Monsieur de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n\n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 194 (f. 15-18)\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Jean Calvin\n Charles d'Espeville\n Genève\n [14 octobre 1543]\n \n \n Monsieur de Fallais\n [Fallais]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Calvin donne son conseil à Monsieur de Fallais qui délibérait de quitter les Pays-Bas.\n \n exil\n conseil\n \n\n \n\nLettre à Monsieur de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n\n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 194 (f. 15-18)\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n \nLettre à Monsieur de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n Lettre à Monsieur de Fallais Yanet Hernández Pedraza Rudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté) \n TEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n\n TEI Consortium \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License \n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 194 (f. 15-18)\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n\n\n\n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet \n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n \n Jean\n Calvin\n Jean Calvin (1509-1564) \n \n Jules\n Bonnet\n \n \n Jules\n Bonnet\n Jules Bonnet Paris Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie 1854 Provenance : Bibliothèque nationale de France \n\n\n\n\n\n\n \n\n\n\n\n\n \n\n\n\n\n \n\n\n\n \n\n\n \n\n \n \n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 194 (f. 15-18)\n\n\n\n\n\n\n\n \n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 194 (f. 15-18)\n Genève Bibliothèque de Genève Ms. fr. 194 (f. 15-18) \n\n\n\n\n \n\n\n\n \n\n\n \n\n \n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza. \n \n \n Jean Calvin\n Charles d'Espeville\n Genève\n [14 octobre 1543]\n \n \n Monsieur de Fallais\n [Fallais]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Calvin donne son conseil à Monsieur de Fallais qui délibérait de quitter les Pays-Bas.\n \n exil\n conseil\n \n \n \n Jean Calvin\n Charles d'Espeville\n Genève\n [14 octobre 1543]\n \n \n Monsieur de Fallais\n [Fallais]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Jean Calvin\n Charles d'Espeville\n Genève\n [14 octobre 1543]\n Jean Calvin\n Charles d'Espeville Charles d'Espeville Genève [14 octobre 1543] \n Monsieur de Fallais\n [Fallais]\n Monsieur de Fallais [Fallais] \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Calvin donne son conseil à Monsieur de Fallais qui délibérait de quitter les Pays-Bas. \n exil\n conseil\n exil conseil \n\n\nÀ Monsieur de FallaisAu dos : A mon bon seigneur et amy sire Jacques Le Franc. – Jacques de Bourgogne, seigneur de Falais et de Bréda en Brabant, arrière-petit-fils naturel de Philippe le Beau, duc de Bourgogne. Elevé à la cour de Charles-Quint, ce seigneur adopta, dès sa jeunesse, la foi réformée, et ne pouvant la professer librement sous le régime espagnol, il quitta sa patrie, d'après les conseils de Calvin, abandonnant tous ses biens qui furent confisqués par un arrêt de la cour de Malines. Voué dès lors à un perpétuel exil, il habita successivement Cologne, Strasbourg, Bâle, Genève, et entretint une correspondance active avec le réformateur qui le combla des marques de son amitié, et lui dédia en 1546 son Commentaire sur la première épître de saint Paul aux Corinthiens. Ces bonnes relations furent malheureusement troublées à la suite du procès de Jérôme Bolsec, dont M. de Fallais prit ouvertement le parti contre Calvin. Ce dernier ressentit vivement cet acte d'hostilité de la part d'un ami, avec lequel il rompit sans retour en 1552. Les lettres de Calvin à M. de Fallais ont été publiées en 1744, à Amsterdam, d'après les originaux longtemps conservés dans cette ville. On les reproduit ici, dans un ordre chronologique plus éxact, revues et corrigées avec soin sur les originaux actuellement déposés à la Bibliothèque de Genève, en y joignant plusieurs pièces inédites.\n\n\n[Envoyée à [Fallais]]\n\nOrig. Autographe. Bibl. de Genève. Vol. 194.\n\n[Maintenant sous la cote Ms. fr. 194 (f. 15-18)]\nMonsieur,\n\ncombienbien que ce soit contre la façon acoustuméaccoutumée des hommes, que je usej'use de telle privaultéprivauté envers vous de vous escrireécrire familièrement, devant queavant de vous estreêtre beaucoup congneuconnu, toutesfoistoutefois puisque je me tiens asseuréassuré que mes lettres seront bien venuesbienvenues vers vous, ce seroitserait hypocrisie à moymoi d'en faire longues excuses comme si j'en doubtoyedoutais. Pourtant je ferayferai en cestcet endroit comme l'un de vos amyamis, sans aultreautre préface.\nLa matière dont j'ai à traictertraiter avec vous requerroitrequerrait bien que nous feussionsfussions ensemble, pour deviser au moins un demydemi jour. Et de faictfait, j'ai souventesfoismaintes fois désiré depuis quatre ou cincq mois, que ce feustfût le bon plaisir de Dieu de nous donner cestecette opportunité. Encore ayai-je doubtédouté à présent, si pour meilleur conseil je vous devoyedevais prier d'entreprendre un voyage, afin que nous peussionspussions après avoir veuvu et considéré de plus près constituer ce qu'il seroitserait de faire. Car s'il estoitétait question de mettre la chose en délibération comme doubteusedouteuse, il y auroitaurait bien à objecter et réplicquerrépliquer devant queavant de vous en pouvoir résouldrerésoudre; il seroitserait quasi folie et inconsidération à moymoi de tenter à faire cela par lettres. Mais en la fin j'ai regardé d'aultreautre part si nostrenotre Seigneur vous a desjàdéjà donné le couraigecourage de nous visiter à bon escient, pour vous reposer en nostrenotre Seigneur avec nous, que ce seroitserait poinepeine perdue, et aultantautant d'attarge et recullementde retard et recul de vous conseiller d'y venir seulement voir quel il y faictfait, pour vous adviseraviser sur cela. ParquoyC'est pourquoi je ne seroyeserais point de cestcet advisavis, que vous prinssiezprissiez cestecette poinepeine superflue pour en estreêtre par après à recommencer, voire possible quantquand l'opportunité n'y seroitserait pas telle, comme elle est pour cestecette heure.\n\nJe pense bien à la difficulté où vous estesêtes, si vous regardez le monde, et les considérations qui vous peuvent là retenir. Mais il vous faut faire une conclusion certaine pour repoulserrepousser tout ce qui vous viendra au devant pour y contredire. Il est vrayvrai qu'elle ne se doit pas prendre à la volée, c'est à dire sans fondement; et ne sçachantsachant pourquoypourquoi. Mais –quantquand vous avez vostrevotre conscience asseuréassurée d'un tesmoignagetémoignage qui est meilleur et plus ferme que tout le monde ne le vous sçauroitsaurait donner, il vous faut acquiescer là du tout, et estimer que tous les empeschemensempêchements qui surviennent pour vous destournerdétourner, sont scandales que SathanSatan vous présente pour vous rompre le chemin. CombienBien, à mon semblant, qu'il n'est pas grand mestiern'a pas vraiment besoin d'alléguer beaucoup de raisons pour vous montrer ce qui est de faire selon Dieu. Je répute que cela vous est desjàdéjà tout liquide. Il y a seulement le regret de ce que vous laissez d'une part, de l'autre la crainte de ne rencontrer pas ce qui seroitserait à désirer. Mais tous les regrets du monde se peuvent vaincre par cestecette pensée, qu'il n'y a plus malheureuse condition que de vivre ésdes troubles d'esprit, et avoir une guerre continuelle en soysoi-mesmemême, ou plustostplutôt estreêtre tormentétourmenté d'une géhennesupplice intérieure sans aulcuneaucune relascherelâche.\n\nOr advisezavisez si vous pouvez avoir paix avec Dieu et vostrevotre conscience, persévérant en l'estatétat où vous estesêtes. Si l'espérance de mieux vous retient, pour le premier vous voiezvoyez à l'œil que l'abysmeabîme croistcroît tousjourstoujours et que vous y entrez avec le temps plus profondément.\n\nSecondement s'il plaisoitplaisait à Dieu d'amender le désordre qui est à présent, quelle joyejoie vous seroitserait-ce de dire – : Cependant que mon maistremaître a été bannybanni de ce païspays, je m'en suis bien voulu exclurreexclure de mon bon gré pour l'aller servir; maintenant qu'il y est rentré, j'y reviens luylui rendre louanges? CombienBien qu'il n'y a pas encorencore apparence que cela se doive faire en briefbref. Pourtant le plus expédient est de vous en retirer, devant quavant d'estreêtre plongé si avant en la fange, que de ne vous en pouvoir arrascherarracher. MesmeMême le plus tosttôt est le meilleur. Car en telle chose, il faultfaut prendre l'occasion quantquand elle s'offre, estimant que quantquand le Seigneur nous donne le moyen, c'est comme s'il nous ouvroitouvrait la porte ainsi il convient adoncqalors entrer sans plus dellayerdélayer, de peur qu'elle ne soit fermée, cependant que nous varions en consultant.\n\nOr la principale occasion je la prends en ce qu'il a rompu les lyensliens du cueurcœur, tant de vous que de vostrevotre compaigniecompagnie, en vous rendant facile par la bonne affection qu'il a esmeueémue en vous, ce qui semble aultreautrement tant plein de difficulté. En tel cas, nous devons, selon l'exhortation du saint ApostreApôtre, faire valoir les dons de l'EsperitEsprit, les mectansmettant en effecteffet et en exécution, et ne les pas laisser amortir de paourpeur qu'ils ne s'esteingnentéteignent du tout par nostrenotre nonchalance. D'avoir jamais toute commodité à souhetsouhait, il ne le faultfaut attendre, car quantquand ainsi seroitserait, quelle expérience de vostrevotre foyfoi y auroitaurait-il ? Il n'est à doubterdouter que nostrenotre Père Abraham n'eusteût merveilleuse résistance quantquand il fallut deslogerdéloger de son païspays, et qu'il n'avoitavait pas toutes choses à son ayseaise; néantmoinsnéanmoins il se dépeschedépêche incontinent. Si nous sommes ses enfansenfants, il le nous convient ensuivresuivre. Nous n'avons pas révélation expresse de quitter le païspays, mais puisque nous avons commandement d'honorer Dieu et de corps et d'âme partout où nous sommes, que voulons-nous plus? C'est doncquedonc aussi bien à nous que ces lettres s'addressent : Sorts hors du païspays de ta nativité, quantquand nous sommes là contrainctcontraints de faire contre nostrenotre conscience, et ne pouvons vivre à la gloire de nostrenotre Dieu. Au reste, du moyen nostrenotre Seigneur vous donnera la prudence de le disposer, et estesêtre sur le lieu pour mieux pouvoir discerner ce que vos affaires portent. Tant y aPour conclure que je désireroyedésirerais bien que vous tendissiez à ce but de vous desvelopperdévelopper tant qu'il vous sera possible, affinafin de pouvoir estreêtre plus allègre et plus libre, après vous estreêtre deppétrédepêtré des filléfilés, avec les bons amyamis que vous avez avec vous de par de làpar là, qui sont pour vous ayderaider tant du conseil que de leur poynepeine.\n\nLe bon seigneur que vous avez tant désiré pour vous presterprêter la mainDavid de Busanton, seigneur du Hainaut, retiré à Genève. s'y en va, s'offrant à faire tout ce qu'il pourra de son costécôté, affinafin de s'acquitter de son devoir; et certes le zèle qu'il a vous doit bien inciter et estreêtre comme un aguilonaiguillon nouveau, pour augmenter et enflamberenflammer la bonne donation que desjàdéjà vous avez.\n\nOr pour ce que le reste ne se peultpeut bonnement dépescherdépêcher par lettres, je prierai cependant nostrenotre bon Père céleste, qu'il lui plaise de vous ouvrir de plus en plus les yeux pour pouvoir contempler ce que desjàdéjà il vous a donné en partie, vous donnant aussi la force et constance de suivre la voyevoie qu'il vous monstremontre. Finalement qu'il vous dirige en tout et partout par son sainctsaint EsperitEsprit, vous conservant en sa protection. Sur ce je me recommanderayrecommanderai humblement à vostrevotre bonne grâce, sans oublier la bonne compaigniecompagnie des bons seigneurs qui sont avec.\n \n (14 octobre 1543)\n \n VostreVotre serviteur humble frère et entier amyami,\n CHARLES d'ESPEVILLE.\n \n \n \nÀ Monsieur de FallaisAu dos : A mon bon seigneur et amy sire Jacques Le Franc. – Jacques de Bourgogne, seigneur de Falais et de Bréda en Brabant, arrière-petit-fils naturel de Philippe le Beau, duc de Bourgogne. Elevé à la cour de Charles-Quint, ce seigneur adopta, dès sa jeunesse, la foi réformée, et ne pouvant la professer librement sous le régime espagnol, il quitta sa patrie, d'après les conseils de Calvin, abandonnant tous ses biens qui furent confisqués par un arrêt de la cour de Malines. Voué dès lors à un perpétuel exil, il habita successivement Cologne, Strasbourg, Bâle, Genève, et entretint une correspondance active avec le réformateur qui le combla des marques de son amitié, et lui dédia en 1546 son Commentaire sur la première épître de saint Paul aux Corinthiens. Ces bonnes relations furent malheureusement troublées à la suite du procès de Jérôme Bolsec, dont M. de Fallais prit ouvertement le parti contre Calvin. Ce dernier ressentit vivement cet acte d'hostilité de la part d'un ami, avec lequel il rompit sans retour en 1552. Les lettres de Calvin à M. de Fallais ont été publiées en 1744, à Amsterdam, d'après les originaux longtemps conservés dans cette ville. On les reproduit ici, dans un ordre chronologique plus éxact, revues et corrigées avec soin sur les originaux actuellement déposés à la Bibliothèque de Genève, en y joignant plusieurs pièces inédites.\n\n\n[Envoyée à [Fallais]]\n\nOrig. Autographe. Bibl. de Genève. Vol. 194.\n\n[Maintenant sous la cote Ms. fr. 194 (f. 15-18)]\nMonsieur,\n À Monsieur de FallaisAu dos : A mon bon seigneur et amy sire Jacques Le Franc. – Jacques de Bourgogne, seigneur de Falais et de Bréda en Brabant, arrière-petit-fils naturel de Philippe le Beau, duc de Bourgogne. Elevé à la cour de Charles-Quint, ce seigneur adopta, dès sa jeunesse, la foi réformée, et ne pouvant la professer librement sous le régime espagnol, il quitta sa patrie, d'après les conseils de Calvin, abandonnant tous ses biens qui furent confisqués par un arrêt de la cour de Malines. Voué dès lors à un perpétuel exil, il habita successivement Cologne, Strasbourg, Bâle, Genève, et entretint une correspondance active avec le réformateur qui le combla des marques de son amitié, et lui dédia en 1546 son Commentaire sur la première épître de saint Paul aux Corinthiens. Ces bonnes relations furent malheureusement troublées à la suite du procès de Jérôme Bolsec, dont M. de Fallais prit ouvertement le parti contre Calvin. Ce dernier ressentit vivement cet acte d'hostilité de la part d'un ami, avec lequel il rompit sans retour en 1552. Les lettres de Calvin à M. de Fallais ont été publiées en 1744, à Amsterdam, d'après les originaux longtemps conservés dans cette ville. On les reproduit ici, dans un ordre chronologique plus éxact, revues et corrigées avec soin sur les originaux actuellement déposés à la Bibliothèque de Genève, en y joignant plusieurs pièces inédites.\n\n À Monsieur de FallaisAu dos : A mon bon seigneur et amy sire Jacques Le Franc. – Jacques de Bourgogne, seigneur de Falais et de Bréda en Brabant, arrière-petit-fils naturel de Philippe le Beau, duc de Bourgogne. Elevé à la cour de Charles-Quint, ce seigneur adopta, dès sa jeunesse, la foi réformée, et ne pouvant la professer librement sous le régime espagnol, il quitta sa patrie, d'après les conseils de Calvin, abandonnant tous ses biens qui furent confisqués par un arrêt de la cour de Malines. Voué dès lors à un perpétuel exil, il habita successivement Cologne, Strasbourg, Bâle, Genève, et entretint une correspondance active avec le réformateur qui le combla des marques de son amitié, et lui dédia en 1546 son Commentaire sur la première épître de saint Paul aux Corinthiens. Ces bonnes relations furent malheureusement troublées à la suite du procès de Jérôme Bolsec, dont M. de Fallais prit ouvertement le parti contre Calvin. Ce dernier ressentit vivement cet acte d'hostilité de la part d'un ami, avec lequel il rompit sans retour en 1552. Les lettres de Calvin à M. de Fallais ont été publiées en 1744, à Amsterdam, d'après les originaux longtemps conservés dans cette ville. On les reproduit ici, dans un ordre chronologique plus éxact, revues et corrigées avec soin sur les originaux actuellement déposés à la Bibliothèque de Genève, en y joignant plusieurs pièces inédites.\n Monsieur de Fallais Au dos : A mon bon seigneur et amy sire Jacques Le Franc. – Jacques de Bourgogne, seigneur de Falais et de Bréda en Brabant, arrière-petit-fils naturel de Philippe le Beau, duc de Bourgogne. Elevé à la cour de Charles-Quint, ce seigneur adopta, dès sa jeunesse, la foi réformée, et ne pouvant la professer librement sous le régime espagnol, il quitta sa patrie, d'après les conseils de Calvin, abandonnant tous ses biens qui furent confisqués par un arrêt de la cour de Malines. Voué dès lors à un perpétuel exil, il habita successivement Cologne, Strasbourg, Bâle, Genève, et entretint une correspondance active avec le réformateur qui le combla des marques de son amitié, et lui dédia en 1546 son Commentaire sur la première épître de saint Paul aux Corinthiens. Ces bonnes relations furent malheureusement troublées à la suite du procès de Jérôme Bolsec, dont M. de Fallais prit ouvertement le parti contre Calvin. Ce dernier ressentit vivement cet acte d'hostilité de la part d'un ami, avec lequel il rompit sans retour en 1552. Les lettres de Calvin à M. de Fallais ont été publiées en 1744, à Amsterdam, d'après les originaux longtemps conservés dans cette ville. On les reproduit ici, dans un ordre chronologique plus éxact, revues et corrigées avec soin sur les originaux actuellement déposés à la Bibliothèque de Genève, en y joignant plusieurs pièces inédites. Au dos : A mon bon seigneur et amy sire Jacques Le Franc. – Jacques de Bourgogne, seigneur de Falais et de Bréda en Brabant, arrière-petit-fils naturel de Philippe le Beau, duc de Bourgogne. Elevé à la cour de Charles-Quint, ce seigneur adopta, dès sa jeunesse, la foi réformée, et ne pouvant la professer librement sous le régime espagnol, il quitta sa patrie, d'après les conseils de Calvin, abandonnant tous ses biens qui furent confisqués par un arrêt de la cour de Malines. Voué dès lors à un perpétuel exil, il habita successivement Cologne, Strasbourg, Bâle, Genève, et entretint une correspondance active avec le réformateur qui le combla des marques de son amitié, et lui dédia en 1546 son Commentaire sur la première épître de saint Paul aux Corinthiens. Ces bonnes relations furent malheureusement troublées à la suite du procès de Jérôme Bolsec, dont M. de Fallais prit ouvertement le parti contre Calvin. Ce dernier ressentit vivement cet acte d'hostilité de la part d'un ami, avec lequel il rompit sans retour en 1552. Les lettres de Calvin à M. de Fallais ont été publiées en 1744, à Amsterdam, d'après les originaux longtemps conservés dans cette ville. On les reproduit ici, dans un ordre chronologique plus éxact, revues et corrigées avec soin sur les originaux actuellement déposés à la Bibliothèque de Genève, en y joignant plusieurs pièces inédites. Philippe le Beau Charles-Quint Cologne Strasbourg Bâle Genève Commentaire sur la première épître de saint Paul aux Corinthiens Jérôme Bolsec M. de Fallais M. de Fallais Amsterdam Genève [Envoyée à [Fallais]]\n [Fallais] Orig. Autographe. Bibl. de Genève. Vol. 194. Orig. Autographe \n[Maintenant sous la cote Ms. fr. 194 (f. 15-18)] Monsieur, combienbien que ce soit contre la façon acoustuméaccoutumée des hommes, que je usej'use de telle privaultéprivauté envers vous de vous escrireécrire familièrement, devant queavant de vous estreêtre beaucoup congneuconnu, toutesfoistoutefois puisque je me tiens asseuréassuré que mes lettres seront bien venuesbienvenues vers vous, ce seroitserait hypocrisie à moymoi d'en faire longues excuses comme si j'en doubtoyedoutais. Pourtant je ferayferai en cestcet endroit comme l'un de vos amyamis, sans aultreautre préface. combienbien combien bien acoustuméaccoutumé acoustumé accoutumé je usej'use je use j'use privaultéprivauté privaulté privauté escrireécrire escrire écrire devant queavant de devant que avant de estreêtre estre être congneuconnu congneu connu toutesfoistoutefois toutesfois toutefois asseuréassuré asseuré assuré bien venuesbienvenues bien venues bienvenues seroitserait seroit serait moymoi moy moi doubtoyedoutais doubtoye doutais ferayferai feray ferai cestcet cest cet amyami amy ami aultreautre aultre autre La matière dont j'ai à traictertraiter avec vous requerroitrequerrait bien que nous feussionsfussions ensemble, pour deviser au moins un demydemi jour. Et de faictfait, j'ai souventesfoismaintes fois désiré depuis quatre ou cincq mois, que ce feustfût le bon plaisir de Dieu de nous donner cestecette opportunité. Encore ayai-je doubtédouté à présent, si pour meilleur conseil je vous devoyedevais prier d'entreprendre un voyage, afin que nous peussionspussions après avoir veuvu et considéré de plus près constituer ce qu'il seroitserait de faire. Car s'il estoitétait question de mettre la chose en délibération comme doubteusedouteuse, il y auroitaurait bien à objecter et réplicquerrépliquer devant queavant de vous en pouvoir résouldrerésoudre; il seroitserait quasi folie et inconsidération à moymoi de tenter à faire cela par lettres. Mais en la fin j'ai regardé d'aultreautre part si nostrenotre Seigneur vous a desjàdéjà donné le couraigecourage de nous visiter à bon escient, pour vous reposer en nostrenotre Seigneur avec nous, que ce seroitserait poinepeine perdue, et aultantautant d'attarge et recullementde retard et recul de vous conseiller d'y venir seulement voir quel il y faictfait, pour vous adviseraviser sur cela. ParquoyC'est pourquoi je ne seroyeserais point de cestcet advisavis, que vous prinssiezprissiez cestecette poinepeine superflue pour en estreêtre par après à recommencer, voire possible quantquand l'opportunité n'y seroitserait pas telle, comme elle est pour cestecette heure. traictertraiter traicter traiter requerroitrequerrait requerroit requerrait feussionsfussions feussions fussions demydemi demy demi faictfait faict fait souventesfoismaintes fois souventesfois maintes fois feustfût feust fût cestecette ceste cette ayai ay ai doubtédouté doubté douté devoyedevais devoye devais peussionspussions peussions pussions veuvu veu vu seroitserait seroit serait estoitétait estoit était doubteusedouteuse doubteuse douteuse auroitaurait auroit aurait réplicquerrépliquer réplicquer répliquer devant queavant de devant que avant de résouldrerésoudre résouldre résoudre seroitserait seroit serait moymoi moy moi aultreautre aultre autre nostrenotre nostre notre desjàdéjà desjà déjà couraigecourage couraige courage nostrenotre nostre notre seroitserait seroit serait poinepeine poine peine aultantautant aultant autant d'attarge et recullementde retard et recul d'attarge et recullement de retard et recul faictfait faict fait adviseraviser adviser aviser ParquoyC'est pourquoi Parquoy C'est pourquoi seroyeserais seroye serais cestcet cest cet advisavis advis avis prinssiezprissiez prinssiez prissiez cestecette ceste cette poinepeine poine peine estreêtre estre être quantquand quant quand seroitserait seroit serait cestecette ceste cette Je pense bien à la difficulté où vous estesêtes, si vous regardez le monde, et les considérations qui vous peuvent là retenir. Mais il vous faut faire une conclusion certaine pour repoulserrepousser tout ce qui vous viendra au devant pour y contredire. Il est vrayvrai qu'elle ne se doit pas prendre à la volée, c'est à dire sans fondement; et ne sçachantsachant pourquoypourquoi. Mais –quantquand vous avez vostrevotre conscience asseuréassurée d'un tesmoignagetémoignage qui est meilleur et plus ferme que tout le monde ne le vous sçauroitsaurait donner, il vous faut acquiescer là du tout, et estimer que tous les empeschemensempêchements qui surviennent pour vous destournerdétourner, sont scandales que SathanSatan vous présente pour vous rompre le chemin. CombienBien, à mon semblant, qu'il n'est pas grand mestiern'a pas vraiment besoin d'alléguer beaucoup de raisons pour vous montrer ce qui est de faire selon Dieu. Je répute que cela vous est desjàdéjà tout liquide. Il y a seulement le regret de ce que vous laissez d'une part, de l'autre la crainte de ne rencontrer pas ce qui seroitserait à désirer. Mais tous les regrets du monde se peuvent vaincre par cestecette pensée, qu'il n'y a plus malheureuse condition que de vivre ésdes troubles d'esprit, et avoir une guerre continuelle en soysoi-mesmemême, ou plustostplutôt estreêtre tormentétourmenté d'une géhennesupplice intérieure sans aulcuneaucune relascherelâche. estesêtes estes êtes repoulserrepousser repoulser repousser vrayvrai vray vrai sçachantsachant sçachant sachant pourquoypourquoi pourquoy pourquoi quantquand quant quand vostrevotre vostre votre asseuréassuré asseuré assuré tesmoignagetémoignage tesmoignage témoignage sçauroitsaurait sçauroit saurait empeschemensempêchement empeschemens empêchement destournerdétourner destourner détourner SathanSatan Sathan Satan CombienBien Combien Bien n'est pas grand mestiern'a pas vraiment besoin n'est pas grand mestier n'a pas vraiment besoin desjàdéjà desjà déjà seroitserait seroit serait cestecette ceste cette ésdes és des soysoi soy soi mesmemême mesme même plustostplutôt plustost plutôt estreêtre estre être tormentétourmenté tormenté tourmenté géhennesupplice géhenne supplice aulcuneaucune aulcune aucune relascherelâche relasche relâche Or advisezavisez si vous pouvez avoir paix avec Dieu et vostrevotre conscience, persévérant en l'estatétat où vous estesêtes. Si l'espérance de mieux vous retient, pour le premier vous voiezvoyez à l'œil que l'abysmeabîme croistcroît tousjourstoujours et que vous y entrez avec le temps plus profondément. advisezavisez advisez avisez vostrevotre vostre votre estatétat estat état estesêtes estes êtes voiezvoyez voiez voyez abysmeabîme abysme abîme croistcroît croist croît tousjourstoujours tousjours toujours Secondement s'il plaisoitplaisait à Dieu d'amender le désordre qui est à présent, quelle joyejoie vous seroitserait-ce de dire – : Cependant que mon maistremaître a été bannybanni de ce païspays, je m'en suis bien voulu exclurreexclure de mon bon gré pour l'aller servir; maintenant qu'il y est rentré, j'y reviens luylui rendre louanges? CombienBien qu'il n'y a pas encorencore apparence que cela se doive faire en briefbref. Pourtant le plus expédient est de vous en retirer, devant quavant d'estreêtre plongé si avant en la fange, que de ne vous en pouvoir arrascherarracher. MesmeMême le plus tosttôt est le meilleur. Car en telle chose, il faultfaut prendre l'occasion quantquand elle s'offre, estimant que quantquand le Seigneur nous donne le moyen, c'est comme s'il nous ouvroitouvrait la porte ainsi il convient adoncqalors entrer sans plus dellayerdélayer, de peur qu'elle ne soit fermée, cependant que nous varions en consultant. plaisoitplaisait plaisoit plaisait joyejoie joye joie seroitserait seroit serait maistremaître maistre maître bannybanni banny banni païspays païs pays exclurreexclure exclurre exclure luylui luy lui CombienBien Combien Bien encorencore encor encore briefbref brief bref devant quavant d devant qu avant d estreêtre estre être arrascherarracher arrascher arracher MesmeMême Mesme Même tosttôt tost tôt faultfaut fault faut quantquand quant quand quantquand quant quand ouvroitouvrait ouvroit ouvrait adoncqalors adoncq alors dellayerdélayer dellayer délayer Or la principale occasion je la prends en ce qu'il a rompu les lyensliens du cueurcœur, tant de vous que de vostrevotre compaigniecompagnie, en vous rendant facile par la bonne affection qu'il a esmeueémue en vous, ce qui semble aultreautrement tant plein de difficulté. En tel cas, nous devons, selon l'exhortation du saint ApostreApôtre, faire valoir les dons de l'EsperitEsprit, les mectansmettant en effecteffet et en exécution, et ne les pas laisser amortir de paourpeur qu'ils ne s'esteingnentéteignent du tout par nostrenotre nonchalance. D'avoir jamais toute commodité à souhetsouhait, il ne le faultfaut attendre, car quantquand ainsi seroitserait, quelle expérience de vostrevotre foyfoi y auroitaurait-il ? Il n'est à doubterdouter que nostrenotre Père Abraham n'eusteût merveilleuse résistance quantquand il fallut deslogerdéloger de son païspays, et qu'il n'avoitavait pas toutes choses à son ayseaise; néantmoinsnéanmoins il se dépeschedépêche incontinent. Si nous sommes ses enfansenfants, il le nous convient ensuivresuivre. Nous n'avons pas révélation expresse de quitter le païspays, mais puisque nous avons commandement d'honorer Dieu et de corps et d'âme partout où nous sommes, que voulons-nous plus? C'est doncquedonc aussi bien à nous que ces lettres s'addressent : Sorts hors du païspays de ta nativité, quantquand nous sommes là contrainctcontraints de faire contre nostrenotre conscience, et ne pouvons vivre à la gloire de nostrenotre Dieu. Au reste, du moyen nostrenotre Seigneur vous donnera la prudence de le disposer, et estesêtre sur le lieu pour mieux pouvoir discerner ce que vos affaires portent. Tant y aPour conclure que je désireroyedésirerais bien que vous tendissiez à ce but de vous desvelopperdévelopper tant qu'il vous sera possible, affinafin de pouvoir estreêtre plus allègre et plus libre, après vous estreêtre deppétrédepêtré des filléfilés, avec les bons amyamis que vous avez avec vous de par de làpar là, qui sont pour vous ayderaider tant du conseil que de leur poynepeine. lyensliens lyens liens cueurcœur cueur cœur vostrevotre vostre votre compaigniecompagnie compaignie compagnie esmeueémue esmeue émue aultreautre aultre autre ApostreApôtre Apostre Apôtre EsperitEsprit Esperit Esprit mectansmettant mectans mettant effecteffet effect effet paourpeur paour peur esteingnentéteignent esteingnent éteignent nostrenotre nostre notre souhetsouhait souhet souhait faultfaut fault faut quantquand quant quand seroitserait seroit serait vostrevotre vostre votre foyfoi foy foi auroitaurait auroit aurait doubterdouter doubter douter nostrenotre nostre notre eusteût eust eût quantquand quant quand deslogerdéloger desloger déloger païspays païs pays avoitavait avoit avait ayseaise ayse aise néantmoinsnéanmoins néantmoins néanmoins dépeschedépêche dépesche dépêche enfansenfants enfans enfants ensuivresuivre ensuivre suivre païspays païs pays doncquedonc doncque donc Sorts hors du païspays de ta nativité païspays païs pays quantquand quant quand contrainctcontraint contrainct contraint nostrenotre nostre notre nostrenotre nostre notre nostrenotre nostre notre estesêtre estes être Tant y aPour conclure Tant y a Pour conclure désireroyedésirerais désireroye désirerais desvelopperdévelopper desvelopper développer affinafin affin afin estreêtre estre être estreêtre estre être deppétrédepêtré deppétré depêtré filléfilé fillé filé amyami amy ami de par de làpar là de par de là par là ayderaider ayder aider poynepeine poyne peine Le bon seigneur que vous avez tant désiré pour vous presterprêter la main presterprêter prester prêter David de Busanton, seigneur du Hainaut, retiré à Genève. David de Busanton Genève costécôté costé côté affinafin affin afin estreêtre estre être aguilonaiguillon aguilon aiguillon enflamberenflammer enflamber enflammer desjàdéjà desjà déjà Or pour ce que le reste ne se peultpeut bonnement dépescherdépêcher par lettres, je prierai cependant nostrenotre bon Père céleste, qu'il lui plaise de vous ouvrir de plus en plus les yeux pour pouvoir contempler ce que desjàdéjà il vous a donné en partie, vous donnant aussi la force et constance de suivre la voyevoie qu'il vous monstremontre. Finalement qu'il vous dirige en tout et partout par son sainctsaint EsperitEsprit, vous conservant en sa protection. Sur ce je me recommanderayrecommanderai humblement à vostrevotre bonne grâce, sans oublier la bonne compaigniecompagnie des bons seigneurs qui sont avec. peultpeut peult peut dépescherdépêcher dépescher dépêcher nostrenotre nostre notre desjàdéjà desjà déjà voyevoie voye voie monstremontre monstre montre sainctsaint sainct saint EsperitEsprit Esperit Esprit recommanderayrecommanderai recommanderay recommanderai vostrevotre vostre votre compaigniecompagnie compaignie compagnie \n (14 octobre 1543)\n \n VostreVotre serviteur humble frère et entier amyami,\n CHARLES d'ESPEVILLE.\n (14 octobre 1543)\n 14 octobre 1543 VostreVotre serviteur humble frère et entier amyami, VostreVotre Vostre Votre amyami amy ami CHARLES d'ESPEVILLE. CHARLES d'ESPEVILLE ","categories":["INDIVIDU","ORIG. 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T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 194 (f. 23-26)\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Jean Calvin\n Charles d'Espeville \n \n Genève\n [fin 1543]\n \n \n Monsieur de Fallais\n [Fallais]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Lettre de Calvin à Monsieur de Fallais où Calvin encourage à nouveau ce dernier à quitter son pays en raison de ses croyances religieuses.\n \n exil\n decision\n encouragement\n lutte spirituelle\n \n\n\n\n\n\nÀ Monsieur de FallaisCette lettre est sans date mais Calvin dut l'écrire, peu après les deux précédentes, pour vaincre les dernières hésitations de M. de Falais, sur le point d'abandonner sa fortune et sa patrie.\n\n[Envoyée à [Fallais]]\n\nOrig. autographe. Bibi. de Genève. Vol. 194. \n\n[Maintenant sous la cote Ms. fr. 194 (f. 23-26)]\nMonsieur,\n\npour ce que je me confie en nostrenotre bon Dieu, que comme il vous a conduictconduit jusquesjusqu' icyici, vous faisant la grâce de surmonter beaucoup de difficultés, lesquelles vous pouvoientpouvaient destournerdétourner du droictdroit chemin, aussi pour l'adveniravenir il vous donnera la force de résister à tous les assaultsassauts que SathanSatan pourra dresser contre vous, toutesfoistoutefois quand je pense au danger où vous estesêtes maintenant, desjàdéjà agité de beaucoup de tentations, selon que je voyvois les choses disposées, je ne me puis tenir de vous réduire en mémoire que les biens que Dieu nous a faits valent bien que nous préférions son honneur à toutes choses du monde, et que l'espérance de salut que nous avons par son Evangile est si précieuse que nous devons bien quitter toutes ces choses basses, en tant qu'elles nous empeschentempêchent de tendre à icellecelle-ci, et que nous devons bien avoir un tel contentement en luylui complaisant, qu'encorencore qu'il fustfût question de desplairedéplaire à tout le monde pour obéir à son plaisir, il ne nous en facefasse pas mal. Non pas qu'il ne vous en souvienne, sans mes advertissemensavertissements. Car je suis bien asseuréassuré qu'en prévoyant l'apparence des tentations, vous n'avez garde faillir de vous armer et prémunir en méditant toutes ces choses. Et je ne vous en sçaurroyesaurais tant dire, que vous n'en ayez d'advantaigedavantage imprimé au cueurcœur. Mais je sçaysais bien qu'encorencore vous profite-il d'ouïr quelques mots d'exhortation de vos amyamis, et que cela vous sert de grande confirmation. Car je l'ayai quelquefois expérimenté en moymoi-mesmemême. D'autre part quand il n'y auroitaurait que ce poinctpoint, que par ce moyen je vous déclairedéclare la solicitude que nous avons de vous par deçà, ce m'est une raison suffisante. Or cela quant et quanten même temps vous doit estreêtre un argument du désir que nous avons de sçavoirsavoir de vos bonnes nouvelles, affinafin que nous ayons occasion de remercier Dieu, entendant qu'il vous aura espargnéépargné, ou bien qu'il vous aura tellement esprouvééprouvé, que cependant il vous aura donné le couraigecourage de surmonter toutes les machinations du diable. Si vous avez à combatrecombattre, et que telle soit la volonté de Dieu, estimez que c'est un oraigeorage qui passe, et pourtant qu'il vous faut retirer au couvert. Or n'avons-nous point aultreautre retraite que celle de nostrenotre Dieu. Cachons-nous doncqdonc là, et nous serons à seuretéen sûreté. L'espérance qu'on pourroitpourrait avoir de réformation par le moyen des hommes, est encorencore bien petite. Ainsi ne nous repentons point de nous estreêtre advancéavancé, et n'avoir point attendu de suyvresuivre Dieu, jusques àjusqu'à ce que tout le monde passastpassât devant nous. Et encorencore maintenant ne recullonsreculons pas pour cestecette considération. Car celluycelui qui le fera s'en trouvera abusé. Espérons hardiment que le Seigneur aura en la fin pitié de son Eglise. Mais que chacun aille selon qu'il est appellé, et que celluycelui qui a plus de grâce, monstremontre le chemin aux aultresautres. C'est ce qu'il vous faultfaut penser, assavoirà savoir que vous êtes d'autant plus obligé de courir plus vite que beaucoup d'aultreautres, que nostrenotre Seigneur vous ayant donné la faculté, vous a aussi mené au lieu, dont il ne vous est licite de recullerreculer en arrière. Et de faictfait depuis qu'un homme s'est une fois retiré de cestecet abysmeabîme de la captivité spirituelle, ou plustostplutôt en a estéété délivré par la main de Dieu, s'il lui advient de s'y envelopper de rechefderechef, et s'eslongneréloigner de la liberté que Dieu luylui avoitavait donnée, il est tout esbahyébahi quantquand il se trouve en une confusion, dont il ne lui est possible de sortir.\n\nJe dis cecyceci non pas que je craingnecraigne qu'il vous advienne, ou que je deffieme défie de vous. Car, comme j'ai protesté du commencement, je me tiens bien asseuréassuré que rien ne vous esbranleraébranlera. Mais nous ne pouvons faillir à nous inciter, quelque bonne affection que nous ayons. Et mesmemême d'aultantautant plus que nous sommes délibérezdélibérés de nous-mesmesmêmes, nous sommes joyeux que nos amysamis nous tiennent la main pour nous fortifier. En somme je fais ce que je désireroisdésirerais m'estre faict de vousque vous fissiez pour moi, si j'estoisétais en vostrevotre lieu; et je ne doubtedoute pas que vous ne le preniez de vostrevotre costécôté de tel cueurcœur qu'il procède.\n\nSur ce, Monsieur, après m'estreêtre, humblement recommandé à vostrevotre bonne grâce et à celle de MadamoiselleMademoiselle, je supplyesupplie nostrenotre bon Dieu de se monstrermontrer tousjourstoujours vostrevotre protecteur et repoulserrepousser toutes les machinations de SathanSatan à ce qu'ayant pleine espérance en luylui vous n'ayez aultreautre esgardégard qu'à glorifier son nom; et qu'il vous remplisse tellement de constance, que vous ne soyez esmeuému de la crainte des hommes, nyni estonnéétonné du bruit qu'ils feront, mais que vous le sanctifiez, affinafin qu'il soit vostrevotre palayspalais et sanctification.\n\n \n (1543-44.)\n \n VostreVotre humble frère et serviteur à jamais,\n CHARLES d'ESPEVILLE.\n \n \n \n \n\n\n\nLettre à Monsieur de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n\n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 194 (f. 23-26)\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 sauf indication contraire. 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Vol. 194. \n\n[Maintenant sous la cote Ms. fr. 194 (f. 23-26)]\nMonsieur,\n\npour ce que je me confie en nostrenotre bon Dieu, que comme il vous a conduictconduit jusquesjusqu' icyici, vous faisant la grâce de surmonter beaucoup de difficultés, lesquelles vous pouvoientpouvaient destournerdétourner du droictdroit chemin, aussi pour l'adveniravenir il vous donnera la force de résister à tous les assaultsassauts que SathanSatan pourra dresser contre vous, toutesfoistoutefois quand je pense au danger où vous estesêtes maintenant, desjàdéjà agité de beaucoup de tentations, selon que je voyvois les choses disposées, je ne me puis tenir de vous réduire en mémoire que les biens que Dieu nous a faits valent bien que nous préférions son honneur à toutes choses du monde, et que l'espérance de salut que nous avons par son Evangile est si précieuse que nous devons bien quitter toutes ces choses basses, en tant qu'elles nous empeschentempêchent de tendre à icellecelle-ci, et que nous devons bien avoir un tel contentement en luylui complaisant, qu'encorencore qu'il fustfût question de desplairedéplaire à tout le monde pour obéir à son plaisir, il ne nous en facefasse pas mal. Non pas qu'il ne vous en souvienne, sans mes advertissemensavertissements. Car je suis bien asseuréassuré qu'en prévoyant l'apparence des tentations, vous n'avez garde faillir de vous armer et prémunir en méditant toutes ces choses. Et je ne vous en sçaurroyesaurais tant dire, que vous n'en ayez d'advantaigedavantage imprimé au cueurcœur. Mais je sçaysais bien qu'encorencore vous profite-il d'ouïr quelques mots d'exhortation de vos amyamis, et que cela vous sert de grande confirmation. Car je l'ayai quelquefois expérimenté en moymoi-mesmemême. D'autre part quand il n'y auroitaurait que ce poinctpoint, que par ce moyen je vous déclairedéclare la solicitude que nous avons de vous par deçà, ce m'est une raison suffisante. Or cela quant et quanten même temps vous doit estreêtre un argument du désir que nous avons de sçavoirsavoir de vos bonnes nouvelles, affinafin que nous ayons occasion de remercier Dieu, entendant qu'il vous aura espargnéépargné, ou bien qu'il vous aura tellement esprouvééprouvé, que cependant il vous aura donné le couraigecourage de surmonter toutes les machinations du diable. Si vous avez à combatrecombattre, et que telle soit la volonté de Dieu, estimez que c'est un oraigeorage qui passe, et pourtant qu'il vous faut retirer au couvert. Or n'avons-nous point aultreautre retraite que celle de nostrenotre Dieu. Cachons-nous doncqdonc là, et nous serons à seuretéen sûreté. L'espérance qu'on pourroitpourrait avoir de réformation par le moyen des hommes, est encorencore bien petite. Ainsi ne nous repentons point de nous estreêtre advancéavancé, et n'avoir point attendu de suyvresuivre Dieu, jusques àjusqu'à ce que tout le monde passastpassât devant nous. Et encorencore maintenant ne recullonsreculons pas pour cestecette considération. Car celluycelui qui le fera s'en trouvera abusé. Espérons hardiment que le Seigneur aura en la fin pitié de son Eglise. Mais que chacun aille selon qu'il est appellé, et que celluycelui qui a plus de grâce, monstremontre le chemin aux aultresautres. C'est ce qu'il vous faultfaut penser, assavoirà savoir que vous êtes d'autant plus obligé de courir plus vite que beaucoup d'aultreautres, que nostrenotre Seigneur vous ayant donné la faculté, vous a aussi mené au lieu, dont il ne vous est licite de recullerreculer en arrière. Et de faictfait depuis qu'un homme s'est une fois retiré de cestecet abysmeabîme de la captivité spirituelle, ou plustostplutôt en a estéété délivré par la main de Dieu, s'il lui advient de s'y envelopper de rechefderechef, et s'eslongneréloigner de la liberté que Dieu luylui avoitavait donnée, il est tout esbahyébahi quantquand il se trouve en une confusion, dont il ne lui est possible de sortir.\n\nJe dis cecyceci non pas que je craingnecraigne qu'il vous advienne, ou que je deffieme défie de vous. Car, comme j'ai protesté du commencement, je me tiens bien asseuréassuré que rien ne vous esbranleraébranlera. Mais nous ne pouvons faillir à nous inciter, quelque bonne affection que nous ayons. Et mesmemême d'aultantautant plus que nous sommes délibérezdélibérés de nous-mesmesmêmes, nous sommes joyeux que nos amysamis nous tiennent la main pour nous fortifier. En somme je fais ce que je désireroisdésirerais m'estre faict de vousque vous fissiez pour moi, si j'estoisétais en vostrevotre lieu; et je ne doubtedoute pas que vous ne le preniez de vostrevotre costécôté de tel cueurcœur qu'il procède.\n\nSur ce, Monsieur, après m'estreêtre, humblement recommandé à vostrevotre bonne grâce et à celle de MadamoiselleMademoiselle, je supplyesupplie nostrenotre bon Dieu de se monstrermontrer tousjourstoujours vostrevotre protecteur et repoulserrepousser toutes les machinations de SathanSatan à ce qu'ayant pleine espérance en luylui vous n'ayez aultreautre esgardégard qu'à glorifier son nom; et qu'il vous remplisse tellement de constance, que vous ne soyez esmeuému de la crainte des hommes, nyni estonnéétonné du bruit qu'ils feront, mais que vous le sanctifiez, affinafin qu'il soit vostrevotre palayspalais et sanctification.\n\n \n (1543-44.)\n \n VostreVotre humble frère et serviteur à jamais,\n CHARLES d'ESPEVILLE.\n \n \n \n \n\n\n\nLettre à Monsieur de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n\n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. 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Non pas qu'il ne vous en souvienne, sans mes advertissemensavertissements. Car je suis bien asseuréassuré qu'en prévoyant l'apparence des tentations, vous n'avez garde faillir de vous armer et prémunir en méditant toutes ces choses. Et je ne vous en sçaurroyesaurais tant dire, que vous n'en ayez d'advantaigedavantage imprimé au cueurcœur. Mais je sçaysais bien qu'encorencore vous profite-il d'ouïr quelques mots d'exhortation de vos amyamis, et que cela vous sert de grande confirmation. Car je l'ayai quelquefois expérimenté en moymoi-mesmemême. D'autre part quand il n'y auroitaurait que ce poinctpoint, que par ce moyen je vous déclairedéclare la solicitude que nous avons de vous par deçà, ce m'est une raison suffisante. 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Et encorencore maintenant ne recullonsreculons pas pour cestecette considération. Car celluycelui qui le fera s'en trouvera abusé. Espérons hardiment que le Seigneur aura en la fin pitié de son Eglise. Mais que chacun aille selon qu'il est appellé, et que celluycelui qui a plus de grâce, monstremontre le chemin aux aultresautres. C'est ce qu'il vous faultfaut penser, assavoirà savoir que vous êtes d'autant plus obligé de courir plus vite que beaucoup d'aultreautres, que nostrenotre Seigneur vous ayant donné la faculté, vous a aussi mené au lieu, dont il ne vous est licite de recullerreculer en arrière. Et de faictfait depuis qu'un homme s'est une fois retiré de cestecet abysmeabîme de la captivité spirituelle, ou plustostplutôt en a estéété délivré par la main de Dieu, s'il lui advient de s'y envelopper de rechefderechef, et s'eslongneréloigner de la liberté que Dieu luylui avoitavait donnée, il est tout esbahyébahi quantquand il se trouve en une confusion, dont il ne lui est possible de sortir.\n\nJe dis cecyceci non pas que je craingnecraigne qu'il vous advienne, ou que je deffieme défie de vous. Car, comme j'ai protesté du commencement, je me tiens bien asseuréassuré que rien ne vous esbranleraébranlera. Mais nous ne pouvons faillir à nous inciter, quelque bonne affection que nous ayons. Et mesmemême d'aultantautant plus que nous sommes délibérezdélibérés de nous-mesmesmêmes, nous sommes joyeux que nos amysamis nous tiennent la main pour nous fortifier. En somme je fais ce que je désireroisdésirerais m'estre faict de vousque vous fissiez pour moi, si j'estoisétais en vostrevotre lieu; et je ne doubtedoute pas que vous ne le preniez de vostrevotre costécôté de tel cueurcœur qu'il procède.\n\nSur ce, Monsieur, après m'estreêtre, humblement recommandé à vostrevotre bonne grâce et à celle de MadamoiselleMademoiselle, je supplyesupplie nostrenotre bon Dieu de se monstrermontrer tousjourstoujours vostrevotre protecteur et repoulserrepousser toutes les machinations de SathanSatan à ce qu'ayant pleine espérance en luylui vous n'ayez aultreautre esgardégard qu'à glorifier son nom; et qu'il vous remplisse tellement de constance, que vous ne soyez esmeuému de la crainte des hommes, nyni estonnéétonné du bruit qu'ils feront, mais que vous le sanctifiez, affinafin qu'il soit vostrevotre palayspalais et sanctification.\n\n \n (1543-44.)\n \n VostreVotre humble frère et serviteur à jamais,\n CHARLES d'ESPEVILLE.\n \n \n \n \n\n\nLettre à Monsieur de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n\n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 194 (f. 23-26)\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Jean Calvin\n Charles d'Espeville \n \n Genève\n [fin 1543]\n \n \n Monsieur de Fallais\n [Fallais]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Lettre de Calvin à Monsieur de Fallais où Calvin encourage à nouveau ce dernier à quitter son pays en raison de ses croyances religieuses.\n \n exil\n decision\n encouragement\n lutte spirituelle\n \n\n \n\nLettre à Monsieur de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n\n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 194 (f. 23-26)\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n \nLettre à Monsieur de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n Lettre à Monsieur de Fallais Yanet Hernández Pedraza Rudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté) \n TEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n\n TEI Consortium \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License \n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 194 (f. 23-26)\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet \n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n \n Jean\n Calvin\n Jean Calvin (1509-1564) \n \n Jules\n Bonnet\n \n \n Jules\n Bonnet\n Jules Bonnet Paris Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie 1854 Provenance : Bibliothèque nationale de France \n\n\n\n \n\n\n \n\n \n \n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 194 (f. 23-26)\n\n\n\n\n\n\n\n \n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 194 (f. 23-26)\n Genève Bibliothèque de Genève Ms. fr. 194 (f. 23-26) \n\n\n\n\n \n\n\n\n \n\n\n \n\n \n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza. \n \n \n Jean Calvin\n Charles d'Espeville \n \n Genève\n [fin 1543]\n \n \n Monsieur de Fallais\n [Fallais]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Lettre de Calvin à Monsieur de Fallais où Calvin encourage à nouveau ce dernier à quitter son pays en raison de ses croyances religieuses.\n \n exil\n decision\n encouragement\n lutte spirituelle\n \n \n \n Jean Calvin\n Charles d'Espeville \n \n Genève\n [fin 1543]\n \n \n Monsieur de Fallais\n [Fallais]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Jean Calvin\n Charles d'Espeville \n \n Genève\n [fin 1543]\n Jean Calvin\n Charles d'Espeville \n Charles d'Espeville Genève [fin 1543] \n Monsieur de Fallais\n [Fallais]\n Monsieur de Fallais [Fallais] \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Lettre de Calvin à Monsieur de Fallais où Calvin encourage à nouveau ce dernier à quitter son pays en raison de ses croyances religieuses. \n exil\n decision\n encouragement\n lutte spirituelle\n exil decision encouragement lutte spirituelle \n\n\nÀ Monsieur de FallaisCette lettre est sans date mais Calvin dut l'écrire, peu après les deux précédentes, pour vaincre les dernières hésitations de M. de Falais, sur le point d'abandonner sa fortune et sa patrie.\n\n[Envoyée à [Fallais]]\n\nOrig. autographe. Bibi. de Genève. Vol. 194. \n\n[Maintenant sous la cote Ms. fr. 194 (f. 23-26)]\nMonsieur,\n\npour ce que je me confie en nostrenotre bon Dieu, que comme il vous a conduictconduit jusquesjusqu' icyici, vous faisant la grâce de surmonter beaucoup de difficultés, lesquelles vous pouvoientpouvaient destournerdétourner du droictdroit chemin, aussi pour l'adveniravenir il vous donnera la force de résister à tous les assaultsassauts que SathanSatan pourra dresser contre vous, toutesfoistoutefois quand je pense au danger où vous estesêtes maintenant, desjàdéjà agité de beaucoup de tentations, selon que je voyvois les choses disposées, je ne me puis tenir de vous réduire en mémoire que les biens que Dieu nous a faits valent bien que nous préférions son honneur à toutes choses du monde, et que l'espérance de salut que nous avons par son Evangile est si précieuse que nous devons bien quitter toutes ces choses basses, en tant qu'elles nous empeschentempêchent de tendre à icellecelle-ci, et que nous devons bien avoir un tel contentement en luylui complaisant, qu'encorencore qu'il fustfût question de desplairedéplaire à tout le monde pour obéir à son plaisir, il ne nous en facefasse pas mal. Non pas qu'il ne vous en souvienne, sans mes advertissemensavertissements. Car je suis bien asseuréassuré qu'en prévoyant l'apparence des tentations, vous n'avez garde faillir de vous armer et prémunir en méditant toutes ces choses. Et je ne vous en sçaurroyesaurais tant dire, que vous n'en ayez d'advantaigedavantage imprimé au cueurcœur. Mais je sçaysais bien qu'encorencore vous profite-il d'ouïr quelques mots d'exhortation de vos amyamis, et que cela vous sert de grande confirmation. Car je l'ayai quelquefois expérimenté en moymoi-mesmemême. D'autre part quand il n'y auroitaurait que ce poinctpoint, que par ce moyen je vous déclairedéclare la solicitude que nous avons de vous par deçà, ce m'est une raison suffisante. Or cela quant et quanten même temps vous doit estreêtre un argument du désir que nous avons de sçavoirsavoir de vos bonnes nouvelles, affinafin que nous ayons occasion de remercier Dieu, entendant qu'il vous aura espargnéépargné, ou bien qu'il vous aura tellement esprouvééprouvé, que cependant il vous aura donné le couraigecourage de surmonter toutes les machinations du diable. Si vous avez à combatrecombattre, et que telle soit la volonté de Dieu, estimez que c'est un oraigeorage qui passe, et pourtant qu'il vous faut retirer au couvert. Or n'avons-nous point aultreautre retraite que celle de nostrenotre Dieu. Cachons-nous doncqdonc là, et nous serons à seuretéen sûreté. L'espérance qu'on pourroitpourrait avoir de réformation par le moyen des hommes, est encorencore bien petite. Ainsi ne nous repentons point de nous estreêtre advancéavancé, et n'avoir point attendu de suyvresuivre Dieu, jusques àjusqu'à ce que tout le monde passastpassât devant nous. Et encorencore maintenant ne recullonsreculons pas pour cestecette considération. Car celluycelui qui le fera s'en trouvera abusé. Espérons hardiment que le Seigneur aura en la fin pitié de son Eglise. Mais que chacun aille selon qu'il est appellé, et que celluycelui qui a plus de grâce, monstremontre le chemin aux aultresautres. C'est ce qu'il vous faultfaut penser, assavoirà savoir que vous êtes d'autant plus obligé de courir plus vite que beaucoup d'aultreautres, que nostrenotre Seigneur vous ayant donné la faculté, vous a aussi mené au lieu, dont il ne vous est licite de recullerreculer en arrière. Et de faictfait depuis qu'un homme s'est une fois retiré de cestecet abysmeabîme de la captivité spirituelle, ou plustostplutôt en a estéété délivré par la main de Dieu, s'il lui advient de s'y envelopper de rechefderechef, et s'eslongneréloigner de la liberté que Dieu luylui avoitavait donnée, il est tout esbahyébahi quantquand il se trouve en une confusion, dont il ne lui est possible de sortir.\n\nJe dis cecyceci non pas que je craingnecraigne qu'il vous advienne, ou que je deffieme défie de vous. Car, comme j'ai protesté du commencement, je me tiens bien asseuréassuré que rien ne vous esbranleraébranlera. Mais nous ne pouvons faillir à nous inciter, quelque bonne affection que nous ayons. Et mesmemême d'aultantautant plus que nous sommes délibérezdélibérés de nous-mesmesmêmes, nous sommes joyeux que nos amysamis nous tiennent la main pour nous fortifier. En somme je fais ce que je désireroisdésirerais m'estre faict de vousque vous fissiez pour moi, si j'estoisétais en vostrevotre lieu; et je ne doubtedoute pas que vous ne le preniez de vostrevotre costécôté de tel cueurcœur qu'il procède.\n\nSur ce, Monsieur, après m'estreêtre, humblement recommandé à vostrevotre bonne grâce et à celle de MadamoiselleMademoiselle, je supplyesupplie nostrenotre bon Dieu de se monstrermontrer tousjourstoujours vostrevotre protecteur et repoulserrepousser toutes les machinations de SathanSatan à ce qu'ayant pleine espérance en luylui vous n'ayez aultreautre esgardégard qu'à glorifier son nom; et qu'il vous remplisse tellement de constance, que vous ne soyez esmeuému de la crainte des hommes, nyni estonnéétonné du bruit qu'ils feront, mais que vous le sanctifiez, affinafin qu'il soit vostrevotre palayspalais et sanctification.\n\n \n (1543-44.)\n \n VostreVotre humble frère et serviteur à jamais,\n CHARLES d'ESPEVILLE.\n \n \n \nÀ Monsieur de FallaisCette lettre est sans date mais Calvin dut l'écrire, peu après les deux précédentes, pour vaincre les dernières hésitations de M. de Falais, sur le point d'abandonner sa fortune et sa patrie.\n\n[Envoyée à [Fallais]]\n\nOrig. autographe. Bibi. de Genève. Vol. 194. \n\n[Maintenant sous la cote Ms. fr. 194 (f. 23-26)]\nMonsieur,\n À Monsieur de FallaisCette lettre est sans date mais Calvin dut l'écrire, peu après les deux précédentes, pour vaincre les dernières hésitations de M. de Falais, sur le point d'abandonner sa fortune et sa patrie.\n À Monsieur de FallaisCette lettre est sans date mais Calvin dut l'écrire, peu après les deux précédentes, pour vaincre les dernières hésitations de M. de Falais, sur le point d'abandonner sa fortune et sa patrie. Monsieur de Fallais Cette lettre est sans date mais Calvin dut l'écrire, peu après les deux précédentes, pour vaincre les dernières hésitations de M. de Falais, sur le point d'abandonner sa fortune et sa patrie. Cette lettre est sans date mais Calvin dut l'écrire, peu après les deux précédentes, pour vaincre les dernières hésitations de M. de Falais, sur le point d'abandonner sa fortune et sa patrie. [Envoyée à [Fallais]]\n [Fallais] Orig. autographe. Bibi. de Genève. Vol. 194. Orig. autographe \n[Maintenant sous la cote Ms. fr. 194 (f. 23-26)] Monsieur, pour ce que je me confie en nostrenotre bon Dieu, que comme il vous a conduictconduit jusquesjusqu' icyici, vous faisant la grâce de surmonter beaucoup de difficultés, lesquelles vous pouvoientpouvaient destournerdétourner du droictdroit chemin, aussi pour l'adveniravenir il vous donnera la force de résister à tous les assaultsassauts que SathanSatan pourra dresser contre vous, toutesfoistoutefois quand je pense au danger où vous estesêtes maintenant, desjàdéjà agité de beaucoup de tentations, selon que je voyvois les choses disposées, je ne me puis tenir de vous réduire en mémoire que les biens que Dieu nous a faits valent bien que nous préférions son honneur à toutes choses du monde, et que l'espérance de salut que nous avons par son Evangile est si précieuse que nous devons bien quitter toutes ces choses basses, en tant qu'elles nous empeschentempêchent de tendre à icellecelle-ci, et que nous devons bien avoir un tel contentement en luylui complaisant, qu'encorencore qu'il fustfût question de desplairedéplaire à tout le monde pour obéir à son plaisir, il ne nous en facefasse pas mal. Non pas qu'il ne vous en souvienne, sans mes advertissemensavertissements. Car je suis bien asseuréassuré qu'en prévoyant l'apparence des tentations, vous n'avez garde faillir de vous armer et prémunir en méditant toutes ces choses. Et je ne vous en sçaurroyesaurais tant dire, que vous n'en ayez d'advantaigedavantage imprimé au cueurcœur. Mais je sçaysais bien qu'encorencore vous profite-il d'ouïr quelques mots d'exhortation de vos amyamis, et que cela vous sert de grande confirmation. Car je l'ayai quelquefois expérimenté en moymoi-mesmemême. D'autre part quand il n'y auroitaurait que ce poinctpoint, que par ce moyen je vous déclairedéclare la solicitude que nous avons de vous par deçà, ce m'est une raison suffisante. Or cela quant et quanten même temps vous doit estreêtre un argument du désir que nous avons de sçavoirsavoir de vos bonnes nouvelles, affinafin que nous ayons occasion de remercier Dieu, entendant qu'il vous aura espargnéépargné, ou bien qu'il vous aura tellement esprouvééprouvé, que cependant il vous aura donné le couraigecourage de surmonter toutes les machinations du diable. Si vous avez à combatrecombattre, et que telle soit la volonté de Dieu, estimez que c'est un oraigeorage qui passe, et pourtant qu'il vous faut retirer au couvert. Or n'avons-nous point aultreautre retraite que celle de nostrenotre Dieu. Cachons-nous doncqdonc là, et nous serons à seuretéen sûreté. L'espérance qu'on pourroitpourrait avoir de réformation par le moyen des hommes, est encorencore bien petite. Ainsi ne nous repentons point de nous estreêtre advancéavancé, et n'avoir point attendu de suyvresuivre Dieu, jusques àjusqu'à ce que tout le monde passastpassât devant nous. Et encorencore maintenant ne recullonsreculons pas pour cestecette considération. Car celluycelui qui le fera s'en trouvera abusé. Espérons hardiment que le Seigneur aura en la fin pitié de son Eglise. Mais que chacun aille selon qu'il est appellé, et que celluycelui qui a plus de grâce, monstremontre le chemin aux aultresautres. C'est ce qu'il vous faultfaut penser, assavoirà savoir que vous êtes d'autant plus obligé de courir plus vite que beaucoup d'aultreautres, que nostrenotre Seigneur vous ayant donné la faculté, vous a aussi mené au lieu, dont il ne vous est licite de recullerreculer en arrière. Et de faictfait depuis qu'un homme s'est une fois retiré de cestecet abysmeabîme de la captivité spirituelle, ou plustostplutôt en a estéété délivré par la main de Dieu, s'il lui advient de s'y envelopper de rechefderechef, et s'eslongneréloigner de la liberté que Dieu luylui avoitavait donnée, il est tout esbahyébahi quantquand il se trouve en une confusion, dont il ne lui est possible de sortir. nostrenotre nostre notre conduictconduit conduict conduit jusquesjusqu' jusques jusqu' icyici icy ici pouvoientpouvaient pouvoient pouvaient destournerdétourner destourner détourner droictdroit droict droit adveniravenir advenir avenir assaultsassauts assaults assauts SathanSatan Sathan Satan toutesfoistoutefois toutesfois toutefois estesêtes estes êtes desjàdéjà desjà déjà voyvois voy vois empeschentempêchent empeschent empêchent icellecelle-ci icelle celle-ci luylui luy lui encorencore encor encore fustfût fust fût desplairedéplaire desplaire déplaire facefasse face fasse advertissemensavertissements advertissemens avertissements asseuréassuré asseuré assuré je sçaurroyesaurais sçaurroye saurais d'advantaigedavantage d'advantaige davantage cueurcœur cueur cœur sçaysais sçay sais encorencore encor encore amyami amy ami ayai ay ai moymoi moy moi mesmemême mesme même auroitaurait auroit aurait poinctpoint poinct point déclairedéclare déclaire déclare quant et quanten même temps quant et quant en même temps estreêtre estre être sçavoirsavoir sçavoir savoir affinafin affin afin espargnéépargné espargné épargné esprouvééprouvé esprouvé éprouvé couraigecourage couraige courage combatrecombattre combatre combattre oraigeorage oraige orage aultreautre aultre autre nostrenotre nostre notre doncqdonc doncq donc à seuretéen sûreté à seureté en sûreté pourroitpourrait pourroit pourrait encorencore encor encore estreêtre estre être advancéavancé advancé avancé suyvresuivre suyvre suivre jusques àjusqu'à jusques à jusqu'à passastpassât passast passât encorencore encor encore recullonsreculons recullons reculons cestecette ceste cette celluycelui celluy celui celluycelui celluy celui monstremontre monstre montre aultresautres aultres autres faultfaut fault faut assavoirà savoir assavoir à savoir aultreautre aultre autre nostrenotre nostre notre recullerreculer reculler reculer faictfait faict fait cestecet ceste cet abysmeabîme abysme abîme plustostplutôt plustost plutôt estéété esté été de rechefderechef de rechef derechef eslongneréloigner eslongner éloigner luylui luy lui avoitavait avoit avait esbahyébahi esbahy ébahi quantquand quant quand Je dis cecyceci non pas que je craingnecraigne qu'il vous advienne, ou que je deffieme défie de vous. Car, comme j'ai protesté du commencement, je me tiens bien asseuréassuré que rien ne vous esbranleraébranlera. Mais nous ne pouvons faillir à nous inciter, quelque bonne affection que nous ayons. Et mesmemême d'aultantautant plus que nous sommes délibérezdélibérés de nous-mesmesmêmes, nous sommes joyeux que nos amysamis nous tiennent la main pour nous fortifier. En somme je fais ce que je désireroisdésirerais m'estre faict de vousque vous fissiez pour moi, si j'estoisétais en vostrevotre lieu; et je ne doubtedoute pas que vous ne le preniez de vostrevotre costécôté de tel cueurcœur qu'il procède. cecyceci cecy ceci craingnecraigne craingne craigne deffieme défie deffie me défie asseuréassuré asseuré assuré esbranleraébranlera esbranlera ébranlera mesmemême mesme même aultantautant aultant autant délibérezdélibérés délibérez délibérés mesmesmêmes mesmes mêmes amysamis amys amis désireroisdésirerais désirerois désirerais m'estre faict de vousque vous fissiez pour moi m'estre faict de vous que vous fissiez pour moi estoisétais estois étais vostrevotre vostre votre je doubtedoute doubte doute vous vostrevotre vostre votre costécôté costé côté cueurcœur cueur cœur Sur ce, Monsieur, après m'estreêtre, humblement recommandé à vostrevotre bonne grâce et à celle de MadamoiselleMademoiselle, je supplyesupplie nostrenotre bon Dieu de se monstrermontrer tousjourstoujours vostrevotre protecteur et repoulserrepousser toutes les machinations de SathanSatan à ce qu'ayant pleine espérance en luylui vous n'ayez aultreautre esgardégard qu'à glorifier son nom; et qu'il vous remplisse tellement de constance, que vous ne soyez esmeuému de la crainte des hommes, nyni estonnéétonné du bruit qu'ils feront, mais que vous le sanctifiez, affinafin qu'il soit vostrevotre palayspalais et sanctification. estreêtre estre être vostrevotre vostre votre MadamoiselleMademoiselle Madamoiselle Mademoiselle supplyesupplie supplye supplie nostrenotre nostre notre monstrermontrer monstrer montrer tousjourstoujours tousjours toujours vostrevotre vostre votre repoulserrepousser repoulser repousser SathanSatan Sathan Satan luylui luy lui aultreautre aultre autre esgardégard esgard égard esmeuému esmeu ému nyni ny ni estonnéétonné estonné étonné affinafin affin afin vostrevotre vostre votre palayspalais palays palais \n (1543-44.)\n \n VostreVotre humble frère et serviteur à jamais,\n CHARLES d'ESPEVILLE.\n (1543-44.)\n (1543-44.) 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T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\nParis,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 194 (f. 31)\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Jean Calvin\n Charles d'Espeville \n \n Genève\n 24 juin (1544)\n \n \n Madame de Fallais\n Cologne\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Encouragement à Madame de Fallais dans sa nouvelle vie en liberté de conscience et de culte, après avoir suivi son mari à Cologne et à Strasbourg.\n \n exil\n encouragement\n \n\n\n\n\n\nÀ Madame de Fallais\n\n[Envoyée à Cologne]\n\nOrig. autographe. Bibl. de Genève. Vol. 145.\n\n[Maintenant sous la cote Ms. fr. 145 (f. 31)]\nMadamoiselleMademoiselle et bien ayméeaimée seursœur,\n\ncombienbien que j'auroisaurais un désir singulier de vous voir, et qu'il me facefasse bien mal d'estreêtre frustré de l'espérance que j'en avoyeavais conceuconçu, toutefois je rensrends grâces à nostrenotre Seigneur de l'ouverture qu'il vous a faite, que sans vous eslongneréloigner des vostresvotres, il vous est permis de l'adorer en pure conscience, et hors des pollutions de l'idolâtrie en laquelle vous avez estéété captive.\n\nIl y a l'aultreautre bénédiction que vous pourrez dresser forme d'Eglise pour l'invocquerinvoquer en assemblée chrestiennechrétienne; estreêtre consolée par sa parole, et recevoir la sainte Cène pour gaigegage de sa bonté, faisant aussi par icellecelle-ci protestation de vostrevotre foyfoi. D'aultantautant que vous aviez moins attendu une telle faculté, vous avez occasion de vous en resjouirréjouir, quantquand elle vous est donnée. \n\nJ'espère que l'homme que nous vous envoionsenvoyons, le seigneur David et moymoi, sera selon vostrevotre cueurcœur, car tant en doctrine qu'en meursmœurs il a une vrayevraie simplicité chrestiennechrétienne.\n\nAu reste, cependant, le désir me demeurera de jouir quelquefois de vostrevotre présence, et n'en perderayperderai point l'espoir. Mais il y a ce bien qu'estansétant absensabsents les uns des aultresautres, nous ne laisserons point de nous entrevoir en esperitesprit, estansétant unis en celluycelui qui conjoinctconjoint les choses eslongnééloignées. PourceParce que le porteur servira de lettres en partie, je ne vous fascherayfâcherai de plus longs propos, et ainsi, mademoiselle et très ayméeaimée seursœur, après m'estreêtre humblement recommandé à vostrevotre bonne souvenance en vos prières, je supplyesupplie le Père de toute miséricorde d'eslargirélargir de plus en plus sa main pour vous despartirdépartir de ses grâces, faisant que vous continuiez d'estreêtre un instrument esleuélu de sa gloire jusque enjusqu'à la fin. \n\nJe ne sais pas la compaigniecompagnie qui est présentement avec vous, mais si ceux que le seigneur David y laissa avec celluycelui qu'on attendoitattendait y estoientétaient, je souhaistesouhaite d'estreêtre recommandé à leur bonne grâce, aultantautant affectueusement qu'il est possible. Non pas que je vous vueille donner cestecette poinepeine, mais eux-mesmemêmes pourront bien recevoir les recommandations que je désire leur estreêtre présentées. De rechefDerechef je prie nostrenotre Seigneur de vous guider tousjourstoujours, comme il a faictfait jusque icyjusqu'ici.\n\n \n Le 24 de juin (1544).\n \n VostreVotre serviteur et humble frère à jamais,\n CHARLES d'ESPEVILLE.\n \n \n \n \n\n\n\nLettre à Madame de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n\n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\nParis,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 194 (f. 31)\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Jean Calvin\n Charles d'Espeville \n \n Genève\n 24 juin (1544)\n \n \n Madame de Fallais\n Cologne\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Encouragement à Madame de Fallais dans sa nouvelle vie en liberté de conscience et de culte, après avoir suivi son mari à Cologne et à Strasbourg.\n \n exil\n encouragement\n \n\n\n\n\n\nÀ Madame de Fallais\n\n[Envoyée à Cologne]\n\nOrig. autographe. Bibl. de Genève. Vol. 145.\n\n[Maintenant sous la cote Ms. fr. 145 (f. 31)]\nMadamoiselleMademoiselle et bien ayméeaimée seursœur,\n\ncombienbien que j'auroisaurais un désir singulier de vous voir, et qu'il me facefasse bien mal d'estreêtre frustré de l'espérance que j'en avoyeavais conceuconçu, toutefois je rensrends grâces à nostrenotre Seigneur de l'ouverture qu'il vous a faite, que sans vous eslongneréloigner des vostresvotres, il vous est permis de l'adorer en pure conscience, et hors des pollutions de l'idolâtrie en laquelle vous avez estéété captive.\n\nIl y a l'aultreautre bénédiction que vous pourrez dresser forme d'Eglise pour l'invocquerinvoquer en assemblée chrestiennechrétienne; estreêtre consolée par sa parole, et recevoir la sainte Cène pour gaigegage de sa bonté, faisant aussi par icellecelle-ci protestation de vostrevotre foyfoi. D'aultantautant que vous aviez moins attendu une telle faculté, vous avez occasion de vous en resjouirréjouir, quantquand elle vous est donnée. \n\nJ'espère que l'homme que nous vous envoionsenvoyons, le seigneur David et moymoi, sera selon vostrevotre cueurcœur, car tant en doctrine qu'en meursmœurs il a une vrayevraie simplicité chrestiennechrétienne.\n\nAu reste, cependant, le désir me demeurera de jouir quelquefois de vostrevotre présence, et n'en perderayperderai point l'espoir. Mais il y a ce bien qu'estansétant absensabsents les uns des aultresautres, nous ne laisserons point de nous entrevoir en esperitesprit, estansétant unis en celluycelui qui conjoinctconjoint les choses eslongnééloignées. PourceParce que le porteur servira de lettres en partie, je ne vous fascherayfâcherai de plus longs propos, et ainsi, mademoiselle et très ayméeaimée seursœur, après m'estreêtre humblement recommandé à vostrevotre bonne souvenance en vos prières, je supplyesupplie le Père de toute miséricorde d'eslargirélargir de plus en plus sa main pour vous despartirdépartir de ses grâces, faisant que vous continuiez d'estreêtre un instrument esleuélu de sa gloire jusque enjusqu'à la fin. \n\nJe ne sais pas la compaigniecompagnie qui est présentement avec vous, mais si ceux que le seigneur David y laissa avec celluycelui qu'on attendoitattendait y estoientétaient, je souhaistesouhaite d'estreêtre recommandé à leur bonne grâce, aultantautant affectueusement qu'il est possible. Non pas que je vous vueille donner cestecette poinepeine, mais eux-mesmemêmes pourront bien recevoir les recommandations que je désire leur estreêtre présentées. De rechefDerechef je prie nostrenotre Seigneur de vous guider tousjourstoujours, comme il a faictfait jusque icyjusqu'ici.\n\n \n Le 24 de juin (1544).\n \n VostreVotre serviteur et humble frère à jamais,\n CHARLES d'ESPEVILLE.\n \n \n \n \n\n\n\nLettre à Madame de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n\n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\nParis,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 194 (f. 31)\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Jean Calvin\n Charles d'Espeville \n \n Genève\n 24 juin (1544)\n \n \n Madame de Fallais\n Cologne\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Encouragement à Madame de Fallais dans sa nouvelle vie en liberté de conscience et de culte, après avoir suivi son mari à Cologne et à Strasbourg.\n \n exil\n encouragement\n \n\n\n\n\n\nÀ Madame de Fallais\n\n[Envoyée à Cologne]\n\nOrig. autographe. Bibl. de Genève. Vol. 145.\n\n[Maintenant sous la cote Ms. fr. 145 (f. 31)]\nMadamoiselleMademoiselle et bien ayméeaimée seursœur,\n\ncombienbien que j'auroisaurais un désir singulier de vous voir, et qu'il me facefasse bien mal d'estreêtre frustré de l'espérance que j'en avoyeavais conceuconçu, toutefois je rensrends grâces à nostrenotre Seigneur de l'ouverture qu'il vous a faite, que sans vous eslongneréloigner des vostresvotres, il vous est permis de l'adorer en pure conscience, et hors des pollutions de l'idolâtrie en laquelle vous avez estéété captive.\n\nIl y a l'aultreautre bénédiction que vous pourrez dresser forme d'Eglise pour l'invocquerinvoquer en assemblée chrestiennechrétienne; estreêtre consolée par sa parole, et recevoir la sainte Cène pour gaigegage de sa bonté, faisant aussi par icellecelle-ci protestation de vostrevotre foyfoi. D'aultantautant que vous aviez moins attendu une telle faculté, vous avez occasion de vous en resjouirréjouir, quantquand elle vous est donnée. \n\nJ'espère que l'homme que nous vous envoionsenvoyons, le seigneur David et moymoi, sera selon vostrevotre cueurcœur, car tant en doctrine qu'en meursmœurs il a une vrayevraie simplicité chrestiennechrétienne.\n\nAu reste, cependant, le désir me demeurera de jouir quelquefois de vostrevotre présence, et n'en perderayperderai point l'espoir. Mais il y a ce bien qu'estansétant absensabsents les uns des aultresautres, nous ne laisserons point de nous entrevoir en esperitesprit, estansétant unis en celluycelui qui conjoinctconjoint les choses eslongnééloignées. PourceParce que le porteur servira de lettres en partie, je ne vous fascherayfâcherai de plus longs propos, et ainsi, mademoiselle et très ayméeaimée seursœur, après m'estreêtre humblement recommandé à vostrevotre bonne souvenance en vos prières, je supplyesupplie le Père de toute miséricorde d'eslargirélargir de plus en plus sa main pour vous despartirdépartir de ses grâces, faisant que vous continuiez d'estreêtre un instrument esleuélu de sa gloire jusque enjusqu'à la fin. \n\nJe ne sais pas la compaigniecompagnie qui est présentement avec vous, mais si ceux que le seigneur David y laissa avec celluycelui qu'on attendoitattendait y estoientétaient, je souhaistesouhaite d'estreêtre recommandé à leur bonne grâce, aultantautant affectueusement qu'il est possible. Non pas que je vous vueille donner cestecette poinepeine, mais eux-mesmemêmes pourront bien recevoir les recommandations que je désire leur estreêtre présentées. De rechefDerechef je prie nostrenotre Seigneur de vous guider tousjourstoujours, comme il a faictfait jusque icyjusqu'ici.\n\n \n Le 24 de juin (1544).\n \n VostreVotre serviteur et humble frère à jamais,\n CHARLES d'ESPEVILLE.\n \n \n \n \n\n\nLettre à Madame de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n\n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\nParis,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 194 (f. 31)\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Jean Calvin\n Charles d'Espeville \n \n Genève\n 24 juin (1544)\n \n \n Madame de Fallais\n Cologne\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Encouragement à Madame de Fallais dans sa nouvelle vie en liberté de conscience et de culte, après avoir suivi son mari à Cologne et à Strasbourg.\n \n exil\n encouragement\n \n\n \n\nLettre à Madame de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n\n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\nParis,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 194 (f. 31)\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n \nLettre à Madame de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n Lettre à Madame de Fallais Yanet Hernández Pedraza Rudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté) \n TEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n\n TEI Consortium \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License \n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\nParis,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 194 (f. 31)\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\nParis,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet \n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n \n Jean\n Calvin\n Jean Calvin (1509-1564) \n \n Jules\n Bonnet\n \n \n Jules\n Bonnet\n Jules Bonnet Paris Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie 1854 Provenance : Bibliothèque nationale de France \n\n\n\n \n\n\n \n\n \n \n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 194 (f. 31)\n\n\n\n\n \n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 194 (f. 31)\n Genève Bibliothèque de Genève Ms. fr. 194 (f. 31) \n\n \n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza. \n \n \n Jean Calvin\n Charles d'Espeville \n \n Genève\n 24 juin (1544)\n \n \n Madame de Fallais\n Cologne\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Encouragement à Madame de Fallais dans sa nouvelle vie en liberté de conscience et de culte, après avoir suivi son mari à Cologne et à Strasbourg.\n \n exil\n encouragement\n \n \n \n Jean Calvin\n Charles d'Espeville \n \n Genève\n 24 juin (1544)\n \n \n Madame de Fallais\n Cologne\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Jean Calvin\n Charles d'Espeville \n \n Genève\n 24 juin (1544)\n Jean Calvin\n Charles d'Espeville \n Charles d'Espeville Genève 24 juin (1544) \n Madame de Fallais\n Cologne\n Madame de Fallais Cologne \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Encouragement à Madame de Fallais dans sa nouvelle vie en liberté de conscience et de culte, après avoir suivi son mari à Cologne et à Strasbourg. \n exil\n encouragement\n exil encouragement \n\n\nÀ Madame de Fallais\n\n[Envoyée à Cologne]\n\nOrig. autographe. Bibl. de Genève. Vol. 145.\n\n[Maintenant sous la cote Ms. fr. 145 (f. 31)]\nMadamoiselleMademoiselle et bien ayméeaimée seursœur,\n\ncombienbien que j'auroisaurais un désir singulier de vous voir, et qu'il me facefasse bien mal d'estreêtre frustré de l'espérance que j'en avoyeavais conceuconçu, toutefois je rensrends grâces à nostrenotre Seigneur de l'ouverture qu'il vous a faite, que sans vous eslongneréloigner des vostresvotres, il vous est permis de l'adorer en pure conscience, et hors des pollutions de l'idolâtrie en laquelle vous avez estéété captive.\n\nIl y a l'aultreautre bénédiction que vous pourrez dresser forme d'Eglise pour l'invocquerinvoquer en assemblée chrestiennechrétienne; estreêtre consolée par sa parole, et recevoir la sainte Cène pour gaigegage de sa bonté, faisant aussi par icellecelle-ci protestation de vostrevotre foyfoi. D'aultantautant que vous aviez moins attendu une telle faculté, vous avez occasion de vous en resjouirréjouir, quantquand elle vous est donnée. \n\nJ'espère que l'homme que nous vous envoionsenvoyons, le seigneur David et moymoi, sera selon vostrevotre cueurcœur, car tant en doctrine qu'en meursmœurs il a une vrayevraie simplicité chrestiennechrétienne.\n\nAu reste, cependant, le désir me demeurera de jouir quelquefois de vostrevotre présence, et n'en perderayperderai point l'espoir. Mais il y a ce bien qu'estansétant absensabsents les uns des aultresautres, nous ne laisserons point de nous entrevoir en esperitesprit, estansétant unis en celluycelui qui conjoinctconjoint les choses eslongnééloignées. PourceParce que le porteur servira de lettres en partie, je ne vous fascherayfâcherai de plus longs propos, et ainsi, mademoiselle et très ayméeaimée seursœur, après m'estreêtre humblement recommandé à vostrevotre bonne souvenance en vos prières, je supplyesupplie le Père de toute miséricorde d'eslargirélargir de plus en plus sa main pour vous despartirdépartir de ses grâces, faisant que vous continuiez d'estreêtre un instrument esleuélu de sa gloire jusque enjusqu'à la fin. \n\nJe ne sais pas la compaigniecompagnie qui est présentement avec vous, mais si ceux que le seigneur David y laissa avec celluycelui qu'on attendoitattendait y estoientétaient, je souhaistesouhaite d'estreêtre recommandé à leur bonne grâce, aultantautant affectueusement qu'il est possible. Non pas que je vous vueille donner cestecette poinepeine, mais eux-mesmemêmes pourront bien recevoir les recommandations que je désire leur estreêtre présentées. De rechefDerechef je prie nostrenotre Seigneur de vous guider tousjourstoujours, comme il a faictfait jusque icyjusqu'ici.\n\n \n Le 24 de juin (1544).\n \n VostreVotre serviteur et humble frère à jamais,\n CHARLES d'ESPEVILLE.\n \n \n \nÀ Madame de Fallais\n\n[Envoyée à Cologne]\n\nOrig. autographe. Bibl. de Genève. Vol. 145.\n\n[Maintenant sous la cote Ms. fr. 145 (f. 31)]\nMadamoiselleMademoiselle et bien ayméeaimée seursœur,\n À Madame de Fallais\n À Madame de Fallais Madame de Fallais [Envoyée à Cologne]\n Cologne Orig. autographe. Bibl. de Genève. Vol. 145. Orig. autographe \n[Maintenant sous la cote Ms. fr. 145 (f. 31)] MadamoiselleMademoiselle et bien ayméeaimée seursœur, MadamoiselleMademoiselle Madamoiselle Mademoiselle ayméeaimée aymée aimée seursœur seur sœur combienbien que j'auroisaurais un désir singulier de vous voir, et qu'il me facefasse bien mal d'estreêtre frustré de l'espérance que j'en avoyeavais conceuconçu, toutefois je rensrends grâces à nostrenotre Seigneur de l'ouverture qu'il vous a faite, que sans vous eslongneréloigner des vostresvotres, il vous est permis de l'adorer en pure conscience, et hors des pollutions de l'idolâtrie en laquelle vous avez estéété captive. combienbien combien bien auroisaurais aurois aurais facefasse face fasse estreêtre estre être avoyeavais avoye avais conceuconçu conceu conçu rensrends rens rends nostrenotre nostre notre eslongneréloigner eslongner éloigner vostresvotres vostres votres estéété esté été Il y a l'aultreautre bénédiction que vous pourrez dresser forme d'Eglise pour l'invocquerinvoquer en assemblée chrestiennechrétienne; estreêtre consolée par sa parole, et recevoir la sainte Cène pour gaigegage de sa bonté, faisant aussi par icellecelle-ci protestation de vostrevotre foyfoi. D'aultantautant que vous aviez moins attendu une telle faculté, vous avez occasion de vous en resjouirréjouir, quantquand elle vous est donnée. aultreautre aultre autre invocquerinvoquer invocquer invoquer chrestiennechrétienne chrestienne chrétienne estreêtre estre être gaigegage gaige gage icellecelle-ci icelle celle-ci vostrevotre vostre votre foyfoi foy foi aultantautant aultant autant resjouirréjouir resjouir réjouir quantquand quant quand J'espère que l'homme que nous vous envoionsenvoyons, le seigneur David et moymoi, sera selon vostrevotre cueurcœur, car tant en doctrine qu'en meursmœurs il a une vrayevraie simplicité chrestiennechrétienne. envoionsenvoyons envoions envoyons David moymoi moy moi vostrevotre vostre votre cueurcœur cueur cœur meursmœurs meurs mœurs vrayevraie vraye vraie chrestiennechrétienne chrestienne chrétienne Au reste, cependant, le désir me demeurera de jouir quelquefois de vostrevotre présence, et n'en perderayperderai point l'espoir. Mais il y a ce bien qu'estansétant absensabsents les uns des aultresautres, nous ne laisserons point de nous entrevoir en esperitesprit, estansétant unis en celluycelui qui conjoinctconjoint les choses eslongnééloignées. PourceParce que le porteur servira de lettres en partie, je ne vous fascherayfâcherai de plus longs propos, et ainsi, mademoiselle et très ayméeaimée seursœur, après m'estreêtre humblement recommandé à vostrevotre bonne souvenance en vos prières, je supplyesupplie le Père de toute miséricorde d'eslargirélargir de plus en plus sa main pour vous despartirdépartir de ses grâces, faisant que vous continuiez d'estreêtre un instrument esleuélu de sa gloire jusque enjusqu'à la fin. vostrevotre vostre votre perderayperderai perderay perderai estansétant estans étant absensabsents absens absents aultresautres aultres autres esperitesprit esperit esprit estansétant estans étant celluycelui celluy celui conjoinctconjoint conjoinct conjoint eslongnééloigné eslongné éloigné PourceParce Pource Parce fascherayfâcherai fascheray fâcherai ayméeaimée aymée aimée seursœur seur sœur estreêtre estre être vostrevotre vostre votre supplyesupplie supplye supplie eslargirélargir eslargir élargir despartirdépartir despartir départir estreêtre estre être esleuélu esleu élu jusque enjusqu'à jusque en jusqu'à Je ne sais pas la compaigniecompagnie qui est présentement avec vous, mais si ceux que le seigneur David y laissa avec celluycelui qu'on attendoitattendait y estoientétaient, je souhaistesouhaite d'estreêtre recommandé à leur bonne grâce, aultantautant affectueusement qu'il est possible. Non pas que je vous vueille donner cestecette poinepeine, mais eux-mesmemêmes pourront bien recevoir les recommandations que je désire leur estreêtre présentées. De rechefDerechef je prie nostrenotre Seigneur de vous guider tousjourstoujours, comme il a faictfait jusque icyjusqu'ici. compaigniecompagnie compaignie compagnie David celluycelui celluy celui attendoitattendait attendoit attendait estoientétaient estoient étaient souhaistesouhaite souhaiste souhaite estreêtre estre être aultantautant aultant autant cestecette ceste cette poinepeine poine peine mesmemême mesme même estreêtre estre être De rechefDerechef De rechef Derechef nostrenotre nostre notre tousjourstoujours tousjours toujours faictfait faict fait jusque icyjusqu'ici jusque icy jusqu'ici \n Le 24 de juin (1544).\n \n VostreVotre serviteur et humble frère à jamais,\n CHARLES d'ESPEVILLE.\n Le 24 de juin (1544).\n 24 de juin (1544) VostreVotre serviteur et humble frère à jamais, VostreVotre Vostre Votre CHARLES d'ESPEVILLE. CHARLES d'ESPEVILLE ","categories":["INDIVIDU","ORIG. 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T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\nMs. lat. 107 (f. 21-24)\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Jean Calvin\n Charles d'Espeville\n \n Genève\n [20 ** 1546]\n \n \n Madame de Budé\n Paris\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Calvin conseille Madame de Budé de se retirer à Genève.\n \n conseil\n exil\n guide spirituel\n \n\n\n\n\n\nÀ Madame de BudéLa lettre originale est sans suscription. Mais on croit généralement qu'elle fut adressée par Calvin à la veuve du célèbre Guillaume Budé, arrière-petit-fils du secrétaire du roi Charles V, et l'un des plus doctes personnages de la Renaissance. Guillaume Budé ayant déclaré dans son testament qu'il voulait être enseveli sans cérémonie, cette circonstance fit supposer qu'il était mort dans les croyances de la foi réformée. Sa veuve ne pouvant les professer librement à Paris, alla s'établir à Genève, à la sollicitation de Calvin (juin 1549). Elle était accompagnée de sa fille et de trois de ses fils, Louis, François et Jean de Budé, qui occupèrent un rang distingué dans la République. Le plus connu des trois frères est Jean de Budé, sieur de Vérace, ami particulier de Calvin et de Théodore de Bèze. Il fut reçu habitant de Genève le 27 juin 1549, bourgeois le 2 mai 1555, membre des deux conseils en 1559, remplit plusieurs missions importantes auprès des princes protestants d'Allemagne, et mourut en 1589, après avoir rendu d'éclatants services à sa nouvelle patrie, et ajouté ainsi à l'illustration de sa famille dont les descendants habitent encore à Genève. Galiffe : Notices généalogiques des familles genevoises, t. III, p. 83 et suivantes.\n\n\n[Envoyée à Paris]\n\nOrig. autographe. Bibl. de Genève. Vol. 107.\n\n[Maintenant sous la cote Ms. lat. 107 (f. 21-24)]\nMademoiselle,\n\ncombienbien que j'ayeaie occasion de louer Dieu du bon zèle et de la constance qu'il vous donne, selon que j'ayai entendu par le porteur, toutefois pensant que mon exhortation ne vous seroitserait point superflue, entre tant de diverses tentations et combats, je n'ayai pas voulu faillir à vous escrireécrire par luylui quelques mots, et sur toutsurtout pour vous ayderaider à vous résouldrerésoudre de la délibération qui vous est encore aulcunaucunement doubtedouteuse. C'est de vous retirer par deçà, pour servir à Dieu en repos de conscience. S'il vous estoitétait possible de vous en acquitter où vous estesêtes, je n'auroysaurais garde de vous donner conseil d'en bouger. Mais je sçaysais en quelle captivité vous estesêtes détenue. QuantQuand Dieu aussi vous auroitaurait donné vertu et constance de vous préparer à la mort, et ne fleschirfléchir pour nulle crainte des dangiersdangers où vous estesêtes, il n'y auroitaurait rien meilleur que d'user de cestecette grâce. Mais si vous sentez que l'infirmité de vostrevotre chair surmonte et vous empescheempêche de faire vostrevotre devoir, puisqu'il ne se peultpeut faire que vostrevotre conscience ne soit en trouble et torment continuel, il ne reste sinon de chercher remède convenable. Car ce n'est pas une petite perplexité, voire mesmemême anguoisseangoisse, de nous sentir coulpablescoupables en une chose si grande; voire, et que le mal continue tellement que nous ne facionsfassions point de fin à offenser Dieu. CombienBien que plusieurs se flastentflattent en cestcet endroistendroit, se faisant à croireaccroire que c'est une faultefaute légère que de se polluer aux superstitions qui sont répugnantes à la Parole de Dieu, et déroguent à son honneur, j'estime que l'honneur de celuylui auquel nous devons tout, vous est si précieux, que ce vous est un regret importableinsupportable d'y contrevenir tous les jours comme vous y estesêtes contrainctcontrainte. AinsyAinsi je ne doubtedoute pas que vous n'ayez une singulière affection de sortir de telle paouretépauvreté, et cependant que vous y estesêtes, que ne soyez en merveilleuse solicitudesollicitude et tristesse. Considérez maintenant si ce n'est pas une malheureuse condition d'y languir sans fin. Je sçaysais bien que plusieurs nous objectent, que nous ne sommes pas icyici anges non plus, et que nous offensons Dieu comme on faictfait là; ce qui est vrayvrai. Mais comme dictdit le proverbe : mal sur mal n'est pas santé. ParquoyC'est pourquoi si nous défaillons par trop en d'autres sortes, quel mestier est-ilavons-nous besoin d'augmenter nostrenotre condamnation, en adjoustantajoutant au reste ce péschépéché qui est tant griefgrave, assavoirà savoir de ne donner point gloire au Fils de Dieu, qui s'est anéantyanéanti pour nostrenotre salut?\n\nAu reste quand vous avez bien taschétâché par dissimulation à vous exempter des périls où vous estesêtes, encore n'est-ce rien faictfait; car les iniques espientépient de près, et vous ne les pourriez jamais contenter qu'en renonceant Dieu du tout. ParquoyC'est pourquoi vous n'estesêtes en repos du corps, non plus que de l'âme. Et après avoir décliné de Dieu pour complaire au monde, vous n'avez rien profité, sinon de languir comme en transe. Vous me demanderez si estantétant venue icyici, vous aurez repos asseuréassuré pour tousjourstoujours. Je confesse que non. Car pendant que nous sommes en ce monde, il nous convient estreêtre comme oiseaux sur la branche. Il plaistplaît ainsyainsi à Dieu, et il nous est bon. Mais puisque cestcet anglet vous est donné auquel vous puissiez achever le reste de vostrevotre vie en le servant, s'il lui plaistplaît, ou bien profiter de plus en plus et vous confermerconfirmer en sa parole, affinafin que vous soiezsoyez plus prestprête à soutenir les persécutions quand il luylui plaira, ce n'est pas raison de le refuser. Nous avons tousjourstoujours à regarder de n'estreêtre point cause de nostrenotre malheur, et le chercher à nostrenotre escient, et faultefaute d'accepter les bons moiensmoyens que Dieu nous présente. Je sçaysais que c'est une chose dure que de laisser le païspays de sa naissance, principalement à femme ancienne comme vous, et d'estatétat. Mais nous devons repoulserrepousser telles difficultés par meilleures considérations; c'est que nous préférions à nostrenotre païspays toute région où Dieu est purement adoré; que nous ne désirions meilleur repos de nostrenotre vieillesse, que d'habiter en son Eglise où il repose et faictfait sa résidence; que nous aymionsaimions mieulxmieux d'estreêtre contemptibles en lieu où son nom soit glorifié par nous, que d'estreêtre honorables devant les hommes, en le fraudant de l'honneur qui luylui appartient.\n\nTouchant les doubtesdoutes qui vous peulventpeuvent venir en l'esprit, il seroitserait trop long de respondrerépondre à tous. Mais que vous aiezayez tousjourstoujours ce point résolu, qu'il nous faultfaut remectreremettre beaucoup de solicitudessollicitudes à la Providence de Dieu, espérant qu'il proverrapourvoira aux choses où il ne nous apparoitapparait nulle issue. Et de faictfait, il n'y a que doubterdouter que si nous le cherchons, nous le trouverons. C'est-à-dire qu'il sera avec nous pour guider nos pas, et avoir le soingsoin de nos affaires, pour y donner bon ordre. VrayVrai est que nous ne laisserons pas d'estreêtre subjectssujets à plusieurs fascheriesfâcheries et molestedésagréments; mais prions-le qu'estantétant fortifiés par sa parole, nous ayons de quoyquoi les surmonter. Et toutefoystoutefois vous avez beaucoup d'aydesaides qui vous ostentôtent l'excuse qu'ont plusieurs aultresautres. Quand il plaira à Dieu vous conduire, vous ne viendrez pas si desnuéedénuée de bien, qu'il n'y ait pour vous sustenter, au lieu que beaucoup de paourespauvres gens n'ont que charge sans provision. Combien y a-ila-t-il de femmes chrestienchrétiennes qui sont tenues comme captisvescaptives par leurs enfants? Or nostrenotre Seigneur vous a faictfait cestcet advantaigeavantage, que vous aiezayez des enfants qui non-seulementnon seulement se présentent à vous délivrézdélivrer de captivité, mais aussyaussi vous y exhortent. Vous avez la liberté que plusieurs souhaittentsouhaitent, de laquelle vous devez user, pour vous employer tant plus franchement au service de Dieu. Entre les aultresautres empescheempêchements qu'il semble que vous aiezayez, il y auroitaurait vostrevotre fille pour ce qu'elle est à marier. Mais tant s'en faultfaut que je la compte pour empescheempêchement, qu'elle vous doibtdoit plus tostplutôt servir d'esperonéperon pour vous inciter d'advantaigedavantage. J'entensentends que vous l'aimez non pas seulement de l'amour commun qu'ont les mères, mais d'une affection singulière. Or je vous pryeprie de bien considérer lequel luylui vauldravaudra mieulxmieux d'estreêtre là lyéliée en mariaigemariage pour demeurer en servitude perpétuelle, ou d'estreêtre par vous conduictconduite en lieu où il luylui soit libre de vivre chrestiennementchrétiennement avec son marymari. Car il vous faultfaut avoir cestecette espérance que Dieu luylui adressera partyparti honnestehonnête, qui vous sera en consolation comme à elleCatherine de Budé épousa, en 1550, Guillaume de Trie, seigneur de Varennes, gentilhomme du Lyonnais, réfugié à Genève pour cause de religion.. Il y a une chose dont il est bon que vous soiezsoyez advertie affinafin que rien ne vous esmeuveémeuve comme nouveau et non préveuprévu. C'est que SathanSatan vous suscitera beaucoup de troubles pour renverser ou retarder vostrevotre sainctesainte entreprise. Mais quand vous aurez prinspris vostrevotre conclusion arrestéarrêtée, il ne vous sera pas difficile de surmonter tout. Cependant usez de l'opportunité, ce pendant qu'elle vous est offerte. Car comme en une chose sainctesainte, il nous convient conclurreconclure en briefbref, sans conseiller neni varier longtemps, aussyaussi est-il nécessaire d'exécuter tantosttantôt ce que nous aurons concludconclu, craignant, selon la fragilité qui est en nous, de nous refroidir de nostrenotre bon propos.\n\nPour faire fin, sçachantsachant que toutes exhortations seroientseraient vaines et inutiles de moymoi, sinon que Dieu leur donnatdonnât vertu, les faisant entrer en votre cœur, je le supplieraysupplierai de vous instruire de vrayevraie prudence pour juger ce qui vous sera expédient de faire, de vous donner constance ferme pour obéyrobéir à sa volonté de vous tendre la main et se montrer vostrevotre conducteur, de vous faire cestecette grâce qu'en vous reposant sur luylui vous sentiez en tout et partout son assistance.\n \n Ce 20 ** 1546Au dos, d'une main étrangère : De 46. Je pense que ceste lettre soit à Mme Budé..\n \n VostreVotre serviteur et humble frère,\n CHARLES d'ESPEVILLE\n \n \n \n \n\n\n\nLettre à Madame de Budé\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n\n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\nMs. lat. 107 (f. 21-24)\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. 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C'est-à-dire qu'il sera avec nous pour guider nos pas, et avoir le soingsoin de nos affaires, pour y donner bon ordre. VrayVrai est que nous ne laisserons pas d'estreêtre subjectssujets à plusieurs fascheriesfâcheries et molestedésagréments; mais prions-le qu'estantétant fortifiés par sa parole, nous ayons de quoyquoi les surmonter. Et toutefoystoutefois vous avez beaucoup d'aydesaides qui vous ostentôtent l'excuse qu'ont plusieurs aultresautres. Quand il plaira à Dieu vous conduire, vous ne viendrez pas si desnuéedénuée de bien, qu'il n'y ait pour vous sustenter, au lieu que beaucoup de paourespauvres gens n'ont que charge sans provision. Combien y a-ila-t-il de femmes chrestienchrétiennes qui sont tenues comme captisvescaptives par leurs enfants? Or nostrenotre Seigneur vous a faictfait cestcet advantaigeavantage, que vous aiezayez des enfants qui non-seulementnon seulement se présentent à vous délivrézdélivrer de captivité, mais aussyaussi vous y exhortent. Vous avez la liberté que plusieurs souhaittentsouhaitent, de laquelle vous devez user, pour vous employer tant plus franchement au service de Dieu. Entre les aultresautres empescheempêchements qu'il semble que vous aiezayez, il y auroitaurait vostrevotre fille pour ce qu'elle est à marier. Mais tant s'en faultfaut que je la compte pour empescheempêchement, qu'elle vous doibtdoit plus tostplutôt servir d'esperonéperon pour vous inciter d'advantaigedavantage. J'entensentends que vous l'aimez non pas seulement de l'amour commun qu'ont les mères, mais d'une affection singulière. Or je vous pryeprie de bien considérer lequel luylui vauldravaudra mieulxmieux d'estreêtre là lyéliée en mariaigemariage pour demeurer en servitude perpétuelle, ou d'estreêtre par vous conduictconduite en lieu où il luylui soit libre de vivre chrestiennementchrétiennement avec son marymari. 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Car comme en une chose sainctesainte, il nous convient conclurreconclure en briefbref, sans conseiller neni varier longtemps, aussyaussi est-il nécessaire d'exécuter tantosttantôt ce que nous aurons concludconclu, craignant, selon la fragilité qui est en nous, de nous refroidir de nostrenotre bon propos.\n\nPour faire fin, sçachantsachant que toutes exhortations seroientseraient vaines et inutiles de moymoi, sinon que Dieu leur donnatdonnât vertu, les faisant entrer en votre cœur, je le supplieraysupplierai de vous instruire de vrayevraie prudence pour juger ce qui vous sera expédient de faire, de vous donner constance ferme pour obéyrobéir à sa volonté de vous tendre la main et se montrer vostrevotre conducteur, de vous faire cestecette grâce qu'en vous reposant sur luylui vous sentiez en tout et partout son assistance.\n \n Ce 20 ** 1546Au dos, d'une main étrangère : De 46. Je pense que ceste lettre soit à Mme Budé..\n \n VostreVotre serviteur et humble frère,\n CHARLES d'ESPEVILLE\n \n \n \n \n\n\n\nLettre à Madame de Budé\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n\n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\nMs. lat. 107 (f. 21-24)\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Jean Calvin\n Charles d'Espeville\n \n Genève\n [20 ** 1546]\n \n \n Madame de Budé\n Paris\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Calvin conseille Madame de Budé de se retirer à Genève.\n \n conseil\n exil\n guide spirituel\n \n\n\n\n\n\nÀ Madame de BudéLa lettre originale est sans suscription. Mais on croit généralement qu'elle fut adressée par Calvin à la veuve du célèbre Guillaume Budé, arrière-petit-fils du secrétaire du roi Charles V, et l'un des plus doctes personnages de la Renaissance. Guillaume Budé ayant déclaré dans son testament qu'il voulait être enseveli sans cérémonie, cette circonstance fit supposer qu'il était mort dans les croyances de la foi réformée. Sa veuve ne pouvant les professer librement à Paris, alla s'établir à Genève, à la sollicitation de Calvin (juin 1549). Elle était accompagnée de sa fille et de trois de ses fils, Louis, François et Jean de Budé, qui occupèrent un rang distingué dans la République. Le plus connu des trois frères est Jean de Budé, sieur de Vérace, ami particulier de Calvin et de Théodore de Bèze. Il fut reçu habitant de Genève le 27 juin 1549, bourgeois le 2 mai 1555, membre des deux conseils en 1559, remplit plusieurs missions importantes auprès des princes protestants d'Allemagne, et mourut en 1589, après avoir rendu d'éclatants services à sa nouvelle patrie, et ajouté ainsi à l'illustration de sa famille dont les descendants habitent encore à Genève. Galiffe : Notices généalogiques des familles genevoises, t. III, p. 83 et suivantes.\n\n\n[Envoyée à Paris]\n\nOrig. autographe. Bibl. de Genève. Vol. 107.\n\n[Maintenant sous la cote Ms. lat. 107 (f. 21-24)]\nMademoiselle,\n\ncombienbien que j'ayeaie occasion de louer Dieu du bon zèle et de la constance qu'il vous donne, selon que j'ayai entendu par le porteur, toutefois pensant que mon exhortation ne vous seroitserait point superflue, entre tant de diverses tentations et combats, je n'ayai pas voulu faillir à vous escrireécrire par luylui quelques mots, et sur toutsurtout pour vous ayderaider à vous résouldrerésoudre de la délibération qui vous est encore aulcunaucunement doubtedouteuse. C'est de vous retirer par deçà, pour servir à Dieu en repos de conscience. S'il vous estoitétait possible de vous en acquitter où vous estesêtes, je n'auroysaurais garde de vous donner conseil d'en bouger. Mais je sçaysais en quelle captivité vous estesêtes détenue. QuantQuand Dieu aussi vous auroitaurait donné vertu et constance de vous préparer à la mort, et ne fleschirfléchir pour nulle crainte des dangiersdangers où vous estesêtes, il n'y auroitaurait rien meilleur que d'user de cestecette grâce. Mais si vous sentez que l'infirmité de vostrevotre chair surmonte et vous empescheempêche de faire vostrevotre devoir, puisqu'il ne se peultpeut faire que vostrevotre conscience ne soit en trouble et torment continuel, il ne reste sinon de chercher remède convenable. Car ce n'est pas une petite perplexité, voire mesmemême anguoisseangoisse, de nous sentir coulpablescoupables en une chose si grande; voire, et que le mal continue tellement que nous ne facionsfassions point de fin à offenser Dieu. CombienBien que plusieurs se flastentflattent en cestcet endroistendroit, se faisant à croireaccroire que c'est une faultefaute légère que de se polluer aux superstitions qui sont répugnantes à la Parole de Dieu, et déroguent à son honneur, j'estime que l'honneur de celuylui auquel nous devons tout, vous est si précieux, que ce vous est un regret importableinsupportable d'y contrevenir tous les jours comme vous y estesêtes contrainctcontrainte. AinsyAinsi je ne doubtedoute pas que vous n'ayez une singulière affection de sortir de telle paouretépauvreté, et cependant que vous y estesêtes, que ne soyez en merveilleuse solicitudesollicitude et tristesse. Considérez maintenant si ce n'est pas une malheureuse condition d'y languir sans fin. Je sçaysais bien que plusieurs nous objectent, que nous ne sommes pas icyici anges non plus, et que nous offensons Dieu comme on faictfait là; ce qui est vrayvrai. Mais comme dictdit le proverbe : mal sur mal n'est pas santé. ParquoyC'est pourquoi si nous défaillons par trop en d'autres sortes, quel mestier est-ilavons-nous besoin d'augmenter nostrenotre condamnation, en adjoustantajoutant au reste ce péschépéché qui est tant griefgrave, assavoirà savoir de ne donner point gloire au Fils de Dieu, qui s'est anéantyanéanti pour nostrenotre salut?\n\nAu reste quand vous avez bien taschétâché par dissimulation à vous exempter des périls où vous estesêtes, encore n'est-ce rien faictfait; car les iniques espientépient de près, et vous ne les pourriez jamais contenter qu'en renonceant Dieu du tout. ParquoyC'est pourquoi vous n'estesêtes en repos du corps, non plus que de l'âme. Et après avoir décliné de Dieu pour complaire au monde, vous n'avez rien profité, sinon de languir comme en transe. Vous me demanderez si estantétant venue icyici, vous aurez repos asseuréassuré pour tousjourstoujours. Je confesse que non. Car pendant que nous sommes en ce monde, il nous convient estreêtre comme oiseaux sur la branche. Il plaistplaît ainsyainsi à Dieu, et il nous est bon. Mais puisque cestcet anglet vous est donné auquel vous puissiez achever le reste de vostrevotre vie en le servant, s'il lui plaistplaît, ou bien profiter de plus en plus et vous confermerconfirmer en sa parole, affinafin que vous soiezsoyez plus prestprête à soutenir les persécutions quand il luylui plaira, ce n'est pas raison de le refuser. Nous avons tousjourstoujours à regarder de n'estreêtre point cause de nostrenotre malheur, et le chercher à nostrenotre escient, et faultefaute d'accepter les bons moiensmoyens que Dieu nous présente. Je sçaysais que c'est une chose dure que de laisser le païspays de sa naissance, principalement à femme ancienne comme vous, et d'estatétat. Mais nous devons repoulserrepousser telles difficultés par meilleures considérations; c'est que nous préférions à nostrenotre païspays toute région où Dieu est purement adoré; que nous ne désirions meilleur repos de nostrenotre vieillesse, que d'habiter en son Eglise où il repose et faictfait sa résidence; que nous aymionsaimions mieulxmieux d'estreêtre contemptibles en lieu où son nom soit glorifié par nous, que d'estreêtre honorables devant les hommes, en le fraudant de l'honneur qui luylui appartient.\n\nTouchant les doubtesdoutes qui vous peulventpeuvent venir en l'esprit, il seroitserait trop long de respondrerépondre à tous. Mais que vous aiezayez tousjourstoujours ce point résolu, qu'il nous faultfaut remectreremettre beaucoup de solicitudessollicitudes à la Providence de Dieu, espérant qu'il proverrapourvoira aux choses où il ne nous apparoitapparait nulle issue. Et de faictfait, il n'y a que doubterdouter que si nous le cherchons, nous le trouverons. C'est-à-dire qu'il sera avec nous pour guider nos pas, et avoir le soingsoin de nos affaires, pour y donner bon ordre. VrayVrai est que nous ne laisserons pas d'estreêtre subjectssujets à plusieurs fascheriesfâcheries et molestedésagréments; mais prions-le qu'estantétant fortifiés par sa parole, nous ayons de quoyquoi les surmonter. Et toutefoystoutefois vous avez beaucoup d'aydesaides qui vous ostentôtent l'excuse qu'ont plusieurs aultresautres. Quand il plaira à Dieu vous conduire, vous ne viendrez pas si desnuéedénuée de bien, qu'il n'y ait pour vous sustenter, au lieu que beaucoup de paourespauvres gens n'ont que charge sans provision. Combien y a-ila-t-il de femmes chrestienchrétiennes qui sont tenues comme captisvescaptives par leurs enfants? Or nostrenotre Seigneur vous a faictfait cestcet advantaigeavantage, que vous aiezayez des enfants qui non-seulementnon seulement se présentent à vous délivrézdélivrer de captivité, mais aussyaussi vous y exhortent. Vous avez la liberté que plusieurs souhaittentsouhaitent, de laquelle vous devez user, pour vous employer tant plus franchement au service de Dieu. Entre les aultresautres empescheempêchements qu'il semble que vous aiezayez, il y auroitaurait vostrevotre fille pour ce qu'elle est à marier. Mais tant s'en faultfaut que je la compte pour empescheempêchement, qu'elle vous doibtdoit plus tostplutôt servir d'esperonéperon pour vous inciter d'advantaigedavantage. J'entensentends que vous l'aimez non pas seulement de l'amour commun qu'ont les mères, mais d'une affection singulière. Or je vous pryeprie de bien considérer lequel luylui vauldravaudra mieulxmieux d'estreêtre là lyéliée en mariaigemariage pour demeurer en servitude perpétuelle, ou d'estreêtre par vous conduictconduite en lieu où il luylui soit libre de vivre chrestiennementchrétiennement avec son marymari. Car il vous faultfaut avoir cestecette espérance que Dieu luylui adressera partyparti honnestehonnête, qui vous sera en consolation comme à elleCatherine de Budé épousa, en 1550, Guillaume de Trie, seigneur de Varennes, gentilhomme du Lyonnais, réfugié à Genève pour cause de religion.. Il y a une chose dont il est bon que vous soiezsoyez advertie affinafin que rien ne vous esmeuveémeuve comme nouveau et non préveuprévu. C'est que SathanSatan vous suscitera beaucoup de troubles pour renverser ou retarder vostrevotre sainctesainte entreprise. Mais quand vous aurez prinspris vostrevotre conclusion arrestéarrêtée, il ne vous sera pas difficile de surmonter tout. Cependant usez de l'opportunité, ce pendant qu'elle vous est offerte. Car comme en une chose sainctesainte, il nous convient conclurreconclure en briefbref, sans conseiller neni varier longtemps, aussyaussi est-il nécessaire d'exécuter tantosttantôt ce que nous aurons concludconclu, craignant, selon la fragilité qui est en nous, de nous refroidir de nostrenotre bon propos.\n\nPour faire fin, sçachantsachant que toutes exhortations seroientseraient vaines et inutiles de moymoi, sinon que Dieu leur donnatdonnât vertu, les faisant entrer en votre cœur, je le supplieraysupplierai de vous instruire de vrayevraie prudence pour juger ce qui vous sera expédient de faire, de vous donner constance ferme pour obéyrobéir à sa volonté de vous tendre la main et se montrer vostrevotre conducteur, de vous faire cestecette grâce qu'en vous reposant sur luylui vous sentiez en tout et partout son assistance.\n \n Ce 20 ** 1546Au dos, d'une main étrangère : De 46. Je pense que ceste lettre soit à Mme Budé..\n \n VostreVotre serviteur et humble frère,\n CHARLES d'ESPEVILLE\n \n \n \n \n\n\nLettre à Madame de Budé\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n\n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\nMs. lat. 107 (f. 21-24)\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Jean Calvin\n Charles d'Espeville\n \n Genève\n [20 ** 1546]\n \n \n Madame de Budé\n Paris\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Calvin conseille Madame de Budé de se retirer à Genève.\n \n conseil\n exil\n guide spirituel\n \n\n \n\nLettre à Madame de Budé\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n\n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\nMs. lat. 107 (f. 21-24)\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n \nLettre à Madame de Budé\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n Lettre à Madame de Budé Yanet Hernández Pedraza Rudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté) \n TEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n\n TEI Consortium \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License \n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\nMs. lat. 107 (f. 21-24)\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n\n\n\n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet \n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n \n Jean\n Calvin\n Jean Calvin (1509-1564) \n \n Jules\n Bonnet\n \n \n Jules\n Bonnet\n Jules Bonnet Paris Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie 1854 Provenance : Bibliothèque nationale de France \n\n\n\n\n\n\n \n\n\n\n\n\n \n\n\n\n\n \n\n\n\n \n\n\n \n\n \n \n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\nMs. lat. 107 (f. 21-24)\n\n\n\n\n\n\n\n \n Genève\n Bibliothèque de Genève\nMs. lat. 107 (f. 21-24)\n Genève Bibliothèque de Genève Ms. lat. 107 (f. 21-24) \n\n\n\n\n \n\n\n\n \n\n\n \n\n \n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza. \n \n \n Jean Calvin\n Charles d'Espeville\n \n Genève\n [20 ** 1546]\n \n \n Madame de Budé\n Paris\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Calvin conseille Madame de Budé de se retirer à Genève.\n \n conseil\n exil\n guide spirituel\n \n \n \n Jean Calvin\n Charles d'Espeville\n \n Genève\n [20 ** 1546]\n \n \n Madame de Budé\n Paris\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Jean Calvin\n Charles d'Espeville\n \n Genève\n [20 ** 1546]\n Jean Calvin\n Charles d'Espeville\n Charles d'Espeville Genève [20 ** 1546] \n Madame de Budé\n Paris\n Madame de Budé Paris \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Calvin conseille Madame de Budé de se retirer à Genève. \n conseil\n exil\n guide spirituel\n conseil exil guide spirituel \n\n\nÀ Madame de BudéLa lettre originale est sans suscription. Mais on croit généralement qu'elle fut adressée par Calvin à la veuve du célèbre Guillaume Budé, arrière-petit-fils du secrétaire du roi Charles V, et l'un des plus doctes personnages de la Renaissance. Guillaume Budé ayant déclaré dans son testament qu'il voulait être enseveli sans cérémonie, cette circonstance fit supposer qu'il était mort dans les croyances de la foi réformée. Sa veuve ne pouvant les professer librement à Paris, alla s'établir à Genève, à la sollicitation de Calvin (juin 1549). Elle était accompagnée de sa fille et de trois de ses fils, Louis, François et Jean de Budé, qui occupèrent un rang distingué dans la République. Le plus connu des trois frères est Jean de Budé, sieur de Vérace, ami particulier de Calvin et de Théodore de Bèze. Il fut reçu habitant de Genève le 27 juin 1549, bourgeois le 2 mai 1555, membre des deux conseils en 1559, remplit plusieurs missions importantes auprès des princes protestants d'Allemagne, et mourut en 1589, après avoir rendu d'éclatants services à sa nouvelle patrie, et ajouté ainsi à l'illustration de sa famille dont les descendants habitent encore à Genève. Galiffe : Notices généalogiques des familles genevoises, t. III, p. 83 et suivantes.\n\n\n[Envoyée à Paris]\n\nOrig. autographe. Bibl. de Genève. Vol. 107.\n\n[Maintenant sous la cote Ms. lat. 107 (f. 21-24)]\nMademoiselle,\n\ncombienbien que j'ayeaie occasion de louer Dieu du bon zèle et de la constance qu'il vous donne, selon que j'ayai entendu par le porteur, toutefois pensant que mon exhortation ne vous seroitserait point superflue, entre tant de diverses tentations et combats, je n'ayai pas voulu faillir à vous escrireécrire par luylui quelques mots, et sur toutsurtout pour vous ayderaider à vous résouldrerésoudre de la délibération qui vous est encore aulcunaucunement doubtedouteuse. C'est de vous retirer par deçà, pour servir à Dieu en repos de conscience. S'il vous estoitétait possible de vous en acquitter où vous estesêtes, je n'auroysaurais garde de vous donner conseil d'en bouger. Mais je sçaysais en quelle captivité vous estesêtes détenue. QuantQuand Dieu aussi vous auroitaurait donné vertu et constance de vous préparer à la mort, et ne fleschirfléchir pour nulle crainte des dangiersdangers où vous estesêtes, il n'y auroitaurait rien meilleur que d'user de cestecette grâce. Mais si vous sentez que l'infirmité de vostrevotre chair surmonte et vous empescheempêche de faire vostrevotre devoir, puisqu'il ne se peultpeut faire que vostrevotre conscience ne soit en trouble et torment continuel, il ne reste sinon de chercher remède convenable. Car ce n'est pas une petite perplexité, voire mesmemême anguoisseangoisse, de nous sentir coulpablescoupables en une chose si grande; voire, et que le mal continue tellement que nous ne facionsfassions point de fin à offenser Dieu. CombienBien que plusieurs se flastentflattent en cestcet endroistendroit, se faisant à croireaccroire que c'est une faultefaute légère que de se polluer aux superstitions qui sont répugnantes à la Parole de Dieu, et déroguent à son honneur, j'estime que l'honneur de celuylui auquel nous devons tout, vous est si précieux, que ce vous est un regret importableinsupportable d'y contrevenir tous les jours comme vous y estesêtes contrainctcontrainte. AinsyAinsi je ne doubtedoute pas que vous n'ayez une singulière affection de sortir de telle paouretépauvreté, et cependant que vous y estesêtes, que ne soyez en merveilleuse solicitudesollicitude et tristesse. Considérez maintenant si ce n'est pas une malheureuse condition d'y languir sans fin. Je sçaysais bien que plusieurs nous objectent, que nous ne sommes pas icyici anges non plus, et que nous offensons Dieu comme on faictfait là; ce qui est vrayvrai. Mais comme dictdit le proverbe : mal sur mal n'est pas santé. ParquoyC'est pourquoi si nous défaillons par trop en d'autres sortes, quel mestier est-ilavons-nous besoin d'augmenter nostrenotre condamnation, en adjoustantajoutant au reste ce péschépéché qui est tant griefgrave, assavoirà savoir de ne donner point gloire au Fils de Dieu, qui s'est anéantyanéanti pour nostrenotre salut?\n\nAu reste quand vous avez bien taschétâché par dissimulation à vous exempter des périls où vous estesêtes, encore n'est-ce rien faictfait; car les iniques espientépient de près, et vous ne les pourriez jamais contenter qu'en renonceant Dieu du tout. ParquoyC'est pourquoi vous n'estesêtes en repos du corps, non plus que de l'âme. Et après avoir décliné de Dieu pour complaire au monde, vous n'avez rien profité, sinon de languir comme en transe. Vous me demanderez si estantétant venue icyici, vous aurez repos asseuréassuré pour tousjourstoujours. Je confesse que non. Car pendant que nous sommes en ce monde, il nous convient estreêtre comme oiseaux sur la branche. Il plaistplaît ainsyainsi à Dieu, et il nous est bon. Mais puisque cestcet anglet vous est donné auquel vous puissiez achever le reste de vostrevotre vie en le servant, s'il lui plaistplaît, ou bien profiter de plus en plus et vous confermerconfirmer en sa parole, affinafin que vous soiezsoyez plus prestprête à soutenir les persécutions quand il luylui plaira, ce n'est pas raison de le refuser. Nous avons tousjourstoujours à regarder de n'estreêtre point cause de nostrenotre malheur, et le chercher à nostrenotre escient, et faultefaute d'accepter les bons moiensmoyens que Dieu nous présente. Je sçaysais que c'est une chose dure que de laisser le païspays de sa naissance, principalement à femme ancienne comme vous, et d'estatétat. Mais nous devons repoulserrepousser telles difficultés par meilleures considérations; c'est que nous préférions à nostrenotre païspays toute région où Dieu est purement adoré; que nous ne désirions meilleur repos de nostrenotre vieillesse, que d'habiter en son Eglise où il repose et faictfait sa résidence; que nous aymionsaimions mieulxmieux d'estreêtre contemptibles en lieu où son nom soit glorifié par nous, que d'estreêtre honorables devant les hommes, en le fraudant de l'honneur qui luylui appartient.\n\nTouchant les doubtesdoutes qui vous peulventpeuvent venir en l'esprit, il seroitserait trop long de respondrerépondre à tous. Mais que vous aiezayez tousjourstoujours ce point résolu, qu'il nous faultfaut remectreremettre beaucoup de solicitudessollicitudes à la Providence de Dieu, espérant qu'il proverrapourvoira aux choses où il ne nous apparoitapparait nulle issue. Et de faictfait, il n'y a que doubterdouter que si nous le cherchons, nous le trouverons. C'est-à-dire qu'il sera avec nous pour guider nos pas, et avoir le soingsoin de nos affaires, pour y donner bon ordre. VrayVrai est que nous ne laisserons pas d'estreêtre subjectssujets à plusieurs fascheriesfâcheries et molestedésagréments; mais prions-le qu'estantétant fortifiés par sa parole, nous ayons de quoyquoi les surmonter. Et toutefoystoutefois vous avez beaucoup d'aydesaides qui vous ostentôtent l'excuse qu'ont plusieurs aultresautres. Quand il plaira à Dieu vous conduire, vous ne viendrez pas si desnuéedénuée de bien, qu'il n'y ait pour vous sustenter, au lieu que beaucoup de paourespauvres gens n'ont que charge sans provision. Combien y a-ila-t-il de femmes chrestienchrétiennes qui sont tenues comme captisvescaptives par leurs enfants? Or nostrenotre Seigneur vous a faictfait cestcet advantaigeavantage, que vous aiezayez des enfants qui non-seulementnon seulement se présentent à vous délivrézdélivrer de captivité, mais aussyaussi vous y exhortent. Vous avez la liberté que plusieurs souhaittentsouhaitent, de laquelle vous devez user, pour vous employer tant plus franchement au service de Dieu. Entre les aultresautres empescheempêchements qu'il semble que vous aiezayez, il y auroitaurait vostrevotre fille pour ce qu'elle est à marier. Mais tant s'en faultfaut que je la compte pour empescheempêchement, qu'elle vous doibtdoit plus tostplutôt servir d'esperonéperon pour vous inciter d'advantaigedavantage. J'entensentends que vous l'aimez non pas seulement de l'amour commun qu'ont les mères, mais d'une affection singulière. Or je vous pryeprie de bien considérer lequel luylui vauldravaudra mieulxmieux d'estreêtre là lyéliée en mariaigemariage pour demeurer en servitude perpétuelle, ou d'estreêtre par vous conduictconduite en lieu où il luylui soit libre de vivre chrestiennementchrétiennement avec son marymari. Car il vous faultfaut avoir cestecette espérance que Dieu luylui adressera partyparti honnestehonnête, qui vous sera en consolation comme à elleCatherine de Budé épousa, en 1550, Guillaume de Trie, seigneur de Varennes, gentilhomme du Lyonnais, réfugié à Genève pour cause de religion.. Il y a une chose dont il est bon que vous soiezsoyez advertie affinafin que rien ne vous esmeuveémeuve comme nouveau et non préveuprévu. C'est que SathanSatan vous suscitera beaucoup de troubles pour renverser ou retarder vostrevotre sainctesainte entreprise. Mais quand vous aurez prinspris vostrevotre conclusion arrestéarrêtée, il ne vous sera pas difficile de surmonter tout. Cependant usez de l'opportunité, ce pendant qu'elle vous est offerte. Car comme en une chose sainctesainte, il nous convient conclurreconclure en briefbref, sans conseiller neni varier longtemps, aussyaussi est-il nécessaire d'exécuter tantosttantôt ce que nous aurons concludconclu, craignant, selon la fragilité qui est en nous, de nous refroidir de nostrenotre bon propos.\n\nPour faire fin, sçachantsachant que toutes exhortations seroientseraient vaines et inutiles de moymoi, sinon que Dieu leur donnatdonnât vertu, les faisant entrer en votre cœur, je le supplieraysupplierai de vous instruire de vrayevraie prudence pour juger ce qui vous sera expédient de faire, de vous donner constance ferme pour obéyrobéir à sa volonté de vous tendre la main et se montrer vostrevotre conducteur, de vous faire cestecette grâce qu'en vous reposant sur luylui vous sentiez en tout et partout son assistance.\n \n Ce 20 ** 1546Au dos, d'une main étrangère : De 46. Je pense que ceste lettre soit à Mme Budé..\n \n VostreVotre serviteur et humble frère,\n CHARLES d'ESPEVILLE\n \n \n \nÀ Madame de BudéLa lettre originale est sans suscription. Mais on croit généralement qu'elle fut adressée par Calvin à la veuve du célèbre Guillaume Budé, arrière-petit-fils du secrétaire du roi Charles V, et l'un des plus doctes personnages de la Renaissance. Guillaume Budé ayant déclaré dans son testament qu'il voulait être enseveli sans cérémonie, cette circonstance fit supposer qu'il était mort dans les croyances de la foi réformée. Sa veuve ne pouvant les professer librement à Paris, alla s'établir à Genève, à la sollicitation de Calvin (juin 1549). Elle était accompagnée de sa fille et de trois de ses fils, Louis, François et Jean de Budé, qui occupèrent un rang distingué dans la République. Le plus connu des trois frères est Jean de Budé, sieur de Vérace, ami particulier de Calvin et de Théodore de Bèze. Il fut reçu habitant de Genève le 27 juin 1549, bourgeois le 2 mai 1555, membre des deux conseils en 1559, remplit plusieurs missions importantes auprès des princes protestants d'Allemagne, et mourut en 1589, après avoir rendu d'éclatants services à sa nouvelle patrie, et ajouté ainsi à l'illustration de sa famille dont les descendants habitent encore à Genève. Galiffe : Notices généalogiques des familles genevoises, t. III, p. 83 et suivantes.\n\n\n[Envoyée à Paris]\n\nOrig. autographe. Bibl. de Genève. Vol. 107.\n\n[Maintenant sous la cote Ms. lat. 107 (f. 21-24)]\nMademoiselle,\n À Madame de BudéLa lettre originale est sans suscription. Mais on croit généralement qu'elle fut adressée par Calvin à la veuve du célèbre Guillaume Budé, arrière-petit-fils du secrétaire du roi Charles V, et l'un des plus doctes personnages de la Renaissance. Guillaume Budé ayant déclaré dans son testament qu'il voulait être enseveli sans cérémonie, cette circonstance fit supposer qu'il était mort dans les croyances de la foi réformée. Sa veuve ne pouvant les professer librement à Paris, alla s'établir à Genève, à la sollicitation de Calvin (juin 1549). Elle était accompagnée de sa fille et de trois de ses fils, Louis, François et Jean de Budé, qui occupèrent un rang distingué dans la République. Le plus connu des trois frères est Jean de Budé, sieur de Vérace, ami particulier de Calvin et de Théodore de Bèze. Il fut reçu habitant de Genève le 27 juin 1549, bourgeois le 2 mai 1555, membre des deux conseils en 1559, remplit plusieurs missions importantes auprès des princes protestants d'Allemagne, et mourut en 1589, après avoir rendu d'éclatants services à sa nouvelle patrie, et ajouté ainsi à l'illustration de sa famille dont les descendants habitent encore à Genève. Galiffe : Notices généalogiques des familles genevoises, t. III, p. 83 et suivantes.\n\n À Madame de BudéLa lettre originale est sans suscription. Mais on croit généralement qu'elle fut adressée par Calvin à la veuve du célèbre Guillaume Budé, arrière-petit-fils du secrétaire du roi Charles V, et l'un des plus doctes personnages de la Renaissance. Guillaume Budé ayant déclaré dans son testament qu'il voulait être enseveli sans cérémonie, cette circonstance fit supposer qu'il était mort dans les croyances de la foi réformée. Sa veuve ne pouvant les professer librement à Paris, alla s'établir à Genève, à la sollicitation de Calvin (juin 1549). Elle était accompagnée de sa fille et de trois de ses fils, Louis, François et Jean de Budé, qui occupèrent un rang distingué dans la République. Le plus connu des trois frères est Jean de Budé, sieur de Vérace, ami particulier de Calvin et de Théodore de Bèze. Il fut reçu habitant de Genève le 27 juin 1549, bourgeois le 2 mai 1555, membre des deux conseils en 1559, remplit plusieurs missions importantes auprès des princes protestants d'Allemagne, et mourut en 1589, après avoir rendu d'éclatants services à sa nouvelle patrie, et ajouté ainsi à l'illustration de sa famille dont les descendants habitent encore à Genève. Galiffe : Notices généalogiques des familles genevoises, t. III, p. 83 et suivantes.\n Madame de Budé La lettre originale est sans suscription. Mais on croit généralement qu'elle fut adressée par Calvin à la veuve du célèbre Guillaume Budé, arrière-petit-fils du secrétaire du roi Charles V, et l'un des plus doctes personnages de la Renaissance. Guillaume Budé ayant déclaré dans son testament qu'il voulait être enseveli sans cérémonie, cette circonstance fit supposer qu'il était mort dans les croyances de la foi réformée. Sa veuve ne pouvant les professer librement à Paris, alla s'établir à Genève, à la sollicitation de Calvin (juin 1549). Elle était accompagnée de sa fille et de trois de ses fils, Louis, François et Jean de Budé, qui occupèrent un rang distingué dans la République. Le plus connu des trois frères est Jean de Budé, sieur de Vérace, ami particulier de Calvin et de Théodore de Bèze. Il fut reçu habitant de Genève le 27 juin 1549, bourgeois le 2 mai 1555, membre des deux conseils en 1559, remplit plusieurs missions importantes auprès des princes protestants d'Allemagne, et mourut en 1589, après avoir rendu d'éclatants services à sa nouvelle patrie, et ajouté ainsi à l'illustration de sa famille dont les descendants habitent encore à Genève. Galiffe : Notices généalogiques des familles genevoises, t. III, p. 83 et suivantes.\n La lettre originale est sans suscription. Mais on croit généralement qu'elle fut adressée par Calvin à la veuve du célèbre Guillaume Budé, arrière-petit-fils du secrétaire du roi Charles V, et l'un des plus doctes personnages de la Renaissance. Guillaume Budé ayant déclaré dans son testament qu'il voulait être enseveli sans cérémonie, cette circonstance fit supposer qu'il était mort dans les croyances de la foi réformée. Sa veuve ne pouvant les professer librement à Paris, alla s'établir à Genève, à la sollicitation de Calvin (juin 1549). Elle était accompagnée de sa fille et de trois de ses fils, Louis, François et Jean de Budé, qui occupèrent un rang distingué dans la République. Le plus connu des trois frères est Jean de Budé, sieur de Vérace, ami particulier de Calvin et de Théodore de Bèze. Il fut reçu habitant de Genève le 27 juin 1549, bourgeois le 2 mai 1555, membre des deux conseils en 1559, remplit plusieurs missions importantes auprès des princes protestants d'Allemagne, et mourut en 1589, après avoir rendu d'éclatants services à sa nouvelle patrie, et ajouté ainsi à l'illustration de sa famille dont les descendants habitent encore à Genève. Galiffe : Notices généalogiques des familles genevoises, t. III, p. 83 et suivantes. Notices généalogiques des familles genevoises, t. III, p. 83 et suivantes [Envoyée à Paris]\n Paris Orig. autographe. Bibl. de Genève. Vol. 107. Orig. autographe \n[Maintenant sous la cote Ms. lat. 107 (f. 21-24)] Mademoiselle, combienbien que j'ayeaie occasion de louer Dieu du bon zèle et de la constance qu'il vous donne, selon que j'ayai entendu par le porteur, toutefois pensant que mon exhortation ne vous seroitserait point superflue, entre tant de diverses tentations et combats, je n'ayai pas voulu faillir à vous escrireécrire par luylui quelques mots, et sur toutsurtout pour vous ayderaider à vous résouldrerésoudre de la délibération qui vous est encore aulcunaucunement doubtedouteuse. C'est de vous retirer par deçà, pour servir à Dieu en repos de conscience. S'il vous estoitétait possible de vous en acquitter où vous estesêtes, je n'auroysaurais garde de vous donner conseil d'en bouger. Mais je sçaysais en quelle captivité vous estesêtes détenue. QuantQuand Dieu aussi vous auroitaurait donné vertu et constance de vous préparer à la mort, et ne fleschirfléchir pour nulle crainte des dangiersdangers où vous estesêtes, il n'y auroitaurait rien meilleur que d'user de cestecette grâce. Mais si vous sentez que l'infirmité de vostrevotre chair surmonte et vous empescheempêche de faire vostrevotre devoir, puisqu'il ne se peultpeut faire que vostrevotre conscience ne soit en trouble et torment continuel, il ne reste sinon de chercher remède convenable. Car ce n'est pas une petite perplexité, voire mesmemême anguoisseangoisse, de nous sentir coulpablescoupables en une chose si grande; voire, et que le mal continue tellement que nous ne facionsfassions point de fin à offenser Dieu. CombienBien que plusieurs se flastentflattent en cestcet endroistendroit, se faisant à croireaccroire que c'est une faultefaute légère que de se polluer aux superstitions qui sont répugnantes à la Parole de Dieu, et déroguent à son honneur, j'estime que l'honneur de celuylui auquel nous devons tout, vous est si précieux, que ce vous est un regret importableinsupportable d'y contrevenir tous les jours comme vous y estesêtes contrainctcontrainte. AinsyAinsi je ne doubtedoute pas que vous n'ayez une singulière affection de sortir de telle paouretépauvreté, et cependant que vous y estesêtes, que ne soyez en merveilleuse solicitudesollicitude et tristesse. Considérez maintenant si ce n'est pas une malheureuse condition d'y languir sans fin. Je sçaysais bien que plusieurs nous objectent, que nous ne sommes pas icyici anges non plus, et que nous offensons Dieu comme on faictfait là; ce qui est vrayvrai. Mais comme dictdit le proverbe : mal sur mal n'est pas santé. ParquoyC'est pourquoi si nous défaillons par trop en d'autres sortes, quel mestier est-ilavons-nous besoin d'augmenter nostrenotre condamnation, en adjoustantajoutant au reste ce péschépéché qui est tant griefgrave, assavoirà savoir de ne donner point gloire au Fils de Dieu, qui s'est anéantyanéanti pour nostrenotre salut? combienbien combien bien ayeaie aye aie ayai ay ai seroitserait seroit serait ayai ay ai escrireécrire escrire écrire luylui luy lui sur toutsurtout sur tout surtout ayderaider ayder aider résouldrerésoudre résouldre résoudre aulcunaucun aulcun aucun doubtedoute doubte doute estoitétait estoit était estesêtes estes êtes auroysaurais auroys aurais sçaysais sçay sais estesêtes estes êtes QuantQuand Quant Quand auroitaurait auroit aurait fleschirfléchir fleschir fléchir dangiersdangers dangiers dangers estesêtes estes êtes auroitaurait auroit aurait cestecette ceste cette vostrevotre vostre votre empescheempêche empesche empêche vostrevotre vostre votre peultpeut peult peut vostrevotre vostre votre mesmemême mesme même anguoisseangoisse anguoisse angoisse coulpablescoupables coulpables coupables facionsfassions facions fassions CombienBien Combien Bien flastentflattent flastent flattent cestcet cest cet endroistendroit endroist endroit à croireaccroire à croire accroire faultefaute faulte faute luylui luy lui importableinsupportable importable insupportable estesêtes estes êtes contrainctcontraint contrainct contraint AinsyAinsi Ainsy Ainsi doubtedoute doubte doute vous paouretépauvreté paoureté pauvreté estesêtes estes êtes solicitudesollicitude solicitude sollicitude sçaysais sçay sais icyici icy ici faictfait faict fait vrayvrai vray vrai dictdit dict dit ParquoyC'est pourquoi Parquoy C'est pourquoi quel mestier est-ilavons-nous besoin quel mestier est-il avons-nous besoin nostrenotre nostre notre adjoustantajoutant adjoustant ajoutant péschépéché pésché péché griefgrave grief grave assavoirà savoir assavoir à savoir anéantyanéanti anéanty anéanti nostrenotre nostre notre Au reste quand vous avez bien taschétâché par dissimulation à vous exempter des périls où vous estesêtes, encore n'est-ce rien faictfait; car les iniques espientépient de près, et vous ne les pourriez jamais contenter qu'en renonceant Dieu du tout. ParquoyC'est pourquoi vous n'estesêtes en repos du corps, non plus que de l'âme. Et après avoir décliné de Dieu pour complaire au monde, vous n'avez rien profité, sinon de languir comme en transe. Vous me demanderez si estantétant venue icyici, vous aurez repos asseuréassuré pour tousjourstoujours. Je confesse que non. Car pendant que nous sommes en ce monde, il nous convient estreêtre comme oiseaux sur la branche. Il plaistplaît ainsyainsi à Dieu, et il nous est bon. Mais puisque cestcet anglet vous est donné auquel vous puissiez achever le reste de vostrevotre vie en le servant, s'il lui plaistplaît, ou bien profiter de plus en plus et vous confermerconfirmer en sa parole, affinafin que vous soiezsoyez plus prestprête à soutenir les persécutions quand il luylui plaira, ce n'est pas raison de le refuser. Nous avons tousjourstoujours à regarder de n'estreêtre point cause de nostrenotre malheur, et le chercher à nostrenotre escient, et faultefaute d'accepter les bons moiensmoyens que Dieu nous présente. Je sçaysais que c'est une chose dure que de laisser le païspays de sa naissance, principalement à femme ancienne comme vous, et d'estatétat. Mais nous devons repoulserrepousser telles difficultés par meilleures considérations; c'est que nous préférions à nostrenotre païspays toute région où Dieu est purement adoré; que nous ne désirions meilleur repos de nostrenotre vieillesse, que d'habiter en son Eglise où il repose et faictfait sa résidence; que nous aymionsaimions mieulxmieux d'estreêtre contemptibles en lieu où son nom soit glorifié par nous, que d'estreêtre honorables devant les hommes, en le fraudant de l'honneur qui luylui appartient. taschétâché tasché tâché estesêtes estes êtes faictfait faict fait espientépient espient épient vous ParquoyC'est pourquoi Parquoy C'est pourquoi estesêtes estes êtes estantétant estant étant icyici icy ici asseuréassuré asseuré assuré tousjourstoujours tousjours toujours estreêtre estre être plaistplaît plaist plaît ainsyainsi ainsy ainsi il cestcet cest cet vostrevotre vostre votre plaistplaît plaist plaît confermerconfirmer confermer confirmer affinafin affin afin soiezsoyez soiez soyez prestprêt prest prêt luylui luy lui tousjourstoujours tousjours toujours estreêtre estre être nostrenotre nostre notre nostrenotre nostre notre faultefaute faulte faute moiensmoyens moiens moyens sçaysais sçay sais païspays païs pays estatétat estat état repoulserrepousser repoulser repousser nostrenotre nostre notre païspays païs pays nostrenotre nostre notre faictfait faict fait aymionsaimions aymions aimions mieulxmieux mieulx mieux estreêtre estre être estreêtre estre être luylui luy lui Touchant les doubtesdoutes qui vous peulventpeuvent venir en l'esprit, il seroitserait trop long de respondrerépondre à tous. Mais que vous aiezayez tousjourstoujours ce point résolu, qu'il nous faultfaut remectreremettre beaucoup de solicitudessollicitudes à la Providence de Dieu, espérant qu'il proverrapourvoira aux choses où il ne nous apparoitapparait nulle issue. Et de faictfait, il n'y a que doubterdouter que si nous le cherchons, nous le trouverons. C'est-à-dire qu'il sera avec nous pour guider nos pas, et avoir le soingsoin de nos affaires, pour y donner bon ordre. VrayVrai est que nous ne laisserons pas d'estreêtre subjectssujets à plusieurs fascheriesfâcheries et molestedésagréments; mais prions-le qu'estantétant fortifiés par sa parole, nous ayons de quoyquoi les surmonter. Et toutefoystoutefois vous avez beaucoup d'aydesaides qui vous ostentôtent l'excuse qu'ont plusieurs aultresautres. Quand il plaira à Dieu vous conduire, vous ne viendrez pas si desnuéedénuée de bien, qu'il n'y ait pour vous sustenter, au lieu que beaucoup de paourespauvres gens n'ont que charge sans provision. Combien y a-ila-t-il de femmes chrestienchrétiennes qui sont tenues comme captisvescaptives par leurs enfants? Or nostrenotre Seigneur vous a faictfait cestcet advantaigeavantage, que vous aiezayez des enfants qui non-seulementnon seulement se présentent à vous délivrézdélivrer de captivité, mais aussyaussi vous y exhortent. Vous avez la liberté que plusieurs souhaittentsouhaitent, de laquelle vous devez user, pour vous employer tant plus franchement au service de Dieu. Entre les aultresautres empescheempêchements qu'il semble que vous aiezayez, il y auroitaurait vostrevotre fille pour ce qu'elle est à marier. Mais tant s'en faultfaut que je la compte pour empescheempêchement, qu'elle vous doibtdoit plus tostplutôt servir d'esperonéperon pour vous inciter d'advantaigedavantage. J'entensentends que vous l'aimez non pas seulement de l'amour commun qu'ont les mères, mais d'une affection singulière. Or je vous pryeprie de bien considérer lequel luylui vauldravaudra mieulxmieux d'estreêtre là lyéliée en mariaigemariage pour demeurer en servitude perpétuelle, ou d'estreêtre par vous conduictconduite en lieu où il luylui soit libre de vivre chrestiennementchrétiennement avec son marymari. Car il vous faultfaut avoir cestecette espérance que Dieu luylui adressera partyparti honnestehonnête, qui vous sera en consolation comme à elle doubtesdoutes doubtes doutes peulventpeuvent peulvent peuvent seroitserait seroit serait respondrerépondre respondre répondre aiezayez aiez ayez tousjourstoujours tousjours toujours faultfaut fault faut remectreremettre remectre remettre solicitudessollicitudes solicitudes sollicitudes proverrapourvoira proverra pourvoira apparoitapparait apparoit apparait faictfait faict fait doubterdouter doubter douter soingsoin soing soin VrayVrai Vray Vrai estreêtre estre être subjectssujets subjects sujets fascheriesfâcheries fascheries fâcheries molestedésagrément moleste désagrément estantétant estant étant quoyquoi quoy quoi toutefoystoutefois toutefoys toutefois aydesaides aydes aides ostentôtent ostent ôtent aultresautres aultres autres desnuéedénuée desnuée dénuée paourespauvres paoures pauvres a-ila-t-il a-il a-t-il chrestienchrétien chrestien chrétien captisvescaptives captisves captives nostrenotre nostre notre faictfait faict fait cestcet cest cet advantaigeavantage advantaige avantage aiezayez aiez ayez non-seulementnon seulement non-seulement non seulement délivrézdélivrer délivréz délivrer aussyaussi aussy aussi souhaittentsouhaitent souhaittent souhaitent aultresautres aultres autres empescheempêche empesche empêche aiezayez aiez ayez auroitaurait auroit aurait vostrevotre vostre votre faultfaut fault faut empescheempêche empesche empêche doibtdoit doibt doit plus tostplutôt plus tost plutôt esperonéperon esperon éperon d'advantaigedavantage d'advantaige davantage entensentends entens entends pryeprie prye prie luylui luy lui vauldravaudra vauldra vaudra mieulxmieux mieulx mieux estreêtre estre être lyélié lyé lié mariaigemariage mariaige mariage estreêtre estre être conduictconduit conduict conduit luylui luy lui chrestiennementchrétiennement chrestiennement chrétiennement marymari mary mari faultfaut fault faut cestecette ceste cette luylui luy lui partyparti party parti honnestehonnête honneste honnête Catherine de Budé épousa, en 1550, Guillaume de Trie, seigneur de Varennes, gentilhomme du Lyonnais, réfugié à Genève pour cause de religion. soiezsoyez soiez soyez affinafin affin afin esmeuveémeuve esmeuve émeuve préveuprévu préveu prévu SathanSatan Sathan Satan vostrevotre vostre votre sainctesainte saincte sainte prinspris prins pris vostrevotre vostre votre arrestéarrêté arresté arrêté sainctesainte saincte sainte conclurreconclure conclurre conclure briefbref brief bref neni ne ni aussyaussi aussy aussi tantosttantôt tantost tantôt concludconclu conclud conclu nostrenotre nostre notre Pour faire fin, sçachantsachant que toutes exhortations seroientseraient vaines et inutiles de moymoi, sinon que Dieu leur donnatdonnât vertu, les faisant entrer en votre cœur, je le supplieraysupplierai de vous instruire de vrayevraie prudence pour juger ce qui vous sera expédient de faire, de vous donner constance ferme pour obéyrobéir à sa volonté de vous tendre la main et se montrer vostrevotre conducteur, de vous faire cestecette grâce qu'en vous reposant sur luylui vous sentiez en tout et partout son assistance. sçachantsachant sçachant sachant seroientseraient seroient seraient moymoi moy moi donnatdonnât donnat donnât supplieraysupplierai supplieray supplierai vrayevraie vraye vraie obéyrobéir obéyr obéir vostrevotre vostre votre cestecette ceste cette luylui luy lui \n Ce 20 ** 1546Au dos, d'une main étrangère : De 46. Je pense que ceste lettre soit à Mme Budé..\n \n VostreVotre serviteur et humble frère,\n CHARLES d'ESPEVILLE\n Ce 20 ** 1546Au dos, d'une main étrangère : De 46. Je pense que ceste lettre soit à Mme Budé..\n 20 ** 1546 Au dos, d'une main étrangère : De 46. Je pense que ceste lettre soit à Mme Budé. Au dos, d'une main étrangère : De 46. Je pense que ceste lettre soit à Mme Budé. VostreVotre serviteur et humble frère, VostreVotre Vostre Votre CHARLES d'ESPEVILLE CHARLES d'ESPEVILLE ","categories":["INDIVIDU","ORIG. 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T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n \n Jean\n Calvin\n (1509-1564). Auteur du texte\n , éd.\n \n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\n Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n 1854.\n Provenance : Bibliothèque nationale de France\n \n \n \n \n\n \n \n \n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. lat. 107a, volume 2 (f. 347)]\n \n \n \n\n \n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Jean Calvin\n \n Genève\n 13 juin [1548]\n \n \n Nouveau converti\n [Genève]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Réponse à une question sur la messe et encouragement dans la foi.\n\nencouragement\nmesse\n\n\n\n\n\n\nÀ un nouveau convertiLettre sans indication de personne et d'année.\n\n[Envoyée à Genève]\n\nMinute originale. Bibl. de Genève. Vol. 107 a.\n\n[Maintenant sous la cote Ms. lat. 107a, volume 2 (f. 347)]\nLa dilection de Dieu nostrenotre PerePère et la grâce de nostrenotre Seigneur Jésus-Christ soit et demeure tousjourstoujours sur vous par la communication de son Esprit.\nTrès cher frère,\n\nje loue nostrenotre Seigneur de ce qu'il vous a réduytréduit à la pure et simple cognoissanceconnaissance de sa vérité, vous délivrant des erreurs où il permet les siens mesmesmême tomber quelquefois, afin de les humilier. Maintenant advisezavisez de cheminer en cestecette simplicité de la FoyFoi, affinafin que Dieu vous y conforme de plus en plus, et qu'estantétant uni en ce monde avec nostrenotre chef Jésus-Christ, et estantétant membre de son corps, comme il a pris nostrenotre chair, affinafin d'avoyravoir plainepleine fraternité avec nous, et vivant en l'obéissance de son Evangile qui nous enseigne de chercher en luylui tout nostrenotre salut, vous parveniez à la vie qui est promise aux fidellefidèles, en attendant qu'il nous resuscite tous ensemble à sa gloire comme il nous faultfaut avoir espérance que cependant que nos corps dorment en terre, que nos âmes vivent avec luylui.\n\nAu reste quant à la question que vous me demandez, assavoirà savoir s'il n'est point licite à ungun homme chrestienchrétien de communiquer à la Cène de Jésus-Christ qui se faictfait au lieu où vous estesêtes, la responceréponse seroitserait facile que ouyoui, moyennant qu'il y eusteût Cène de Jésus-Christ. Mais quantquand vous aurez bien tout regardé, il n'y a nulle conformité nyni similitude entre la Cène et la messe papallepapale, non plus qu'entre le feu et l'eau. Il est vrayvrai que les ordonnances de Dieu ne peuvent estreêtre empirées par la malice nyni ignorance des hommes. Mais je vous nyenie que Jésus-Christ ait institué la messe, mais plustôtplutôt comme en dépit de luylui elle a estéété forgée de SathanSatan, affinafin de destruire la sainctsainte Cène, car c'est une chose toute contraire, d'aultantparce qu'ils en font un sacrifice, attribuant à un acte follement inventé la vertu de la mort et passion de Jésus-Christ. Il y a d'avantaigedavantage des ydolatrieidolâtries manifestes, non-seulementnon seulement en ce que le pain y est adoré mais qu'on y prie pour les trespassétrépassés, qu'on a son refuge au mérite et intercession des sainctsaints, qu'on y faictfait beaucoup de choses semblables, que Dieu repousse. ParquoyC'est pourquoi il n'est non plus permis aux fidellefidèles de communiquer à une telle superstition, qu'il estoitétait anciennement de sacrifier en Béthel. Car cela contredit plainepleinement à la confession de foyfoi que Dieu demande de nous. Mais pour ce que cestcet argument est desduitdéduit plus au long, aux livres qui en sont expressément escritécrit, je vous prie de les lire diligemment, vous recommandant à Dieu, à ce qu'il luylui plaise vous montrer sa vollontévolonté, et vous ouvrir les yeux pour bien discerner le blanc d'avec le noir, et allorsalors je croycrois que vous aurez de quoyquoi contenter vostrevotre esprit, ne vous donnant plus licence de faire semblant en façon que ce soytsoit d'approuver l'impiété des meschansméchants. Sur quoyquoi je prierayprierai nostrenotre bon Dieu qu'il vous augmente de plus en plus sa grâce, et après qu'il vous aura déclaré ce qui est bon, qu'il vous donne vertu et constance de le suyvresuivre et y adhérer.\n \n De GenesveGenève, ce 13 jour de Juingjuin (1548?).\n \n VostreVotre bon frère,\n JÉHANJEAN CALVIN\n \n \n \n \n\n\n\nLettre à un nouveau converti\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n \n Jean\n Calvin\n (1509-1564). Auteur du texte\n , éd.\n \n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\n Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n 1854.\n Provenance : Bibliothèque nationale de France\n \n \n \n \n\n \n \n \n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. lat. 107a, volume 2 (f. 347)]\n \n \n \n\n \n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Jean Calvin\n \n Genève\n 13 juin [1548]\n \n \n Nouveau converti\n [Genève]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Réponse à une question sur la messe et encouragement dans la foi.\n\nencouragement\nmesse\n\n\n\n\n\n\nÀ un nouveau convertiLettre sans indication de personne et d'année.\n\n[Envoyée à Genève]\n\nMinute originale. Bibl. de Genève. Vol. 107 a.\n\n[Maintenant sous la cote Ms. lat. 107a, volume 2 (f. 347)]\nLa dilection de Dieu nostrenotre PerePère et la grâce de nostrenotre Seigneur Jésus-Christ soit et demeure tousjourstoujours sur vous par la communication de son Esprit.\nTrès cher frère,\n\nje loue nostrenotre Seigneur de ce qu'il vous a réduytréduit à la pure et simple cognoissanceconnaissance de sa vérité, vous délivrant des erreurs où il permet les siens mesmesmême tomber quelquefois, afin de les humilier. Maintenant advisezavisez de cheminer en cestecette simplicité de la FoyFoi, affinafin que Dieu vous y conforme de plus en plus, et qu'estantétant uni en ce monde avec nostrenotre chef Jésus-Christ, et estantétant membre de son corps, comme il a pris nostrenotre chair, affinafin d'avoyravoir plainepleine fraternité avec nous, et vivant en l'obéissance de son Evangile qui nous enseigne de chercher en luylui tout nostrenotre salut, vous parveniez à la vie qui est promise aux fidellefidèles, en attendant qu'il nous resuscite tous ensemble à sa gloire comme il nous faultfaut avoir espérance que cependant que nos corps dorment en terre, que nos âmes vivent avec luylui.\n\nAu reste quant à la question que vous me demandez, assavoirà savoir s'il n'est point licite à ungun homme chrestienchrétien de communiquer à la Cène de Jésus-Christ qui se faictfait au lieu où vous estesêtes, la responceréponse seroitserait facile que ouyoui, moyennant qu'il y eusteût Cène de Jésus-Christ. Mais quantquand vous aurez bien tout regardé, il n'y a nulle conformité nyni similitude entre la Cène et la messe papallepapale, non plus qu'entre le feu et l'eau. Il est vrayvrai que les ordonnances de Dieu ne peuvent estreêtre empirées par la malice nyni ignorance des hommes. Mais je vous nyenie que Jésus-Christ ait institué la messe, mais plustôtplutôt comme en dépit de luylui elle a estéété forgée de SathanSatan, affinafin de destruire la sainctsainte Cène, car c'est une chose toute contraire, d'aultantparce qu'ils en font un sacrifice, attribuant à un acte follement inventé la vertu de la mort et passion de Jésus-Christ. Il y a d'avantaigedavantage des ydolatrieidolâtries manifestes, non-seulementnon seulement en ce que le pain y est adoré mais qu'on y prie pour les trespassétrépassés, qu'on a son refuge au mérite et intercession des sainctsaints, qu'on y faictfait beaucoup de choses semblables, que Dieu repousse. ParquoyC'est pourquoi il n'est non plus permis aux fidellefidèles de communiquer à une telle superstition, qu'il estoitétait anciennement de sacrifier en Béthel. Car cela contredit plainepleinement à la confession de foyfoi que Dieu demande de nous. Mais pour ce que cestcet argument est desduitdéduit plus au long, aux livres qui en sont expressément escritécrit, je vous prie de les lire diligemment, vous recommandant à Dieu, à ce qu'il luylui plaise vous montrer sa vollontévolonté, et vous ouvrir les yeux pour bien discerner le blanc d'avec le noir, et allorsalors je croycrois que vous aurez de quoyquoi contenter vostrevotre esprit, ne vous donnant plus licence de faire semblant en façon que ce soytsoit d'approuver l'impiété des meschansméchants. Sur quoyquoi je prierayprierai nostrenotre bon Dieu qu'il vous augmente de plus en plus sa grâce, et après qu'il vous aura déclaré ce qui est bon, qu'il vous donne vertu et constance de le suyvresuivre et y adhérer.\n \n De GenesveGenève, ce 13 jour de Juingjuin (1548?).\n \n VostreVotre bon frère,\n JÉHANJEAN CALVIN\n \n \n \n \n\n\n\nLettre à un nouveau converti\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n \n Jean\n Calvin\n (1509-1564). Auteur du texte\n , éd.\n \n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\n Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n 1854.\n Provenance : Bibliothèque nationale de France\n \n \n \n \n\n \n \n \n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. lat. 107a, volume 2 (f. 347)]\n \n \n \n\n \n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Jean Calvin\n \n Genève\n 13 juin [1548]\n \n \n Nouveau converti\n [Genève]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Réponse à une question sur la messe et encouragement dans la foi.\n\nencouragement\nmesse\n\n\n\n\n\n\nÀ un nouveau convertiLettre sans indication de personne et d'année.\n\n[Envoyée à Genève]\n\nMinute originale. Bibl. de Genève. Vol. 107 a.\n\n[Maintenant sous la cote Ms. lat. 107a, volume 2 (f. 347)]\nLa dilection de Dieu nostrenotre PerePère et la grâce de nostrenotre Seigneur Jésus-Christ soit et demeure tousjourstoujours sur vous par la communication de son Esprit.\nTrès cher frère,\n\nje loue nostrenotre Seigneur de ce qu'il vous a réduytréduit à la pure et simple cognoissanceconnaissance de sa vérité, vous délivrant des erreurs où il permet les siens mesmesmême tomber quelquefois, afin de les humilier. Maintenant advisezavisez de cheminer en cestecette simplicité de la FoyFoi, affinafin que Dieu vous y conforme de plus en plus, et qu'estantétant uni en ce monde avec nostrenotre chef Jésus-Christ, et estantétant membre de son corps, comme il a pris nostrenotre chair, affinafin d'avoyravoir plainepleine fraternité avec nous, et vivant en l'obéissance de son Evangile qui nous enseigne de chercher en luylui tout nostrenotre salut, vous parveniez à la vie qui est promise aux fidellefidèles, en attendant qu'il nous resuscite tous ensemble à sa gloire comme il nous faultfaut avoir espérance que cependant que nos corps dorment en terre, que nos âmes vivent avec luylui.\n\nAu reste quant à la question que vous me demandez, assavoirà savoir s'il n'est point licite à ungun homme chrestienchrétien de communiquer à la Cène de Jésus-Christ qui se faictfait au lieu où vous estesêtes, la responceréponse seroitserait facile que ouyoui, moyennant qu'il y eusteût Cène de Jésus-Christ. Mais quantquand vous aurez bien tout regardé, il n'y a nulle conformité nyni similitude entre la Cène et la messe papallepapale, non plus qu'entre le feu et l'eau. Il est vrayvrai que les ordonnances de Dieu ne peuvent estreêtre empirées par la malice nyni ignorance des hommes. Mais je vous nyenie que Jésus-Christ ait institué la messe, mais plustôtplutôt comme en dépit de luylui elle a estéété forgée de SathanSatan, affinafin de destruire la sainctsainte Cène, car c'est une chose toute contraire, d'aultantparce qu'ils en font un sacrifice, attribuant à un acte follement inventé la vertu de la mort et passion de Jésus-Christ. Il y a d'avantaigedavantage des ydolatrieidolâtries manifestes, non-seulementnon seulement en ce que le pain y est adoré mais qu'on y prie pour les trespassétrépassés, qu'on a son refuge au mérite et intercession des sainctsaints, qu'on y faictfait beaucoup de choses semblables, que Dieu repousse. ParquoyC'est pourquoi il n'est non plus permis aux fidellefidèles de communiquer à une telle superstition, qu'il estoitétait anciennement de sacrifier en Béthel. Car cela contredit plainepleinement à la confession de foyfoi que Dieu demande de nous. Mais pour ce que cestcet argument est desduitdéduit plus au long, aux livres qui en sont expressément escritécrit, je vous prie de les lire diligemment, vous recommandant à Dieu, à ce qu'il luylui plaise vous montrer sa vollontévolonté, et vous ouvrir les yeux pour bien discerner le blanc d'avec le noir, et allorsalors je croycrois que vous aurez de quoyquoi contenter vostrevotre esprit, ne vous donnant plus licence de faire semblant en façon que ce soytsoit d'approuver l'impiété des meschansméchants. Sur quoyquoi je prierayprierai nostrenotre bon Dieu qu'il vous augmente de plus en plus sa grâce, et après qu'il vous aura déclaré ce qui est bon, qu'il vous donne vertu et constance de le suyvresuivre et y adhérer.\n \n De GenesveGenève, ce 13 jour de Juingjuin (1548?).\n \n VostreVotre bon frère,\n JÉHANJEAN CALVIN\n \n \n \n \n\n\nLettre à un nouveau converti\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n \n Jean\n Calvin\n (1509-1564). Auteur du texte\n , éd.\n \n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\n Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n 1854.\n Provenance : Bibliothèque nationale de France\n \n \n \n \n\n \n \n \n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. lat. 107a, volume 2 (f. 347)]\n \n \n \n\n \n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Jean Calvin\n \n Genève\n 13 juin [1548]\n \n \n Nouveau converti\n [Genève]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Réponse à une question sur la messe et encouragement dans la foi.\n\nencouragement\nmesse\n\n\n \n\nLettre à un nouveau converti\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n \n Jean\n Calvin\n (1509-1564). Auteur du texte\n , éd.\n \n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\n Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n 1854.\n Provenance : Bibliothèque nationale de France\n \n \n \n \n\n \n \n \n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. lat. 107a, volume 2 (f. 347)]\n \n \n \n\n \n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n \nLettre à un nouveau converti\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n Lettre à un nouveau converti Yanet Hernández Pedraza Rudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté) \n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n TEI Consortium \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License \n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n \n Jean\n Calvin\n (1509-1564). Auteur du texte\n , éd.\n \n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\n Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n 1854.\n Provenance : Bibliothèque nationale de France\n \n \n \n \n\n \n \n \n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. lat. 107a, volume 2 (f. 347)]\n \n \n \n\n \n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n \n Jean\n Calvin\n (1509-1564). Auteur du texte\n , éd.\n \n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\n Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n 1854.\n Provenance : Bibliothèque nationale de France\n \n \n \n \n\n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet \n Jean\n Calvin\n (1509-1564). Auteur du texte\n \n Jean\n Calvin\n Jean Calvin (1509-1564) \n \n Jules\n Bonnet\n \n \n Jules\n Bonnet\n Jules Bonnet Paris Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie 1854 Provenance : Bibliothèque nationale de France \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. lat. 107a, volume 2 (f. 347)]\n \n \n \n\n \n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. lat. 107a, volume 2 (f. 347)]\n Genève Bibliothèque de Genève Ms. lat. 107a, volume 2 (f. 347)] \n \n \n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza. \n \n \n Jean Calvin\n \n Genève\n 13 juin [1548]\n \n \n Nouveau converti\n [Genève]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Réponse à une question sur la messe et encouragement dans la foi.\n\nencouragement\nmesse\n\n \n \n Jean Calvin\n \n Genève\n 13 juin [1548]\n \n \n Nouveau converti\n [Genève]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Jean Calvin\n \n Genève\n 13 juin [1548]\n Jean Calvin\n Genève 13 juin [1548] \n Nouveau converti\n [Genève]\n Nouveau converti [Genève] \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Réponse à une question sur la messe et encouragement dans la foi. \nencouragement\nmesse\n encouragement messe \n\n\nÀ un nouveau convertiLettre sans indication de personne et d'année.\n\n[Envoyée à Genève]\n\nMinute originale. Bibl. de Genève. Vol. 107 a.\n\n[Maintenant sous la cote Ms. lat. 107a, volume 2 (f. 347)]\nLa dilection de Dieu nostrenotre PerePère et la grâce de nostrenotre Seigneur Jésus-Christ soit et demeure tousjourstoujours sur vous par la communication de son Esprit.\nTrès cher frère,\n\nje loue nostrenotre Seigneur de ce qu'il vous a réduytréduit à la pure et simple cognoissanceconnaissance de sa vérité, vous délivrant des erreurs où il permet les siens mesmesmême tomber quelquefois, afin de les humilier. Maintenant advisezavisez de cheminer en cestecette simplicité de la FoyFoi, affinafin que Dieu vous y conforme de plus en plus, et qu'estantétant uni en ce monde avec nostrenotre chef Jésus-Christ, et estantétant membre de son corps, comme il a pris nostrenotre chair, affinafin d'avoyravoir plainepleine fraternité avec nous, et vivant en l'obéissance de son Evangile qui nous enseigne de chercher en luylui tout nostrenotre salut, vous parveniez à la vie qui est promise aux fidellefidèles, en attendant qu'il nous resuscite tous ensemble à sa gloire comme il nous faultfaut avoir espérance que cependant que nos corps dorment en terre, que nos âmes vivent avec luylui.\n\nAu reste quant à la question que vous me demandez, assavoirà savoir s'il n'est point licite à ungun homme chrestienchrétien de communiquer à la Cène de Jésus-Christ qui se faictfait au lieu où vous estesêtes, la responceréponse seroitserait facile que ouyoui, moyennant qu'il y eusteût Cène de Jésus-Christ. Mais quantquand vous aurez bien tout regardé, il n'y a nulle conformité nyni similitude entre la Cène et la messe papallepapale, non plus qu'entre le feu et l'eau. Il est vrayvrai que les ordonnances de Dieu ne peuvent estreêtre empirées par la malice nyni ignorance des hommes. Mais je vous nyenie que Jésus-Christ ait institué la messe, mais plustôtplutôt comme en dépit de luylui elle a estéété forgée de SathanSatan, affinafin de destruire la sainctsainte Cène, car c'est une chose toute contraire, d'aultantparce qu'ils en font un sacrifice, attribuant à un acte follement inventé la vertu de la mort et passion de Jésus-Christ. Il y a d'avantaigedavantage des ydolatrieidolâtries manifestes, non-seulementnon seulement en ce que le pain y est adoré mais qu'on y prie pour les trespassétrépassés, qu'on a son refuge au mérite et intercession des sainctsaints, qu'on y faictfait beaucoup de choses semblables, que Dieu repousse. ParquoyC'est pourquoi il n'est non plus permis aux fidellefidèles de communiquer à une telle superstition, qu'il estoitétait anciennement de sacrifier en Béthel. Car cela contredit plainepleinement à la confession de foyfoi que Dieu demande de nous. Mais pour ce que cestcet argument est desduitdéduit plus au long, aux livres qui en sont expressément escritécrit, je vous prie de les lire diligemment, vous recommandant à Dieu, à ce qu'il luylui plaise vous montrer sa vollontévolonté, et vous ouvrir les yeux pour bien discerner le blanc d'avec le noir, et allorsalors je croycrois que vous aurez de quoyquoi contenter vostrevotre esprit, ne vous donnant plus licence de faire semblant en façon que ce soytsoit d'approuver l'impiété des meschansméchants. Sur quoyquoi je prierayprierai nostrenotre bon Dieu qu'il vous augmente de plus en plus sa grâce, et après qu'il vous aura déclaré ce qui est bon, qu'il vous donne vertu et constance de le suyvresuivre et y adhérer.\n \n De GenesveGenève, ce 13 jour de Juingjuin (1548?).\n \n VostreVotre bon frère,\n JÉHANJEAN CALVIN\n \n \n \nÀ un nouveau convertiLettre sans indication de personne et d'année.\n\n[Envoyée à Genève]\n\nMinute originale. Bibl. de Genève. Vol. 107 a.\n\n[Maintenant sous la cote Ms. lat. 107a, volume 2 (f. 347)]\nLa dilection de Dieu nostrenotre PerePère et la grâce de nostrenotre Seigneur Jésus-Christ soit et demeure tousjourstoujours sur vous par la communication de son Esprit.\nTrès cher frère,\n À un nouveau convertiLettre sans indication de personne et d'année.\n À un nouveau convertiLettre sans indication de personne et d'année. nouveau converti Lettre sans indication de personne et d'année. Lettre sans indication de personne et d'année. [Envoyée à Genève]\n Genève Minute originale. Bibl. de Genève. Vol. 107 a. Minute originale \n[Maintenant sous la cote Ms. lat. 107a, volume 2 (f. 347)] La dilection de Dieu nostrenotre PerePère et la grâce de nostrenotre Seigneur Jésus-Christ soit et demeure tousjourstoujours sur vous par la communication de son Esprit. nostrenotre nostre notre PerePère Pere Père nostrenotre nostre notre tousjourstoujours tousjours toujours Très cher frère, je loue nostrenotre Seigneur de ce qu'il vous a réduytréduit à la pure et simple cognoissanceconnaissance de sa vérité, vous délivrant des erreurs où il permet les siens mesmesmême tomber quelquefois, afin de les humilier. Maintenant advisezavisez de cheminer en cestecette simplicité de la FoyFoi, affinafin que Dieu vous y conforme de plus en plus, et qu'estantétant uni en ce monde avec nostrenotre chef Jésus-Christ, et estantétant membre de son corps, comme il a pris nostrenotre chair, affinafin d'avoyravoir plainepleine fraternité avec nous, et vivant en l'obéissance de son Evangile qui nous enseigne de chercher en luylui tout nostrenotre salut, vous parveniez à la vie qui est promise aux fidellefidèles, en attendant qu'il nous resuscite tous ensemble à sa gloire comme il nous faultfaut avoir espérance que cependant que nos corps dorment en terre, que nos âmes vivent avec luylui. nostrenotre nostre notre réduytréduit réduyt réduit cognoissanceconnaissance cognoissance connaissance mesmesmême mesmes même advisezavisez advisez avisez cestecette ceste cette FoyFoi Foy Foi affinafin affin afin estantétant estant étant nostrenotre nostre notre estantétant estant étant nostrenotre nostre notre affinafin affin afin avoyravoir avoyr avoir plainepleine plaine pleine luylui luy lui nostrenotre nostre notre fidellefidèle fidelle fidèle faultfaut fault faut luylui luy lui Au reste quant à la question que vous me demandez, assavoirà savoir s'il n'est point licite à ungun homme chrestienchrétien de communiquer à la Cène de Jésus-Christ qui se faictfait au lieu où vous estesêtes, la responceréponse seroitserait facile que ouyoui, moyennant qu'il y eusteût Cène de Jésus-Christ. Mais quantquand vous aurez bien tout regardé, il n'y a nulle conformité nyni similitude entre la Cène et la messe papallepapale, non plus qu'entre le feu et l'eau. Il est vrayvrai que les ordonnances de Dieu ne peuvent estreêtre empirées par la malice nyni ignorance des hommes. Mais je vous nyenie que Jésus-Christ ait institué la messe, mais plustôtplutôt comme en dépit de luylui elle a estéété forgée de SathanSatan, affinafin de destruire la sainctsainte Cène, car c'est une chose toute contraire, d'aultantparce qu'ils en font un sacrifice, attribuant à un acte follement inventé la vertu de la mort et passion de Jésus-Christ. Il y a d'avantaigedavantage des ydolatrieidolâtries manifestes, non-seulementnon seulement en ce que le pain y est adoré mais qu'on y prie pour les trespassétrépassés, qu'on a son refuge au mérite et intercession des sainctsaints, qu'on y faictfait beaucoup de choses semblables, que Dieu repousse. ParquoyC'est pourquoi il n'est non plus permis aux fidellefidèles de communiquer à une telle superstition, qu'il estoitétait anciennement de sacrifier en Béthel. Car cela contredit plainepleinement à la confession de foyfoi que Dieu demande de nous. Mais pour ce que cestcet argument est desduitdéduit plus au long, aux livres qui en sont expressément escritécrit, je vous prie de les lire diligemment, vous recommandant à Dieu, à ce qu'il luylui plaise vous montrer sa vollontévolonté, et vous ouvrir les yeux pour bien discerner le blanc d'avec le noir, et allorsalors je croycrois que vous aurez de quoyquoi contenter vostrevotre esprit, ne vous donnant plus licence de faire semblant en façon que ce soytsoit d'approuver l'impiété des meschansméchants. Sur quoyquoi je prierayprierai nostrenotre bon Dieu qu'il vous augmente de plus en plus sa grâce, et après qu'il vous aura déclaré ce qui est bon, qu'il vous donne vertu et constance de le suyvresuivre et y adhérer. assavoirà savoir assavoir à savoir ungun ung un chrestienchrétien chrestien chrétien faictfait faict fait estesêtes estes êtes responceréponse responce réponse seroitserait seroit serait ouyoui ouy oui eusteût eust eût quantquand quant quand nyni ny ni papallepapale papalle papale vrayvrai vray vrai estreêtre estre être nyni ny ni nyenie nye nie plustôtplutôt plustôt plutôt luylui luy lui estéété esté été SathanSatan Sathan Satan affinafin affin afin sainctsaint sainct saint d'aultantparce d'aultant parce d'avantaigedavantage d'avantaige davantage ydolatrieidolâtrie ydolatrie idolâtrie non-seulementnon seulement non-seulement non seulement trespassétrépassé trespassé trépassé sainctsaint sainct saint faictfait faict fait ParquoyC'est pourquoi Parquoy C'est pourquoi fidellefidèle fidelle fidèle estoitétait estoit était plainepleine plaine pleine foyfoi foy foi cestcet cest cet desduitdéduit desduit déduit escritécrit escrit écrit luylui luy lui vollontévolonté vollonté volonté allorsalors allors alors croycrois croy crois quoyquoi quoy quoi vostrevotre vostre votre soytsoit soyt soit meschansméchants meschans méchants quoyquoi quoy quoi prierayprierai prieray prierai nostrenotre nostre notre suyvresuivre suyvre suivre \n De GenesveGenève, ce 13 jour de Juingjuin (1548?).\n \n VostreVotre bon frère,\n JÉHANJEAN CALVIN\n De GenesveGenève, ce 13 jour de Juingjuin (1548?).\n GenesveGenève GenesveGenève Genesve Genève 13 jour de Juingjuin (1548?) Juingjuin Juing juin VostreVotre bon frère, VostreVotre Vostre Votre JÉHANJEAN CALVIN JÉHANJEAN CALVIN JÉHANJEAN JÉHAN JEAN ","categories":["INDIVIDU","MINUTE ORIGINALE","SIGNÉE JEAN CALVIN"]},"1552_Monsieur-deFalais":{"id":"M-Fallais-1552","url":"1552_Monsieur-deFalais.xml","lang":"fr","title":"Lettre à Monsieur de Fallais","desc":"Dernière lettre de Calvin à M. de Fallais. Rupture de Calvin avec M. de Fallais quand ce dernier prit ouvertement le parti de Jérôme Bolsec contre Calvin.","date":"1552-01","person":"Monsieur de Fallais","destType":"individu","place":"[Genève]","nature":"Minute autographe","editor":"Yanet Hernández Pedraza","bibliothequeMs":"Bibliothèque de Genève","bibliotheque":"Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. 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T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. lat. 107a, volume 2 (f. 317-318)\n\n\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza. \n\n\n\n \n \n Jean Calvin\n [Genève]\n [1552]\n \n \n Monsieur de Fallais\n [Veigy-Foncenex]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Dernière lettre de Calvin à M. de Fallais. Rupture de Calvin avec M. de Fallais quand ce dernier prit ouvertement le parti de Jérôme Bolsec contre Calvin.\n \n rupture\n schismes\n amitié\n théologie\n doctrine\n défense\n \n\n\n\n\n\nAu Monsieur de FallaisCette lettre, la dernière de Calvin à M. de Fallais, répand une vive lumière sur les circonstances de leur rupture, dont le procès de Jérôme Bolsec fut l'occasion. Banni de Genève pour ses attaques contre la prédestination et ses invectives contre Calvin, Bolsec avait su intéresser à sa cause M. de Fallais, dont il était le médecin, et qui intercéda vainement auprès de ses juges: – « MaistreMaître HierosmeJérôme congnoitconnait mon naturel plus à mon apaisement que nul aultre des médecins que je congnoisseconnaisse... C'est celuycelui après Dieu, duquel je tiens la vie. » – Arch. de Genève. Lettres du 9 et du 11 novembre 1551. Ces démarches, dictées par un sentiment d'humanité, n'auraient pas sans doute indisposé Calvin, si M. de Fallais n'avait pris trop ouvertement le parti de Bolsec contre le réformateur. Calvin s'en plaignit avec amertume : – « Scribat Fallesius hominem esse non malum, et in gratiam ignoti nebulonis famam suam ludibrio prostituat... [Fallais écrit que l'homme n'est pas mauvais, et en faveur de méchant inconnu prostitue avec moquerie sa réputation...]» – Lettre aux ministres de Bâle, janvier 1552. Expulsé de Genève et retiré à Thonon, Bolsec sut envenimer ce dissentiment que les souvenirs d'une longue amitié devaient apaiser, et qui se termina par une douloureuse rupture. Dans une lettre véhémente, Calvin, alors malade et souffrant, prit congé de son ancien ami, dont il raya le nom, quatre ans après, de la préface de son Commentaire sur la première épître aux Corinthiens, pour y substituer celui du marquis de Vico.\n\n\n[Envoyée à [Veigy-Foncenex]]\n\nMinute autographe. Bibl. de Genève. Vol. 107 a.\n\n[Maintenant sous la cote Ms. lat. 107a, volume 2 (f. 317-318)]\nMonseigneur,\n\npuisque vous pensez avoir bonne cause par deverspar-devers moymoi, je ne vous puis satisfaire en confessant que j'ayeaie tort, ce qui ne seroitserait qu'hypocrisie. Car je sçaysais que moymoi-mesmemême desjàdéjà de long tempslongtemps vous ayai déclairédéclaré de l'homme ce qui en estoitétait, et ça a estéété chose trop commune des actes qu'il a faictfaits. Depuis ce temps-là vous l'avez tellement loué, que celluycelui qui me le récitoitrécitait usastusât de ces mots, qu'il n'avoitavait ouyouï jamais faire si grand cas d'homme du monde. QuantQuand vous en veniez jusquesjusqu'à là, estantétant desjàdéjà advertyaverti par moymoi, il falloitfallait bien que vous le missiez si haulthaut pour nous faire condamner avec toute nostrenotre doctrine, de laquelle il s'est monstrémontré si mortel ennemyennemi, voire enragé et démoniaque, qu'il n'a pas eu honte d'escrireécrire : Deus Calvini est hypocrita, mendax, perfidus, injustus, fautor et patronus scelerum, et Diabolo ipso pejorLe Dieu de Calvin est hypocrite, menteur, perfide, injuste, défenseur et patron du mal, et pire que le diable lui-même.. Ainsi il fauldroitfaudrait que pour vous qualifier je renonçasse à Dieu et à sa vérité, et au salut que j'en espère. VostreVotre intention n'est pas telle, je le croycrois; mais si pour l'humanité et mansuétude de vostrevotre esprit, vous estesêtes content d'ignorer quel est celluycelui qui faictfait la guerre à Dieu et non-seulementnon seulement cela, mais n'adjoustantajoutant nulle foyfoi à nostrenotre tesmoignagetémoignage, donnez occasion de nous rendre détestable, souffrez, je vous prie, que j'ayeaie quelque zèle de maintenir l'honneur de mon maistremaître. Mais c'estoitétait pour le moins de vous en advertiravertir : à quoyquoi je respondsréponds qu'après avoir ainsi estéété obliquement dégradé de vous, je me vouloisvoulais garder de m'exposer à mocqueriesmoqueries. Si j'eusse estéété advertyaverti du propos que j'ayai récité dix heures devantavant, ce m'eusteût estéété assez que vous en eussiez entendu ce que j'en avoisavais sur le cueurcœur. L'occasion s'adonna que vostrevotre amyami tantosttantôt après, ou le lendemain, me demanda si je vous avoisavais veuvu. Je dydis que ouyoui, dont je me repentoisrepentais, et que si vous passiez cent fois, j'auroisaurais moins d'accointance avec vous qu'avec tous ennemis manifestes, puisqu'en vous monstrantmontrant ainsi familliersfamilier, vous estiezétiez, selon qu'on m'avoitavait rapporté depuis, les prescheursprêcheurs des louanges de CastalioSébastien Castalion, ancien régent au collége de Genève, professeur à l'université de Bâle. II avait élevé des doutes sur la divinité des Ecritures, et attaque la doctrine de la prédestination., lequel est si pervers en toute impiété, que j'aimeroisaimerais cent fois mieux estreêtre papiste, comme la vérité est. VostreVotre amyami lors me demanda si je vouldroisvoudrais bien que vous le sceussiezsussiez. Je luylui respondyrépondit que c'estoitétait à cestecette intention que je luylui en avoisavais parlé, puisque je ne l'avoisavais pas sceusu assez à temps. S'il l'a divulgué plus oultreoutre, ça a estéété contre mon opinion et vouloir, et sa promesse mesmemême. D'avoir dictdit que vous estiezétiez tout infesté des erreurs de ce monstre, cela tendoittendait à l'opposite de mon propos, car je luylui dydis qu'il falloitfallait bien que vous nous haïssiez gratisgratuitement (du latin), de louer en despitdépit de nous un tel monstre. La somme estoitétait que j'eusse porté plus douloureusement une telle injure de tous aultresautres que de vous, attendu la fianceconfiance que j'avoisavais en vostrevotre intégrité; mais que j'estoisétais encoresencore plus faschéfâché de vous voir adhérer, ne scachantsachant pourquoyquoi, à celuylui qui est plus détestable que tous les papistes du monde. Et de faictfait je luylui dydis plusieurs fois que je ne sçavoissavais comment et pourquoyquoi, neni que cela vouloitvoulait dire. Et puisqu'encoresencore à cestecette heure vous aimez de suivre une leçon toute contraire à celle que j'ayai apprinsappris en l'escholeécole de mon MaistreMaître (Car vous dictdites que vous estesêtes bien ayseaise d'oublier le mal qui pourroitpourrait estreêtre en luylui; et il nous est dictdit : Videte canes, observate, notate, fugite, cavete...Voyez les hommes, regardez, remarquez, fuyez, prenez garde...) je vous laisse vos délices! – Si j'ayai estéété trop aspreâpre et lourd, pardonnez-moymoi, vous m'y avez contrainctcontraint. Et affinafin que vous sçachiezsachiez qu'il n'y a neni colère, neni malveillance, je vous escritsécrits la présente comme m'apprestantapprêtant de comparoistrecomparaitre devant Dieu, lequel m'afflige de rechefderechef d'un mal qui m'est comme un mirouermiroir de la mort devant les yeulxyeux. Je le supplieraysupplierai, Monseigneur, qu'en aiantayant pitié de moymoi et me recevant à mercymerci, il vous conserve et guide par son Esprit, et vous augmente en toute prospérité avec MadamoiselleMademoiselle et toute vostrevotre familleL'histoire de M. de Fallais, depuis sa rupture avec Calvin, demeure environnée d'une profonde obscurité. Il quitta Genève pour aller s'établir à Berne, perdit sa femme en 1557, et contracta un second mariage. On ignore la date et le lieu de sa mort. Est-il vrai, comme l'affirme Bayle, que ce seigneur, attristé par le spectacle des divisions dont il avait été témoin à Genève, finit par rentrer dans l'Eglise catholique? Nous croyons plutôt, en nous fondant sur les témoignages de Calvin et de Bèze, indirectement confirmés par le silence des historiens brabançons, que tout en se séparant sur quelques points de la théologie calviniste, l'arrière-petit-fils de Philippe de Bourgogne n'abjura pas les croyances auxquelles il avait fait le sacrifice de sa fortune et de sa patrie. Voir Bayle, Dict. art. Philippe de Bourgogne, remarque G.; Calvin, Comment. sur la 1re épître de saint Paul aux Corynthiens, dédicace au marquis de Vico, 24 janvier 1556; et la préface du Commentaire de Calvin sur Josué, par Théodore de Bèze..\n\n\n \n (1552)\n \n VostreVotre serviteur,\n JÉHANJEAN CALVIN.\n \n \n \n \n\n\n\nLettre à Monsieur de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n\n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. 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Rupture de Calvin avec M. de Fallais quand ce dernier prit ouvertement le parti de Jérôme Bolsec contre Calvin.\n \n rupture\n schismes\n amitié\n théologie\n doctrine\n défense\n \n\n\n\n\n\nAu Monsieur de FallaisCette lettre, la dernière de Calvin à M. de Fallais, répand une vive lumière sur les circonstances de leur rupture, dont le procès de Jérôme Bolsec fut l'occasion. Banni de Genève pour ses attaques contre la prédestination et ses invectives contre Calvin, Bolsec avait su intéresser à sa cause M. de Fallais, dont il était le médecin, et qui intercéda vainement auprès de ses juges: – « MaistreMaître HierosmeJérôme congnoitconnait mon naturel plus à mon apaisement que nul aultre des médecins que je congnoisseconnaisse... C'est celuycelui après Dieu, duquel je tiens la vie. » – Arch. de Genève. Lettres du 9 et du 11 novembre 1551. Ces démarches, dictées par un sentiment d'humanité, n'auraient pas sans doute indisposé Calvin, si M. de Fallais n'avait pris trop ouvertement le parti de Bolsec contre le réformateur. Calvin s'en plaignit avec amertume : – « Scribat Fallesius hominem esse non malum, et in gratiam ignoti nebulonis famam suam ludibrio prostituat... [Fallais écrit que l'homme n'est pas mauvais, et en faveur de méchant inconnu prostitue avec moquerie sa réputation...]» – Lettre aux ministres de Bâle, janvier 1552. Expulsé de Genève et retiré à Thonon, Bolsec sut envenimer ce dissentiment que les souvenirs d'une longue amitié devaient apaiser, et qui se termina par une douloureuse rupture. Dans une lettre véhémente, Calvin, alors malade et souffrant, prit congé de son ancien ami, dont il raya le nom, quatre ans après, de la préface de son Commentaire sur la première épître aux Corinthiens, pour y substituer celui du marquis de Vico.\n\n\n[Envoyée à [Veigy-Foncenex]]\n\nMinute autographe. Bibl. de Genève. Vol. 107 a.\n\n[Maintenant sous la cote Ms. lat. 107a, volume 2 (f. 317-318)]\nMonseigneur,\n\npuisque vous pensez avoir bonne cause par deverspar-devers moymoi, je ne vous puis satisfaire en confessant que j'ayeaie tort, ce qui ne seroitserait qu'hypocrisie. Car je sçaysais que moymoi-mesmemême desjàdéjà de long tempslongtemps vous ayai déclairédéclaré de l'homme ce qui en estoitétait, et ça a estéété chose trop commune des actes qu'il a faictfaits. Depuis ce temps-là vous l'avez tellement loué, que celluycelui qui me le récitoitrécitait usastusât de ces mots, qu'il n'avoitavait ouyouï jamais faire si grand cas d'homme du monde. QuantQuand vous en veniez jusquesjusqu'à là, estantétant desjàdéjà advertyaverti par moymoi, il falloitfallait bien que vous le missiez si haulthaut pour nous faire condamner avec toute nostrenotre doctrine, de laquelle il s'est monstrémontré si mortel ennemyennemi, voire enragé et démoniaque, qu'il n'a pas eu honte d'escrireécrire : Deus Calvini est hypocrita, mendax, perfidus, injustus, fautor et patronus scelerum, et Diabolo ipso pejorLe Dieu de Calvin est hypocrite, menteur, perfide, injuste, défenseur et patron du mal, et pire que le diable lui-même.. Ainsi il fauldroitfaudrait que pour vous qualifier je renonçasse à Dieu et à sa vérité, et au salut que j'en espère. VostreVotre intention n'est pas telle, je le croycrois; mais si pour l'humanité et mansuétude de vostrevotre esprit, vous estesêtes content d'ignorer quel est celluycelui qui faictfait la guerre à Dieu et non-seulementnon seulement cela, mais n'adjoustantajoutant nulle foyfoi à nostrenotre tesmoignagetémoignage, donnez occasion de nous rendre détestable, souffrez, je vous prie, que j'ayeaie quelque zèle de maintenir l'honneur de mon maistremaître. Mais c'estoitétait pour le moins de vous en advertiravertir : à quoyquoi je respondsréponds qu'après avoir ainsi estéété obliquement dégradé de vous, je me vouloisvoulais garder de m'exposer à mocqueriesmoqueries. Si j'eusse estéété advertyaverti du propos que j'ayai récité dix heures devantavant, ce m'eusteût estéété assez que vous en eussiez entendu ce que j'en avoisavais sur le cueurcœur. L'occasion s'adonna que vostrevotre amyami tantosttantôt après, ou le lendemain, me demanda si je vous avoisavais veuvu. 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Nous croyons plutôt, en nous fondant sur les témoignages de Calvin et de Bèze, indirectement confirmés par le silence des historiens brabançons, que tout en se séparant sur quelques points de la théologie calviniste, l'arrière-petit-fils de Philippe de Bourgogne n'abjura pas les croyances auxquelles il avait fait le sacrifice de sa fortune et de sa patrie. Voir Bayle, Dict. art. Philippe de Bourgogne, remarque G.; Calvin, Comment. sur la 1re épître de saint Paul aux Corynthiens, dédicace au marquis de Vico, 24 janvier 1556; et la préface du Commentaire de Calvin sur Josué, par Théodore de Bèze..\n\n\n \n (1552)\n \n VostreVotre serviteur,\n JÉHANJEAN CALVIN.\n \n \n \n \n\n\n\nLettre à Monsieur de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n\n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. lat. 107a, volume 2 (f. 317-318)\n\n\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza. \n\n\n\n \n \n Jean Calvin\n [Genève]\n [1552]\n \n \n Monsieur de Fallais\n [Veigy-Foncenex]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Dernière lettre de Calvin à M. de Fallais. Rupture de Calvin avec M. de Fallais quand ce dernier prit ouvertement le parti de Jérôme Bolsec contre Calvin.\n \n rupture\n schismes\n amitié\n théologie\n doctrine\n défense\n \n\n\n\n\n\nAu Monsieur de FallaisCette lettre, la dernière de Calvin à M. de Fallais, répand une vive lumière sur les circonstances de leur rupture, dont le procès de Jérôme Bolsec fut l'occasion. Banni de Genève pour ses attaques contre la prédestination et ses invectives contre Calvin, Bolsec avait su intéresser à sa cause M. de Fallais, dont il était le médecin, et qui intercéda vainement auprès de ses juges: – « MaistreMaître HierosmeJérôme congnoitconnait mon naturel plus à mon apaisement que nul aultre des médecins que je congnoisseconnaisse... C'est celuycelui après Dieu, duquel je tiens la vie. » – Arch. de Genève. Lettres du 9 et du 11 novembre 1551. Ces démarches, dictées par un sentiment d'humanité, n'auraient pas sans doute indisposé Calvin, si M. de Fallais n'avait pris trop ouvertement le parti de Bolsec contre le réformateur. Calvin s'en plaignit avec amertume : – « Scribat Fallesius hominem esse non malum, et in gratiam ignoti nebulonis famam suam ludibrio prostituat... [Fallais écrit que l'homme n'est pas mauvais, et en faveur de méchant inconnu prostitue avec moquerie sa réputation...]» – Lettre aux ministres de Bâle, janvier 1552. Expulsé de Genève et retiré à Thonon, Bolsec sut envenimer ce dissentiment que les souvenirs d'une longue amitié devaient apaiser, et qui se termina par une douloureuse rupture. Dans une lettre véhémente, Calvin, alors malade et souffrant, prit congé de son ancien ami, dont il raya le nom, quatre ans après, de la préface de son Commentaire sur la première épître aux Corinthiens, pour y substituer celui du marquis de Vico.\n\n\n[Envoyée à [Veigy-Foncenex]]\n\nMinute autographe. Bibl. de Genève. Vol. 107 a.\n\n[Maintenant sous la cote Ms. lat. 107a, volume 2 (f. 317-318)]\nMonseigneur,\n\npuisque vous pensez avoir bonne cause par deverspar-devers moymoi, je ne vous puis satisfaire en confessant que j'ayeaie tort, ce qui ne seroitserait qu'hypocrisie. Car je sçaysais que moymoi-mesmemême desjàdéjà de long tempslongtemps vous ayai déclairédéclaré de l'homme ce qui en estoitétait, et ça a estéété chose trop commune des actes qu'il a faictfaits. Depuis ce temps-là vous l'avez tellement loué, que celluycelui qui me le récitoitrécitait usastusât de ces mots, qu'il n'avoitavait ouyouï jamais faire si grand cas d'homme du monde. QuantQuand vous en veniez jusquesjusqu'à là, estantétant desjàdéjà advertyaverti par moymoi, il falloitfallait bien que vous le missiez si haulthaut pour nous faire condamner avec toute nostrenotre doctrine, de laquelle il s'est monstrémontré si mortel ennemyennemi, voire enragé et démoniaque, qu'il n'a pas eu honte d'escrireécrire : Deus Calvini est hypocrita, mendax, perfidus, injustus, fautor et patronus scelerum, et Diabolo ipso pejorLe Dieu de Calvin est hypocrite, menteur, perfide, injuste, défenseur et patron du mal, et pire que le diable lui-même.. Ainsi il fauldroitfaudrait que pour vous qualifier je renonçasse à Dieu et à sa vérité, et au salut que j'en espère. VostreVotre intention n'est pas telle, je le croycrois; mais si pour l'humanité et mansuétude de vostrevotre esprit, vous estesêtes content d'ignorer quel est celluycelui qui faictfait la guerre à Dieu et non-seulementnon seulement cela, mais n'adjoustantajoutant nulle foyfoi à nostrenotre tesmoignagetémoignage, donnez occasion de nous rendre détestable, souffrez, je vous prie, que j'ayeaie quelque zèle de maintenir l'honneur de mon maistremaître. Mais c'estoitétait pour le moins de vous en advertiravertir : à quoyquoi je respondsréponds qu'après avoir ainsi estéété obliquement dégradé de vous, je me vouloisvoulais garder de m'exposer à mocqueriesmoqueries. Si j'eusse estéété advertyaverti du propos que j'ayai récité dix heures devantavant, ce m'eusteût estéété assez que vous en eussiez entendu ce que j'en avoisavais sur le cueurcœur. L'occasion s'adonna que vostrevotre amyami tantosttantôt après, ou le lendemain, me demanda si je vous avoisavais veuvu. Je dydis que ouyoui, dont je me repentoisrepentais, et que si vous passiez cent fois, j'auroisaurais moins d'accointance avec vous qu'avec tous ennemis manifestes, puisqu'en vous monstrantmontrant ainsi familliersfamilier, vous estiezétiez, selon qu'on m'avoitavait rapporté depuis, les prescheursprêcheurs des louanges de CastalioSébastien Castalion, ancien régent au collége de Genève, professeur à l'université de Bâle. II avait élevé des doutes sur la divinité des Ecritures, et attaque la doctrine de la prédestination., lequel est si pervers en toute impiété, que j'aimeroisaimerais cent fois mieux estreêtre papiste, comme la vérité est. VostreVotre amyami lors me demanda si je vouldroisvoudrais bien que vous le sceussiezsussiez. Je luylui respondyrépondit que c'estoitétait à cestecette intention que je luylui en avoisavais parlé, puisque je ne l'avoisavais pas sceusu assez à temps. S'il l'a divulgué plus oultreoutre, ça a estéété contre mon opinion et vouloir, et sa promesse mesmemême. D'avoir dictdit que vous estiezétiez tout infesté des erreurs de ce monstre, cela tendoittendait à l'opposite de mon propos, car je luylui dydis qu'il falloitfallait bien que vous nous haïssiez gratisgratuitement (du latin), de louer en despitdépit de nous un tel monstre. La somme estoitétait que j'eusse porté plus douloureusement une telle injure de tous aultresautres que de vous, attendu la fianceconfiance que j'avoisavais en vostrevotre intégrité; mais que j'estoisétais encoresencore plus faschéfâché de vous voir adhérer, ne scachantsachant pourquoyquoi, à celuylui qui est plus détestable que tous les papistes du monde. Et de faictfait je luylui dydis plusieurs fois que je ne sçavoissavais comment et pourquoyquoi, neni que cela vouloitvoulait dire. Et puisqu'encoresencore à cestecette heure vous aimez de suivre une leçon toute contraire à celle que j'ayai apprinsappris en l'escholeécole de mon MaistreMaître (Car vous dictdites que vous estesêtes bien ayseaise d'oublier le mal qui pourroitpourrait estreêtre en luylui; et il nous est dictdit : Videte canes, observate, notate, fugite, cavete...Voyez les hommes, regardez, remarquez, fuyez, prenez garde...) je vous laisse vos délices! – Si j'ayai estéété trop aspreâpre et lourd, pardonnez-moymoi, vous m'y avez contrainctcontraint. Et affinafin que vous sçachiezsachiez qu'il n'y a neni colère, neni malveillance, je vous escritsécrits la présente comme m'apprestantapprêtant de comparoistrecomparaitre devant Dieu, lequel m'afflige de rechefderechef d'un mal qui m'est comme un mirouermiroir de la mort devant les yeulxyeux. Je le supplieraysupplierai, Monseigneur, qu'en aiantayant pitié de moymoi et me recevant à mercymerci, il vous conserve et guide par son Esprit, et vous augmente en toute prospérité avec MadamoiselleMademoiselle et toute vostrevotre familleL'histoire de M. de Fallais, depuis sa rupture avec Calvin, demeure environnée d'une profonde obscurité. Il quitta Genève pour aller s'établir à Berne, perdit sa femme en 1557, et contracta un second mariage. On ignore la date et le lieu de sa mort. Est-il vrai, comme l'affirme Bayle, que ce seigneur, attristé par le spectacle des divisions dont il avait été témoin à Genève, finit par rentrer dans l'Eglise catholique? Nous croyons plutôt, en nous fondant sur les témoignages de Calvin et de Bèze, indirectement confirmés par le silence des historiens brabançons, que tout en se séparant sur quelques points de la théologie calviniste, l'arrière-petit-fils de Philippe de Bourgogne n'abjura pas les croyances auxquelles il avait fait le sacrifice de sa fortune et de sa patrie. Voir Bayle, Dict. art. Philippe de Bourgogne, remarque G.; Calvin, Comment. sur la 1re épître de saint Paul aux Corynthiens, dédicace au marquis de Vico, 24 janvier 1556; et la préface du Commentaire de Calvin sur Josué, par Théodore de Bèze..\n\n\n \n (1552)\n \n VostreVotre serviteur,\n JÉHANJEAN CALVIN.\n \n \n \n \n\n\nLettre à Monsieur de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n\n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. lat. 107a, volume 2 (f. 317-318)\n\n\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza. \n\n\n\n \n \n Jean Calvin\n [Genève]\n [1552]\n \n \n Monsieur de Fallais\n [Veigy-Foncenex]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Dernière lettre de Calvin à M. de Fallais. Rupture de Calvin avec M. de Fallais quand ce dernier prit ouvertement le parti de Jérôme Bolsec contre Calvin.\n \n rupture\n schismes\n amitié\n théologie\n doctrine\n défense\n \n\n \n\nLettre à Monsieur de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n\n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. lat. 107a, volume 2 (f. 317-318)\n\n\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza. \n\n \nLettre à Monsieur de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n Lettre à Monsieur de Fallais Yanet Hernández Pedraza Rudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté) \n TEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n\n TEI Consortium \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License \n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. lat. 107a, volume 2 (f. 317-318)\n\n\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza. \n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n\n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet \n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n \n Jean\n Calvin\n Jean Calvin (1509-1564) \n \n Jules\n Bonnet\n \n \n Jules\n Bonnet\n Jules Bonnet Paris Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie 1854 Provenance : Bibliothèque nationale de France \n\n\n\n\n \n\n\n\n \n\n\n \n\n \n \n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. lat. 107a, volume 2 (f. 317-318)\n\n\n\n\n\n\n \n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. lat. 107a, volume 2 (f. 317-318)\n Genève Bibliothèque de Genève Ms. lat. 107a, volume 2 (f. 317-318) \n\n\n\n \n\n\n \n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza. Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza. \n \n \n Jean Calvin\n [Genève]\n [1552]\n \n \n Monsieur de Fallais\n [Veigy-Foncenex]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Dernière lettre de Calvin à M. de Fallais. Rupture de Calvin avec M. de Fallais quand ce dernier prit ouvertement le parti de Jérôme Bolsec contre Calvin.\n \n rupture\n schismes\n amitié\n théologie\n doctrine\n défense\n \n \n \n Jean Calvin\n [Genève]\n [1552]\n \n \n Monsieur de Fallais\n [Veigy-Foncenex]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Jean Calvin\n [Genève]\n [1552]\n Jean Calvin [Genève] [1552] \n Monsieur de Fallais\n [Veigy-Foncenex]\n Monsieur de Fallais [Veigy-Foncenex] \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Dernière lettre de Calvin à M. de Fallais. Rupture de Calvin avec M. de Fallais quand ce dernier prit ouvertement le parti de Jérôme Bolsec contre Calvin. \n rupture\n schismes\n amitié\n théologie\n doctrine\n défense\n rupture schismes amitié théologie doctrine défense \n\n\nAu Monsieur de FallaisCette lettre, la dernière de Calvin à M. de Fallais, répand une vive lumière sur les circonstances de leur rupture, dont le procès de Jérôme Bolsec fut l'occasion. Banni de Genève pour ses attaques contre la prédestination et ses invectives contre Calvin, Bolsec avait su intéresser à sa cause M. de Fallais, dont il était le médecin, et qui intercéda vainement auprès de ses juges: – « MaistreMaître HierosmeJérôme congnoitconnait mon naturel plus à mon apaisement que nul aultre des médecins que je congnoisseconnaisse... C'est celuycelui après Dieu, duquel je tiens la vie. » – Arch. de Genève. Lettres du 9 et du 11 novembre 1551. Ces démarches, dictées par un sentiment d'humanité, n'auraient pas sans doute indisposé Calvin, si M. de Fallais n'avait pris trop ouvertement le parti de Bolsec contre le réformateur. Calvin s'en plaignit avec amertume : – « Scribat Fallesius hominem esse non malum, et in gratiam ignoti nebulonis famam suam ludibrio prostituat... [Fallais écrit que l'homme n'est pas mauvais, et en faveur de méchant inconnu prostitue avec moquerie sa réputation...]» – Lettre aux ministres de Bâle, janvier 1552. Expulsé de Genève et retiré à Thonon, Bolsec sut envenimer ce dissentiment que les souvenirs d'une longue amitié devaient apaiser, et qui se termina par une douloureuse rupture. Dans une lettre véhémente, Calvin, alors malade et souffrant, prit congé de son ancien ami, dont il raya le nom, quatre ans après, de la préface de son Commentaire sur la première épître aux Corinthiens, pour y substituer celui du marquis de Vico.\n\n\n[Envoyée à [Veigy-Foncenex]]\n\nMinute autographe. Bibl. de Genève. Vol. 107 a.\n\n[Maintenant sous la cote Ms. lat. 107a, volume 2 (f. 317-318)]\nMonseigneur,\n\npuisque vous pensez avoir bonne cause par deverspar-devers moymoi, je ne vous puis satisfaire en confessant que j'ayeaie tort, ce qui ne seroitserait qu'hypocrisie. Car je sçaysais que moymoi-mesmemême desjàdéjà de long tempslongtemps vous ayai déclairédéclaré de l'homme ce qui en estoitétait, et ça a estéété chose trop commune des actes qu'il a faictfaits. Depuis ce temps-là vous l'avez tellement loué, que celluycelui qui me le récitoitrécitait usastusât de ces mots, qu'il n'avoitavait ouyouï jamais faire si grand cas d'homme du monde. QuantQuand vous en veniez jusquesjusqu'à là, estantétant desjàdéjà advertyaverti par moymoi, il falloitfallait bien que vous le missiez si haulthaut pour nous faire condamner avec toute nostrenotre doctrine, de laquelle il s'est monstrémontré si mortel ennemyennemi, voire enragé et démoniaque, qu'il n'a pas eu honte d'escrireécrire : Deus Calvini est hypocrita, mendax, perfidus, injustus, fautor et patronus scelerum, et Diabolo ipso pejorLe Dieu de Calvin est hypocrite, menteur, perfide, injuste, défenseur et patron du mal, et pire que le diable lui-même.. Ainsi il fauldroitfaudrait que pour vous qualifier je renonçasse à Dieu et à sa vérité, et au salut que j'en espère. VostreVotre intention n'est pas telle, je le croycrois; mais si pour l'humanité et mansuétude de vostrevotre esprit, vous estesêtes content d'ignorer quel est celluycelui qui faictfait la guerre à Dieu et non-seulementnon seulement cela, mais n'adjoustantajoutant nulle foyfoi à nostrenotre tesmoignagetémoignage, donnez occasion de nous rendre détestable, souffrez, je vous prie, que j'ayeaie quelque zèle de maintenir l'honneur de mon maistremaître. Mais c'estoitétait pour le moins de vous en advertiravertir : à quoyquoi je respondsréponds qu'après avoir ainsi estéété obliquement dégradé de vous, je me vouloisvoulais garder de m'exposer à mocqueriesmoqueries. Si j'eusse estéété advertyaverti du propos que j'ayai récité dix heures devantavant, ce m'eusteût estéété assez que vous en eussiez entendu ce que j'en avoisavais sur le cueurcœur. L'occasion s'adonna que vostrevotre amyami tantosttantôt après, ou le lendemain, me demanda si je vous avoisavais veuvu. Je dydis que ouyoui, dont je me repentoisrepentais, et que si vous passiez cent fois, j'auroisaurais moins d'accointance avec vous qu'avec tous ennemis manifestes, puisqu'en vous monstrantmontrant ainsi familliersfamilier, vous estiezétiez, selon qu'on m'avoitavait rapporté depuis, les prescheursprêcheurs des louanges de CastalioSébastien Castalion, ancien régent au collége de Genève, professeur à l'université de Bâle. II avait élevé des doutes sur la divinité des Ecritures, et attaque la doctrine de la prédestination., lequel est si pervers en toute impiété, que j'aimeroisaimerais cent fois mieux estreêtre papiste, comme la vérité est. VostreVotre amyami lors me demanda si je vouldroisvoudrais bien que vous le sceussiezsussiez. Je luylui respondyrépondit que c'estoitétait à cestecette intention que je luylui en avoisavais parlé, puisque je ne l'avoisavais pas sceusu assez à temps. S'il l'a divulgué plus oultreoutre, ça a estéété contre mon opinion et vouloir, et sa promesse mesmemême. D'avoir dictdit que vous estiezétiez tout infesté des erreurs de ce monstre, cela tendoittendait à l'opposite de mon propos, car je luylui dydis qu'il falloitfallait bien que vous nous haïssiez gratisgratuitement (du latin), de louer en despitdépit de nous un tel monstre. La somme estoitétait que j'eusse porté plus douloureusement une telle injure de tous aultresautres que de vous, attendu la fianceconfiance que j'avoisavais en vostrevotre intégrité; mais que j'estoisétais encoresencore plus faschéfâché de vous voir adhérer, ne scachantsachant pourquoyquoi, à celuylui qui est plus détestable que tous les papistes du monde. Et de faictfait je luylui dydis plusieurs fois que je ne sçavoissavais comment et pourquoyquoi, neni que cela vouloitvoulait dire. Et puisqu'encoresencore à cestecette heure vous aimez de suivre une leçon toute contraire à celle que j'ayai apprinsappris en l'escholeécole de mon MaistreMaître (Car vous dictdites que vous estesêtes bien ayseaise d'oublier le mal qui pourroitpourrait estreêtre en luylui; et il nous est dictdit : Videte canes, observate, notate, fugite, cavete...Voyez les hommes, regardez, remarquez, fuyez, prenez garde...) je vous laisse vos délices! – Si j'ayai estéété trop aspreâpre et lourd, pardonnez-moymoi, vous m'y avez contrainctcontraint. Et affinafin que vous sçachiezsachiez qu'il n'y a neni colère, neni malveillance, je vous escritsécrits la présente comme m'apprestantapprêtant de comparoistrecomparaitre devant Dieu, lequel m'afflige de rechefderechef d'un mal qui m'est comme un mirouermiroir de la mort devant les yeulxyeux. Je le supplieraysupplierai, Monseigneur, qu'en aiantayant pitié de moymoi et me recevant à mercymerci, il vous conserve et guide par son Esprit, et vous augmente en toute prospérité avec MadamoiselleMademoiselle et toute vostrevotre familleL'histoire de M. de Fallais, depuis sa rupture avec Calvin, demeure environnée d'une profonde obscurité. Il quitta Genève pour aller s'établir à Berne, perdit sa femme en 1557, et contracta un second mariage. On ignore la date et le lieu de sa mort. Est-il vrai, comme l'affirme Bayle, que ce seigneur, attristé par le spectacle des divisions dont il avait été témoin à Genève, finit par rentrer dans l'Eglise catholique? Nous croyons plutôt, en nous fondant sur les témoignages de Calvin et de Bèze, indirectement confirmés par le silence des historiens brabançons, que tout en se séparant sur quelques points de la théologie calviniste, l'arrière-petit-fils de Philippe de Bourgogne n'abjura pas les croyances auxquelles il avait fait le sacrifice de sa fortune et de sa patrie. Voir Bayle, Dict. art. Philippe de Bourgogne, remarque G.; Calvin, Comment. sur la 1re épître de saint Paul aux Corynthiens, dédicace au marquis de Vico, 24 janvier 1556; et la préface du Commentaire de Calvin sur Josué, par Théodore de Bèze..\n\n\n \n (1552)\n \n VostreVotre serviteur,\n JÉHANJEAN CALVIN.\n \n \n \nAu Monsieur de FallaisCette lettre, la dernière de Calvin à M. de Fallais, répand une vive lumière sur les circonstances de leur rupture, dont le procès de Jérôme Bolsec fut l'occasion. Banni de Genève pour ses attaques contre la prédestination et ses invectives contre Calvin, Bolsec avait su intéresser à sa cause M. de Fallais, dont il était le médecin, et qui intercéda vainement auprès de ses juges: – « MaistreMaître HierosmeJérôme congnoitconnait mon naturel plus à mon apaisement que nul aultre des médecins que je congnoisseconnaisse... C'est celuycelui après Dieu, duquel je tiens la vie. » – Arch. de Genève. Lettres du 9 et du 11 novembre 1551. Ces démarches, dictées par un sentiment d'humanité, n'auraient pas sans doute indisposé Calvin, si M. de Fallais n'avait pris trop ouvertement le parti de Bolsec contre le réformateur. Calvin s'en plaignit avec amertume : – « Scribat Fallesius hominem esse non malum, et in gratiam ignoti nebulonis famam suam ludibrio prostituat... [Fallais écrit que l'homme n'est pas mauvais, et en faveur de méchant inconnu prostitue avec moquerie sa réputation...]» – Lettre aux ministres de Bâle, janvier 1552. Expulsé de Genève et retiré à Thonon, Bolsec sut envenimer ce dissentiment que les souvenirs d'une longue amitié devaient apaiser, et qui se termina par une douloureuse rupture. Dans une lettre véhémente, Calvin, alors malade et souffrant, prit congé de son ancien ami, dont il raya le nom, quatre ans après, de la préface de son Commentaire sur la première épître aux Corinthiens, pour y substituer celui du marquis de Vico.\n\n\n[Envoyée à [Veigy-Foncenex]]\n\nMinute autographe. Bibl. de Genève. Vol. 107 a.\n\n[Maintenant sous la cote Ms. lat. 107a, volume 2 (f. 317-318)]\nMonseigneur,\n Au Monsieur de FallaisCette lettre, la dernière de Calvin à M. de Fallais, répand une vive lumière sur les circonstances de leur rupture, dont le procès de Jérôme Bolsec fut l'occasion. Banni de Genève pour ses attaques contre la prédestination et ses invectives contre Calvin, Bolsec avait su intéresser à sa cause M. de Fallais, dont il était le médecin, et qui intercéda vainement auprès de ses juges: – « MaistreMaître HierosmeJérôme congnoitconnait mon naturel plus à mon apaisement que nul aultre des médecins que je congnoisseconnaisse... C'est celuycelui après Dieu, duquel je tiens la vie. » – Arch. de Genève. Lettres du 9 et du 11 novembre 1551. Ces démarches, dictées par un sentiment d'humanité, n'auraient pas sans doute indisposé Calvin, si M. de Fallais n'avait pris trop ouvertement le parti de Bolsec contre le réformateur. Calvin s'en plaignit avec amertume : – « Scribat Fallesius hominem esse non malum, et in gratiam ignoti nebulonis famam suam ludibrio prostituat... [Fallais écrit que l'homme n'est pas mauvais, et en faveur de méchant inconnu prostitue avec moquerie sa réputation...]» – Lettre aux ministres de Bâle, janvier 1552. Expulsé de Genève et retiré à Thonon, Bolsec sut envenimer ce dissentiment que les souvenirs d'une longue amitié devaient apaiser, et qui se termina par une douloureuse rupture. Dans une lettre véhémente, Calvin, alors malade et souffrant, prit congé de son ancien ami, dont il raya le nom, quatre ans après, de la préface de son Commentaire sur la première épître aux Corinthiens, pour y substituer celui du marquis de Vico.\n\n Au Monsieur de FallaisCette lettre, la dernière de Calvin à M. de Fallais, répand une vive lumière sur les circonstances de leur rupture, dont le procès de Jérôme Bolsec fut l'occasion. Banni de Genève pour ses attaques contre la prédestination et ses invectives contre Calvin, Bolsec avait su intéresser à sa cause M. de Fallais, dont il était le médecin, et qui intercéda vainement auprès de ses juges: – « MaistreMaître HierosmeJérôme congnoitconnait mon naturel plus à mon apaisement que nul aultre des médecins que je congnoisseconnaisse... C'est celuycelui après Dieu, duquel je tiens la vie. » – Arch. de Genève. Lettres du 9 et du 11 novembre 1551. Ces démarches, dictées par un sentiment d'humanité, n'auraient pas sans doute indisposé Calvin, si M. de Fallais n'avait pris trop ouvertement le parti de Bolsec contre le réformateur. Calvin s'en plaignit avec amertume : – « Scribat Fallesius hominem esse non malum, et in gratiam ignoti nebulonis famam suam ludibrio prostituat... [Fallais écrit que l'homme n'est pas mauvais, et en faveur de méchant inconnu prostitue avec moquerie sa réputation...]» – Lettre aux ministres de Bâle, janvier 1552. Expulsé de Genève et retiré à Thonon, Bolsec sut envenimer ce dissentiment que les souvenirs d'une longue amitié devaient apaiser, et qui se termina par une douloureuse rupture. Dans une lettre véhémente, Calvin, alors malade et souffrant, prit congé de son ancien ami, dont il raya le nom, quatre ans après, de la préface de son Commentaire sur la première épître aux Corinthiens, pour y substituer celui du marquis de Vico.\n Monsieur de Fallais Cette lettre, la dernière de Calvin à M. de Fallais, répand une vive lumière sur les circonstances de leur rupture, dont le procès de Jérôme Bolsec fut l'occasion. Banni de Genève pour ses attaques contre la prédestination et ses invectives contre Calvin, Bolsec avait su intéresser à sa cause M. de Fallais, dont il était le médecin, et qui intercéda vainement auprès de ses juges: – « MaistreMaître HierosmeJérôme congnoitconnait mon naturel plus à mon apaisement que nul aultre des médecins que je congnoisseconnaisse... C'est celuycelui après Dieu, duquel je tiens la vie. » – Arch. de Genève. Lettres du 9 et du 11 novembre 1551. Ces démarches, dictées par un sentiment d'humanité, n'auraient pas sans doute indisposé Calvin, si M. de Fallais n'avait pris trop ouvertement le parti de Bolsec contre le réformateur. Calvin s'en plaignit avec amertume : – « Scribat Fallesius hominem esse non malum, et in gratiam ignoti nebulonis famam suam ludibrio prostituat... [Fallais écrit que l'homme n'est pas mauvais, et en faveur de méchant inconnu prostitue avec moquerie sa réputation...]» – Lettre aux ministres de Bâle, janvier 1552. Expulsé de Genève et retiré à Thonon, Bolsec sut envenimer ce dissentiment que les souvenirs d'une longue amitié devaient apaiser, et qui se termina par une douloureuse rupture. Dans une lettre véhémente, Calvin, alors malade et souffrant, prit congé de son ancien ami, dont il raya le nom, quatre ans après, de la préface de son Commentaire sur la première épître aux Corinthiens, pour y substituer celui du marquis de Vico. Cette lettre, la dernière de Calvin à M. de Fallais, répand une vive lumière sur les circonstances de leur rupture, dont le procès de Jérôme Bolsec fut l'occasion. Banni de Genève pour ses attaques contre la prédestination et ses invectives contre Calvin, Bolsec avait su intéresser à sa cause M. de Fallais, dont il était le médecin, et qui intercéda vainement auprès de ses juges: – « MaistreMaître HierosmeJérôme congnoitconnait mon naturel plus à mon apaisement que nul aultre des médecins que je congnoisseconnaisse... C'est celuycelui après Dieu, duquel je tiens la vie. » – Arch. de Genève. Lettres du 9 et du 11 novembre 1551. Ces démarches, dictées par un sentiment d'humanité, n'auraient pas sans doute indisposé Calvin, si M. de Fallais n'avait pris trop ouvertement le parti de Bolsec contre le réformateur. Calvin s'en plaignit avec amertume : – « Scribat Fallesius hominem esse non malum, et in gratiam ignoti nebulonis famam suam ludibrio prostituat... [Fallais écrit que l'homme n'est pas mauvais, et en faveur de méchant inconnu prostitue avec moquerie sa réputation...]» – Lettre aux ministres de Bâle, janvier 1552. Expulsé de Genève et retiré à Thonon, Bolsec sut envenimer ce dissentiment que les souvenirs d'une longue amitié devaient apaiser, et qui se termina par une douloureuse rupture. Dans une lettre véhémente, Calvin, alors malade et souffrant, prit congé de son ancien ami, dont il raya le nom, quatre ans après, de la préface de son Commentaire sur la première épître aux Corinthiens, pour y substituer celui du marquis de Vico. M. de Fallais Jérôme Bolsec Genève Bolsec M. de Fallais MaistreMaître Maistre Maître HierosmeJérôme Hierosme Jérôme congnoitconnait congnoit connait congnoisseconnaisse congnoisse connaisse C'est celuycelui après Dieu, duquel je tiens la vie. celuycelui celuy celui M. de Fallais Scribat Fallesius hominem esse non malum, et in gratiam ignoti nebulonis famam suam ludibrio prostituat... [Fallais écrit que l'homme n'est pas mauvais, et en faveur de méchant inconnu prostitue avec moquerie sa réputation...] Bâle Genève Thonon Bolsec Commentaire sur la première épître aux Corinthiens marquis de Vico [Envoyée à [Veigy-Foncenex]]\n [Veigy-Foncenex] Minute autographe. Bibl. de Genève. Vol. 107 a. Minute autographe \n[Maintenant sous la cote Ms. lat. 107a, volume 2 (f. 317-318)] Monseigneur, puisque vous pensez avoir bonne cause par deverspar-devers moymoi, je ne vous puis satisfaire en confessant que j'ayeaie tort, ce qui ne seroitserait qu'hypocrisie. Car je sçaysais que moymoi-mesmemême desjàdéjà de long tempslongtemps vous ayai déclairédéclaré de l'homme ce qui en estoitétait, et ça a estéété chose trop commune des actes qu'il a faictfaits. Depuis ce temps-là vous l'avez tellement loué, que celluycelui qui me le récitoitrécitait usastusât de ces mots, qu'il n'avoitavait ouyouï jamais faire si grand cas d'homme du monde. QuantQuand vous en veniez jusquesjusqu'à là, estantétant desjàdéjà advertyaverti par moymoi, il falloitfallait bien que vous le missiez si haulthaut pour nous faire condamner avec toute nostrenotre doctrine, de laquelle il s'est monstrémontré si mortel ennemyennemi, voire enragé et démoniaque, qu'il n'a pas eu honte d'escrireécrire : Deus Calvini est hypocrita, mendax, perfidus, injustus, fautor et patronus scelerum, et Diabolo ipso pejor par deverspar-devers par devers par-devers moymoi moy moi ayeaie aye aie seroitserait seroit serait sçaysais sçay sais moymoi moy moi mesmemême mesme même desjàdéjà desjà déjà long tempslongtemps long temps longtemps ayai ay ai déclairédéclaré déclairé déclaré estoitétait estoit était a estéété esté été faictfait faict fait celluycelui celluy celui récitoitrécitait récitoit récitait usastusât usast usât avoitavait avoit avait ouyouï ouy ouï QuantQuand Quant Quand jusquesjusqu'à jusques jusqu'à estantétant estant étant desjàdéjà desjà déjà advertyaverti adverty averti moymoi moy moi falloitfallait falloit fallait haulthaut hault haut nostrenotre nostre notre monstrémontré monstré montré ennemyennemi ennemy ennemi escrireécrire escrire écrire Deus Calvini est hypocrita, mendax, perfidus, injustus, fautor et patronus scelerum, et Diabolo ipso pejor Le Dieu de Calvin est hypocrite, menteur, perfide, injuste, défenseur et patron du mal, et pire que le diable lui-même. fauldroitfaudrait fauldroit faudrait VostreVotre Vostre Votre croycrois croy crois vostrevotre vostre votre estesêtes estes êtes celluycelui celluy celui faictfait faict fait non-seulementnon seulement non-seulement non seulement adjoustantajoutant adjoustant ajoutant foyfoi foy foi nostrenotre nostre notre tesmoignagetémoignage tesmoignage témoignage ayeaie aye aie maistremaître maistre maître estoitétait estoit était advertiravertir advertir avertir quoyquoi quoy quoi respondsréponds responds réponds estéété esté été vouloisvoulais voulois voulais mocqueriesmoqueries mocqueries moqueries estéété esté été advertyaverti adverty averti ayai ay ai devantavant devant avant eusteût eust eût estéété esté été avoisavais avois avais cueurcœur cueur cœur vostrevotre vostre votre amyami amy ami tantosttantôt tantost tantôt avoisavais avois avais veuvu veu vu dydis dy dis ouyoui ouy oui repentoisrepentais repentois repentais auroisaurais aurois aurais monstrantmontrant monstrant montrant familliersfamilier familliers familier estiezétiez estiez étiez avoitavait avoit avait prescheursprêcheurs prescheurs prêcheurs Castalio Sébastien Castalion, ancien régent au collége de Genève, professeur à l'université de Bâle. II avait élevé des doutes sur la divinité des Ecritures, et attaque la doctrine de la prédestination. Sébastien Castalion, ancien régent au collége de Genève, professeur à l'université de Bâle. II avait élevé des doutes sur la divinité des Ecritures, et attaque la doctrine de la prédestination. Genève Bâle aimeroisaimerais aimerois aimerais estreêtre estre être VostreVotre Vostre Votre amyami amy ami vouldroisvoudrais vouldrois voudrais sceussiezsussiez sceussiez sussiez luylui luy lui respondyrépondit respondy répondit estoitétait estoit était cestecette ceste cette luylui luy lui avoisavais avois avais avoisavais avois avais sceusu sceu su oultreoutre oultre outre a estéété esté été mesmemême mesme même dictdit dict dit estiezétiez estiez étiez tendoittendait tendoit tendait luylui luy lui dydis dy dis falloitfallait falloit fallait gratis gratuitement (du latin) gratuitement (du latin) despitdépit despit dépit estoitétait estoit était aultresautres aultres autres fianceconfiance fiance confiance avoisavais avois avais vostrevotre vostre votre estoisétais estois étais encoresencore encores encore faschéfâché fasché fâché scachantsachant scachant sachant quoyquoi quoy quoi luylui luy lui faictfait faict fait luylui luy lui dydis dy dis sçavoissavais sçavois savais quoyquoi quoy quoi neni ne ni vouloitvoulait vouloit voulait encoresencore encores encore cestecette ceste cette ayai ay ai apprinsappris apprins appris escholeécole eschole école MaistreMaître Maistre Maître dictdit dict dit estesêtes estes êtes ayseaise ayse aise pourroitpourrait pourroit pourrait estreêtre estre être luylui luy lui dictdit dict dit Videte canes, observate, notate, fugite, cavete... Voyez les hommes, regardez, remarquez, fuyez, prenez garde... Voyez les hommes, regardez, remarquez, fuyez, prenez garde... ayai ay ai estéété esté été aspreâpre aspre âpre moymoi moy moi contrainctcontraint contrainct contraint affinafin affin afin sçachiezsachiez sçachiez sachiez neni ne ni neni ne ni escritsécrits escrits écrits apprestantapprêtant apprestant apprêtant comparoistrecomparaitre comparoistre comparaitre de rechefderechef de rechef derechef mirouermiroir mirouer miroir yeulxyeux yeulx yeux supplieraysupplierai supplieray supplierai aiantayant aiant ayant moymoi moy moi mercymerci mercy merci MadamoiselleMademoiselle MadamoiselleMademoiselle Madamoiselle Mademoiselle vostrevotre vostre votre L'histoire de M. de Fallais, depuis sa rupture avec Calvin, demeure environnée d'une profonde obscurité. Il quitta Genève pour aller s'établir à Berne, perdit sa femme en 1557, et contracta un second mariage. On ignore la date et le lieu de sa mort. Est-il vrai, comme l'affirme Bayle, que ce seigneur, attristé par le spectacle des divisions dont il avait été témoin à Genève, finit par rentrer dans l'Eglise catholique? Nous croyons plutôt, en nous fondant sur les témoignages de Calvin et de Bèze, indirectement confirmés par le silence des historiens brabançons, que tout en se séparant sur quelques points de la théologie calviniste, l'arrière-petit-fils de Philippe de Bourgogne n'abjura pas les croyances auxquelles il avait fait le sacrifice de sa fortune et de sa patrie. Voir Bayle, Dict. art. Philippe de Bourgogne, remarque G.; Calvin, Comment. sur la 1re épître de saint Paul aux Corynthiens, dédicace au marquis de Vico, 24 janvier 1556; et la préface du Commentaire de Calvin sur Josué, par Théodore de Bèze. L'histoire de M. de Fallais, depuis sa rupture avec Calvin, demeure environnée d'une profonde obscurité. Il quitta Genève pour aller s'établir à Berne, perdit sa femme en 1557, et contracta un second mariage. On ignore la date et le lieu de sa mort. Est-il vrai, comme l'affirme Bayle, que ce seigneur, attristé par le spectacle des divisions dont il avait été témoin à Genève, finit par rentrer dans l'Eglise catholique? Nous croyons plutôt, en nous fondant sur les témoignages de Calvin et de Bèze, indirectement confirmés par le silence des historiens brabançons, que tout en se séparant sur quelques points de la théologie calviniste, l'arrière-petit-fils de Philippe de Bourgogne n'abjura pas les croyances auxquelles il avait fait le sacrifice de sa fortune et de sa patrie. Voir Bayle, Dict. art. Philippe de Bourgogne, remarque G.; Calvin, Comment. sur la 1re épître de saint Paul aux Corynthiens, dédicace au marquis de Vico, 24 janvier 1556; et la préface du Commentaire de Calvin sur Josué, par Théodore de Bèze. M. de Fallais Genève Berne sa femme Bayle Genève Bèze Philippe de Bourgogne Bayle, Dict. art. Philippe de Bourgogne, remarque G. Bayle Dict. art Philippe de Bourgogne, remarque G Calvin, Comment. sur la 1re épître de saint Paul aux Corynthiens, dédicace au marquis de Vico, 24 janvier 1556 Calvin Comment. sur la 1re épître de saint Paul aux Corynthiens dédicace au marquis de Vico, 24 janvier 1556 la préface du Commentaire de Calvin sur Josué, par Théodore de Bèze la préface Commentaire de Calvin sur Josué Théodore de Bèze \n (1552)\n \n VostreVotre serviteur,\n JÉHANJEAN CALVIN.\n (1552)\n (1552) VostreVotre serviteur, VostreVotre Vostre Votre JÉHANJEAN CALVIN. JÉHANJEAN CALVIN JÉHANJEAN JÉHAN JEAN ","categories":["INDIVIDU","MINUTE AUTOGRAPHE","SIGNÉE JEAN CALVIN"]},"1552_10_06_SeigeursDeGeneve":{"id":"ConseilGeneve_06-10-52","url":"1552_10_06_SeigeursDeGeneve.xml","lang":"fr","title":"Lettre aux Seigneurs de Genève","desc":"Réponse de Calvin aux accusations de Jean Trolliet concernant sa doctrine.","date":"1552-10-06","person":"Seigneurs de Genève","destType":"collectivité","place":"[Genève]","nature":"Minute originale","editor":"Yanet Hernández Pedraza","bibliothequeMs":"Bibliothèque de Genève","bibliotheque":"Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. 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T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 145 (f. 2-7)\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Jean Calvin\n [Genève]\n 6 octobre 1552\n \n \n Seigneurs de Genève\n [Genève]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Réponse de Calvin aux accusations de Jean Trolliet concernant sa doctrine.\n \n réponse\n défense\n accusations\n doctrine\n \n\n\n\n\n\nAux Seigneurs de GenèveAu dos, de la main de Calvin : La cause contre Trolliet. Trolliet, de Genève, se fit d'abord ermite en Bourgogne, et vécut en affectation de sainteté. Il reparut peu après à Genève et sollicita les fonctions du ministère, dont il fut écarté par l'influence de Calvin auquel il voua une haine irréconciliable. Il se fit dès lors remarquer, dans les rangs du parti des libertins, par la violence de ses attaques contre le réformateur. Il incrimina ses écrits et s'offrit à prouver que, dans le livre de l'Institution chrétienne, Calvin avait fait Dieu auteur du péché. Ces accusations répétées à l'envi par les adversaires de la Réforme, et spécieusement revêtues de l'autorité de Mélanchthon, provoquèrent de vifs débats qui ne furent apaisés qu'à demi par la sentence des seigneurs de Genève, qui approuvèrent l'Institution chrétienne, tout en déclarant Trolliet « homme de bien, » par ménagement pour le parti auquel il appartenait. Toutes les pièces relatives à la controverse de Calvin avec Trolliet se trouvent réunies au vol. 145 des Mss. de la Bibl. de Genève. [Cette note a été éditée par l'éditrice du projet]\n\n[Envoyée à [Genève]]\n\nMinute originale corrigé par Calvin. Bibl. de Genève. Vol. 145.\n \n[Maintenant sous la cote Ms. fr. 145 (f. 2-7)]\n\n\nResponseRéponse de JéhanJean Calvin ministre de la parolleparole de Dieu en l'Eglise de Dieu, présentée ce jeudyjeudi 6 d'octobre 1552 à nos magnificquemagnifiques seigneurs messieurs les syndicquesyndics et conseil, contre l'escriptécrit produictproduit lundylundi prochainement passé par le seigneur TroulletTrolliet.\n\nPremièrement, Messieurs, quant à ce qu'il appelle son escriptécrit soustènementsoutènement de la dispute qu'il a eueeu contre moymoi, je ne sçaysais à quoyquoi il prétend ni à quel à propos il dictdit cela, sinon pour acquérir réputation envers les ignoransignorants de ce qu'il aura disputé contre JéhanJean Calvin. Et vos Excellences sçaventsavent quelle fut toute la procédure, c'est qu'il demeura confus, n'ayant que répliquer, sinon qu'il ne l'entendoitentendait pas. ParquoyC'est pourquoi il seroitserait bon qu'il se déportast derenonçât à cestecette gloire laquelle l'a incité desjàdéjà par trop à donner trouble et fascheriefâcherie sans raison, tant à luylui qu'aux aultreautres. Car s'il eusteût cheminé en modestie telle qu'il devoitdevait selon sa mesure, jamais n'eusteût esmeuprovoqué cestecette contention.\n\nMais le principal est de ce qu'il faictfait semblant de soustenirsoutenir ce qu'il a amené contre moymoi, et toutesfoistoutefois desguisedéguise le tout. Car le différentdifférend lequel fut débattu, le premier jour de septembre, estoitétait qu'il m'imposoitimposait que je fais Dieu autheurauteur de péché, ce que je nioisniais, voire avecquesavec telle protestation qu'un tel crime méritoitméritait, car c'est un blasphème par trop exécrable. Sur quoyquoi il s'efforça de le prouver, alléguant les passages qu'il récite en son escriptécrit. Par quoyC'est pourquoi le poinctpoint de nostrenotre cause gistgît en cela, si j'ayai faictfait Dieu cause de mal et de péché, ou non, comme il l'a maintenu en vostrevotre présence plus de dix fois. Et sans cela il n'y avoitavait nulle difficulté quant au premier poinctpoint. Car je ne désadvouedésavoue point ce que j'ayai escriptécrit. Mais je dydis que nous devons avoir en horreur d'appliquer le mot de péché à Dieu, veuvu qu'en luylui il n'y a rien que toute équité et justice, mesmemême qu'il en est la reiglerègle et la fontaine. ParquoyC'est pourquoi je m'esbaysébahis qu'il n'a point eu honte de le nyernier. QuoyQuoi qu'il en soit s'il est obstiné en sa négative, je requiers, comme le droictdroit et la raison le veultveut, qu'il vous plaise devant que passer oultreoutre, commander à vostrevotre secrétaire de m'en donner acte. Car je ne puis et ne doibsdois souffrir qu'un tel blasmeblâme m'aictait estéété (improperè?), sans que j'en sois purgé comme il apartientappartient.\n\nAu reste aux sentences qu'il mectmet en son récit extraictesextraites de mon Institution, il me faictfait grand tort, pour ce que ce sont propos couppézcoupés et rompus. Et mesmesmême il fourre et meslemêle parmyparmi la doctrine qui est de moymoi, les objections qui sont là faictfaites en la personne des blasphémateurs. DesjàDéjà il devoitdevait avoir grand'grande honte quand je remonstraydémontrais que par ce moyen on pourroitpourrait imputer à sainctsaint Paul qu'il a appelléappelé Dieu injuste. Mais ce qu'il persiste en une telle façon de faire, n'est nullement à supporter. ParquoyC'est pourquoi ce qu'il amène du feuillet 461 en la première page, est mal couché, et contre la vérité de mon intention, veuvu qu'il entasse là ce que je récite des meschansméchants, lesquels je réprouve et condamne« Puisque nous sommes tous corrompus et contaminéz en vices, il ne se peult faire que Dieu ne nous ait en haine, et ce non pas d'une cruaulté tyrannique, mais par une équité raisonnable. Que tous les enfans d'Adam viennent en avant pour contendre et débattre contre leur Créateur, de ce que par sa Providence éternelle, devant leur nativeté, ils ont esté dévouez à calamité perpétuelle. Quand Dieu au contraire les aura amenéz à se recongnoistre, que pourront-ils murmurer contre cela? S'ils sont tous prins d'une masse corrompue, ce n'est donc point de merveille s'ils sont assubjettis à damnation. Qu'ils n'accusent donc point Dieu d'iniquité, d'autant que par son jugement éternel ils sont ordonnéz à damnation, à laquelle leur nature mesme les mène. » –Institution de la religion chrétienne, édit. de 1551, p. 461..\n\nCependant je confesse assez que j'ayai escriptécrit que Dieu non-seulementnon seulement a préveuvu, mais aussyaussi a ordonné la cheutechute d'Adam, ce que je maintiens estreêtre vrayvrai« Le premier homme est cheu, pource que Dieu avoit jugé cela estre expédient. Or pourquoi il l'a jugé, nous n'en savons rien. Si est-il néantmoins certain qu'il ne l'a pas jugé, sinon pour ce qu'il voyait qu'il faisoit à la gloire de son nom. L'homme donc trébusche, selon qu'il avoit esté ordonné de Dieu, mais il trébusche par son vice. » –Instit. de la relig. chrét., édit. de 1551, p. 463.\n« Combien que par la Providence éternelle de Dieu l'homme a esté créé pour venir en ceste misère en laquelle il est, il a néantmoins pris la matière d'icelle de soy-mesme, et non pas de Dieu. Car il n'est péri pour aultre cause, sinon pource qu'il a dégénéré de la pure nature que Dieu lui avoit donnée, en perversité. » –Ibidem p. 464., non sans bonnes raisons et tesmoignagetémoignages de l'EscriptureÉcriture sainctsainte. Partie adverse, sans toucher aux preuves que j'amène, dictdit que j'ayai mal parlé, et n'amène rien pour monstrermontrer qu'ainsyainsi soit, sinon qu'il luylui plaistplaît d'en conclurreconclure ainsyainsi. AdvisezAvisez, Messieurs, si cela est équitable.\n\nSur la seconde proposition.\n\nQuant à ce qu'il m'accuse d'avoir escriptécrit que l'homme est par l'ordonnance et voluntévolonté de Dieu nécessité à péché, je vouldroisvoudrais bien comme j'ayai tant de fois dictdit qu'on ne m'imposastimposât point ce jargon de moynemoines, duquel je n'ayai jamais usé. Et de faictfait il n'y a eu que les caffarscafards qui aient ainsi gazouillé, selon leur barbarie. Que la doctrine donc soit considérée, comme je la mectmets. Et je confesse bien que les meschansméchants pèchent de nécessité, et que telle nécessité est de l'ordonnance et voluntévolonté de Dieu mais j'adjousteajoute aussi cependant que telle nécessité est sans contrainte, tellement que celuylui qui pèche ne peultpeut pas dire pour son excuse qu'il y soit forcé. Et je prouve si bien et duementdûment cestecette doctrine par l'EscritureÉcriture sainctsainte qu'il est impossible à homme vivant d'y résister. Et je m'esbayébahis que partie adverse ne monstroitmontrait sa subtilité à me rédarguerreprendre en ce que j'en dydis devant vous, et mesmesmême, comme il dissimule les probationsépreuves que j'en mectzmets plus qu'évidentes en mes livres. Il dictdit qu'il a soustenusoutenu le contraire sans vouloir nyni pouvoir approuver mon opinion. QuantQuand il seroitserait le plus sçavantsavant personnage du monde encoresencore seroitserait-ce trop d'usurper d'authorité à luylui de vouloir estreêtre creucru en respondantrépondant simplement qu'il ne veultveut et ne peultpeut consentir à ce qu'on luylui propose. Tant moins y a-ila-t-il de raison qu'un homme qui n'est guèresguère exercé en l'EscritureÉcriture sainctsainte, et n'est pas juge compétent en matières de théologie, vueille qu'à sa simple fantasie on réprouve ceux auxquels Dieu aura faictfait la grâce d'y estreêtre un peu plus entendus. Or, magnifiques seigneurs, si les probationsépreuves que vous avez ouyesouïes ne vous suffisent, je m'offre à en faire de plus amples, toutesfoistoutefois et quantes qu'il vous plaira. Et au reste je me remets à ce qui en est contenu au Livre de la prédestination et prudence de DieuC'est le livre : De æterna Dei prædestinatione et providentia [Sur la prédestination et providence éternelle de Dieu] », Genève, 1550, in-8°; traduit en français la même année..\n\nSur les contredictdits que le seigneur TroulletTrolliet a imaginés.\nPartie adverse pense que je me contredise quantquand j'enseigne que l'homme doit plus tostplutôt chercher la cause de sa damnation en sa nature corrompue qu'en la prédestination de Dieu, et ne voit point que je dydis là expressément qu'il y a deux causes, l'une qui est cachée au conseil éternel de Dieu, et l'aultreautre qui est toute patente, au péché de l'homme. Or puisqu'il confesse que cela est vrayvrai, il se condamne par sa propre bouche et signature. Et quant à moymoi j'accepte voluntiersvolontiers cestecette confession laquelle monstremontre que jamais il n'a entendu un seul poinctpoint de la cause dont il débat si hardiment. VoicyVoici doncquesdonc, Messieurs, le nœud de toute la question c'est que je dydis que tous réprouvézréprouvés seront convaincus par leurs consciences propres d'estreêtre coulpablecoupables, et ainsi que leur damnation est juste et qu'ils font mal de laisser ce qui est tout évident pour entrer au conseil estroitétroit de Dieu, lequel nous est inaccessible. Cependant l'EscritureÉcriture nous monstremontre bien que Dieu a prédestiné les hommes à telle fin qu'il a voulu qu'ils vinssent. Mais pour quoyquoi et comment cela se faictfait il le nous faultfaut ignorer, pourceparce qu'il ne nous est point déclairédéclaré.\n\nTouchant le contredictdit que partie adverse cuidepense amener de la seconde page du feuillet 463 ; c'est merveilles qu'apprèsaprès avoir estéété débouttédébouté avec si grand vergongnevergogne d'une objection si frivollefrivole, il y retourne de nouveau. Je dydis là que c'est perversement faictfait d'entrer aux secrets de Dieu où on ne peultpeut atteindre, pour chercher l'origine de la damnation des hommes, et laisser derrière la corruption de leur nature dont elle procède notoirement. Cependant ce n'est pas à dire que le conseil de Dieu ne domine en degré souverain pour disposer de toutes choses, combienbien que les causes prochaines nous apparaissent devant les yeux. C'est aultantautant comme si quelqu'un vouloitvoulait trouver contradiction en ces propos qui sont tous de l'EscritureÉcriture sainctsainte : Que l'homme n'est point nourrynourri de son labeur, neni de son industrie, mais de la seulleseule grâce de Dieu. Que ce n'est pas la vertu ou influence du soleil qui faictfait fructifier la terre, mais la pure grâce de Dieu. Que ce n'est pas le pain qui nous sustente et nourrit, mais la vigueur que Dieu nous inspire par sa bonté. Et à l'opposite que l'homme paresseux sera à bon droictdroit affamé. Item, que la terre nous desnieradéniera pasturepâture. Item, que nous sommes soustenusoutenus et conferméconfirmés par le pain. Or la solution est par trop facile, quand on sçaurasaura distinguer entre la cause souveraine et celles qui sont inférieures, et plus prochaines au sens humain.\n\nSur les sentences extraictextraites du livre de MélanchthonC'est le fameux livre des Lieux communs (Loci theologici) traduit en français par les soins de Calvin : La somme de théologie ou lieux communs de Mélanchthon, traduits du latin par Jean Calvin, avec une préface. 1546, in-8°., je confesse que Dieu n'est point autheurauteur du péché. MesmesMême j'ayai maintenu par livres exprès cestcet article de foyfoi aussyaussi visvementvivement qu'on sçauroitsaurait requérir d'un fidellefidèle serviteur de Dieu. C'est donc chose superflue de mettre cestecette proposition en dispute entre nous. Ce pendantCependant je confesse, comme j'ayai desjàdéjà déclairédéclaré par cyci-devant, que la façon d'enseigner que tient Mélanchthon est diverse de la mienne. Je vous ayai aussyaussi remonstrédémontré, magnifiques seigneurs, d'où cela venoitvenait. C'est que Mélanchthon, estantétant homme craintif, pour ne point donner occasion à gens curieux de trop s'enquérir des secrets de Dieu, s'est voulu par trop accommoder au sens commun des hommes. Et par ce moyen a plus parlé en philosophe qu'en théologien, quant à la cause présente, ce qu'il monstremontre en la fin n'ayant point meilleure authorité pour s'arresterarrêter que celle de Platon. Et puis notamment il appelle son opinion moyenne qu'il veultveut, aultantautant comme s'il confessoitconfessait qu'il nage entre deux eaux, ce que partie adverse devoitdevait un peu mieulxmieux priserIl n'est pas sans intérêt de rapprocher ce jugement de Calvin sur Mélanchthon, du jugement que renferme la préface des Lieux communs : « Je voy que l'auteur estant homme de profond savoir, n'a pas voulu entrer en disputes subtiles, ne traiter les matières d'un artifice tant haut qu'il luy eust esté facile de faire. Mais il s'est abaissé tant qu'il a pu, n'ayant esgard qu'à la seule édification. C'est certes la fasçon et style que nous aurions à tenir, sinon que les adversaires nous contraignissent par leurs cavillations à nous destourner de ce train.... AultantAutant est-il de la prédestination, pource qu'il voyt aujourd'huy tant d'esprits volages qui ne s'adonnent que trop à curiosité, et ne tiennent nulle mesure en ceste matière. Voulant prévoir ce dangier, il a mieux aymé toucher seulement ce qui estoit nécessaire à congnoistre, laissant le reste comme ensepvely, qu'en desduisant tout ce qu'il eust bien peu, lascher bride à beaucoup de disputes perplexes et confuses, desquelles cependant il ne revient nul fruict de bonne instruction. Je confesse que le tout ce qu'il a pleu à Dieu nous révéler par l'Escriture ne doit estre supprimé, quoy qu'il advienne; mais celuy qui cherche d'enseigner au profict des lecteurs mérite bien d'estre excusé s'il s'arreste à ce qu'il congnoit estre le plus expédient, passant légèrement ou laissant derrière ce dont il n'espère pas tel profit. ».\n\nAu demeurant, magnifiques seigneurs, celluycelui qui nous veultveut mettre en combat Mélanchthon et moymoi, faictfait grand tordtort à l'un et à l'aultreautre et en général à toute l'Eglise de Dieu. J'honore Mélanchthon tant pour le sçavoirsavoir excellent qui est en luylui, que pour ses vertus, et surtout qu'il a fidèlement travaillé à soustenirsoutenir l'Evangile. Si je trouve à redire en luylui, je ne luylui dissimule pas, comme il me donne bien liberté de le faire. De son costécôté, il y a des tesmoingstémoins tant et plus qui sçaventsavent combien il m'aymeaime. Et je sçaysais qu'il aura en détestation ceux qui prendront couverture de luylui pour dénigrer ma doctrine en façon que ce soit. Et aussi telles gens ne cherchent qu'à mettre zizanies et scandales pour empescherempêcher le cours de l'Evangile. Je ne m'amuse point à réprouver les propositions amenées par partie adverse, où Mélanchthon ne satisfaictfait à nulles gens sçavanssavants, pourceparce qu'il fleschitfléchit d'une prudence trop humaine, n'osant point dire ce qu'il congnoistconnait estreêtre vrayvrai, pourceparce qu'il craint que tous ne fussent point capables de l'ouyrouïr. Tant y aPour conclure que je vous ayai produictproduit lettres de sa main, où ce que je dydis apparoistapparait. Mais encoresencore quand cestecette licence seroitserait donnée à partie adverse de conclurreconclure du costécôté que bon lui semble, et faire des résolutions telles quelles sur les escriptécrits des gens doctes, vous seriez en sa miséricorde de recevoir trois sacrements entre lesquels sera la confession, pourceparce que Mélanchthon le tient ainsi. Ce que je dydis seulleseulement affinafin qu'il appreigneapprenne de se mieux congnoistreconnaitre, pour n'estreêtre point si excessif à se jecterjeter aux champs.\n\nQuant à moymoi, magnifiques seigneurs, estantétant asseuréassuré en ma conscience que ce que j'ayai enseigné et escriptécrit n'est point creucru en mon cerveau mais que je le tiens de Dieu, il faultfaut que je le maintienne, si je ne vouloisvoulais estreêtre traistretraître à la vérité, comme je pense en avoir desjàdéjà suffisamment respondurépondu. Et en cas que bon vous semble, je m'offre derechef à y respondrerépondre plus amplement, jusques àjusqu'à ce que partie adverse soit convaincue de m'avoir mal accusé contre toute vérité et raisonVoici la sentence prononcée par les seigneurs de Genève : \n« Mercredy neufz novembris 1552. Estans ouyz en conseil les spectables et savans ministres de la parolle de Dieu, maistre Guillaume Farel et maistre Pierre Viret, et après eulx spectable monsieur Jéhan Calvin, ministre de ceste cité de Genève, et noble Jéhan Troillet, aussi de Genève, en leurs dires et réplicques jà souvent débattues de l'Institution chrestienne du dict monsieur Calvin, et le tout bien considéré, le Conseil a arresté et conclud que, toutes choses bien ouyes et entendues, il a prononcé et déclairé et prononce et déclaire le dict livre de l'Institution du dict Calvin estre bien et sainctement faict, et sa saincte doctrine estre doctrine de Dieu, et que l'on le tient pour bon et vray ministre de ceste cité, et que dès icy à l'advenir personne ne soit ausé parler contre le dict livre ne la dicte doctrine. Commandons aux ambes parties et à tous qu'ils se doivent à cela tenir. »\nMes dits seigneurs syndics et Conseil. ROSET..\n\n \n (6 oct. 1552.)\n \n \n \n \n \n \n \n\n\n\nLettre aux Seigneurs de Genève\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n\n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 145 (f. 2-7)\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Jean Calvin\n [Genève]\n 6 octobre 1552\n \n \n Seigneurs de Genève\n [Genève]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Réponse de Calvin aux accusations de Jean Trolliet concernant sa doctrine.\n \n réponse\n défense\n accusations\n doctrine\n \n\n\n\n\n\nAux Seigneurs de GenèveAu dos, de la main de Calvin : La cause contre Trolliet. Trolliet, de Genève, se fit d'abord ermite en Bourgogne, et vécut en affectation de sainteté. Il reparut peu après à Genève et sollicita les fonctions du ministère, dont il fut écarté par l'influence de Calvin auquel il voua une haine irréconciliable. Il se fit dès lors remarquer, dans les rangs du parti des libertins, par la violence de ses attaques contre le réformateur. Il incrimina ses écrits et s'offrit à prouver que, dans le livre de l'Institution chrétienne, Calvin avait fait Dieu auteur du péché. Ces accusations répétées à l'envi par les adversaires de la Réforme, et spécieusement revêtues de l'autorité de Mélanchthon, provoquèrent de vifs débats qui ne furent apaisés qu'à demi par la sentence des seigneurs de Genève, qui approuvèrent l'Institution chrétienne, tout en déclarant Trolliet « homme de bien, » par ménagement pour le parti auquel il appartenait. Toutes les pièces relatives à la controverse de Calvin avec Trolliet se trouvent réunies au vol. 145 des Mss. de la Bibl. de Genève. [Cette note a été éditée par l'éditrice du projet]\n\n[Envoyée à [Genève]]\n\nMinute originale corrigé par Calvin. Bibl. de Genève. Vol. 145.\n \n[Maintenant sous la cote Ms. fr. 145 (f. 2-7)]\n\n\nResponseRéponse de JéhanJean Calvin ministre de la parolleparole de Dieu en l'Eglise de Dieu, présentée ce jeudyjeudi 6 d'octobre 1552 à nos magnificquemagnifiques seigneurs messieurs les syndicquesyndics et conseil, contre l'escriptécrit produictproduit lundylundi prochainement passé par le seigneur TroulletTrolliet.\n\nPremièrement, Messieurs, quant à ce qu'il appelle son escriptécrit soustènementsoutènement de la dispute qu'il a eueeu contre moymoi, je ne sçaysais à quoyquoi il prétend ni à quel à propos il dictdit cela, sinon pour acquérir réputation envers les ignoransignorants de ce qu'il aura disputé contre JéhanJean Calvin. Et vos Excellences sçaventsavent quelle fut toute la procédure, c'est qu'il demeura confus, n'ayant que répliquer, sinon qu'il ne l'entendoitentendait pas. ParquoyC'est pourquoi il seroitserait bon qu'il se déportast derenonçât à cestecette gloire laquelle l'a incité desjàdéjà par trop à donner trouble et fascheriefâcherie sans raison, tant à luylui qu'aux aultreautres. Car s'il eusteût cheminé en modestie telle qu'il devoitdevait selon sa mesure, jamais n'eusteût esmeuprovoqué cestecette contention.\n\nMais le principal est de ce qu'il faictfait semblant de soustenirsoutenir ce qu'il a amené contre moymoi, et toutesfoistoutefois desguisedéguise le tout. Car le différentdifférend lequel fut débattu, le premier jour de septembre, estoitétait qu'il m'imposoitimposait que je fais Dieu autheurauteur de péché, ce que je nioisniais, voire avecquesavec telle protestation qu'un tel crime méritoitméritait, car c'est un blasphème par trop exécrable. Sur quoyquoi il s'efforça de le prouver, alléguant les passages qu'il récite en son escriptécrit. Par quoyC'est pourquoi le poinctpoint de nostrenotre cause gistgît en cela, si j'ayai faictfait Dieu cause de mal et de péché, ou non, comme il l'a maintenu en vostrevotre présence plus de dix fois. Et sans cela il n'y avoitavait nulle difficulté quant au premier poinctpoint. Car je ne désadvouedésavoue point ce que j'ayai escriptécrit. Mais je dydis que nous devons avoir en horreur d'appliquer le mot de péché à Dieu, veuvu qu'en luylui il n'y a rien que toute équité et justice, mesmemême qu'il en est la reiglerègle et la fontaine. ParquoyC'est pourquoi je m'esbaysébahis qu'il n'a point eu honte de le nyernier. QuoyQuoi qu'il en soit s'il est obstiné en sa négative, je requiers, comme le droictdroit et la raison le veultveut, qu'il vous plaise devant que passer oultreoutre, commander à vostrevotre secrétaire de m'en donner acte. Car je ne puis et ne doibsdois souffrir qu'un tel blasmeblâme m'aictait estéété (improperè?), sans que j'en sois purgé comme il apartientappartient.\n\nAu reste aux sentences qu'il mectmet en son récit extraictesextraites de mon Institution, il me faictfait grand tort, pour ce que ce sont propos couppézcoupés et rompus. Et mesmesmême il fourre et meslemêle parmyparmi la doctrine qui est de moymoi, les objections qui sont là faictfaites en la personne des blasphémateurs. DesjàDéjà il devoitdevait avoir grand'grande honte quand je remonstraydémontrais que par ce moyen on pourroitpourrait imputer à sainctsaint Paul qu'il a appelléappelé Dieu injuste. Mais ce qu'il persiste en une telle façon de faire, n'est nullement à supporter. ParquoyC'est pourquoi ce qu'il amène du feuillet 461 en la première page, est mal couché, et contre la vérité de mon intention, veuvu qu'il entasse là ce que je récite des meschansméchants, lesquels je réprouve et condamne« Puisque nous sommes tous corrompus et contaminéz en vices, il ne se peult faire que Dieu ne nous ait en haine, et ce non pas d'une cruaulté tyrannique, mais par une équité raisonnable. Que tous les enfans d'Adam viennent en avant pour contendre et débattre contre leur Créateur, de ce que par sa Providence éternelle, devant leur nativeté, ils ont esté dévouez à calamité perpétuelle. Quand Dieu au contraire les aura amenéz à se recongnoistre, que pourront-ils murmurer contre cela? S'ils sont tous prins d'une masse corrompue, ce n'est donc point de merveille s'ils sont assubjettis à damnation. Qu'ils n'accusent donc point Dieu d'iniquité, d'autant que par son jugement éternel ils sont ordonnéz à damnation, à laquelle leur nature mesme les mène. » –Institution de la religion chrétienne, édit. de 1551, p. 461..\n\nCependant je confesse assez que j'ayai escriptécrit que Dieu non-seulementnon seulement a préveuvu, mais aussyaussi a ordonné la cheutechute d'Adam, ce que je maintiens estreêtre vrayvrai« Le premier homme est cheu, pource que Dieu avoit jugé cela estre expédient. Or pourquoi il l'a jugé, nous n'en savons rien. Si est-il néantmoins certain qu'il ne l'a pas jugé, sinon pour ce qu'il voyait qu'il faisoit à la gloire de son nom. L'homme donc trébusche, selon qu'il avoit esté ordonné de Dieu, mais il trébusche par son vice. » –Instit. de la relig. chrét., édit. de 1551, p. 463.\n« Combien que par la Providence éternelle de Dieu l'homme a esté créé pour venir en ceste misère en laquelle il est, il a néantmoins pris la matière d'icelle de soy-mesme, et non pas de Dieu. Car il n'est péri pour aultre cause, sinon pource qu'il a dégénéré de la pure nature que Dieu lui avoit donnée, en perversité. » –Ibidem p. 464., non sans bonnes raisons et tesmoignagetémoignages de l'EscriptureÉcriture sainctsainte. Partie adverse, sans toucher aux preuves que j'amène, dictdit que j'ayai mal parlé, et n'amène rien pour monstrermontrer qu'ainsyainsi soit, sinon qu'il luylui plaistplaît d'en conclurreconclure ainsyainsi. AdvisezAvisez, Messieurs, si cela est équitable.\n\nSur la seconde proposition.\n\nQuant à ce qu'il m'accuse d'avoir escriptécrit que l'homme est par l'ordonnance et voluntévolonté de Dieu nécessité à péché, je vouldroisvoudrais bien comme j'ayai tant de fois dictdit qu'on ne m'imposastimposât point ce jargon de moynemoines, duquel je n'ayai jamais usé. Et de faictfait il n'y a eu que les caffarscafards qui aient ainsi gazouillé, selon leur barbarie. Que la doctrine donc soit considérée, comme je la mectmets. Et je confesse bien que les meschansméchants pèchent de nécessité, et que telle nécessité est de l'ordonnance et voluntévolonté de Dieu mais j'adjousteajoute aussi cependant que telle nécessité est sans contrainte, tellement que celuylui qui pèche ne peultpeut pas dire pour son excuse qu'il y soit forcé. Et je prouve si bien et duementdûment cestecette doctrine par l'EscritureÉcriture sainctsainte qu'il est impossible à homme vivant d'y résister. Et je m'esbayébahis que partie adverse ne monstroitmontrait sa subtilité à me rédarguerreprendre en ce que j'en dydis devant vous, et mesmesmême, comme il dissimule les probationsépreuves que j'en mectzmets plus qu'évidentes en mes livres. Il dictdit qu'il a soustenusoutenu le contraire sans vouloir nyni pouvoir approuver mon opinion. QuantQuand il seroitserait le plus sçavantsavant personnage du monde encoresencore seroitserait-ce trop d'usurper d'authorité à luylui de vouloir estreêtre creucru en respondantrépondant simplement qu'il ne veultveut et ne peultpeut consentir à ce qu'on luylui propose. Tant moins y a-ila-t-il de raison qu'un homme qui n'est guèresguère exercé en l'EscritureÉcriture sainctsainte, et n'est pas juge compétent en matières de théologie, vueille qu'à sa simple fantasie on réprouve ceux auxquels Dieu aura faictfait la grâce d'y estreêtre un peu plus entendus. Or, magnifiques seigneurs, si les probationsépreuves que vous avez ouyesouïes ne vous suffisent, je m'offre à en faire de plus amples, toutesfoistoutefois et quantes qu'il vous plaira. Et au reste je me remets à ce qui en est contenu au Livre de la prédestination et prudence de DieuC'est le livre : De æterna Dei prædestinatione et providentia [Sur la prédestination et providence éternelle de Dieu] », Genève, 1550, in-8°; traduit en français la même année..\n\nSur les contredictdits que le seigneur TroulletTrolliet a imaginés.\nPartie adverse pense que je me contredise quantquand j'enseigne que l'homme doit plus tostplutôt chercher la cause de sa damnation en sa nature corrompue qu'en la prédestination de Dieu, et ne voit point que je dydis là expressément qu'il y a deux causes, l'une qui est cachée au conseil éternel de Dieu, et l'aultreautre qui est toute patente, au péché de l'homme. Or puisqu'il confesse que cela est vrayvrai, il se condamne par sa propre bouche et signature. Et quant à moymoi j'accepte voluntiersvolontiers cestecette confession laquelle monstremontre que jamais il n'a entendu un seul poinctpoint de la cause dont il débat si hardiment. VoicyVoici doncquesdonc, Messieurs, le nœud de toute la question c'est que je dydis que tous réprouvézréprouvés seront convaincus par leurs consciences propres d'estreêtre coulpablecoupables, et ainsi que leur damnation est juste et qu'ils font mal de laisser ce qui est tout évident pour entrer au conseil estroitétroit de Dieu, lequel nous est inaccessible. Cependant l'EscritureÉcriture nous monstremontre bien que Dieu a prédestiné les hommes à telle fin qu'il a voulu qu'ils vinssent. Mais pour quoyquoi et comment cela se faictfait il le nous faultfaut ignorer, pourceparce qu'il ne nous est point déclairédéclaré.\n\nTouchant le contredictdit que partie adverse cuidepense amener de la seconde page du feuillet 463 ; c'est merveilles qu'apprèsaprès avoir estéété débouttédébouté avec si grand vergongnevergogne d'une objection si frivollefrivole, il y retourne de nouveau. Je dydis là que c'est perversement faictfait d'entrer aux secrets de Dieu où on ne peultpeut atteindre, pour chercher l'origine de la damnation des hommes, et laisser derrière la corruption de leur nature dont elle procède notoirement. Cependant ce n'est pas à dire que le conseil de Dieu ne domine en degré souverain pour disposer de toutes choses, combienbien que les causes prochaines nous apparaissent devant les yeux. C'est aultantautant comme si quelqu'un vouloitvoulait trouver contradiction en ces propos qui sont tous de l'EscritureÉcriture sainctsainte : Que l'homme n'est point nourrynourri de son labeur, neni de son industrie, mais de la seulleseule grâce de Dieu. Que ce n'est pas la vertu ou influence du soleil qui faictfait fructifier la terre, mais la pure grâce de Dieu. Que ce n'est pas le pain qui nous sustente et nourrit, mais la vigueur que Dieu nous inspire par sa bonté. Et à l'opposite que l'homme paresseux sera à bon droictdroit affamé. Item, que la terre nous desnieradéniera pasturepâture. Item, que nous sommes soustenusoutenus et conferméconfirmés par le pain. Or la solution est par trop facile, quand on sçaurasaura distinguer entre la cause souveraine et celles qui sont inférieures, et plus prochaines au sens humain.\n\nSur les sentences extraictextraites du livre de MélanchthonC'est le fameux livre des Lieux communs (Loci theologici) traduit en français par les soins de Calvin : La somme de théologie ou lieux communs de Mélanchthon, traduits du latin par Jean Calvin, avec une préface. 1546, in-8°., je confesse que Dieu n'est point autheurauteur du péché. MesmesMême j'ayai maintenu par livres exprès cestcet article de foyfoi aussyaussi visvementvivement qu'on sçauroitsaurait requérir d'un fidellefidèle serviteur de Dieu. C'est donc chose superflue de mettre cestecette proposition en dispute entre nous. Ce pendantCependant je confesse, comme j'ayai desjàdéjà déclairédéclaré par cyci-devant, que la façon d'enseigner que tient Mélanchthon est diverse de la mienne. Je vous ayai aussyaussi remonstrédémontré, magnifiques seigneurs, d'où cela venoitvenait. C'est que Mélanchthon, estantétant homme craintif, pour ne point donner occasion à gens curieux de trop s'enquérir des secrets de Dieu, s'est voulu par trop accommoder au sens commun des hommes. Et par ce moyen a plus parlé en philosophe qu'en théologien, quant à la cause présente, ce qu'il monstremontre en la fin n'ayant point meilleure authorité pour s'arresterarrêter que celle de Platon. Et puis notamment il appelle son opinion moyenne qu'il veultveut, aultantautant comme s'il confessoitconfessait qu'il nage entre deux eaux, ce que partie adverse devoitdevait un peu mieulxmieux priserIl n'est pas sans intérêt de rapprocher ce jugement de Calvin sur Mélanchthon, du jugement que renferme la préface des Lieux communs : « Je voy que l'auteur estant homme de profond savoir, n'a pas voulu entrer en disputes subtiles, ne traiter les matières d'un artifice tant haut qu'il luy eust esté facile de faire. Mais il s'est abaissé tant qu'il a pu, n'ayant esgard qu'à la seule édification. C'est certes la fasçon et style que nous aurions à tenir, sinon que les adversaires nous contraignissent par leurs cavillations à nous destourner de ce train.... AultantAutant est-il de la prédestination, pource qu'il voyt aujourd'huy tant d'esprits volages qui ne s'adonnent que trop à curiosité, et ne tiennent nulle mesure en ceste matière. Voulant prévoir ce dangier, il a mieux aymé toucher seulement ce qui estoit nécessaire à congnoistre, laissant le reste comme ensepvely, qu'en desduisant tout ce qu'il eust bien peu, lascher bride à beaucoup de disputes perplexes et confuses, desquelles cependant il ne revient nul fruict de bonne instruction. Je confesse que le tout ce qu'il a pleu à Dieu nous révéler par l'Escriture ne doit estre supprimé, quoy qu'il advienne; mais celuy qui cherche d'enseigner au profict des lecteurs mérite bien d'estre excusé s'il s'arreste à ce qu'il congnoit estre le plus expédient, passant légèrement ou laissant derrière ce dont il n'espère pas tel profit. ».\n\nAu demeurant, magnifiques seigneurs, celluycelui qui nous veultveut mettre en combat Mélanchthon et moymoi, faictfait grand tordtort à l'un et à l'aultreautre et en général à toute l'Eglise de Dieu. J'honore Mélanchthon tant pour le sçavoirsavoir excellent qui est en luylui, que pour ses vertus, et surtout qu'il a fidèlement travaillé à soustenirsoutenir l'Evangile. Si je trouve à redire en luylui, je ne luylui dissimule pas, comme il me donne bien liberté de le faire. De son costécôté, il y a des tesmoingstémoins tant et plus qui sçaventsavent combien il m'aymeaime. Et je sçaysais qu'il aura en détestation ceux qui prendront couverture de luylui pour dénigrer ma doctrine en façon que ce soit. Et aussi telles gens ne cherchent qu'à mettre zizanies et scandales pour empescherempêcher le cours de l'Evangile. Je ne m'amuse point à réprouver les propositions amenées par partie adverse, où Mélanchthon ne satisfaictfait à nulles gens sçavanssavants, pourceparce qu'il fleschitfléchit d'une prudence trop humaine, n'osant point dire ce qu'il congnoistconnait estreêtre vrayvrai, pourceparce qu'il craint que tous ne fussent point capables de l'ouyrouïr. Tant y aPour conclure que je vous ayai produictproduit lettres de sa main, où ce que je dydis apparoistapparait. Mais encoresencore quand cestecette licence seroitserait donnée à partie adverse de conclurreconclure du costécôté que bon lui semble, et faire des résolutions telles quelles sur les escriptécrits des gens doctes, vous seriez en sa miséricorde de recevoir trois sacrements entre lesquels sera la confession, pourceparce que Mélanchthon le tient ainsi. Ce que je dydis seulleseulement affinafin qu'il appreigneapprenne de se mieux congnoistreconnaitre, pour n'estreêtre point si excessif à se jecterjeter aux champs.\n\nQuant à moymoi, magnifiques seigneurs, estantétant asseuréassuré en ma conscience que ce que j'ayai enseigné et escriptécrit n'est point creucru en mon cerveau mais que je le tiens de Dieu, il faultfaut que je le maintienne, si je ne vouloisvoulais estreêtre traistretraître à la vérité, comme je pense en avoir desjàdéjà suffisamment respondurépondu. Et en cas que bon vous semble, je m'offre derechef à y respondrerépondre plus amplement, jusques àjusqu'à ce que partie adverse soit convaincue de m'avoir mal accusé contre toute vérité et raisonVoici la sentence prononcée par les seigneurs de Genève : \n« Mercredy neufz novembris 1552. Estans ouyz en conseil les spectables et savans ministres de la parolle de Dieu, maistre Guillaume Farel et maistre Pierre Viret, et après eulx spectable monsieur Jéhan Calvin, ministre de ceste cité de Genève, et noble Jéhan Troillet, aussi de Genève, en leurs dires et réplicques jà souvent débattues de l'Institution chrestienne du dict monsieur Calvin, et le tout bien considéré, le Conseil a arresté et conclud que, toutes choses bien ouyes et entendues, il a prononcé et déclairé et prononce et déclaire le dict livre de l'Institution du dict Calvin estre bien et sainctement faict, et sa saincte doctrine estre doctrine de Dieu, et que l'on le tient pour bon et vray ministre de ceste cité, et que dès icy à l'advenir personne ne soit ausé parler contre le dict livre ne la dicte doctrine. Commandons aux ambes parties et à tous qu'ils se doivent à cela tenir. »\nMes dits seigneurs syndics et Conseil. ROSET..\n\n \n (6 oct. 1552.)\n \n \n \n \n \n \n \n\n\n\nLettre aux Seigneurs de Genève\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n\n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 145 (f. 2-7)\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Jean Calvin\n [Genève]\n 6 octobre 1552\n \n \n Seigneurs de Genève\n [Genève]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Réponse de Calvin aux accusations de Jean Trolliet concernant sa doctrine.\n \n réponse\n défense\n accusations\n doctrine\n \n\n\n\n\n\nAux Seigneurs de GenèveAu dos, de la main de Calvin : La cause contre Trolliet. Trolliet, de Genève, se fit d'abord ermite en Bourgogne, et vécut en affectation de sainteté. Il reparut peu après à Genève et sollicita les fonctions du ministère, dont il fut écarté par l'influence de Calvin auquel il voua une haine irréconciliable. Il se fit dès lors remarquer, dans les rangs du parti des libertins, par la violence de ses attaques contre le réformateur. Il incrimina ses écrits et s'offrit à prouver que, dans le livre de l'Institution chrétienne, Calvin avait fait Dieu auteur du péché. Ces accusations répétées à l'envi par les adversaires de la Réforme, et spécieusement revêtues de l'autorité de Mélanchthon, provoquèrent de vifs débats qui ne furent apaisés qu'à demi par la sentence des seigneurs de Genève, qui approuvèrent l'Institution chrétienne, tout en déclarant Trolliet « homme de bien, » par ménagement pour le parti auquel il appartenait. Toutes les pièces relatives à la controverse de Calvin avec Trolliet se trouvent réunies au vol. 145 des Mss. de la Bibl. de Genève. [Cette note a été éditée par l'éditrice du projet]\n\n[Envoyée à [Genève]]\n\nMinute originale corrigé par Calvin. Bibl. de Genève. Vol. 145.\n \n[Maintenant sous la cote Ms. fr. 145 (f. 2-7)]\n\n\nResponseRéponse de JéhanJean Calvin ministre de la parolleparole de Dieu en l'Eglise de Dieu, présentée ce jeudyjeudi 6 d'octobre 1552 à nos magnificquemagnifiques seigneurs messieurs les syndicquesyndics et conseil, contre l'escriptécrit produictproduit lundylundi prochainement passé par le seigneur TroulletTrolliet.\n\nPremièrement, Messieurs, quant à ce qu'il appelle son escriptécrit soustènementsoutènement de la dispute qu'il a eueeu contre moymoi, je ne sçaysais à quoyquoi il prétend ni à quel à propos il dictdit cela, sinon pour acquérir réputation envers les ignoransignorants de ce qu'il aura disputé contre JéhanJean Calvin. Et vos Excellences sçaventsavent quelle fut toute la procédure, c'est qu'il demeura confus, n'ayant que répliquer, sinon qu'il ne l'entendoitentendait pas. ParquoyC'est pourquoi il seroitserait bon qu'il se déportast derenonçât à cestecette gloire laquelle l'a incité desjàdéjà par trop à donner trouble et fascheriefâcherie sans raison, tant à luylui qu'aux aultreautres. Car s'il eusteût cheminé en modestie telle qu'il devoitdevait selon sa mesure, jamais n'eusteût esmeuprovoqué cestecette contention.\n\nMais le principal est de ce qu'il faictfait semblant de soustenirsoutenir ce qu'il a amené contre moymoi, et toutesfoistoutefois desguisedéguise le tout. Car le différentdifférend lequel fut débattu, le premier jour de septembre, estoitétait qu'il m'imposoitimposait que je fais Dieu autheurauteur de péché, ce que je nioisniais, voire avecquesavec telle protestation qu'un tel crime méritoitméritait, car c'est un blasphème par trop exécrable. Sur quoyquoi il s'efforça de le prouver, alléguant les passages qu'il récite en son escriptécrit. Par quoyC'est pourquoi le poinctpoint de nostrenotre cause gistgît en cela, si j'ayai faictfait Dieu cause de mal et de péché, ou non, comme il l'a maintenu en vostrevotre présence plus de dix fois. Et sans cela il n'y avoitavait nulle difficulté quant au premier poinctpoint. Car je ne désadvouedésavoue point ce que j'ayai escriptécrit. Mais je dydis que nous devons avoir en horreur d'appliquer le mot de péché à Dieu, veuvu qu'en luylui il n'y a rien que toute équité et justice, mesmemême qu'il en est la reiglerègle et la fontaine. ParquoyC'est pourquoi je m'esbaysébahis qu'il n'a point eu honte de le nyernier. QuoyQuoi qu'il en soit s'il est obstiné en sa négative, je requiers, comme le droictdroit et la raison le veultveut, qu'il vous plaise devant que passer oultreoutre, commander à vostrevotre secrétaire de m'en donner acte. Car je ne puis et ne doibsdois souffrir qu'un tel blasmeblâme m'aictait estéété (improperè?), sans que j'en sois purgé comme il apartientappartient.\n\nAu reste aux sentences qu'il mectmet en son récit extraictesextraites de mon Institution, il me faictfait grand tort, pour ce que ce sont propos couppézcoupés et rompus. Et mesmesmême il fourre et meslemêle parmyparmi la doctrine qui est de moymoi, les objections qui sont là faictfaites en la personne des blasphémateurs. DesjàDéjà il devoitdevait avoir grand'grande honte quand je remonstraydémontrais que par ce moyen on pourroitpourrait imputer à sainctsaint Paul qu'il a appelléappelé Dieu injuste. Mais ce qu'il persiste en une telle façon de faire, n'est nullement à supporter. ParquoyC'est pourquoi ce qu'il amène du feuillet 461 en la première page, est mal couché, et contre la vérité de mon intention, veuvu qu'il entasse là ce que je récite des meschansméchants, lesquels je réprouve et condamne« Puisque nous sommes tous corrompus et contaminéz en vices, il ne se peult faire que Dieu ne nous ait en haine, et ce non pas d'une cruaulté tyrannique, mais par une équité raisonnable. Que tous les enfans d'Adam viennent en avant pour contendre et débattre contre leur Créateur, de ce que par sa Providence éternelle, devant leur nativeté, ils ont esté dévouez à calamité perpétuelle. Quand Dieu au contraire les aura amenéz à se recongnoistre, que pourront-ils murmurer contre cela? S'ils sont tous prins d'une masse corrompue, ce n'est donc point de merveille s'ils sont assubjettis à damnation. Qu'ils n'accusent donc point Dieu d'iniquité, d'autant que par son jugement éternel ils sont ordonnéz à damnation, à laquelle leur nature mesme les mène. » –Institution de la religion chrétienne, édit. de 1551, p. 461..\n\nCependant je confesse assez que j'ayai escriptécrit que Dieu non-seulementnon seulement a préveuvu, mais aussyaussi a ordonné la cheutechute d'Adam, ce que je maintiens estreêtre vrayvrai« Le premier homme est cheu, pource que Dieu avoit jugé cela estre expédient. Or pourquoi il l'a jugé, nous n'en savons rien. Si est-il néantmoins certain qu'il ne l'a pas jugé, sinon pour ce qu'il voyait qu'il faisoit à la gloire de son nom. L'homme donc trébusche, selon qu'il avoit esté ordonné de Dieu, mais il trébusche par son vice. » –Instit. de la relig. chrét., édit. de 1551, p. 463.\n« Combien que par la Providence éternelle de Dieu l'homme a esté créé pour venir en ceste misère en laquelle il est, il a néantmoins pris la matière d'icelle de soy-mesme, et non pas de Dieu. Car il n'est péri pour aultre cause, sinon pource qu'il a dégénéré de la pure nature que Dieu lui avoit donnée, en perversité. » –Ibidem p. 464., non sans bonnes raisons et tesmoignagetémoignages de l'EscriptureÉcriture sainctsainte. Partie adverse, sans toucher aux preuves que j'amène, dictdit que j'ayai mal parlé, et n'amène rien pour monstrermontrer qu'ainsyainsi soit, sinon qu'il luylui plaistplaît d'en conclurreconclure ainsyainsi. AdvisezAvisez, Messieurs, si cela est équitable.\n\nSur la seconde proposition.\n\nQuant à ce qu'il m'accuse d'avoir escriptécrit que l'homme est par l'ordonnance et voluntévolonté de Dieu nécessité à péché, je vouldroisvoudrais bien comme j'ayai tant de fois dictdit qu'on ne m'imposastimposât point ce jargon de moynemoines, duquel je n'ayai jamais usé. Et de faictfait il n'y a eu que les caffarscafards qui aient ainsi gazouillé, selon leur barbarie. Que la doctrine donc soit considérée, comme je la mectmets. Et je confesse bien que les meschansméchants pèchent de nécessité, et que telle nécessité est de l'ordonnance et voluntévolonté de Dieu mais j'adjousteajoute aussi cependant que telle nécessité est sans contrainte, tellement que celuylui qui pèche ne peultpeut pas dire pour son excuse qu'il y soit forcé. Et je prouve si bien et duementdûment cestecette doctrine par l'EscritureÉcriture sainctsainte qu'il est impossible à homme vivant d'y résister. Et je m'esbayébahis que partie adverse ne monstroitmontrait sa subtilité à me rédarguerreprendre en ce que j'en dydis devant vous, et mesmesmême, comme il dissimule les probationsépreuves que j'en mectzmets plus qu'évidentes en mes livres. Il dictdit qu'il a soustenusoutenu le contraire sans vouloir nyni pouvoir approuver mon opinion. QuantQuand il seroitserait le plus sçavantsavant personnage du monde encoresencore seroitserait-ce trop d'usurper d'authorité à luylui de vouloir estreêtre creucru en respondantrépondant simplement qu'il ne veultveut et ne peultpeut consentir à ce qu'on luylui propose. Tant moins y a-ila-t-il de raison qu'un homme qui n'est guèresguère exercé en l'EscritureÉcriture sainctsainte, et n'est pas juge compétent en matières de théologie, vueille qu'à sa simple fantasie on réprouve ceux auxquels Dieu aura faictfait la grâce d'y estreêtre un peu plus entendus. Or, magnifiques seigneurs, si les probationsépreuves que vous avez ouyesouïes ne vous suffisent, je m'offre à en faire de plus amples, toutesfoistoutefois et quantes qu'il vous plaira. Et au reste je me remets à ce qui en est contenu au Livre de la prédestination et prudence de DieuC'est le livre : De æterna Dei prædestinatione et providentia [Sur la prédestination et providence éternelle de Dieu] », Genève, 1550, in-8°; traduit en français la même année..\n\nSur les contredictdits que le seigneur TroulletTrolliet a imaginés.\nPartie adverse pense que je me contredise quantquand j'enseigne que l'homme doit plus tostplutôt chercher la cause de sa damnation en sa nature corrompue qu'en la prédestination de Dieu, et ne voit point que je dydis là expressément qu'il y a deux causes, l'une qui est cachée au conseil éternel de Dieu, et l'aultreautre qui est toute patente, au péché de l'homme. Or puisqu'il confesse que cela est vrayvrai, il se condamne par sa propre bouche et signature. Et quant à moymoi j'accepte voluntiersvolontiers cestecette confession laquelle monstremontre que jamais il n'a entendu un seul poinctpoint de la cause dont il débat si hardiment. VoicyVoici doncquesdonc, Messieurs, le nœud de toute la question c'est que je dydis que tous réprouvézréprouvés seront convaincus par leurs consciences propres d'estreêtre coulpablecoupables, et ainsi que leur damnation est juste et qu'ils font mal de laisser ce qui est tout évident pour entrer au conseil estroitétroit de Dieu, lequel nous est inaccessible. Cependant l'EscritureÉcriture nous monstremontre bien que Dieu a prédestiné les hommes à telle fin qu'il a voulu qu'ils vinssent. Mais pour quoyquoi et comment cela se faictfait il le nous faultfaut ignorer, pourceparce qu'il ne nous est point déclairédéclaré.\n\nTouchant le contredictdit que partie adverse cuidepense amener de la seconde page du feuillet 463 ; c'est merveilles qu'apprèsaprès avoir estéété débouttédébouté avec si grand vergongnevergogne d'une objection si frivollefrivole, il y retourne de nouveau. Je dydis là que c'est perversement faictfait d'entrer aux secrets de Dieu où on ne peultpeut atteindre, pour chercher l'origine de la damnation des hommes, et laisser derrière la corruption de leur nature dont elle procède notoirement. Cependant ce n'est pas à dire que le conseil de Dieu ne domine en degré souverain pour disposer de toutes choses, combienbien que les causes prochaines nous apparaissent devant les yeux. C'est aultantautant comme si quelqu'un vouloitvoulait trouver contradiction en ces propos qui sont tous de l'EscritureÉcriture sainctsainte : Que l'homme n'est point nourrynourri de son labeur, neni de son industrie, mais de la seulleseule grâce de Dieu. Que ce n'est pas la vertu ou influence du soleil qui faictfait fructifier la terre, mais la pure grâce de Dieu. Que ce n'est pas le pain qui nous sustente et nourrit, mais la vigueur que Dieu nous inspire par sa bonté. Et à l'opposite que l'homme paresseux sera à bon droictdroit affamé. Item, que la terre nous desnieradéniera pasturepâture. Item, que nous sommes soustenusoutenus et conferméconfirmés par le pain. Or la solution est par trop facile, quand on sçaurasaura distinguer entre la cause souveraine et celles qui sont inférieures, et plus prochaines au sens humain.\n\nSur les sentences extraictextraites du livre de MélanchthonC'est le fameux livre des Lieux communs (Loci theologici) traduit en français par les soins de Calvin : La somme de théologie ou lieux communs de Mélanchthon, traduits du latin par Jean Calvin, avec une préface. 1546, in-8°., je confesse que Dieu n'est point autheurauteur du péché. MesmesMême j'ayai maintenu par livres exprès cestcet article de foyfoi aussyaussi visvementvivement qu'on sçauroitsaurait requérir d'un fidellefidèle serviteur de Dieu. C'est donc chose superflue de mettre cestecette proposition en dispute entre nous. Ce pendantCependant je confesse, comme j'ayai desjàdéjà déclairédéclaré par cyci-devant, que la façon d'enseigner que tient Mélanchthon est diverse de la mienne. Je vous ayai aussyaussi remonstrédémontré, magnifiques seigneurs, d'où cela venoitvenait. C'est que Mélanchthon, estantétant homme craintif, pour ne point donner occasion à gens curieux de trop s'enquérir des secrets de Dieu, s'est voulu par trop accommoder au sens commun des hommes. Et par ce moyen a plus parlé en philosophe qu'en théologien, quant à la cause présente, ce qu'il monstremontre en la fin n'ayant point meilleure authorité pour s'arresterarrêter que celle de Platon. Et puis notamment il appelle son opinion moyenne qu'il veultveut, aultantautant comme s'il confessoitconfessait qu'il nage entre deux eaux, ce que partie adverse devoitdevait un peu mieulxmieux priserIl n'est pas sans intérêt de rapprocher ce jugement de Calvin sur Mélanchthon, du jugement que renferme la préface des Lieux communs : « Je voy que l'auteur estant homme de profond savoir, n'a pas voulu entrer en disputes subtiles, ne traiter les matières d'un artifice tant haut qu'il luy eust esté facile de faire. Mais il s'est abaissé tant qu'il a pu, n'ayant esgard qu'à la seule édification. C'est certes la fasçon et style que nous aurions à tenir, sinon que les adversaires nous contraignissent par leurs cavillations à nous destourner de ce train.... AultantAutant est-il de la prédestination, pource qu'il voyt aujourd'huy tant d'esprits volages qui ne s'adonnent que trop à curiosité, et ne tiennent nulle mesure en ceste matière. Voulant prévoir ce dangier, il a mieux aymé toucher seulement ce qui estoit nécessaire à congnoistre, laissant le reste comme ensepvely, qu'en desduisant tout ce qu'il eust bien peu, lascher bride à beaucoup de disputes perplexes et confuses, desquelles cependant il ne revient nul fruict de bonne instruction. Je confesse que le tout ce qu'il a pleu à Dieu nous révéler par l'Escriture ne doit estre supprimé, quoy qu'il advienne; mais celuy qui cherche d'enseigner au profict des lecteurs mérite bien d'estre excusé s'il s'arreste à ce qu'il congnoit estre le plus expédient, passant légèrement ou laissant derrière ce dont il n'espère pas tel profit. ».\n\nAu demeurant, magnifiques seigneurs, celluycelui qui nous veultveut mettre en combat Mélanchthon et moymoi, faictfait grand tordtort à l'un et à l'aultreautre et en général à toute l'Eglise de Dieu. J'honore Mélanchthon tant pour le sçavoirsavoir excellent qui est en luylui, que pour ses vertus, et surtout qu'il a fidèlement travaillé à soustenirsoutenir l'Evangile. Si je trouve à redire en luylui, je ne luylui dissimule pas, comme il me donne bien liberté de le faire. De son costécôté, il y a des tesmoingstémoins tant et plus qui sçaventsavent combien il m'aymeaime. Et je sçaysais qu'il aura en détestation ceux qui prendront couverture de luylui pour dénigrer ma doctrine en façon que ce soit. Et aussi telles gens ne cherchent qu'à mettre zizanies et scandales pour empescherempêcher le cours de l'Evangile. Je ne m'amuse point à réprouver les propositions amenées par partie adverse, où Mélanchthon ne satisfaictfait à nulles gens sçavanssavants, pourceparce qu'il fleschitfléchit d'une prudence trop humaine, n'osant point dire ce qu'il congnoistconnait estreêtre vrayvrai, pourceparce qu'il craint que tous ne fussent point capables de l'ouyrouïr. Tant y aPour conclure que je vous ayai produictproduit lettres de sa main, où ce que je dydis apparoistapparait. Mais encoresencore quand cestecette licence seroitserait donnée à partie adverse de conclurreconclure du costécôté que bon lui semble, et faire des résolutions telles quelles sur les escriptécrits des gens doctes, vous seriez en sa miséricorde de recevoir trois sacrements entre lesquels sera la confession, pourceparce que Mélanchthon le tient ainsi. Ce que je dydis seulleseulement affinafin qu'il appreigneapprenne de se mieux congnoistreconnaitre, pour n'estreêtre point si excessif à se jecterjeter aux champs.\n\nQuant à moymoi, magnifiques seigneurs, estantétant asseuréassuré en ma conscience que ce que j'ayai enseigné et escriptécrit n'est point creucru en mon cerveau mais que je le tiens de Dieu, il faultfaut que je le maintienne, si je ne vouloisvoulais estreêtre traistretraître à la vérité, comme je pense en avoir desjàdéjà suffisamment respondurépondu. Et en cas que bon vous semble, je m'offre derechef à y respondrerépondre plus amplement, jusques àjusqu'à ce que partie adverse soit convaincue de m'avoir mal accusé contre toute vérité et raisonVoici la sentence prononcée par les seigneurs de Genève : \n« Mercredy neufz novembris 1552. Estans ouyz en conseil les spectables et savans ministres de la parolle de Dieu, maistre Guillaume Farel et maistre Pierre Viret, et après eulx spectable monsieur Jéhan Calvin, ministre de ceste cité de Genève, et noble Jéhan Troillet, aussi de Genève, en leurs dires et réplicques jà souvent débattues de l'Institution chrestienne du dict monsieur Calvin, et le tout bien considéré, le Conseil a arresté et conclud que, toutes choses bien ouyes et entendues, il a prononcé et déclairé et prononce et déclaire le dict livre de l'Institution du dict Calvin estre bien et sainctement faict, et sa saincte doctrine estre doctrine de Dieu, et que l'on le tient pour bon et vray ministre de ceste cité, et que dès icy à l'advenir personne ne soit ausé parler contre le dict livre ne la dicte doctrine. Commandons aux ambes parties et à tous qu'ils se doivent à cela tenir. »\nMes dits seigneurs syndics et Conseil. ROSET..\n\n \n (6 oct. 1552.)\n \n \n \n \n \n \n \n\n\nLettre aux Seigneurs de Genève\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n\n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 145 (f. 2-7)\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Jean Calvin\n [Genève]\n 6 octobre 1552\n \n \n Seigneurs de Genève\n [Genève]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Réponse de Calvin aux accusations de Jean Trolliet concernant sa doctrine.\n \n réponse\n défense\n accusations\n doctrine\n \n\n \n\nLettre aux Seigneurs de Genève\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n\n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 145 (f. 2-7)\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n \nLettre aux Seigneurs de Genève\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n Lettre aux Seigneurs de Genève Yanet Hernández Pedraza Rudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté) \n TEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n\n TEI Consortium \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License \n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 145 (f. 2-7)\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet \n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n \n Jean\n Calvin\n Jean Calvin (1509-1564) \n \n Jules\n Bonnet\n \n \n Jules\n Bonnet\n Jules Bonnet Paris Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie 1854 Provenance : Bibliothèque nationale de France \n\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n\n\n\n\n\n \n\n\n\n\n\n\n \n\n\n\n\n\n \n\n\n\n\n \n\n\n\n \n\n\n \n\n \n \n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 145 (f. 2-7)\n\n\n\n\n\n\n\n\n\n \n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. fr. 145 (f. 2-7)\n Genève Bibliothèque de Genève Ms. fr. 145 (f. 2-7) \n\n\n\n\n\n\n \n\n\n\n\n\n \n\n\n\n\n \n\n\n\n \n\n\n \n\n \n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza. \n \n \n Jean Calvin\n [Genève]\n 6 octobre 1552\n \n \n Seigneurs de Genève\n [Genève]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Réponse de Calvin aux accusations de Jean Trolliet concernant sa doctrine.\n \n réponse\n défense\n accusations\n doctrine\n \n \n \n Jean Calvin\n [Genève]\n 6 octobre 1552\n \n \n Seigneurs de Genève\n [Genève]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Jean Calvin\n [Genève]\n 6 octobre 1552\n Jean Calvin [Genève] 6 octobre 1552 \n Seigneurs de Genève\n [Genève]\n Seigneurs de Genève [Genève] \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Réponse de Calvin aux accusations de Jean Trolliet concernant sa doctrine. \n réponse\n défense\n accusations\n doctrine\n réponse défense accusations doctrine \n\n\nAux Seigneurs de GenèveAu dos, de la main de Calvin : La cause contre Trolliet. Trolliet, de Genève, se fit d'abord ermite en Bourgogne, et vécut en affectation de sainteté. Il reparut peu après à Genève et sollicita les fonctions du ministère, dont il fut écarté par l'influence de Calvin auquel il voua une haine irréconciliable. Il se fit dès lors remarquer, dans les rangs du parti des libertins, par la violence de ses attaques contre le réformateur. Il incrimina ses écrits et s'offrit à prouver que, dans le livre de l'Institution chrétienne, Calvin avait fait Dieu auteur du péché. Ces accusations répétées à l'envi par les adversaires de la Réforme, et spécieusement revêtues de l'autorité de Mélanchthon, provoquèrent de vifs débats qui ne furent apaisés qu'à demi par la sentence des seigneurs de Genève, qui approuvèrent l'Institution chrétienne, tout en déclarant Trolliet « homme de bien, » par ménagement pour le parti auquel il appartenait. Toutes les pièces relatives à la controverse de Calvin avec Trolliet se trouvent réunies au vol. 145 des Mss. de la Bibl. de Genève. [Cette note a été éditée par l'éditrice du projet]\n\n[Envoyée à [Genève]]\n\nMinute originale corrigé par Calvin. Bibl. de Genève. Vol. 145.\n \n[Maintenant sous la cote Ms. fr. 145 (f. 2-7)]\n\n\nResponseRéponse de JéhanJean Calvin ministre de la parolleparole de Dieu en l'Eglise de Dieu, présentée ce jeudyjeudi 6 d'octobre 1552 à nos magnificquemagnifiques seigneurs messieurs les syndicquesyndics et conseil, contre l'escriptécrit produictproduit lundylundi prochainement passé par le seigneur TroulletTrolliet.\n\nPremièrement, Messieurs, quant à ce qu'il appelle son escriptécrit soustènementsoutènement de la dispute qu'il a eueeu contre moymoi, je ne sçaysais à quoyquoi il prétend ni à quel à propos il dictdit cela, sinon pour acquérir réputation envers les ignoransignorants de ce qu'il aura disputé contre JéhanJean Calvin. Et vos Excellences sçaventsavent quelle fut toute la procédure, c'est qu'il demeura confus, n'ayant que répliquer, sinon qu'il ne l'entendoitentendait pas. ParquoyC'est pourquoi il seroitserait bon qu'il se déportast derenonçât à cestecette gloire laquelle l'a incité desjàdéjà par trop à donner trouble et fascheriefâcherie sans raison, tant à luylui qu'aux aultreautres. Car s'il eusteût cheminé en modestie telle qu'il devoitdevait selon sa mesure, jamais n'eusteût esmeuprovoqué cestecette contention.\n\nMais le principal est de ce qu'il faictfait semblant de soustenirsoutenir ce qu'il a amené contre moymoi, et toutesfoistoutefois desguisedéguise le tout. Car le différentdifférend lequel fut débattu, le premier jour de septembre, estoitétait qu'il m'imposoitimposait que je fais Dieu autheurauteur de péché, ce que je nioisniais, voire avecquesavec telle protestation qu'un tel crime méritoitméritait, car c'est un blasphème par trop exécrable. Sur quoyquoi il s'efforça de le prouver, alléguant les passages qu'il récite en son escriptécrit. Par quoyC'est pourquoi le poinctpoint de nostrenotre cause gistgît en cela, si j'ayai faictfait Dieu cause de mal et de péché, ou non, comme il l'a maintenu en vostrevotre présence plus de dix fois. Et sans cela il n'y avoitavait nulle difficulté quant au premier poinctpoint. Car je ne désadvouedésavoue point ce que j'ayai escriptécrit. Mais je dydis que nous devons avoir en horreur d'appliquer le mot de péché à Dieu, veuvu qu'en luylui il n'y a rien que toute équité et justice, mesmemême qu'il en est la reiglerègle et la fontaine. ParquoyC'est pourquoi je m'esbaysébahis qu'il n'a point eu honte de le nyernier. QuoyQuoi qu'il en soit s'il est obstiné en sa négative, je requiers, comme le droictdroit et la raison le veultveut, qu'il vous plaise devant que passer oultreoutre, commander à vostrevotre secrétaire de m'en donner acte. Car je ne puis et ne doibsdois souffrir qu'un tel blasmeblâme m'aictait estéété (improperè?), sans que j'en sois purgé comme il apartientappartient.\n\nAu reste aux sentences qu'il mectmet en son récit extraictesextraites de mon Institution, il me faictfait grand tort, pour ce que ce sont propos couppézcoupés et rompus. Et mesmesmême il fourre et meslemêle parmyparmi la doctrine qui est de moymoi, les objections qui sont là faictfaites en la personne des blasphémateurs. DesjàDéjà il devoitdevait avoir grand'grande honte quand je remonstraydémontrais que par ce moyen on pourroitpourrait imputer à sainctsaint Paul qu'il a appelléappelé Dieu injuste. Mais ce qu'il persiste en une telle façon de faire, n'est nullement à supporter. ParquoyC'est pourquoi ce qu'il amène du feuillet 461 en la première page, est mal couché, et contre la vérité de mon intention, veuvu qu'il entasse là ce que je récite des meschansméchants, lesquels je réprouve et condamne« Puisque nous sommes tous corrompus et contaminéz en vices, il ne se peult faire que Dieu ne nous ait en haine, et ce non pas d'une cruaulté tyrannique, mais par une équité raisonnable. Que tous les enfans d'Adam viennent en avant pour contendre et débattre contre leur Créateur, de ce que par sa Providence éternelle, devant leur nativeté, ils ont esté dévouez à calamité perpétuelle. Quand Dieu au contraire les aura amenéz à se recongnoistre, que pourront-ils murmurer contre cela? S'ils sont tous prins d'une masse corrompue, ce n'est donc point de merveille s'ils sont assubjettis à damnation. Qu'ils n'accusent donc point Dieu d'iniquité, d'autant que par son jugement éternel ils sont ordonnéz à damnation, à laquelle leur nature mesme les mène. » –Institution de la religion chrétienne, édit. de 1551, p. 461..\n\nCependant je confesse assez que j'ayai escriptécrit que Dieu non-seulementnon seulement a préveuvu, mais aussyaussi a ordonné la cheutechute d'Adam, ce que je maintiens estreêtre vrayvrai« Le premier homme est cheu, pource que Dieu avoit jugé cela estre expédient. Or pourquoi il l'a jugé, nous n'en savons rien. Si est-il néantmoins certain qu'il ne l'a pas jugé, sinon pour ce qu'il voyait qu'il faisoit à la gloire de son nom. L'homme donc trébusche, selon qu'il avoit esté ordonné de Dieu, mais il trébusche par son vice. » –Instit. de la relig. chrét., édit. de 1551, p. 463.\n« Combien que par la Providence éternelle de Dieu l'homme a esté créé pour venir en ceste misère en laquelle il est, il a néantmoins pris la matière d'icelle de soy-mesme, et non pas de Dieu. Car il n'est péri pour aultre cause, sinon pource qu'il a dégénéré de la pure nature que Dieu lui avoit donnée, en perversité. » –Ibidem p. 464., non sans bonnes raisons et tesmoignagetémoignages de l'EscriptureÉcriture sainctsainte. Partie adverse, sans toucher aux preuves que j'amène, dictdit que j'ayai mal parlé, et n'amène rien pour monstrermontrer qu'ainsyainsi soit, sinon qu'il luylui plaistplaît d'en conclurreconclure ainsyainsi. AdvisezAvisez, Messieurs, si cela est équitable.\n\nSur la seconde proposition.\n\nQuant à ce qu'il m'accuse d'avoir escriptécrit que l'homme est par l'ordonnance et voluntévolonté de Dieu nécessité à péché, je vouldroisvoudrais bien comme j'ayai tant de fois dictdit qu'on ne m'imposastimposât point ce jargon de moynemoines, duquel je n'ayai jamais usé. Et de faictfait il n'y a eu que les caffarscafards qui aient ainsi gazouillé, selon leur barbarie. Que la doctrine donc soit considérée, comme je la mectmets. Et je confesse bien que les meschansméchants pèchent de nécessité, et que telle nécessité est de l'ordonnance et voluntévolonté de Dieu mais j'adjousteajoute aussi cependant que telle nécessité est sans contrainte, tellement que celuylui qui pèche ne peultpeut pas dire pour son excuse qu'il y soit forcé. Et je prouve si bien et duementdûment cestecette doctrine par l'EscritureÉcriture sainctsainte qu'il est impossible à homme vivant d'y résister. Et je m'esbayébahis que partie adverse ne monstroitmontrait sa subtilité à me rédarguerreprendre en ce que j'en dydis devant vous, et mesmesmême, comme il dissimule les probationsépreuves que j'en mectzmets plus qu'évidentes en mes livres. Il dictdit qu'il a soustenusoutenu le contraire sans vouloir nyni pouvoir approuver mon opinion. QuantQuand il seroitserait le plus sçavantsavant personnage du monde encoresencore seroitserait-ce trop d'usurper d'authorité à luylui de vouloir estreêtre creucru en respondantrépondant simplement qu'il ne veultveut et ne peultpeut consentir à ce qu'on luylui propose. Tant moins y a-ila-t-il de raison qu'un homme qui n'est guèresguère exercé en l'EscritureÉcriture sainctsainte, et n'est pas juge compétent en matières de théologie, vueille qu'à sa simple fantasie on réprouve ceux auxquels Dieu aura faictfait la grâce d'y estreêtre un peu plus entendus. Or, magnifiques seigneurs, si les probationsépreuves que vous avez ouyesouïes ne vous suffisent, je m'offre à en faire de plus amples, toutesfoistoutefois et quantes qu'il vous plaira. Et au reste je me remets à ce qui en est contenu au Livre de la prédestination et prudence de DieuC'est le livre : De æterna Dei prædestinatione et providentia [Sur la prédestination et providence éternelle de Dieu] », Genève, 1550, in-8°; traduit en français la même année..\n\nSur les contredictdits que le seigneur TroulletTrolliet a imaginés.\nPartie adverse pense que je me contredise quantquand j'enseigne que l'homme doit plus tostplutôt chercher la cause de sa damnation en sa nature corrompue qu'en la prédestination de Dieu, et ne voit point que je dydis là expressément qu'il y a deux causes, l'une qui est cachée au conseil éternel de Dieu, et l'aultreautre qui est toute patente, au péché de l'homme. Or puisqu'il confesse que cela est vrayvrai, il se condamne par sa propre bouche et signature. Et quant à moymoi j'accepte voluntiersvolontiers cestecette confession laquelle monstremontre que jamais il n'a entendu un seul poinctpoint de la cause dont il débat si hardiment. VoicyVoici doncquesdonc, Messieurs, le nœud de toute la question c'est que je dydis que tous réprouvézréprouvés seront convaincus par leurs consciences propres d'estreêtre coulpablecoupables, et ainsi que leur damnation est juste et qu'ils font mal de laisser ce qui est tout évident pour entrer au conseil estroitétroit de Dieu, lequel nous est inaccessible. Cependant l'EscritureÉcriture nous monstremontre bien que Dieu a prédestiné les hommes à telle fin qu'il a voulu qu'ils vinssent. Mais pour quoyquoi et comment cela se faictfait il le nous faultfaut ignorer, pourceparce qu'il ne nous est point déclairédéclaré.\n\nTouchant le contredictdit que partie adverse cuidepense amener de la seconde page du feuillet 463 ; c'est merveilles qu'apprèsaprès avoir estéété débouttédébouté avec si grand vergongnevergogne d'une objection si frivollefrivole, il y retourne de nouveau. Je dydis là que c'est perversement faictfait d'entrer aux secrets de Dieu où on ne peultpeut atteindre, pour chercher l'origine de la damnation des hommes, et laisser derrière la corruption de leur nature dont elle procède notoirement. Cependant ce n'est pas à dire que le conseil de Dieu ne domine en degré souverain pour disposer de toutes choses, combienbien que les causes prochaines nous apparaissent devant les yeux. C'est aultantautant comme si quelqu'un vouloitvoulait trouver contradiction en ces propos qui sont tous de l'EscritureÉcriture sainctsainte : Que l'homme n'est point nourrynourri de son labeur, neni de son industrie, mais de la seulleseule grâce de Dieu. Que ce n'est pas la vertu ou influence du soleil qui faictfait fructifier la terre, mais la pure grâce de Dieu. Que ce n'est pas le pain qui nous sustente et nourrit, mais la vigueur que Dieu nous inspire par sa bonté. Et à l'opposite que l'homme paresseux sera à bon droictdroit affamé. Item, que la terre nous desnieradéniera pasturepâture. Item, que nous sommes soustenusoutenus et conferméconfirmés par le pain. Or la solution est par trop facile, quand on sçaurasaura distinguer entre la cause souveraine et celles qui sont inférieures, et plus prochaines au sens humain.\n\nSur les sentences extraictextraites du livre de MélanchthonC'est le fameux livre des Lieux communs (Loci theologici) traduit en français par les soins de Calvin : La somme de théologie ou lieux communs de Mélanchthon, traduits du latin par Jean Calvin, avec une préface. 1546, in-8°., je confesse que Dieu n'est point autheurauteur du péché. MesmesMême j'ayai maintenu par livres exprès cestcet article de foyfoi aussyaussi visvementvivement qu'on sçauroitsaurait requérir d'un fidellefidèle serviteur de Dieu. C'est donc chose superflue de mettre cestecette proposition en dispute entre nous. Ce pendantCependant je confesse, comme j'ayai desjàdéjà déclairédéclaré par cyci-devant, que la façon d'enseigner que tient Mélanchthon est diverse de la mienne. Je vous ayai aussyaussi remonstrédémontré, magnifiques seigneurs, d'où cela venoitvenait. C'est que Mélanchthon, estantétant homme craintif, pour ne point donner occasion à gens curieux de trop s'enquérir des secrets de Dieu, s'est voulu par trop accommoder au sens commun des hommes. Et par ce moyen a plus parlé en philosophe qu'en théologien, quant à la cause présente, ce qu'il monstremontre en la fin n'ayant point meilleure authorité pour s'arresterarrêter que celle de Platon. Et puis notamment il appelle son opinion moyenne qu'il veultveut, aultantautant comme s'il confessoitconfessait qu'il nage entre deux eaux, ce que partie adverse devoitdevait un peu mieulxmieux priserIl n'est pas sans intérêt de rapprocher ce jugement de Calvin sur Mélanchthon, du jugement que renferme la préface des Lieux communs : « Je voy que l'auteur estant homme de profond savoir, n'a pas voulu entrer en disputes subtiles, ne traiter les matières d'un artifice tant haut qu'il luy eust esté facile de faire. Mais il s'est abaissé tant qu'il a pu, n'ayant esgard qu'à la seule édification. C'est certes la fasçon et style que nous aurions à tenir, sinon que les adversaires nous contraignissent par leurs cavillations à nous destourner de ce train.... AultantAutant est-il de la prédestination, pource qu'il voyt aujourd'huy tant d'esprits volages qui ne s'adonnent que trop à curiosité, et ne tiennent nulle mesure en ceste matière. Voulant prévoir ce dangier, il a mieux aymé toucher seulement ce qui estoit nécessaire à congnoistre, laissant le reste comme ensepvely, qu'en desduisant tout ce qu'il eust bien peu, lascher bride à beaucoup de disputes perplexes et confuses, desquelles cependant il ne revient nul fruict de bonne instruction. Je confesse que le tout ce qu'il a pleu à Dieu nous révéler par l'Escriture ne doit estre supprimé, quoy qu'il advienne; mais celuy qui cherche d'enseigner au profict des lecteurs mérite bien d'estre excusé s'il s'arreste à ce qu'il congnoit estre le plus expédient, passant légèrement ou laissant derrière ce dont il n'espère pas tel profit. ».\n\nAu demeurant, magnifiques seigneurs, celluycelui qui nous veultveut mettre en combat Mélanchthon et moymoi, faictfait grand tordtort à l'un et à l'aultreautre et en général à toute l'Eglise de Dieu. J'honore Mélanchthon tant pour le sçavoirsavoir excellent qui est en luylui, que pour ses vertus, et surtout qu'il a fidèlement travaillé à soustenirsoutenir l'Evangile. Si je trouve à redire en luylui, je ne luylui dissimule pas, comme il me donne bien liberté de le faire. De son costécôté, il y a des tesmoingstémoins tant et plus qui sçaventsavent combien il m'aymeaime. Et je sçaysais qu'il aura en détestation ceux qui prendront couverture de luylui pour dénigrer ma doctrine en façon que ce soit. Et aussi telles gens ne cherchent qu'à mettre zizanies et scandales pour empescherempêcher le cours de l'Evangile. Je ne m'amuse point à réprouver les propositions amenées par partie adverse, où Mélanchthon ne satisfaictfait à nulles gens sçavanssavants, pourceparce qu'il fleschitfléchit d'une prudence trop humaine, n'osant point dire ce qu'il congnoistconnait estreêtre vrayvrai, pourceparce qu'il craint que tous ne fussent point capables de l'ouyrouïr. Tant y aPour conclure que je vous ayai produictproduit lettres de sa main, où ce que je dydis apparoistapparait. Mais encoresencore quand cestecette licence seroitserait donnée à partie adverse de conclurreconclure du costécôté que bon lui semble, et faire des résolutions telles quelles sur les escriptécrits des gens doctes, vous seriez en sa miséricorde de recevoir trois sacrements entre lesquels sera la confession, pourceparce que Mélanchthon le tient ainsi. Ce que je dydis seulleseulement affinafin qu'il appreigneapprenne de se mieux congnoistreconnaitre, pour n'estreêtre point si excessif à se jecterjeter aux champs.\n\nQuant à moymoi, magnifiques seigneurs, estantétant asseuréassuré en ma conscience que ce que j'ayai enseigné et escriptécrit n'est point creucru en mon cerveau mais que je le tiens de Dieu, il faultfaut que je le maintienne, si je ne vouloisvoulais estreêtre traistretraître à la vérité, comme je pense en avoir desjàdéjà suffisamment respondurépondu. Et en cas que bon vous semble, je m'offre derechef à y respondrerépondre plus amplement, jusques àjusqu'à ce que partie adverse soit convaincue de m'avoir mal accusé contre toute vérité et raisonVoici la sentence prononcée par les seigneurs de Genève : \n« Mercredy neufz novembris 1552. Estans ouyz en conseil les spectables et savans ministres de la parolle de Dieu, maistre Guillaume Farel et maistre Pierre Viret, et après eulx spectable monsieur Jéhan Calvin, ministre de ceste cité de Genève, et noble Jéhan Troillet, aussi de Genève, en leurs dires et réplicques jà souvent débattues de l'Institution chrestienne du dict monsieur Calvin, et le tout bien considéré, le Conseil a arresté et conclud que, toutes choses bien ouyes et entendues, il a prononcé et déclairé et prononce et déclaire le dict livre de l'Institution du dict Calvin estre bien et sainctement faict, et sa saincte doctrine estre doctrine de Dieu, et que l'on le tient pour bon et vray ministre de ceste cité, et que dès icy à l'advenir personne ne soit ausé parler contre le dict livre ne la dicte doctrine. Commandons aux ambes parties et à tous qu'ils se doivent à cela tenir. »\nMes dits seigneurs syndics et Conseil. ROSET..\n\n \n (6 oct. 1552.)\n \n \n \n \n \n \nAux Seigneurs de GenèveAu dos, de la main de Calvin : La cause contre Trolliet. Trolliet, de Genève, se fit d'abord ermite en Bourgogne, et vécut en affectation de sainteté. Il reparut peu après à Genève et sollicita les fonctions du ministère, dont il fut écarté par l'influence de Calvin auquel il voua une haine irréconciliable. Il se fit dès lors remarquer, dans les rangs du parti des libertins, par la violence de ses attaques contre le réformateur. Il incrimina ses écrits et s'offrit à prouver que, dans le livre de l'Institution chrétienne, Calvin avait fait Dieu auteur du péché. Ces accusations répétées à l'envi par les adversaires de la Réforme, et spécieusement revêtues de l'autorité de Mélanchthon, provoquèrent de vifs débats qui ne furent apaisés qu'à demi par la sentence des seigneurs de Genève, qui approuvèrent l'Institution chrétienne, tout en déclarant Trolliet « homme de bien, » par ménagement pour le parti auquel il appartenait. Toutes les pièces relatives à la controverse de Calvin avec Trolliet se trouvent réunies au vol. 145 des Mss. de la Bibl. de Genève. [Cette note a été éditée par l'éditrice du projet]\n\n[Envoyée à [Genève]]\n\nMinute originale corrigé par Calvin. Bibl. de Genève. Vol. 145.\n \n[Maintenant sous la cote Ms. fr. 145 (f. 2-7)]\n\n Aux Seigneurs de GenèveAu dos, de la main de Calvin : La cause contre Trolliet. Trolliet, de Genève, se fit d'abord ermite en Bourgogne, et vécut en affectation de sainteté. Il reparut peu après à Genève et sollicita les fonctions du ministère, dont il fut écarté par l'influence de Calvin auquel il voua une haine irréconciliable. Il se fit dès lors remarquer, dans les rangs du parti des libertins, par la violence de ses attaques contre le réformateur. Il incrimina ses écrits et s'offrit à prouver que, dans le livre de l'Institution chrétienne, Calvin avait fait Dieu auteur du péché. Ces accusations répétées à l'envi par les adversaires de la Réforme, et spécieusement revêtues de l'autorité de Mélanchthon, provoquèrent de vifs débats qui ne furent apaisés qu'à demi par la sentence des seigneurs de Genève, qui approuvèrent l'Institution chrétienne, tout en déclarant Trolliet « homme de bien, » par ménagement pour le parti auquel il appartenait. Toutes les pièces relatives à la controverse de Calvin avec Trolliet se trouvent réunies au vol. 145 des Mss. de la Bibl. de Genève. [Cette note a été éditée par l'éditrice du projet]\n Aux Seigneurs de GenèveAu dos, de la main de Calvin : La cause contre Trolliet. Trolliet, de Genève, se fit d'abord ermite en Bourgogne, et vécut en affectation de sainteté. Il reparut peu après à Genève et sollicita les fonctions du ministère, dont il fut écarté par l'influence de Calvin auquel il voua une haine irréconciliable. Il se fit dès lors remarquer, dans les rangs du parti des libertins, par la violence de ses attaques contre le réformateur. Il incrimina ses écrits et s'offrit à prouver que, dans le livre de l'Institution chrétienne, Calvin avait fait Dieu auteur du péché. Ces accusations répétées à l'envi par les adversaires de la Réforme, et spécieusement revêtues de l'autorité de Mélanchthon, provoquèrent de vifs débats qui ne furent apaisés qu'à demi par la sentence des seigneurs de Genève, qui approuvèrent l'Institution chrétienne, tout en déclarant Trolliet « homme de bien, » par ménagement pour le parti auquel il appartenait. Toutes les pièces relatives à la controverse de Calvin avec Trolliet se trouvent réunies au vol. 145 des Mss. de la Bibl. de Genève. [Cette note a été éditée par l'éditrice du projet] Seigneurs de Genève Au dos, de la main de Calvin : La cause contre Trolliet. Trolliet, de Genève, se fit d'abord ermite en Bourgogne, et vécut en affectation de sainteté. Il reparut peu après à Genève et sollicita les fonctions du ministère, dont il fut écarté par l'influence de Calvin auquel il voua une haine irréconciliable. Il se fit dès lors remarquer, dans les rangs du parti des libertins, par la violence de ses attaques contre le réformateur. Il incrimina ses écrits et s'offrit à prouver que, dans le livre de l'Institution chrétienne, Calvin avait fait Dieu auteur du péché. Ces accusations répétées à l'envi par les adversaires de la Réforme, et spécieusement revêtues de l'autorité de Mélanchthon, provoquèrent de vifs débats qui ne furent apaisés qu'à demi par la sentence des seigneurs de Genève, qui approuvèrent l'Institution chrétienne, tout en déclarant Trolliet « homme de bien, » par ménagement pour le parti auquel il appartenait. Toutes les pièces relatives à la controverse de Calvin avec Trolliet se trouvent réunies au vol. 145 des Mss. de la Bibl. de Genève. [Cette note a été éditée par l'éditrice du projet] Au dos, de la main de Calvin : La cause contre Trolliet. Trolliet, de Genève, se fit d'abord ermite en Bourgogne, et vécut en affectation de sainteté. Il reparut peu après à Genève et sollicita les fonctions du ministère, dont il fut écarté par l'influence de Calvin auquel il voua une haine irréconciliable. Il se fit dès lors remarquer, dans les rangs du parti des libertins, par la violence de ses attaques contre le réformateur. Il incrimina ses écrits et s'offrit à prouver que, dans le livre de l'Institution chrétienne, Calvin avait fait Dieu auteur du péché. Ces accusations répétées à l'envi par les adversaires de la Réforme, et spécieusement revêtues de l'autorité de Mélanchthon, provoquèrent de vifs débats qui ne furent apaisés qu'à demi par la sentence des seigneurs de Genève, qui approuvèrent l'Institution chrétienne, tout en déclarant Trolliet « homme de bien, » par ménagement pour le parti auquel il appartenait. Toutes les pièces relatives à la controverse de Calvin avec Trolliet se trouvent réunies au vol. 145 des Mss. de la Bibl. de Genève. [Cette note a été éditée par l'éditrice du projet] Institution chrétienne auteur du péché Institution chrétienne [Envoyée à [Genève]]\n [Genève] Minute originale corrigé par Calvin. Bibl. de Genève. Vol. 145. Minute originale \n[Maintenant sous la cote Ms. fr. 145 (f. 2-7)] ResponseRéponse de JéhanJean Calvin ministre de la parolleparole de Dieu en l'Eglise de Dieu, présentée ce jeudyjeudi 6 d'octobre 1552 à nos magnificquemagnifiques seigneurs messieurs les syndicquesyndics et conseil, contre l'escriptécrit produictproduit lundylundi prochainement passé par le seigneur TroulletTrolliet. ResponseRéponse Response Réponse JéhanJean Jéhan Jean parolleparole parolle parole jeudyjeudi jeudy jeudi magnificquemagnifique magnificque magnifique syndicquesyndic syndicque syndic escriptécrit escript écrit produictproduit produict produit lundylundi lundy lundi TroulletTrolliet TroulletTrolliet Troullet Trolliet Premièrement, Messieurs, quant à ce qu'il appelle son escriptécrit soustènementsoutènement de la dispute qu'il a eueeu contre moymoi, je ne sçaysais à quoyquoi il prétend ni à quel à propos il dictdit cela, sinon pour acquérir réputation envers les ignoransignorants de ce qu'il aura disputé contre JéhanJean Calvin. Et vos Excellences sçaventsavent quelle fut toute la procédure, c'est qu'il demeura confus, n'ayant que répliquer, sinon qu'il ne l'entendoitentendait pas. ParquoyC'est pourquoi il seroitserait bon qu'il se déportast derenonçât à cestecette gloire laquelle l'a incité desjàdéjà par trop à donner trouble et fascheriefâcherie sans raison, tant à luylui qu'aux aultreautres. Car s'il eusteût cheminé en modestie telle qu'il devoitdevait selon sa mesure, jamais n'eusteût esmeuprovoqué cestecette contention. escriptécrit escript écrit soustènementsoutènement soustènement soutènement eueeu eue eu moymoi moy moi sçaysais sçay sais quoyquoi quoy quoi dictdit dict dit ignoransignorants ignorans ignorants JéhanJean Jéhan Jean sçaventsavent sçavent savent entendoitentendait entendoit entendait ParquoyC'est pourquoi Parquoy C'est pourquoi seroitserait seroit serait se déportast derenonçât à se déportast de renonçât à cestecette ceste cette desjàdéjà desjà déjà fascheriefâcherie fascherie fâcherie luylui luy lui aultreautre aultre autre eusteût eust eût devoitdevait devoit devait eusteût eust eût esmeuprovoqué esmeu provoqué cestecette ceste cette Mais le principal est de ce qu'il faictfait semblant de soustenirsoutenir ce qu'il a amené contre moymoi, et toutesfoistoutefois desguisedéguise le tout. Car le différentdifférend lequel fut débattu, le premier jour de septembre, estoitétait qu'il m'imposoitimposait que je fais Dieu autheurauteur de péché, ce que je nioisniais, voire avecquesavec telle protestation qu'un tel crime méritoitméritait, car c'est un blasphème par trop exécrable. Sur quoyquoi il s'efforça de le prouver, alléguant les passages qu'il récite en son escriptécrit. Par quoyC'est pourquoi le poinctpoint de nostrenotre cause gistgît en cela, si j'ayai faictfait Dieu cause de mal et de péché, ou non, comme il l'a maintenu en vostrevotre présence plus de dix fois. Et sans cela il n'y avoitavait nulle difficulté quant au premier poinctpoint. Car je ne désadvouedésavoue point ce que j'ayai escriptécrit. Mais je dydis que nous devons avoir en horreur d'appliquer le mot de péché à Dieu, veuvu qu'en luylui il n'y a rien que toute équité et justice, mesmemême qu'il en est la reiglerègle et la fontaine. ParquoyC'est pourquoi je m'esbaysébahis qu'il n'a point eu honte de le nyernier. QuoyQuoi qu'il en soit s'il est obstiné en sa négative, je requiers, comme le droictdroit et la raison le veultveut, qu'il vous plaise devant que passer oultreoutre, commander à vostrevotre secrétaire de m'en donner acte. Car je ne puis et ne doibsdois souffrir qu'un tel blasmeblâme m'aictait estéété (improperè?), sans que j'en sois purgé comme il apartientappartient. faictfait faict fait soustenirsoutenir soustenir soutenir moymoi moy moi toutesfoistoutefois toutesfois toutefois desguisedéguise desguise déguise différentdifférend différent différend estoitétait estoit était imposoitimposait imposoit imposait autheurauteur autheur auteur nioisniais niois niais avecquesavec avecques avec méritoitméritait méritoit méritait quoyquoi quoy quoi escriptécrit escript écrit Par quoyC'est pourquoi Par quoy C'est pourquoi poinctpoint poinct point nostrenotre nostre notre gistgît gist gît ayai ay ai faictfait faict fait vostrevotre vostre votre avoitavait avoit avait poinctpoint poinct point désadvouedésavoue désadvoue désavoue ayai ay ai escriptécrit escript écrit dydis dy dis veuvu veu vu luylui luy lui mesmemême mesme même reiglerègle reigle règle ParquoyC'est pourquoi Parquoy C'est pourquoi esbaysébahis esbays ébahis nyernier nyer nier QuoyQuoi Quoy Quoi droictdroit droict droit veultveut veult veut oultreoutre oultre outre vostrevotre vostre votre doibsdois doibs dois blasmeblâme blasme blâme aictait aict ait estéété esté été apartientappartient apartient appartient Au reste aux sentences qu'il mectmet en son récit extraictesextraites de mon Institution, il me faictfait grand tort, pour ce que ce sont propos couppézcoupés et rompus. Et mesmesmême il fourre et meslemêle parmyparmi la doctrine qui est de moymoi, les objections qui sont là faictfaites en la personne des blasphémateurs. DesjàDéjà il devoitdevait avoir grand'grande honte quand je remonstraydémontrais que par ce moyen on pourroitpourrait imputer à sainctsaint Paul qu'il a appelléappelé Dieu injuste. Mais ce qu'il persiste en une telle façon de faire, n'est nullement à supporter. ParquoyC'est pourquoi ce qu'il amène du feuillet 461 en la première page, est mal couché, et contre la vérité de mon intention, veuvu qu'il entasse là ce que je récite des meschansméchants, lesquels je réprouve et condamne mectmet mect met extraictesextraites extraictes extraites Institution faictfait faict fait couppézcoupés couppéz coupés mesmesmême mesmes même meslemêle mesle mêle parmyparmi parmy parmi moymoi moy moi faictfait faict fait DesjàDéjà Desjà Déjà devoitdevait devoit devait grand'grande grand' grande remonstraydémontrais remonstray démontrais pourroitpourrait pourroit pourrait sainctsaint sainct saint appelléappelé appellé appelé ParquoyC'est pourquoi Parquoy C'est pourquoi veuvu veu vu meschansméchants meschans méchants « Puisque nous sommes tous corrompus et contaminéz en vices, il ne se peult faire que Dieu ne nous ait en haine, et ce non pas d'une cruaulté tyrannique, mais par une équité raisonnable. Que tous les enfans d'Adam viennent en avant pour contendre et débattre contre leur Créateur, de ce que par sa Providence éternelle, devant leur nativeté, ils ont esté dévouez à calamité perpétuelle. Quand Dieu au contraire les aura amenéz à se recongnoistre, que pourront-ils murmurer contre cela? S'ils sont tous prins d'une masse corrompue, ce n'est donc point de merveille s'ils sont assubjettis à damnation. Qu'ils n'accusent donc point Dieu d'iniquité, d'autant que par son jugement éternel ils sont ordonnéz à damnation, à laquelle leur nature mesme les mène. » –Institution de la religion chrétienne, édit. de 1551, p. 461. Institution de la religion chrétienne Cependant je confesse assez que j'ayai escriptécrit que Dieu non-seulementnon seulement a préveuvu, mais aussyaussi a ordonné la cheutechute d'Adam, ce que je maintiens estreêtre vrayvrai ayai ay ai escriptécrit escript écrit non-seulementnon seulement non-seulement non seulement veuvu veu vu aussyaussi aussy aussi cheutechute cheute chute estreêtre estre être vrayvrai vray vrai « Le premier homme est cheu, pource que Dieu avoit jugé cela estre expédient. Or pourquoi il l'a jugé, nous n'en savons rien. Si est-il néantmoins certain qu'il ne l'a pas jugé, sinon pour ce qu'il voyait qu'il faisoit à la gloire de son nom. L'homme donc trébusche, selon qu'il avoit esté ordonné de Dieu, mais il trébusche par son vice. » –Instit. de la relig. chrét., édit. de 1551, p. 463. Instit. de la relig. chrét. « Combien que par la Providence éternelle de Dieu l'homme a esté créé pour venir en ceste misère en laquelle il est, il a néantmoins pris la matière d'icelle de soy-mesme, et non pas de Dieu. Car il n'est péri pour aultre cause, sinon pource qu'il a dégénéré de la pure nature que Dieu lui avoit donnée, en perversité. » –Ibidem p. 464. Ibidem tesmoignagetémoignage tesmoignage témoignage EscriptureÉcriture Escripture Écriture sainctsaint sainct saint dictdit dict dit ayai ay ai monstrermontrer monstrer montrer ainsyainsi ainsy ainsi luylui luy lui plaistplaît plaist plaît conclurreconclure conclurre conclure ainsyainsi ainsy ainsi AdvisezAvisez Advisez Avisez Sur la seconde proposition. Quant à ce qu'il m'accuse d'avoir escriptécrit que l'homme est par l'ordonnance et voluntévolonté de Dieu nécessité à péché, je vouldroisvoudrais bien comme j'ayai tant de fois dictdit qu'on ne m'imposastimposât point ce jargon de moynemoines, duquel je n'ayai jamais usé. Et de faictfait il n'y a eu que les caffarscafards qui aient ainsi gazouillé, selon leur barbarie. Que la doctrine donc soit considérée, comme je la mectmets. Et je confesse bien que les meschansméchants pèchent de nécessité, et que telle nécessité est de l'ordonnance et voluntévolonté de Dieu mais j'adjousteajoute aussi cependant que telle nécessité est sans contrainte, tellement que celuylui qui pèche ne peultpeut pas dire pour son excuse qu'il y soit forcé. Et je prouve si bien et duementdûment cestecette doctrine par l'EscritureÉcriture sainctsainte qu'il est impossible à homme vivant d'y résister. Et je m'esbayébahis que partie adverse ne monstroitmontrait sa subtilité à me rédarguerreprendre en ce que j'en dydis devant vous, et mesmesmême, comme il dissimule les probationsépreuves que j'en mectzmets plus qu'évidentes en mes livres. Il dictdit qu'il a soustenusoutenu le contraire sans vouloir nyni pouvoir approuver mon opinion. QuantQuand il seroitserait le plus sçavantsavant personnage du monde encoresencore seroitserait-ce trop d'usurper d'authorité à luylui de vouloir estreêtre creucru en respondantrépondant simplement qu'il ne veultveut et ne peultpeut consentir à ce qu'on luylui propose. Tant moins y a-ila-t-il de raison qu'un homme qui n'est guèresguère exercé en l'EscritureÉcriture sainctsainte, et n'est pas juge compétent en matières de théologie, vueille qu'à sa simple fantasie on réprouve ceux auxquels Dieu aura faictfait la grâce d'y estreêtre un peu plus entendus. Or, magnifiques seigneurs, si les probationsépreuves que vous avez ouyesouïes ne vous suffisent, je m'offre à en faire de plus amples, toutesfoistoutefois et quantes qu'il vous plaira. Et au reste je me remets à ce qui en est contenu au Livre de la prédestination et prudence de Dieu escriptécrit escript écrit voluntévolonté volunté volonté vouldroisvoudrais vouldrois voudrais ayai ay ai dictdit dict dit imposastimposât imposast imposât moynemoine moyne moine ayai ay ai faictfait faict fait caffarscafards caffars cafards mectmets mect mets meschansméchants meschans méchants voluntévolonté volunté volonté adjousteajoute adjouste ajoute luylui luy lui peultpeut peult peut duementdûment duement dûment cestecette ceste cette EscritureÉcriture Escriture Écriture sainctsaint sainct saint esbayébahis esbay ébahis monstroitmontrait monstroit montrait rédarguerreprendre rédarguer reprendre dydis dy dis mesmesmême mesmes même probationsépreuves probations épreuves mectzmets mectz mets dictdit dict dit soustenusoutenu soustenu soutenu nyni ny ni QuantQuand Quant Quand seroitserait seroit serait sçavantsavant sçavant savant encoresencore encores encore seroitserait seroit serait luylui luy lui estreêtre estre être creucru creu cru respondantrépondant respondant répondant veultveut veult veut peultpeut peult peut luylui luy lui a-ila-t-il a-il a-t-il guèresguère guères guère EscritureÉcriture Escriture Écriture sainctsaint sainct saint faictfait faict fait estreêtre estre être probationsépreuves probations épreuves ouyesouïes ouyes ouïes toutesfoistoutefois toutesfois toutefois C'est le livre : De æterna Dei prædestinatione et providentia [Sur la prédestination et providence éternelle de Dieu] », Genève, 1550, in-8°; traduit en français la même année. De æterna Dei prædestinatione et providentia [Sur la prédestination et providence éternelle de Dieu] Sur les contredictdits que le seigneur TroulletTrolliet a imaginés. dictdit dict dit TroulletTrolliet TroulletTrolliet Troullet Trolliet Partie adverse pense que je me contredise quantquand j'enseigne que l'homme doit plus tostplutôt chercher la cause de sa damnation en sa nature corrompue qu'en la prédestination de Dieu, et ne voit point que je dydis là expressément qu'il y a deux causes, l'une qui est cachée au conseil éternel de Dieu, et l'aultreautre qui est toute patente, au péché de l'homme. Or puisqu'il confesse que cela est vrayvrai, il se condamne par sa propre bouche et signature. Et quant à moymoi j'accepte voluntiersvolontiers cestecette confession laquelle monstremontre que jamais il n'a entendu un seul poinctpoint de la cause dont il débat si hardiment. VoicyVoici doncquesdonc, Messieurs, le nœud de toute la question c'est que je dydis que tous réprouvézréprouvés seront convaincus par leurs consciences propres d'estreêtre coulpablecoupables, et ainsi que leur damnation est juste et qu'ils font mal de laisser ce qui est tout évident pour entrer au conseil estroitétroit de Dieu, lequel nous est inaccessible. Cependant l'EscritureÉcriture nous monstremontre bien que Dieu a prédestiné les hommes à telle fin qu'il a voulu qu'ils vinssent. Mais pour quoyquoi et comment cela se faictfait il le nous faultfaut ignorer, pourceparce qu'il ne nous est point déclairédéclaré. quantquand quant quand plus tostplutôt plus tost plutôt dydis dy dis aultreautre aultre autre vrayvrai vray vrai moymoi moy moi voluntiersvolontiers voluntiers volontiers cestecette ceste cette monstremontre monstre montre poinctpoint poinct point VoicyVoici Voicy Voici doncquesdonc doncques donc dydis dy dis réprouvézréprouvés réprouvéz réprouvés estreêtre estre être coulpablecoupable coulpable coupable estroitétroit estroit étroit EscritureÉcriture Escriture Écriture monstremontre monstre montre quoyquoi quoy quoi faictfait faict fait faultfaut fault faut pourceparce pource parce déclairédéclaré déclairé déclaré Touchant le contredictdit que partie adverse cuidepense amener de la seconde page du feuillet 463 ; c'est merveilles qu'apprèsaprès avoir estéété débouttédébouté avec si grand vergongnevergogne d'une objection si frivollefrivole, il y retourne de nouveau. Je dydis là que c'est perversement faictfait d'entrer aux secrets de Dieu où on ne peultpeut atteindre, pour chercher l'origine de la damnation des hommes, et laisser derrière la corruption de leur nature dont elle procède notoirement. Cependant ce n'est pas à dire que le conseil de Dieu ne domine en degré souverain pour disposer de toutes choses, combienbien que les causes prochaines nous apparaissent devant les yeux. C'est aultantautant comme si quelqu'un vouloitvoulait trouver contradiction en ces propos qui sont tous de l'EscritureÉcriture sainctsainte : Que l'homme n'est point nourrynourri de son labeur, neni de son industrie, mais de la seulleseule grâce de Dieu. Que ce n'est pas la vertu ou influence du soleil qui faictfait fructifier la terre, mais la pure grâce de Dieu. Que ce n'est pas le pain qui nous sustente et nourrit, mais la vigueur que Dieu nous inspire par sa bonté. Et à l'opposite que l'homme paresseux sera à bon droictdroit affamé. Item, que la terre nous desnieradéniera pasturepâture. Item, que nous sommes soustenusoutenus et conferméconfirmés par le pain. Or la solution est par trop facile, quand on sçaurasaura distinguer entre la cause souveraine et celles qui sont inférieures, et plus prochaines au sens humain. dictdit dict dit cuidepense cuide pense apprèsaprès apprès après estéété esté été débouttédébouté déboutté débouté vergongnevergogne vergongne vergogne frivollefrivole frivolle frivole dydis dy dis faictfait faict fait peultpeut peult peut combienbien combien bien aultantautant aultant autant vouloitvoulait vouloit voulait EscritureÉcriture Escriture Écriture sainctsaint sainct saint nourrynourri nourry nourri neni ne ni seulleseule seulle seule faictfait faict fait droictdroit droict droit desnieradéniera desniera déniera pasturepâture pasture pâture soustenusoutenu soustenu soutenu conferméconfirmé confermé confirmé sçaurasaura sçaura saura Sur les sentences extraictextraites du livre de Mélanchthon extraictextrait extraict extrait Mélanchthon C'est le fameux livre des Lieux communs (Loci theologici) traduit en français par les soins de Calvin : La somme de théologie ou lieux communs de Mélanchthon, traduits du latin par Jean Calvin, avec une préface. 1546, in-8°. Lieux communs Loci theologici La somme de théologie ou lieux communs de Mélanchthon autheurauteur autheur auteur MesmesMême Mesmes Même ayai ay ai cestcet cest cet foyfoi foy foi aussyaussi aussy aussi visvementvivement visvement vivement sçauroitsaurait sçauroit saurait fidellefidèle fidelle fidèle cestecette ceste cette Ce pendantCependant Ce pendant Cependant ayai ay ai desjàdéjà desjà déjà déclairédéclaré déclairé déclaré cyci cy ci Mélanchthon ayai ay ai aussyaussi aussy aussi remonstrédémontré remonstré démontré venoitvenait venoit venait Mélanchthon estantétant estant étant monstremontre monstre montre arresterarrêter arrester arrêter veultveut veult veut aultantautant aultant autant confessoitconfessait confessoit confessait devoitdevait devoit devait mieulxmieux mieulx mieux Il n'est pas sans intérêt de rapprocher ce jugement de Calvin sur Mélanchthon, du jugement que renferme la préface des Lieux communs : « Je voy que l'auteur estant homme de profond savoir, n'a pas voulu entrer en disputes subtiles, ne traiter les matières d'un artifice tant haut qu'il luy eust esté facile de faire. Mais il s'est abaissé tant qu'il a pu, n'ayant esgard qu'à la seule édification. C'est certes la fasçon et style que nous aurions à tenir, sinon que les adversaires nous contraignissent par leurs cavillations à nous destourner de ce train.... AultantAutant est-il de la prédestination, pource qu'il voyt aujourd'huy tant d'esprits volages qui ne s'adonnent que trop à curiosité, et ne tiennent nulle mesure en ceste matière. Voulant prévoir ce dangier, il a mieux aymé toucher seulement ce qui estoit nécessaire à congnoistre, laissant le reste comme ensepvely, qu'en desduisant tout ce qu'il eust bien peu, lascher bride à beaucoup de disputes perplexes et confuses, desquelles cependant il ne revient nul fruict de bonne instruction. Je confesse que le tout ce qu'il a pleu à Dieu nous révéler par l'Escriture ne doit estre supprimé, quoy qu'il advienne; mais celuy qui cherche d'enseigner au profict des lecteurs mérite bien d'estre excusé s'il s'arreste à ce qu'il congnoit estre le plus expédient, passant légèrement ou laissant derrière ce dont il n'espère pas tel profit. » Il n'est pas sans intérêt de rapprocher ce jugement de Calvin sur Mélanchthon, du jugement que renferme la préface des Lieux communs : « Je voy que l'auteur estant homme de profond savoir, n'a pas voulu entrer en disputes subtiles, ne traiter les matières d'un artifice tant haut qu'il luy eust esté facile de faire. Mais il s'est abaissé tant qu'il a pu, n'ayant esgard qu'à la seule édification. C'est certes la fasçon et style que nous aurions à tenir, sinon que les adversaires nous contraignissent par leurs cavillations à nous destourner de ce train.... AultantAutant est-il de la prédestination, pource qu'il voyt aujourd'huy tant d'esprits volages qui ne s'adonnent que trop à curiosité, et ne tiennent nulle mesure en ceste matière. Voulant prévoir ce dangier, il a mieux aymé toucher seulement ce qui estoit nécessaire à congnoistre, laissant le reste comme ensepvely, qu'en desduisant tout ce qu'il eust bien peu, lascher bride à beaucoup de disputes perplexes et confuses, desquelles cependant il ne revient nul fruict de bonne instruction. Je confesse que le tout ce qu'il a pleu à Dieu nous révéler par l'Escriture ne doit estre supprimé, quoy qu'il advienne; mais celuy qui cherche d'enseigner au profict des lecteurs mérite bien d'estre excusé s'il s'arreste à ce qu'il congnoit estre le plus expédient, passant légèrement ou laissant derrière ce dont il n'espère pas tel profit. » Lieux communs AultantAutant Aultant Autant Je confesse que le tout ce qu'il a pleu à Dieu nous révéler par l'Escriture ne doit estre supprimé, quoy qu'il advienne Au demeurant, magnifiques seigneurs, celluycelui qui nous veultveut mettre en combat Mélanchthon et moymoi, faictfait grand tordtort à l'un et à l'aultreautre et en général à toute l'Eglise de Dieu. J'honore Mélanchthon tant pour le sçavoirsavoir excellent qui est en luylui, que pour ses vertus, et surtout qu'il a fidèlement travaillé à soustenirsoutenir l'Evangile. Si je trouve à redire en luylui, je ne luylui dissimule pas, comme il me donne bien liberté de le faire. De son costécôté, il y a des tesmoingstémoins tant et plus qui sçaventsavent combien il m'aymeaime. Et je sçaysais qu'il aura en détestation ceux qui prendront couverture de luylui pour dénigrer ma doctrine en façon que ce soit. Et aussi telles gens ne cherchent qu'à mettre zizanies et scandales pour empescherempêcher le cours de l'Evangile. Je ne m'amuse point à réprouver les propositions amenées par partie adverse, où Mélanchthon ne satisfaictfait à nulles gens sçavanssavants, pourceparce qu'il fleschitfléchit d'une prudence trop humaine, n'osant point dire ce qu'il congnoistconnait estreêtre vrayvrai, pourceparce qu'il craint que tous ne fussent point capables de l'ouyrouïr. Tant y aPour conclure que je vous ayai produictproduit lettres de sa main, où ce que je dydis apparoistapparait. Mais encoresencore quand cestecette licence seroitserait donnée à partie adverse de conclurreconclure du costécôté que bon lui semble, et faire des résolutions telles quelles sur les escriptécrits des gens doctes, vous seriez en sa miséricorde de recevoir trois sacrements entre lesquels sera la confession, pourceparce que Mélanchthon le tient ainsi. Ce que je dydis seulleseulement affinafin qu'il appreigneapprenne de se mieux congnoistreconnaitre, pour n'estreêtre point si excessif à se jecterjeter aux champs. celluycelui celluy celui veultveut veult veut Mélanchthon moymoi moy moi faictfait faict fait tordtort tord tort aultreautre aultre autre Mélanchthon sçavoirsavoir sçavoir savoir luylui luy lui soustenirsoutenir soustenir soutenir luylui luy lui luylui luy lui costécôté costé côté tesmoingstémoins tesmoings témoins sçaventsavent sçavent savent aymeaime ayme aime sçaysais sçay sais luylui luy lui empescherempêcher empescher empêcher Mélanchthon faictfait faict fait sçavanssavants sçavans savants pourceparce pource parce fleschitfléchit fleschit fléchit congnoistconnait congnoist connait estreêtre estre être vrayvrai vray vrai pourceparce pource parce ouyrouïr ouyr ouïr Tant y aPour conclure Tant y a Pour conclure ayai ay ai produictproduit produict produit dydis dy dis apparoistapparait apparoist apparait encoresencore encores encore cestecette ceste cette seroitserait seroit serait conclurreconclure conclurre conclure costécôté costé côté escriptécrit escript écrit pourceparce pource parce Mélanchthon dydis dy dis seulleseule seulle seule affinafin affin afin appreigneapprenne appreigne apprenne congnoistreconnaitre congnoistre connaitre estreêtre estre être jecterjeter jecter jeter Quant à moymoi, magnifiques seigneurs, estantétant asseuréassuré en ma conscience que ce que j'ayai enseigné et escriptécrit n'est point creucru en mon cerveau mais que je le tiens de Dieu, il faultfaut que je le maintienne, si je ne vouloisvoulais estreêtre traistretraître à la vérité, comme je pense en avoir desjàdéjà suffisamment respondurépondu. Et en cas que bon vous semble, je m'offre derechef à y respondrerépondre plus amplement, jusques àjusqu'à ce que partie adverse soit convaincue de m'avoir mal accusé contre toute vérité et raison moymoi moy moi estantétant estant étant asseuréassuré asseuré assuré ayai ay ai escriptécrit escript écrit creucru creu cru faultfaut fault faut vouloisvoulais voulois voulais estreêtre estre être traistretraître traistre traître desjàdéjà desjà déjà respondurépondu respondu répondu respondrerépondre respondre répondre jusques àjusqu'à jusques à jusqu'à Voici la sentence prononcée par les seigneurs de Genève : « Mercredy neufz novembris 1552. Estans ouyz en conseil les spectables et savans ministres de la parolle de Dieu, maistre Guillaume Farel et maistre Pierre Viret, et après eulx spectable monsieur Jéhan Calvin, ministre de ceste cité de Genève, et noble Jéhan Troillet, aussi de Genève, en leurs dires et réplicques jà souvent débattues de l'Institution chrestienne du dict monsieur Calvin, et le tout bien considéré, le Conseil a arresté et conclud que, toutes choses bien ouyes et entendues, il a prononcé et déclairé et prononce et déclaire le dict livre de l'Institution du dict Calvin estre bien et sainctement faict, et sa saincte doctrine estre doctrine de Dieu, et que l'on le tient pour bon et vray ministre de ceste cité, et que dès icy à l'advenir personne ne soit ausé parler contre le dict livre ne la dicte doctrine. Commandons aux ambes parties et à tous qu'ils se doivent à cela tenir. » Mes dits seigneurs syndics et Conseil. ROSET. \n (6 oct. 1552.)\n \n \n \n (6 oct. 1552.)\n (6 oct. 1552.) 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T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. lat. 107 (f. 79)\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Jean Calvin\n \n Genève\n 12 de mars 1553\n \n \n roi d'Angleterre\n Londres\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Intercession de Calvin auprès du roi d'Angleterre en faveur d'un gentilhomme persécuté pour la religion.\n \n intercession\n persécution\n religion\n \n\n\n\n\n\nAu roi d'AngleterreEdouard VI, fils d'Henri VIII et de Jeanne Seymour, roi d'Angleterre en 1547, mort, dans sa seizième année, le 8 juillet 1553. Appliqué à l'étude et aux affaires et avec une extrême facilité pour apprendre, il a été instruit dans les langues anciennes et dans les littératures étrangères ; doué aussi d'une raison précoce et d'une sensibilité vive, il démontra un caractère doux et un esprit droit et amour pour la justice. Il soutenait la cause de la Réforme(...) [ Note de l'éditrice : d'après la note de la page 325 de l'édition de Jules Bonnet des lettres de Calvin parue en 1854 ]\n\n[Envoyée à Londres]\n\n Copie. Bibl. imp. Coll. Dupuy, vol. 102. \n \n Maintenant à la BNF [Gallica] sous la côte Recueil de lettres de Calvin et d'autres théologiens du XVI siècle (f. 20)\n [Original dans le Ms. lat. 107 (f. 35). Bibl. de Genève] \n * Le dernier paragraphe et la signature manquent dans l'original ; le fueillet suivant contenant la fin manque.\n \nSire,\n\ncombienbien que si j'avoyeavais à vous requérir pour moymoi-mesmemême, je n'auroisaurais pas la hardiesse de le faire, toutesfoistoutefois je crois que vous ne prendrez pas mal que je vous facefasse une requesterequête pour aultruyautrui, ayant entendu la nécessité qui m'y contrainctcontraint, et le mérite de la cause laquelle ne vous est pas moins recommandée qu'à moymoi. C'est, Sire, qu'il y a un gentilhomme français détenu prisonnier à ParisCe seigneur, dont on ignore le nom, entretenait un commerce épistolaire avec Calvin, son compatriote et son ami. Peu de temps avant son arrestation, il écrivait à Calvin au sujet d'un incendie qui avait détruit presque entièrement la ville de Noyon, en épargnant la maison du réformateur : « Je ne doubte pas, disait-il, que Dieu n'ait voulu laisser ce tesmoignage contre ceux de vostre ville, lesquels huit ou dix jours auparavant, avoyent bruslé en peinture Monsieur de Normandie et le reste... Lettre latine de Calvin, du 15 février 1553., pour quelques lettres qu'on a surprinsesurprises escriptécrites de luylui à l'un de nos amis, lequel estoitétait lieutenant roialroyal en la ville de Noyon dont je suis natif, et s'est retiré par deçadeçàLaurent de Normandie ; joinctjoint aussyaussi que le dictdit gentilhomme estoitétait desjàdéjà tenu pour suspect quant au faictfait de la religion. Et pourceparce qu'il estoitétait homme de quelque qualité, on veilloitveillait sur luylui, qui a estéété cause de sa prinseprise. Or si mon tesmongnagetémoignage a quelque poixpoids envers VostreVotre Majesté, je vous puis asseurerassurer, Sire, que c'est un homme d'aussyaussi bon esprit, excellent en toute honnestetéhonnêteté et vertu, et doué de grâces qui méritent d'estreêtre aimées et prisées et surtout conferméconfirmé en la crainctecrainte de Dieu, qu'on en sçauroitsaurait rencontrer. Je sçaysais bien que cestecette louange est grande, mais quantquand vous l'auriez congnuconnu, Sire, je ne doubtedoute pas que vous le jugeriez tel, et sçauriezsauriez que je ne passe point mesure. Or estantétant aimé de tous gransgrands et petits, mesmemême de monsieur de VendosmeVendôme et aultreautres princes, il n'y a que la querelle de Jésus-Christ, par laquelle il soit hayhaï ou rejetté, laquelle vous est tant favorable, Sire, que j'espère bien que vous ne refuserez point à le secourir, s'il y a moyen. Je sçaysais que VostreVotre Majesté ne peultpeut pas aider, comme il seroitserait à souhaittersouhaiter, à tous ceulxceux qui travaillent et sont persécutézpersécutés pour l'Evangile. Mais quantquand vostrevotre bon plaisir sera vous employer pour celuylui dont il est question, soyez certain, Sire, qu'en la personne d'un homme vous en soulagerez beaucoup, lesquels sont maintenant fort estonnézétonnés comme aussyaussi les ennemis de vérité en cuidentpensent bien faire leurs triumphestriomphes, quand ils en seroyentseraient venus à bout. Mais pour ne point importuner VostreVotre Majesté d'advantaigedavantage je ne vous ferayferais plus long récit du faictfait lequel vous pourrez, si bon vous semble, entendre mieulxmieux par ce que le gentilhomme présent porteur en déclarera. Seulement je vous supplie au nom de Dieu le plus affectueusement qu'il m'est possible, voire d'aussyaussi grand désir que je vouldroisvouldrais faire pour ma propre vie, qu'il vous plaise m'octroieroctroyer cestecette requesterequête, de le faire demander au royroi de France, affinafin qu'il le laisse aller hors de son paispays avec sa femme aussyaussi bien détenue, et ce qu'il pourra retirer de son bien. En ce faisant, non-seulementnon seulement vous m'obligerez à prier Dieu pour vostrevotre prospérité de plus en plus, mais un nombre infinyinfini de bons fidellefidèles.\n\nSire, après m'estreêtre recommandé tant humblement que je puis à vostrevotre bonne grâce, je supplie nostrenotre bon Dieu de vous tenir en sa sainctsainte protection, et vous gouverner par son esprit en toute prudence, droictdroiture et force, et faire florirfleurir vostrevotre couronne de plus en plus.\n\n \n De GenesveGenève, ce 12 de mars 1553.\n \n VostreVotre très humble et obéissant serviteur,\n JÉHANJEAN CALVIN\n \n \n \n \n\n\n\nLettre au Roi d'Angleterre (Edouard VI)\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n\n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. lat. 107 (f. 79)\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Jean Calvin\n \n Genève\n 12 de mars 1553\n \n \n roi d'Angleterre\n Londres\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Intercession de Calvin auprès du roi d'Angleterre en faveur d'un gentilhomme persécuté pour la religion.\n \n intercession\n persécution\n religion\n \n\n\n\n\n\nAu roi d'AngleterreEdouard VI, fils d'Henri VIII et de Jeanne Seymour, roi d'Angleterre en 1547, mort, dans sa seizième année, le 8 juillet 1553. Appliqué à l'étude et aux affaires et avec une extrême facilité pour apprendre, il a été instruit dans les langues anciennes et dans les littératures étrangères ; doué aussi d'une raison précoce et d'une sensibilité vive, il démontra un caractère doux et un esprit droit et amour pour la justice. Il soutenait la cause de la Réforme(...) [ Note de l'éditrice : d'après la note de la page 325 de l'édition de Jules Bonnet des lettres de Calvin parue en 1854 ]\n\n[Envoyée à Londres]\n\n Copie. Bibl. imp. Coll. Dupuy, vol. 102. \n \n Maintenant à la BNF [Gallica] sous la côte Recueil de lettres de Calvin et d'autres théologiens du XVI siècle (f. 20)\n [Original dans le Ms. lat. 107 (f. 35). Bibl. de Genève] \n * Le dernier paragraphe et la signature manquent dans l'original ; le fueillet suivant contenant la fin manque.\n \nSire,\n\ncombienbien que si j'avoyeavais à vous requérir pour moymoi-mesmemême, je n'auroisaurais pas la hardiesse de le faire, toutesfoistoutefois je crois que vous ne prendrez pas mal que je vous facefasse une requesterequête pour aultruyautrui, ayant entendu la nécessité qui m'y contrainctcontraint, et le mérite de la cause laquelle ne vous est pas moins recommandée qu'à moymoi. C'est, Sire, qu'il y a un gentilhomme français détenu prisonnier à ParisCe seigneur, dont on ignore le nom, entretenait un commerce épistolaire avec Calvin, son compatriote et son ami. Peu de temps avant son arrestation, il écrivait à Calvin au sujet d'un incendie qui avait détruit presque entièrement la ville de Noyon, en épargnant la maison du réformateur : « Je ne doubte pas, disait-il, que Dieu n'ait voulu laisser ce tesmoignage contre ceux de vostre ville, lesquels huit ou dix jours auparavant, avoyent bruslé en peinture Monsieur de Normandie et le reste... Lettre latine de Calvin, du 15 février 1553., pour quelques lettres qu'on a surprinsesurprises escriptécrites de luylui à l'un de nos amis, lequel estoitétait lieutenant roialroyal en la ville de Noyon dont je suis natif, et s'est retiré par deçadeçàLaurent de Normandie ; joinctjoint aussyaussi que le dictdit gentilhomme estoitétait desjàdéjà tenu pour suspect quant au faictfait de la religion. Et pourceparce qu'il estoitétait homme de quelque qualité, on veilloitveillait sur luylui, qui a estéété cause de sa prinseprise. Or si mon tesmongnagetémoignage a quelque poixpoids envers VostreVotre Majesté, je vous puis asseurerassurer, Sire, que c'est un homme d'aussyaussi bon esprit, excellent en toute honnestetéhonnêteté et vertu, et doué de grâces qui méritent d'estreêtre aimées et prisées et surtout conferméconfirmé en la crainctecrainte de Dieu, qu'on en sçauroitsaurait rencontrer. Je sçaysais bien que cestecette louange est grande, mais quantquand vous l'auriez congnuconnu, Sire, je ne doubtedoute pas que vous le jugeriez tel, et sçauriezsauriez que je ne passe point mesure. Or estantétant aimé de tous gransgrands et petits, mesmemême de monsieur de VendosmeVendôme et aultreautres princes, il n'y a que la querelle de Jésus-Christ, par laquelle il soit hayhaï ou rejetté, laquelle vous est tant favorable, Sire, que j'espère bien que vous ne refuserez point à le secourir, s'il y a moyen. Je sçaysais que VostreVotre Majesté ne peultpeut pas aider, comme il seroitserait à souhaittersouhaiter, à tous ceulxceux qui travaillent et sont persécutézpersécutés pour l'Evangile. Mais quantquand vostrevotre bon plaisir sera vous employer pour celuylui dont il est question, soyez certain, Sire, qu'en la personne d'un homme vous en soulagerez beaucoup, lesquels sont maintenant fort estonnézétonnés comme aussyaussi les ennemis de vérité en cuidentpensent bien faire leurs triumphestriomphes, quand ils en seroyentseraient venus à bout. Mais pour ne point importuner VostreVotre Majesté d'advantaigedavantage je ne vous ferayferais plus long récit du faictfait lequel vous pourrez, si bon vous semble, entendre mieulxmieux par ce que le gentilhomme présent porteur en déclarera. 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En ce faisant, non-seulementnon seulement vous m'obligerez à prier Dieu pour vostrevotre prospérité de plus en plus, mais un nombre infinyinfini de bons fidellefidèles.\n\nSire, après m'estreêtre recommandé tant humblement que je puis à vostrevotre bonne grâce, je supplie nostrenotre bon Dieu de vous tenir en sa sainctsainte protection, et vous gouverner par son esprit en toute prudence, droictdroiture et force, et faire florirfleurir vostrevotre couronne de plus en plus.\n\n \n De GenesveGenève, ce 12 de mars 1553.\n \n VostreVotre très humble et obéissant serviteur,\n JÉHANJEAN CALVIN\n \n \n \n \n\n\n\nLettre au Roi d'Angleterre (Edouard VI)\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n\n\n TEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n\n\n\n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. lat. 107 (f. 79)\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Jean Calvin\n \n Genève\n 12 de mars 1553\n \n \n roi d'Angleterre\n Londres\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Intercession de Calvin auprès du roi d'Angleterre en faveur d'un gentilhomme persécuté pour la religion.\n \n intercession\n persécution\n religion\n \n\n\n\n\n\nAu roi d'AngleterreEdouard VI, fils d'Henri VIII et de Jeanne Seymour, roi d'Angleterre en 1547, mort, dans sa seizième année, le 8 juillet 1553. Appliqué à l'étude et aux affaires et avec une extrême facilité pour apprendre, il a été instruit dans les langues anciennes et dans les littératures étrangères ; doué aussi d'une raison précoce et d'une sensibilité vive, il démontra un caractère doux et un esprit droit et amour pour la justice. Il soutenait la cause de la Réforme(...) [ Note de l'éditrice : d'après la note de la page 325 de l'édition de Jules Bonnet des lettres de Calvin parue en 1854 ]\n\n[Envoyée à Londres]\n\n Copie. Bibl. imp. Coll. Dupuy, vol. 102. \n \n Maintenant à la BNF [Gallica] sous la côte Recueil de lettres de Calvin et d'autres théologiens du XVI siècle (f. 20)\n [Original dans le Ms. lat. 107 (f. 35). Bibl. de Genève] \n * Le dernier paragraphe et la signature manquent dans l'original ; le fueillet suivant contenant la fin manque.\n \nSire,\n\ncombienbien que si j'avoyeavais à vous requérir pour moymoi-mesmemême, je n'auroisaurais pas la hardiesse de le faire, toutesfoistoutefois je crois que vous ne prendrez pas mal que je vous facefasse une requesterequête pour aultruyautrui, ayant entendu la nécessité qui m'y contrainctcontraint, et le mérite de la cause laquelle ne vous est pas moins recommandée qu'à moymoi. C'est, Sire, qu'il y a un gentilhomme français détenu prisonnier à ParisCe seigneur, dont on ignore le nom, entretenait un commerce épistolaire avec Calvin, son compatriote et son ami. Peu de temps avant son arrestation, il écrivait à Calvin au sujet d'un incendie qui avait détruit presque entièrement la ville de Noyon, en épargnant la maison du réformateur : « Je ne doubte pas, disait-il, que Dieu n'ait voulu laisser ce tesmoignage contre ceux de vostre ville, lesquels huit ou dix jours auparavant, avoyent bruslé en peinture Monsieur de Normandie et le reste... Lettre latine de Calvin, du 15 février 1553., pour quelques lettres qu'on a surprinsesurprises escriptécrites de luylui à l'un de nos amis, lequel estoitétait lieutenant roialroyal en la ville de Noyon dont je suis natif, et s'est retiré par deçadeçàLaurent de Normandie ; joinctjoint aussyaussi que le dictdit gentilhomme estoitétait desjàdéjà tenu pour suspect quant au faictfait de la religion. Et pourceparce qu'il estoitétait homme de quelque qualité, on veilloitveillait sur luylui, qui a estéété cause de sa prinseprise. 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Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. lat. 107 (f. 79)\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. 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Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. lat. 107 (f. 79)\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n \nLettre au Roi d'Angleterre (Edouard VI)\nYanet Hernández Pedraza\nRudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté)\n Lettre au Roi d'Angleterre (Edouard VI) Yanet Hernández Pedraza Rudy Chaulet (ISTA - Université de Franche-Comté) \n TEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n\n TEI Consortium \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n3.0 Unported License \n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n \n\n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. lat. 107 (f. 79)\n\n\n\n\n\n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza.\n \n \n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet. Par\n\n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n, éd.\n\n \n Jules\n Bonnet\n \n ,\n Paris,\nLibrarie de Ch. Meyrueis et compagnie,\n1854.\nProvenance : Bibliothèque nationale de France\n\n\n\n\n\n Lettres de Jean Calvin : lettres françaises. T. 1 / recueillies pour la première fois et publ. d'après les ms. originaux par Jules Bonnet \n \n Jean\n Calvin\n \n (1509-1564). Auteur du texte\n \n Jean\n Calvin\n Jean Calvin (1509-1564) \n \n Jules\n Bonnet\n \n \n Jules\n Bonnet\n Jules Bonnet Paris Librarie de Ch. Meyrueis et compagnie 1854 Provenance : Bibliothèque nationale de France \n\n\n\n \n\n\n \n\n \n \n\n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. lat. 107 (f. 79)\n\n\n\n\n \n Genève\n Bibliothèque de Genève\n Ms. lat. 107 (f. 79)\n Genève Bibliothèque de Genève Ms. lat. 107 (f. 79) \n\n \n \n Les notes proviennent de l'édition de Jules Bonnet de 1854 \n sauf indication contraire. 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Les notes appelées \"éditoriales\" ainsi que les notes des phrases latines ont été produites par l'auteure de ce projet : Yanet Hernández Pedraza. \n \n \n Jean Calvin\n \n Genève\n 12 de mars 1553\n \n \n roi d'Angleterre\n Londres\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Intercession de Calvin auprès du roi d'Angleterre en faveur d'un gentilhomme persécuté pour la religion.\n \n intercession\n persécution\n religion\n \n \n \n Jean Calvin\n \n Genève\n 12 de mars 1553\n \n \n roi d'Angleterre\n Londres\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Jean Calvin\n \n Genève\n 12 de mars 1553\n Jean Calvin\n Genève 12 de mars 1553 \n roi d'Angleterre\n Londres\n roi d'Angleterre Londres \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Intercession de Calvin auprès du roi d'Angleterre en faveur d'un gentilhomme persécuté pour la religion. \n intercession\n persécution\n religion\n intercession persécution religion \n\n\nAu roi d'AngleterreEdouard VI, fils d'Henri VIII et de Jeanne Seymour, roi d'Angleterre en 1547, mort, dans sa seizième année, le 8 juillet 1553. Appliqué à l'étude et aux affaires et avec une extrême facilité pour apprendre, il a été instruit dans les langues anciennes et dans les littératures étrangères ; doué aussi d'une raison précoce et d'une sensibilité vive, il démontra un caractère doux et un esprit droit et amour pour la justice. Il soutenait la cause de la Réforme(...) [ Note de l'éditrice : d'après la note de la page 325 de l'édition de Jules Bonnet des lettres de Calvin parue en 1854 ]\n\n[Envoyée à Londres]\n\n Copie. Bibl. imp. Coll. Dupuy, vol. 102. \n \n Maintenant à la BNF [Gallica] sous la côte Recueil de lettres de Calvin et d'autres théologiens du XVI siècle (f. 20)\n [Original dans le Ms. lat. 107 (f. 35). Bibl. de Genève] \n * Le dernier paragraphe et la signature manquent dans l'original ; le fueillet suivant contenant la fin manque.\n \nSire,\n\ncombienbien que si j'avoyeavais à vous requérir pour moymoi-mesmemême, je n'auroisaurais pas la hardiesse de le faire, toutesfoistoutefois je crois que vous ne prendrez pas mal que je vous facefasse une requesterequête pour aultruyautrui, ayant entendu la nécessité qui m'y contrainctcontraint, et le mérite de la cause laquelle ne vous est pas moins recommandée qu'à moymoi. C'est, Sire, qu'il y a un gentilhomme français détenu prisonnier à ParisCe seigneur, dont on ignore le nom, entretenait un commerce épistolaire avec Calvin, son compatriote et son ami. Peu de temps avant son arrestation, il écrivait à Calvin au sujet d'un incendie qui avait détruit presque entièrement la ville de Noyon, en épargnant la maison du réformateur : « Je ne doubte pas, disait-il, que Dieu n'ait voulu laisser ce tesmoignage contre ceux de vostre ville, lesquels huit ou dix jours auparavant, avoyent bruslé en peinture Monsieur de Normandie et le reste... Lettre latine de Calvin, du 15 février 1553., pour quelques lettres qu'on a surprinsesurprises escriptécrites de luylui à l'un de nos amis, lequel estoitétait lieutenant roialroyal en la ville de Noyon dont je suis natif, et s'est retiré par deçadeçàLaurent de Normandie ; joinctjoint aussyaussi que le dictdit gentilhomme estoitétait desjàdéjà tenu pour suspect quant au faictfait de la religion. Et pourceparce qu'il estoitétait homme de quelque qualité, on veilloitveillait sur luylui, qui a estéété cause de sa prinseprise. Or si mon tesmongnagetémoignage a quelque poixpoids envers VostreVotre Majesté, je vous puis asseurerassurer, Sire, que c'est un homme d'aussyaussi bon esprit, excellent en toute honnestetéhonnêteté et vertu, et doué de grâces qui méritent d'estreêtre aimées et prisées et surtout conferméconfirmé en la crainctecrainte de Dieu, qu'on en sçauroitsaurait rencontrer. Je sçaysais bien que cestecette louange est grande, mais quantquand vous l'auriez congnuconnu, Sire, je ne doubtedoute pas que vous le jugeriez tel, et sçauriezsauriez que je ne passe point mesure. Or estantétant aimé de tous gransgrands et petits, mesmemême de monsieur de VendosmeVendôme et aultreautres princes, il n'y a que la querelle de Jésus-Christ, par laquelle il soit hayhaï ou rejetté, laquelle vous est tant favorable, Sire, que j'espère bien que vous ne refuserez point à le secourir, s'il y a moyen. Je sçaysais que VostreVotre Majesté ne peultpeut pas aider, comme il seroitserait à souhaittersouhaiter, à tous ceulxceux qui travaillent et sont persécutézpersécutés pour l'Evangile. Mais quantquand vostrevotre bon plaisir sera vous employer pour celuylui dont il est question, soyez certain, Sire, qu'en la personne d'un homme vous en soulagerez beaucoup, lesquels sont maintenant fort estonnézétonnés comme aussyaussi les ennemis de vérité en cuidentpensent bien faire leurs triumphestriomphes, quand ils en seroyentseraient venus à bout. Mais pour ne point importuner VostreVotre Majesté d'advantaigedavantage je ne vous ferayferais plus long récit du faictfait lequel vous pourrez, si bon vous semble, entendre mieulxmieux par ce que le gentilhomme présent porteur en déclarera. Seulement je vous supplie au nom de Dieu le plus affectueusement qu'il m'est possible, voire d'aussyaussi grand désir que je vouldroisvouldrais faire pour ma propre vie, qu'il vous plaise m'octroieroctroyer cestecette requesterequête, de le faire demander au royroi de France, affinafin qu'il le laisse aller hors de son paispays avec sa femme aussyaussi bien détenue, et ce qu'il pourra retirer de son bien. En ce faisant, non-seulementnon seulement vous m'obligerez à prier Dieu pour vostrevotre prospérité de plus en plus, mais un nombre infinyinfini de bons fidellefidèles.\n\nSire, après m'estreêtre recommandé tant humblement que je puis à vostrevotre bonne grâce, je supplie nostrenotre bon Dieu de vous tenir en sa sainctsainte protection, et vous gouverner par son esprit en toute prudence, droictdroiture et force, et faire florirfleurir vostrevotre couronne de plus en plus.\n\n \n De GenesveGenève, ce 12 de mars 1553.\n \n VostreVotre très humble et obéissant serviteur,\n JÉHANJEAN CALVIN\n \n \n \nAu roi d'AngleterreEdouard VI, fils d'Henri VIII et de Jeanne Seymour, roi d'Angleterre en 1547, mort, dans sa seizième année, le 8 juillet 1553. Appliqué à l'étude et aux affaires et avec une extrême facilité pour apprendre, il a été instruit dans les langues anciennes et dans les littératures étrangères ; doué aussi d'une raison précoce et d'une sensibilité vive, il démontra un caractère doux et un esprit droit et amour pour la justice. Il soutenait la cause de la Réforme(...) [ Note de l'éditrice : d'après la note de la page 325 de l'édition de Jules Bonnet des lettres de Calvin parue en 1854 ]\n\n[Envoyée à Londres]\n\n Copie. Bibl. imp. Coll. Dupuy, vol. 102. \n \n Maintenant à la BNF [Gallica] sous la côte Recueil de lettres de Calvin et d'autres théologiens du XVI siècle (f. 20)\n [Original dans le Ms. lat. 107 (f. 35). Bibl. de Genève] \n * Le dernier paragraphe et la signature manquent dans l'original ; le fueillet suivant contenant la fin manque.\n \nSire,\n Au roi d'AngleterreEdouard VI, fils d'Henri VIII et de Jeanne Seymour, roi d'Angleterre en 1547, mort, dans sa seizième année, le 8 juillet 1553. Appliqué à l'étude et aux affaires et avec une extrême facilité pour apprendre, il a été instruit dans les langues anciennes et dans les littératures étrangères ; doué aussi d'une raison précoce et d'une sensibilité vive, il démontra un caractère doux et un esprit droit et amour pour la justice. Il soutenait la cause de la Réforme(...) [ Note de l'éditrice : d'après la note de la page 325 de l'édition de Jules Bonnet des lettres de Calvin parue en 1854 ]\n Au roi d'AngleterreEdouard VI, fils d'Henri VIII et de Jeanne Seymour, roi d'Angleterre en 1547, mort, dans sa seizième année, le 8 juillet 1553. Appliqué à l'étude et aux affaires et avec une extrême facilité pour apprendre, il a été instruit dans les langues anciennes et dans les littératures étrangères ; doué aussi d'une raison précoce et d'une sensibilité vive, il démontra un caractère doux et un esprit droit et amour pour la justice. Il soutenait la cause de la Réforme(...) [ Note de l'éditrice : d'après la note de la page 325 de l'édition de Jules Bonnet des lettres de Calvin parue en 1854 ] roi d'Angleterre Edouard VI, fils d'Henri VIII et de Jeanne Seymour, roi d'Angleterre en 1547, mort, dans sa seizième année, le 8 juillet 1553. Appliqué à l'étude et aux affaires et avec une extrême facilité pour apprendre, il a été instruit dans les langues anciennes et dans les littératures étrangères ; doué aussi d'une raison précoce et d'une sensibilité vive, il démontra un caractère doux et un esprit droit et amour pour la justice. Il soutenait la cause de la Réforme(...) [ Note de l'éditrice : d'après la note de la page 325 de l'édition de Jules Bonnet des lettres de Calvin parue en 1854 ] Edouard VI, fils d'Henri VIII et de Jeanne Seymour, roi d'Angleterre en 1547, mort, dans sa seizième année, le 8 juillet 1553. Appliqué à l'étude et aux affaires et avec une extrême facilité pour apprendre, il a été instruit dans les langues anciennes et dans les littératures étrangères ; doué aussi d'une raison précoce et d'une sensibilité vive, il démontra un caractère doux et un esprit droit et amour pour la justice. Il soutenait la cause de la Réforme(...) [ Note de l'éditrice : d'après la note de la page 325 de l'édition de Jules Bonnet des lettres de Calvin parue en 1854 ] Edouard VI Henri VIII Jeanne Seymour [Envoyée à Londres]\n Londres Copie. Bibl. imp. Coll. Dupuy, vol. 102. \n Maintenant à la BNF [Gallica] sous la côte Recueil de lettres de Calvin et d'autres théologiens du XVI siècle (f. 20)\n [Original dans le Ms. lat. 107 (f. 35). Bibl. de Genève] \n * Le dernier paragraphe et la signature manquent dans l'original ; le fueillet suivant contenant la fin manque.\n Maintenant à la BNF [Gallica] sous la côte Recueil de lettres de Calvin et d'autres théologiens du XVI siècle (f. 20) Recueil de lettres de Calvin et d'autres théologiens du XVI siècle (f. 20) [Original dans le Ms. lat. 107 (f. 35). Bibl. de Genève] Original * Le dernier paragraphe et la signature manquent dans l'original ; le fueillet suivant contenant la fin manque.\n * Sire, combienbien que si j'avoyeavais à vous requérir pour moymoi-mesmemême, je n'auroisaurais pas la hardiesse de le faire, toutesfoistoutefois je crois que vous ne prendrez pas mal que je vous facefasse une requesterequête pour aultruyautrui, ayant entendu la nécessité qui m'y contrainctcontraint, et le mérite de la cause laquelle ne vous est pas moins recommandée qu'à moymoi. C'est, Sire, qu'il y a un gentilhomme français détenu prisonnier à Paris combienbien combien bien avoyeavais avoye avais moymoi moy moi mesmemême mesme même auroisaurais aurois aurais toutesfoistoutefois toutesfois toutefois facefasse face fasse requesterequête requeste requête aultruyautrui aultruy autrui contrainctcontraint contrainct contraint moymoi moy moi Paris Ce seigneur, dont on ignore le nom, entretenait un commerce épistolaire avec Calvin, son compatriote et son ami. Peu de temps avant son arrestation, il écrivait à Calvin au sujet d'un incendie qui avait détruit presque entièrement la ville de Noyon, en épargnant la maison du réformateur : « Je ne doubte pas, disait-il, que Dieu n'ait voulu laisser ce tesmoignage contre ceux de vostre ville, lesquels huit ou dix jours auparavant, avoyent bruslé en peinture Monsieur de Normandie et le reste... Lettre latine de Calvin, du 15 février 1553. Noyon Monsieur de Normandie surprinsesurprise surprinse surprise escriptécrit escript écrit luylui luy lui estoitétait estoit était roialroyal roial royal Noyon deçadeçà deça deçà Laurent de Normandie Laurent de Normandie Laurent de Normandie joinctjoint joinct joint aussyaussi aussy aussi dictdit dict dit estoitétait estoit était desjàdéjà desjà déjà faictfait faict fait pourceparce pource parce estoitétait estoit était veilloitveillait veilloit veillait luylui luy lui estéété esté été prinseprise prinse prise tesmongnagetémoignage tesmongnage témoignage poixpoids poix poids VostreVotre Vostre Votre asseurerassurer asseurer assurer aussyaussi aussy aussi honnestetéhonnêteté honnesteté honnêteté estreêtre estre être conferméconfirmé confermé confirmé crainctecrainte craincte crainte sçauroitsaurait sçauroit saurait sçaysais sçay sais cestecette ceste cette quantquand quant quand congnuconnu congnu connu doubtedoute doubte doute sçauriezsauriez sçauriez sauriez estantétant estant étant gransgrands grans grands mesmemême mesme même monsieur de VendosmeVendôme VendosmeVendôme Vendosme Vendôme aultreautre aultre autre hayhaï hay haï sçaysais sçay sais VostreVotre Vostre Votre peultpeut peult peut seroitserait seroit serait souhaittersouhaiter souhaitter souhaiter ceulxceux ceulx ceux persécutézpersécutés persécutéz persécutés quantquand quant quand vostrevotre vostre votre luylui luy lui estonnézétonnés estonnéz étonnés aussyaussi aussy aussi cuidentpensent cuident pensent triumphestriomphes triumphes triomphes seroyentseraient seroyent seraient VostreVotre Vostre Votre d'advantaigedavantage d'advantaige davantage ferayferais feray ferais faictfait faict fait mieulxmieux mieulx mieux aussyaussi aussy aussi vouldroisvouldrais vouldrois vouldrais octroieroctroyer octroier octroyer cestecette ceste cette requesterequête requeste requête royroi roy roi affinafin affin afin paispays pais pays aussyaussi aussy aussi non-seulementnon seulement non-seulement non seulement vostrevotre vostre votre infinyinfini infiny infini fidellefidèle fidelle fidèle Sire, après m'estreêtre recommandé tant humblement que je puis à vostrevotre bonne grâce, je supplie nostrenotre bon Dieu de vous tenir en sa sainctsainte protection, et vous gouverner par son esprit en toute prudence, droictdroiture et force, et faire florirfleurir vostrevotre couronne de plus en plus. estreêtre estre être vostrevotre vostre votre nostrenotre nostre notre sainctsaint sainct saint droictdroit droict droit florirfleurir florir fleurir vostrevotre vostre votre \n De GenesveGenève, ce 12 de mars 1553.\n \n VostreVotre très humble et obéissant serviteur,\n JÉHANJEAN CALVIN\n De GenesveGenève, ce 12 de mars 1553.\n GenesveGenève GenesveGenève Genesve Genève 12 de mars 1553 VostreVotre très humble et obéissant serviteur, VostreVotre Vostre Votre JÉHANJEAN CALVIN JÉHANJEAN CALVIN JÉHANJEAN JÉHAN JEAN ","categories":["INDIVIDU","ORIGINAL","SIGNÉE JEAN CALVIN"]},"cartas":[{"slug":"1538_01_LuisdeTillet","url":"1538_01_LuisdeTillet.xml","lang":"es","title":"Carta a Louis de Tillet","desc":"Respuesta de Juan Calvino a Louis de Tillet después de haber recibido la carta donde Louis de Tillet le informaba de su decisión de regresar a la fe católica.","date":"1538-01-31","person":"Louis de Tillet","destType":"individuo","place":"Ginebra","nature":"Copia","editor":"Yanet Hernández Pedraza","source":"Tilletz01-38","tags":["fe","teología","iglesia","iglesia reformada"],"text":"\n\n\n\nCarta a Louis de Tillet\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de\n Lettre à Louis du Tillet (31 janvier 1538) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n Charles d'Espeville\n Ginebra\n 31 de enero de 1538\n \n \n Louis de Tillet\n Estrasburgo\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Respuesta de Juan Calvino a Louis de Tillet después de haber recibido la carta donde Louis de Tillet le informaba de su decisión de regresar a la fe católica.\n\nfe\nteología\niglesia\niglesia reformada\n\n\n\n\n\n\nA Louis de TilletLouis de Tillet, párroco de Claix en Poitou, canónigo y archidiácono de Angulema. Era hermano de Jean de Tillet, el famoso secretario del Parlamento de París, y de este otro de Tillet que se convirtió en obispo de Saint-Brieuc y Meaux. Consacrado a la carrera eclesiástica, sus primeras inclinaciones le llevaron a la Reforma. Conoció a Calvino en la Universidad de París, se hizo amigo de él, compartió sus peligros y lo recibió, en 1534, en Angulema, en su propia casa. Unido desde entonces al joven reformador por la comunidad de creencias, renunció a su parroquia de Claix para seguirlo, bajo el nombre de Haulmont a Estrasburgo, a Basilea y a Italia. Este se encontraba en Ginebra (agosto de 1536) cuando Calvino fue detenido allí por las vehementes súplicas de Farel. Pero las luchas a las que fue condenado el reformador a partir de ese momento poco se ajustaban al alma contemplativa y amable de Louis de Tillet. Atormentado por la duda, abandonó en secreto Ginebra y se fue a Estrasburgo, donde sus incertidumbres cesaron solo con su regreso a la fe católica. Le escribió a Calvino para informarle de este cambio y para presentarle sus escrúpulos sobre la legitimidad del ministerio en las iglesias reformadas. Calvino respondió, y esta polémica, libre, sincera, pero moderada por el respeto, marcó las últimas relaciones de estos dos hombres, unidos al principio y demasiado pronto separados por la revolución religiosa del siglo XVI.\n\n[Enviada a Estrasburgo]\n\n\nCopia. Biblioteca imperial de París. Mss. français. Baluzc. 8069-r.\n\n[Ahora Biblioteca National de Francia (BNF). Gallica. Français 2391]\nSeñor:\n\n Ocho días antes de recibir las cartas que había usted dejado a su partida para que me fuesen enviadas, Jean\n Jean de Tillet, hermano de Louis, más tarde elevado a los honores del episcopado. Educado en lenguas antiguas y en arqueología sagrada, le habían sido confiadas varias misiones científicas por Francisco I, y había visitado Ginebra en uno de sus viajes. ya estaba aquí; de manera que algunas semanas antes de recibir noticia alguna de usted, el rumor de \n su partida llegaba hasta aquí. Si bien tal incertidumbre me contrarió bastante, me abstenía, sin embargo, de emitir mi juicio \n cuanto me era posible. Lo que más me molestaba y atormentaba era el temor de haberle ofendido por mi imprudencia, como conozco y \n reconozco que no tuve hacia usted la moderación que le debo. Bien que es cierto que su compañía y conversación me era de tal \n provecho que la ausencia no me podía ser agradable; pero dado que le veía languidecer aquí, sobrellevaba pacientemente lo que me \n desfallecía, ya que estimaba su consuelo como recompensa suficiente. Al final, cuando sus cartas llegaron de los dos \n lados, por estas llegué a conocer parte de su intención a usted. Sin embargo, si bien es evidente que mi compañía no podía serle \n agradable ante la falta de educación y rudeza que le demostraba, yo confío, no obstante, que esta causa no le haya alienado ni \n apartado de nosotros, lo que se deriva más de la prudencia que ha mostrado al soportarme en tal momento, que de un comportamiento correcto de mi parte.\n No le puedo disimular que haya estado considerablemente atónito después de conocer su intención e incluso las razones contenidas junto a la declaración de esta en sus cartas. Lo que más me sorprende es que yo le estimaba tan firme y resuelto en estos asuntos que no fuera posible, de ninguna manera, hacerle a usted cambiar de opinión; y aun cuando usted no hubiese tenido un sólido fundamento en el camino que ya había emprendido, este cambio tan súbito me resulta realmente extraño, vista la constancia y firmeza que usted demostraba. Dios quiera, sin embargo, que sea asumido por los demás de la misma manera en que yo me esfuerzo por hacerlo.\n \n En cuanto a las razones que le movieron en esta deliberación, no puedo percibirlas como muy perentorias. Sé muy bien que mi conciencia está bastante segura ante Dios de lo contrario, y espero que así sea hasta el día en que tenga que comparecer ante Dios. Además, o mucho me equivoco o he declarado tanto la razón de mi causa que todos deben estar contentos, solo algunos se perdonan con demasiada facilidad, a los demás les gustaría dar entrada a Jesucristo por los caminos por los que este no quiere de manera alguna andar. No tengo ninguna duda de que las ilustres personas que usted mencionaBucero y Capito, reformadores de Estrasburgo no le hubieran ayudado, sin pensarlo, a llegar a tal conclusión, aunque al tocar este asunto en cartas a mí dirigidas, lo disimulan. Y ciertamente la gran doctrina y piedad que hay en ellos tiene gran apariencia de dar autoridad a sus consejos. Pero estoy seguro de que en este asunto tendré, además de los brillantes argumentos, más color que ellos, cuando me haya puesto una máscara para hacerme parecer a ellos. Ambos me obligan por su manera de hacer las cosas, a desear en ellos mayor firmeza y consistencia. Cualquiera que sea el mérito que uno tenga, nunca se siente bien ser tan liberal al difundir el bien de los demás, y si tenemos que tener cuidado de dar generosamente a expensas de los hombres, ¿qué garantía debe tener el precio de gastar la verdad de Dios?, la cual no se nos encomienda para disminuir en nada. Ruego al Señor que quiera darnos la inteligencia necesaria para entender que no quiere ser servido a medias, como nuestra insensatez quiere dividir su porción, sino plenamente de acuerdo con su voluntad. \n \n Si reconoce como Iglesias de Dios a aquellas que nos aborrecen, eso se lo dejo a usted. Pero estaríamos muy mal si así fuese. Porque ciertamente no puede darles este título a menos que nos considere cismáticos, y en tal caso debe considerar cómo va a concertar su opinión con la sentencia de nuestro maestro: \n Quodcumque ligaveritisTodo lo que atares cf. Mateo 18:18, etc. Si usted escucha que siempre quedan allí algunas reliquias de la bendición de Dios, como San Pablo afirma de los israelitas, bien puede escuchar que estoy de acuerdo con usted, ya que a veces le he declarado que tal es mi juicio, incluso hasta a las Iglesias griegas. Pero esto no quiere decir que en la asamblea deba reconocerse la Iglesia. Y si la reconocemos allí, esta será nuestra, no de Jesucristo, que marca la suya con otros signos, cuando dice: \n Oves meœ vocem meam audiuntMis ovejas oyen mi voz, y San Pablo cuando la llama «Columna de verdad». Me responderá que esta no se encontrará en ninguna parte, ya que en todas partes hay ignorancia: pero la ignorancia es tal entre los hijos de Dios que no les impide seguir su voluntad.\n\n Cuando se trata de comparar tales compañías con las sinagogas de los judíos, me da miedo insultarlos al no preferirlos a los otros, o al menos al relegarlos, porque la idolatría no es tal allí, ni tan horribles las abominaciones. Lo que podemos ver de bueno es común entre los dos, excepto que parece ser una gran ventaja que el nombre de Jesucristo sea confesado por los unos, no por los otros. Pero la virtud no está menos abolida. O si queremos encontrar una comparación más limpia, es un estado como el que había en el pueblo de Israel, bajo Jeroboam, o incluso bajo Acab, cuando los espíritus por larga costumbre eran más corruptos: no les digo estas cosas sin causa, porque percibo cuántos empiezan (?) a adularse bajo el título de Iglesia, condenando audazmente todo lo que no se les parece; de lo que darán cuenta. Que vean con qué derecho lo hacen, porque sé muy bien que nuestra seguridad es demasiado acertada para ceder a vanas objeciones. En cuanto a usted, no considero que nos estime de otra manera que como si entablara conversación con nosotros, pero es un paso hacia una separación de la Iglesia de Dios, cuando uno se une a lo que le es contrario. Además, creo conocer en usted tal temor de Dios que tendría que ver grandes argumentos para privarme de la persuasión de lo que he concebido. Sin embargo, tenga la seguridad de que los primeros informes leves no tendrán tanto poder sobre mí como para revertir la experiencia que he tenido de usted durante tantos años. Pero, aunque le apoyo en esta enfermedad, y no le opongo más resistencia que si usted estuviera entre nosotros, de ninguna manera puedo dar mi consentimiento a esta empresa. Y prefiero abandonar el mundo por amarga muerte, que aprobar este hecho de usted, que sé que es condenable en sí mismo, y además de eso, lleno de ruina, o al menos de maravillosas ofensas para muchos, con lo que percibo como la prontitud que tenemos de inducir a otros a hacer lo mismo para justificarnos. Sin embargo, de aquellas cosas de las que por el momento está usted decidido, no voy a discutir mucho. Prefiero rogar al Señor para que le plazca liberarle de todo escrúpulo, y que su camino le sea a usted simple y abierto en este lugar, a la espera de la oportunidad que se le ofrecerá.\n\nEn cuanto a la partida de Loïs Dartois, nunca sospeché que procediese de usted, especialmente cuando se me informó recientemente de lo contrario. Pero fue una débil astucia de su parte esconder de mí las cosas en las que no puede engañar a Dios, porque no es cosa ligera el tentar a Dios; los que lo hacen de manera voluntaria, retornan al cautiverio. Las bolsas húmedas con las que estamos acostumbrados a cubrirnos delante de los hombres no pueden soportar el calor del juicio de Dios.\n\nHace tiempo me ha dado a conocer que el suyo era mío de su gracia. Quiera Dios que le pueda estar bien agradecido a usted. Mis compañeros se encomiendan a usted, cuyo juicio es como el mío, aunque he intentado, sin mostrar sus cartas, obviar todas las ofensas. No podía dar otro consejo a Jean que el que dictaba mi conciencia, si no quería pecar de traidor a la verdad de Dios y su salvación, cosa que no tomará a mal. Le ruego que se acuerde de especial manera de nosotros en sus oraciones, y aunque el conocimiento que tiene de nuestra enfermedad le debe incitar lo suficiente, sin embargo, las dificultades que atravesamos le deben inflamar aún más, las cuales son más grandes que nunca.\n\nDespués de encomendarme humildemente a su gracia, ruego al Señor que le tenga en su santa protección y que le dirija de manera que no decline en el camino resbaladizo en que se encontra hasta que le haya mostrado la completa liberación.\n\nPerdóneme si la presente está escrita de manera bastante confusa, en parte a causa de poco tiempo, y en parte a los problemas que tenemos, además de ser un asunto que no me era apropiado tratar. \n\n\n \n Desde Villefrancheciudad liberada (Ginebra), este último de enero (1538El año comenzaba en Ginebra el 25 de diciembre, día de Navidad, en contra de la práctica seguida en Francia, que contaba el año a partir de la Pascua).\n \n Su humilde servidor y hermano,\n CHARLES D'ESPEVILLENombre adoptado por Calvino durante su retiro en Angulema y su viaje a Italia (1534, 1536)\n \n \n \n \n \n\n\n\nCarta a Louis de Tillet\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de\n Lettre à Louis du Tillet (31 janvier 1538) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n Charles d'Espeville\n Ginebra\n 31 de enero de 1538\n \n \n Louis de Tillet\n Estrasburgo\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Respuesta de Juan Calvino a Louis de Tillet después de haber recibido la carta donde Louis de Tillet le informaba de su decisión de regresar a la fe católica.\n\nfe\nteología\niglesia\niglesia reformada\n\n\n\n\n\n\nA Louis de TilletLouis de Tillet, párroco de Claix en Poitou, canónigo y archidiácono de Angulema. Era hermano de Jean de Tillet, el famoso secretario del Parlamento de París, y de este otro de Tillet que se convirtió en obispo de Saint-Brieuc y Meaux. Consacrado a la carrera eclesiástica, sus primeras inclinaciones le llevaron a la Reforma. Conoció a Calvino en la Universidad de París, se hizo amigo de él, compartió sus peligros y lo recibió, en 1534, en Angulema, en su propia casa. Unido desde entonces al joven reformador por la comunidad de creencias, renunció a su parroquia de Claix para seguirlo, bajo el nombre de Haulmont a Estrasburgo, a Basilea y a Italia. Este se encontraba en Ginebra (agosto de 1536) cuando Calvino fue detenido allí por las vehementes súplicas de Farel. Pero las luchas a las que fue condenado el reformador a partir de ese momento poco se ajustaban al alma contemplativa y amable de Louis de Tillet. Atormentado por la duda, abandonó en secreto Ginebra y se fue a Estrasburgo, donde sus incertidumbres cesaron solo con su regreso a la fe católica. Le escribió a Calvino para informarle de este cambio y para presentarle sus escrúpulos sobre la legitimidad del ministerio en las iglesias reformadas. Calvino respondió, y esta polémica, libre, sincera, pero moderada por el respeto, marcó las últimas relaciones de estos dos hombres, unidos al principio y demasiado pronto separados por la revolución religiosa del siglo XVI.\n\n[Enviada a Estrasburgo]\n\n\nCopia. Biblioteca imperial de París. Mss. français. Baluzc. 8069-r.\n\n[Ahora Biblioteca National de Francia (BNF). Gallica. Français 2391]\nSeñor:\n\n Ocho días antes de recibir las cartas que había usted dejado a su partida para que me fuesen enviadas, Jean\n Jean de Tillet, hermano de Louis, más tarde elevado a los honores del episcopado. Educado en lenguas antiguas y en arqueología sagrada, le habían sido confiadas varias misiones científicas por Francisco I, y había visitado Ginebra en uno de sus viajes. ya estaba aquí; de manera que algunas semanas antes de recibir noticia alguna de usted, el rumor de \n su partida llegaba hasta aquí. Si bien tal incertidumbre me contrarió bastante, me abstenía, sin embargo, de emitir mi juicio \n cuanto me era posible. Lo que más me molestaba y atormentaba era el temor de haberle ofendido por mi imprudencia, como conozco y \n reconozco que no tuve hacia usted la moderación que le debo. Bien que es cierto que su compañía y conversación me era de tal \n provecho que la ausencia no me podía ser agradable; pero dado que le veía languidecer aquí, sobrellevaba pacientemente lo que me \n desfallecía, ya que estimaba su consuelo como recompensa suficiente. Al final, cuando sus cartas llegaron de los dos \n lados, por estas llegué a conocer parte de su intención a usted. Sin embargo, si bien es evidente que mi compañía no podía serle \n agradable ante la falta de educación y rudeza que le demostraba, yo confío, no obstante, que esta causa no le haya alienado ni \n apartado de nosotros, lo que se deriva más de la prudencia que ha mostrado al soportarme en tal momento, que de un comportamiento correcto de mi parte.\n No le puedo disimular que haya estado considerablemente atónito después de conocer su intención e incluso las razones contenidas junto a la declaración de esta en sus cartas. Lo que más me sorprende es que yo le estimaba tan firme y resuelto en estos asuntos que no fuera posible, de ninguna manera, hacerle a usted cambiar de opinión; y aun cuando usted no hubiese tenido un sólido fundamento en el camino que ya había emprendido, este cambio tan súbito me resulta realmente extraño, vista la constancia y firmeza que usted demostraba. Dios quiera, sin embargo, que sea asumido por los demás de la misma manera en que yo me esfuerzo por hacerlo.\n \n En cuanto a las razones que le movieron en esta deliberación, no puedo percibirlas como muy perentorias. Sé muy bien que mi conciencia está bastante segura ante Dios de lo contrario, y espero que así sea hasta el día en que tenga que comparecer ante Dios. Además, o mucho me equivoco o he declarado tanto la razón de mi causa que todos deben estar contentos, solo algunos se perdonan con demasiada facilidad, a los demás les gustaría dar entrada a Jesucristo por los caminos por los que este no quiere de manera alguna andar. No tengo ninguna duda de que las ilustres personas que usted mencionaBucero y Capito, reformadores de Estrasburgo no le hubieran ayudado, sin pensarlo, a llegar a tal conclusión, aunque al tocar este asunto en cartas a mí dirigidas, lo disimulan. Y ciertamente la gran doctrina y piedad que hay en ellos tiene gran apariencia de dar autoridad a sus consejos. Pero estoy seguro de que en este asunto tendré, además de los brillantes argumentos, más color que ellos, cuando me haya puesto una máscara para hacerme parecer a ellos. Ambos me obligan por su manera de hacer las cosas, a desear en ellos mayor firmeza y consistencia. Cualquiera que sea el mérito que uno tenga, nunca se siente bien ser tan liberal al difundir el bien de los demás, y si tenemos que tener cuidado de dar generosamente a expensas de los hombres, ¿qué garantía debe tener el precio de gastar la verdad de Dios?, la cual no se nos encomienda para disminuir en nada. Ruego al Señor que quiera darnos la inteligencia necesaria para entender que no quiere ser servido a medias, como nuestra insensatez quiere dividir su porción, sino plenamente de acuerdo con su voluntad. \n \n Si reconoce como Iglesias de Dios a aquellas que nos aborrecen, eso se lo dejo a usted. Pero estaríamos muy mal si así fuese. Porque ciertamente no puede darles este título a menos que nos considere cismáticos, y en tal caso debe considerar cómo va a concertar su opinión con la sentencia de nuestro maestro: \n Quodcumque ligaveritisTodo lo que atares cf. Mateo 18:18, etc. Si usted escucha que siempre quedan allí algunas reliquias de la bendición de Dios, como San Pablo afirma de los israelitas, bien puede escuchar que estoy de acuerdo con usted, ya que a veces le he declarado que tal es mi juicio, incluso hasta a las Iglesias griegas. Pero esto no quiere decir que en la asamblea deba reconocerse la Iglesia. Y si la reconocemos allí, esta será nuestra, no de Jesucristo, que marca la suya con otros signos, cuando dice: \n Oves meœ vocem meam audiuntMis ovejas oyen mi voz, y San Pablo cuando la llama «Columna de verdad». Me responderá que esta no se encontrará en ninguna parte, ya que en todas partes hay ignorancia: pero la ignorancia es tal entre los hijos de Dios que no les impide seguir su voluntad.\n\n Cuando se trata de comparar tales compañías con las sinagogas de los judíos, me da miedo insultarlos al no preferirlos a los otros, o al menos al relegarlos, porque la idolatría no es tal allí, ni tan horribles las abominaciones. Lo que podemos ver de bueno es común entre los dos, excepto que parece ser una gran ventaja que el nombre de Jesucristo sea confesado por los unos, no por los otros. Pero la virtud no está menos abolida. O si queremos encontrar una comparación más limpia, es un estado como el que había en el pueblo de Israel, bajo Jeroboam, o incluso bajo Acab, cuando los espíritus por larga costumbre eran más corruptos: no les digo estas cosas sin causa, porque percibo cuántos empiezan (?) a adularse bajo el título de Iglesia, condenando audazmente todo lo que no se les parece; de lo que darán cuenta. Que vean con qué derecho lo hacen, porque sé muy bien que nuestra seguridad es demasiado acertada para ceder a vanas objeciones. En cuanto a usted, no considero que nos estime de otra manera que como si entablara conversación con nosotros, pero es un paso hacia una separación de la Iglesia de Dios, cuando uno se une a lo que le es contrario. Además, creo conocer en usted tal temor de Dios que tendría que ver grandes argumentos para privarme de la persuasión de lo que he concebido. Sin embargo, tenga la seguridad de que los primeros informes leves no tendrán tanto poder sobre mí como para revertir la experiencia que he tenido de usted durante tantos años. Pero, aunque le apoyo en esta enfermedad, y no le opongo más resistencia que si usted estuviera entre nosotros, de ninguna manera puedo dar mi consentimiento a esta empresa. Y prefiero abandonar el mundo por amarga muerte, que aprobar este hecho de usted, que sé que es condenable en sí mismo, y además de eso, lleno de ruina, o al menos de maravillosas ofensas para muchos, con lo que percibo como la prontitud que tenemos de inducir a otros a hacer lo mismo para justificarnos. Sin embargo, de aquellas cosas de las que por el momento está usted decidido, no voy a discutir mucho. Prefiero rogar al Señor para que le plazca liberarle de todo escrúpulo, y que su camino le sea a usted simple y abierto en este lugar, a la espera de la oportunidad que se le ofrecerá.\n\nEn cuanto a la partida de Loïs Dartois, nunca sospeché que procediese de usted, especialmente cuando se me informó recientemente de lo contrario. Pero fue una débil astucia de su parte esconder de mí las cosas en las que no puede engañar a Dios, porque no es cosa ligera el tentar a Dios; los que lo hacen de manera voluntaria, retornan al cautiverio. Las bolsas húmedas con las que estamos acostumbrados a cubrirnos delante de los hombres no pueden soportar el calor del juicio de Dios.\n\nHace tiempo me ha dado a conocer que el suyo era mío de su gracia. Quiera Dios que le pueda estar bien agradecido a usted. Mis compañeros se encomiendan a usted, cuyo juicio es como el mío, aunque he intentado, sin mostrar sus cartas, obviar todas las ofensas. No podía dar otro consejo a Jean que el que dictaba mi conciencia, si no quería pecar de traidor a la verdad de Dios y su salvación, cosa que no tomará a mal. Le ruego que se acuerde de especial manera de nosotros en sus oraciones, y aunque el conocimiento que tiene de nuestra enfermedad le debe incitar lo suficiente, sin embargo, las dificultades que atravesamos le deben inflamar aún más, las cuales son más grandes que nunca.\n\nDespués de encomendarme humildemente a su gracia, ruego al Señor que le tenga en su santa protección y que le dirija de manera que no decline en el camino resbaladizo en que se encontra hasta que le haya mostrado la completa liberación.\n\nPerdóneme si la presente está escrita de manera bastante confusa, en parte a causa de poco tiempo, y en parte a los problemas que tenemos, además de ser un asunto que no me era apropiado tratar. \n\n\n \n Desde Villefrancheciudad liberada (Ginebra), este último de enero (1538El año comenzaba en Ginebra el 25 de diciembre, día de Navidad, en contra de la práctica seguida en Francia, que contaba el año a partir de la Pascua).\n \n Su humilde servidor y hermano,\n CHARLES D'ESPEVILLENombre adoptado por Calvino durante su retiro en Angulema y su viaje a Italia (1534, 1536)\n \n \n \n \n \n\n\n\nCarta a Louis de Tillet\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de\n Lettre à Louis du Tillet (31 janvier 1538) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n Charles d'Espeville\n Ginebra\n 31 de enero de 1538\n \n \n Louis de Tillet\n Estrasburgo\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Respuesta de Juan Calvino a Louis de Tillet después de haber recibido la carta donde Louis de Tillet le informaba de su decisión de regresar a la fe católica.\n\nfe\nteología\niglesia\niglesia reformada\n\n\n\n\n\n\nA Louis de TilletLouis de Tillet, párroco de Claix en Poitou, canónigo y archidiácono de Angulema. Era hermano de Jean de Tillet, el famoso secretario del Parlamento de París, y de este otro de Tillet que se convirtió en obispo de Saint-Brieuc y Meaux. Consacrado a la carrera eclesiástica, sus primeras inclinaciones le llevaron a la Reforma. Conoció a Calvino en la Universidad de París, se hizo amigo de él, compartió sus peligros y lo recibió, en 1534, en Angulema, en su propia casa. Unido desde entonces al joven reformador por la comunidad de creencias, renunció a su parroquia de Claix para seguirlo, bajo el nombre de Haulmont a Estrasburgo, a Basilea y a Italia. Este se encontraba en Ginebra (agosto de 1536) cuando Calvino fue detenido allí por las vehementes súplicas de Farel. Pero las luchas a las que fue condenado el reformador a partir de ese momento poco se ajustaban al alma contemplativa y amable de Louis de Tillet. Atormentado por la duda, abandonó en secreto Ginebra y se fue a Estrasburgo, donde sus incertidumbres cesaron solo con su regreso a la fe católica. Le escribió a Calvino para informarle de este cambio y para presentarle sus escrúpulos sobre la legitimidad del ministerio en las iglesias reformadas. Calvino respondió, y esta polémica, libre, sincera, pero moderada por el respeto, marcó las últimas relaciones de estos dos hombres, unidos al principio y demasiado pronto separados por la revolución religiosa del siglo XVI.\n\n[Enviada a Estrasburgo]\n\n\nCopia. Biblioteca imperial de París. Mss. français. Baluzc. 8069-r.\n\n[Ahora Biblioteca National de Francia (BNF). Gallica. Français 2391]\nSeñor:\n\n Ocho días antes de recibir las cartas que había usted dejado a su partida para que me fuesen enviadas, Jean\n Jean de Tillet, hermano de Louis, más tarde elevado a los honores del episcopado. Educado en lenguas antiguas y en arqueología sagrada, le habían sido confiadas varias misiones científicas por Francisco I, y había visitado Ginebra en uno de sus viajes. ya estaba aquí; de manera que algunas semanas antes de recibir noticia alguna de usted, el rumor de \n su partida llegaba hasta aquí. Si bien tal incertidumbre me contrarió bastante, me abstenía, sin embargo, de emitir mi juicio \n cuanto me era posible. Lo que más me molestaba y atormentaba era el temor de haberle ofendido por mi imprudencia, como conozco y \n reconozco que no tuve hacia usted la moderación que le debo. Bien que es cierto que su compañía y conversación me era de tal \n provecho que la ausencia no me podía ser agradable; pero dado que le veía languidecer aquí, sobrellevaba pacientemente lo que me \n desfallecía, ya que estimaba su consuelo como recompensa suficiente. Al final, cuando sus cartas llegaron de los dos \n lados, por estas llegué a conocer parte de su intención a usted. Sin embargo, si bien es evidente que mi compañía no podía serle \n agradable ante la falta de educación y rudeza que le demostraba, yo confío, no obstante, que esta causa no le haya alienado ni \n apartado de nosotros, lo que se deriva más de la prudencia que ha mostrado al soportarme en tal momento, que de un comportamiento correcto de mi parte.\n No le puedo disimular que haya estado considerablemente atónito después de conocer su intención e incluso las razones contenidas junto a la declaración de esta en sus cartas. Lo que más me sorprende es que yo le estimaba tan firme y resuelto en estos asuntos que no fuera posible, de ninguna manera, hacerle a usted cambiar de opinión; y aun cuando usted no hubiese tenido un sólido fundamento en el camino que ya había emprendido, este cambio tan súbito me resulta realmente extraño, vista la constancia y firmeza que usted demostraba. Dios quiera, sin embargo, que sea asumido por los demás de la misma manera en que yo me esfuerzo por hacerlo.\n \n En cuanto a las razones que le movieron en esta deliberación, no puedo percibirlas como muy perentorias. Sé muy bien que mi conciencia está bastante segura ante Dios de lo contrario, y espero que así sea hasta el día en que tenga que comparecer ante Dios. Además, o mucho me equivoco o he declarado tanto la razón de mi causa que todos deben estar contentos, solo algunos se perdonan con demasiada facilidad, a los demás les gustaría dar entrada a Jesucristo por los caminos por los que este no quiere de manera alguna andar. No tengo ninguna duda de que las ilustres personas que usted mencionaBucero y Capito, reformadores de Estrasburgo no le hubieran ayudado, sin pensarlo, a llegar a tal conclusión, aunque al tocar este asunto en cartas a mí dirigidas, lo disimulan. Y ciertamente la gran doctrina y piedad que hay en ellos tiene gran apariencia de dar autoridad a sus consejos. Pero estoy seguro de que en este asunto tendré, además de los brillantes argumentos, más color que ellos, cuando me haya puesto una máscara para hacerme parecer a ellos. Ambos me obligan por su manera de hacer las cosas, a desear en ellos mayor firmeza y consistencia. Cualquiera que sea el mérito que uno tenga, nunca se siente bien ser tan liberal al difundir el bien de los demás, y si tenemos que tener cuidado de dar generosamente a expensas de los hombres, ¿qué garantía debe tener el precio de gastar la verdad de Dios?, la cual no se nos encomienda para disminuir en nada. Ruego al Señor que quiera darnos la inteligencia necesaria para entender que no quiere ser servido a medias, como nuestra insensatez quiere dividir su porción, sino plenamente de acuerdo con su voluntad. \n \n Si reconoce como Iglesias de Dios a aquellas que nos aborrecen, eso se lo dejo a usted. Pero estaríamos muy mal si así fuese. Porque ciertamente no puede darles este título a menos que nos considere cismáticos, y en tal caso debe considerar cómo va a concertar su opinión con la sentencia de nuestro maestro: \n Quodcumque ligaveritisTodo lo que atares cf. Mateo 18:18, etc. Si usted escucha que siempre quedan allí algunas reliquias de la bendición de Dios, como San Pablo afirma de los israelitas, bien puede escuchar que estoy de acuerdo con usted, ya que a veces le he declarado que tal es mi juicio, incluso hasta a las Iglesias griegas. Pero esto no quiere decir que en la asamblea deba reconocerse la Iglesia. Y si la reconocemos allí, esta será nuestra, no de Jesucristo, que marca la suya con otros signos, cuando dice: \n Oves meœ vocem meam audiuntMis ovejas oyen mi voz, y San Pablo cuando la llama «Columna de verdad». Me responderá que esta no se encontrará en ninguna parte, ya que en todas partes hay ignorancia: pero la ignorancia es tal entre los hijos de Dios que no les impide seguir su voluntad.\n\n Cuando se trata de comparar tales compañías con las sinagogas de los judíos, me da miedo insultarlos al no preferirlos a los otros, o al menos al relegarlos, porque la idolatría no es tal allí, ni tan horribles las abominaciones. Lo que podemos ver de bueno es común entre los dos, excepto que parece ser una gran ventaja que el nombre de Jesucristo sea confesado por los unos, no por los otros. Pero la virtud no está menos abolida. O si queremos encontrar una comparación más limpia, es un estado como el que había en el pueblo de Israel, bajo Jeroboam, o incluso bajo Acab, cuando los espíritus por larga costumbre eran más corruptos: no les digo estas cosas sin causa, porque percibo cuántos empiezan (?) a adularse bajo el título de Iglesia, condenando audazmente todo lo que no se les parece; de lo que darán cuenta. Que vean con qué derecho lo hacen, porque sé muy bien que nuestra seguridad es demasiado acertada para ceder a vanas objeciones. En cuanto a usted, no considero que nos estime de otra manera que como si entablara conversación con nosotros, pero es un paso hacia una separación de la Iglesia de Dios, cuando uno se une a lo que le es contrario. Además, creo conocer en usted tal temor de Dios que tendría que ver grandes argumentos para privarme de la persuasión de lo que he concebido. Sin embargo, tenga la seguridad de que los primeros informes leves no tendrán tanto poder sobre mí como para revertir la experiencia que he tenido de usted durante tantos años. Pero, aunque le apoyo en esta enfermedad, y no le opongo más resistencia que si usted estuviera entre nosotros, de ninguna manera puedo dar mi consentimiento a esta empresa. Y prefiero abandonar el mundo por amarga muerte, que aprobar este hecho de usted, que sé que es condenable en sí mismo, y además de eso, lleno de ruina, o al menos de maravillosas ofensas para muchos, con lo que percibo como la prontitud que tenemos de inducir a otros a hacer lo mismo para justificarnos. Sin embargo, de aquellas cosas de las que por el momento está usted decidido, no voy a discutir mucho. Prefiero rogar al Señor para que le plazca liberarle de todo escrúpulo, y que su camino le sea a usted simple y abierto en este lugar, a la espera de la oportunidad que se le ofrecerá.\n\nEn cuanto a la partida de Loïs Dartois, nunca sospeché que procediese de usted, especialmente cuando se me informó recientemente de lo contrario. Pero fue una débil astucia de su parte esconder de mí las cosas en las que no puede engañar a Dios, porque no es cosa ligera el tentar a Dios; los que lo hacen de manera voluntaria, retornan al cautiverio. Las bolsas húmedas con las que estamos acostumbrados a cubrirnos delante de los hombres no pueden soportar el calor del juicio de Dios.\n\nHace tiempo me ha dado a conocer que el suyo era mío de su gracia. Quiera Dios que le pueda estar bien agradecido a usted. Mis compañeros se encomiendan a usted, cuyo juicio es como el mío, aunque he intentado, sin mostrar sus cartas, obviar todas las ofensas. No podía dar otro consejo a Jean que el que dictaba mi conciencia, si no quería pecar de traidor a la verdad de Dios y su salvación, cosa que no tomará a mal. Le ruego que se acuerde de especial manera de nosotros en sus oraciones, y aunque el conocimiento que tiene de nuestra enfermedad le debe incitar lo suficiente, sin embargo, las dificultades que atravesamos le deben inflamar aún más, las cuales son más grandes que nunca.\n\nDespués de encomendarme humildemente a su gracia, ruego al Señor que le tenga en su santa protección y que le dirija de manera que no decline en el camino resbaladizo en que se encontra hasta que le haya mostrado la completa liberación.\n\nPerdóneme si la presente está escrita de manera bastante confusa, en parte a causa de poco tiempo, y en parte a los problemas que tenemos, además de ser un asunto que no me era apropiado tratar. \n\n\n \n Desde Villefrancheciudad liberada (Ginebra), este último de enero (1538El año comenzaba en Ginebra el 25 de diciembre, día de Navidad, en contra de la práctica seguida en Francia, que contaba el año a partir de la Pascua).\n \n Su humilde servidor y hermano,\n CHARLES D'ESPEVILLENombre adoptado por Calvino durante su retiro en Angulema y su viaje a Italia (1534, 1536)\n \n \n \n \n \n\n\nCarta a Louis de Tillet\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de\n Lettre à Louis du Tillet (31 janvier 1538) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n Charles d'Espeville\n Ginebra\n 31 de enero de 1538\n \n \n Louis de Tillet\n Estrasburgo\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Respuesta de Juan Calvino a Louis de Tillet después de haber recibido la carta donde Louis de Tillet le informaba de su decisión de regresar a la fe católica.\n\nfe\nteología\niglesia\niglesia reformada\n\n\n \n\nCarta a Louis de Tillet\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de\n Lettre à Louis du Tillet (31 janvier 1538) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n \nCarta a Louis de Tillet\nYanet Hernández Pedraza\n Carta a Louis de Tillet Yanet Hernández Pedraza \n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n TEI Consortium \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License \n \n Traducción de la versión modernizada de\n Lettre à Louis du Tillet (31 janvier 1538) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n \n Traducción de la versión modernizada de\n Lettre à Louis du Tillet (31 janvier 1538) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n Lettre à Louis du Tillet (31 janvier 1538) \n Yanet\n Hernández Pedraza \n Yanet\n Hernández Pedraza Yanet Hernández Pedraza \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza. \n \n \n Juan Calvino\n Charles d'Espeville\n Ginebra\n 31 de enero de 1538\n \n \n Louis de Tillet\n Estrasburgo\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Respuesta de Juan Calvino a Louis de Tillet después de haber recibido la carta donde Louis de Tillet le informaba de su decisión de regresar a la fe católica.\n\nfe\nteología\niglesia\niglesia reformada\n\n \n \n Juan Calvino\n Charles d'Espeville\n Ginebra\n 31 de enero de 1538\n \n \n Louis de Tillet\n Estrasburgo\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Juan Calvino\n Charles d'Espeville\n Ginebra\n 31 de enero de 1538\n Juan Calvino\n Charles d'Espeville Charles d'Espeville Ginebra 31 de enero de 1538 \n Louis de Tillet\n Estrasburgo\n Louis de Tillet Estrasburgo \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Respuesta de Juan Calvino a Louis de Tillet después de haber recibido la carta donde Louis de Tillet le informaba de su decisión de regresar a la fe católica. \nfe\nteología\niglesia\niglesia reformada\n fe teología iglesia iglesia reformada \n\n\nA Louis de TilletLouis de Tillet, párroco de Claix en Poitou, canónigo y archidiácono de Angulema. Era hermano de Jean de Tillet, el famoso secretario del Parlamento de París, y de este otro de Tillet que se convirtió en obispo de Saint-Brieuc y Meaux. Consacrado a la carrera eclesiástica, sus primeras inclinaciones le llevaron a la Reforma. Conoció a Calvino en la Universidad de París, se hizo amigo de él, compartió sus peligros y lo recibió, en 1534, en Angulema, en su propia casa. Unido desde entonces al joven reformador por la comunidad de creencias, renunció a su parroquia de Claix para seguirlo, bajo el nombre de Haulmont a Estrasburgo, a Basilea y a Italia. Este se encontraba en Ginebra (agosto de 1536) cuando Calvino fue detenido allí por las vehementes súplicas de Farel. Pero las luchas a las que fue condenado el reformador a partir de ese momento poco se ajustaban al alma contemplativa y amable de Louis de Tillet. Atormentado por la duda, abandonó en secreto Ginebra y se fue a Estrasburgo, donde sus incertidumbres cesaron solo con su regreso a la fe católica. Le escribió a Calvino para informarle de este cambio y para presentarle sus escrúpulos sobre la legitimidad del ministerio en las iglesias reformadas. Calvino respondió, y esta polémica, libre, sincera, pero moderada por el respeto, marcó las últimas relaciones de estos dos hombres, unidos al principio y demasiado pronto separados por la revolución religiosa del siglo XVI.\n\n[Enviada a Estrasburgo]\n\n\nCopia. Biblioteca imperial de París. Mss. français. Baluzc. 8069-r.\n\n[Ahora Biblioteca National de Francia (BNF). Gallica. Français 2391]\nSeñor:\n\n Ocho días antes de recibir las cartas que había usted dejado a su partida para que me fuesen enviadas, Jean\n Jean de Tillet, hermano de Louis, más tarde elevado a los honores del episcopado. Educado en lenguas antiguas y en arqueología sagrada, le habían sido confiadas varias misiones científicas por Francisco I, y había visitado Ginebra en uno de sus viajes. ya estaba aquí; de manera que algunas semanas antes de recibir noticia alguna de usted, el rumor de \n su partida llegaba hasta aquí. Si bien tal incertidumbre me contrarió bastante, me abstenía, sin embargo, de emitir mi juicio \n cuanto me era posible. Lo que más me molestaba y atormentaba era el temor de haberle ofendido por mi imprudencia, como conozco y \n reconozco que no tuve hacia usted la moderación que le debo. Bien que es cierto que su compañía y conversación me era de tal \n provecho que la ausencia no me podía ser agradable; pero dado que le veía languidecer aquí, sobrellevaba pacientemente lo que me \n desfallecía, ya que estimaba su consuelo como recompensa suficiente. Al final, cuando sus cartas llegaron de los dos \n lados, por estas llegué a conocer parte de su intención a usted. Sin embargo, si bien es evidente que mi compañía no podía serle \n agradable ante la falta de educación y rudeza que le demostraba, yo confío, no obstante, que esta causa no le haya alienado ni \n apartado de nosotros, lo que se deriva más de la prudencia que ha mostrado al soportarme en tal momento, que de un comportamiento correcto de mi parte.\n No le puedo disimular que haya estado considerablemente atónito después de conocer su intención e incluso las razones contenidas junto a la declaración de esta en sus cartas. Lo que más me sorprende es que yo le estimaba tan firme y resuelto en estos asuntos que no fuera posible, de ninguna manera, hacerle a usted cambiar de opinión; y aun cuando usted no hubiese tenido un sólido fundamento en el camino que ya había emprendido, este cambio tan súbito me resulta realmente extraño, vista la constancia y firmeza que usted demostraba. Dios quiera, sin embargo, que sea asumido por los demás de la misma manera en que yo me esfuerzo por hacerlo.\n \n En cuanto a las razones que le movieron en esta deliberación, no puedo percibirlas como muy perentorias. Sé muy bien que mi conciencia está bastante segura ante Dios de lo contrario, y espero que así sea hasta el día en que tenga que comparecer ante Dios. Además, o mucho me equivoco o he declarado tanto la razón de mi causa que todos deben estar contentos, solo algunos se perdonan con demasiada facilidad, a los demás les gustaría dar entrada a Jesucristo por los caminos por los que este no quiere de manera alguna andar. No tengo ninguna duda de que las ilustres personas que usted mencionaBucero y Capito, reformadores de Estrasburgo no le hubieran ayudado, sin pensarlo, a llegar a tal conclusión, aunque al tocar este asunto en cartas a mí dirigidas, lo disimulan. Y ciertamente la gran doctrina y piedad que hay en ellos tiene gran apariencia de dar autoridad a sus consejos. Pero estoy seguro de que en este asunto tendré, además de los brillantes argumentos, más color que ellos, cuando me haya puesto una máscara para hacerme parecer a ellos. Ambos me obligan por su manera de hacer las cosas, a desear en ellos mayor firmeza y consistencia. Cualquiera que sea el mérito que uno tenga, nunca se siente bien ser tan liberal al difundir el bien de los demás, y si tenemos que tener cuidado de dar generosamente a expensas de los hombres, ¿qué garantía debe tener el precio de gastar la verdad de Dios?, la cual no se nos encomienda para disminuir en nada. Ruego al Señor que quiera darnos la inteligencia necesaria para entender que no quiere ser servido a medias, como nuestra insensatez quiere dividir su porción, sino plenamente de acuerdo con su voluntad. \n \n Si reconoce como Iglesias de Dios a aquellas que nos aborrecen, eso se lo dejo a usted. Pero estaríamos muy mal si así fuese. Porque ciertamente no puede darles este título a menos que nos considere cismáticos, y en tal caso debe considerar cómo va a concertar su opinión con la sentencia de nuestro maestro: \n Quodcumque ligaveritisTodo lo que atares cf. Mateo 18:18, etc. Si usted escucha que siempre quedan allí algunas reliquias de la bendición de Dios, como San Pablo afirma de los israelitas, bien puede escuchar que estoy de acuerdo con usted, ya que a veces le he declarado que tal es mi juicio, incluso hasta a las Iglesias griegas. Pero esto no quiere decir que en la asamblea deba reconocerse la Iglesia. Y si la reconocemos allí, esta será nuestra, no de Jesucristo, que marca la suya con otros signos, cuando dice: \n Oves meœ vocem meam audiuntMis ovejas oyen mi voz, y San Pablo cuando la llama «Columna de verdad». Me responderá que esta no se encontrará en ninguna parte, ya que en todas partes hay ignorancia: pero la ignorancia es tal entre los hijos de Dios que no les impide seguir su voluntad.\n\n Cuando se trata de comparar tales compañías con las sinagogas de los judíos, me da miedo insultarlos al no preferirlos a los otros, o al menos al relegarlos, porque la idolatría no es tal allí, ni tan horribles las abominaciones. Lo que podemos ver de bueno es común entre los dos, excepto que parece ser una gran ventaja que el nombre de Jesucristo sea confesado por los unos, no por los otros. Pero la virtud no está menos abolida. O si queremos encontrar una comparación más limpia, es un estado como el que había en el pueblo de Israel, bajo Jeroboam, o incluso bajo Acab, cuando los espíritus por larga costumbre eran más corruptos: no les digo estas cosas sin causa, porque percibo cuántos empiezan (?) a adularse bajo el título de Iglesia, condenando audazmente todo lo que no se les parece; de lo que darán cuenta. Que vean con qué derecho lo hacen, porque sé muy bien que nuestra seguridad es demasiado acertada para ceder a vanas objeciones. En cuanto a usted, no considero que nos estime de otra manera que como si entablara conversación con nosotros, pero es un paso hacia una separación de la Iglesia de Dios, cuando uno se une a lo que le es contrario. Además, creo conocer en usted tal temor de Dios que tendría que ver grandes argumentos para privarme de la persuasión de lo que he concebido. Sin embargo, tenga la seguridad de que los primeros informes leves no tendrán tanto poder sobre mí como para revertir la experiencia que he tenido de usted durante tantos años. Pero, aunque le apoyo en esta enfermedad, y no le opongo más resistencia que si usted estuviera entre nosotros, de ninguna manera puedo dar mi consentimiento a esta empresa. Y prefiero abandonar el mundo por amarga muerte, que aprobar este hecho de usted, que sé que es condenable en sí mismo, y además de eso, lleno de ruina, o al menos de maravillosas ofensas para muchos, con lo que percibo como la prontitud que tenemos de inducir a otros a hacer lo mismo para justificarnos. Sin embargo, de aquellas cosas de las que por el momento está usted decidido, no voy a discutir mucho. Prefiero rogar al Señor para que le plazca liberarle de todo escrúpulo, y que su camino le sea a usted simple y abierto en este lugar, a la espera de la oportunidad que se le ofrecerá.\n\nEn cuanto a la partida de Loïs Dartois, nunca sospeché que procediese de usted, especialmente cuando se me informó recientemente de lo contrario. Pero fue una débil astucia de su parte esconder de mí las cosas en las que no puede engañar a Dios, porque no es cosa ligera el tentar a Dios; los que lo hacen de manera voluntaria, retornan al cautiverio. Las bolsas húmedas con las que estamos acostumbrados a cubrirnos delante de los hombres no pueden soportar el calor del juicio de Dios.\n\nHace tiempo me ha dado a conocer que el suyo era mío de su gracia. Quiera Dios que le pueda estar bien agradecido a usted. Mis compañeros se encomiendan a usted, cuyo juicio es como el mío, aunque he intentado, sin mostrar sus cartas, obviar todas las ofensas. No podía dar otro consejo a Jean que el que dictaba mi conciencia, si no quería pecar de traidor a la verdad de Dios y su salvación, cosa que no tomará a mal. Le ruego que se acuerde de especial manera de nosotros en sus oraciones, y aunque el conocimiento que tiene de nuestra enfermedad le debe incitar lo suficiente, sin embargo, las dificultades que atravesamos le deben inflamar aún más, las cuales son más grandes que nunca.\n\nDespués de encomendarme humildemente a su gracia, ruego al Señor que le tenga en su santa protección y que le dirija de manera que no decline en el camino resbaladizo en que se encontra hasta que le haya mostrado la completa liberación.\n\nPerdóneme si la presente está escrita de manera bastante confusa, en parte a causa de poco tiempo, y en parte a los problemas que tenemos, además de ser un asunto que no me era apropiado tratar. \n\n\n \n Desde Villefrancheciudad liberada (Ginebra), este último de enero (1538El año comenzaba en Ginebra el 25 de diciembre, día de Navidad, en contra de la práctica seguida en Francia, que contaba el año a partir de la Pascua).\n \n Su humilde servidor y hermano,\n CHARLES D'ESPEVILLENombre adoptado por Calvino durante su retiro en Angulema y su viaje a Italia (1534, 1536)\n \n \n \n \nA Louis de TilletLouis de Tillet, párroco de Claix en Poitou, canónigo y archidiácono de Angulema. Era hermano de Jean de Tillet, el famoso secretario del Parlamento de París, y de este otro de Tillet que se convirtió en obispo de Saint-Brieuc y Meaux. Consacrado a la carrera eclesiástica, sus primeras inclinaciones le llevaron a la Reforma. Conoció a Calvino en la Universidad de París, se hizo amigo de él, compartió sus peligros y lo recibió, en 1534, en Angulema, en su propia casa. Unido desde entonces al joven reformador por la comunidad de creencias, renunció a su parroquia de Claix para seguirlo, bajo el nombre de Haulmont a Estrasburgo, a Basilea y a Italia. Este se encontraba en Ginebra (agosto de 1536) cuando Calvino fue detenido allí por las vehementes súplicas de Farel. Pero las luchas a las que fue condenado el reformador a partir de ese momento poco se ajustaban al alma contemplativa y amable de Louis de Tillet. Atormentado por la duda, abandonó en secreto Ginebra y se fue a Estrasburgo, donde sus incertidumbres cesaron solo con su regreso a la fe católica. Le escribió a Calvino para informarle de este cambio y para presentarle sus escrúpulos sobre la legitimidad del ministerio en las iglesias reformadas. Calvino respondió, y esta polémica, libre, sincera, pero moderada por el respeto, marcó las últimas relaciones de estos dos hombres, unidos al principio y demasiado pronto separados por la revolución religiosa del siglo XVI.\n\n[Enviada a Estrasburgo]\n\n\nCopia. Biblioteca imperial de París. Mss. français. Baluzc. 8069-r.\n\n[Ahora Biblioteca National de Francia (BNF). Gallica. Français 2391]\nSeñor:\n A Louis de TilletLouis de Tillet, párroco de Claix en Poitou, canónigo y archidiácono de Angulema. Era hermano de Jean de Tillet, el famoso secretario del Parlamento de París, y de este otro de Tillet que se convirtió en obispo de Saint-Brieuc y Meaux. Consacrado a la carrera eclesiástica, sus primeras inclinaciones le llevaron a la Reforma. Conoció a Calvino en la Universidad de París, se hizo amigo de él, compartió sus peligros y lo recibió, en 1534, en Angulema, en su propia casa. Unido desde entonces al joven reformador por la comunidad de creencias, renunció a su parroquia de Claix para seguirlo, bajo el nombre de Haulmont a Estrasburgo, a Basilea y a Italia. Este se encontraba en Ginebra (agosto de 1536) cuando Calvino fue detenido allí por las vehementes súplicas de Farel. Pero las luchas a las que fue condenado el reformador a partir de ese momento poco se ajustaban al alma contemplativa y amable de Louis de Tillet. Atormentado por la duda, abandonó en secreto Ginebra y se fue a Estrasburgo, donde sus incertidumbres cesaron solo con su regreso a la fe católica. Le escribió a Calvino para informarle de este cambio y para presentarle sus escrúpulos sobre la legitimidad del ministerio en las iglesias reformadas. Calvino respondió, y esta polémica, libre, sincera, pero moderada por el respeto, marcó las últimas relaciones de estos dos hombres, unidos al principio y demasiado pronto separados por la revolución religiosa del siglo XVI.\n A Louis de TilletLouis de Tillet, párroco de Claix en Poitou, canónigo y archidiácono de Angulema. Era hermano de Jean de Tillet, el famoso secretario del Parlamento de París, y de este otro de Tillet que se convirtió en obispo de Saint-Brieuc y Meaux. Consacrado a la carrera eclesiástica, sus primeras inclinaciones le llevaron a la Reforma. Conoció a Calvino en la Universidad de París, se hizo amigo de él, compartió sus peligros y lo recibió, en 1534, en Angulema, en su propia casa. Unido desde entonces al joven reformador por la comunidad de creencias, renunció a su parroquia de Claix para seguirlo, bajo el nombre de Haulmont a Estrasburgo, a Basilea y a Italia. Este se encontraba en Ginebra (agosto de 1536) cuando Calvino fue detenido allí por las vehementes súplicas de Farel. Pero las luchas a las que fue condenado el reformador a partir de ese momento poco se ajustaban al alma contemplativa y amable de Louis de Tillet. Atormentado por la duda, abandonó en secreto Ginebra y se fue a Estrasburgo, donde sus incertidumbres cesaron solo con su regreso a la fe católica. Le escribió a Calvino para informarle de este cambio y para presentarle sus escrúpulos sobre la legitimidad del ministerio en las iglesias reformadas. Calvino respondió, y esta polémica, libre, sincera, pero moderada por el respeto, marcó las últimas relaciones de estos dos hombres, unidos al principio y demasiado pronto separados por la revolución religiosa del siglo XVI. Louis de Tillet Louis de Tillet, párroco de Claix en Poitou, canónigo y archidiácono de Angulema. Era hermano de Jean de Tillet, el famoso secretario del Parlamento de París, y de este otro de Tillet que se convirtió en obispo de Saint-Brieuc y Meaux. Consacrado a la carrera eclesiástica, sus primeras inclinaciones le llevaron a la Reforma. Conoció a Calvino en la Universidad de París, se hizo amigo de él, compartió sus peligros y lo recibió, en 1534, en Angulema, en su propia casa. Unido desde entonces al joven reformador por la comunidad de creencias, renunció a su parroquia de Claix para seguirlo, bajo el nombre de Haulmont a Estrasburgo, a Basilea y a Italia. Este se encontraba en Ginebra (agosto de 1536) cuando Calvino fue detenido allí por las vehementes súplicas de Farel. Pero las luchas a las que fue condenado el reformador a partir de ese momento poco se ajustaban al alma contemplativa y amable de Louis de Tillet. Atormentado por la duda, abandonó en secreto Ginebra y se fue a Estrasburgo, donde sus incertidumbres cesaron solo con su regreso a la fe católica. Le escribió a Calvino para informarle de este cambio y para presentarle sus escrúpulos sobre la legitimidad del ministerio en las iglesias reformadas. Calvino respondió, y esta polémica, libre, sincera, pero moderada por el respeto, marcó las últimas relaciones de estos dos hombres, unidos al principio y demasiado pronto separados por la revolución religiosa del siglo XVI. Louis de Tillet, párroco de Claix en Poitou, canónigo y archidiácono de Angulema. Era hermano de Jean de Tillet, el famoso secretario del Parlamento de París, y de este otro de Tillet que se convirtió en obispo de Saint-Brieuc y Meaux. Consacrado a la carrera eclesiástica, sus primeras inclinaciones le llevaron a la Reforma. Conoció a Calvino en la Universidad de París, se hizo amigo de él, compartió sus peligros y lo recibió, en 1534, en Angulema, en su propia casa. Unido desde entonces al joven reformador por la comunidad de creencias, renunció a su parroquia de Claix para seguirlo, bajo el nombre de Haulmont a Estrasburgo, a Basilea y a Italia. Este se encontraba en Ginebra (agosto de 1536) cuando Calvino fue detenido allí por las vehementes súplicas de Farel. Pero las luchas a las que fue condenado el reformador a partir de ese momento poco se ajustaban al alma contemplativa y amable de Louis de Tillet. Atormentado por la duda, abandonó en secreto Ginebra y se fue a Estrasburgo, donde sus incertidumbres cesaron solo con su regreso a la fe católica. Le escribió a Calvino para informarle de este cambio y para presentarle sus escrúpulos sobre la legitimidad del ministerio en las iglesias reformadas. Calvino respondió, y esta polémica, libre, sincera, pero moderada por el respeto, marcó las últimas relaciones de estos dos hombres, unidos al principio y demasiado pronto separados por la revolución religiosa del siglo XVI. Louis de Tillet Angulema Jean de Tillet Parlamento de París Universidad de París Angulema Haulmont Estrasburgo Basilea Italia Ginebra Farel Louis de Tillet Ginebra Estrasburgo [Enviada a Estrasburgo]\n Estrasburgo Copia. Biblioteca imperial de París. Mss. français. Baluzc. 8069-r. Copia \n[Ahora Biblioteca National de Francia (BNF). Gallica. Français 2391] Señor: Ocho días antes de recibir las cartas que había usted dejado a su partida para que me fuesen enviadas, Jean\n Jean \n Jean de Tillet, hermano de Louis, más tarde elevado a los honores del episcopado. Educado en lenguas antiguas y en arqueología sagrada, le habían sido confiadas varias misiones científicas por Francisco I, y había visitado Ginebra en uno de sus viajes. Jean de Tillet Louis Ginebra No le puedo disimular que haya estado considerablemente atónito después de conocer su intención e incluso las razones contenidas junto a la declaración de esta en sus cartas. Lo que más me sorprende es que yo le estimaba tan firme y resuelto en estos asuntos que no fuera posible, de ninguna manera, hacerle a usted cambiar de opinión; y aun cuando usted no hubiese tenido un sólido fundamento en el camino que ya había emprendido, este cambio tan súbito me resulta realmente extraño, vista la constancia y firmeza que usted demostraba. Dios quiera, sin embargo, que sea asumido por los demás de la misma manera en que yo me esfuerzo por hacerlo.\n En cuanto a las razones que le movieron en esta deliberación, no puedo percibirlas como muy perentorias. Sé muy bien que mi conciencia está bastante segura ante Dios de lo contrario, y espero que así sea hasta el día en que tenga que comparecer ante Dios. Además, o mucho me equivoco o he declarado tanto la razón de mi causa que todos deben estar contentos, solo algunos se perdonan con demasiada facilidad, a los demás les gustaría dar entrada a Jesucristo por los caminos por los que este no quiere de manera alguna andar. No tengo ninguna duda de que las ilustres personas que usted menciona Bucero y Capito, reformadores de Estrasburgo Bucero Capito Estrasburgo Si reconoce como Iglesias de Dios a aquellas que nos aborrecen, eso se lo dejo a usted. Pero estaríamos muy mal si así fuese. Porque ciertamente no puede darles este título a menos que nos considere cismáticos, y en tal caso debe considerar cómo va a concertar su opinión con la sentencia de nuestro maestro: \n Quodcumque ligaveritis \n Quodcumque ligaveritis Todo lo que atares cf. Mateo 18:18 Oves meœ vocem meam audiunt Mis ovejas oyen mi voz Mis ovejas oyen mi voz Columna de verdad Cuando se trata de comparar tales compañías con las sinagogas de los judíos, me da miedo insultarlos al no preferirlos a los otros, o al menos al relegarlos, porque la idolatría no es tal allí, ni tan horribles las abominaciones. Lo que podemos ver de bueno es común entre los dos, excepto que parece ser una gran ventaja que el nombre de Jesucristo sea confesado por los unos, no por los otros. Pero la virtud no está menos abolida. O si queremos encontrar una comparación más limpia, es un estado como el que había en el pueblo de Israel, bajo Jeroboam, o incluso bajo Acab, cuando los espíritus por larga costumbre eran más corruptos: no les digo estas cosas sin causa, porque percibo cuántos empiezan (?) a adularse bajo el título de Iglesia, condenando audazmente todo lo que no se les parece; de lo que darán cuenta. Que vean con qué derecho lo hacen, porque sé muy bien que nuestra seguridad es demasiado acertada para ceder a vanas objeciones. En cuanto a usted, no considero que nos estime de otra manera que como si entablara conversación con nosotros, pero es un paso hacia una separación de la Iglesia de Dios, cuando uno se une a lo que le es contrario. Además, creo conocer en usted tal temor de Dios que tendría que ver grandes argumentos para privarme de la persuasión de lo que he concebido. Sin embargo, tenga la seguridad de que los primeros informes leves no tendrán tanto poder sobre mí como para revertir la experiencia que he tenido de usted durante tantos años. Pero, aunque le apoyo en esta enfermedad, y no le opongo más resistencia que si usted estuviera entre nosotros, de ninguna manera puedo dar mi consentimiento a esta empresa. Y prefiero abandonar el mundo por amarga muerte, que aprobar este hecho de usted, que sé que es condenable en sí mismo, y además de eso, lleno de ruina, o al menos de maravillosas ofensas para muchos, con lo que percibo como la prontitud que tenemos de inducir a otros a hacer lo mismo para justificarnos. Sin embargo, de aquellas cosas de las que por el momento está usted decidido, no voy a discutir mucho. Prefiero rogar al Señor para que le plazca liberarle de todo escrúpulo, y que su camino le sea a usted simple y abierto en este lugar, a la espera de la oportunidad que se le ofrecerá. En cuanto a la partida de Loïs Dartois, nunca sospeché que procediese de usted, especialmente cuando se me informó recientemente de lo contrario. Pero fue una débil astucia de su parte esconder de mí las cosas en las que no puede engañar a Dios, porque no es cosa ligera el tentar a Dios; los que lo hacen de manera voluntaria, retornan al cautiverio. Las bolsas húmedas con las que estamos acostumbrados a cubrirnos delante de los hombres no pueden soportar el calor del juicio de Dios. Loïs Dartois Hace tiempo me ha dado a conocer que el suyo era mío de su gracia. Quiera Dios que le pueda estar bien agradecido a usted. Mis compañeros se encomiendan a usted, cuyo juicio es como el mío, aunque he intentado, sin mostrar sus cartas, obviar todas las ofensas. No podía dar otro consejo a Jean que el que dictaba mi conciencia, si no quería pecar de traidor a la verdad de Dios y su salvación, cosa que no tomará a mal. Le ruego que se acuerde de especial manera de nosotros en sus oraciones, y aunque el conocimiento que tiene de nuestra enfermedad le debe incitar lo suficiente, sin embargo, las dificultades que atravesamos le deben inflamar aún más, las cuales son más grandes que nunca. Jean Después de encomendarme humildemente a su gracia, ruego al Señor que le tenga en su santa protección y que le dirija de manera que no decline en el camino resbaladizo en que se encontra hasta que le haya mostrado la completa liberación. Perdóneme si la presente está escrita de manera bastante confusa, en parte a causa de poco tiempo, y en parte a los problemas que tenemos, además de ser un asunto que no me era apropiado tratar. \n Desde Villefrancheciudad liberada (Ginebra), este último de enero (1538El año comenzaba en Ginebra el 25 de diciembre, día de Navidad, en contra de la práctica seguida en Francia, que contaba el año a partir de la Pascua).\n \n Su humilde servidor y hermano,\n CHARLES D'ESPEVILLENombre adoptado por Calvino durante su retiro en Angulema y su viaje a Italia (1534, 1536)\n \n Desde Villefrancheciudad liberada (Ginebra), este último de enero (1538El año comenzaba en Ginebra el 25 de diciembre, día de Navidad, en contra de la práctica seguida en Francia, que contaba el año a partir de la Pascua).\n Villefranche ciudad liberada (Ginebra) ciudad liberada (Ginebra) , este último de enero (1538El año comenzaba en Ginebra el 25 de diciembre, día de Navidad, en contra de la práctica seguida en Francia, que contaba el año a partir de la Pascua) El año comenzaba en Ginebra el 25 de diciembre, día de Navidad, en contra de la práctica seguida en Francia, que contaba el año a partir de la Pascua El año comenzaba en Ginebra el 25 de diciembre, día de Navidad, en contra de la práctica seguida en Francia, que contaba el año a partir de la Pascua Ginebra Su humilde servidor y hermano, CHARLES D'ESPEVILLENombre adoptado por Calvino durante su retiro en Angulema y su viaje a Italia (1534, 1536)\n CHARLES D'ESPEVILLE Nombre adoptado por Calvino durante su retiro en Angulema y su viaje a Italia (1534, 1536) Nombre adoptado por Calvino durante su retiro en Angulema y su viaje a Italia (1534, 1536) Angulema Italia ","categories":["INDIVIDUO","COPIA","BAJO PSEUDÓNIMO"]},{"slug":"1538_07_10_LouisTillet","url":"1538_07_10_LouisTillet.xml","lang":"es","title":"Carta a Louis de Tillet","desc":"Carta de Calvino a Louis de Tillet en la que Calvino habla de su exilio de Ginebra y de su traslado a Estrasburgo.","date":"1538-07-10","person":"Louis de Tillet","destType":"individuo","place":"Estrasburgo","nature":"Copia","editor":"Yanet Hernández Pedraza","source":"Tilletz10-38","tags":["exilio","rupturas","lucha política","lucha espiritual"],"text":"\n\n\n\nCarta a Louis de Tillet\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de\n Lettre à Louis du Tillet (10 juillet 1538) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n Charles d'Espeville\n Estrasburgo\n 10 de julio de 1538\n \n \n Louis de Tillet\n París\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Carta de Calvino a Louis de Tillet en la que Calvino habla de su exilio de Ginebra y de su traslado a Estrasburgo.\n\nexilio\nrupturas\nlucha política\nlucha espiritual\n\n\n\n\n\n\nA Louis de TilletLa primera carta de Calvino a de Tillet no quedó sin respuesta: «Si mi retiro a este país le causó gran molestia, como lo supe por su carta del último de enero, nunca lo pensé, creyendo que la ruptura de nuestra conversación y familiaridad habituales… no podría causarle tal molestia. Pero qué podía hacer yo, si después de dos años de estar allá no he podido apaciguar mi conciencia ante el hecho de que me retiré del lugar que no debía abandonar sin el mandato de Dios, por lo que me vi afectado por la languidez que observó, y por las grandes y continuas afecciones que mi espíritu sufrió en aquel momento, me volví inútil para todas las cosas...». - Esta carta, escrita desde París (10 de marzo), no llegó a Calvino, y fue durante un viaje a Estrasburgo que el reformador, expulsado de Ginebra (23 de abril de 1538) y retirado a Basilea, informó a su antiguo amigo de los acontecimientos que le condenaban a un nuevo exilio.\n\n[Eviada a París]\n\n\nCopia. Biblioteca imperial de París. Mss. français. Baluzc. 8069-r.\n\n[Actualmente Biblioteca Nacional de Francia (BNF). Gallica. Cota: Français 2391 (f.18-19)]\nSeñor:\n\n Espero que no haya tomado sino con benevolencia que Jean fuese a verle sin mis cartas, ya que me resultaba difícil escribirle al tener tantos asuntos que comunicarle que no podía contarle solo una parte. Por otra parte me era difícil tocar a medias tales asuntos sin declararlos en su totalidad. No era imposible, pero temía que no le resultara muy placentero. Sin embargo, preferí abstenerme por completo, entregando la responsabilidad a Jean, quien, según creo, la habrá desempeñado fielmente, aunque no habrá podido decirle bien la fuente y el origen del mal que no es conocido por muchos. He sido muy solicitado por los dos de esta ciudadBucero y Capito ya mencionados., que para satisfacerlos hice un viaje hasta aquí.\n Con respecto a nosotros, se decidió que sería conveniente celebrar otra asamblea en la que Zurich, Berna, Basilea, esta ciudad, BielBienne. y una de dicho lugar estarán representadas, donde se declarará que debida y fielmente hemos administrado nuestro cargo después de haberlo conocido diligentemente, para que este testimonio sea como una sentencia legítima para cerrar la boca de los malvados, y también para confundir a quienes se atrevieron a emprender tal acto. Por el mismo medio, esperan que se amortigüen las disensiones que podrían surgir y que ya han comenzado. Cuando examino bien la situación, la dificultad me parece superior a toda ayuda humana; sin embargo, no tengo más remedio que recomendar el desenlace al gran médico, el único que puede prever y poner orden.\n Los berneses se esfuerzan, o más bien persisten, todo lo que pueden, en hacer creer que todo está bien, pero no hay nadie que no crea lo contrario.Abiertos detractores de la disciplina eclesiástica que Farel y Calvino habían querido establecer en Ginebra, los señores de Berna se mostraron poco favorables a los dos ministros desterrados. Que Dios, en su justo juicio, quiera enviar tal bendición sobre las cabezas y las familias de aquellos que tan inicuamente se burlan del desorden de su Iglesia, y que esto sirva para corregirlos, a fin de que aprendan a tener otros afectos en asuntos de tanta importancia. Me retiraré a Basilea, en espera de lo que el Señor quiera hacer conmigo. A los de esta ciudad no les importa que no sea su huésped, pero ya tienen suficientes cargas sin mí, y podré vivir algún tiempo ayudándome con lo que me ha dejado, junto con algunos de mis libros.La correspondencia latina de Calvino (1538-1539) nos introduce en la angustia del reformador, reducido a pedir préstamos y vender sus libros para sobrevivir. Sin embargo, el Señor nos dirigirá. Temo sobre todas las cosas volver a la carga de la que me he librado, considerando en qué perplejidades me encontraba cuando estaba envuelto en ella. Porque así como antes sentía la vocación de Dios que me ataba, en la que me consolaba, ahora por el contrario temo tentarle si vuelvo a asumir tal carga que he considerado imposible de soportar. Hay otras razones que solo puedo explicarle en persona, pero con las que no puedo satisfacer a los que tengo que ver. Sin embargo, sé que nuestro Señor me guiará en esta deliberación tan ambigua, sobre todo porque atenderé más lo que él me muestre que mi propio juicio, que, por el contrario, al desviarme en exceso, me resulta sospechoso.\n \n Un asunto de maravillosas consecuencias está en marcha, nec sine conscientia Augusti et Cœsarisy no sin la conciencia de Augusto y César Alusión a la tregua concluida el 18 de junio de 1538 entre Francisco I y Carlos V, y a la expectativa de una paz general en la que se basaban muchas esperanzas de reforma de la Iglesia., el cual estoy seguro que el Señor Firmin le transmitirá; sin embargo, yo no me incluyo. Hay grandes dudas de que se intente el vado, sin ninguna intención de proceder, pero veremos lo que ocurre dentro de dos meses.\n\nDespués de encomendarme humildemente a su buena gracia, rogaré a Nuestro Señor que le conduzca tan bien en sus caminos que sea encontrado santo e incontaminado en su día.\n\n\n \n Desde Estrasburgo, este 10 de julio (1538).\n \n Su humilde servidor y verdadero amigo,\n CHARLES d'ESPEVILLE.\n \n \n \n \n \n\n\n\nCarta a Louis de Tillet\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de\n Lettre à Louis du Tillet (10 juillet 1538) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n Charles d'Espeville\n Estrasburgo\n 10 de julio de 1538\n \n \n Louis de Tillet\n París\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Carta de Calvino a Louis de Tillet en la que Calvino habla de su exilio de Ginebra y de su traslado a Estrasburgo.\n\nexilio\nrupturas\nlucha política\nlucha espiritual\n\n\n\n\n\n\nA Louis de TilletLa primera carta de Calvino a de Tillet no quedó sin respuesta: «Si mi retiro a este país le causó gran molestia, como lo supe por su carta del último de enero, nunca lo pensé, creyendo que la ruptura de nuestra conversación y familiaridad habituales… no podría causarle tal molestia. Pero qué podía hacer yo, si después de dos años de estar allá no he podido apaciguar mi conciencia ante el hecho de que me retiré del lugar que no debía abandonar sin el mandato de Dios, por lo que me vi afectado por la languidez que observó, y por las grandes y continuas afecciones que mi espíritu sufrió en aquel momento, me volví inútil para todas las cosas...». - Esta carta, escrita desde París (10 de marzo), no llegó a Calvino, y fue durante un viaje a Estrasburgo que el reformador, expulsado de Ginebra (23 de abril de 1538) y retirado a Basilea, informó a su antiguo amigo de los acontecimientos que le condenaban a un nuevo exilio.\n\n[Eviada a París]\n\n\nCopia. Biblioteca imperial de París. Mss. français. Baluzc. 8069-r.\n\n[Actualmente Biblioteca Nacional de Francia (BNF). Gallica. Cota: Français 2391 (f.18-19)]\nSeñor:\n\n Espero que no haya tomado sino con benevolencia que Jean fuese a verle sin mis cartas, ya que me resultaba difícil escribirle al tener tantos asuntos que comunicarle que no podía contarle solo una parte. Por otra parte me era difícil tocar a medias tales asuntos sin declararlos en su totalidad. No era imposible, pero temía que no le resultara muy placentero. Sin embargo, preferí abstenerme por completo, entregando la responsabilidad a Jean, quien, según creo, la habrá desempeñado fielmente, aunque no habrá podido decirle bien la fuente y el origen del mal que no es conocido por muchos. He sido muy solicitado por los dos de esta ciudadBucero y Capito ya mencionados., que para satisfacerlos hice un viaje hasta aquí.\n Con respecto a nosotros, se decidió que sería conveniente celebrar otra asamblea en la que Zurich, Berna, Basilea, esta ciudad, BielBienne. y una de dicho lugar estarán representadas, donde se declarará que debida y fielmente hemos administrado nuestro cargo después de haberlo conocido diligentemente, para que este testimonio sea como una sentencia legítima para cerrar la boca de los malvados, y también para confundir a quienes se atrevieron a emprender tal acto. Por el mismo medio, esperan que se amortigüen las disensiones que podrían surgir y que ya han comenzado. Cuando examino bien la situación, la dificultad me parece superior a toda ayuda humana; sin embargo, no tengo más remedio que recomendar el desenlace al gran médico, el único que puede prever y poner orden.\n Los berneses se esfuerzan, o más bien persisten, todo lo que pueden, en hacer creer que todo está bien, pero no hay nadie que no crea lo contrario.Abiertos detractores de la disciplina eclesiástica que Farel y Calvino habían querido establecer en Ginebra, los señores de Berna se mostraron poco favorables a los dos ministros desterrados. Que Dios, en su justo juicio, quiera enviar tal bendición sobre las cabezas y las familias de aquellos que tan inicuamente se burlan del desorden de su Iglesia, y que esto sirva para corregirlos, a fin de que aprendan a tener otros afectos en asuntos de tanta importancia. Me retiraré a Basilea, en espera de lo que el Señor quiera hacer conmigo. A los de esta ciudad no les importa que no sea su huésped, pero ya tienen suficientes cargas sin mí, y podré vivir algún tiempo ayudándome con lo que me ha dejado, junto con algunos de mis libros.La correspondencia latina de Calvino (1538-1539) nos introduce en la angustia del reformador, reducido a pedir préstamos y vender sus libros para sobrevivir. Sin embargo, el Señor nos dirigirá. Temo sobre todas las cosas volver a la carga de la que me he librado, considerando en qué perplejidades me encontraba cuando estaba envuelto en ella. Porque así como antes sentía la vocación de Dios que me ataba, en la que me consolaba, ahora por el contrario temo tentarle si vuelvo a asumir tal carga que he considerado imposible de soportar. Hay otras razones que solo puedo explicarle en persona, pero con las que no puedo satisfacer a los que tengo que ver. Sin embargo, sé que nuestro Señor me guiará en esta deliberación tan ambigua, sobre todo porque atenderé más lo que él me muestre que mi propio juicio, que, por el contrario, al desviarme en exceso, me resulta sospechoso.\n \n Un asunto de maravillosas consecuencias está en marcha, nec sine conscientia Augusti et Cœsarisy no sin la conciencia de Augusto y César Alusión a la tregua concluida el 18 de junio de 1538 entre Francisco I y Carlos V, y a la expectativa de una paz general en la que se basaban muchas esperanzas de reforma de la Iglesia., el cual estoy seguro que el Señor Firmin le transmitirá; sin embargo, yo no me incluyo. Hay grandes dudas de que se intente el vado, sin ninguna intención de proceder, pero veremos lo que ocurre dentro de dos meses.\n\nDespués de encomendarme humildemente a su buena gracia, rogaré a Nuestro Señor que le conduzca tan bien en sus caminos que sea encontrado santo e incontaminado en su día.\n\n\n \n Desde Estrasburgo, este 10 de julio (1538).\n \n Su humilde servidor y verdadero amigo,\n CHARLES d'ESPEVILLE.\n \n \n \n \n \n\n\n\nCarta a Louis de Tillet\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de\n Lettre à Louis du Tillet (10 juillet 1538) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n Charles d'Espeville\n Estrasburgo\n 10 de julio de 1538\n \n \n Louis de Tillet\n París\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Carta de Calvino a Louis de Tillet en la que Calvino habla de su exilio de Ginebra y de su traslado a Estrasburgo.\n\nexilio\nrupturas\nlucha política\nlucha espiritual\n\n\n\n\n\n\nA Louis de TilletLa primera carta de Calvino a de Tillet no quedó sin respuesta: «Si mi retiro a este país le causó gran molestia, como lo supe por su carta del último de enero, nunca lo pensé, creyendo que la ruptura de nuestra conversación y familiaridad habituales… no podría causarle tal molestia. Pero qué podía hacer yo, si después de dos años de estar allá no he podido apaciguar mi conciencia ante el hecho de que me retiré del lugar que no debía abandonar sin el mandato de Dios, por lo que me vi afectado por la languidez que observó, y por las grandes y continuas afecciones que mi espíritu sufrió en aquel momento, me volví inútil para todas las cosas...». - Esta carta, escrita desde París (10 de marzo), no llegó a Calvino, y fue durante un viaje a Estrasburgo que el reformador, expulsado de Ginebra (23 de abril de 1538) y retirado a Basilea, informó a su antiguo amigo de los acontecimientos que le condenaban a un nuevo exilio.\n\n[Eviada a París]\n\n\nCopia. Biblioteca imperial de París. Mss. français. Baluzc. 8069-r.\n\n[Actualmente Biblioteca Nacional de Francia (BNF). Gallica. Cota: Français 2391 (f.18-19)]\nSeñor:\n\n Espero que no haya tomado sino con benevolencia que Jean fuese a verle sin mis cartas, ya que me resultaba difícil escribirle al tener tantos asuntos que comunicarle que no podía contarle solo una parte. Por otra parte me era difícil tocar a medias tales asuntos sin declararlos en su totalidad. No era imposible, pero temía que no le resultara muy placentero. Sin embargo, preferí abstenerme por completo, entregando la responsabilidad a Jean, quien, según creo, la habrá desempeñado fielmente, aunque no habrá podido decirle bien la fuente y el origen del mal que no es conocido por muchos. He sido muy solicitado por los dos de esta ciudadBucero y Capito ya mencionados., que para satisfacerlos hice un viaje hasta aquí.\n Con respecto a nosotros, se decidió que sería conveniente celebrar otra asamblea en la que Zurich, Berna, Basilea, esta ciudad, BielBienne. y una de dicho lugar estarán representadas, donde se declarará que debida y fielmente hemos administrado nuestro cargo después de haberlo conocido diligentemente, para que este testimonio sea como una sentencia legítima para cerrar la boca de los malvados, y también para confundir a quienes se atrevieron a emprender tal acto. Por el mismo medio, esperan que se amortigüen las disensiones que podrían surgir y que ya han comenzado. Cuando examino bien la situación, la dificultad me parece superior a toda ayuda humana; sin embargo, no tengo más remedio que recomendar el desenlace al gran médico, el único que puede prever y poner orden.\n Los berneses se esfuerzan, o más bien persisten, todo lo que pueden, en hacer creer que todo está bien, pero no hay nadie que no crea lo contrario.Abiertos detractores de la disciplina eclesiástica que Farel y Calvino habían querido establecer en Ginebra, los señores de Berna se mostraron poco favorables a los dos ministros desterrados. Que Dios, en su justo juicio, quiera enviar tal bendición sobre las cabezas y las familias de aquellos que tan inicuamente se burlan del desorden de su Iglesia, y que esto sirva para corregirlos, a fin de que aprendan a tener otros afectos en asuntos de tanta importancia. Me retiraré a Basilea, en espera de lo que el Señor quiera hacer conmigo. A los de esta ciudad no les importa que no sea su huésped, pero ya tienen suficientes cargas sin mí, y podré vivir algún tiempo ayudándome con lo que me ha dejado, junto con algunos de mis libros.La correspondencia latina de Calvino (1538-1539) nos introduce en la angustia del reformador, reducido a pedir préstamos y vender sus libros para sobrevivir. Sin embargo, el Señor nos dirigirá. Temo sobre todas las cosas volver a la carga de la que me he librado, considerando en qué perplejidades me encontraba cuando estaba envuelto en ella. Porque así como antes sentía la vocación de Dios que me ataba, en la que me consolaba, ahora por el contrario temo tentarle si vuelvo a asumir tal carga que he considerado imposible de soportar. Hay otras razones que solo puedo explicarle en persona, pero con las que no puedo satisfacer a los que tengo que ver. Sin embargo, sé que nuestro Señor me guiará en esta deliberación tan ambigua, sobre todo porque atenderé más lo que él me muestre que mi propio juicio, que, por el contrario, al desviarme en exceso, me resulta sospechoso.\n \n Un asunto de maravillosas consecuencias está en marcha, nec sine conscientia Augusti et Cœsarisy no sin la conciencia de Augusto y César Alusión a la tregua concluida el 18 de junio de 1538 entre Francisco I y Carlos V, y a la expectativa de una paz general en la que se basaban muchas esperanzas de reforma de la Iglesia., el cual estoy seguro que el Señor Firmin le transmitirá; sin embargo, yo no me incluyo. Hay grandes dudas de que se intente el vado, sin ninguna intención de proceder, pero veremos lo que ocurre dentro de dos meses.\n\nDespués de encomendarme humildemente a su buena gracia, rogaré a Nuestro Señor que le conduzca tan bien en sus caminos que sea encontrado santo e incontaminado en su día.\n\n\n \n Desde Estrasburgo, este 10 de julio (1538).\n \n Su humilde servidor y verdadero amigo,\n CHARLES d'ESPEVILLE.\n \n \n \n \n \n\n\nCarta a Louis de Tillet\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de\n Lettre à Louis du Tillet (10 juillet 1538) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n Charles d'Espeville\n Estrasburgo\n 10 de julio de 1538\n \n \n Louis de Tillet\n París\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Carta de Calvino a Louis de Tillet en la que Calvino habla de su exilio de Ginebra y de su traslado a Estrasburgo.\n\nexilio\nrupturas\nlucha política\nlucha espiritual\n\n\n \n\nCarta a Louis de Tillet\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de\n Lettre à Louis du Tillet (10 juillet 1538) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n \nCarta a Louis de Tillet\nYanet Hernández Pedraza\n Carta a Louis de Tillet Yanet Hernández Pedraza \n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n TEI Consortium \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License \n \n Traducción de la versión modernizada de\n Lettre à Louis du Tillet (10 juillet 1538) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n \n Traducción de la versión modernizada de\n Lettre à Louis du Tillet (10 juillet 1538) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n Lettre à Louis du Tillet (10 juillet 1538) \n Yanet\n Hernández Pedraza \n Yanet\n Hernández Pedraza Yanet Hernández Pedraza \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 a menos que se indique lo contrario. 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Pero qué podía hacer yo, si después de dos años de estar allá no he podido apaciguar mi conciencia ante el hecho de que me retiré del lugar que no debía abandonar sin el mandato de Dios, por lo que me vi afectado por la languidez que observó, y por las grandes y continuas afecciones que mi espíritu sufrió en aquel momento, me volví inútil para todas las cosas...». - Esta carta, escrita desde París (10 de marzo), no llegó a Calvino, y fue durante un viaje a Estrasburgo que el reformador, expulsado de Ginebra (23 de abril de 1538) y retirado a Basilea, informó a su antiguo amigo de los acontecimientos que le condenaban a un nuevo exilio.\n\n[Eviada a París]\n\n\nCopia. Biblioteca imperial de París. Mss. français. Baluzc. 8069-r.\n\n[Actualmente Biblioteca Nacional de Francia (BNF). Gallica. Cota: Français 2391 (f.18-19)]\nSeñor:\n\n Espero que no haya tomado sino con benevolencia que Jean fuese a verle sin mis cartas, ya que me resultaba difícil escribirle al tener tantos asuntos que comunicarle que no podía contarle solo una parte. Por otra parte me era difícil tocar a medias tales asuntos sin declararlos en su totalidad. No era imposible, pero temía que no le resultara muy placentero. Sin embargo, preferí abstenerme por completo, entregando la responsabilidad a Jean, quien, según creo, la habrá desempeñado fielmente, aunque no habrá podido decirle bien la fuente y el origen del mal que no es conocido por muchos. He sido muy solicitado por los dos de esta ciudadBucero y Capito ya mencionados., que para satisfacerlos hice un viaje hasta aquí.\n Con respecto a nosotros, se decidió que sería conveniente celebrar otra asamblea en la que Zurich, Berna, Basilea, esta ciudad, BielBienne. y una de dicho lugar estarán representadas, donde se declarará que debida y fielmente hemos administrado nuestro cargo después de haberlo conocido diligentemente, para que este testimonio sea como una sentencia legítima para cerrar la boca de los malvados, y también para confundir a quienes se atrevieron a emprender tal acto. Por el mismo medio, esperan que se amortigüen las disensiones que podrían surgir y que ya han comenzado. Cuando examino bien la situación, la dificultad me parece superior a toda ayuda humana; sin embargo, no tengo más remedio que recomendar el desenlace al gran médico, el único que puede prever y poner orden.\n Los berneses se esfuerzan, o más bien persisten, todo lo que pueden, en hacer creer que todo está bien, pero no hay nadie que no crea lo contrario.Abiertos detractores de la disciplina eclesiástica que Farel y Calvino habían querido establecer en Ginebra, los señores de Berna se mostraron poco favorables a los dos ministros desterrados. Que Dios, en su justo juicio, quiera enviar tal bendición sobre las cabezas y las familias de aquellos que tan inicuamente se burlan del desorden de su Iglesia, y que esto sirva para corregirlos, a fin de que aprendan a tener otros afectos en asuntos de tanta importancia. Me retiraré a Basilea, en espera de lo que el Señor quiera hacer conmigo. A los de esta ciudad no les importa que no sea su huésped, pero ya tienen suficientes cargas sin mí, y podré vivir algún tiempo ayudándome con lo que me ha dejado, junto con algunos de mis libros.La correspondencia latina de Calvino (1538-1539) nos introduce en la angustia del reformador, reducido a pedir préstamos y vender sus libros para sobrevivir. Sin embargo, el Señor nos dirigirá. Temo sobre todas las cosas volver a la carga de la que me he librado, considerando en qué perplejidades me encontraba cuando estaba envuelto en ella. Porque así como antes sentía la vocación de Dios que me ataba, en la que me consolaba, ahora por el contrario temo tentarle si vuelvo a asumir tal carga que he considerado imposible de soportar. Hay otras razones que solo puedo explicarle en persona, pero con las que no puedo satisfacer a los que tengo que ver. Sin embargo, sé que nuestro Señor me guiará en esta deliberación tan ambigua, sobre todo porque atenderé más lo que él me muestre que mi propio juicio, que, por el contrario, al desviarme en exceso, me resulta sospechoso.\n \n Un asunto de maravillosas consecuencias está en marcha, nec sine conscientia Augusti et Cœsarisy no sin la conciencia de Augusto y César Alusión a la tregua concluida el 18 de junio de 1538 entre Francisco I y Carlos V, y a la expectativa de una paz general en la que se basaban muchas esperanzas de reforma de la Iglesia., el cual estoy seguro que el Señor Firmin le transmitirá; sin embargo, yo no me incluyo. Hay grandes dudas de que se intente el vado, sin ninguna intención de proceder, pero veremos lo que ocurre dentro de dos meses.\n\nDespués de encomendarme humildemente a su buena gracia, rogaré a Nuestro Señor que le conduzca tan bien en sus caminos que sea encontrado santo e incontaminado en su día.\n\n\n \n Desde Estrasburgo, este 10 de julio (1538).\n \n Su humilde servidor y verdadero amigo,\n CHARLES d'ESPEVILLE.\n \n \n \n \nA Louis de TilletLa primera carta de Calvino a de Tillet no quedó sin respuesta: «Si mi retiro a este país le causó gran molestia, como lo supe por su carta del último de enero, nunca lo pensé, creyendo que la ruptura de nuestra conversación y familiaridad habituales… no podría causarle tal molestia. Pero qué podía hacer yo, si después de dos años de estar allá no he podido apaciguar mi conciencia ante el hecho de que me retiré del lugar que no debía abandonar sin el mandato de Dios, por lo que me vi afectado por la languidez que observó, y por las grandes y continuas afecciones que mi espíritu sufrió en aquel momento, me volví inútil para todas las cosas...». - Esta carta, escrita desde París (10 de marzo), no llegó a Calvino, y fue durante un viaje a Estrasburgo que el reformador, expulsado de Ginebra (23 de abril de 1538) y retirado a Basilea, informó a su antiguo amigo de los acontecimientos que le condenaban a un nuevo exilio.\n\n[Eviada a París]\n\n\nCopia. Biblioteca imperial de París. Mss. français. Baluzc. 8069-r.\n\n[Actualmente Biblioteca Nacional de Francia (BNF). Gallica. Cota: Français 2391 (f.18-19)]\nSeñor:\n A Louis de TilletLa primera carta de Calvino a de Tillet no quedó sin respuesta: «Si mi retiro a este país le causó gran molestia, como lo supe por su carta del último de enero, nunca lo pensé, creyendo que la ruptura de nuestra conversación y familiaridad habituales… no podría causarle tal molestia. Pero qué podía hacer yo, si después de dos años de estar allá no he podido apaciguar mi conciencia ante el hecho de que me retiré del lugar que no debía abandonar sin el mandato de Dios, por lo que me vi afectado por la languidez que observó, y por las grandes y continuas afecciones que mi espíritu sufrió en aquel momento, me volví inútil para todas las cosas...». - Esta carta, escrita desde París (10 de marzo), no llegó a Calvino, y fue durante un viaje a Estrasburgo que el reformador, expulsado de Ginebra (23 de abril de 1538) y retirado a Basilea, informó a su antiguo amigo de los acontecimientos que le condenaban a un nuevo exilio.\n A Louis de TilletLa primera carta de Calvino a de Tillet no quedó sin respuesta: «Si mi retiro a este país le causó gran molestia, como lo supe por su carta del último de enero, nunca lo pensé, creyendo que la ruptura de nuestra conversación y familiaridad habituales… no podría causarle tal molestia. Pero qué podía hacer yo, si después de dos años de estar allá no he podido apaciguar mi conciencia ante el hecho de que me retiré del lugar que no debía abandonar sin el mandato de Dios, por lo que me vi afectado por la languidez que observó, y por las grandes y continuas afecciones que mi espíritu sufrió en aquel momento, me volví inútil para todas las cosas...». - Esta carta, escrita desde París (10 de marzo), no llegó a Calvino, y fue durante un viaje a Estrasburgo que el reformador, expulsado de Ginebra (23 de abril de 1538) y retirado a Basilea, informó a su antiguo amigo de los acontecimientos que le condenaban a un nuevo exilio. Louis de Tillet La primera carta de Calvino a de Tillet no quedó sin respuesta: «Si mi retiro a este país le causó gran molestia, como lo supe por su carta del último de enero, nunca lo pensé, creyendo que la ruptura de nuestra conversación y familiaridad habituales… no podría causarle tal molestia. Pero qué podía hacer yo, si después de dos años de estar allá no he podido apaciguar mi conciencia ante el hecho de que me retiré del lugar que no debía abandonar sin el mandato de Dios, por lo que me vi afectado por la languidez que observó, y por las grandes y continuas afecciones que mi espíritu sufrió en aquel momento, me volví inútil para todas las cosas...». - Esta carta, escrita desde París (10 de marzo), no llegó a Calvino, y fue durante un viaje a Estrasburgo que el reformador, expulsado de Ginebra (23 de abril de 1538) y retirado a Basilea, informó a su antiguo amigo de los acontecimientos que le condenaban a un nuevo exilio. La primera carta de Calvino a de Tillet no quedó sin respuesta: «Si mi retiro a este país le causó gran molestia, como lo supe por su carta del último de enero, nunca lo pensé, creyendo que la ruptura de nuestra conversación y familiaridad habituales… no podría causarle tal molestia. Pero qué podía hacer yo, si después de dos años de estar allá no he podido apaciguar mi conciencia ante el hecho de que me retiré del lugar que no debía abandonar sin el mandato de Dios, por lo que me vi afectado por la languidez que observó, y por las grandes y continuas afecciones que mi espíritu sufrió en aquel momento, me volví inútil para todas las cosas...». - Esta carta, escrita desde París (10 de marzo), no llegó a Calvino, y fue durante un viaje a Estrasburgo que el reformador, expulsado de Ginebra (23 de abril de 1538) y retirado a Basilea, informó a su antiguo amigo de los acontecimientos que le condenaban a un nuevo exilio. [Eviada a París]\n París Copia. Biblioteca imperial de París. Mss. français. Baluzc. 8069-r. Copia \n[Actualmente Biblioteca Nacional de Francia (BNF). Gallica. Cota: Français 2391 (f.18-19)] Señor: Espero que no haya tomado sino con benevolencia que Jean fuese a verle sin mis cartas, ya que me resultaba difícil escribirle al tener tantos asuntos que comunicarle que no podía contarle solo una parte. Por otra parte me era difícil tocar a medias tales asuntos sin declararlos en su totalidad. No era imposible, pero temía que no le resultara muy placentero. Sin embargo, preferí abstenerme por completo, entregando la responsabilidad a Jean, quien, según creo, la habrá desempeñado fielmente, aunque no habrá podido decirle bien la fuente y el origen del mal que no es conocido por muchos. He sido muy solicitado por los dos de esta ciudad Jean Jean Bucero y Capito ya mencionados. Bucero Capito Con respecto a nosotros, se decidió que sería conveniente celebrar otra asamblea en la que Zurich, Berna, Basilea, esta ciudad, Biel Zurich Berna Basilea Bienne. Bienne Los berneses se esfuerzan, o más bien persisten, todo lo que pueden, en hacer creer que todo está bien, pero no hay nadie que no crea lo contrario. Abiertos detractores de la disciplina eclesiástica que Farel y Calvino habían querido establecer en Ginebra, los señores de Berna se mostraron poco favorables a los dos ministros desterrados. Ginebra Berna La correspondencia latina de Calvino (1538-1539) nos introduce en la angustia del reformador, reducido a pedir préstamos y vender sus libros para sobrevivir. La correspondencia latina de Calvino (1538-1539) nos introduce en la angustia del reformador, reducido a pedir préstamos y vender sus libros para sobrevivir. Un asunto de maravillosas consecuencias está en marcha, nec sine conscientia Augusti et Cœsaris nec sine conscientia Augusti et Cœsaris y no sin la conciencia de Augusto y César Alusión a la tregua concluida el 18 de junio de 1538 entre Francisco I y Carlos V, y a la expectativa de una paz general en la que se basaban muchas esperanzas de reforma de la Iglesia. Alusión a la tregua concluida el 18 de junio de 1538 entre Francisco I y Carlos V, y a la expectativa de una paz general en la que se basaban muchas esperanzas de reforma de la Iglesia. 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Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n Estrasburgo\n 19 de febrero de 1541\n \n \n Señores de Ginebra\n Ginebra\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n En el contexto del Coloquio de Ratisbona, el cual fue un importante debate teológico entre los católicos y los protestantes, Juan Calvino, luego de que Guillaume Farel solicitara su regreso a Ginebra, explica las razones de su llegada tardía y reafirma su compromiso con la iglesia.\n \n compromiso\n iglesia\n explicación\n \n\n\n\n\n\nA los Señores de Ginebra\n\n[Enviada a Ginebra]\n\nOriginal. Firma autógrafa. Biblioteca de Ginebra. Porter. I. \n\n[Actualmente bajo la cota Ms. fr. 401 (f. 17-17bis)]\nNobles, honorables y poderosos señores:\n\n Luego de la respuesta dada a sus embajadores por los señores de esta ciudad, inmediatamente después de nuestro regreso de Worms, he dispuesto que se le provea a su iglesia, como debo velar que se le provea debidamente. Y si hubiera sido bueno que yo fuera, habría cumplido con mi deber, pues aunque la tarea de gobernar una iglesia así me resultara muy difícil, sin embargo, como pertenezco a Dios y no a mí mismo, siempre estoy dispuesto a emplearme donde Él considere oportuno llamarme. Y además, ya que han tenido a bien tener tanta confianza en mí, me siento obligado a satisfacer su deseo en la medida en que esté a mi alcance, además de la obligación perpetua que tengo hacia su Iglesia a la que nuestro Señor me encomendó una vez. Sin embargo, ha surgido un impedimento que no me ha permitido ir más allá, y es que se me ha delegado ir a la jornada de RatisbonaRatisbona | La jornada de Ratisbona hace referencia a la Dieta Imperial de 1541 que tuvo lugar en Ratisbona. En esta ocasión los representantes de la Reforma y del catolicismo intentaron llegar a un acuerdo sin éxito. [Nota editorial, @fuente : « Reichstag (Sacro Imperio Romano Germánico) - Wikipedia, la enciclopedia libre ». s. d. Consulté le 27 janvier 2025. https://es.wikipedia.org/wiki/Reichstag_(Sacro_Imperio_Romano_Germ%C3%A1nico).], vocación que no puedo evitar, dado que en ella sirvo a su Iglesia, así como a la de dicha ciudad, pues es una causa común. Sin embargo, me ha alegrado mucho saber que nuestro hermano maestro Pierre Viret ha asumido la tarea de instruirles en la palabra de DiosLa iglesia de Lausana acababa de asignar el ministro Pierre Viret a la iglesia de Ginebra por seis meses, pues es tan fiel y prudente que al tenerlo no se privan de nada. Por lo tanto, señores, les complacerá que tengo por excusa para no acudir a ustedes que nuestro Señor me llama a otra parte, pero a un lugar tal sin apartarme de ustedes, ya que en el corazón y en el afecto estoy siempre unido a ustedes, de quienes espero no volver a separarme. Les ruego que hagan todo lo posible por establecer su Iglesia para que sea gobernada según el orden de nuestro Señor. Por aquí esperamos, por lo que hemos oído, que las controversias que tienen con los señores de Berna se apacigüen en breve, por lo que damos gracias a Dios, sabiendo que no hay nada en este mundo que les sea más provechoso que mantener la buena amistad que Dios ha ordenado entre ustedes.\n \n\nNobles, poderosos y honorables señores, después de haberme encomendado humildemente a su buena gracia, ruego a nuestro buen Dios que les mantenga primero en la obediencia de su santa palabra, y que les confirme más y más en su espíritu para dirigirles con verdadera prudencia y justicia a gobernar bien su ciudad, haciéndoles prosperar en todo bien.\n\n\nDesde Estrasburgo, a diecinueve de febrero de mil quinientos cuarenta y uno.\n \n Su humilde servidor y verdadero amigo,\n JUAN CALVINO\n \n \n \n \n\n\n\nCarta a los señores de Ginebra\nYanet Hernández Pedraza (M2 Rare Books and Digital Humanities - UBFC)\n\n\nTEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n \n \n Traducción de la versión modernizada de\n Lettre aux Seigneurs de Genève (19 février 1541) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n Estrasburgo\n 19 de febrero de 1541\n \n \n Señores de Ginebra\n Ginebra\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n En el contexto del Coloquio de Ratisbona, el cual fue un importante debate teológico entre los católicos y los protestantes, Juan Calvino, luego de que Guillaume Farel solicitara su regreso a Ginebra, explica las razones de su llegada tardía y reafirma su compromiso con la iglesia.\n \n compromiso\n iglesia\n explicación\n \n\n\n\n\n\nA los Señores de Ginebra\n\n[Enviada a Ginebra]\n\nOriginal. Firma autógrafa. Biblioteca de Ginebra. Porter. I. \n\n[Actualmente bajo la cota Ms. fr. 401 (f. 17-17bis)]\nNobles, honorables y poderosos señores:\n\n Luego de la respuesta dada a sus embajadores por los señores de esta ciudad, inmediatamente después de nuestro regreso de Worms, he dispuesto que se le provea a su iglesia, como debo velar que se le provea debidamente. Y si hubiera sido bueno que yo fuera, habría cumplido con mi deber, pues aunque la tarea de gobernar una iglesia así me resultara muy difícil, sin embargo, como pertenezco a Dios y no a mí mismo, siempre estoy dispuesto a emplearme donde Él considere oportuno llamarme. Y además, ya que han tenido a bien tener tanta confianza en mí, me siento obligado a satisfacer su deseo en la medida en que esté a mi alcance, además de la obligación perpetua que tengo hacia su Iglesia a la que nuestro Señor me encomendó una vez. Sin embargo, ha surgido un impedimento que no me ha permitido ir más allá, y es que se me ha delegado ir a la jornada de RatisbonaRatisbona | La jornada de Ratisbona hace referencia a la Dieta Imperial de 1541 que tuvo lugar en Ratisbona. En esta ocasión los representantes de la Reforma y del catolicismo intentaron llegar a un acuerdo sin éxito. [Nota editorial, @fuente : « Reichstag (Sacro Imperio Romano Germánico) - Wikipedia, la enciclopedia libre ». s. d. Consulté le 27 janvier 2025. https://es.wikipedia.org/wiki/Reichstag_(Sacro_Imperio_Romano_Germ%C3%A1nico).], vocación que no puedo evitar, dado que en ella sirvo a su Iglesia, así como a la de dicha ciudad, pues es una causa común. Sin embargo, me ha alegrado mucho saber que nuestro hermano maestro Pierre Viret ha asumido la tarea de instruirles en la palabra de DiosLa iglesia de Lausana acababa de asignar el ministro Pierre Viret a la iglesia de Ginebra por seis meses, pues es tan fiel y prudente que al tenerlo no se privan de nada. Por lo tanto, señores, les complacerá que tengo por excusa para no acudir a ustedes que nuestro Señor me llama a otra parte, pero a un lugar tal sin apartarme de ustedes, ya que en el corazón y en el afecto estoy siempre unido a ustedes, de quienes espero no volver a separarme. Les ruego que hagan todo lo posible por establecer su Iglesia para que sea gobernada según el orden de nuestro Señor. Por aquí esperamos, por lo que hemos oído, que las controversias que tienen con los señores de Berna se apacigüen en breve, por lo que damos gracias a Dios, sabiendo que no hay nada en este mundo que les sea más provechoso que mantener la buena amistad que Dios ha ordenado entre ustedes.\n \n\nNobles, poderosos y honorables señores, después de haberme encomendado humildemente a su buena gracia, ruego a nuestro buen Dios que les mantenga primero en la obediencia de su santa palabra, y que les confirme más y más en su espíritu para dirigirles con verdadera prudencia y justicia a gobernar bien su ciudad, haciéndoles prosperar en todo bien.\n\n\nDesde Estrasburgo, a diecinueve de febrero de mil quinientos cuarenta y uno.\n \n Su humilde servidor y verdadero amigo,\n JUAN CALVINO\n \n \n \n \n\n\n\nCarta a los señores de Ginebra\nYanet Hernández Pedraza (M2 Rare Books and Digital Humanities - UBFC)\n\n\nTEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n \n \n Traducción de la versión modernizada de\n Lettre aux Seigneurs de Genève (19 février 1541) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n Estrasburgo\n 19 de febrero de 1541\n \n \n Señores de Ginebra\n Ginebra\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n En el contexto del Coloquio de Ratisbona, el cual fue un importante debate teológico entre los católicos y los protestantes, Juan Calvino, luego de que Guillaume Farel solicitara su regreso a Ginebra, explica las razones de su llegada tardía y reafirma su compromiso con la iglesia.\n \n compromiso\n iglesia\n explicación\n \n\n\n\n\n\nA los Señores de Ginebra\n\n[Enviada a Ginebra]\n\nOriginal. Firma autógrafa. Biblioteca de Ginebra. Porter. I. \n\n[Actualmente bajo la cota Ms. fr. 401 (f. 17-17bis)]\nNobles, honorables y poderosos señores:\n\n Luego de la respuesta dada a sus embajadores por los señores de esta ciudad, inmediatamente después de nuestro regreso de Worms, he dispuesto que se le provea a su iglesia, como debo velar que se le provea debidamente. Y si hubiera sido bueno que yo fuera, habría cumplido con mi deber, pues aunque la tarea de gobernar una iglesia así me resultara muy difícil, sin embargo, como pertenezco a Dios y no a mí mismo, siempre estoy dispuesto a emplearme donde Él considere oportuno llamarme. Y además, ya que han tenido a bien tener tanta confianza en mí, me siento obligado a satisfacer su deseo en la medida en que esté a mi alcance, además de la obligación perpetua que tengo hacia su Iglesia a la que nuestro Señor me encomendó una vez. Sin embargo, ha surgido un impedimento que no me ha permitido ir más allá, y es que se me ha delegado ir a la jornada de RatisbonaRatisbona | La jornada de Ratisbona hace referencia a la Dieta Imperial de 1541 que tuvo lugar en Ratisbona. En esta ocasión los representantes de la Reforma y del catolicismo intentaron llegar a un acuerdo sin éxito. [Nota editorial, @fuente : « Reichstag (Sacro Imperio Romano Germánico) - Wikipedia, la enciclopedia libre ». s. d. Consulté le 27 janvier 2025. https://es.wikipedia.org/wiki/Reichstag_(Sacro_Imperio_Romano_Germ%C3%A1nico).], vocación que no puedo evitar, dado que en ella sirvo a su Iglesia, así como a la de dicha ciudad, pues es una causa común. Sin embargo, me ha alegrado mucho saber que nuestro hermano maestro Pierre Viret ha asumido la tarea de instruirles en la palabra de DiosLa iglesia de Lausana acababa de asignar el ministro Pierre Viret a la iglesia de Ginebra por seis meses, pues es tan fiel y prudente que al tenerlo no se privan de nada. Por lo tanto, señores, les complacerá que tengo por excusa para no acudir a ustedes que nuestro Señor me llama a otra parte, pero a un lugar tal sin apartarme de ustedes, ya que en el corazón y en el afecto estoy siempre unido a ustedes, de quienes espero no volver a separarme. Les ruego que hagan todo lo posible por establecer su Iglesia para que sea gobernada según el orden de nuestro Señor. Por aquí esperamos, por lo que hemos oído, que las controversias que tienen con los señores de Berna se apacigüen en breve, por lo que damos gracias a Dios, sabiendo que no hay nada en este mundo que les sea más provechoso que mantener la buena amistad que Dios ha ordenado entre ustedes.\n \n\nNobles, poderosos y honorables señores, después de haberme encomendado humildemente a su buena gracia, ruego a nuestro buen Dios que les mantenga primero en la obediencia de su santa palabra, y que les confirme más y más en su espíritu para dirigirles con verdadera prudencia y justicia a gobernar bien su ciudad, haciéndoles prosperar en todo bien.\n\n\nDesde Estrasburgo, a diecinueve de febrero de mil quinientos cuarenta y uno.\n \n Su humilde servidor y verdadero amigo,\n JUAN CALVINO\n \n \n \n \n\n\nCarta a los señores de Ginebra\nYanet Hernández Pedraza (M2 Rare Books and Digital Humanities - UBFC)\n\n\nTEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n \n \n Traducción de la versión modernizada de\n Lettre aux Seigneurs de Genève (19 février 1541) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n Estrasburgo\n 19 de febrero de 1541\n \n \n Señores de Ginebra\n Ginebra\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n En el contexto del Coloquio de Ratisbona, el cual fue un importante debate teológico entre los católicos y los protestantes, Juan Calvino, luego de que Guillaume Farel solicitara su regreso a Ginebra, explica las razones de su llegada tardía y reafirma su compromiso con la iglesia.\n \n compromiso\n iglesia\n explicación\n \n\n \n\nCarta a los señores de Ginebra\nYanet Hernández Pedraza (M2 Rare Books and Digital Humanities - UBFC)\n\n\nTEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n \n \n Traducción de la versión modernizada de\n Lettre aux Seigneurs de Genève (19 février 1541) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n \nCarta a los señores de Ginebra\nYanet Hernández Pedraza (M2 Rare Books and Digital Humanities - UBFC)\n Carta a los señores de Ginebra Yanet Hernández Pedraza (M2 Rare Books and Digital Humanities - UBFC) \nTEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n TEI Consortium \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License \n \n Traducción de la versión modernizada de\n Lettre aux Seigneurs de Genève (19 février 1541) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n \n Traducción de la versión modernizada de\n Lettre aux Seigneurs de Genève (19 février 1541) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n Lettre aux Seigneurs de Genève (19 février 1541) \n Yanet\n Hernández Pedraza \n Yanet\n Hernández Pedraza Yanet Hernández Pedraza \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza. \n \n \n Juan Calvino\n Estrasburgo\n 19 de febrero de 1541\n \n \n Señores de Ginebra\n Ginebra\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n En el contexto del Coloquio de Ratisbona, el cual fue un importante debate teológico entre los católicos y los protestantes, Juan Calvino, luego de que Guillaume Farel solicitara su regreso a Ginebra, explica las razones de su llegada tardía y reafirma su compromiso con la iglesia.\n \n compromiso\n iglesia\n explicación\n \n \n \n Juan Calvino\n Estrasburgo\n 19 de febrero de 1541\n \n \n Señores de Ginebra\n Ginebra\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Juan Calvino\n Estrasburgo\n 19 de febrero de 1541\n Juan Calvino Estrasburgo 19 de febrero de 1541 \n Señores de Ginebra\n Ginebra\n Señores de Ginebra Ginebra \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n En el contexto del Coloquio de Ratisbona, el cual fue un importante debate teológico entre los católicos y los protestantes, Juan Calvino, luego de que Guillaume Farel solicitara su regreso a Ginebra, explica las razones de su llegada tardía y reafirma su compromiso con la iglesia. \n compromiso\n iglesia\n explicación\n compromiso iglesia explicación \n\n\nA los Señores de Ginebra\n\n[Enviada a Ginebra]\n\nOriginal. Firma autógrafa. Biblioteca de Ginebra. Porter. I. \n\n[Actualmente bajo la cota Ms. fr. 401 (f. 17-17bis)]\nNobles, honorables y poderosos señores:\n\n Luego de la respuesta dada a sus embajadores por los señores de esta ciudad, inmediatamente después de nuestro regreso de Worms, he dispuesto que se le provea a su iglesia, como debo velar que se le provea debidamente. Y si hubiera sido bueno que yo fuera, habría cumplido con mi deber, pues aunque la tarea de gobernar una iglesia así me resultara muy difícil, sin embargo, como pertenezco a Dios y no a mí mismo, siempre estoy dispuesto a emplearme donde Él considere oportuno llamarme. Y además, ya que han tenido a bien tener tanta confianza en mí, me siento obligado a satisfacer su deseo en la medida en que esté a mi alcance, además de la obligación perpetua que tengo hacia su Iglesia a la que nuestro Señor me encomendó una vez. Sin embargo, ha surgido un impedimento que no me ha permitido ir más allá, y es que se me ha delegado ir a la jornada de RatisbonaRatisbona | La jornada de Ratisbona hace referencia a la Dieta Imperial de 1541 que tuvo lugar en Ratisbona. En esta ocasión los representantes de la Reforma y del catolicismo intentaron llegar a un acuerdo sin éxito. [Nota editorial, @fuente : « Reichstag (Sacro Imperio Romano Germánico) - Wikipedia, la enciclopedia libre ». s. d. Consulté le 27 janvier 2025. https://es.wikipedia.org/wiki/Reichstag_(Sacro_Imperio_Romano_Germ%C3%A1nico).], vocación que no puedo evitar, dado que en ella sirvo a su Iglesia, así como a la de dicha ciudad, pues es una causa común. Sin embargo, me ha alegrado mucho saber que nuestro hermano maestro Pierre Viret ha asumido la tarea de instruirles en la palabra de DiosLa iglesia de Lausana acababa de asignar el ministro Pierre Viret a la iglesia de Ginebra por seis meses, pues es tan fiel y prudente que al tenerlo no se privan de nada. Por lo tanto, señores, les complacerá que tengo por excusa para no acudir a ustedes que nuestro Señor me llama a otra parte, pero a un lugar tal sin apartarme de ustedes, ya que en el corazón y en el afecto estoy siempre unido a ustedes, de quienes espero no volver a separarme. Les ruego que hagan todo lo posible por establecer su Iglesia para que sea gobernada según el orden de nuestro Señor. Por aquí esperamos, por lo que hemos oído, que las controversias que tienen con los señores de Berna se apacigüen en breve, por lo que damos gracias a Dios, sabiendo que no hay nada en este mundo que les sea más provechoso que mantener la buena amistad que Dios ha ordenado entre ustedes.\n \n\nNobles, poderosos y honorables señores, después de haberme encomendado humildemente a su buena gracia, ruego a nuestro buen Dios que les mantenga primero en la obediencia de su santa palabra, y que les confirme más y más en su espíritu para dirigirles con verdadera prudencia y justicia a gobernar bien su ciudad, haciéndoles prosperar en todo bien.\n\n\nDesde Estrasburgo, a diecinueve de febrero de mil quinientos cuarenta y uno.\n \n Su humilde servidor y verdadero amigo,\n JUAN CALVINO\n \n \n \nA los Señores de Ginebra\n\n[Enviada a Ginebra]\n\nOriginal. Firma autógrafa. Biblioteca de Ginebra. Porter. I. \n\n[Actualmente bajo la cota Ms. fr. 401 (f. 17-17bis)]\nNobles, honorables y poderosos señores:\n A los Señores de Ginebra\n A los Señores de Ginebra Señores de Ginebra [Enviada a Ginebra]\n Ginebra Original. Firma autógrafa. Biblioteca de Ginebra. Porter. I. Original \n[Actualmente bajo la cota Ms. fr. 401 (f. 17-17bis)] Nobles, honorables y poderosos señores: Luego de la respuesta dada a sus embajadores por los señores de esta ciudad, inmediatamente después de nuestro regreso de Worms, he dispuesto que se le provea a su iglesia, como debo velar que se le provea debidamente. Y si hubiera sido bueno que yo fuera, habría cumplido con mi deber, pues aunque la tarea de gobernar una iglesia así me resultara muy difícil, sin embargo, como pertenezco a Dios y no a mí mismo, siempre estoy dispuesto a emplearme donde Él considere oportuno llamarme. Y además, ya que han tenido a bien tener tanta confianza en mí, me siento obligado a satisfacer su deseo en la medida en que esté a mi alcance, además de la obligación perpetua que tengo hacia su Iglesia a la que nuestro Señor me encomendó una vez. Sin embargo, ha surgido un impedimento que no me ha permitido ir más allá, y es que se me ha delegado ir a la jornada de Ratisbona Worms Ratisbona | La jornada de Ratisbona hace referencia a la Dieta Imperial de 1541 que tuvo lugar en Ratisbona. En esta ocasión los representantes de la Reforma y del catolicismo intentaron llegar a un acuerdo sin éxito. [Nota editorial, @fuente : « Reichstag (Sacro Imperio Romano Germánico) - Wikipedia, la enciclopedia libre ». s. d. Consulté le 27 janvier 2025. https://es.wikipedia.org/wiki/Reichstag_(Sacro_Imperio_Romano_Germ%C3%A1nico).] Ratisbona | La jornada de Ratisbona hace referencia a la Dieta Imperial de 1541 que tuvo lugar en Ratisbona. En esta ocasión los representantes de la Reforma y del catolicismo intentaron llegar a un acuerdo sin éxito. [Nota editorial, @fuente : « Reichstag (Sacro Imperio Romano Germánico) - Wikipedia, la enciclopedia libre ». s. d. Consulté le 27 janvier 2025. https://es.wikipedia.org/wiki/Reichstag_(Sacro_Imperio_Romano_Germ%C3%A1nico).] Dieta Imperial Pierre Viret La iglesia de Lausana acababa de asignar el ministro Pierre Viret a la iglesia de Ginebra por seis meses La iglesia de Lausana acababa de asignar el ministro Pierre Viret a la iglesia de Ginebra por seis meses Pierre Viret Nobles, poderosos y honorables señores, después de haberme encomendado humildemente a su buena gracia, ruego a nuestro buen Dios que les mantenga primero en la obediencia de su santa palabra, y que les confirme más y más en su espíritu para dirigirles con verdadera prudencia y justicia a gobernar bien su ciudad, haciéndoles prosperar en todo bien. \nDesde Estrasburgo, a diecinueve de febrero de mil quinientos cuarenta y uno.\n \n Su humilde servidor y verdadero amigo,\n JUAN CALVINO\n Desde Estrasburgo, a diecinueve de febrero de mil quinientos cuarenta y uno.\n Estrasburgo , a diecinueve de febrero de mil quinientos cuarenta y uno. 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Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n Ginebra\n 29 de septiembre de 1541\n \n \n A los señores de Neuchâtel\n Neuchâtel\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Carta de los ministros de Ginebra, entre los que se incluye Calvino, dirigida a los de Neuchâtel para persuadirles de no deponer a Guillaume Farel luego de haber censurado públicamente una dama de sociedad. Esta carta fue enviada con Pierre Viret y contiene instrucciones de Calvino para su intervención delante del Consistorio de Neuchâtel.\n \n defensa\n consejo\n ministros\n instrucciones\n \n\n\n\n\n\nA los Señores de NeuchâtelAl dorso: De la mano de Viret: «Cartas enviadas a aquellos de Neuchâtel cuando se quería expulsar a Farel su ministro, llevadas por Viret, enviadas en nombre de los ministros de Ginebra con las siguientes instrucciones para mostrarlas en su consejo». \nInflexible en el ejercicio de su ministerio, Farel había censurado públicamente, en uno de sus discursos, a una dama de sociedad cuya conducta era un escándalo para la iglesia de Neuchâtel. Irritados por esta censura, los familiares de la dama azuzaron a algunos burgueses contra el valiente ministro, y obtuvieron una sentencia de revocación que solo fue anulada por la intervención de los señores de Berna, y de las principales iglesias suizas. Ruchat: Histoire de la Réformation en Suisse, t. V, pág. 164 en adelante.\n\n[Enviada a Neuchâtel]\n\nAutógrafo original. Bibl. de Ginebra. Vol. 145 \n[Ahora bajo la cota Ms. fr. 145 (f. 30-34)]\nMagníficos, honorables señores:\n\nHabiendo escuchado que su Iglesia no está todavía libre de los problemas y pecados que han ocurrido recientemente en ella, hemos considerado nuestro deber enviar a algunos de los nuestros para ofrecerse a ustedes, si se presentara la oportunidad de que pudiéramos servirles en este lugar, en la medida de nuestra vocación y oficio, para extinguir este escándalo que el diablo ha suscitado entre ustedes. Sin embargo, hemos considerado enviales a nuestro buen hermano y fiel ministro de Jesucristo, y antiguo pastor de su Iglesia, para darles a conocer el deseo que tenemos de servirles en nuestro Señor, y la solicitud que tenemos por la salvación de su Iglesia, suplicándoles, magníficos señores, que tengan en bien escuchar lo que él les presentará en nombre de nuestra asamblea, a fin de satisfacer nuestra conciencia, según el deber de nuestro ministerio que nos obliga y constriñe a interponernos en esta causa, ya que es eclesiástica y, por tanto, nos concierne, como miembros del mismo cuerpo. A tan magníficos y honorables señores, después de habernos encomendado humildemente a su buena gracia, rogamos al Señor Jesús, único buen pastor y gobernador de su Iglesia, que les aconseje bien en esta causa, por ser de gran importancia, y después de haber mitigado los problemas que el demonio intenta sembrar en su Iglesia para arruinar la obra y la edificación del Padre celestial, le rogamos también que procure que se mantengan siempre en buena prosperidad.\n\n Desde Ginebra, este 29 de septiembre de 1541.\n \n Sus humildes servidores en nuestro Señor.\n JÉHANJEAN CALVIN\nAYMÉ CHAMPEREAU.\nJACQUES BERNARD.\n \n \nLa suma de las cosas que deseamos que nuestro hermano y maestro Pierre Viret presente a la señoría de Neuchâtel en nuestro nombre, pidiéndole que siga lo que viene a continuación como instrucción.\nEn primer lugar tendrá que excusar nuestra injerencia en este asunto, declarándoles que es el deber de nuestro oficio, pues la comunión de los santos implica que principalmente las Iglesias vecinas tengan la mutua solicitud de fortalecerse entre sí. Y cuando surja alguna necesidad de la una, que la otra provea. Pero que además de esto, tenemos por demás en singular recomendación su Iglesia, y que nos concierne más de cerca por varias causas que este podrá citar.\nDespués les presentará qué orden creemos que debe guardarse en la Iglesia al deponer a un ministro, a saber, que debe hacerse, como mandan las Escrituras, en forma de juicio, incluso espiritual, y no de sedición ni tumulto. Y cuando se hace lo contrario, que es una deshonra para Dios y una perturbación de la vigilancia de su santa ciudad.\nQue si un hombre es removido de su lugar sin justa causa y razón, y es obligado a abandonar la Iglesia a la que ha servido fielmente, y así es retirado injustamente de la vocación en la que ha sido constituido por Dios, ese hombre no solo es ultrajado por este medio, sino también Dios, ya que su legítima vocación es violada y hecha vana.\nIgualmente qué opinión tenemos de Farel, y en qué estima le tienen todos los fieles: es que juzgamos que siempre se ha entregado bien y fielmente a la obra de nuestro Señor, y sin embargo, que no se le puede privar del ministerio, hasta que aparezca indicio de lo contrario, sino es contra derecho y razón.\nAdvertirles de los inconvenientes que pueden surgir tanto en la ciudad como fuera de ella. Sobre todo por los escándalos que se producirán. Que será para difamar el Evangelio de nuestro Señor entre los malvados; para ofender a todos los justos, para perturbar a los que no están firmes en la fe, y que como su Iglesia ha sido bien conocida, que será tanto más denostada.\nQue en su ciudad se podrán inflamar aun más los ánimos, hasta el punto de haber motines y enfrentamientos. E incluso que entre los ministros podría surgir algún cisma. Alegar si lo considera oportuno algunos ejemplos antiguos, sin referirse a la época actual. Por último, advertirles qué es lo que la ira de Dios suele acarrear, cuando la provocamos, como lo haríamos cometiendo tales desórdenes.\nLuego, en su nombre, él podrá añadir lo que le plazca, después de haber declarado estas cosas en nuestro nombre.\n\n \n JUAN CALVINO\n \n \n \n \n\n\n\nCarta a los Señores de Neuchâtel\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de\n Lettre aux Seigneurs de Neuchâtel (29 septembre 1541) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n Ginebra\n 29 de septiembre de 1541\n \n \n A los señores de Neuchâtel\n Neuchâtel\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Carta de los ministros de Ginebra, entre los que se incluye Calvino, dirigida a los de Neuchâtel para persuadirles de no deponer a Guillaume Farel luego de haber censurado públicamente una dama de sociedad. Esta carta fue enviada con Pierre Viret y contiene instrucciones de Calvino para su intervención delante del Consistorio de Neuchâtel.\n \n defensa\n consejo\n ministros\n instrucciones\n \n\n\n\n\n\nA los Señores de NeuchâtelAl dorso: De la mano de Viret: «Cartas enviadas a aquellos de Neuchâtel cuando se quería expulsar a Farel su ministro, llevadas por Viret, enviadas en nombre de los ministros de Ginebra con las siguientes instrucciones para mostrarlas en su consejo». \nInflexible en el ejercicio de su ministerio, Farel había censurado públicamente, en uno de sus discursos, a una dama de sociedad cuya conducta era un escándalo para la iglesia de Neuchâtel. Irritados por esta censura, los familiares de la dama azuzaron a algunos burgueses contra el valiente ministro, y obtuvieron una sentencia de revocación que solo fue anulada por la intervención de los señores de Berna, y de las principales iglesias suizas. Ruchat: Histoire de la Réformation en Suisse, t. V, pág. 164 en adelante.\n\n[Enviada a Neuchâtel]\n\nAutógrafo original. Bibl. de Ginebra. Vol. 145 \n[Ahora bajo la cota Ms. fr. 145 (f. 30-34)]\nMagníficos, honorables señores:\n\nHabiendo escuchado que su Iglesia no está todavía libre de los problemas y pecados que han ocurrido recientemente en ella, hemos considerado nuestro deber enviar a algunos de los nuestros para ofrecerse a ustedes, si se presentara la oportunidad de que pudiéramos servirles en este lugar, en la medida de nuestra vocación y oficio, para extinguir este escándalo que el diablo ha suscitado entre ustedes. Sin embargo, hemos considerado enviales a nuestro buen hermano y fiel ministro de Jesucristo, y antiguo pastor de su Iglesia, para darles a conocer el deseo que tenemos de servirles en nuestro Señor, y la solicitud que tenemos por la salvación de su Iglesia, suplicándoles, magníficos señores, que tengan en bien escuchar lo que él les presentará en nombre de nuestra asamblea, a fin de satisfacer nuestra conciencia, según el deber de nuestro ministerio que nos obliga y constriñe a interponernos en esta causa, ya que es eclesiástica y, por tanto, nos concierne, como miembros del mismo cuerpo. A tan magníficos y honorables señores, después de habernos encomendado humildemente a su buena gracia, rogamos al Señor Jesús, único buen pastor y gobernador de su Iglesia, que les aconseje bien en esta causa, por ser de gran importancia, y después de haber mitigado los problemas que el demonio intenta sembrar en su Iglesia para arruinar la obra y la edificación del Padre celestial, le rogamos también que procure que se mantengan siempre en buena prosperidad.\n\n Desde Ginebra, este 29 de septiembre de 1541.\n \n Sus humildes servidores en nuestro Señor.\n JÉHANJEAN CALVIN\nAYMÉ CHAMPEREAU.\nJACQUES BERNARD.\n \n \nLa suma de las cosas que deseamos que nuestro hermano y maestro Pierre Viret presente a la señoría de Neuchâtel en nuestro nombre, pidiéndole que siga lo que viene a continuación como instrucción.\nEn primer lugar tendrá que excusar nuestra injerencia en este asunto, declarándoles que es el deber de nuestro oficio, pues la comunión de los santos implica que principalmente las Iglesias vecinas tengan la mutua solicitud de fortalecerse entre sí. Y cuando surja alguna necesidad de la una, que la otra provea. Pero que además de esto, tenemos por demás en singular recomendación su Iglesia, y que nos concierne más de cerca por varias causas que este podrá citar.\nDespués les presentará qué orden creemos que debe guardarse en la Iglesia al deponer a un ministro, a saber, que debe hacerse, como mandan las Escrituras, en forma de juicio, incluso espiritual, y no de sedición ni tumulto. Y cuando se hace lo contrario, que es una deshonra para Dios y una perturbación de la vigilancia de su santa ciudad.\nQue si un hombre es removido de su lugar sin justa causa y razón, y es obligado a abandonar la Iglesia a la que ha servido fielmente, y así es retirado injustamente de la vocación en la que ha sido constituido por Dios, ese hombre no solo es ultrajado por este medio, sino también Dios, ya que su legítima vocación es violada y hecha vana.\nIgualmente qué opinión tenemos de Farel, y en qué estima le tienen todos los fieles: es que juzgamos que siempre se ha entregado bien y fielmente a la obra de nuestro Señor, y sin embargo, que no se le puede privar del ministerio, hasta que aparezca indicio de lo contrario, sino es contra derecho y razón.\nAdvertirles de los inconvenientes que pueden surgir tanto en la ciudad como fuera de ella. Sobre todo por los escándalos que se producirán. Que será para difamar el Evangelio de nuestro Señor entre los malvados; para ofender a todos los justos, para perturbar a los que no están firmes en la fe, y que como su Iglesia ha sido bien conocida, que será tanto más denostada.\nQue en su ciudad se podrán inflamar aun más los ánimos, hasta el punto de haber motines y enfrentamientos. E incluso que entre los ministros podría surgir algún cisma. Alegar si lo considera oportuno algunos ejemplos antiguos, sin referirse a la época actual. Por último, advertirles qué es lo que la ira de Dios suele acarrear, cuando la provocamos, como lo haríamos cometiendo tales desórdenes.\nLuego, en su nombre, él podrá añadir lo que le plazca, después de haber declarado estas cosas en nuestro nombre.\n\n \n JUAN CALVINO\n \n \n \n \n\n\n\nCarta a los Señores de Neuchâtel\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de\n Lettre aux Seigneurs de Neuchâtel (29 septembre 1541) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n Ginebra\n 29 de septiembre de 1541\n \n \n A los señores de Neuchâtel\n Neuchâtel\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Carta de los ministros de Ginebra, entre los que se incluye Calvino, dirigida a los de Neuchâtel para persuadirles de no deponer a Guillaume Farel luego de haber censurado públicamente una dama de sociedad. Esta carta fue enviada con Pierre Viret y contiene instrucciones de Calvino para su intervención delante del Consistorio de Neuchâtel.\n \n defensa\n consejo\n ministros\n instrucciones\n \n\n\n\n\n\nA los Señores de NeuchâtelAl dorso: De la mano de Viret: «Cartas enviadas a aquellos de Neuchâtel cuando se quería expulsar a Farel su ministro, llevadas por Viret, enviadas en nombre de los ministros de Ginebra con las siguientes instrucciones para mostrarlas en su consejo». \nInflexible en el ejercicio de su ministerio, Farel había censurado públicamente, en uno de sus discursos, a una dama de sociedad cuya conducta era un escándalo para la iglesia de Neuchâtel. Irritados por esta censura, los familiares de la dama azuzaron a algunos burgueses contra el valiente ministro, y obtuvieron una sentencia de revocación que solo fue anulada por la intervención de los señores de Berna, y de las principales iglesias suizas. Ruchat: Histoire de la Réformation en Suisse, t. V, pág. 164 en adelante.\n\n[Enviada a Neuchâtel]\n\nAutógrafo original. Bibl. de Ginebra. Vol. 145 \n[Ahora bajo la cota Ms. fr. 145 (f. 30-34)]\nMagníficos, honorables señores:\n\nHabiendo escuchado que su Iglesia no está todavía libre de los problemas y pecados que han ocurrido recientemente en ella, hemos considerado nuestro deber enviar a algunos de los nuestros para ofrecerse a ustedes, si se presentara la oportunidad de que pudiéramos servirles en este lugar, en la medida de nuestra vocación y oficio, para extinguir este escándalo que el diablo ha suscitado entre ustedes. Sin embargo, hemos considerado enviales a nuestro buen hermano y fiel ministro de Jesucristo, y antiguo pastor de su Iglesia, para darles a conocer el deseo que tenemos de servirles en nuestro Señor, y la solicitud que tenemos por la salvación de su Iglesia, suplicándoles, magníficos señores, que tengan en bien escuchar lo que él les presentará en nombre de nuestra asamblea, a fin de satisfacer nuestra conciencia, según el deber de nuestro ministerio que nos obliga y constriñe a interponernos en esta causa, ya que es eclesiástica y, por tanto, nos concierne, como miembros del mismo cuerpo. A tan magníficos y honorables señores, después de habernos encomendado humildemente a su buena gracia, rogamos al Señor Jesús, único buen pastor y gobernador de su Iglesia, que les aconseje bien en esta causa, por ser de gran importancia, y después de haber mitigado los problemas que el demonio intenta sembrar en su Iglesia para arruinar la obra y la edificación del Padre celestial, le rogamos también que procure que se mantengan siempre en buena prosperidad.\n\n Desde Ginebra, este 29 de septiembre de 1541.\n \n Sus humildes servidores en nuestro Señor.\n JÉHANJEAN CALVIN\nAYMÉ CHAMPEREAU.\nJACQUES BERNARD.\n \n \nLa suma de las cosas que deseamos que nuestro hermano y maestro Pierre Viret presente a la señoría de Neuchâtel en nuestro nombre, pidiéndole que siga lo que viene a continuación como instrucción.\nEn primer lugar tendrá que excusar nuestra injerencia en este asunto, declarándoles que es el deber de nuestro oficio, pues la comunión de los santos implica que principalmente las Iglesias vecinas tengan la mutua solicitud de fortalecerse entre sí. Y cuando surja alguna necesidad de la una, que la otra provea. Pero que además de esto, tenemos por demás en singular recomendación su Iglesia, y que nos concierne más de cerca por varias causas que este podrá citar.\nDespués les presentará qué orden creemos que debe guardarse en la Iglesia al deponer a un ministro, a saber, que debe hacerse, como mandan las Escrituras, en forma de juicio, incluso espiritual, y no de sedición ni tumulto. Y cuando se hace lo contrario, que es una deshonra para Dios y una perturbación de la vigilancia de su santa ciudad.\nQue si un hombre es removido de su lugar sin justa causa y razón, y es obligado a abandonar la Iglesia a la que ha servido fielmente, y así es retirado injustamente de la vocación en la que ha sido constituido por Dios, ese hombre no solo es ultrajado por este medio, sino también Dios, ya que su legítima vocación es violada y hecha vana.\nIgualmente qué opinión tenemos de Farel, y en qué estima le tienen todos los fieles: es que juzgamos que siempre se ha entregado bien y fielmente a la obra de nuestro Señor, y sin embargo, que no se le puede privar del ministerio, hasta que aparezca indicio de lo contrario, sino es contra derecho y razón.\nAdvertirles de los inconvenientes que pueden surgir tanto en la ciudad como fuera de ella. Sobre todo por los escándalos que se producirán. Que será para difamar el Evangelio de nuestro Señor entre los malvados; para ofender a todos los justos, para perturbar a los que no están firmes en la fe, y que como su Iglesia ha sido bien conocida, que será tanto más denostada.\nQue en su ciudad se podrán inflamar aun más los ánimos, hasta el punto de haber motines y enfrentamientos. E incluso que entre los ministros podría surgir algún cisma. Alegar si lo considera oportuno algunos ejemplos antiguos, sin referirse a la época actual. Por último, advertirles qué es lo que la ira de Dios suele acarrear, cuando la provocamos, como lo haríamos cometiendo tales desórdenes.\nLuego, en su nombre, él podrá añadir lo que le plazca, después de haber declarado estas cosas en nuestro nombre.\n\n \n JUAN CALVINO\n \n \n \n \n\n\nCarta a los Señores de Neuchâtel\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de\n Lettre aux Seigneurs de Neuchâtel (29 septembre 1541) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n Ginebra\n 29 de septiembre de 1541\n \n \n A los señores de Neuchâtel\n Neuchâtel\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Carta de los ministros de Ginebra, entre los que se incluye Calvino, dirigida a los de Neuchâtel para persuadirles de no deponer a Guillaume Farel luego de haber censurado públicamente una dama de sociedad. Esta carta fue enviada con Pierre Viret y contiene instrucciones de Calvino para su intervención delante del Consistorio de Neuchâtel.\n \n defensa\n consejo\n ministros\n instrucciones\n \n\n \n\nCarta a los Señores de Neuchâtel\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de\n Lettre aux Seigneurs de Neuchâtel (29 septembre 1541) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n \nCarta a los Señores de Neuchâtel\nYanet Hernández Pedraza\n Carta a los Señores de Neuchâtel Yanet Hernández Pedraza \n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n TEI Consortium \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License \n \n Traducción de la versión modernizada de\n Lettre aux Seigneurs de Neuchâtel (29 septembre 1541) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n \n Traducción de la versión modernizada de\n Lettre aux Seigneurs de Neuchâtel (29 septembre 1541) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n Lettre aux Seigneurs de Neuchâtel (29 septembre 1541) \n Yanet\n Hernández Pedraza \n Yanet\n Hernández Pedraza Yanet Hernández Pedraza \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza. \n \n \n Juan Calvino\n Ginebra\n 29 de septiembre de 1541\n \n \n A los señores de Neuchâtel\n Neuchâtel\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Carta de los ministros de Ginebra, entre los que se incluye Calvino, dirigida a los de Neuchâtel para persuadirles de no deponer a Guillaume Farel luego de haber censurado públicamente una dama de sociedad. Esta carta fue enviada con Pierre Viret y contiene instrucciones de Calvino para su intervención delante del Consistorio de Neuchâtel.\n \n defensa\n consejo\n ministros\n instrucciones\n \n \n \n Juan Calvino\n Ginebra\n 29 de septiembre de 1541\n \n \n A los señores de Neuchâtel\n Neuchâtel\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Juan Calvino\n Ginebra\n 29 de septiembre de 1541\n Juan Calvino Ginebra 29 de septiembre de 1541 \n A los señores de Neuchâtel\n Neuchâtel\n A los señores de Neuchâtel Neuchâtel \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Carta de los ministros de Ginebra, entre los que se incluye Calvino, dirigida a los de Neuchâtel para persuadirles de no deponer a Guillaume Farel luego de haber censurado públicamente una dama de sociedad. Esta carta fue enviada con Pierre Viret y contiene instrucciones de Calvino para su intervención delante del Consistorio de Neuchâtel. \n defensa\n consejo\n ministros\n instrucciones\n defensa consejo ministros instrucciones \n\n\nA los Señores de NeuchâtelAl dorso: De la mano de Viret: «Cartas enviadas a aquellos de Neuchâtel cuando se quería expulsar a Farel su ministro, llevadas por Viret, enviadas en nombre de los ministros de Ginebra con las siguientes instrucciones para mostrarlas en su consejo». \nInflexible en el ejercicio de su ministerio, Farel había censurado públicamente, en uno de sus discursos, a una dama de sociedad cuya conducta era un escándalo para la iglesia de Neuchâtel. Irritados por esta censura, los familiares de la dama azuzaron a algunos burgueses contra el valiente ministro, y obtuvieron una sentencia de revocación que solo fue anulada por la intervención de los señores de Berna, y de las principales iglesias suizas. Ruchat: Histoire de la Réformation en Suisse, t. V, pág. 164 en adelante.\n\n[Enviada a Neuchâtel]\n\nAutógrafo original. Bibl. de Ginebra. Vol. 145 \n[Ahora bajo la cota Ms. fr. 145 (f. 30-34)]\nMagníficos, honorables señores:\n\nHabiendo escuchado que su Iglesia no está todavía libre de los problemas y pecados que han ocurrido recientemente en ella, hemos considerado nuestro deber enviar a algunos de los nuestros para ofrecerse a ustedes, si se presentara la oportunidad de que pudiéramos servirles en este lugar, en la medida de nuestra vocación y oficio, para extinguir este escándalo que el diablo ha suscitado entre ustedes. Sin embargo, hemos considerado enviales a nuestro buen hermano y fiel ministro de Jesucristo, y antiguo pastor de su Iglesia, para darles a conocer el deseo que tenemos de servirles en nuestro Señor, y la solicitud que tenemos por la salvación de su Iglesia, suplicándoles, magníficos señores, que tengan en bien escuchar lo que él les presentará en nombre de nuestra asamblea, a fin de satisfacer nuestra conciencia, según el deber de nuestro ministerio que nos obliga y constriñe a interponernos en esta causa, ya que es eclesiástica y, por tanto, nos concierne, como miembros del mismo cuerpo. A tan magníficos y honorables señores, después de habernos encomendado humildemente a su buena gracia, rogamos al Señor Jesús, único buen pastor y gobernador de su Iglesia, que les aconseje bien en esta causa, por ser de gran importancia, y después de haber mitigado los problemas que el demonio intenta sembrar en su Iglesia para arruinar la obra y la edificación del Padre celestial, le rogamos también que procure que se mantengan siempre en buena prosperidad.\n\n Desde Ginebra, este 29 de septiembre de 1541.\n \n Sus humildes servidores en nuestro Señor.\n JÉHANJEAN CALVIN\nAYMÉ CHAMPEREAU.\nJACQUES BERNARD.\n \n \nLa suma de las cosas que deseamos que nuestro hermano y maestro Pierre Viret presente a la señoría de Neuchâtel en nuestro nombre, pidiéndole que siga lo que viene a continuación como instrucción.\nEn primer lugar tendrá que excusar nuestra injerencia en este asunto, declarándoles que es el deber de nuestro oficio, pues la comunión de los santos implica que principalmente las Iglesias vecinas tengan la mutua solicitud de fortalecerse entre sí. Y cuando surja alguna necesidad de la una, que la otra provea. Pero que además de esto, tenemos por demás en singular recomendación su Iglesia, y que nos concierne más de cerca por varias causas que este podrá citar.\nDespués les presentará qué orden creemos que debe guardarse en la Iglesia al deponer a un ministro, a saber, que debe hacerse, como mandan las Escrituras, en forma de juicio, incluso espiritual, y no de sedición ni tumulto. Y cuando se hace lo contrario, que es una deshonra para Dios y una perturbación de la vigilancia de su santa ciudad.\nQue si un hombre es removido de su lugar sin justa causa y razón, y es obligado a abandonar la Iglesia a la que ha servido fielmente, y así es retirado injustamente de la vocación en la que ha sido constituido por Dios, ese hombre no solo es ultrajado por este medio, sino también Dios, ya que su legítima vocación es violada y hecha vana.\nIgualmente qué opinión tenemos de Farel, y en qué estima le tienen todos los fieles: es que juzgamos que siempre se ha entregado bien y fielmente a la obra de nuestro Señor, y sin embargo, que no se le puede privar del ministerio, hasta que aparezca indicio de lo contrario, sino es contra derecho y razón.\nAdvertirles de los inconvenientes que pueden surgir tanto en la ciudad como fuera de ella. Sobre todo por los escándalos que se producirán. Que será para difamar el Evangelio de nuestro Señor entre los malvados; para ofender a todos los justos, para perturbar a los que no están firmes en la fe, y que como su Iglesia ha sido bien conocida, que será tanto más denostada.\nQue en su ciudad se podrán inflamar aun más los ánimos, hasta el punto de haber motines y enfrentamientos. E incluso que entre los ministros podría surgir algún cisma. Alegar si lo considera oportuno algunos ejemplos antiguos, sin referirse a la época actual. Por último, advertirles qué es lo que la ira de Dios suele acarrear, cuando la provocamos, como lo haríamos cometiendo tales desórdenes.\nLuego, en su nombre, él podrá añadir lo que le plazca, después de haber declarado estas cosas en nuestro nombre.\n\n \n JUAN CALVINO\n \n \n \nA los Señores de NeuchâtelAl dorso: De la mano de Viret: «Cartas enviadas a aquellos de Neuchâtel cuando se quería expulsar a Farel su ministro, llevadas por Viret, enviadas en nombre de los ministros de Ginebra con las siguientes instrucciones para mostrarlas en su consejo». \nInflexible en el ejercicio de su ministerio, Farel había censurado públicamente, en uno de sus discursos, a una dama de sociedad cuya conducta era un escándalo para la iglesia de Neuchâtel. Irritados por esta censura, los familiares de la dama azuzaron a algunos burgueses contra el valiente ministro, y obtuvieron una sentencia de revocación que solo fue anulada por la intervención de los señores de Berna, y de las principales iglesias suizas. Ruchat: Histoire de la Réformation en Suisse, t. V, pág. 164 en adelante.\n\n[Enviada a Neuchâtel]\n\nAutógrafo original. Bibl. de Ginebra. Vol. 145 \n[Ahora bajo la cota Ms. fr. 145 (f. 30-34)]\nMagníficos, honorables señores:\n A los Señores de NeuchâtelAl dorso: De la mano de Viret: «Cartas enviadas a aquellos de Neuchâtel cuando se quería expulsar a Farel su ministro, llevadas por Viret, enviadas en nombre de los ministros de Ginebra con las siguientes instrucciones para mostrarlas en su consejo». \nInflexible en el ejercicio de su ministerio, Farel había censurado públicamente, en uno de sus discursos, a una dama de sociedad cuya conducta era un escándalo para la iglesia de Neuchâtel. Irritados por esta censura, los familiares de la dama azuzaron a algunos burgueses contra el valiente ministro, y obtuvieron una sentencia de revocación que solo fue anulada por la intervención de los señores de Berna, y de las principales iglesias suizas. Ruchat: Histoire de la Réformation en Suisse, t. V, pág. 164 en adelante.\n A los Señores de NeuchâtelAl dorso: De la mano de Viret: «Cartas enviadas a aquellos de Neuchâtel cuando se quería expulsar a Farel su ministro, llevadas por Viret, enviadas en nombre de los ministros de Ginebra con las siguientes instrucciones para mostrarlas en su consejo». \nInflexible en el ejercicio de su ministerio, Farel había censurado públicamente, en uno de sus discursos, a una dama de sociedad cuya conducta era un escándalo para la iglesia de Neuchâtel. Irritados por esta censura, los familiares de la dama azuzaron a algunos burgueses contra el valiente ministro, y obtuvieron una sentencia de revocación que solo fue anulada por la intervención de los señores de Berna, y de las principales iglesias suizas. Ruchat: Histoire de la Réformation en Suisse, t. V, pág. 164 en adelante. Señores de Neuchâtel Al dorso: De la mano de Viret: «Cartas enviadas a aquellos de Neuchâtel cuando se quería expulsar a Farel su ministro, llevadas por Viret, enviadas en nombre de los ministros de Ginebra con las siguientes instrucciones para mostrarlas en su consejo». \nInflexible en el ejercicio de su ministerio, Farel había censurado públicamente, en uno de sus discursos, a una dama de sociedad cuya conducta era un escándalo para la iglesia de Neuchâtel. Irritados por esta censura, los familiares de la dama azuzaron a algunos burgueses contra el valiente ministro, y obtuvieron una sentencia de revocación que solo fue anulada por la intervención de los señores de Berna, y de las principales iglesias suizas. Ruchat: Histoire de la Réformation en Suisse, t. V, pág. 164 en adelante. Al dorso: De la mano de Viret: «Cartas enviadas a aquellos de Neuchâtel cuando se quería expulsar a Farel su ministro, llevadas por Viret, enviadas en nombre de los ministros de Ginebra con las siguientes instrucciones para mostrarlas en su consejo». Viret Inflexible en el ejercicio de su ministerio, Farel había censurado públicamente, en uno de sus discursos, a una dama de sociedad cuya conducta era un escándalo para la iglesia de Neuchâtel. Irritados por esta censura, los familiares de la dama azuzaron a algunos burgueses contra el valiente ministro, y obtuvieron una sentencia de revocación que solo fue anulada por la intervención de los señores de Berna, y de las principales iglesias suizas. Ruchat: Histoire de la Réformation en Suisse, t. V, pág. 164 en adelante. Farel señores de Berna Histoire de la Réformation en Suisse [Enviada a Neuchâtel]\n Neuchâtel Autógrafo original. Bibl. de Ginebra. Vol. 145 Autógrafo original [Ahora bajo la cota Ms. fr. 145 (f. 30-34)] Magníficos, honorables señores: Habiendo escuchado que su Iglesia no está todavía libre de los problemas y pecados que han ocurrido recientemente en ella, hemos considerado nuestro deber enviar a algunos de los nuestros para ofrecerse a ustedes, si se presentara la oportunidad de que pudiéramos servirles en este lugar, en la medida de nuestra vocación y oficio, para extinguir este escándalo que el diablo ha suscitado entre ustedes. Sin embargo, hemos considerado enviales a nuestro buen hermano y fiel ministro de Jesucristo, y antiguo pastor de su Iglesia, para darles a conocer el deseo que tenemos de servirles en nuestro Señor, y la solicitud que tenemos por la salvación de su Iglesia, suplicándoles, magníficos señores, que tengan en bien escuchar lo que él les presentará en nombre de nuestra asamblea, a fin de satisfacer nuestra conciencia, según el deber de nuestro ministerio que nos obliga y constriñe a interponernos en esta causa, ya que es eclesiástica y, por tanto, nos concierne, como miembros del mismo cuerpo. A tan magníficos y honorables señores, después de habernos encomendado humildemente a su buena gracia, rogamos al Señor Jesús, único buen pastor y gobernador de su Iglesia, que les aconseje bien en esta causa, por ser de gran importancia, y después de haber mitigado los problemas que el demonio intenta sembrar en su Iglesia para arruinar la obra y la edificación del Padre celestial, le rogamos también que procure que se mantengan siempre en buena prosperidad. \n Desde Ginebra, este 29 de septiembre de 1541.\n \n Sus humildes servidores en nuestro Señor.\n JÉHANJEAN CALVIN\nAYMÉ CHAMPEREAU.\nJACQUES BERNARD.\n Desde Ginebra, este 29 de septiembre de 1541.\n Ginebra este 29 de septiembre de 1541 Sus humildes servidores en nuestro Señor. JÉHANJEAN CALVIN JÉHANJEAN CALVIN JÉHANJEAN JÉHAN JEAN AYMÉ CHAMPEREAU. AYMÉ CHAMPEREAU JACQUES BERNARD. JACQUES BERNARD \nLa suma de las cosas que deseamos que nuestro hermano y maestro Pierre Viret presente a la señoría de Neuchâtel en nuestro nombre, pidiéndole que siga lo que viene a continuación como instrucción.\nEn primer lugar tendrá que excusar nuestra injerencia en este asunto, declarándoles que es el deber de nuestro oficio, pues la comunión de los santos implica que principalmente las Iglesias vecinas tengan la mutua solicitud de fortalecerse entre sí. Y cuando surja alguna necesidad de la una, que la otra provea. Pero que además de esto, tenemos por demás en singular recomendación su Iglesia, y que nos concierne más de cerca por varias causas que este podrá citar.\nDespués les presentará qué orden creemos que debe guardarse en la Iglesia al deponer a un ministro, a saber, que debe hacerse, como mandan las Escrituras, en forma de juicio, incluso espiritual, y no de sedición ni tumulto. Y cuando se hace lo contrario, que es una deshonra para Dios y una perturbación de la vigilancia de su santa ciudad.\nQue si un hombre es removido de su lugar sin justa causa y razón, y es obligado a abandonar la Iglesia a la que ha servido fielmente, y así es retirado injustamente de la vocación en la que ha sido constituido por Dios, ese hombre no solo es ultrajado por este medio, sino también Dios, ya que su legítima vocación es violada y hecha vana.\nIgualmente qué opinión tenemos de Farel, y en qué estima le tienen todos los fieles: es que juzgamos que siempre se ha entregado bien y fielmente a la obra de nuestro Señor, y sin embargo, que no se le puede privar del ministerio, hasta que aparezca indicio de lo contrario, sino es contra derecho y razón.\nAdvertirles de los inconvenientes que pueden surgir tanto en la ciudad como fuera de ella. Sobre todo por los escándalos que se producirán. Que será para difamar el Evangelio de nuestro Señor entre los malvados; para ofender a todos los justos, para perturbar a los que no están firmes en la fe, y que como su Iglesia ha sido bien conocida, que será tanto más denostada.\nQue en su ciudad se podrán inflamar aun más los ánimos, hasta el punto de haber motines y enfrentamientos. E incluso que entre los ministros podría surgir algún cisma. Alegar si lo considera oportuno algunos ejemplos antiguos, sin referirse a la época actual. Por último, advertirles qué es lo que la ira de Dios suele acarrear, cuando la provocamos, como lo haríamos cometiendo tales desórdenes.\nLuego, en su nombre, él podrá añadir lo que le plazca, después de haber declarado estas cosas en nuestro nombre.\n La suma de las cosas que deseamos que nuestro hermano y maestro Pierre Viret presente a la señoría de Neuchâtel en nuestro nombre, pidiéndole que siga lo que viene a continuación como instrucción. Pierre Viret la señoría de Neuchâtel En primer lugar tendrá que excusar nuestra injerencia en este asunto, declarándoles que es el deber de nuestro oficio, pues la comunión de los santos implica que principalmente las Iglesias vecinas tengan la mutua solicitud de fortalecerse entre sí. Y cuando surja alguna necesidad de la una, que la otra provea. Pero que además de esto, tenemos por demás en singular recomendación su Iglesia, y que nos concierne más de cerca por varias causas que este podrá citar. Después les presentará qué orden creemos que debe guardarse en la Iglesia al deponer a un ministro, a saber, que debe hacerse, como mandan las Escrituras, en forma de juicio, incluso espiritual, y no de sedición ni tumulto. Y cuando se hace lo contrario, que es una deshonra para Dios y una perturbación de la vigilancia de su santa ciudad. Que si un hombre es removido de su lugar sin justa causa y razón, y es obligado a abandonar la Iglesia a la que ha servido fielmente, y así es retirado injustamente de la vocación en la que ha sido constituido por Dios, ese hombre no solo es ultrajado por este medio, sino también Dios, ya que su legítima vocación es violada y hecha vana. Igualmente qué opinión tenemos de Farel, y en qué estima le tienen todos los fieles: es que juzgamos que siempre se ha entregado bien y fielmente a la obra de nuestro Señor, y sin embargo, que no se le puede privar del ministerio, hasta que aparezca indicio de lo contrario, sino es contra derecho y razón. Farel Advertirles de los inconvenientes que pueden surgir tanto en la ciudad como fuera de ella. Sobre todo por los escándalos que se producirán. Que será para difamar el Evangelio de nuestro Señor entre los malvados; para ofender a todos los justos, para perturbar a los que no están firmes en la fe, y que como su Iglesia ha sido bien conocida, que será tanto más denostada. Que en su ciudad se podrán inflamar aun más los ánimos, hasta el punto de haber motines y enfrentamientos. E incluso que entre los ministros podría surgir algún cisma. Alegar si lo considera oportuno algunos ejemplos antiguos, sin referirse a la época actual. Por último, advertirles qué es lo que la ira de Dios suele acarrear, cuando la provocamos, como lo haríamos cometiendo tales desórdenes. Luego, en su nombre, él podrá añadir lo que le plazca, después de haber declarado estas cosas en nuestro nombre. \n JUAN CALVINO\n JUAN CALVINO JUAN CALVINO ","categories":["GRUPO","AUTÓGRAFO ORIGINAL","FIRMADA POR VARIOS"]},{"slug":"1541_10_duquesaFerrara","url":"1541_10_duquesaFerrara.xml","lang":"es","title":"Carta a la duquesa de Ferrara","desc":"Calvino instruye acerca de los errores de la misa.","date":"1541-10","person":"A la duquesa de Ferrara","destType":"individuo","place":"Ginebra","nature":"Minuta autógrafa","editor":"Yanet Hernández Pedraza","source":"duchesse-Ferrare_10-41","tags":["misa","fe católica","instrucción","teología"],"text":"\n\n\n\nCarta a la duquesa de Ferrara\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de\n Lettre à la duchesse de Ferrare ([octobre 1541]) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n Ginebra\n [octubre 1541]\n \n \n A la duquesa de Ferrara\n [Ferrara]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Calvino instruye acerca de los errores de la misa.\n \n misa\n fe católica\n instrucción\n teología\n \n\n\n\n\n\nA la Señora Duquesa de FerraraRenata de Francia, hija de Luis XII y de Ana de Bretaña, nacida en el castillo de Blois, el 29 de octubre de 1510, y fallecida en el castillo de Montargis, el 12 de junio de 1575. Unida por premeditaciones políticas a un pequeño príncipe de Italia, vasallo de la Santa Sede, esta princesa abandonó Francia en 1528 para seguir a su marido, Hércules de Este, a Ferrara, y llevó a esta corte el gusto por las letras, con las creencias que se había llevado del círculo íntimo de Margarita de Navarra. Recibió a Clément Marot, que le dedicó algunos de sus versos, y a Calvino, que la introdujo en las creencias de la Reforma, por las que tuvo el honor de sufrir, y que profesó valientemente hasta su muerte. Este fue el origen de su larga correspondencia con el Reformador, cuyas cartas la animaban y fortalecían. La que insertamos aquí es sin duda una de las primeras. En la última página se leen estas palabras escritas por una mano extranjera: \n«Contra un cierto diácono, maestro François, que hizo (a Madame) ir a misa, y la incitó contra los que no querían ir, como contra algo escandaloso. Se habla exhaustivamente de lo lícito y lo no lícito, y de cómo evitar los escándalos».\n\n[Enviada a [Ferrara]]\n\nMinuta autógrafa. Bibl. de Ginebra. Vol. 196. \n[Ahora bajo la cota Ms. fr. 196 (f.79-81)]\nSeñora:\n\nLe ruego humildemente que tome con benevolencia el atrevimiento con que le he escrito estas cartas, creyendo que si hay demasiada sencillez en ellas, no es tanto por temeridad o arrogancia como por puro y verdadero afecto de servirle en nuestro Señor. Pues, aunque me reconozco como un siervo muy inútil de la Iglesia, se me ha aconsejado, sin embargo, que es ventajoso emplearme en este lugar, según la gracia que el Señor me ha concedido, e incluso he creído necesario hacerlo, si quiero cumplir con mi deber, no solo porque me siento obligado ante usted a procurarle, en la medida de mis posibilidades y en lo que concierne a mi cargo, su bien y provecho –aunque esto solo sea suficiente para conmoverme– sino porque considerando el estado y la preeminencia en que el Señor le ha puesto, nos parece que todos nosotros, a quienes el Señor por su bondad ha llamado a ser ministros de su santa palabra, debemos tener la singular recomendación de ponernos a su disposición, ya que mucho más que las personas principescas, podéis promover y hacer avanzar el reino de Jesucristo. Además, he conocido en usted tal temor de Dios y fiel afecto por obedecerle, que incluso la alteza que le ha dado entre los hombres, tengo en estima las gracias que ha puesto en usted, tanto que me consideraría maldito si omitiera las oportunidades de servirle y aprovecharlas cuando se me presentaran, lo que ciertamente digo sin adulación ni pretensión alguna, sino con sinceridad de corazón, y hablando como ante quien conoce todos nuestros pensamientos secretos.\n\nSeñora, por medio de otras buenas personas que han pasado por aquí en diferentes días, había oído cómo el maestro Françoys, al que usted ordenó como predicador en su casa después de haber hecho bien su trabajo de prédica, le había persuadido de que no estaría mal, después de oír misa, hacer alguna comunión que fuera de la Cena del Señor, lo que no le pareció bien a una de sus damas de honor, que, según el conocimiento que había recibido de Dios, no quiso hacer contra su conciencia lo que consideraba malo, y fue la causa de que, en pos de dicho maestro Françoys, no se haya desviado de ella la buena voluntad que acostumbraba a tenerle, de lo cual las cosas han quedado en tal estado que se le informa que no se debe aguantar a todos los que hacen como ella, especialmente porque con su importunidad causan escándalos sin propósito entre los fieles. Por eso, juzgando que no había nada de tan gran importancia que ocultar, viendo que se le daban a entender las cosas de otra manera de cómo realmente son, según lo que ha tenido a bien revelarme el Señor de sus Escrituras, pensé en comunicarle lo que el Señor me había dado a entender sobre este asunto. Pero como estaba en suspenso y dudaba en hacerlo, la Señora de PonsAnne de Partenay, hija de Jean de Partenay, señor de Soubise, y de Michelle de Saubonne, institutriz de Renata de Francia. Esta se casó con Antoine de Pons, conde de Marennes, fue instruida por el propio Calvino en las creencias reformadas, y permaneció durante mucho tiempo vinculada, como dama de compañía, a la duquesa de Ferrara, cuya corte embelleció con sus virtudes y talentos. Clemente Marot le dirigió varios poemas, y el erudito literario Lilio Gregorio Gyraldi le dedicó el segundo libro de su Historia de los dioses. me informó que usted deseaba mucho instruirse más a fondo en ello, sobre todo por todas las dificultades que usted ve; por otra parte, le es muy difícil decidirse. Este mensaje me ha confirmado aún más en mi intención de atreverme a emprender la tarea de explicarle fielmente lo que sé, para que después que el juicio sea de usted, y cuando haya escuchado plenamente la verdad de Dios, pueda seguirla en toda obediencia, ya que su celo no es rebelarse contra ella, sino recibirla humildemente y con toda benevolencia. Sin embargo, señora, antes de comenzar, le ruego que no reciba de mí ninguna sospecha de que lo hago movido por alguno de sus servidores, o para favorecer a alguna persona en particular, pues puedo certificarle ante Dios que lo hago sin que nadie me lo exija, e incluso como ya le he asegurado por la advertencia de personas que por aquí han pasado y que no creían que tuviera forma de escribirle. Por otra parte, prefiero confundirme en el abismo que manipular la verdad de Dios para hacerla servir al odio o al favor de cualquier criatura. Pero lo que me hace hablar es que no puedo tolerar que la palabra de Dios sea así ocultada, pervertida, corrompida y depravada en cosas tan necesarias, por aquellos en quienes ustedes tienen cierta confianza y dan autoridad.\n\nEn cuanto al maestro François, cuando digo sobriamente lo que tengo por cierto para advertirle que no se fie demasiado de su doctrina, no debo temer que reciba alguna mala opinión como si hablara de él por odio o envidia. Porque no tengo materia ni ocasión de envidiar a ninguno de ellos, especialmente lo que él tiene, y el odio que a él le he reservado hasta este momento es que siempre he tratado con todo mi poder de edificarlo para bien. Pero cuando veo que alguien, por mala conciencia, destruye la palabra del Señor y apaga la luz de la verdad, nunca podré perdonarlo, aunque fuera cien veces mi propio padre. De este hombre he sabido por experiencia de mucho tiempo que, lo poco que Dios le diera por entendimiento de sus Escrituras, siempre lo ha puesto al servicio de su propio beneficio y ambición, predicándola cuando veía que era ventajosa para su avaricia, renunciando enseguida a ella cuando le traía problemas; y, sin embargo, siempre que tenía oyentes, gente de crédito para sostenerle y ricos para llenarle la bolsa o monedero, pidiéndole que diera gloria a Dios, este se esmeraba en satisfacerlos vendiéndoles siempre su palabra. Por otra parte, si había problemas y persecución, siempre tenía preparada su renuncia para escapar de ellos, de modo que no se puede conocer en él sino que la santa y sagrada palabra de Dios es para él un juego y una burla, por cuanto la convierte en una farsa, representando uno u otro personaje, según el pasatiempo que se tome. No toco su vida en absoluto, excepto que se ha de esperar más de un ministroAnotación de mano extranjera en el margen de la segunda hoja del manuscrito para remplazar « ministro » por « predicador ». [Nota editorial] de la palabra. Sé, señora, que el oficio de un hombre cristiano no es denigrar a su prójimo, cosa que no quise hacer, pues si me hubiera puesto a hablar mal, estaría admitiendo mucho más de lo que oculto. Pero nuestro Señor no quiere que, cuando veamos a un lobo con apariencia y color de pastor disipando su rebaño, nos callemos por miedo a hablar mal de él. Más bien nos manda descubrir la perversidad de quienes como plagas corrompen y depravan su Iglesia. Y de mí mismo no intentaría este medio, si viera algún remedio mejor, considerando la furia mortal que de tales personas yo provoco contra mí. Porque no tengo hoy una guerra tan grande contra nadie, como contra los que bajo la sombra del evangelio se burlan de los príncipes, manteniéndolos siempre con su astucia y su picardía envueltos en alguna nebulosa, sin llevarlos al buen fin. ¿Pero qué más puedo hacer? Si no me dirijo a ellos, veo sus corazones tan desprovistos de todo temor de Dios que solo es una fábula de su juicio. Pero cuando los describo tal como son para darlos a conocer y que ya no puedan engañar, encuentro que por este medio se les impide seguir seduciendo y engañando. De éste he tratado muchas veces de reducirlo al buen camino, hasta hacerle confesar su iniquidad, aunque descaradamente quería excusarla ante los hombres, estando convencido en su conciencia ante Dios. Sin embargo, con horrible obstinación y dureza de corazón, perseveraba en decir que no dejaría de hacer lo que sabía estaba mal, salvo una vez, después de ver uno de mis tratados, con grandes imprecaciones protestó que nunca asistiría a misa por la gran abominación que era. Pero conocía tan bien a mi hombre que no tenía mucha más estima en sus juramentos que en el canto de una urraca. Sin embargo, Señora, si no quería dejar que perseverara en hacer el mal con gran perjuicio para usted y el pueblo de Dios, me veo obligado a darle a usted mi advertencia, viendo que no sacaría ningún provecho de dirigirla a él. Lo que le he contado de él es tan cierto que no quiero que se le añada fe, sino que lo haya experimentado antes. Porque si se fija, se dará cuenta enseguida de que él no predica la palabra de Dios sino en la medida en que piensa gratificale a usted para obtener beneficios y otras presas, y sin embargo, no desagradar a nadie que pueda perjudicarle a él.\n\nAhora, señora, dejando al personaje, llego al asunto actual. Este le da a entender que la misa no es tan perversa ni abominable como para que no le sea lícito decirla y a los fieles escucharla, hasta el punto de que aquellos que a ello se oponen son perturbadores de la Iglesia, causando escándalos entre los débiles en la fe, a los que se nos manda soportar. En cuanto al primer punto, dudo que deba detenerme en él, sobre todo porque considero que está tan segura de que la misa es el sacrilegio más execrable que pueda pensarse, que temo hacer el ridículo ante usted, esforzándome en demostrar una cosa que no le es en absoluto dudosa. Y también la brevedad de una carta no puede incluir lo que es suficiente para llenar un gran libro. Sin embargo, lo tocaré brevemente, y como de pasada, para que no tenga ninguna duda al respecto. Mientras que la misa es un sacrificio, ordenado por los hombres para la redención y la salvación de los vivos y de los muertos, como lo dice su canon, esta es una blasfemia intolerable por la que se anula la pasión de Jesucristo, como si no hubiera tenido ningún efecto. Porque lo que decimos de los fieles, que han sido redimidos por la sangre de Jesús, que por ella han obtenido la remisión de sus pecados, la justicia y la esperanza de la vida eterna, debe entenderse en el sentido de que este buen Salvador, al ofrecerse al Padre, y exponerse a ser sacrificado se ofreció a sí mismo como un sacrificio eterno, por el cual nuestras iniquidades han sido purificadas y limpiadas, somos recibidos en la gracia del Padre, y en la participación de la herencia celestial, como el apóstol declara ampliamente en la epístola a los Hebreos. Si, pues, no se reconoce la muerte de Jesús como un sacrificio único hecho de una vez por todas para tener una virtud eterna, ¿qué queda de ella sino ser borrada como sin efecto? Sé que estos mentirosos dicen, para encubrir su abominación, que hacen el mismo sacrificio que hizo Jesús; pero de esto se desprenden muchas blasfemias: Porque esto no pudo ser hecho sino por Él mismo. Y el apóstol dice que si ahora él es sacrificado, que él debe sufrir todavía. Por lo tanto, puede ver que es necesario una de dos, o reconocer la horrible blasfemia de la misa y detestarla, o aprobarla y pisotear la cruz de Jesús. Cuánto esta se opone a la Cena del Señor, lo dejo para que lo considere usted misma después de haber leído en las Escrituras la institución de la misma. Pero lo más aborrecible es la idolatría que se comete en ella, al adorar a una criatura en lugar de a Dios, lo cual es totalmente inexcusable. Consideradas estas cosas, veamos cómo no se la puede decir ni oír sin ofender gravemente a Dios, comunicando a tantos abominaciones. Pues ¿qué podemos alegar, que no se nos argumenta justamente que hemos consentido todas esas iniquidades, ya que las recibimos con mayor honor y reverencia que la palabra de Dios? Si quiere oír cómo le agrada esto al Señor Dios, lo declara por medio de su profeta Ezequiel en el capítulo 20, donde denuncia al pueblo de Israel que los prefiere plenamente idólatras como los gentiles, a que pongan su nombre entre el nombre de sus ídolos, como queriendo mediar en contra de sus ordenanzas por las que quería ser servido, y de sus necias invenciones por las que querían declinar de su palabra; por medio del otro profeta diciendo que disipará a todos los que juran en su nombre, reconociéndolo como su Dios, y por otro lado testifican tener otro que Él, adorando a otro que no sea Él solamente. Si alguien objeta que no puede ocuparse de las cosas exteriores, sino que el corazón sea recto por dentro, a esto responde nuestro Señor que quiere ser glorificado en nuestro cuerpo que redimió con su sangre, que requiere de nosotros confesión de boca, y que todas las oraciones nuestras sean consagradas a su honor, no estando en modo alguno contaminadas o ensuciadas por las cosas que le son desagradables. Pero como esto sería largo de tratar como corresponde, podrá para mayor instrucción recurrir al tratado donde espero encuentre razones suficientes para estar satisfecha. Queda el escándalo por el que vuestro capellán dice que se turban las conciencias débiles en la fe, si alguien que se estima fiel le tiene tal aborrecimiento a la misa que no puede ni allí hallarse ni encontrarse.Al margen, de la mano de Calvino: Después de escuchar la voluntad de Dios, aconseje. Pero esto solo considera las cosas que nos son ordenadas por Dios o prohibidas, cuando todos deben ofenderse, no debemos sin embargo exceder sus ordenanzas. Lo que se nos manda a soportar con nuestros hermanos débiles en la fe, no haciendo nada que pueda herirlos u ofenderlos, es en cuanto a las cosas comunes, que nos son indiferentes y permitidas en nuestra libertad, como toda la Escritura lo demuestra. Además, todo lo que se nos manda de no ofender a nuestro prójimo está dirigido a este fin de edificarle para bien, como muestra San Pablo en Romanos 15. Se deduce, por tanto, que no debemos complacerle en cosas que no tienden a su edificación, sino a su ruina. Y de aquí se desprende la doctrina de San Pablo en los capítulos 8 y 10 de la Primera Carta a los Corintios, donde dice que si por cualquier cosa exterior que hagamos nuestro prójimo es edificado a hacer el mal, aunque no haya mala conciencia de nuestra parte, que en esto pecamos contra Dios y perdemos a nuestro hermano. Como así sabemos que la misa es maldita y execrable; asistimos a ella para satisfacer a los ignorantes; los que nos ven asistir a ella concluyen que la aprobamos y siguen nuestro ejemplo. San Pablo considera esto un gran crimen, aunque nosotros no hallemos ninguna dificultad en ello. Por lo tanto, señora, os ruego que no os dejéis engañar en nombre del escándalo. Porque no hay escándalo más pernicioso en el mundo que cuando nuestro hermano cristiano, por nuestro ejemplo, tropieza con la ruina y se precipita al error. Si queremos evitar todo escándalo, debemos alejarnos de Jesucristo, que es la piedra de ofensa contra la que la mayor parte del mundo tropieza y se tambalea. Y que incluso fue piedra de tropiezo para los judíos e israelitas, por quienes fue enviado, ya que siempre una gran parte de esa nación ha hallado ofensa en su Dios. Por lo tanto, debemos guardar esta regla, que en cuanto a las cosas mandadas o prohibidas por Dios, es tan necesario hacerlas o abstenerse de ellas, que no debemos abandonar su obediencia por la ofensa de todo el mundo. Ahora bien, como es así que Cristo y su Evangelio son un escándalo para los malvados, debemos esperar que, si queremos seguirlo, siempre se escandalicen por nosotros. En cuanto a las cosas que nos resultan libres y significativas, es decir, que podemos hacer u omitir según la oportunidad, debemos acomodarnos a nuestros hermanos cristianos, para que nuestra libertad esté sujeta al deleite. Y en esto debemos tener cuidado de soportar su debilidad tanto como para que sean edificados en Dios. Porque si con nuestro ejemplo los conducimos y los incitamos a hacer cosas que ellos consideran malas, somos la causa de su perdición. Muy pocos de los que tienen algún gusto por la verdad de Dios no conocen en parte la iniquidad de la misa. Sabiéndolo, es imposible que no deseen huir de ella. Al tener tales escrúpulos y dudas, cuando nos ven comunicarlo, siguen nuestro ejemplo sin estar mucho más resueltos. Este es el peor escándalo que puede ocurrir, especialmente porque sus conciencias están dolidas y heridas. Si es cierto, como he oído, que quiere hacer ver que este asunto es de tan poca importancia que las Iglesias de Alemania no se ocupan de él, (diciendo) que unas dejan y permiten que otras practiquen la misa, en esto él hace un gran mal y perjuicio a las Iglesias de Dios al imponerles una cosa que usted sabrá que es falsa cuando tenga el gusto de investigarla. Porque no solo entre todas las Iglesias que han recibido el Evangelio, sino entre todos los individuos, este artículo resolvió que la abominación de la misa no debe ser soportada. Y sobre esto Capito, que es uno de los que se esfuerzan por moderar las cosas, ha escrito recientemente un libroEl título de esta obra es: De missa, matrimonio et jure magistratus in Religione. D. Wolfgango Capitone auctore [Sobre la misa, el matrimonio y los derechos del magistrado religioso por D. Wolfgango Capito]. La Dedicatoria a Enrique VIII «Summum in terris Ecclesiæ anglicanæ caput [Cabeza suprema de la Iglesia anglicana en la tierra]» está fechada el 15 de marzo de 1537. que dedica al rey de Inglaterra, en el que enseña que es oficio de los príncipes cristianos eliminar de su país una idolatría tan execrable, si quieren cumplir con su deber como es debido. En resumen, no hay hombre de renombre hoy en día que no esté de acuerdo con esto.\n\nPor eso, Señora, ya que el buen Dios, por su infinita misericordia, ha querido visitarle con el conocimiento de su nombre e iluminarla en la verdad de su santo Evangelio, reconozca la vocación a la que le llama. Porque nos ha sacado del abismo de las tinieblas en que estábamos cautivos, para que sigamos rectamente su luz sin menguar aquí ni allá, y para que busquemos más y más ser instruidos por él, aprovechando más abundantemente esa santa sabiduría de la que nos ha dado un comienzo. Y, sobre todo, guardémonos de restringir su mente, como hacen los que cierran los ojos y los oídos a la verdad evidente, contentándose con ignorar lo que el Señor quiere que sepan. No debemos hacerlo así, no sea que el Señor castigue en nosotros tal desprecio e ingratitud. Sino que debemos aplicarnos para sacar siempre el mayor provecho de la escuela de este buen maestro hasta que hayamos llegado a la perfección en su doctrina, que será cuando nos despojemos de esta carne gravosa y terrenal, rogando con este buen David que nos enseñe a hacer su voluntad. Seguramente si lo hacemos con tal celo y afecto, él nos guiará de manera a no dejarnos desviar del camino correcto. Y aunque haya en nosotros algunos vestigios de ignorancia, nos dará una revelación más completa, cuando sea oportuno, ya que lo conoce mejor que nosotros. Lo principal es saber cómo debe fructificar en nosotros su santa doctrina. Es que nos transforme en mente y corazón para que brille en nosotros su gloria, que se encuentra en la inocencia, la integridad y la santidad. Si no es así, tomamos el nombre de Dios en vano, presumiendo del conocimiento de su Evangelio. Esto no lo digo para amonestarle por hacer lo que no hace usted ahora, sino para que se confirme la obra de Dios que se ha iniciado en usted día a día. Solo le ruego, como hice desde el principio, que perdone mi sencillez. Si le place ser más instruida en esta materia, especialmente en cómo debe conducirse un cristiano con respecto a los escándalos, trataré de satisfacerle, según lo que el Señor me ha dado. Sin embargo, os envío una epístolaSe trata de la carta de Calvino a Luis Duchemin titulada: De Fugiendis impiorum illicitis sacris et puritate christianæ religionis [Sobre la huida de los impíos, los rituales ilegales y la pureza de la religión cristiana]. Ginebra, 1537. En octavo. Esta carta, traducida al francés, se incluyó en el Recueil des Opuscules, ed. de 1566. In-folio, p. 57. que es adecuada para este fin, como verá, si la valora tanto que está dispuesta a dedicarle algunas horas de su tiempo. Y además un libritoSobre la Cena del Señor. 1540. que he hecho recientemente, el cual, como espero, según su brevedad, podrá servirle a usted de consuelo, sobre todo porque contiene una doctrina bastante amplia.\n \n [Ginebra, 1541.Falta el final de esta carta en el original francés. Sólo podemos dar aquí la traducción latina insertada (Calvini Epist. et responsa, ed. de Amsterdam p. 93) «Dominus te respiciat in istà tua intirmitate, et Spiritûs sui infirmitatem tanto efficacius exerat, quæ te non minus in domo ipsius conspicuam reddat, quam in præsentis vitae conditione supra multorum sortem communem evectam voluit. Genevæ. [Que el Señor te mire en lo más profundo de tu ser, y ejerza con mayor eficacia la debilidad de su Espíritu, que te haga no menos visible en su propia casa, que ha querido, en el estado de esta vida presente, elevar por encima de la suerte común de muchos. De Ginebra]». La fecha aproximada de la carta nos la da el pasaje relativo a Capito: « Y sobre esto Capito, que es uno de los que se esfuerzan por moderar las cosas, ha escrito recientemente un libro». La dedicatoria de este libro a Enrique VIII está fechada el 15 de marzo de 1537; la muerte de Capito tuvo lugar en noviembre de 1541, y la carta de Calvino a la duquesa de Ferrara, escrita desde Ginebra poco antes de este último acontecimiento, debe situarse probablemente en octubre de 1541, tras el regreso del reformador a esa ciudad.]\n \n \n \n \n \n \n \n\n\n\nCarta a la duquesa de Ferrara\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de\n Lettre à la duchesse de Ferrare ([octobre 1541]) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n Ginebra\n [octubre 1541]\n \n \n A la duquesa de Ferrara\n [Ferrara]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Calvino instruye acerca de los errores de la misa.\n \n misa\n fe católica\n instrucción\n teología\n \n\n\n\n\n\nA la Señora Duquesa de FerraraRenata de Francia, hija de Luis XII y de Ana de Bretaña, nacida en el castillo de Blois, el 29 de octubre de 1510, y fallecida en el castillo de Montargis, el 12 de junio de 1575. Unida por premeditaciones políticas a un pequeño príncipe de Italia, vasallo de la Santa Sede, esta princesa abandonó Francia en 1528 para seguir a su marido, Hércules de Este, a Ferrara, y llevó a esta corte el gusto por las letras, con las creencias que se había llevado del círculo íntimo de Margarita de Navarra. Recibió a Clément Marot, que le dedicó algunos de sus versos, y a Calvino, que la introdujo en las creencias de la Reforma, por las que tuvo el honor de sufrir, y que profesó valientemente hasta su muerte. Este fue el origen de su larga correspondencia con el Reformador, cuyas cartas la animaban y fortalecían. La que insertamos aquí es sin duda una de las primeras. En la última página se leen estas palabras escritas por una mano extranjera: \n«Contra un cierto diácono, maestro François, que hizo (a Madame) ir a misa, y la incitó contra los que no querían ir, como contra algo escandaloso. Se habla exhaustivamente de lo lícito y lo no lícito, y de cómo evitar los escándalos».\n\n[Enviada a [Ferrara]]\n\nMinuta autógrafa. Bibl. de Ginebra. Vol. 196. \n[Ahora bajo la cota Ms. fr. 196 (f.79-81)]\nSeñora:\n\nLe ruego humildemente que tome con benevolencia el atrevimiento con que le he escrito estas cartas, creyendo que si hay demasiada sencillez en ellas, no es tanto por temeridad o arrogancia como por puro y verdadero afecto de servirle en nuestro Señor. Pues, aunque me reconozco como un siervo muy inútil de la Iglesia, se me ha aconsejado, sin embargo, que es ventajoso emplearme en este lugar, según la gracia que el Señor me ha concedido, e incluso he creído necesario hacerlo, si quiero cumplir con mi deber, no solo porque me siento obligado ante usted a procurarle, en la medida de mis posibilidades y en lo que concierne a mi cargo, su bien y provecho –aunque esto solo sea suficiente para conmoverme– sino porque considerando el estado y la preeminencia en que el Señor le ha puesto, nos parece que todos nosotros, a quienes el Señor por su bondad ha llamado a ser ministros de su santa palabra, debemos tener la singular recomendación de ponernos a su disposición, ya que mucho más que las personas principescas, podéis promover y hacer avanzar el reino de Jesucristo. Además, he conocido en usted tal temor de Dios y fiel afecto por obedecerle, que incluso la alteza que le ha dado entre los hombres, tengo en estima las gracias que ha puesto en usted, tanto que me consideraría maldito si omitiera las oportunidades de servirle y aprovecharlas cuando se me presentaran, lo que ciertamente digo sin adulación ni pretensión alguna, sino con sinceridad de corazón, y hablando como ante quien conoce todos nuestros pensamientos secretos.\n\nSeñora, por medio de otras buenas personas que han pasado por aquí en diferentes días, había oído cómo el maestro Françoys, al que usted ordenó como predicador en su casa después de haber hecho bien su trabajo de prédica, le había persuadido de que no estaría mal, después de oír misa, hacer alguna comunión que fuera de la Cena del Señor, lo que no le pareció bien a una de sus damas de honor, que, según el conocimiento que había recibido de Dios, no quiso hacer contra su conciencia lo que consideraba malo, y fue la causa de que, en pos de dicho maestro Françoys, no se haya desviado de ella la buena voluntad que acostumbraba a tenerle, de lo cual las cosas han quedado en tal estado que se le informa que no se debe aguantar a todos los que hacen como ella, especialmente porque con su importunidad causan escándalos sin propósito entre los fieles. Por eso, juzgando que no había nada de tan gran importancia que ocultar, viendo que se le daban a entender las cosas de otra manera de cómo realmente son, según lo que ha tenido a bien revelarme el Señor de sus Escrituras, pensé en comunicarle lo que el Señor me había dado a entender sobre este asunto. Pero como estaba en suspenso y dudaba en hacerlo, la Señora de PonsAnne de Partenay, hija de Jean de Partenay, señor de Soubise, y de Michelle de Saubonne, institutriz de Renata de Francia. Esta se casó con Antoine de Pons, conde de Marennes, fue instruida por el propio Calvino en las creencias reformadas, y permaneció durante mucho tiempo vinculada, como dama de compañía, a la duquesa de Ferrara, cuya corte embelleció con sus virtudes y talentos. Clemente Marot le dirigió varios poemas, y el erudito literario Lilio Gregorio Gyraldi le dedicó el segundo libro de su Historia de los dioses. me informó que usted deseaba mucho instruirse más a fondo en ello, sobre todo por todas las dificultades que usted ve; por otra parte, le es muy difícil decidirse. Este mensaje me ha confirmado aún más en mi intención de atreverme a emprender la tarea de explicarle fielmente lo que sé, para que después que el juicio sea de usted, y cuando haya escuchado plenamente la verdad de Dios, pueda seguirla en toda obediencia, ya que su celo no es rebelarse contra ella, sino recibirla humildemente y con toda benevolencia. Sin embargo, señora, antes de comenzar, le ruego que no reciba de mí ninguna sospecha de que lo hago movido por alguno de sus servidores, o para favorecer a alguna persona en particular, pues puedo certificarle ante Dios que lo hago sin que nadie me lo exija, e incluso como ya le he asegurado por la advertencia de personas que por aquí han pasado y que no creían que tuviera forma de escribirle. Por otra parte, prefiero confundirme en el abismo que manipular la verdad de Dios para hacerla servir al odio o al favor de cualquier criatura. Pero lo que me hace hablar es que no puedo tolerar que la palabra de Dios sea así ocultada, pervertida, corrompida y depravada en cosas tan necesarias, por aquellos en quienes ustedes tienen cierta confianza y dan autoridad.\n\nEn cuanto al maestro François, cuando digo sobriamente lo que tengo por cierto para advertirle que no se fie demasiado de su doctrina, no debo temer que reciba alguna mala opinión como si hablara de él por odio o envidia. Porque no tengo materia ni ocasión de envidiar a ninguno de ellos, especialmente lo que él tiene, y el odio que a él le he reservado hasta este momento es que siempre he tratado con todo mi poder de edificarlo para bien. Pero cuando veo que alguien, por mala conciencia, destruye la palabra del Señor y apaga la luz de la verdad, nunca podré perdonarlo, aunque fuera cien veces mi propio padre. De este hombre he sabido por experiencia de mucho tiempo que, lo poco que Dios le diera por entendimiento de sus Escrituras, siempre lo ha puesto al servicio de su propio beneficio y ambición, predicándola cuando veía que era ventajosa para su avaricia, renunciando enseguida a ella cuando le traía problemas; y, sin embargo, siempre que tenía oyentes, gente de crédito para sostenerle y ricos para llenarle la bolsa o monedero, pidiéndole que diera gloria a Dios, este se esmeraba en satisfacerlos vendiéndoles siempre su palabra. Por otra parte, si había problemas y persecución, siempre tenía preparada su renuncia para escapar de ellos, de modo que no se puede conocer en él sino que la santa y sagrada palabra de Dios es para él un juego y una burla, por cuanto la convierte en una farsa, representando uno u otro personaje, según el pasatiempo que se tome. No toco su vida en absoluto, excepto que se ha de esperar más de un ministroAnotación de mano extranjera en el margen de la segunda hoja del manuscrito para remplazar « ministro » por « predicador ». [Nota editorial] de la palabra. Sé, señora, que el oficio de un hombre cristiano no es denigrar a su prójimo, cosa que no quise hacer, pues si me hubiera puesto a hablar mal, estaría admitiendo mucho más de lo que oculto. Pero nuestro Señor no quiere que, cuando veamos a un lobo con apariencia y color de pastor disipando su rebaño, nos callemos por miedo a hablar mal de él. Más bien nos manda descubrir la perversidad de quienes como plagas corrompen y depravan su Iglesia. Y de mí mismo no intentaría este medio, si viera algún remedio mejor, considerando la furia mortal que de tales personas yo provoco contra mí. Porque no tengo hoy una guerra tan grande contra nadie, como contra los que bajo la sombra del evangelio se burlan de los príncipes, manteniéndolos siempre con su astucia y su picardía envueltos en alguna nebulosa, sin llevarlos al buen fin. ¿Pero qué más puedo hacer? Si no me dirijo a ellos, veo sus corazones tan desprovistos de todo temor de Dios que solo es una fábula de su juicio. Pero cuando los describo tal como son para darlos a conocer y que ya no puedan engañar, encuentro que por este medio se les impide seguir seduciendo y engañando. De éste he tratado muchas veces de reducirlo al buen camino, hasta hacerle confesar su iniquidad, aunque descaradamente quería excusarla ante los hombres, estando convencido en su conciencia ante Dios. Sin embargo, con horrible obstinación y dureza de corazón, perseveraba en decir que no dejaría de hacer lo que sabía estaba mal, salvo una vez, después de ver uno de mis tratados, con grandes imprecaciones protestó que nunca asistiría a misa por la gran abominación que era. Pero conocía tan bien a mi hombre que no tenía mucha más estima en sus juramentos que en el canto de una urraca. Sin embargo, Señora, si no quería dejar que perseverara en hacer el mal con gran perjuicio para usted y el pueblo de Dios, me veo obligado a darle a usted mi advertencia, viendo que no sacaría ningún provecho de dirigirla a él. Lo que le he contado de él es tan cierto que no quiero que se le añada fe, sino que lo haya experimentado antes. Porque si se fija, se dará cuenta enseguida de que él no predica la palabra de Dios sino en la medida en que piensa gratificale a usted para obtener beneficios y otras presas, y sin embargo, no desagradar a nadie que pueda perjudicarle a él.\n\nAhora, señora, dejando al personaje, llego al asunto actual. Este le da a entender que la misa no es tan perversa ni abominable como para que no le sea lícito decirla y a los fieles escucharla, hasta el punto de que aquellos que a ello se oponen son perturbadores de la Iglesia, causando escándalos entre los débiles en la fe, a los que se nos manda soportar. En cuanto al primer punto, dudo que deba detenerme en él, sobre todo porque considero que está tan segura de que la misa es el sacrilegio más execrable que pueda pensarse, que temo hacer el ridículo ante usted, esforzándome en demostrar una cosa que no le es en absoluto dudosa. Y también la brevedad de una carta no puede incluir lo que es suficiente para llenar un gran libro. Sin embargo, lo tocaré brevemente, y como de pasada, para que no tenga ninguna duda al respecto. Mientras que la misa es un sacrificio, ordenado por los hombres para la redención y la salvación de los vivos y de los muertos, como lo dice su canon, esta es una blasfemia intolerable por la que se anula la pasión de Jesucristo, como si no hubiera tenido ningún efecto. Porque lo que decimos de los fieles, que han sido redimidos por la sangre de Jesús, que por ella han obtenido la remisión de sus pecados, la justicia y la esperanza de la vida eterna, debe entenderse en el sentido de que este buen Salvador, al ofrecerse al Padre, y exponerse a ser sacrificado se ofreció a sí mismo como un sacrificio eterno, por el cual nuestras iniquidades han sido purificadas y limpiadas, somos recibidos en la gracia del Padre, y en la participación de la herencia celestial, como el apóstol declara ampliamente en la epístola a los Hebreos. Si, pues, no se reconoce la muerte de Jesús como un sacrificio único hecho de una vez por todas para tener una virtud eterna, ¿qué queda de ella sino ser borrada como sin efecto? Sé que estos mentirosos dicen, para encubrir su abominación, que hacen el mismo sacrificio que hizo Jesús; pero de esto se desprenden muchas blasfemias: Porque esto no pudo ser hecho sino por Él mismo. Y el apóstol dice que si ahora él es sacrificado, que él debe sufrir todavía. Por lo tanto, puede ver que es necesario una de dos, o reconocer la horrible blasfemia de la misa y detestarla, o aprobarla y pisotear la cruz de Jesús. Cuánto esta se opone a la Cena del Señor, lo dejo para que lo considere usted misma después de haber leído en las Escrituras la institución de la misma. Pero lo más aborrecible es la idolatría que se comete en ella, al adorar a una criatura en lugar de a Dios, lo cual es totalmente inexcusable. Consideradas estas cosas, veamos cómo no se la puede decir ni oír sin ofender gravemente a Dios, comunicando a tantos abominaciones. Pues ¿qué podemos alegar, que no se nos argumenta justamente que hemos consentido todas esas iniquidades, ya que las recibimos con mayor honor y reverencia que la palabra de Dios? Si quiere oír cómo le agrada esto al Señor Dios, lo declara por medio de su profeta Ezequiel en el capítulo 20, donde denuncia al pueblo de Israel que los prefiere plenamente idólatras como los gentiles, a que pongan su nombre entre el nombre de sus ídolos, como queriendo mediar en contra de sus ordenanzas por las que quería ser servido, y de sus necias invenciones por las que querían declinar de su palabra; por medio del otro profeta diciendo que disipará a todos los que juran en su nombre, reconociéndolo como su Dios, y por otro lado testifican tener otro que Él, adorando a otro que no sea Él solamente. Si alguien objeta que no puede ocuparse de las cosas exteriores, sino que el corazón sea recto por dentro, a esto responde nuestro Señor que quiere ser glorificado en nuestro cuerpo que redimió con su sangre, que requiere de nosotros confesión de boca, y que todas las oraciones nuestras sean consagradas a su honor, no estando en modo alguno contaminadas o ensuciadas por las cosas que le son desagradables. Pero como esto sería largo de tratar como corresponde, podrá para mayor instrucción recurrir al tratado donde espero encuentre razones suficientes para estar satisfecha. Queda el escándalo por el que vuestro capellán dice que se turban las conciencias débiles en la fe, si alguien que se estima fiel le tiene tal aborrecimiento a la misa que no puede ni allí hallarse ni encontrarse.Al margen, de la mano de Calvino: Después de escuchar la voluntad de Dios, aconseje. Pero esto solo considera las cosas que nos son ordenadas por Dios o prohibidas, cuando todos deben ofenderse, no debemos sin embargo exceder sus ordenanzas. Lo que se nos manda a soportar con nuestros hermanos débiles en la fe, no haciendo nada que pueda herirlos u ofenderlos, es en cuanto a las cosas comunes, que nos son indiferentes y permitidas en nuestra libertad, como toda la Escritura lo demuestra. Además, todo lo que se nos manda de no ofender a nuestro prójimo está dirigido a este fin de edificarle para bien, como muestra San Pablo en Romanos 15. Se deduce, por tanto, que no debemos complacerle en cosas que no tienden a su edificación, sino a su ruina. Y de aquí se desprende la doctrina de San Pablo en los capítulos 8 y 10 de la Primera Carta a los Corintios, donde dice que si por cualquier cosa exterior que hagamos nuestro prójimo es edificado a hacer el mal, aunque no haya mala conciencia de nuestra parte, que en esto pecamos contra Dios y perdemos a nuestro hermano. Como así sabemos que la misa es maldita y execrable; asistimos a ella para satisfacer a los ignorantes; los que nos ven asistir a ella concluyen que la aprobamos y siguen nuestro ejemplo. San Pablo considera esto un gran crimen, aunque nosotros no hallemos ninguna dificultad en ello. Por lo tanto, señora, os ruego que no os dejéis engañar en nombre del escándalo. Porque no hay escándalo más pernicioso en el mundo que cuando nuestro hermano cristiano, por nuestro ejemplo, tropieza con la ruina y se precipita al error. Si queremos evitar todo escándalo, debemos alejarnos de Jesucristo, que es la piedra de ofensa contra la que la mayor parte del mundo tropieza y se tambalea. Y que incluso fue piedra de tropiezo para los judíos e israelitas, por quienes fue enviado, ya que siempre una gran parte de esa nación ha hallado ofensa en su Dios. Por lo tanto, debemos guardar esta regla, que en cuanto a las cosas mandadas o prohibidas por Dios, es tan necesario hacerlas o abstenerse de ellas, que no debemos abandonar su obediencia por la ofensa de todo el mundo. Ahora bien, como es así que Cristo y su Evangelio son un escándalo para los malvados, debemos esperar que, si queremos seguirlo, siempre se escandalicen por nosotros. En cuanto a las cosas que nos resultan libres y significativas, es decir, que podemos hacer u omitir según la oportunidad, debemos acomodarnos a nuestros hermanos cristianos, para que nuestra libertad esté sujeta al deleite. Y en esto debemos tener cuidado de soportar su debilidad tanto como para que sean edificados en Dios. Porque si con nuestro ejemplo los conducimos y los incitamos a hacer cosas que ellos consideran malas, somos la causa de su perdición. Muy pocos de los que tienen algún gusto por la verdad de Dios no conocen en parte la iniquidad de la misa. Sabiéndolo, es imposible que no deseen huir de ella. Al tener tales escrúpulos y dudas, cuando nos ven comunicarlo, siguen nuestro ejemplo sin estar mucho más resueltos. Este es el peor escándalo que puede ocurrir, especialmente porque sus conciencias están dolidas y heridas. Si es cierto, como he oído, que quiere hacer ver que este asunto es de tan poca importancia que las Iglesias de Alemania no se ocupan de él, (diciendo) que unas dejan y permiten que otras practiquen la misa, en esto él hace un gran mal y perjuicio a las Iglesias de Dios al imponerles una cosa que usted sabrá que es falsa cuando tenga el gusto de investigarla. Porque no solo entre todas las Iglesias que han recibido el Evangelio, sino entre todos los individuos, este artículo resolvió que la abominación de la misa no debe ser soportada. Y sobre esto Capito, que es uno de los que se esfuerzan por moderar las cosas, ha escrito recientemente un libroEl título de esta obra es: De missa, matrimonio et jure magistratus in Religione. D. Wolfgango Capitone auctore [Sobre la misa, el matrimonio y los derechos del magistrado religioso por D. Wolfgango Capito]. La Dedicatoria a Enrique VIII «Summum in terris Ecclesiæ anglicanæ caput [Cabeza suprema de la Iglesia anglicana en la tierra]» está fechada el 15 de marzo de 1537. que dedica al rey de Inglaterra, en el que enseña que es oficio de los príncipes cristianos eliminar de su país una idolatría tan execrable, si quieren cumplir con su deber como es debido. En resumen, no hay hombre de renombre hoy en día que no esté de acuerdo con esto.\n\nPor eso, Señora, ya que el buen Dios, por su infinita misericordia, ha querido visitarle con el conocimiento de su nombre e iluminarla en la verdad de su santo Evangelio, reconozca la vocación a la que le llama. Porque nos ha sacado del abismo de las tinieblas en que estábamos cautivos, para que sigamos rectamente su luz sin menguar aquí ni allá, y para que busquemos más y más ser instruidos por él, aprovechando más abundantemente esa santa sabiduría de la que nos ha dado un comienzo. Y, sobre todo, guardémonos de restringir su mente, como hacen los que cierran los ojos y los oídos a la verdad evidente, contentándose con ignorar lo que el Señor quiere que sepan. No debemos hacerlo así, no sea que el Señor castigue en nosotros tal desprecio e ingratitud. Sino que debemos aplicarnos para sacar siempre el mayor provecho de la escuela de este buen maestro hasta que hayamos llegado a la perfección en su doctrina, que será cuando nos despojemos de esta carne gravosa y terrenal, rogando con este buen David que nos enseñe a hacer su voluntad. Seguramente si lo hacemos con tal celo y afecto, él nos guiará de manera a no dejarnos desviar del camino correcto. Y aunque haya en nosotros algunos vestigios de ignorancia, nos dará una revelación más completa, cuando sea oportuno, ya que lo conoce mejor que nosotros. Lo principal es saber cómo debe fructificar en nosotros su santa doctrina. Es que nos transforme en mente y corazón para que brille en nosotros su gloria, que se encuentra en la inocencia, la integridad y la santidad. Si no es así, tomamos el nombre de Dios en vano, presumiendo del conocimiento de su Evangelio. Esto no lo digo para amonestarle por hacer lo que no hace usted ahora, sino para que se confirme la obra de Dios que se ha iniciado en usted día a día. Solo le ruego, como hice desde el principio, que perdone mi sencillez. Si le place ser más instruida en esta materia, especialmente en cómo debe conducirse un cristiano con respecto a los escándalos, trataré de satisfacerle, según lo que el Señor me ha dado. Sin embargo, os envío una epístolaSe trata de la carta de Calvino a Luis Duchemin titulada: De Fugiendis impiorum illicitis sacris et puritate christianæ religionis [Sobre la huida de los impíos, los rituales ilegales y la pureza de la religión cristiana]. Ginebra, 1537. En octavo. Esta carta, traducida al francés, se incluyó en el Recueil des Opuscules, ed. de 1566. In-folio, p. 57. que es adecuada para este fin, como verá, si la valora tanto que está dispuesta a dedicarle algunas horas de su tiempo. Y además un libritoSobre la Cena del Señor. 1540. que he hecho recientemente, el cual, como espero, según su brevedad, podrá servirle a usted de consuelo, sobre todo porque contiene una doctrina bastante amplia.\n \n [Ginebra, 1541.Falta el final de esta carta en el original francés. Sólo podemos dar aquí la traducción latina insertada (Calvini Epist. et responsa, ed. de Amsterdam p. 93) «Dominus te respiciat in istà tua intirmitate, et Spiritûs sui infirmitatem tanto efficacius exerat, quæ te non minus in domo ipsius conspicuam reddat, quam in præsentis vitae conditione supra multorum sortem communem evectam voluit. Genevæ. [Que el Señor te mire en lo más profundo de tu ser, y ejerza con mayor eficacia la debilidad de su Espíritu, que te haga no menos visible en su propia casa, que ha querido, en el estado de esta vida presente, elevar por encima de la suerte común de muchos. De Ginebra]». La fecha aproximada de la carta nos la da el pasaje relativo a Capito: « Y sobre esto Capito, que es uno de los que se esfuerzan por moderar las cosas, ha escrito recientemente un libro». La dedicatoria de este libro a Enrique VIII está fechada el 15 de marzo de 1537; la muerte de Capito tuvo lugar en noviembre de 1541, y la carta de Calvino a la duquesa de Ferrara, escrita desde Ginebra poco antes de este último acontecimiento, debe situarse probablemente en octubre de 1541, tras el regreso del reformador a esa ciudad.]\n \n \n \n \n \n \n \n\n\n\nCarta a la duquesa de Ferrara\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de\n Lettre à la duchesse de Ferrare ([octobre 1541]) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n Ginebra\n [octubre 1541]\n \n \n A la duquesa de Ferrara\n [Ferrara]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Calvino instruye acerca de los errores de la misa.\n \n misa\n fe católica\n instrucción\n teología\n \n\n\n\n\n\nA la Señora Duquesa de FerraraRenata de Francia, hija de Luis XII y de Ana de Bretaña, nacida en el castillo de Blois, el 29 de octubre de 1510, y fallecida en el castillo de Montargis, el 12 de junio de 1575. Unida por premeditaciones políticas a un pequeño príncipe de Italia, vasallo de la Santa Sede, esta princesa abandonó Francia en 1528 para seguir a su marido, Hércules de Este, a Ferrara, y llevó a esta corte el gusto por las letras, con las creencias que se había llevado del círculo íntimo de Margarita de Navarra. Recibió a Clément Marot, que le dedicó algunos de sus versos, y a Calvino, que la introdujo en las creencias de la Reforma, por las que tuvo el honor de sufrir, y que profesó valientemente hasta su muerte. Este fue el origen de su larga correspondencia con el Reformador, cuyas cartas la animaban y fortalecían. La que insertamos aquí es sin duda una de las primeras. En la última página se leen estas palabras escritas por una mano extranjera: \n«Contra un cierto diácono, maestro François, que hizo (a Madame) ir a misa, y la incitó contra los que no querían ir, como contra algo escandaloso. Se habla exhaustivamente de lo lícito y lo no lícito, y de cómo evitar los escándalos».\n\n[Enviada a [Ferrara]]\n\nMinuta autógrafa. Bibl. de Ginebra. Vol. 196. \n[Ahora bajo la cota Ms. fr. 196 (f.79-81)]\nSeñora:\n\nLe ruego humildemente que tome con benevolencia el atrevimiento con que le he escrito estas cartas, creyendo que si hay demasiada sencillez en ellas, no es tanto por temeridad o arrogancia como por puro y verdadero afecto de servirle en nuestro Señor. Pues, aunque me reconozco como un siervo muy inútil de la Iglesia, se me ha aconsejado, sin embargo, que es ventajoso emplearme en este lugar, según la gracia que el Señor me ha concedido, e incluso he creído necesario hacerlo, si quiero cumplir con mi deber, no solo porque me siento obligado ante usted a procurarle, en la medida de mis posibilidades y en lo que concierne a mi cargo, su bien y provecho –aunque esto solo sea suficiente para conmoverme– sino porque considerando el estado y la preeminencia en que el Señor le ha puesto, nos parece que todos nosotros, a quienes el Señor por su bondad ha llamado a ser ministros de su santa palabra, debemos tener la singular recomendación de ponernos a su disposición, ya que mucho más que las personas principescas, podéis promover y hacer avanzar el reino de Jesucristo. Además, he conocido en usted tal temor de Dios y fiel afecto por obedecerle, que incluso la alteza que le ha dado entre los hombres, tengo en estima las gracias que ha puesto en usted, tanto que me consideraría maldito si omitiera las oportunidades de servirle y aprovecharlas cuando se me presentaran, lo que ciertamente digo sin adulación ni pretensión alguna, sino con sinceridad de corazón, y hablando como ante quien conoce todos nuestros pensamientos secretos.\n\nSeñora, por medio de otras buenas personas que han pasado por aquí en diferentes días, había oído cómo el maestro Françoys, al que usted ordenó como predicador en su casa después de haber hecho bien su trabajo de prédica, le había persuadido de que no estaría mal, después de oír misa, hacer alguna comunión que fuera de la Cena del Señor, lo que no le pareció bien a una de sus damas de honor, que, según el conocimiento que había recibido de Dios, no quiso hacer contra su conciencia lo que consideraba malo, y fue la causa de que, en pos de dicho maestro Françoys, no se haya desviado de ella la buena voluntad que acostumbraba a tenerle, de lo cual las cosas han quedado en tal estado que se le informa que no se debe aguantar a todos los que hacen como ella, especialmente porque con su importunidad causan escándalos sin propósito entre los fieles. Por eso, juzgando que no había nada de tan gran importancia que ocultar, viendo que se le daban a entender las cosas de otra manera de cómo realmente son, según lo que ha tenido a bien revelarme el Señor de sus Escrituras, pensé en comunicarle lo que el Señor me había dado a entender sobre este asunto. Pero como estaba en suspenso y dudaba en hacerlo, la Señora de PonsAnne de Partenay, hija de Jean de Partenay, señor de Soubise, y de Michelle de Saubonne, institutriz de Renata de Francia. Esta se casó con Antoine de Pons, conde de Marennes, fue instruida por el propio Calvino en las creencias reformadas, y permaneció durante mucho tiempo vinculada, como dama de compañía, a la duquesa de Ferrara, cuya corte embelleció con sus virtudes y talentos. Clemente Marot le dirigió varios poemas, y el erudito literario Lilio Gregorio Gyraldi le dedicó el segundo libro de su Historia de los dioses. me informó que usted deseaba mucho instruirse más a fondo en ello, sobre todo por todas las dificultades que usted ve; por otra parte, le es muy difícil decidirse. Este mensaje me ha confirmado aún más en mi intención de atreverme a emprender la tarea de explicarle fielmente lo que sé, para que después que el juicio sea de usted, y cuando haya escuchado plenamente la verdad de Dios, pueda seguirla en toda obediencia, ya que su celo no es rebelarse contra ella, sino recibirla humildemente y con toda benevolencia. Sin embargo, señora, antes de comenzar, le ruego que no reciba de mí ninguna sospecha de que lo hago movido por alguno de sus servidores, o para favorecer a alguna persona en particular, pues puedo certificarle ante Dios que lo hago sin que nadie me lo exija, e incluso como ya le he asegurado por la advertencia de personas que por aquí han pasado y que no creían que tuviera forma de escribirle. Por otra parte, prefiero confundirme en el abismo que manipular la verdad de Dios para hacerla servir al odio o al favor de cualquier criatura. Pero lo que me hace hablar es que no puedo tolerar que la palabra de Dios sea así ocultada, pervertida, corrompida y depravada en cosas tan necesarias, por aquellos en quienes ustedes tienen cierta confianza y dan autoridad.\n\nEn cuanto al maestro François, cuando digo sobriamente lo que tengo por cierto para advertirle que no se fie demasiado de su doctrina, no debo temer que reciba alguna mala opinión como si hablara de él por odio o envidia. Porque no tengo materia ni ocasión de envidiar a ninguno de ellos, especialmente lo que él tiene, y el odio que a él le he reservado hasta este momento es que siempre he tratado con todo mi poder de edificarlo para bien. Pero cuando veo que alguien, por mala conciencia, destruye la palabra del Señor y apaga la luz de la verdad, nunca podré perdonarlo, aunque fuera cien veces mi propio padre. De este hombre he sabido por experiencia de mucho tiempo que, lo poco que Dios le diera por entendimiento de sus Escrituras, siempre lo ha puesto al servicio de su propio beneficio y ambición, predicándola cuando veía que era ventajosa para su avaricia, renunciando enseguida a ella cuando le traía problemas; y, sin embargo, siempre que tenía oyentes, gente de crédito para sostenerle y ricos para llenarle la bolsa o monedero, pidiéndole que diera gloria a Dios, este se esmeraba en satisfacerlos vendiéndoles siempre su palabra. Por otra parte, si había problemas y persecución, siempre tenía preparada su renuncia para escapar de ellos, de modo que no se puede conocer en él sino que la santa y sagrada palabra de Dios es para él un juego y una burla, por cuanto la convierte en una farsa, representando uno u otro personaje, según el pasatiempo que se tome. No toco su vida en absoluto, excepto que se ha de esperar más de un ministroAnotación de mano extranjera en el margen de la segunda hoja del manuscrito para remplazar « ministro » por « predicador ». [Nota editorial] de la palabra. Sé, señora, que el oficio de un hombre cristiano no es denigrar a su prójimo, cosa que no quise hacer, pues si me hubiera puesto a hablar mal, estaría admitiendo mucho más de lo que oculto. Pero nuestro Señor no quiere que, cuando veamos a un lobo con apariencia y color de pastor disipando su rebaño, nos callemos por miedo a hablar mal de él. Más bien nos manda descubrir la perversidad de quienes como plagas corrompen y depravan su Iglesia. Y de mí mismo no intentaría este medio, si viera algún remedio mejor, considerando la furia mortal que de tales personas yo provoco contra mí. Porque no tengo hoy una guerra tan grande contra nadie, como contra los que bajo la sombra del evangelio se burlan de los príncipes, manteniéndolos siempre con su astucia y su picardía envueltos en alguna nebulosa, sin llevarlos al buen fin. ¿Pero qué más puedo hacer? Si no me dirijo a ellos, veo sus corazones tan desprovistos de todo temor de Dios que solo es una fábula de su juicio. Pero cuando los describo tal como son para darlos a conocer y que ya no puedan engañar, encuentro que por este medio se les impide seguir seduciendo y engañando. De éste he tratado muchas veces de reducirlo al buen camino, hasta hacerle confesar su iniquidad, aunque descaradamente quería excusarla ante los hombres, estando convencido en su conciencia ante Dios. Sin embargo, con horrible obstinación y dureza de corazón, perseveraba en decir que no dejaría de hacer lo que sabía estaba mal, salvo una vez, después de ver uno de mis tratados, con grandes imprecaciones protestó que nunca asistiría a misa por la gran abominación que era. Pero conocía tan bien a mi hombre que no tenía mucha más estima en sus juramentos que en el canto de una urraca. Sin embargo, Señora, si no quería dejar que perseverara en hacer el mal con gran perjuicio para usted y el pueblo de Dios, me veo obligado a darle a usted mi advertencia, viendo que no sacaría ningún provecho de dirigirla a él. Lo que le he contado de él es tan cierto que no quiero que se le añada fe, sino que lo haya experimentado antes. Porque si se fija, se dará cuenta enseguida de que él no predica la palabra de Dios sino en la medida en que piensa gratificale a usted para obtener beneficios y otras presas, y sin embargo, no desagradar a nadie que pueda perjudicarle a él.\n\nAhora, señora, dejando al personaje, llego al asunto actual. Este le da a entender que la misa no es tan perversa ni abominable como para que no le sea lícito decirla y a los fieles escucharla, hasta el punto de que aquellos que a ello se oponen son perturbadores de la Iglesia, causando escándalos entre los débiles en la fe, a los que se nos manda soportar. En cuanto al primer punto, dudo que deba detenerme en él, sobre todo porque considero que está tan segura de que la misa es el sacrilegio más execrable que pueda pensarse, que temo hacer el ridículo ante usted, esforzándome en demostrar una cosa que no le es en absoluto dudosa. Y también la brevedad de una carta no puede incluir lo que es suficiente para llenar un gran libro. Sin embargo, lo tocaré brevemente, y como de pasada, para que no tenga ninguna duda al respecto. Mientras que la misa es un sacrificio, ordenado por los hombres para la redención y la salvación de los vivos y de los muertos, como lo dice su canon, esta es una blasfemia intolerable por la que se anula la pasión de Jesucristo, como si no hubiera tenido ningún efecto. Porque lo que decimos de los fieles, que han sido redimidos por la sangre de Jesús, que por ella han obtenido la remisión de sus pecados, la justicia y la esperanza de la vida eterna, debe entenderse en el sentido de que este buen Salvador, al ofrecerse al Padre, y exponerse a ser sacrificado se ofreció a sí mismo como un sacrificio eterno, por el cual nuestras iniquidades han sido purificadas y limpiadas, somos recibidos en la gracia del Padre, y en la participación de la herencia celestial, como el apóstol declara ampliamente en la epístola a los Hebreos. Si, pues, no se reconoce la muerte de Jesús como un sacrificio único hecho de una vez por todas para tener una virtud eterna, ¿qué queda de ella sino ser borrada como sin efecto? Sé que estos mentirosos dicen, para encubrir su abominación, que hacen el mismo sacrificio que hizo Jesús; pero de esto se desprenden muchas blasfemias: Porque esto no pudo ser hecho sino por Él mismo. Y el apóstol dice que si ahora él es sacrificado, que él debe sufrir todavía. Por lo tanto, puede ver que es necesario una de dos, o reconocer la horrible blasfemia de la misa y detestarla, o aprobarla y pisotear la cruz de Jesús. Cuánto esta se opone a la Cena del Señor, lo dejo para que lo considere usted misma después de haber leído en las Escrituras la institución de la misma. Pero lo más aborrecible es la idolatría que se comete en ella, al adorar a una criatura en lugar de a Dios, lo cual es totalmente inexcusable. Consideradas estas cosas, veamos cómo no se la puede decir ni oír sin ofender gravemente a Dios, comunicando a tantos abominaciones. Pues ¿qué podemos alegar, que no se nos argumenta justamente que hemos consentido todas esas iniquidades, ya que las recibimos con mayor honor y reverencia que la palabra de Dios? Si quiere oír cómo le agrada esto al Señor Dios, lo declara por medio de su profeta Ezequiel en el capítulo 20, donde denuncia al pueblo de Israel que los prefiere plenamente idólatras como los gentiles, a que pongan su nombre entre el nombre de sus ídolos, como queriendo mediar en contra de sus ordenanzas por las que quería ser servido, y de sus necias invenciones por las que querían declinar de su palabra; por medio del otro profeta diciendo que disipará a todos los que juran en su nombre, reconociéndolo como su Dios, y por otro lado testifican tener otro que Él, adorando a otro que no sea Él solamente. Si alguien objeta que no puede ocuparse de las cosas exteriores, sino que el corazón sea recto por dentro, a esto responde nuestro Señor que quiere ser glorificado en nuestro cuerpo que redimió con su sangre, que requiere de nosotros confesión de boca, y que todas las oraciones nuestras sean consagradas a su honor, no estando en modo alguno contaminadas o ensuciadas por las cosas que le son desagradables. Pero como esto sería largo de tratar como corresponde, podrá para mayor instrucción recurrir al tratado donde espero encuentre razones suficientes para estar satisfecha. Queda el escándalo por el que vuestro capellán dice que se turban las conciencias débiles en la fe, si alguien que se estima fiel le tiene tal aborrecimiento a la misa que no puede ni allí hallarse ni encontrarse.Al margen, de la mano de Calvino: Después de escuchar la voluntad de Dios, aconseje. Pero esto solo considera las cosas que nos son ordenadas por Dios o prohibidas, cuando todos deben ofenderse, no debemos sin embargo exceder sus ordenanzas. Lo que se nos manda a soportar con nuestros hermanos débiles en la fe, no haciendo nada que pueda herirlos u ofenderlos, es en cuanto a las cosas comunes, que nos son indiferentes y permitidas en nuestra libertad, como toda la Escritura lo demuestra. Además, todo lo que se nos manda de no ofender a nuestro prójimo está dirigido a este fin de edificarle para bien, como muestra San Pablo en Romanos 15. Se deduce, por tanto, que no debemos complacerle en cosas que no tienden a su edificación, sino a su ruina. Y de aquí se desprende la doctrina de San Pablo en los capítulos 8 y 10 de la Primera Carta a los Corintios, donde dice que si por cualquier cosa exterior que hagamos nuestro prójimo es edificado a hacer el mal, aunque no haya mala conciencia de nuestra parte, que en esto pecamos contra Dios y perdemos a nuestro hermano. Como así sabemos que la misa es maldita y execrable; asistimos a ella para satisfacer a los ignorantes; los que nos ven asistir a ella concluyen que la aprobamos y siguen nuestro ejemplo. San Pablo considera esto un gran crimen, aunque nosotros no hallemos ninguna dificultad en ello. Por lo tanto, señora, os ruego que no os dejéis engañar en nombre del escándalo. Porque no hay escándalo más pernicioso en el mundo que cuando nuestro hermano cristiano, por nuestro ejemplo, tropieza con la ruina y se precipita al error. Si queremos evitar todo escándalo, debemos alejarnos de Jesucristo, que es la piedra de ofensa contra la que la mayor parte del mundo tropieza y se tambalea. Y que incluso fue piedra de tropiezo para los judíos e israelitas, por quienes fue enviado, ya que siempre una gran parte de esa nación ha hallado ofensa en su Dios. Por lo tanto, debemos guardar esta regla, que en cuanto a las cosas mandadas o prohibidas por Dios, es tan necesario hacerlas o abstenerse de ellas, que no debemos abandonar su obediencia por la ofensa de todo el mundo. Ahora bien, como es así que Cristo y su Evangelio son un escándalo para los malvados, debemos esperar que, si queremos seguirlo, siempre se escandalicen por nosotros. En cuanto a las cosas que nos resultan libres y significativas, es decir, que podemos hacer u omitir según la oportunidad, debemos acomodarnos a nuestros hermanos cristianos, para que nuestra libertad esté sujeta al deleite. Y en esto debemos tener cuidado de soportar su debilidad tanto como para que sean edificados en Dios. Porque si con nuestro ejemplo los conducimos y los incitamos a hacer cosas que ellos consideran malas, somos la causa de su perdición. Muy pocos de los que tienen algún gusto por la verdad de Dios no conocen en parte la iniquidad de la misa. Sabiéndolo, es imposible que no deseen huir de ella. Al tener tales escrúpulos y dudas, cuando nos ven comunicarlo, siguen nuestro ejemplo sin estar mucho más resueltos. Este es el peor escándalo que puede ocurrir, especialmente porque sus conciencias están dolidas y heridas. Si es cierto, como he oído, que quiere hacer ver que este asunto es de tan poca importancia que las Iglesias de Alemania no se ocupan de él, (diciendo) que unas dejan y permiten que otras practiquen la misa, en esto él hace un gran mal y perjuicio a las Iglesias de Dios al imponerles una cosa que usted sabrá que es falsa cuando tenga el gusto de investigarla. Porque no solo entre todas las Iglesias que han recibido el Evangelio, sino entre todos los individuos, este artículo resolvió que la abominación de la misa no debe ser soportada. Y sobre esto Capito, que es uno de los que se esfuerzan por moderar las cosas, ha escrito recientemente un libroEl título de esta obra es: De missa, matrimonio et jure magistratus in Religione. D. Wolfgango Capitone auctore [Sobre la misa, el matrimonio y los derechos del magistrado religioso por D. Wolfgango Capito]. La Dedicatoria a Enrique VIII «Summum in terris Ecclesiæ anglicanæ caput [Cabeza suprema de la Iglesia anglicana en la tierra]» está fechada el 15 de marzo de 1537. que dedica al rey de Inglaterra, en el que enseña que es oficio de los príncipes cristianos eliminar de su país una idolatría tan execrable, si quieren cumplir con su deber como es debido. En resumen, no hay hombre de renombre hoy en día que no esté de acuerdo con esto.\n\nPor eso, Señora, ya que el buen Dios, por su infinita misericordia, ha querido visitarle con el conocimiento de su nombre e iluminarla en la verdad de su santo Evangelio, reconozca la vocación a la que le llama. Porque nos ha sacado del abismo de las tinieblas en que estábamos cautivos, para que sigamos rectamente su luz sin menguar aquí ni allá, y para que busquemos más y más ser instruidos por él, aprovechando más abundantemente esa santa sabiduría de la que nos ha dado un comienzo. Y, sobre todo, guardémonos de restringir su mente, como hacen los que cierran los ojos y los oídos a la verdad evidente, contentándose con ignorar lo que el Señor quiere que sepan. No debemos hacerlo así, no sea que el Señor castigue en nosotros tal desprecio e ingratitud. Sino que debemos aplicarnos para sacar siempre el mayor provecho de la escuela de este buen maestro hasta que hayamos llegado a la perfección en su doctrina, que será cuando nos despojemos de esta carne gravosa y terrenal, rogando con este buen David que nos enseñe a hacer su voluntad. Seguramente si lo hacemos con tal celo y afecto, él nos guiará de manera a no dejarnos desviar del camino correcto. Y aunque haya en nosotros algunos vestigios de ignorancia, nos dará una revelación más completa, cuando sea oportuno, ya que lo conoce mejor que nosotros. Lo principal es saber cómo debe fructificar en nosotros su santa doctrina. Es que nos transforme en mente y corazón para que brille en nosotros su gloria, que se encuentra en la inocencia, la integridad y la santidad. Si no es así, tomamos el nombre de Dios en vano, presumiendo del conocimiento de su Evangelio. Esto no lo digo para amonestarle por hacer lo que no hace usted ahora, sino para que se confirme la obra de Dios que se ha iniciado en usted día a día. Solo le ruego, como hice desde el principio, que perdone mi sencillez. Si le place ser más instruida en esta materia, especialmente en cómo debe conducirse un cristiano con respecto a los escándalos, trataré de satisfacerle, según lo que el Señor me ha dado. Sin embargo, os envío una epístolaSe trata de la carta de Calvino a Luis Duchemin titulada: De Fugiendis impiorum illicitis sacris et puritate christianæ religionis [Sobre la huida de los impíos, los rituales ilegales y la pureza de la religión cristiana]. Ginebra, 1537. En octavo. Esta carta, traducida al francés, se incluyó en el Recueil des Opuscules, ed. de 1566. In-folio, p. 57. que es adecuada para este fin, como verá, si la valora tanto que está dispuesta a dedicarle algunas horas de su tiempo. Y además un libritoSobre la Cena del Señor. 1540. que he hecho recientemente, el cual, como espero, según su brevedad, podrá servirle a usted de consuelo, sobre todo porque contiene una doctrina bastante amplia.\n \n [Ginebra, 1541.Falta el final de esta carta en el original francés. Sólo podemos dar aquí la traducción latina insertada (Calvini Epist. et responsa, ed. de Amsterdam p. 93) «Dominus te respiciat in istà tua intirmitate, et Spiritûs sui infirmitatem tanto efficacius exerat, quæ te non minus in domo ipsius conspicuam reddat, quam in præsentis vitae conditione supra multorum sortem communem evectam voluit. Genevæ. [Que el Señor te mire en lo más profundo de tu ser, y ejerza con mayor eficacia la debilidad de su Espíritu, que te haga no menos visible en su propia casa, que ha querido, en el estado de esta vida presente, elevar por encima de la suerte común de muchos. De Ginebra]». La fecha aproximada de la carta nos la da el pasaje relativo a Capito: « Y sobre esto Capito, que es uno de los que se esfuerzan por moderar las cosas, ha escrito recientemente un libro». La dedicatoria de este libro a Enrique VIII está fechada el 15 de marzo de 1537; la muerte de Capito tuvo lugar en noviembre de 1541, y la carta de Calvino a la duquesa de Ferrara, escrita desde Ginebra poco antes de este último acontecimiento, debe situarse probablemente en octubre de 1541, tras el regreso del reformador a esa ciudad.]\n \n \n \n \n \n \n \n\n\nCarta a la duquesa de Ferrara\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de\n Lettre à la duchesse de Ferrare ([octobre 1541]) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n Ginebra\n [octubre 1541]\n \n \n A la duquesa de Ferrara\n [Ferrara]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Calvino instruye acerca de los errores de la misa.\n \n misa\n fe católica\n instrucción\n teología\n \n\n \n\nCarta a la duquesa de Ferrara\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de\n Lettre à la duchesse de Ferrare ([octobre 1541]) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n \nCarta a la duquesa de Ferrara\nYanet Hernández Pedraza\n Carta a la duquesa de Ferrara Yanet Hernández Pedraza \n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n TEI Consortium \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License \n \n Traducción de la versión modernizada de\n Lettre à la duchesse de Ferrare ([octobre 1541]) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n \n Traducción de la versión modernizada de\n Lettre à la duchesse de Ferrare ([octobre 1541]) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n Lettre à la duchesse de Ferrare ([octobre 1541]) \n Yanet\n Hernández Pedraza \n Yanet\n Hernández Pedraza Yanet Hernández Pedraza \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza. \n \n \n Juan Calvino\n Ginebra\n [octubre 1541]\n \n \n A la duquesa de Ferrara\n [Ferrara]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Calvino instruye acerca de los errores de la misa.\n \n misa\n fe católica\n instrucción\n teología\n \n \n \n Juan Calvino\n Ginebra\n [octubre 1541]\n \n \n A la duquesa de Ferrara\n [Ferrara]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Juan Calvino\n Ginebra\n [octubre 1541]\n Juan Calvino Ginebra [octubre 1541] \n A la duquesa de Ferrara\n [Ferrara]\n A la duquesa de Ferrara [Ferrara] \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Calvino instruye acerca de los errores de la misa. \n misa\n fe católica\n instrucción\n teología\n misa fe católica instrucción teología \n\n\nA la Señora Duquesa de FerraraRenata de Francia, hija de Luis XII y de Ana de Bretaña, nacida en el castillo de Blois, el 29 de octubre de 1510, y fallecida en el castillo de Montargis, el 12 de junio de 1575. Unida por premeditaciones políticas a un pequeño príncipe de Italia, vasallo de la Santa Sede, esta princesa abandonó Francia en 1528 para seguir a su marido, Hércules de Este, a Ferrara, y llevó a esta corte el gusto por las letras, con las creencias que se había llevado del círculo íntimo de Margarita de Navarra. Recibió a Clément Marot, que le dedicó algunos de sus versos, y a Calvino, que la introdujo en las creencias de la Reforma, por las que tuvo el honor de sufrir, y que profesó valientemente hasta su muerte. Este fue el origen de su larga correspondencia con el Reformador, cuyas cartas la animaban y fortalecían. La que insertamos aquí es sin duda una de las primeras. En la última página se leen estas palabras escritas por una mano extranjera: \n«Contra un cierto diácono, maestro François, que hizo (a Madame) ir a misa, y la incitó contra los que no querían ir, como contra algo escandaloso. Se habla exhaustivamente de lo lícito y lo no lícito, y de cómo evitar los escándalos».\n\n[Enviada a [Ferrara]]\n\nMinuta autógrafa. Bibl. de Ginebra. Vol. 196. \n[Ahora bajo la cota Ms. fr. 196 (f.79-81)]\nSeñora:\n\nLe ruego humildemente que tome con benevolencia el atrevimiento con que le he escrito estas cartas, creyendo que si hay demasiada sencillez en ellas, no es tanto por temeridad o arrogancia como por puro y verdadero afecto de servirle en nuestro Señor. Pues, aunque me reconozco como un siervo muy inútil de la Iglesia, se me ha aconsejado, sin embargo, que es ventajoso emplearme en este lugar, según la gracia que el Señor me ha concedido, e incluso he creído necesario hacerlo, si quiero cumplir con mi deber, no solo porque me siento obligado ante usted a procurarle, en la medida de mis posibilidades y en lo que concierne a mi cargo, su bien y provecho –aunque esto solo sea suficiente para conmoverme– sino porque considerando el estado y la preeminencia en que el Señor le ha puesto, nos parece que todos nosotros, a quienes el Señor por su bondad ha llamado a ser ministros de su santa palabra, debemos tener la singular recomendación de ponernos a su disposición, ya que mucho más que las personas principescas, podéis promover y hacer avanzar el reino de Jesucristo. Además, he conocido en usted tal temor de Dios y fiel afecto por obedecerle, que incluso la alteza que le ha dado entre los hombres, tengo en estima las gracias que ha puesto en usted, tanto que me consideraría maldito si omitiera las oportunidades de servirle y aprovecharlas cuando se me presentaran, lo que ciertamente digo sin adulación ni pretensión alguna, sino con sinceridad de corazón, y hablando como ante quien conoce todos nuestros pensamientos secretos.\n\nSeñora, por medio de otras buenas personas que han pasado por aquí en diferentes días, había oído cómo el maestro Françoys, al que usted ordenó como predicador en su casa después de haber hecho bien su trabajo de prédica, le había persuadido de que no estaría mal, después de oír misa, hacer alguna comunión que fuera de la Cena del Señor, lo que no le pareció bien a una de sus damas de honor, que, según el conocimiento que había recibido de Dios, no quiso hacer contra su conciencia lo que consideraba malo, y fue la causa de que, en pos de dicho maestro Françoys, no se haya desviado de ella la buena voluntad que acostumbraba a tenerle, de lo cual las cosas han quedado en tal estado que se le informa que no se debe aguantar a todos los que hacen como ella, especialmente porque con su importunidad causan escándalos sin propósito entre los fieles. Por eso, juzgando que no había nada de tan gran importancia que ocultar, viendo que se le daban a entender las cosas de otra manera de cómo realmente son, según lo que ha tenido a bien revelarme el Señor de sus Escrituras, pensé en comunicarle lo que el Señor me había dado a entender sobre este asunto. Pero como estaba en suspenso y dudaba en hacerlo, la Señora de PonsAnne de Partenay, hija de Jean de Partenay, señor de Soubise, y de Michelle de Saubonne, institutriz de Renata de Francia. Esta se casó con Antoine de Pons, conde de Marennes, fue instruida por el propio Calvino en las creencias reformadas, y permaneció durante mucho tiempo vinculada, como dama de compañía, a la duquesa de Ferrara, cuya corte embelleció con sus virtudes y talentos. Clemente Marot le dirigió varios poemas, y el erudito literario Lilio Gregorio Gyraldi le dedicó el segundo libro de su Historia de los dioses. me informó que usted deseaba mucho instruirse más a fondo en ello, sobre todo por todas las dificultades que usted ve; por otra parte, le es muy difícil decidirse. Este mensaje me ha confirmado aún más en mi intención de atreverme a emprender la tarea de explicarle fielmente lo que sé, para que después que el juicio sea de usted, y cuando haya escuchado plenamente la verdad de Dios, pueda seguirla en toda obediencia, ya que su celo no es rebelarse contra ella, sino recibirla humildemente y con toda benevolencia. Sin embargo, señora, antes de comenzar, le ruego que no reciba de mí ninguna sospecha de que lo hago movido por alguno de sus servidores, o para favorecer a alguna persona en particular, pues puedo certificarle ante Dios que lo hago sin que nadie me lo exija, e incluso como ya le he asegurado por la advertencia de personas que por aquí han pasado y que no creían que tuviera forma de escribirle. Por otra parte, prefiero confundirme en el abismo que manipular la verdad de Dios para hacerla servir al odio o al favor de cualquier criatura. Pero lo que me hace hablar es que no puedo tolerar que la palabra de Dios sea así ocultada, pervertida, corrompida y depravada en cosas tan necesarias, por aquellos en quienes ustedes tienen cierta confianza y dan autoridad.\n\nEn cuanto al maestro François, cuando digo sobriamente lo que tengo por cierto para advertirle que no se fie demasiado de su doctrina, no debo temer que reciba alguna mala opinión como si hablara de él por odio o envidia. Porque no tengo materia ni ocasión de envidiar a ninguno de ellos, especialmente lo que él tiene, y el odio que a él le he reservado hasta este momento es que siempre he tratado con todo mi poder de edificarlo para bien. Pero cuando veo que alguien, por mala conciencia, destruye la palabra del Señor y apaga la luz de la verdad, nunca podré perdonarlo, aunque fuera cien veces mi propio padre. De este hombre he sabido por experiencia de mucho tiempo que, lo poco que Dios le diera por entendimiento de sus Escrituras, siempre lo ha puesto al servicio de su propio beneficio y ambición, predicándola cuando veía que era ventajosa para su avaricia, renunciando enseguida a ella cuando le traía problemas; y, sin embargo, siempre que tenía oyentes, gente de crédito para sostenerle y ricos para llenarle la bolsa o monedero, pidiéndole que diera gloria a Dios, este se esmeraba en satisfacerlos vendiéndoles siempre su palabra. Por otra parte, si había problemas y persecución, siempre tenía preparada su renuncia para escapar de ellos, de modo que no se puede conocer en él sino que la santa y sagrada palabra de Dios es para él un juego y una burla, por cuanto la convierte en una farsa, representando uno u otro personaje, según el pasatiempo que se tome. No toco su vida en absoluto, excepto que se ha de esperar más de un ministroAnotación de mano extranjera en el margen de la segunda hoja del manuscrito para remplazar « ministro » por « predicador ». [Nota editorial] de la palabra. Sé, señora, que el oficio de un hombre cristiano no es denigrar a su prójimo, cosa que no quise hacer, pues si me hubiera puesto a hablar mal, estaría admitiendo mucho más de lo que oculto. Pero nuestro Señor no quiere que, cuando veamos a un lobo con apariencia y color de pastor disipando su rebaño, nos callemos por miedo a hablar mal de él. Más bien nos manda descubrir la perversidad de quienes como plagas corrompen y depravan su Iglesia. Y de mí mismo no intentaría este medio, si viera algún remedio mejor, considerando la furia mortal que de tales personas yo provoco contra mí. Porque no tengo hoy una guerra tan grande contra nadie, como contra los que bajo la sombra del evangelio se burlan de los príncipes, manteniéndolos siempre con su astucia y su picardía envueltos en alguna nebulosa, sin llevarlos al buen fin. ¿Pero qué más puedo hacer? Si no me dirijo a ellos, veo sus corazones tan desprovistos de todo temor de Dios que solo es una fábula de su juicio. Pero cuando los describo tal como son para darlos a conocer y que ya no puedan engañar, encuentro que por este medio se les impide seguir seduciendo y engañando. De éste he tratado muchas veces de reducirlo al buen camino, hasta hacerle confesar su iniquidad, aunque descaradamente quería excusarla ante los hombres, estando convencido en su conciencia ante Dios. Sin embargo, con horrible obstinación y dureza de corazón, perseveraba en decir que no dejaría de hacer lo que sabía estaba mal, salvo una vez, después de ver uno de mis tratados, con grandes imprecaciones protestó que nunca asistiría a misa por la gran abominación que era. Pero conocía tan bien a mi hombre que no tenía mucha más estima en sus juramentos que en el canto de una urraca. Sin embargo, Señora, si no quería dejar que perseverara en hacer el mal con gran perjuicio para usted y el pueblo de Dios, me veo obligado a darle a usted mi advertencia, viendo que no sacaría ningún provecho de dirigirla a él. Lo que le he contado de él es tan cierto que no quiero que se le añada fe, sino que lo haya experimentado antes. Porque si se fija, se dará cuenta enseguida de que él no predica la palabra de Dios sino en la medida en que piensa gratificale a usted para obtener beneficios y otras presas, y sin embargo, no desagradar a nadie que pueda perjudicarle a él.\n\nAhora, señora, dejando al personaje, llego al asunto actual. Este le da a entender que la misa no es tan perversa ni abominable como para que no le sea lícito decirla y a los fieles escucharla, hasta el punto de que aquellos que a ello se oponen son perturbadores de la Iglesia, causando escándalos entre los débiles en la fe, a los que se nos manda soportar. En cuanto al primer punto, dudo que deba detenerme en él, sobre todo porque considero que está tan segura de que la misa es el sacrilegio más execrable que pueda pensarse, que temo hacer el ridículo ante usted, esforzándome en demostrar una cosa que no le es en absoluto dudosa. Y también la brevedad de una carta no puede incluir lo que es suficiente para llenar un gran libro. Sin embargo, lo tocaré brevemente, y como de pasada, para que no tenga ninguna duda al respecto. Mientras que la misa es un sacrificio, ordenado por los hombres para la redención y la salvación de los vivos y de los muertos, como lo dice su canon, esta es una blasfemia intolerable por la que se anula la pasión de Jesucristo, como si no hubiera tenido ningún efecto. Porque lo que decimos de los fieles, que han sido redimidos por la sangre de Jesús, que por ella han obtenido la remisión de sus pecados, la justicia y la esperanza de la vida eterna, debe entenderse en el sentido de que este buen Salvador, al ofrecerse al Padre, y exponerse a ser sacrificado se ofreció a sí mismo como un sacrificio eterno, por el cual nuestras iniquidades han sido purificadas y limpiadas, somos recibidos en la gracia del Padre, y en la participación de la herencia celestial, como el apóstol declara ampliamente en la epístola a los Hebreos. Si, pues, no se reconoce la muerte de Jesús como un sacrificio único hecho de una vez por todas para tener una virtud eterna, ¿qué queda de ella sino ser borrada como sin efecto? Sé que estos mentirosos dicen, para encubrir su abominación, que hacen el mismo sacrificio que hizo Jesús; pero de esto se desprenden muchas blasfemias: Porque esto no pudo ser hecho sino por Él mismo. Y el apóstol dice que si ahora él es sacrificado, que él debe sufrir todavía. Por lo tanto, puede ver que es necesario una de dos, o reconocer la horrible blasfemia de la misa y detestarla, o aprobarla y pisotear la cruz de Jesús. Cuánto esta se opone a la Cena del Señor, lo dejo para que lo considere usted misma después de haber leído en las Escrituras la institución de la misma. Pero lo más aborrecible es la idolatría que se comete en ella, al adorar a una criatura en lugar de a Dios, lo cual es totalmente inexcusable. Consideradas estas cosas, veamos cómo no se la puede decir ni oír sin ofender gravemente a Dios, comunicando a tantos abominaciones. Pues ¿qué podemos alegar, que no se nos argumenta justamente que hemos consentido todas esas iniquidades, ya que las recibimos con mayor honor y reverencia que la palabra de Dios? Si quiere oír cómo le agrada esto al Señor Dios, lo declara por medio de su profeta Ezequiel en el capítulo 20, donde denuncia al pueblo de Israel que los prefiere plenamente idólatras como los gentiles, a que pongan su nombre entre el nombre de sus ídolos, como queriendo mediar en contra de sus ordenanzas por las que quería ser servido, y de sus necias invenciones por las que querían declinar de su palabra; por medio del otro profeta diciendo que disipará a todos los que juran en su nombre, reconociéndolo como su Dios, y por otro lado testifican tener otro que Él, adorando a otro que no sea Él solamente. Si alguien objeta que no puede ocuparse de las cosas exteriores, sino que el corazón sea recto por dentro, a esto responde nuestro Señor que quiere ser glorificado en nuestro cuerpo que redimió con su sangre, que requiere de nosotros confesión de boca, y que todas las oraciones nuestras sean consagradas a su honor, no estando en modo alguno contaminadas o ensuciadas por las cosas que le son desagradables. Pero como esto sería largo de tratar como corresponde, podrá para mayor instrucción recurrir al tratado donde espero encuentre razones suficientes para estar satisfecha. Queda el escándalo por el que vuestro capellán dice que se turban las conciencias débiles en la fe, si alguien que se estima fiel le tiene tal aborrecimiento a la misa que no puede ni allí hallarse ni encontrarse.Al margen, de la mano de Calvino: Después de escuchar la voluntad de Dios, aconseje. Pero esto solo considera las cosas que nos son ordenadas por Dios o prohibidas, cuando todos deben ofenderse, no debemos sin embargo exceder sus ordenanzas. Lo que se nos manda a soportar con nuestros hermanos débiles en la fe, no haciendo nada que pueda herirlos u ofenderlos, es en cuanto a las cosas comunes, que nos son indiferentes y permitidas en nuestra libertad, como toda la Escritura lo demuestra. Además, todo lo que se nos manda de no ofender a nuestro prójimo está dirigido a este fin de edificarle para bien, como muestra San Pablo en Romanos 15. Se deduce, por tanto, que no debemos complacerle en cosas que no tienden a su edificación, sino a su ruina. Y de aquí se desprende la doctrina de San Pablo en los capítulos 8 y 10 de la Primera Carta a los Corintios, donde dice que si por cualquier cosa exterior que hagamos nuestro prójimo es edificado a hacer el mal, aunque no haya mala conciencia de nuestra parte, que en esto pecamos contra Dios y perdemos a nuestro hermano. Como así sabemos que la misa es maldita y execrable; asistimos a ella para satisfacer a los ignorantes; los que nos ven asistir a ella concluyen que la aprobamos y siguen nuestro ejemplo. San Pablo considera esto un gran crimen, aunque nosotros no hallemos ninguna dificultad en ello. Por lo tanto, señora, os ruego que no os dejéis engañar en nombre del escándalo. Porque no hay escándalo más pernicioso en el mundo que cuando nuestro hermano cristiano, por nuestro ejemplo, tropieza con la ruina y se precipita al error. Si queremos evitar todo escándalo, debemos alejarnos de Jesucristo, que es la piedra de ofensa contra la que la mayor parte del mundo tropieza y se tambalea. Y que incluso fue piedra de tropiezo para los judíos e israelitas, por quienes fue enviado, ya que siempre una gran parte de esa nación ha hallado ofensa en su Dios. Por lo tanto, debemos guardar esta regla, que en cuanto a las cosas mandadas o prohibidas por Dios, es tan necesario hacerlas o abstenerse de ellas, que no debemos abandonar su obediencia por la ofensa de todo el mundo. Ahora bien, como es así que Cristo y su Evangelio son un escándalo para los malvados, debemos esperar que, si queremos seguirlo, siempre se escandalicen por nosotros. En cuanto a las cosas que nos resultan libres y significativas, es decir, que podemos hacer u omitir según la oportunidad, debemos acomodarnos a nuestros hermanos cristianos, para que nuestra libertad esté sujeta al deleite. Y en esto debemos tener cuidado de soportar su debilidad tanto como para que sean edificados en Dios. Porque si con nuestro ejemplo los conducimos y los incitamos a hacer cosas que ellos consideran malas, somos la causa de su perdición. Muy pocos de los que tienen algún gusto por la verdad de Dios no conocen en parte la iniquidad de la misa. Sabiéndolo, es imposible que no deseen huir de ella. Al tener tales escrúpulos y dudas, cuando nos ven comunicarlo, siguen nuestro ejemplo sin estar mucho más resueltos. Este es el peor escándalo que puede ocurrir, especialmente porque sus conciencias están dolidas y heridas. Si es cierto, como he oído, que quiere hacer ver que este asunto es de tan poca importancia que las Iglesias de Alemania no se ocupan de él, (diciendo) que unas dejan y permiten que otras practiquen la misa, en esto él hace un gran mal y perjuicio a las Iglesias de Dios al imponerles una cosa que usted sabrá que es falsa cuando tenga el gusto de investigarla. Porque no solo entre todas las Iglesias que han recibido el Evangelio, sino entre todos los individuos, este artículo resolvió que la abominación de la misa no debe ser soportada. Y sobre esto Capito, que es uno de los que se esfuerzan por moderar las cosas, ha escrito recientemente un libroEl título de esta obra es: De missa, matrimonio et jure magistratus in Religione. D. Wolfgango Capitone auctore [Sobre la misa, el matrimonio y los derechos del magistrado religioso por D. Wolfgango Capito]. La Dedicatoria a Enrique VIII «Summum in terris Ecclesiæ anglicanæ caput [Cabeza suprema de la Iglesia anglicana en la tierra]» está fechada el 15 de marzo de 1537. que dedica al rey de Inglaterra, en el que enseña que es oficio de los príncipes cristianos eliminar de su país una idolatría tan execrable, si quieren cumplir con su deber como es debido. En resumen, no hay hombre de renombre hoy en día que no esté de acuerdo con esto.\n\nPor eso, Señora, ya que el buen Dios, por su infinita misericordia, ha querido visitarle con el conocimiento de su nombre e iluminarla en la verdad de su santo Evangelio, reconozca la vocación a la que le llama. Porque nos ha sacado del abismo de las tinieblas en que estábamos cautivos, para que sigamos rectamente su luz sin menguar aquí ni allá, y para que busquemos más y más ser instruidos por él, aprovechando más abundantemente esa santa sabiduría de la que nos ha dado un comienzo. Y, sobre todo, guardémonos de restringir su mente, como hacen los que cierran los ojos y los oídos a la verdad evidente, contentándose con ignorar lo que el Señor quiere que sepan. No debemos hacerlo así, no sea que el Señor castigue en nosotros tal desprecio e ingratitud. Sino que debemos aplicarnos para sacar siempre el mayor provecho de la escuela de este buen maestro hasta que hayamos llegado a la perfección en su doctrina, que será cuando nos despojemos de esta carne gravosa y terrenal, rogando con este buen David que nos enseñe a hacer su voluntad. Seguramente si lo hacemos con tal celo y afecto, él nos guiará de manera a no dejarnos desviar del camino correcto. Y aunque haya en nosotros algunos vestigios de ignorancia, nos dará una revelación más completa, cuando sea oportuno, ya que lo conoce mejor que nosotros. Lo principal es saber cómo debe fructificar en nosotros su santa doctrina. Es que nos transforme en mente y corazón para que brille en nosotros su gloria, que se encuentra en la inocencia, la integridad y la santidad. Si no es así, tomamos el nombre de Dios en vano, presumiendo del conocimiento de su Evangelio. Esto no lo digo para amonestarle por hacer lo que no hace usted ahora, sino para que se confirme la obra de Dios que se ha iniciado en usted día a día. Solo le ruego, como hice desde el principio, que perdone mi sencillez. Si le place ser más instruida en esta materia, especialmente en cómo debe conducirse un cristiano con respecto a los escándalos, trataré de satisfacerle, según lo que el Señor me ha dado. Sin embargo, os envío una epístolaSe trata de la carta de Calvino a Luis Duchemin titulada: De Fugiendis impiorum illicitis sacris et puritate christianæ religionis [Sobre la huida de los impíos, los rituales ilegales y la pureza de la religión cristiana]. Ginebra, 1537. En octavo. Esta carta, traducida al francés, se incluyó en el Recueil des Opuscules, ed. de 1566. In-folio, p. 57. que es adecuada para este fin, como verá, si la valora tanto que está dispuesta a dedicarle algunas horas de su tiempo. Y además un libritoSobre la Cena del Señor. 1540. que he hecho recientemente, el cual, como espero, según su brevedad, podrá servirle a usted de consuelo, sobre todo porque contiene una doctrina bastante amplia.\n \n [Ginebra, 1541.Falta el final de esta carta en el original francés. Sólo podemos dar aquí la traducción latina insertada (Calvini Epist. et responsa, ed. de Amsterdam p. 93) «Dominus te respiciat in istà tua intirmitate, et Spiritûs sui infirmitatem tanto efficacius exerat, quæ te non minus in domo ipsius conspicuam reddat, quam in præsentis vitae conditione supra multorum sortem communem evectam voluit. Genevæ. [Que el Señor te mire en lo más profundo de tu ser, y ejerza con mayor eficacia la debilidad de su Espíritu, que te haga no menos visible en su propia casa, que ha querido, en el estado de esta vida presente, elevar por encima de la suerte común de muchos. De Ginebra]». La fecha aproximada de la carta nos la da el pasaje relativo a Capito: « Y sobre esto Capito, que es uno de los que se esfuerzan por moderar las cosas, ha escrito recientemente un libro». La dedicatoria de este libro a Enrique VIII está fechada el 15 de marzo de 1537; la muerte de Capito tuvo lugar en noviembre de 1541, y la carta de Calvino a la duquesa de Ferrara, escrita desde Ginebra poco antes de este último acontecimiento, debe situarse probablemente en octubre de 1541, tras el regreso del reformador a esa ciudad.]\n \n \n \n \n \n \nA la Señora Duquesa de FerraraRenata de Francia, hija de Luis XII y de Ana de Bretaña, nacida en el castillo de Blois, el 29 de octubre de 1510, y fallecida en el castillo de Montargis, el 12 de junio de 1575. Unida por premeditaciones políticas a un pequeño príncipe de Italia, vasallo de la Santa Sede, esta princesa abandonó Francia en 1528 para seguir a su marido, Hércules de Este, a Ferrara, y llevó a esta corte el gusto por las letras, con las creencias que se había llevado del círculo íntimo de Margarita de Navarra. Recibió a Clément Marot, que le dedicó algunos de sus versos, y a Calvino, que la introdujo en las creencias de la Reforma, por las que tuvo el honor de sufrir, y que profesó valientemente hasta su muerte. Este fue el origen de su larga correspondencia con el Reformador, cuyas cartas la animaban y fortalecían. La que insertamos aquí es sin duda una de las primeras. En la última página se leen estas palabras escritas por una mano extranjera: \n«Contra un cierto diácono, maestro François, que hizo (a Madame) ir a misa, y la incitó contra los que no querían ir, como contra algo escandaloso. Se habla exhaustivamente de lo lícito y lo no lícito, y de cómo evitar los escándalos».\n\n[Enviada a [Ferrara]]\n\nMinuta autógrafa. Bibl. de Ginebra. Vol. 196. \n[Ahora bajo la cota Ms. fr. 196 (f.79-81)]\nSeñora:\n A la Señora Duquesa de FerraraRenata de Francia, hija de Luis XII y de Ana de Bretaña, nacida en el castillo de Blois, el 29 de octubre de 1510, y fallecida en el castillo de Montargis, el 12 de junio de 1575. Unida por premeditaciones políticas a un pequeño príncipe de Italia, vasallo de la Santa Sede, esta princesa abandonó Francia en 1528 para seguir a su marido, Hércules de Este, a Ferrara, y llevó a esta corte el gusto por las letras, con las creencias que se había llevado del círculo íntimo de Margarita de Navarra. Recibió a Clément Marot, que le dedicó algunos de sus versos, y a Calvino, que la introdujo en las creencias de la Reforma, por las que tuvo el honor de sufrir, y que profesó valientemente hasta su muerte. Este fue el origen de su larga correspondencia con el Reformador, cuyas cartas la animaban y fortalecían. La que insertamos aquí es sin duda una de las primeras. En la última página se leen estas palabras escritas por una mano extranjera: \n«Contra un cierto diácono, maestro François, que hizo (a Madame) ir a misa, y la incitó contra los que no querían ir, como contra algo escandaloso. Se habla exhaustivamente de lo lícito y lo no lícito, y de cómo evitar los escándalos».\n A la Señora Duquesa de FerraraRenata de Francia, hija de Luis XII y de Ana de Bretaña, nacida en el castillo de Blois, el 29 de octubre de 1510, y fallecida en el castillo de Montargis, el 12 de junio de 1575. Unida por premeditaciones políticas a un pequeño príncipe de Italia, vasallo de la Santa Sede, esta princesa abandonó Francia en 1528 para seguir a su marido, Hércules de Este, a Ferrara, y llevó a esta corte el gusto por las letras, con las creencias que se había llevado del círculo íntimo de Margarita de Navarra. Recibió a Clément Marot, que le dedicó algunos de sus versos, y a Calvino, que la introdujo en las creencias de la Reforma, por las que tuvo el honor de sufrir, y que profesó valientemente hasta su muerte. Este fue el origen de su larga correspondencia con el Reformador, cuyas cartas la animaban y fortalecían. La que insertamos aquí es sin duda una de las primeras. En la última página se leen estas palabras escritas por una mano extranjera: \n«Contra un cierto diácono, maestro François, que hizo (a Madame) ir a misa, y la incitó contra los que no querían ir, como contra algo escandaloso. Se habla exhaustivamente de lo lícito y lo no lícito, y de cómo evitar los escándalos». Señora Duquesa de Ferrara Renata de Francia, hija de Luis XII y de Ana de Bretaña, nacida en el castillo de Blois, el 29 de octubre de 1510, y fallecida en el castillo de Montargis, el 12 de junio de 1575. Unida por premeditaciones políticas a un pequeño príncipe de Italia, vasallo de la Santa Sede, esta princesa abandonó Francia en 1528 para seguir a su marido, Hércules de Este, a Ferrara, y llevó a esta corte el gusto por las letras, con las creencias que se había llevado del círculo íntimo de Margarita de Navarra. Recibió a Clément Marot, que le dedicó algunos de sus versos, y a Calvino, que la introdujo en las creencias de la Reforma, por las que tuvo el honor de sufrir, y que profesó valientemente hasta su muerte. Este fue el origen de su larga correspondencia con el Reformador, cuyas cartas la animaban y fortalecían. La que insertamos aquí es sin duda una de las primeras. En la última página se leen estas palabras escritas por una mano extranjera: \n«Contra un cierto diácono, maestro François, que hizo (a Madame) ir a misa, y la incitó contra los que no querían ir, como contra algo escandaloso. Se habla exhaustivamente de lo lícito y lo no lícito, y de cómo evitar los escándalos». Renata de Francia, hija de Luis XII y de Ana de Bretaña, nacida en el castillo de Blois, el 29 de octubre de 1510, y fallecida en el castillo de Montargis, el 12 de junio de 1575. Unida por premeditaciones políticas a un pequeño príncipe de Italia, vasallo de la Santa Sede, esta princesa abandonó Francia en 1528 para seguir a su marido, Hércules de Este, a Ferrara, y llevó a esta corte el gusto por las letras, con las creencias que se había llevado del círculo íntimo de Margarita de Navarra. Recibió a Clément Marot, que le dedicó algunos de sus versos, y a Calvino, que la introdujo en las creencias de la Reforma, por las que tuvo el honor de sufrir, y que profesó valientemente hasta su muerte. Este fue el origen de su larga correspondencia con el Reformador, cuyas cartas la animaban y fortalecían. La que insertamos aquí es sin duda una de las primeras. En la última página se leen estas palabras escritas por una mano extranjera: Renata de Francia Luis XII Ana de Bretaña castillo de Blois castillo de Montargis Italia Santa Sede Francia Hércules de Este Ferrara Margarita de Navarra Clément Marot «Contra un cierto diácono, maestro François, que hizo (a Madame) ir a misa, y la incitó contra los que no querían ir, como contra algo escandaloso. Se habla exhaustivamente de lo lícito y lo no lícito, y de cómo evitar los escándalos». maestro François [Enviada a [Ferrara]]\n [Ferrara] Minuta autógrafa. Bibl. de Ginebra. Vol. 196. Minuta autógrafa [Ahora bajo la cota Ms. fr. 196 (f.79-81)] Señora: Le ruego humildemente que tome con benevolencia el atrevimiento con que le he escrito estas cartas, creyendo que si hay demasiada sencillez en ellas, no es tanto por temeridad o arrogancia como por puro y verdadero afecto de servirle en nuestro Señor. Pues, aunque me reconozco como un siervo muy inútil de la Iglesia, se me ha aconsejado, sin embargo, que es ventajoso emplearme en este lugar, según la gracia que el Señor me ha concedido, e incluso he creído necesario hacerlo, si quiero cumplir con mi deber, no solo porque me siento obligado ante usted a procurarle, en la medida de mis posibilidades y en lo que concierne a mi cargo, su bien y provecho –aunque esto solo sea suficiente para conmoverme– sino porque considerando el estado y la preeminencia en que el Señor le ha puesto, nos parece que todos nosotros, a quienes el Señor por su bondad ha llamado a ser ministros de su santa palabra, debemos tener la singular recomendación de ponernos a su disposición, ya que mucho más que las personas principescas, podéis promover y hacer avanzar el reino de Jesucristo. Además, he conocido en usted tal temor de Dios y fiel afecto por obedecerle, que incluso la alteza que le ha dado entre los hombres, tengo en estima las gracias que ha puesto en usted, tanto que me consideraría maldito si omitiera las oportunidades de servirle y aprovecharlas cuando se me presentaran, lo que ciertamente digo sin adulación ni pretensión alguna, sino con sinceridad de corazón, y hablando como ante quien conoce todos nuestros pensamientos secretos. Señora, por medio de otras buenas personas que han pasado por aquí en diferentes días, había oído cómo el maestro Françoys, al que usted ordenó como predicador en su casa después de haber hecho bien su trabajo de prédica, le había persuadido de que no estaría mal, después de oír misa, hacer alguna comunión que fuera de la Cena del Señor, lo que no le pareció bien a una de sus damas de honor, que, según el conocimiento que había recibido de Dios, no quiso hacer contra su conciencia lo que consideraba malo, y fue la causa de que, en pos de dicho maestro Françoys, no se haya desviado de ella la buena voluntad que acostumbraba a tenerle, de lo cual las cosas han quedado en tal estado que se le informa que no se debe aguantar a todos los que hacen como ella, especialmente porque con su importunidad causan escándalos sin propósito entre los fieles. Por eso, juzgando que no había nada de tan gran importancia que ocultar, viendo que se le daban a entender las cosas de otra manera de cómo realmente son, según lo que ha tenido a bien revelarme el Señor de sus Escrituras, pensé en comunicarle lo que el Señor me había dado a entender sobre este asunto. Pero como estaba en suspenso y dudaba en hacerlo, la Señora de Pons maestro Françoys maestro Françoys Señora de Pons Anne de Partenay, hija de Jean de Partenay, señor de Soubise, y de Michelle de Saubonne, institutriz de Renata de Francia. Esta se casó con Antoine de Pons, conde de Marennes, fue instruida por el propio Calvino en las creencias reformadas, y permaneció durante mucho tiempo vinculada, como dama de compañía, a la duquesa de Ferrara, cuya corte embelleció con sus virtudes y talentos. Clemente Marot le dirigió varios poemas, y el erudito literario Lilio Gregorio Gyraldi le dedicó el segundo libro de su Historia de los dioses. Anne de Partenay Jean de Partenay Soubise Michelle de Saubonne Renata de Francia Antoine de Pons duquesa de Ferrara Lilio Gregorio Gyraldi Historia de los dioses En cuanto al maestro François, cuando digo sobriamente lo que tengo por cierto para advertirle que no se fie demasiado de su doctrina, no debo temer que reciba alguna mala opinión como si hablara de él por odio o envidia. Porque no tengo materia ni ocasión de envidiar a ninguno de ellos, especialmente lo que él tiene, y el odio que a él le he reservado hasta este momento es que siempre he tratado con todo mi poder de edificarlo para bien. Pero cuando veo que alguien, por mala conciencia, destruye la palabra del Señor y apaga la luz de la verdad, nunca podré perdonarlo, aunque fuera cien veces mi propio padre. De este hombre he sabido por experiencia de mucho tiempo que, lo poco que Dios le diera por entendimiento de sus Escrituras, siempre lo ha puesto al servicio de su propio beneficio y ambición, predicándola cuando veía que era ventajosa para su avaricia, renunciando enseguida a ella cuando le traía problemas; y, sin embargo, siempre que tenía oyentes, gente de crédito para sostenerle y ricos para llenarle la bolsa o monedero, pidiéndole que diera gloria a Dios, este se esmeraba en satisfacerlos vendiéndoles siempre su palabra. Por otra parte, si había problemas y persecución, siempre tenía preparada su renuncia para escapar de ellos, de modo que no se puede conocer en él sino que la santa y sagrada palabra de Dios es para él un juego y una burla, por cuanto la convierte en una farsa, representando uno u otro personaje, según el pasatiempo que se tome. No toco su vida en absoluto, excepto que se ha de esperar más de un ministro maestro François Anotación de mano extranjera en el margen de la segunda hoja del manuscrito para remplazar « ministro » por « predicador ». [Nota editorial] Ahora, señora, dejando al personaje, llego al asunto actual. Este le da a entender que la misa no es tan perversa ni abominable como para que no le sea lícito decirla y a los fieles escucharla, hasta el punto de que aquellos que a ello se oponen son perturbadores de la Iglesia, causando escándalos entre los débiles en la fe, a los que se nos manda soportar. En cuanto al primer punto, dudo que deba detenerme en él, sobre todo porque considero que está tan segura de que la misa es el sacrilegio más execrable que pueda pensarse, que temo hacer el ridículo ante usted, esforzándome en demostrar una cosa que no le es en absoluto dudosa. Y también la brevedad de una carta no puede incluir lo que es suficiente para llenar un gran libro. Sin embargo, lo tocaré brevemente, y como de pasada, para que no tenga ninguna duda al respecto. Mientras que la misa es un sacrificio, ordenado por los hombres para la redención y la salvación de los vivos y de los muertos, como lo dice su canon, esta es una blasfemia intolerable por la que se anula la pasión de Jesucristo, como si no hubiera tenido ningún efecto. Porque lo que decimos de los fieles, que han sido redimidos por la sangre de Jesús, que por ella han obtenido la remisión de sus pecados, la justicia y la esperanza de la vida eterna, debe entenderse en el sentido de que este buen Salvador, al ofrecerse al Padre, y exponerse a ser sacrificado se ofreció a sí mismo como un sacrificio eterno, por el cual nuestras iniquidades han sido purificadas y limpiadas, somos recibidos en la gracia del Padre, y en la participación de la herencia celestial, como el apóstol declara ampliamente en la epístola a los Hebreos. Si, pues, no se reconoce la muerte de Jesús como un sacrificio único hecho de una vez por todas para tener una virtud eterna, ¿qué queda de ella sino ser borrada como sin efecto? Sé que estos mentirosos dicen, para encubrir su abominación, que hacen el mismo sacrificio que hizo Jesús; pero de esto se desprenden muchas blasfemias: Porque esto no pudo ser hecho sino por Él mismo. Y el apóstol dice que si ahora él es sacrificado, que él debe sufrir todavía. Por lo tanto, puede ver que es necesario una de dos, o reconocer la horrible blasfemia de la misa y detestarla, o aprobarla y pisotear la cruz de Jesús. Cuánto esta se opone a la Cena del Señor, lo dejo para que lo considere usted misma después de haber leído en las Escrituras la institución de la misma. Pero lo más aborrecible es la idolatría que se comete en ella, al adorar a una criatura en lugar de a Dios, lo cual es totalmente inexcusable. Consideradas estas cosas, veamos cómo no se la puede decir ni oír sin ofender gravemente a Dios, comunicando a tantos abominaciones. Pues ¿qué podemos alegar, que no se nos argumenta justamente que hemos consentido todas esas iniquidades, ya que las recibimos con mayor honor y reverencia que la palabra de Dios? Si quiere oír cómo le agrada esto al Señor Dios, lo declara por medio de su profeta Ezequiel en el capítulo 20, donde denuncia al pueblo de Israel que los prefiere plenamente idólatras como los gentiles, a que pongan su nombre entre el nombre de sus ídolos, como queriendo mediar en contra de sus ordenanzas por las que quería ser servido, y de sus necias invenciones por las que querían declinar de su palabra; por medio del otro profeta diciendo que disipará a todos los que juran en su nombre, reconociéndolo como su Dios, y por otro lado testifican tener otro que Él, adorando a otro que no sea Él solamente. Si alguien objeta que no puede ocuparse de las cosas exteriores, sino que el corazón sea recto por dentro, a esto responde nuestro Señor que quiere ser glorificado en nuestro cuerpo que redimió con su sangre, que requiere de nosotros confesión de boca, y que todas las oraciones nuestras sean consagradas a su honor, no estando en modo alguno contaminadas o ensuciadas por las cosas que le son desagradables. Pero como esto sería largo de tratar como corresponde, podrá para mayor instrucción recurrir al tratado donde espero encuentre razones suficientes para estar satisfecha. Queda el escándalo por el que vuestro capellán dice que se turban las conciencias débiles en la fe, si alguien que se estima fiel le tiene tal aborrecimiento a la misa que no puede ni allí hallarse ni encontrarse. Al margen, de la mano de Calvino: Después de escuchar la voluntad de Dios, aconseje. Capito El título de esta obra es: De missa, matrimonio et jure magistratus in Religione. D. Wolfgango Capitone auctore [Sobre la misa, el matrimonio y los derechos del magistrado religioso por D. Wolfgango Capito]. La Dedicatoria a Enrique VIII «Summum in terris Ecclesiæ anglicanæ caput [Cabeza suprema de la Iglesia anglicana en la tierra]» está fechada el 15 de marzo de 1537. El título de esta obra es: De missa, matrimonio et jure magistratus in Religione. D. Wolfgango Capitone auctore [Sobre la misa, el matrimonio y los derechos del magistrado religioso por D. Wolfgango Capito]. La Dedicatoria a Enrique VIII «Summum in terris Ecclesiæ anglicanæ caput [Cabeza suprema de la Iglesia anglicana en la tierra]» está fechada el 15 de marzo de 1537. De missa, matrimonio et jure magistratus in Religione. D. Wolfgango Capitone auctore [Sobre la misa, el matrimonio y los derechos del magistrado religioso por D. Wolfgango Capito] Summum in terris Ecclesiæ anglicanæ caput [Cabeza suprema de la Iglesia anglicana en la tierra] Por eso, Señora, ya que el buen Dios, por su infinita misericordia, ha querido visitarle con el conocimiento de su nombre e iluminarla en la verdad de su santo Evangelio, reconozca la vocación a la que le llama. Porque nos ha sacado del abismo de las tinieblas en que estábamos cautivos, para que sigamos rectamente su luz sin menguar aquí ni allá, y para que busquemos más y más ser instruidos por él, aprovechando más abundantemente esa santa sabiduría de la que nos ha dado un comienzo. Y, sobre todo, guardémonos de restringir su mente, como hacen los que cierran los ojos y los oídos a la verdad evidente, contentándose con ignorar lo que el Señor quiere que sepan. No debemos hacerlo así, no sea que el Señor castigue en nosotros tal desprecio e ingratitud. Sino que debemos aplicarnos para sacar siempre el mayor provecho de la escuela de este buen maestro hasta que hayamos llegado a la perfección en su doctrina, que será cuando nos despojemos de esta carne gravosa y terrenal, rogando con este buen David que nos enseñe a hacer su voluntad. Seguramente si lo hacemos con tal celo y afecto, él nos guiará de manera a no dejarnos desviar del camino correcto. Y aunque haya en nosotros algunos vestigios de ignorancia, nos dará una revelación más completa, cuando sea oportuno, ya que lo conoce mejor que nosotros. Lo principal es saber cómo debe fructificar en nosotros su santa doctrina. Es que nos transforme en mente y corazón para que brille en nosotros su gloria, que se encuentra en la inocencia, la integridad y la santidad. Si no es así, tomamos el nombre de Dios en vano, presumiendo del conocimiento de su Evangelio. Esto no lo digo para amonestarle por hacer lo que no hace usted ahora, sino para que se confirme la obra de Dios que se ha iniciado en usted día a día. Solo le ruego, como hice desde el principio, que perdone mi sencillez. Si le place ser más instruida en esta materia, especialmente en cómo debe conducirse un cristiano con respecto a los escándalos, trataré de satisfacerle, según lo que el Señor me ha dado. Sin embargo, os envío una epístola Se trata de la carta de Calvino a Luis Duchemin titulada: De Fugiendis impiorum illicitis sacris et puritate christianæ religionis [Sobre la huida de los impíos, los rituales ilegales y la pureza de la religión cristiana]. Ginebra, 1537. En octavo. Esta carta, traducida al francés, se incluyó en el Recueil des Opuscules, ed. de 1566. In-folio, p. 57. De Fugiendis impiorum illicitis sacris et puritate christianæ religionis [Sobre la huida de los impíos, los rituales ilegales y la pureza de la religión cristiana] Recueil des Opuscules, ed. de 1566. In-folio, p. 57 Recueil des Opuscules 1566 p. 57 Sobre la Cena del Señor. 1540. Sobre la Cena del Señor. 1540. Sobre la Cena del Señor \n [Ginebra, 1541.Falta el final de esta carta en el original francés. Sólo podemos dar aquí la traducción latina insertada (Calvini Epist. et responsa, ed. de Amsterdam p. 93) «Dominus te respiciat in istà tua intirmitate, et Spiritûs sui infirmitatem tanto efficacius exerat, quæ te non minus in domo ipsius conspicuam reddat, quam in præsentis vitae conditione supra multorum sortem communem evectam voluit. Genevæ. [Que el Señor te mire en lo más profundo de tu ser, y ejerza con mayor eficacia la debilidad de su Espíritu, que te haga no menos visible en su propia casa, que ha querido, en el estado de esta vida presente, elevar por encima de la suerte común de muchos. De Ginebra]». La fecha aproximada de la carta nos la da el pasaje relativo a Capito: « Y sobre esto Capito, que es uno de los que se esfuerzan por moderar las cosas, ha escrito recientemente un libro». La dedicatoria de este libro a Enrique VIII está fechada el 15 de marzo de 1537; la muerte de Capito tuvo lugar en noviembre de 1541, y la carta de Calvino a la duquesa de Ferrara, escrita desde Ginebra poco antes de este último acontecimiento, debe situarse probablemente en octubre de 1541, tras el regreso del reformador a esa ciudad.]\n \n \n \n [Ginebra, 1541.Falta el final de esta carta en el original francés. Sólo podemos dar aquí la traducción latina insertada (Calvini Epist. et responsa, ed. de Amsterdam p. 93) «Dominus te respiciat in istà tua intirmitate, et Spiritûs sui infirmitatem tanto efficacius exerat, quæ te non minus in domo ipsius conspicuam reddat, quam in præsentis vitae conditione supra multorum sortem communem evectam voluit. Genevæ. [Que el Señor te mire en lo más profundo de tu ser, y ejerza con mayor eficacia la debilidad de su Espíritu, que te haga no menos visible en su propia casa, que ha querido, en el estado de esta vida presente, elevar por encima de la suerte común de muchos. De Ginebra]». La fecha aproximada de la carta nos la da el pasaje relativo a Capito: « Y sobre esto Capito, que es uno de los que se esfuerzan por moderar las cosas, ha escrito recientemente un libro». La dedicatoria de este libro a Enrique VIII está fechada el 15 de marzo de 1537; la muerte de Capito tuvo lugar en noviembre de 1541, y la carta de Calvino a la duquesa de Ferrara, escrita desde Ginebra poco antes de este último acontecimiento, debe situarse probablemente en octubre de 1541, tras el regreso del reformador a esa ciudad.]\n Ginebra 1541.Falta el final de esta carta en el original francés. Sólo podemos dar aquí la traducción latina insertada (Calvini Epist. et responsa, ed. de Amsterdam p. 93) «Dominus te respiciat in istà tua intirmitate, et Spiritûs sui infirmitatem tanto efficacius exerat, quæ te non minus in domo ipsius conspicuam reddat, quam in præsentis vitae conditione supra multorum sortem communem evectam voluit. Genevæ. [Que el Señor te mire en lo más profundo de tu ser, y ejerza con mayor eficacia la debilidad de su Espíritu, que te haga no menos visible en su propia casa, que ha querido, en el estado de esta vida presente, elevar por encima de la suerte común de muchos. De Ginebra]». La fecha aproximada de la carta nos la da el pasaje relativo a Capito: « Y sobre esto Capito, que es uno de los que se esfuerzan por moderar las cosas, ha escrito recientemente un libro». La dedicatoria de este libro a Enrique VIII está fechada el 15 de marzo de 1537; la muerte de Capito tuvo lugar en noviembre de 1541, y la carta de Calvino a la duquesa de Ferrara, escrita desde Ginebra poco antes de este último acontecimiento, debe situarse probablemente en octubre de 1541, tras el regreso del reformador a esa ciudad. Falta el final de esta carta en el original francés. Sólo podemos dar aquí la traducción latina insertada (Calvini Epist. et responsa, ed. de Amsterdam p. 93) «Dominus te respiciat in istà tua intirmitate, et Spiritûs sui infirmitatem tanto efficacius exerat, quæ te non minus in domo ipsius conspicuam reddat, quam in præsentis vitae conditione supra multorum sortem communem evectam voluit. Genevæ. [Que el Señor te mire en lo más profundo de tu ser, y ejerza con mayor eficacia la debilidad de su Espíritu, que te haga no menos visible en su propia casa, que ha querido, en el estado de esta vida presente, elevar por encima de la suerte común de muchos. De Ginebra]». La fecha aproximada de la carta nos la da el pasaje relativo a Capito: « Y sobre esto Capito, que es uno de los que se esfuerzan por moderar las cosas, ha escrito recientemente un libro». La dedicatoria de este libro a Enrique VIII está fechada el 15 de marzo de 1537; la muerte de Capito tuvo lugar en noviembre de 1541, y la carta de Calvino a la duquesa de Ferrara, escrita desde Ginebra poco antes de este último acontecimiento, debe situarse probablemente en octubre de 1541, tras el regreso del reformador a esa ciudad. Falta el final de esta carta en el original francés. Sólo podemos dar aquí la traducción latina insertada (Calvini Epist. et responsa, ed. de Amsterdam p. 93) «Dominus te respiciat in istà tua intirmitate, et Spiritûs sui infirmitatem tanto efficacius exerat, quæ te non minus in domo ipsius conspicuam reddat, quam in præsentis vitae conditione supra multorum sortem communem evectam voluit. Genevæ. [Que el Señor te mire en lo más profundo de tu ser, y ejerza con mayor eficacia la debilidad de su Espíritu, que te haga no menos visible en su propia casa, que ha querido, en el estado de esta vida presente, elevar por encima de la suerte común de muchos. De Ginebra]». La fecha aproximada de la carta nos la da el pasaje relativo a Capito: « Y sobre esto Capito, que es uno de los que se esfuerzan por moderar las cosas, ha escrito recientemente un libro». La dedicatoria de este libro a Enrique VIII está fechada el 15 de marzo de 1537; la muerte de Capito tuvo lugar en noviembre de 1541, y la carta de Calvino a la duquesa de Ferrara, escrita desde Ginebra poco antes de este último acontecimiento, debe situarse probablemente en octubre de 1541, tras el regreso del reformador a esa ciudad. Calvini Epist. et responsa Dominus te respiciat in istà tua intirmitate, et Spiritûs sui infirmitatem tanto efficacius exerat, quæ te non minus in domo ipsius conspicuam reddat, quam in præsentis vitae conditione supra multorum sortem communem evectam voluit. Genevæ. [Que el Señor te mire en lo más profundo de tu ser, y ejerza con mayor eficacia la debilidad de su Espíritu, que te haga no menos visible en su propia casa, que ha querido, en el estado de esta vida presente, elevar por encima de la suerte común de muchos. De Ginebra] Ginebra Capito Y sobre esto Capito, que es uno de los que se esfuerzan por moderar las cosas, ha escrito recientemente un libro Capito Enrique VIII Capito duquesa de Ferrara Ginebra ","categories":["INDIVIDUO","MINUTA AUTÓGRAFA","SIN FIRMA"]},{"slug":"1542_05_Al_senor_cura","url":"1542_05_Al_senor_cura.xml","lang":"es","title":"Carta al señor párroco","desc":"Defensa de la doctrina de la iglesia reformada contra la acusación de ser la causa de la peste en Ginebra. 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Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n [Ginebra]\n [mayo de 1542]\n \n \n Párroco anónimo\n [Ginebra]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Defensa de la doctrina de la iglesia reformada contra la acusación de ser la causa de la peste en Ginebra. Instrucción de recurrir solo a Dios por liberación.\n \n supersticiones\n oraciones\n santidad\n defensa\n acusaciones\n \n\n\n\n\n\nAl Señor párroco de *En el reverso: Respuesta a cierto párroco que escribió durante la peste en Ginebra, donde hay varias instrucciones singulares. -Sin fecha. -Vemos en los registros del Consejo que se declaró un brote de peste en Ginebra en 1542, y que durante varios años causó grandes estragos en la ciudad y en todo el país de Saboya. El número de pacientes era inmenso. No se podían visitar sin exponerse a una muerte casi segura. Tres ministros se ofrecieron espontáneamente para cumplir este deber, Calvino, Sebastián Castellion y Blanchet. Castellion, que fue el primero en ser elegido por sorteo, declinó cobardemente este peligroso honor; Blanchet sacrificó generosamente su vida, y las instancias de la señoría de Ginebra, que temía exponer los preciosos días del Reformador, fueron el único medio de convencer a Calvino de desistir del cargo que había solicitado.\n\n[Enviada a [Ginebra]]\n\nAutógrafo original. Bibl. de Ginebra. Vol. 107a. \n\n[Ahora bajo la cota Ms. lat. 107a, volumen 2 (f. 371-378)]\nSeñor Párroco:\n\nReconocemos como muy cierto este punto de sus cartas de que la plaga que tenemos en nuestra ciudad es una vara de Dios, y confesamos que es justo que nos castigue por nuestras faltas y deméritos. No dudamos de que por este medio nos está amonestando a examinar nuestras conciencias, para inducirnos y traernos al arrepentimiento. Por eso aceptamos lo que dice de que es hora de volverse a Dios, de pedirle y obtener su perdón y misericordia. También vemos que en toda la cristiandad apenas hay un recoveco que no esté afectado, de lo que debemos concluir que la ira de Dios está muy encendida contra el pobre mundo. Y no es de extrañar, pues las causas son evidentes, y no hay que buscarlas muy lejos, viendo la corrupción que hay en todas partes y cómo los vicios reinan. No decimos esto para excusarnos colocándonos entre los demás, sino porque la ira de Dios nos debe ser más espantosa cuando se extiende así sobre toda la tierra como una especie de diluvio. Ahora bien, después de haber reflexionado sobre todas las cosas, no podemos ser de oto parecer, salvo que, además de los vicios que comúnmente prevalecen en todas partes, hay dos cosas entre los cristianos que provocan la ira de Dios, a saber, que algunos lo deshonran con idolatría y superstición, y en lugar de recibir su santa palabra para ser llevados al buen camino, no solo la desprecian y se burlan de ella, sino que la odian y aborrecen, y la persiguen. Nosotros, en cambio, que sabemos por su Evangelio cómo se le debe servir y honrar, no nos preocupamos de cumplir con nuestro deber, de modo que la palabra de vida es casi ociosa e inútil entre nosotros. No queremos justificarnos a nosotros mismos condenando a los demás; pues en la medida en que Dios ha querido sacarnos de las horribles tinieblas en que nos encontrábamos, e iluminarnos para darnos a conocer el camino correcto de la salvación, tanto más somos culpables, si somos negligentes en el cumplimiento de nuestro deber, como está escrito: El siervo que conoce la voluntad de su amo, y no la cumple, será castigado más amargamente. Lucas 12. Así que no debemos asombrarnos si nuestro Señor nos visita dos veces, viendo la ingratitud que hay en nosotros, cuando no caminamos como hijos de la luz, y no producimos los frutos de la santa vocación a la que nos ha llamado. Además, Él anuncia que comenzará su juicio por su casa; es decir, corregirá primero a sus siervos. 1 Ped. 4. Pero, sin embargo, tanto más debemos considerar, por otra parte, que porque tiene sobre todo su gloria en la más alta estima; que odia y aborrece principalmente las idolatrías y supersticiones por las que es deshonrado, y se ofende más gravemente por ellas que por cualquier otra cosa. Piense un poco en lo que se hace entre vosotros. Adoran piedras y madera; invocan a los muertos; confían en cosas vanas; quieren servir a Dios con ceremonias inventadas tontamente sin Su palabra. Allí la doctrina de la verdad está enterrada, y si alguien quiere sacarla a la luz, es cruelmente perseguido. ¿Cree que Dios puede soportar tales contaminaciones y blasfemias contra su honor? San Pablo atestigua que Dios envió una plaga a Corinto porque la Cena del Señor no fue tratada con la reverencia debida. 1 Corintios 11. ¿Qué se puede esperar, entonces, ya que se ha convertido durante tanto tiempo en un sacrificio execrable, como lo es vuestra misa? Lo que decimos no necesita mucha evidencia. Mire la institución de nuestro Señor Jesús, y compárela con su misa. Allí encontrará más distancia que entre el cielo y la tierra. Así en realidad nuestro oficio sería dar gloria a Dios todos juntos de común acuerdo, confesando nuestras ofensas, cada uno en su lugar. Daniel 9. Para que, por nuestra parte, sintamos cuán grave pecado es para nosotros no recibir su gracia, como corresponde, cuando nos la presenta, y que que no vivamos en otra perfección, a la vista del conocimiento que nos ha dado de su evangelio, y de las exhortaciones que cada día se nos hacen por su mandamiento. Para que aquellos que en lugar de Su palabra siguen sus propias fantasías o tradiciones humanas, consideren una abominación muy desagradable a Dios corromper su servicio –como lo han hecho–, adherirse a falsas doctrinas, atribuir la gracia de su salvación a criaturas, volverse del uso correcto de los sacramentos, abusar de su nombre, e incluso perseguir a los testigos de Jesucristo, que se atreven a abrir la boca contra sus abusos. Y si alguno de ellos está ahora en la prosperidad, que no confíe todavía en esto. Porque siempre es costumbre de los hipócritas, y especialmente de los idólatras, jactarse, cuando la mano de Dios no les aprieta, de que han servido bien a Dios deshonrándolo con sus idolatrías, y así se endurecen en su impiedad, halagándose a sí mismos, y condenando a los demás ¿Pero qué dice nuestro Señor? Les he hecho –dice– todo el bien posible, y pensaron que era la renta por haberse entregado al libertinaje con sus ídolos. Sin embargo, les quitaré todo lo que les he dado, para descubrir su turbiedad y obligarles a volver a mí.\n\nAhora bien, cuando se trata de buscar por qué fechorías nos castiga Dios, y de qué manera le hemos ofendido, alega que hemos cambiado el servicio divino, y el orden de la Iglesia, que estaba tan bien instituido y observado en nuestra ciudad. Este reproche no es nuevo, pues ya se le hizo a Jeremías en su tiempo, como está escrito en el capítulo 44. Es que los hipócritas se quejaban, desde que se había abandonado el culto a la Reina del Cielo, de que no había habido más que hambre, guerra y pobreza. Lactancio, un antiguo doctor de la Iglesia, y San Agustín también muestran que en su tiempo todas las aflicciones que habían caído sobre el mundo se atribuían al Evangelio, porque había sido la causa de la abolición de las supersticiones de los paganos, que se consideraban al servicio de Dios. Usted responderá que no es lo mismo; nosotros creemos que sí. ¿Qué hay que hacer entonces? Sería necesario investigar la verdad del asunto, para dar un buen y correcto veredicto. Ahora bien, además de que tenemos nuestras conciencias en paz ante Dios con respecto a esto, el asunto puede claramente responder por nosotros ante los hombres. Pues nadie nos ha mostrado todavía que hayamos cambiado algo de lo que Dios nos ha mandado hacer, ni que hayamos introducido alguna cosa nueva contra su persona, ni que nos hayamos apartado de la verdad para adoptar alguna mala doctrina. Por el contrario, es bien sabido que hemos reformado nuestra Iglesia según la pura doctrina de Dios, que es la regla para ponerla y mantenerla en buen estado. Es cierto que es algo odioso cambiar lo recibido. Pero el orden que nuestro Señor nos dio una vez debe ser inviolable para siempre. Por eso, cuando se ha abandonado durante un tiempo, hay que volver a ponerlo en la cima, y el cielo debe mezclarse con la tierra. No hay antigüedad ni costumbre que pueda perjudicar esto, que el gobierno de la Iglesia, establecido por la autoridad de Dios, no sea perpetuo hasta el fin del mundo, ya que Él así lo ha querido y determinado. Las razones que nos han hecho cambiar son demasiado urgentes. El primer punto del cristianismo es adorar a Dios correctamente. Ahora bien, hemos sabido que la forma de culto que usábamos era falsa y perversa, ya que no era en el espíritu de la verdad, Juan 4, sino en ceremonias externas, e incluso en formas supersticiosas. Al punto que aun no adoramos solo a Dios, sino en su lugar a piedras y maderas, pinturas, relicarios de muertos y cosas por el estilo. A la adoración de Dios se une la regla de invocarlo bien. ¿Y cómo se le invoca en todo el papado, si no es con duda y desconfianza, ya que no conocen el oficio de Jesucristo, que es ser nuestro abogado e intercesor, para obtener nuestras peticiones? Rom. 8. 1 Tim. 2. 1 Juan 2. Heb. 4. Entonces, ¿qué son las oraciones públicas sino murmuraciones o aullidos (sic) sin entendimiento? En tercer lugar, ¿cuántas blasfemias hay en atribuir la virtud del único Mediador a hombres y mujeres santos, para obtener la gracia en sus nombres y por sus méritos? Después de la invocación viene el servicio. Ahora bien, fuimos instruidos para servir a Dios mediante vanas tradiciones de hombres. Por el contrario, Él quiere y exige que tengamos solo su voluntad como norma. Deuteronomio 12. 1 Samuel 15. En cuanto a la seguridad de nuestra salvación, que es como el fundamento de todas las cosas, en lugar de ponerla en su pura misericordia, para tener nuestras conciencias tranquilas, y darle la gloria que le pertenece, se nos enseñó, como al resto del mundo, a ponerla en parte en nosotros mismos, en parte en otras criaturas. No es necesario contar todo lo demás, pues no habría fin. Para concluir, la gracia de Jesucristo estaba casi enterrada en nosotros. Cuando supimos y se nos probó claramente que todo esto era una abominación ante Dios, ¿qué habríamos hecho? ¿Nos correspondía a nosotros resistir a Dios y a su verdad? En cuanto al orden de la Iglesia, si hubiera sido de algún modo tolerable, habríamos estado muy contentos de continuarlo, pero era una Babilonia tan confusa, que no había otro remedio que renovarla. ¿Qué diremos de los sacramentos, cuyo uso se ha invertido de forma diferente a la que mandó Jesucristo nuestro Señor? ¿Cuántas ceremonias insensatas había en el bautismo que los hombres inventaron sin la autoridad de Dios? Y lo que es peor, la verdadera y pura institución de nuestro Señor fue casi abolida por tal basura. Así pues, se estimaba más el crisma que el agua, y hoy os parece casi apropiado que nuestro bautismo sea nulo; porque solo hemos conservado lo que el Señor mandó, y que los apóstoles sostuvieron y observaron. En cuanto a la Cena del Señor, esta era aun más profanada. Nuestro Señor nos la dejó en prenda, para que tuviéramos la certeza de que nuestras almas se alimentan con su cuerpo y su sangre, para hacernos partícipes de todos sus bienes, y especialmente de su muerte y pasión. Para ello, era necesario distribuirla según su mandato, incluso declarando la virtud y el fruto del misterio. Por el contrario, la habíamos convertido en un sacrificio, para hacer una nueva reconciliación con Dios por obra de un hombre, y no solo por los vivos, sino también por los muertos. El sacerdote, para usar el sacramento, se separaba de la Iglesia. Todo se hacía y se decía en una lengua desconocida, como hacen los encantadores con sus encantos. Cuando llegaba la Pascua, se daba al pueblo solo la mitad del sacramento, privándolo del cáliz en contra del mandato expreso del Maestro. No había ninguna razón para consentir tales sacrilegios. Y ahora, sin embargo, se nos reprocha haber abolido este santo sacramento. Pero el hecho muestra que lo hemos restaurado y puesto en su totalidad, donde estaba corrompido y contaminado de tantas maneras. San Pablo, queriendo corregir un abuso que había surgido entre los corintios en este sacramento, les remite a la primera ordenanza del Señor, como a un «estatuto inviolable». 1 Cor. 2. ¿Qué podíamos hacer entonces para corregir los infinitos abusos con los que se había contaminado, sino seguir esta misma regla? Que se nos demuestre, si se puede, si tenemos algo en la forma que sostenemos que no sea conforme a la institución de nuestro Señor, a la usanza de los apóstoles, y estamos dispuestos a enmendar la falta. Pero si se nos acusa sin propósito ni razón, no se nos movera a renunciar a la verdad cierta. Sin embargo, lo que nos acusa de ser culpables, lo tomamos como una obra de Dios, lo mejor que podríamos haber hecho. Sin embargo, no negamos que hemos fallado mucho en muchos aspectos, por lo que nuestro Señor nos castiga con razón, pero es en la medida en que nuestra vida no corresponde a su santa doctrina de la que hacemos profesión.\nDel mismo modo, al exhortarnos a reducirnos a Dios para apaciguar su ira, nos conduce a medios que son más bien para provocarla e inflamarla aún más. En primer lugar, quiere que hagamos oblación del precioso cuerpo y sangre de nuestro Señor Jesús. Sabemos que esto es una costumbre entre ustedes, pero para saber si es una obra agradable a Dios, debemos indagar si es conforme a su voluntad. Ahora bien, no dice que ofrezcamos su cuerpo, sino que lo recibamos. Mat. 26, Mar. Luc. Pablo. - Tomad, –dice– comed. En lugar de recibir el cuerpo de Jesucristo, si queremos hacer creer a Dios que le ofrecemos un sacrificio, ¿dónde encontraremos la aprobación de nuestra fantasía? Le rogamos que considere bien esta razón. Usted nos aconseja que el cuerpo de Jesucristo sea ofrecido por un sacerdote, para obtener la gracia. Respondemos que no nos dio su sacramento para tal fin, sino que es para recibirlo, para que seamos partícipes del único sacrificio eterno que solo Él ofreció, como es su oficio. Heb. 7. 8. 9. 10. Decimos además que esto es despectivo para su dignidad, ya que fue consagrado sacerdote sin sucesor ni compañero, para ofrecerse a sí mismo, porque ningún otro era digno de realizar tan excelente acto. Porque el oficio de sacrificar es mediar entre Dios y los hombres. ¿En quién pondremos nuestra fe? ¿En Jesucristo o en usted? ya que existe tal contradicción. Nos alega entonces después las hermosas procesiones generales. Pero, ¿qué se hacía allí, si no es que con gran pompa y ceremonia se quería aplacar a Dios? Nos dirá que su intención es que se hicieran con devoción. Pero, ¿qué clase de devoción es depositar la confianza en velas y antorchas, en bellas y suntuosas vestimentas, en imágenes, en relicarios de muertos? Esta ha sido siempre la forma de actuar de los paganos, como muestran las historias. Pero si tal camino es adecuado para el cristianismo, vaya usted a saber cómo. No discutimos si debemos reunirnos para hacer oraciones solemnes a Dios. Pero preguntamos que es lo que hay en las procesiones generales además de la pompa de los atuendos, las luminarias, las reliquias y demás. Ahora bien, todo esto huele a judaísmo, y es más adecuado para los paganos que para los cristianos. Gritan y cantan bien. Pero qué, está en una lengua desconocida, y por tanto en contra del mandato expreso del Espíritu Santo, 1 Cor. 14, que exige que las oraciones comunes se hagan en una lengua común, para que la gente ruda y necia pueda participar en ellas, y decir amén al final. A continuación, nos exhorta usted a invocar a la Virgen María y a los santos, entre los que nombra especialmente a San Pedro como patrón. Pero Dios nos llama solo a Él, prohibiéndonos recurrir a otra cosa. Sal. 49. Y con razón, porque la parte principal de su gloria reside en esto, en que lo invocamos solo a él en el nombre de Jesucristo. Pero aunque esta razón no existiera, hay muchas exhortaciones en las Escrituras para acudir a Dios con oraciones y oblaciones en tiempos de peste, guerra y hambre. Isaías 44, 45; Jer. 3; Oseas 2. No hay ni una palabra sobre la invocación de los santos. Por lo tanto, sería demasiado desconsiderado que siguiéramos lo que usted nos dice, apartándonos de la doctrina de Dios. Respecto a lo que llama San Pedro nuestro patrón, no es otra cosa que lo que dice el profeta: Israel, tus dioses son según el número de tus ciudades, Jerem. 2, y en aquel tiempo la intención del pueblo de Israel no era forjar varios dioses para abolir al verdadero Dios creador del mundo. Pero como cada ciudad eligió un patrón en el que depositar su confianza, el profeta les reprocha que cada ciudad tiene su propio Dios. Lo mismo quiere usted que nosotros hagamos ahora. Pero a Dios no le agrada que tomemos otro patrón que no sea Jesucristo, que nos ha tomado a su cargo, para recomendarnos a Dios su Padre. Si alguna vez estuvimos en esta ceguera, la oscuridad ha pasado. Juan 10. Ya no es tiempo de errar, pues tenemos la claridad resplandeciente ante nuestros ojos. Pero usted ha sabido por experiencia lo rentable que era. No es cosa nueva, como hemos dicho, atribuir los beneficios de Dios a nuestras obras necias y perversas, como si por idolatría hubiéramos merecido los bienes que nos envía. Eso dicen los brujos, encantadores, adivinos y demás. Pero tenemos nuestra regla cierta, que es que la razón precede, y la experiencia la sigue. Si lo hacemos así, no desatinaremos, ni nos apartaremos aquí o allá de lo que Dios nos manda. Y encontraremos a la verdad y sin engaño que Su voluntad nunca falla a los que confían plenamente en Él. Por el contrario, al buscar otra ayuda, podemos pensar que a veces estamos mejor, pero al final nos engañaremos.\n\nAsí pues, que nuestro Señor Jesús le quiera abrir los ojos para que vea lo que quiere decir cuando se llama a sí mismo la única salvación, la única vida, la única santificación, la única sabiduría, la única seguridad de los hombres, para que todos nosotros, sabiendo que es así, le glorifiquemos de común acuerdo, tanto con el corazón como con la boca, y de la misma manera en todas nuestras obras, para que, como todos hemos sido bautizados en su nombre, todos tengamos la misma confesión de nuestro cristianismo.\n\n \n (1542-43.)\n \n \n \n \n \n \n \n\n\n\nCarta al señor párroco\nYanet Hernández Pedraza (M2 Rare Books and Digital Humanities - UBFC)\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de\n Lettre à Monsieur le curé ([mai 1542]) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n [Ginebra]\n [mayo de 1542]\n \n \n Párroco anónimo\n [Ginebra]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Defensa de la doctrina de la iglesia reformada contra la acusación de ser la causa de la peste en Ginebra. Instrucción de recurrir solo a Dios por liberación.\n \n supersticiones\n oraciones\n santidad\n defensa\n acusaciones\n \n\n\n\n\n\nAl Señor párroco de *En el reverso: Respuesta a cierto párroco que escribió durante la peste en Ginebra, donde hay varias instrucciones singulares. -Sin fecha. -Vemos en los registros del Consejo que se declaró un brote de peste en Ginebra en 1542, y que durante varios años causó grandes estragos en la ciudad y en todo el país de Saboya. El número de pacientes era inmenso. No se podían visitar sin exponerse a una muerte casi segura. Tres ministros se ofrecieron espontáneamente para cumplir este deber, Calvino, Sebastián Castellion y Blanchet. Castellion, que fue el primero en ser elegido por sorteo, declinó cobardemente este peligroso honor; Blanchet sacrificó generosamente su vida, y las instancias de la señoría de Ginebra, que temía exponer los preciosos días del Reformador, fueron el único medio de convencer a Calvino de desistir del cargo que había solicitado.\n\n[Enviada a [Ginebra]]\n\nAutógrafo original. Bibl. de Ginebra. Vol. 107a. \n\n[Ahora bajo la cota Ms. lat. 107a, volumen 2 (f. 371-378)]\nSeñor Párroco:\n\nReconocemos como muy cierto este punto de sus cartas de que la plaga que tenemos en nuestra ciudad es una vara de Dios, y confesamos que es justo que nos castigue por nuestras faltas y deméritos. No dudamos de que por este medio nos está amonestando a examinar nuestras conciencias, para inducirnos y traernos al arrepentimiento. Por eso aceptamos lo que dice de que es hora de volverse a Dios, de pedirle y obtener su perdón y misericordia. También vemos que en toda la cristiandad apenas hay un recoveco que no esté afectado, de lo que debemos concluir que la ira de Dios está muy encendida contra el pobre mundo. Y no es de extrañar, pues las causas son evidentes, y no hay que buscarlas muy lejos, viendo la corrupción que hay en todas partes y cómo los vicios reinan. No decimos esto para excusarnos colocándonos entre los demás, sino porque la ira de Dios nos debe ser más espantosa cuando se extiende así sobre toda la tierra como una especie de diluvio. Ahora bien, después de haber reflexionado sobre todas las cosas, no podemos ser de oto parecer, salvo que, además de los vicios que comúnmente prevalecen en todas partes, hay dos cosas entre los cristianos que provocan la ira de Dios, a saber, que algunos lo deshonran con idolatría y superstición, y en lugar de recibir su santa palabra para ser llevados al buen camino, no solo la desprecian y se burlan de ella, sino que la odian y aborrecen, y la persiguen. Nosotros, en cambio, que sabemos por su Evangelio cómo se le debe servir y honrar, no nos preocupamos de cumplir con nuestro deber, de modo que la palabra de vida es casi ociosa e inútil entre nosotros. No queremos justificarnos a nosotros mismos condenando a los demás; pues en la medida en que Dios ha querido sacarnos de las horribles tinieblas en que nos encontrábamos, e iluminarnos para darnos a conocer el camino correcto de la salvación, tanto más somos culpables, si somos negligentes en el cumplimiento de nuestro deber, como está escrito: El siervo que conoce la voluntad de su amo, y no la cumple, será castigado más amargamente. Lucas 12. Así que no debemos asombrarnos si nuestro Señor nos visita dos veces, viendo la ingratitud que hay en nosotros, cuando no caminamos como hijos de la luz, y no producimos los frutos de la santa vocación a la que nos ha llamado. Además, Él anuncia que comenzará su juicio por su casa; es decir, corregirá primero a sus siervos. 1 Ped. 4. Pero, sin embargo, tanto más debemos considerar, por otra parte, que porque tiene sobre todo su gloria en la más alta estima; que odia y aborrece principalmente las idolatrías y supersticiones por las que es deshonrado, y se ofende más gravemente por ellas que por cualquier otra cosa. Piense un poco en lo que se hace entre vosotros. Adoran piedras y madera; invocan a los muertos; confían en cosas vanas; quieren servir a Dios con ceremonias inventadas tontamente sin Su palabra. Allí la doctrina de la verdad está enterrada, y si alguien quiere sacarla a la luz, es cruelmente perseguido. ¿Cree que Dios puede soportar tales contaminaciones y blasfemias contra su honor? San Pablo atestigua que Dios envió una plaga a Corinto porque la Cena del Señor no fue tratada con la reverencia debida. 1 Corintios 11. ¿Qué se puede esperar, entonces, ya que se ha convertido durante tanto tiempo en un sacrificio execrable, como lo es vuestra misa? Lo que decimos no necesita mucha evidencia. Mire la institución de nuestro Señor Jesús, y compárela con su misa. Allí encontrará más distancia que entre el cielo y la tierra. Así en realidad nuestro oficio sería dar gloria a Dios todos juntos de común acuerdo, confesando nuestras ofensas, cada uno en su lugar. Daniel 9. Para que, por nuestra parte, sintamos cuán grave pecado es para nosotros no recibir su gracia, como corresponde, cuando nos la presenta, y que que no vivamos en otra perfección, a la vista del conocimiento que nos ha dado de su evangelio, y de las exhortaciones que cada día se nos hacen por su mandamiento. Para que aquellos que en lugar de Su palabra siguen sus propias fantasías o tradiciones humanas, consideren una abominación muy desagradable a Dios corromper su servicio –como lo han hecho–, adherirse a falsas doctrinas, atribuir la gracia de su salvación a criaturas, volverse del uso correcto de los sacramentos, abusar de su nombre, e incluso perseguir a los testigos de Jesucristo, que se atreven a abrir la boca contra sus abusos. Y si alguno de ellos está ahora en la prosperidad, que no confíe todavía en esto. Porque siempre es costumbre de los hipócritas, y especialmente de los idólatras, jactarse, cuando la mano de Dios no les aprieta, de que han servido bien a Dios deshonrándolo con sus idolatrías, y así se endurecen en su impiedad, halagándose a sí mismos, y condenando a los demás ¿Pero qué dice nuestro Señor? Les he hecho –dice– todo el bien posible, y pensaron que era la renta por haberse entregado al libertinaje con sus ídolos. Sin embargo, les quitaré todo lo que les he dado, para descubrir su turbiedad y obligarles a volver a mí.\n\nAhora bien, cuando se trata de buscar por qué fechorías nos castiga Dios, y de qué manera le hemos ofendido, alega que hemos cambiado el servicio divino, y el orden de la Iglesia, que estaba tan bien instituido y observado en nuestra ciudad. Este reproche no es nuevo, pues ya se le hizo a Jeremías en su tiempo, como está escrito en el capítulo 44. Es que los hipócritas se quejaban, desde que se había abandonado el culto a la Reina del Cielo, de que no había habido más que hambre, guerra y pobreza. Lactancio, un antiguo doctor de la Iglesia, y San Agustín también muestran que en su tiempo todas las aflicciones que habían caído sobre el mundo se atribuían al Evangelio, porque había sido la causa de la abolición de las supersticiones de los paganos, que se consideraban al servicio de Dios. Usted responderá que no es lo mismo; nosotros creemos que sí. ¿Qué hay que hacer entonces? Sería necesario investigar la verdad del asunto, para dar un buen y correcto veredicto. Ahora bien, además de que tenemos nuestras conciencias en paz ante Dios con respecto a esto, el asunto puede claramente responder por nosotros ante los hombres. Pues nadie nos ha mostrado todavía que hayamos cambiado algo de lo que Dios nos ha mandado hacer, ni que hayamos introducido alguna cosa nueva contra su persona, ni que nos hayamos apartado de la verdad para adoptar alguna mala doctrina. Por el contrario, es bien sabido que hemos reformado nuestra Iglesia según la pura doctrina de Dios, que es la regla para ponerla y mantenerla en buen estado. Es cierto que es algo odioso cambiar lo recibido. Pero el orden que nuestro Señor nos dio una vez debe ser inviolable para siempre. Por eso, cuando se ha abandonado durante un tiempo, hay que volver a ponerlo en la cima, y el cielo debe mezclarse con la tierra. No hay antigüedad ni costumbre que pueda perjudicar esto, que el gobierno de la Iglesia, establecido por la autoridad de Dios, no sea perpetuo hasta el fin del mundo, ya que Él así lo ha querido y determinado. Las razones que nos han hecho cambiar son demasiado urgentes. El primer punto del cristianismo es adorar a Dios correctamente. Ahora bien, hemos sabido que la forma de culto que usábamos era falsa y perversa, ya que no era en el espíritu de la verdad, Juan 4, sino en ceremonias externas, e incluso en formas supersticiosas. Al punto que aun no adoramos solo a Dios, sino en su lugar a piedras y maderas, pinturas, relicarios de muertos y cosas por el estilo. A la adoración de Dios se une la regla de invocarlo bien. ¿Y cómo se le invoca en todo el papado, si no es con duda y desconfianza, ya que no conocen el oficio de Jesucristo, que es ser nuestro abogado e intercesor, para obtener nuestras peticiones? Rom. 8. 1 Tim. 2. 1 Juan 2. Heb. 4. Entonces, ¿qué son las oraciones públicas sino murmuraciones o aullidos (sic) sin entendimiento? En tercer lugar, ¿cuántas blasfemias hay en atribuir la virtud del único Mediador a hombres y mujeres santos, para obtener la gracia en sus nombres y por sus méritos? Después de la invocación viene el servicio. Ahora bien, fuimos instruidos para servir a Dios mediante vanas tradiciones de hombres. Por el contrario, Él quiere y exige que tengamos solo su voluntad como norma. Deuteronomio 12. 1 Samuel 15. En cuanto a la seguridad de nuestra salvación, que es como el fundamento de todas las cosas, en lugar de ponerla en su pura misericordia, para tener nuestras conciencias tranquilas, y darle la gloria que le pertenece, se nos enseñó, como al resto del mundo, a ponerla en parte en nosotros mismos, en parte en otras criaturas. No es necesario contar todo lo demás, pues no habría fin. Para concluir, la gracia de Jesucristo estaba casi enterrada en nosotros. Cuando supimos y se nos probó claramente que todo esto era una abominación ante Dios, ¿qué habríamos hecho? ¿Nos correspondía a nosotros resistir a Dios y a su verdad? En cuanto al orden de la Iglesia, si hubiera sido de algún modo tolerable, habríamos estado muy contentos de continuarlo, pero era una Babilonia tan confusa, que no había otro remedio que renovarla. ¿Qué diremos de los sacramentos, cuyo uso se ha invertido de forma diferente a la que mandó Jesucristo nuestro Señor? ¿Cuántas ceremonias insensatas había en el bautismo que los hombres inventaron sin la autoridad de Dios? Y lo que es peor, la verdadera y pura institución de nuestro Señor fue casi abolida por tal basura. Así pues, se estimaba más el crisma que el agua, y hoy os parece casi apropiado que nuestro bautismo sea nulo; porque solo hemos conservado lo que el Señor mandó, y que los apóstoles sostuvieron y observaron. En cuanto a la Cena del Señor, esta era aun más profanada. Nuestro Señor nos la dejó en prenda, para que tuviéramos la certeza de que nuestras almas se alimentan con su cuerpo y su sangre, para hacernos partícipes de todos sus bienes, y especialmente de su muerte y pasión. Para ello, era necesario distribuirla según su mandato, incluso declarando la virtud y el fruto del misterio. Por el contrario, la habíamos convertido en un sacrificio, para hacer una nueva reconciliación con Dios por obra de un hombre, y no solo por los vivos, sino también por los muertos. El sacerdote, para usar el sacramento, se separaba de la Iglesia. Todo se hacía y se decía en una lengua desconocida, como hacen los encantadores con sus encantos. Cuando llegaba la Pascua, se daba al pueblo solo la mitad del sacramento, privándolo del cáliz en contra del mandato expreso del Maestro. No había ninguna razón para consentir tales sacrilegios. Y ahora, sin embargo, se nos reprocha haber abolido este santo sacramento. Pero el hecho muestra que lo hemos restaurado y puesto en su totalidad, donde estaba corrompido y contaminado de tantas maneras. San Pablo, queriendo corregir un abuso que había surgido entre los corintios en este sacramento, les remite a la primera ordenanza del Señor, como a un «estatuto inviolable». 1 Cor. 2. ¿Qué podíamos hacer entonces para corregir los infinitos abusos con los que se había contaminado, sino seguir esta misma regla? Que se nos demuestre, si se puede, si tenemos algo en la forma que sostenemos que no sea conforme a la institución de nuestro Señor, a la usanza de los apóstoles, y estamos dispuestos a enmendar la falta. Pero si se nos acusa sin propósito ni razón, no se nos movera a renunciar a la verdad cierta. Sin embargo, lo que nos acusa de ser culpables, lo tomamos como una obra de Dios, lo mejor que podríamos haber hecho. Sin embargo, no negamos que hemos fallado mucho en muchos aspectos, por lo que nuestro Señor nos castiga con razón, pero es en la medida en que nuestra vida no corresponde a su santa doctrina de la que hacemos profesión.\nDel mismo modo, al exhortarnos a reducirnos a Dios para apaciguar su ira, nos conduce a medios que son más bien para provocarla e inflamarla aún más. En primer lugar, quiere que hagamos oblación del precioso cuerpo y sangre de nuestro Señor Jesús. Sabemos que esto es una costumbre entre ustedes, pero para saber si es una obra agradable a Dios, debemos indagar si es conforme a su voluntad. Ahora bien, no dice que ofrezcamos su cuerpo, sino que lo recibamos. Mat. 26, Mar. Luc. Pablo. - Tomad, –dice– comed. En lugar de recibir el cuerpo de Jesucristo, si queremos hacer creer a Dios que le ofrecemos un sacrificio, ¿dónde encontraremos la aprobación de nuestra fantasía? Le rogamos que considere bien esta razón. Usted nos aconseja que el cuerpo de Jesucristo sea ofrecido por un sacerdote, para obtener la gracia. Respondemos que no nos dio su sacramento para tal fin, sino que es para recibirlo, para que seamos partícipes del único sacrificio eterno que solo Él ofreció, como es su oficio. Heb. 7. 8. 9. 10. Decimos además que esto es despectivo para su dignidad, ya que fue consagrado sacerdote sin sucesor ni compañero, para ofrecerse a sí mismo, porque ningún otro era digno de realizar tan excelente acto. Porque el oficio de sacrificar es mediar entre Dios y los hombres. ¿En quién pondremos nuestra fe? ¿En Jesucristo o en usted? ya que existe tal contradicción. Nos alega entonces después las hermosas procesiones generales. Pero, ¿qué se hacía allí, si no es que con gran pompa y ceremonia se quería aplacar a Dios? Nos dirá que su intención es que se hicieran con devoción. Pero, ¿qué clase de devoción es depositar la confianza en velas y antorchas, en bellas y suntuosas vestimentas, en imágenes, en relicarios de muertos? Esta ha sido siempre la forma de actuar de los paganos, como muestran las historias. Pero si tal camino es adecuado para el cristianismo, vaya usted a saber cómo. No discutimos si debemos reunirnos para hacer oraciones solemnes a Dios. Pero preguntamos que es lo que hay en las procesiones generales además de la pompa de los atuendos, las luminarias, las reliquias y demás. Ahora bien, todo esto huele a judaísmo, y es más adecuado para los paganos que para los cristianos. Gritan y cantan bien. Pero qué, está en una lengua desconocida, y por tanto en contra del mandato expreso del Espíritu Santo, 1 Cor. 14, que exige que las oraciones comunes se hagan en una lengua común, para que la gente ruda y necia pueda participar en ellas, y decir amén al final. A continuación, nos exhorta usted a invocar a la Virgen María y a los santos, entre los que nombra especialmente a San Pedro como patrón. Pero Dios nos llama solo a Él, prohibiéndonos recurrir a otra cosa. Sal. 49. Y con razón, porque la parte principal de su gloria reside en esto, en que lo invocamos solo a él en el nombre de Jesucristo. Pero aunque esta razón no existiera, hay muchas exhortaciones en las Escrituras para acudir a Dios con oraciones y oblaciones en tiempos de peste, guerra y hambre. Isaías 44, 45; Jer. 3; Oseas 2. No hay ni una palabra sobre la invocación de los santos. Por lo tanto, sería demasiado desconsiderado que siguiéramos lo que usted nos dice, apartándonos de la doctrina de Dios. Respecto a lo que llama San Pedro nuestro patrón, no es otra cosa que lo que dice el profeta: Israel, tus dioses son según el número de tus ciudades, Jerem. 2, y en aquel tiempo la intención del pueblo de Israel no era forjar varios dioses para abolir al verdadero Dios creador del mundo. Pero como cada ciudad eligió un patrón en el que depositar su confianza, el profeta les reprocha que cada ciudad tiene su propio Dios. Lo mismo quiere usted que nosotros hagamos ahora. Pero a Dios no le agrada que tomemos otro patrón que no sea Jesucristo, que nos ha tomado a su cargo, para recomendarnos a Dios su Padre. Si alguna vez estuvimos en esta ceguera, la oscuridad ha pasado. Juan 10. Ya no es tiempo de errar, pues tenemos la claridad resplandeciente ante nuestros ojos. Pero usted ha sabido por experiencia lo rentable que era. No es cosa nueva, como hemos dicho, atribuir los beneficios de Dios a nuestras obras necias y perversas, como si por idolatría hubiéramos merecido los bienes que nos envía. Eso dicen los brujos, encantadores, adivinos y demás. Pero tenemos nuestra regla cierta, que es que la razón precede, y la experiencia la sigue. Si lo hacemos así, no desatinaremos, ni nos apartaremos aquí o allá de lo que Dios nos manda. Y encontraremos a la verdad y sin engaño que Su voluntad nunca falla a los que confían plenamente en Él. Por el contrario, al buscar otra ayuda, podemos pensar que a veces estamos mejor, pero al final nos engañaremos.\n\nAsí pues, que nuestro Señor Jesús le quiera abrir los ojos para que vea lo que quiere decir cuando se llama a sí mismo la única salvación, la única vida, la única santificación, la única sabiduría, la única seguridad de los hombres, para que todos nosotros, sabiendo que es así, le glorifiquemos de común acuerdo, tanto con el corazón como con la boca, y de la misma manera en todas nuestras obras, para que, como todos hemos sido bautizados en su nombre, todos tengamos la misma confesión de nuestro cristianismo.\n\n \n (1542-43.)\n \n \n \n \n \n \n \n\n\n\nCarta al señor párroco\nYanet Hernández Pedraza (M2 Rare Books and Digital Humanities - UBFC)\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de\n Lettre à Monsieur le curé ([mai 1542]) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n [Ginebra]\n [mayo de 1542]\n \n \n Párroco anónimo\n [Ginebra]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Defensa de la doctrina de la iglesia reformada contra la acusación de ser la causa de la peste en Ginebra. Instrucción de recurrir solo a Dios por liberación.\n \n supersticiones\n oraciones\n santidad\n defensa\n acusaciones\n \n\n\n\n\n\nAl Señor párroco de *En el reverso: Respuesta a cierto párroco que escribió durante la peste en Ginebra, donde hay varias instrucciones singulares. -Sin fecha. -Vemos en los registros del Consejo que se declaró un brote de peste en Ginebra en 1542, y que durante varios años causó grandes estragos en la ciudad y en todo el país de Saboya. El número de pacientes era inmenso. No se podían visitar sin exponerse a una muerte casi segura. Tres ministros se ofrecieron espontáneamente para cumplir este deber, Calvino, Sebastián Castellion y Blanchet. Castellion, que fue el primero en ser elegido por sorteo, declinó cobardemente este peligroso honor; Blanchet sacrificó generosamente su vida, y las instancias de la señoría de Ginebra, que temía exponer los preciosos días del Reformador, fueron el único medio de convencer a Calvino de desistir del cargo que había solicitado.\n\n[Enviada a [Ginebra]]\n\nAutógrafo original. Bibl. de Ginebra. Vol. 107a. \n\n[Ahora bajo la cota Ms. lat. 107a, volumen 2 (f. 371-378)]\nSeñor Párroco:\n\nReconocemos como muy cierto este punto de sus cartas de que la plaga que tenemos en nuestra ciudad es una vara de Dios, y confesamos que es justo que nos castigue por nuestras faltas y deméritos. No dudamos de que por este medio nos está amonestando a examinar nuestras conciencias, para inducirnos y traernos al arrepentimiento. Por eso aceptamos lo que dice de que es hora de volverse a Dios, de pedirle y obtener su perdón y misericordia. También vemos que en toda la cristiandad apenas hay un recoveco que no esté afectado, de lo que debemos concluir que la ira de Dios está muy encendida contra el pobre mundo. Y no es de extrañar, pues las causas son evidentes, y no hay que buscarlas muy lejos, viendo la corrupción que hay en todas partes y cómo los vicios reinan. No decimos esto para excusarnos colocándonos entre los demás, sino porque la ira de Dios nos debe ser más espantosa cuando se extiende así sobre toda la tierra como una especie de diluvio. Ahora bien, después de haber reflexionado sobre todas las cosas, no podemos ser de oto parecer, salvo que, además de los vicios que comúnmente prevalecen en todas partes, hay dos cosas entre los cristianos que provocan la ira de Dios, a saber, que algunos lo deshonran con idolatría y superstición, y en lugar de recibir su santa palabra para ser llevados al buen camino, no solo la desprecian y se burlan de ella, sino que la odian y aborrecen, y la persiguen. Nosotros, en cambio, que sabemos por su Evangelio cómo se le debe servir y honrar, no nos preocupamos de cumplir con nuestro deber, de modo que la palabra de vida es casi ociosa e inútil entre nosotros. No queremos justificarnos a nosotros mismos condenando a los demás; pues en la medida en que Dios ha querido sacarnos de las horribles tinieblas en que nos encontrábamos, e iluminarnos para darnos a conocer el camino correcto de la salvación, tanto más somos culpables, si somos negligentes en el cumplimiento de nuestro deber, como está escrito: El siervo que conoce la voluntad de su amo, y no la cumple, será castigado más amargamente. Lucas 12. Así que no debemos asombrarnos si nuestro Señor nos visita dos veces, viendo la ingratitud que hay en nosotros, cuando no caminamos como hijos de la luz, y no producimos los frutos de la santa vocación a la que nos ha llamado. Además, Él anuncia que comenzará su juicio por su casa; es decir, corregirá primero a sus siervos. 1 Ped. 4. Pero, sin embargo, tanto más debemos considerar, por otra parte, que porque tiene sobre todo su gloria en la más alta estima; que odia y aborrece principalmente las idolatrías y supersticiones por las que es deshonrado, y se ofende más gravemente por ellas que por cualquier otra cosa. Piense un poco en lo que se hace entre vosotros. Adoran piedras y madera; invocan a los muertos; confían en cosas vanas; quieren servir a Dios con ceremonias inventadas tontamente sin Su palabra. Allí la doctrina de la verdad está enterrada, y si alguien quiere sacarla a la luz, es cruelmente perseguido. ¿Cree que Dios puede soportar tales contaminaciones y blasfemias contra su honor? San Pablo atestigua que Dios envió una plaga a Corinto porque la Cena del Señor no fue tratada con la reverencia debida. 1 Corintios 11. ¿Qué se puede esperar, entonces, ya que se ha convertido durante tanto tiempo en un sacrificio execrable, como lo es vuestra misa? Lo que decimos no necesita mucha evidencia. Mire la institución de nuestro Señor Jesús, y compárela con su misa. Allí encontrará más distancia que entre el cielo y la tierra. Así en realidad nuestro oficio sería dar gloria a Dios todos juntos de común acuerdo, confesando nuestras ofensas, cada uno en su lugar. Daniel 9. Para que, por nuestra parte, sintamos cuán grave pecado es para nosotros no recibir su gracia, como corresponde, cuando nos la presenta, y que que no vivamos en otra perfección, a la vista del conocimiento que nos ha dado de su evangelio, y de las exhortaciones que cada día se nos hacen por su mandamiento. Para que aquellos que en lugar de Su palabra siguen sus propias fantasías o tradiciones humanas, consideren una abominación muy desagradable a Dios corromper su servicio –como lo han hecho–, adherirse a falsas doctrinas, atribuir la gracia de su salvación a criaturas, volverse del uso correcto de los sacramentos, abusar de su nombre, e incluso perseguir a los testigos de Jesucristo, que se atreven a abrir la boca contra sus abusos. Y si alguno de ellos está ahora en la prosperidad, que no confíe todavía en esto. Porque siempre es costumbre de los hipócritas, y especialmente de los idólatras, jactarse, cuando la mano de Dios no les aprieta, de que han servido bien a Dios deshonrándolo con sus idolatrías, y así se endurecen en su impiedad, halagándose a sí mismos, y condenando a los demás ¿Pero qué dice nuestro Señor? Les he hecho –dice– todo el bien posible, y pensaron que era la renta por haberse entregado al libertinaje con sus ídolos. Sin embargo, les quitaré todo lo que les he dado, para descubrir su turbiedad y obligarles a volver a mí.\n\nAhora bien, cuando se trata de buscar por qué fechorías nos castiga Dios, y de qué manera le hemos ofendido, alega que hemos cambiado el servicio divino, y el orden de la Iglesia, que estaba tan bien instituido y observado en nuestra ciudad. Este reproche no es nuevo, pues ya se le hizo a Jeremías en su tiempo, como está escrito en el capítulo 44. Es que los hipócritas se quejaban, desde que se había abandonado el culto a la Reina del Cielo, de que no había habido más que hambre, guerra y pobreza. Lactancio, un antiguo doctor de la Iglesia, y San Agustín también muestran que en su tiempo todas las aflicciones que habían caído sobre el mundo se atribuían al Evangelio, porque había sido la causa de la abolición de las supersticiones de los paganos, que se consideraban al servicio de Dios. Usted responderá que no es lo mismo; nosotros creemos que sí. ¿Qué hay que hacer entonces? Sería necesario investigar la verdad del asunto, para dar un buen y correcto veredicto. Ahora bien, además de que tenemos nuestras conciencias en paz ante Dios con respecto a esto, el asunto puede claramente responder por nosotros ante los hombres. Pues nadie nos ha mostrado todavía que hayamos cambiado algo de lo que Dios nos ha mandado hacer, ni que hayamos introducido alguna cosa nueva contra su persona, ni que nos hayamos apartado de la verdad para adoptar alguna mala doctrina. Por el contrario, es bien sabido que hemos reformado nuestra Iglesia según la pura doctrina de Dios, que es la regla para ponerla y mantenerla en buen estado. Es cierto que es algo odioso cambiar lo recibido. Pero el orden que nuestro Señor nos dio una vez debe ser inviolable para siempre. Por eso, cuando se ha abandonado durante un tiempo, hay que volver a ponerlo en la cima, y el cielo debe mezclarse con la tierra. No hay antigüedad ni costumbre que pueda perjudicar esto, que el gobierno de la Iglesia, establecido por la autoridad de Dios, no sea perpetuo hasta el fin del mundo, ya que Él así lo ha querido y determinado. Las razones que nos han hecho cambiar son demasiado urgentes. El primer punto del cristianismo es adorar a Dios correctamente. Ahora bien, hemos sabido que la forma de culto que usábamos era falsa y perversa, ya que no era en el espíritu de la verdad, Juan 4, sino en ceremonias externas, e incluso en formas supersticiosas. Al punto que aun no adoramos solo a Dios, sino en su lugar a piedras y maderas, pinturas, relicarios de muertos y cosas por el estilo. A la adoración de Dios se une la regla de invocarlo bien. ¿Y cómo se le invoca en todo el papado, si no es con duda y desconfianza, ya que no conocen el oficio de Jesucristo, que es ser nuestro abogado e intercesor, para obtener nuestras peticiones? Rom. 8. 1 Tim. 2. 1 Juan 2. Heb. 4. Entonces, ¿qué son las oraciones públicas sino murmuraciones o aullidos (sic) sin entendimiento? En tercer lugar, ¿cuántas blasfemias hay en atribuir la virtud del único Mediador a hombres y mujeres santos, para obtener la gracia en sus nombres y por sus méritos? Después de la invocación viene el servicio. Ahora bien, fuimos instruidos para servir a Dios mediante vanas tradiciones de hombres. Por el contrario, Él quiere y exige que tengamos solo su voluntad como norma. Deuteronomio 12. 1 Samuel 15. En cuanto a la seguridad de nuestra salvación, que es como el fundamento de todas las cosas, en lugar de ponerla en su pura misericordia, para tener nuestras conciencias tranquilas, y darle la gloria que le pertenece, se nos enseñó, como al resto del mundo, a ponerla en parte en nosotros mismos, en parte en otras criaturas. No es necesario contar todo lo demás, pues no habría fin. Para concluir, la gracia de Jesucristo estaba casi enterrada en nosotros. Cuando supimos y se nos probó claramente que todo esto era una abominación ante Dios, ¿qué habríamos hecho? ¿Nos correspondía a nosotros resistir a Dios y a su verdad? En cuanto al orden de la Iglesia, si hubiera sido de algún modo tolerable, habríamos estado muy contentos de continuarlo, pero era una Babilonia tan confusa, que no había otro remedio que renovarla. ¿Qué diremos de los sacramentos, cuyo uso se ha invertido de forma diferente a la que mandó Jesucristo nuestro Señor? ¿Cuántas ceremonias insensatas había en el bautismo que los hombres inventaron sin la autoridad de Dios? Y lo que es peor, la verdadera y pura institución de nuestro Señor fue casi abolida por tal basura. Así pues, se estimaba más el crisma que el agua, y hoy os parece casi apropiado que nuestro bautismo sea nulo; porque solo hemos conservado lo que el Señor mandó, y que los apóstoles sostuvieron y observaron. En cuanto a la Cena del Señor, esta era aun más profanada. Nuestro Señor nos la dejó en prenda, para que tuviéramos la certeza de que nuestras almas se alimentan con su cuerpo y su sangre, para hacernos partícipes de todos sus bienes, y especialmente de su muerte y pasión. Para ello, era necesario distribuirla según su mandato, incluso declarando la virtud y el fruto del misterio. Por el contrario, la habíamos convertido en un sacrificio, para hacer una nueva reconciliación con Dios por obra de un hombre, y no solo por los vivos, sino también por los muertos. El sacerdote, para usar el sacramento, se separaba de la Iglesia. Todo se hacía y se decía en una lengua desconocida, como hacen los encantadores con sus encantos. Cuando llegaba la Pascua, se daba al pueblo solo la mitad del sacramento, privándolo del cáliz en contra del mandato expreso del Maestro. No había ninguna razón para consentir tales sacrilegios. Y ahora, sin embargo, se nos reprocha haber abolido este santo sacramento. Pero el hecho muestra que lo hemos restaurado y puesto en su totalidad, donde estaba corrompido y contaminado de tantas maneras. San Pablo, queriendo corregir un abuso que había surgido entre los corintios en este sacramento, les remite a la primera ordenanza del Señor, como a un «estatuto inviolable». 1 Cor. 2. ¿Qué podíamos hacer entonces para corregir los infinitos abusos con los que se había contaminado, sino seguir esta misma regla? Que se nos demuestre, si se puede, si tenemos algo en la forma que sostenemos que no sea conforme a la institución de nuestro Señor, a la usanza de los apóstoles, y estamos dispuestos a enmendar la falta. Pero si se nos acusa sin propósito ni razón, no se nos movera a renunciar a la verdad cierta. Sin embargo, lo que nos acusa de ser culpables, lo tomamos como una obra de Dios, lo mejor que podríamos haber hecho. Sin embargo, no negamos que hemos fallado mucho en muchos aspectos, por lo que nuestro Señor nos castiga con razón, pero es en la medida en que nuestra vida no corresponde a su santa doctrina de la que hacemos profesión.\nDel mismo modo, al exhortarnos a reducirnos a Dios para apaciguar su ira, nos conduce a medios que son más bien para provocarla e inflamarla aún más. En primer lugar, quiere que hagamos oblación del precioso cuerpo y sangre de nuestro Señor Jesús. Sabemos que esto es una costumbre entre ustedes, pero para saber si es una obra agradable a Dios, debemos indagar si es conforme a su voluntad. Ahora bien, no dice que ofrezcamos su cuerpo, sino que lo recibamos. Mat. 26, Mar. Luc. Pablo. - Tomad, –dice– comed. En lugar de recibir el cuerpo de Jesucristo, si queremos hacer creer a Dios que le ofrecemos un sacrificio, ¿dónde encontraremos la aprobación de nuestra fantasía? Le rogamos que considere bien esta razón. Usted nos aconseja que el cuerpo de Jesucristo sea ofrecido por un sacerdote, para obtener la gracia. Respondemos que no nos dio su sacramento para tal fin, sino que es para recibirlo, para que seamos partícipes del único sacrificio eterno que solo Él ofreció, como es su oficio. Heb. 7. 8. 9. 10. Decimos además que esto es despectivo para su dignidad, ya que fue consagrado sacerdote sin sucesor ni compañero, para ofrecerse a sí mismo, porque ningún otro era digno de realizar tan excelente acto. Porque el oficio de sacrificar es mediar entre Dios y los hombres. ¿En quién pondremos nuestra fe? ¿En Jesucristo o en usted? ya que existe tal contradicción. Nos alega entonces después las hermosas procesiones generales. Pero, ¿qué se hacía allí, si no es que con gran pompa y ceremonia se quería aplacar a Dios? Nos dirá que su intención es que se hicieran con devoción. Pero, ¿qué clase de devoción es depositar la confianza en velas y antorchas, en bellas y suntuosas vestimentas, en imágenes, en relicarios de muertos? Esta ha sido siempre la forma de actuar de los paganos, como muestran las historias. Pero si tal camino es adecuado para el cristianismo, vaya usted a saber cómo. No discutimos si debemos reunirnos para hacer oraciones solemnes a Dios. Pero preguntamos que es lo que hay en las procesiones generales además de la pompa de los atuendos, las luminarias, las reliquias y demás. Ahora bien, todo esto huele a judaísmo, y es más adecuado para los paganos que para los cristianos. Gritan y cantan bien. Pero qué, está en una lengua desconocida, y por tanto en contra del mandato expreso del Espíritu Santo, 1 Cor. 14, que exige que las oraciones comunes se hagan en una lengua común, para que la gente ruda y necia pueda participar en ellas, y decir amén al final. A continuación, nos exhorta usted a invocar a la Virgen María y a los santos, entre los que nombra especialmente a San Pedro como patrón. Pero Dios nos llama solo a Él, prohibiéndonos recurrir a otra cosa. Sal. 49. Y con razón, porque la parte principal de su gloria reside en esto, en que lo invocamos solo a él en el nombre de Jesucristo. Pero aunque esta razón no existiera, hay muchas exhortaciones en las Escrituras para acudir a Dios con oraciones y oblaciones en tiempos de peste, guerra y hambre. Isaías 44, 45; Jer. 3; Oseas 2. No hay ni una palabra sobre la invocación de los santos. Por lo tanto, sería demasiado desconsiderado que siguiéramos lo que usted nos dice, apartándonos de la doctrina de Dios. Respecto a lo que llama San Pedro nuestro patrón, no es otra cosa que lo que dice el profeta: Israel, tus dioses son según el número de tus ciudades, Jerem. 2, y en aquel tiempo la intención del pueblo de Israel no era forjar varios dioses para abolir al verdadero Dios creador del mundo. Pero como cada ciudad eligió un patrón en el que depositar su confianza, el profeta les reprocha que cada ciudad tiene su propio Dios. Lo mismo quiere usted que nosotros hagamos ahora. Pero a Dios no le agrada que tomemos otro patrón que no sea Jesucristo, que nos ha tomado a su cargo, para recomendarnos a Dios su Padre. Si alguna vez estuvimos en esta ceguera, la oscuridad ha pasado. Juan 10. Ya no es tiempo de errar, pues tenemos la claridad resplandeciente ante nuestros ojos. Pero usted ha sabido por experiencia lo rentable que era. No es cosa nueva, como hemos dicho, atribuir los beneficios de Dios a nuestras obras necias y perversas, como si por idolatría hubiéramos merecido los bienes que nos envía. Eso dicen los brujos, encantadores, adivinos y demás. Pero tenemos nuestra regla cierta, que es que la razón precede, y la experiencia la sigue. Si lo hacemos así, no desatinaremos, ni nos apartaremos aquí o allá de lo que Dios nos manda. Y encontraremos a la verdad y sin engaño que Su voluntad nunca falla a los que confían plenamente en Él. Por el contrario, al buscar otra ayuda, podemos pensar que a veces estamos mejor, pero al final nos engañaremos.\n\nAsí pues, que nuestro Señor Jesús le quiera abrir los ojos para que vea lo que quiere decir cuando se llama a sí mismo la única salvación, la única vida, la única santificación, la única sabiduría, la única seguridad de los hombres, para que todos nosotros, sabiendo que es así, le glorifiquemos de común acuerdo, tanto con el corazón como con la boca, y de la misma manera en todas nuestras obras, para que, como todos hemos sido bautizados en su nombre, todos tengamos la misma confesión de nuestro cristianismo.\n\n \n (1542-43.)\n \n \n \n \n \n \n \n\n\nCarta al señor párroco\nYanet Hernández Pedraza (M2 Rare Books and Digital Humanities - UBFC)\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de\n Lettre à Monsieur le curé ([mai 1542]) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n [Ginebra]\n [mayo de 1542]\n \n \n Párroco anónimo\n [Ginebra]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Defensa de la doctrina de la iglesia reformada contra la acusación de ser la causa de la peste en Ginebra. Instrucción de recurrir solo a Dios por liberación.\n \n supersticiones\n oraciones\n santidad\n defensa\n acusaciones\n \n\n \n\nCarta al señor párroco\nYanet Hernández Pedraza (M2 Rare Books and Digital Humanities - UBFC)\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de\n Lettre à Monsieur le curé ([mai 1542]) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n \nCarta al señor párroco\nYanet Hernández Pedraza (M2 Rare Books and Digital Humanities - UBFC)\n Carta al señor párroco Yanet Hernández Pedraza (M2 Rare Books and Digital Humanities - UBFC) \n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n TEI Consortium \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License \n \n Traducción de la versión modernizada de\n Lettre à Monsieur le curé ([mai 1542]) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n \n Traducción de la versión modernizada de\n Lettre à Monsieur le curé ([mai 1542]) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n Lettre à Monsieur le curé ([mai 1542]) \n Yanet\n Hernández Pedraza \n Yanet\n Hernández Pedraza Yanet Hernández Pedraza \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza. \n \n \n Juan Calvino\n [Ginebra]\n [mayo de 1542]\n \n \n Párroco anónimo\n [Ginebra]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Defensa de la doctrina de la iglesia reformada contra la acusación de ser la causa de la peste en Ginebra. Instrucción de recurrir solo a Dios por liberación.\n \n supersticiones\n oraciones\n santidad\n defensa\n acusaciones\n \n \n \n Juan Calvino\n [Ginebra]\n [mayo de 1542]\n \n \n Párroco anónimo\n [Ginebra]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Juan Calvino\n [Ginebra]\n [mayo de 1542]\n Juan Calvino [Ginebra] [mayo de 1542] \n Párroco anónimo\n [Ginebra]\n Párroco anónimo [Ginebra] \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Defensa de la doctrina de la iglesia reformada contra la acusación de ser la causa de la peste en Ginebra. Instrucción de recurrir solo a Dios por liberación. \n supersticiones\n oraciones\n santidad\n defensa\n acusaciones\n supersticiones oraciones santidad defensa acusaciones \n\n\nAl Señor párroco de *En el reverso: Respuesta a cierto párroco que escribió durante la peste en Ginebra, donde hay varias instrucciones singulares. -Sin fecha. -Vemos en los registros del Consejo que se declaró un brote de peste en Ginebra en 1542, y que durante varios años causó grandes estragos en la ciudad y en todo el país de Saboya. El número de pacientes era inmenso. No se podían visitar sin exponerse a una muerte casi segura. Tres ministros se ofrecieron espontáneamente para cumplir este deber, Calvino, Sebastián Castellion y Blanchet. Castellion, que fue el primero en ser elegido por sorteo, declinó cobardemente este peligroso honor; Blanchet sacrificó generosamente su vida, y las instancias de la señoría de Ginebra, que temía exponer los preciosos días del Reformador, fueron el único medio de convencer a Calvino de desistir del cargo que había solicitado.\n\n[Enviada a [Ginebra]]\n\nAutógrafo original. Bibl. de Ginebra. Vol. 107a. \n\n[Ahora bajo la cota Ms. lat. 107a, volumen 2 (f. 371-378)]\nSeñor Párroco:\n\nReconocemos como muy cierto este punto de sus cartas de que la plaga que tenemos en nuestra ciudad es una vara de Dios, y confesamos que es justo que nos castigue por nuestras faltas y deméritos. No dudamos de que por este medio nos está amonestando a examinar nuestras conciencias, para inducirnos y traernos al arrepentimiento. Por eso aceptamos lo que dice de que es hora de volverse a Dios, de pedirle y obtener su perdón y misericordia. También vemos que en toda la cristiandad apenas hay un recoveco que no esté afectado, de lo que debemos concluir que la ira de Dios está muy encendida contra el pobre mundo. Y no es de extrañar, pues las causas son evidentes, y no hay que buscarlas muy lejos, viendo la corrupción que hay en todas partes y cómo los vicios reinan. No decimos esto para excusarnos colocándonos entre los demás, sino porque la ira de Dios nos debe ser más espantosa cuando se extiende así sobre toda la tierra como una especie de diluvio. Ahora bien, después de haber reflexionado sobre todas las cosas, no podemos ser de oto parecer, salvo que, además de los vicios que comúnmente prevalecen en todas partes, hay dos cosas entre los cristianos que provocan la ira de Dios, a saber, que algunos lo deshonran con idolatría y superstición, y en lugar de recibir su santa palabra para ser llevados al buen camino, no solo la desprecian y se burlan de ella, sino que la odian y aborrecen, y la persiguen. Nosotros, en cambio, que sabemos por su Evangelio cómo se le debe servir y honrar, no nos preocupamos de cumplir con nuestro deber, de modo que la palabra de vida es casi ociosa e inútil entre nosotros. No queremos justificarnos a nosotros mismos condenando a los demás; pues en la medida en que Dios ha querido sacarnos de las horribles tinieblas en que nos encontrábamos, e iluminarnos para darnos a conocer el camino correcto de la salvación, tanto más somos culpables, si somos negligentes en el cumplimiento de nuestro deber, como está escrito: El siervo que conoce la voluntad de su amo, y no la cumple, será castigado más amargamente. Lucas 12. Así que no debemos asombrarnos si nuestro Señor nos visita dos veces, viendo la ingratitud que hay en nosotros, cuando no caminamos como hijos de la luz, y no producimos los frutos de la santa vocación a la que nos ha llamado. Además, Él anuncia que comenzará su juicio por su casa; es decir, corregirá primero a sus siervos. 1 Ped. 4. Pero, sin embargo, tanto más debemos considerar, por otra parte, que porque tiene sobre todo su gloria en la más alta estima; que odia y aborrece principalmente las idolatrías y supersticiones por las que es deshonrado, y se ofende más gravemente por ellas que por cualquier otra cosa. Piense un poco en lo que se hace entre vosotros. Adoran piedras y madera; invocan a los muertos; confían en cosas vanas; quieren servir a Dios con ceremonias inventadas tontamente sin Su palabra. Allí la doctrina de la verdad está enterrada, y si alguien quiere sacarla a la luz, es cruelmente perseguido. ¿Cree que Dios puede soportar tales contaminaciones y blasfemias contra su honor? San Pablo atestigua que Dios envió una plaga a Corinto porque la Cena del Señor no fue tratada con la reverencia debida. 1 Corintios 11. ¿Qué se puede esperar, entonces, ya que se ha convertido durante tanto tiempo en un sacrificio execrable, como lo es vuestra misa? Lo que decimos no necesita mucha evidencia. Mire la institución de nuestro Señor Jesús, y compárela con su misa. Allí encontrará más distancia que entre el cielo y la tierra. Así en realidad nuestro oficio sería dar gloria a Dios todos juntos de común acuerdo, confesando nuestras ofensas, cada uno en su lugar. Daniel 9. Para que, por nuestra parte, sintamos cuán grave pecado es para nosotros no recibir su gracia, como corresponde, cuando nos la presenta, y que que no vivamos en otra perfección, a la vista del conocimiento que nos ha dado de su evangelio, y de las exhortaciones que cada día se nos hacen por su mandamiento. Para que aquellos que en lugar de Su palabra siguen sus propias fantasías o tradiciones humanas, consideren una abominación muy desagradable a Dios corromper su servicio –como lo han hecho–, adherirse a falsas doctrinas, atribuir la gracia de su salvación a criaturas, volverse del uso correcto de los sacramentos, abusar de su nombre, e incluso perseguir a los testigos de Jesucristo, que se atreven a abrir la boca contra sus abusos. Y si alguno de ellos está ahora en la prosperidad, que no confíe todavía en esto. Porque siempre es costumbre de los hipócritas, y especialmente de los idólatras, jactarse, cuando la mano de Dios no les aprieta, de que han servido bien a Dios deshonrándolo con sus idolatrías, y así se endurecen en su impiedad, halagándose a sí mismos, y condenando a los demás ¿Pero qué dice nuestro Señor? Les he hecho –dice– todo el bien posible, y pensaron que era la renta por haberse entregado al libertinaje con sus ídolos. Sin embargo, les quitaré todo lo que les he dado, para descubrir su turbiedad y obligarles a volver a mí.\n\nAhora bien, cuando se trata de buscar por qué fechorías nos castiga Dios, y de qué manera le hemos ofendido, alega que hemos cambiado el servicio divino, y el orden de la Iglesia, que estaba tan bien instituido y observado en nuestra ciudad. Este reproche no es nuevo, pues ya se le hizo a Jeremías en su tiempo, como está escrito en el capítulo 44. Es que los hipócritas se quejaban, desde que se había abandonado el culto a la Reina del Cielo, de que no había habido más que hambre, guerra y pobreza. Lactancio, un antiguo doctor de la Iglesia, y San Agustín también muestran que en su tiempo todas las aflicciones que habían caído sobre el mundo se atribuían al Evangelio, porque había sido la causa de la abolición de las supersticiones de los paganos, que se consideraban al servicio de Dios. Usted responderá que no es lo mismo; nosotros creemos que sí. ¿Qué hay que hacer entonces? Sería necesario investigar la verdad del asunto, para dar un buen y correcto veredicto. Ahora bien, además de que tenemos nuestras conciencias en paz ante Dios con respecto a esto, el asunto puede claramente responder por nosotros ante los hombres. Pues nadie nos ha mostrado todavía que hayamos cambiado algo de lo que Dios nos ha mandado hacer, ni que hayamos introducido alguna cosa nueva contra su persona, ni que nos hayamos apartado de la verdad para adoptar alguna mala doctrina. Por el contrario, es bien sabido que hemos reformado nuestra Iglesia según la pura doctrina de Dios, que es la regla para ponerla y mantenerla en buen estado. Es cierto que es algo odioso cambiar lo recibido. Pero el orden que nuestro Señor nos dio una vez debe ser inviolable para siempre. Por eso, cuando se ha abandonado durante un tiempo, hay que volver a ponerlo en la cima, y el cielo debe mezclarse con la tierra. No hay antigüedad ni costumbre que pueda perjudicar esto, que el gobierno de la Iglesia, establecido por la autoridad de Dios, no sea perpetuo hasta el fin del mundo, ya que Él así lo ha querido y determinado. Las razones que nos han hecho cambiar son demasiado urgentes. El primer punto del cristianismo es adorar a Dios correctamente. Ahora bien, hemos sabido que la forma de culto que usábamos era falsa y perversa, ya que no era en el espíritu de la verdad, Juan 4, sino en ceremonias externas, e incluso en formas supersticiosas. Al punto que aun no adoramos solo a Dios, sino en su lugar a piedras y maderas, pinturas, relicarios de muertos y cosas por el estilo. A la adoración de Dios se une la regla de invocarlo bien. ¿Y cómo se le invoca en todo el papado, si no es con duda y desconfianza, ya que no conocen el oficio de Jesucristo, que es ser nuestro abogado e intercesor, para obtener nuestras peticiones? Rom. 8. 1 Tim. 2. 1 Juan 2. Heb. 4. Entonces, ¿qué son las oraciones públicas sino murmuraciones o aullidos (sic) sin entendimiento? En tercer lugar, ¿cuántas blasfemias hay en atribuir la virtud del único Mediador a hombres y mujeres santos, para obtener la gracia en sus nombres y por sus méritos? Después de la invocación viene el servicio. Ahora bien, fuimos instruidos para servir a Dios mediante vanas tradiciones de hombres. Por el contrario, Él quiere y exige que tengamos solo su voluntad como norma. Deuteronomio 12. 1 Samuel 15. En cuanto a la seguridad de nuestra salvación, que es como el fundamento de todas las cosas, en lugar de ponerla en su pura misericordia, para tener nuestras conciencias tranquilas, y darle la gloria que le pertenece, se nos enseñó, como al resto del mundo, a ponerla en parte en nosotros mismos, en parte en otras criaturas. No es necesario contar todo lo demás, pues no habría fin. Para concluir, la gracia de Jesucristo estaba casi enterrada en nosotros. Cuando supimos y se nos probó claramente que todo esto era una abominación ante Dios, ¿qué habríamos hecho? ¿Nos correspondía a nosotros resistir a Dios y a su verdad? En cuanto al orden de la Iglesia, si hubiera sido de algún modo tolerable, habríamos estado muy contentos de continuarlo, pero era una Babilonia tan confusa, que no había otro remedio que renovarla. ¿Qué diremos de los sacramentos, cuyo uso se ha invertido de forma diferente a la que mandó Jesucristo nuestro Señor? ¿Cuántas ceremonias insensatas había en el bautismo que los hombres inventaron sin la autoridad de Dios? Y lo que es peor, la verdadera y pura institución de nuestro Señor fue casi abolida por tal basura. Así pues, se estimaba más el crisma que el agua, y hoy os parece casi apropiado que nuestro bautismo sea nulo; porque solo hemos conservado lo que el Señor mandó, y que los apóstoles sostuvieron y observaron. En cuanto a la Cena del Señor, esta era aun más profanada. Nuestro Señor nos la dejó en prenda, para que tuviéramos la certeza de que nuestras almas se alimentan con su cuerpo y su sangre, para hacernos partícipes de todos sus bienes, y especialmente de su muerte y pasión. Para ello, era necesario distribuirla según su mandato, incluso declarando la virtud y el fruto del misterio. Por el contrario, la habíamos convertido en un sacrificio, para hacer una nueva reconciliación con Dios por obra de un hombre, y no solo por los vivos, sino también por los muertos. El sacerdote, para usar el sacramento, se separaba de la Iglesia. Todo se hacía y se decía en una lengua desconocida, como hacen los encantadores con sus encantos. Cuando llegaba la Pascua, se daba al pueblo solo la mitad del sacramento, privándolo del cáliz en contra del mandato expreso del Maestro. No había ninguna razón para consentir tales sacrilegios. Y ahora, sin embargo, se nos reprocha haber abolido este santo sacramento. Pero el hecho muestra que lo hemos restaurado y puesto en su totalidad, donde estaba corrompido y contaminado de tantas maneras. San Pablo, queriendo corregir un abuso que había surgido entre los corintios en este sacramento, les remite a la primera ordenanza del Señor, como a un «estatuto inviolable». 1 Cor. 2. ¿Qué podíamos hacer entonces para corregir los infinitos abusos con los que se había contaminado, sino seguir esta misma regla? Que se nos demuestre, si se puede, si tenemos algo en la forma que sostenemos que no sea conforme a la institución de nuestro Señor, a la usanza de los apóstoles, y estamos dispuestos a enmendar la falta. Pero si se nos acusa sin propósito ni razón, no se nos movera a renunciar a la verdad cierta. Sin embargo, lo que nos acusa de ser culpables, lo tomamos como una obra de Dios, lo mejor que podríamos haber hecho. Sin embargo, no negamos que hemos fallado mucho en muchos aspectos, por lo que nuestro Señor nos castiga con razón, pero es en la medida en que nuestra vida no corresponde a su santa doctrina de la que hacemos profesión.\nDel mismo modo, al exhortarnos a reducirnos a Dios para apaciguar su ira, nos conduce a medios que son más bien para provocarla e inflamarla aún más. En primer lugar, quiere que hagamos oblación del precioso cuerpo y sangre de nuestro Señor Jesús. Sabemos que esto es una costumbre entre ustedes, pero para saber si es una obra agradable a Dios, debemos indagar si es conforme a su voluntad. Ahora bien, no dice que ofrezcamos su cuerpo, sino que lo recibamos. Mat. 26, Mar. Luc. Pablo. - Tomad, –dice– comed. En lugar de recibir el cuerpo de Jesucristo, si queremos hacer creer a Dios que le ofrecemos un sacrificio, ¿dónde encontraremos la aprobación de nuestra fantasía? Le rogamos que considere bien esta razón. Usted nos aconseja que el cuerpo de Jesucristo sea ofrecido por un sacerdote, para obtener la gracia. Respondemos que no nos dio su sacramento para tal fin, sino que es para recibirlo, para que seamos partícipes del único sacrificio eterno que solo Él ofreció, como es su oficio. Heb. 7. 8. 9. 10. Decimos además que esto es despectivo para su dignidad, ya que fue consagrado sacerdote sin sucesor ni compañero, para ofrecerse a sí mismo, porque ningún otro era digno de realizar tan excelente acto. Porque el oficio de sacrificar es mediar entre Dios y los hombres. ¿En quién pondremos nuestra fe? ¿En Jesucristo o en usted? ya que existe tal contradicción. Nos alega entonces después las hermosas procesiones generales. Pero, ¿qué se hacía allí, si no es que con gran pompa y ceremonia se quería aplacar a Dios? Nos dirá que su intención es que se hicieran con devoción. Pero, ¿qué clase de devoción es depositar la confianza en velas y antorchas, en bellas y suntuosas vestimentas, en imágenes, en relicarios de muertos? Esta ha sido siempre la forma de actuar de los paganos, como muestran las historias. Pero si tal camino es adecuado para el cristianismo, vaya usted a saber cómo. No discutimos si debemos reunirnos para hacer oraciones solemnes a Dios. Pero preguntamos que es lo que hay en las procesiones generales además de la pompa de los atuendos, las luminarias, las reliquias y demás. Ahora bien, todo esto huele a judaísmo, y es más adecuado para los paganos que para los cristianos. Gritan y cantan bien. Pero qué, está en una lengua desconocida, y por tanto en contra del mandato expreso del Espíritu Santo, 1 Cor. 14, que exige que las oraciones comunes se hagan en una lengua común, para que la gente ruda y necia pueda participar en ellas, y decir amén al final. A continuación, nos exhorta usted a invocar a la Virgen María y a los santos, entre los que nombra especialmente a San Pedro como patrón. Pero Dios nos llama solo a Él, prohibiéndonos recurrir a otra cosa. Sal. 49. Y con razón, porque la parte principal de su gloria reside en esto, en que lo invocamos solo a él en el nombre de Jesucristo. Pero aunque esta razón no existiera, hay muchas exhortaciones en las Escrituras para acudir a Dios con oraciones y oblaciones en tiempos de peste, guerra y hambre. Isaías 44, 45; Jer. 3; Oseas 2. No hay ni una palabra sobre la invocación de los santos. Por lo tanto, sería demasiado desconsiderado que siguiéramos lo que usted nos dice, apartándonos de la doctrina de Dios. Respecto a lo que llama San Pedro nuestro patrón, no es otra cosa que lo que dice el profeta: Israel, tus dioses son según el número de tus ciudades, Jerem. 2, y en aquel tiempo la intención del pueblo de Israel no era forjar varios dioses para abolir al verdadero Dios creador del mundo. Pero como cada ciudad eligió un patrón en el que depositar su confianza, el profeta les reprocha que cada ciudad tiene su propio Dios. Lo mismo quiere usted que nosotros hagamos ahora. Pero a Dios no le agrada que tomemos otro patrón que no sea Jesucristo, que nos ha tomado a su cargo, para recomendarnos a Dios su Padre. Si alguna vez estuvimos en esta ceguera, la oscuridad ha pasado. Juan 10. Ya no es tiempo de errar, pues tenemos la claridad resplandeciente ante nuestros ojos. Pero usted ha sabido por experiencia lo rentable que era. No es cosa nueva, como hemos dicho, atribuir los beneficios de Dios a nuestras obras necias y perversas, como si por idolatría hubiéramos merecido los bienes que nos envía. Eso dicen los brujos, encantadores, adivinos y demás. Pero tenemos nuestra regla cierta, que es que la razón precede, y la experiencia la sigue. Si lo hacemos así, no desatinaremos, ni nos apartaremos aquí o allá de lo que Dios nos manda. Y encontraremos a la verdad y sin engaño que Su voluntad nunca falla a los que confían plenamente en Él. Por el contrario, al buscar otra ayuda, podemos pensar que a veces estamos mejor, pero al final nos engañaremos.\n\nAsí pues, que nuestro Señor Jesús le quiera abrir los ojos para que vea lo que quiere decir cuando se llama a sí mismo la única salvación, la única vida, la única santificación, la única sabiduría, la única seguridad de los hombres, para que todos nosotros, sabiendo que es así, le glorifiquemos de común acuerdo, tanto con el corazón como con la boca, y de la misma manera en todas nuestras obras, para que, como todos hemos sido bautizados en su nombre, todos tengamos la misma confesión de nuestro cristianismo.\n\n \n (1542-43.)\n \n \n \n \n \n \nAl Señor párroco de *En el reverso: Respuesta a cierto párroco que escribió durante la peste en Ginebra, donde hay varias instrucciones singulares. -Sin fecha. -Vemos en los registros del Consejo que se declaró un brote de peste en Ginebra en 1542, y que durante varios años causó grandes estragos en la ciudad y en todo el país de Saboya. El número de pacientes era inmenso. No se podían visitar sin exponerse a una muerte casi segura. Tres ministros se ofrecieron espontáneamente para cumplir este deber, Calvino, Sebastián Castellion y Blanchet. Castellion, que fue el primero en ser elegido por sorteo, declinó cobardemente este peligroso honor; Blanchet sacrificó generosamente su vida, y las instancias de la señoría de Ginebra, que temía exponer los preciosos días del Reformador, fueron el único medio de convencer a Calvino de desistir del cargo que había solicitado.\n\n[Enviada a [Ginebra]]\n\nAutógrafo original. Bibl. de Ginebra. Vol. 107a. \n\n[Ahora bajo la cota Ms. lat. 107a, volumen 2 (f. 371-378)]\nSeñor Párroco:\n Al Señor párroco de *En el reverso: Respuesta a cierto párroco que escribió durante la peste en Ginebra, donde hay varias instrucciones singulares. -Sin fecha. -Vemos en los registros del Consejo que se declaró un brote de peste en Ginebra en 1542, y que durante varios años causó grandes estragos en la ciudad y en todo el país de Saboya. El número de pacientes era inmenso. No se podían visitar sin exponerse a una muerte casi segura. Tres ministros se ofrecieron espontáneamente para cumplir este deber, Calvino, Sebastián Castellion y Blanchet. Castellion, que fue el primero en ser elegido por sorteo, declinó cobardemente este peligroso honor; Blanchet sacrificó generosamente su vida, y las instancias de la señoría de Ginebra, que temía exponer los preciosos días del Reformador, fueron el único medio de convencer a Calvino de desistir del cargo que había solicitado.\n Al Señor párroco de *En el reverso: Respuesta a cierto párroco que escribió durante la peste en Ginebra, donde hay varias instrucciones singulares. -Sin fecha. -Vemos en los registros del Consejo que se declaró un brote de peste en Ginebra en 1542, y que durante varios años causó grandes estragos en la ciudad y en todo el país de Saboya. El número de pacientes era inmenso. No se podían visitar sin exponerse a una muerte casi segura. Tres ministros se ofrecieron espontáneamente para cumplir este deber, Calvino, Sebastián Castellion y Blanchet. Castellion, que fue el primero en ser elegido por sorteo, declinó cobardemente este peligroso honor; Blanchet sacrificó generosamente su vida, y las instancias de la señoría de Ginebra, que temía exponer los preciosos días del Reformador, fueron el único medio de convencer a Calvino de desistir del cargo que había solicitado. Señor párroco de * En el reverso: Respuesta a cierto párroco que escribió durante la peste en Ginebra, donde hay varias instrucciones singulares. -Sin fecha. -Vemos en los registros del Consejo que se declaró un brote de peste en Ginebra en 1542, y que durante varios años causó grandes estragos en la ciudad y en todo el país de Saboya. El número de pacientes era inmenso. No se podían visitar sin exponerse a una muerte casi segura. Tres ministros se ofrecieron espontáneamente para cumplir este deber, Calvino, Sebastián Castellion y Blanchet. Castellion, que fue el primero en ser elegido por sorteo, declinó cobardemente este peligroso honor; Blanchet sacrificó generosamente su vida, y las instancias de la señoría de Ginebra, que temía exponer los preciosos días del Reformador, fueron el único medio de convencer a Calvino de desistir del cargo que había solicitado. En el reverso: Respuesta a cierto párroco que escribió durante la peste en Ginebra, donde hay varias instrucciones singulares. -Sin fecha. -Vemos en los registros del Consejo que se declaró un brote de peste en Ginebra en 1542, y que durante varios años causó grandes estragos en la ciudad y en todo el país de Saboya. El número de pacientes era inmenso. No se podían visitar sin exponerse a una muerte casi segura. Tres ministros se ofrecieron espontáneamente para cumplir este deber, Calvino, Sebastián Castellion y Blanchet. Castellion, que fue el primero en ser elegido por sorteo, declinó cobardemente este peligroso honor; Blanchet sacrificó generosamente su vida, y las instancias de la señoría de Ginebra, que temía exponer los preciosos días del Reformador, fueron el único medio de convencer a Calvino de desistir del cargo que había solicitado. Ginebra Ginebra país de Saboya Sebastián Castellion Blanchet Castellion Blanchet señoría de Ginebra [Enviada a [Ginebra]]\n [Ginebra] Autógrafo original. Bibl. de Ginebra. Vol. 107a. Autógrafo original \n[Ahora bajo la cota Ms. lat. 107a, volumen 2 (f. 371-378)] Señor Párroco: Reconocemos como muy cierto este punto de sus cartas de que la plaga que tenemos en nuestra ciudad es una vara de Dios, y confesamos que es justo que nos castigue por nuestras faltas y deméritos. No dudamos de que por este medio nos está amonestando a examinar nuestras conciencias, para inducirnos y traernos al arrepentimiento. Por eso aceptamos lo que dice de que es hora de volverse a Dios, de pedirle y obtener su perdón y misericordia. También vemos que en toda la cristiandad apenas hay un recoveco que no esté afectado, de lo que debemos concluir que la ira de Dios está muy encendida contra el pobre mundo. Y no es de extrañar, pues las causas son evidentes, y no hay que buscarlas muy lejos, viendo la corrupción que hay en todas partes y cómo los vicios reinan. No decimos esto para excusarnos colocándonos entre los demás, sino porque la ira de Dios nos debe ser más espantosa cuando se extiende así sobre toda la tierra como una especie de diluvio. Ahora bien, después de haber reflexionado sobre todas las cosas, no podemos ser de oto parecer, salvo que, además de los vicios que comúnmente prevalecen en todas partes, hay dos cosas entre los cristianos que provocan la ira de Dios, a saber, que algunos lo deshonran con idolatría y superstición, y en lugar de recibir su santa palabra para ser llevados al buen camino, no solo la desprecian y se burlan de ella, sino que la odian y aborrecen, y la persiguen. Nosotros, en cambio, que sabemos por su Evangelio cómo se le debe servir y honrar, no nos preocupamos de cumplir con nuestro deber, de modo que la palabra de vida es casi ociosa e inútil entre nosotros. No queremos justificarnos a nosotros mismos condenando a los demás; pues en la medida en que Dios ha querido sacarnos de las horribles tinieblas en que nos encontrábamos, e iluminarnos para darnos a conocer el camino correcto de la salvación, tanto más somos culpables, si somos negligentes en el cumplimiento de nuestro deber, como está escrito: El siervo que conoce la voluntad de su amo, y no la cumple, será castigado más amargamente. Lucas 12. Así que no debemos asombrarnos si nuestro Señor nos visita dos veces, viendo la ingratitud que hay en nosotros, cuando no caminamos como hijos de la luz, y no producimos los frutos de la santa vocación a la que nos ha llamado. Además, Él anuncia que comenzará su juicio por su casa; es decir, corregirá primero a sus siervos. 1 Ped. 4. Pero, sin embargo, tanto más debemos considerar, por otra parte, que porque tiene sobre todo su gloria en la más alta estima; que odia y aborrece principalmente las idolatrías y supersticiones por las que es deshonrado, y se ofende más gravemente por ellas que por cualquier otra cosa. Piense un poco en lo que se hace entre vosotros. Adoran piedras y madera; invocan a los muertos; confían en cosas vanas; quieren servir a Dios con ceremonias inventadas tontamente sin Su palabra. Allí la doctrina de la verdad está enterrada, y si alguien quiere sacarla a la luz, es cruelmente perseguido. ¿Cree que Dios puede soportar tales contaminaciones y blasfemias contra su honor? San Pablo atestigua que Dios envió una plaga a Corinto porque la Cena del Señor no fue tratada con la reverencia debida. 1 Corintios 11. ¿Qué se puede esperar, entonces, ya que se ha convertido durante tanto tiempo en un sacrificio execrable, como lo es vuestra misa? Lo que decimos no necesita mucha evidencia. Mire la institución de nuestro Señor Jesús, y compárela con su misa. Allí encontrará más distancia que entre el cielo y la tierra. Así en realidad nuestro oficio sería dar gloria a Dios todos juntos de común acuerdo, confesando nuestras ofensas, cada uno en su lugar. Daniel 9. Para que, por nuestra parte, sintamos cuán grave pecado es para nosotros no recibir su gracia, como corresponde, cuando nos la presenta, y que que no vivamos en otra perfección, a la vista del conocimiento que nos ha dado de su evangelio, y de las exhortaciones que cada día se nos hacen por su mandamiento. Para que aquellos que en lugar de Su palabra siguen sus propias fantasías o tradiciones humanas, consideren una abominación muy desagradable a Dios corromper su servicio –como lo han hecho–, adherirse a falsas doctrinas, atribuir la gracia de su salvación a criaturas, volverse del uso correcto de los sacramentos, abusar de su nombre, e incluso perseguir a los testigos de Jesucristo, que se atreven a abrir la boca contra sus abusos. Y si alguno de ellos está ahora en la prosperidad, que no confíe todavía en esto. Porque siempre es costumbre de los hipócritas, y especialmente de los idólatras, jactarse, cuando la mano de Dios no les aprieta, de que han servido bien a Dios deshonrándolo con sus idolatrías, y así se endurecen en su impiedad, halagándose a sí mismos, y condenando a los demás ¿Pero qué dice nuestro Señor? Les he hecho –dice– todo el bien posible, y pensaron que era la renta por haberse entregado al libertinaje con sus ídolos. Sin embargo, les quitaré todo lo que les he dado, para descubrir su turbiedad y obligarles a volver a mí. El siervo que conoce la voluntad de su amo, y no la cumple, será castigado más amargamente. Les he hecho todo el bien posible, y pensaron que era la renta por haberse entregado al libertinaje con sus ídolos. Sin embargo, les quitaré todo lo que les he dado, para descubrir su turbiedad y obligarles a volver a mí Ahora bien, cuando se trata de buscar por qué fechorías nos castiga Dios, y de qué manera le hemos ofendido, alega que hemos cambiado el servicio divino, y el orden de la Iglesia, que estaba tan bien instituido y observado en nuestra ciudad. Este reproche no es nuevo, pues ya se le hizo a Jeremías en su tiempo, como está escrito en el capítulo 44. Es que los hipócritas se quejaban, desde que se había abandonado el culto a la Reina del Cielo, de que no había habido más que hambre, guerra y pobreza. Lactancio, un antiguo doctor de la Iglesia, y San Agustín también muestran que en su tiempo todas las aflicciones que habían caído sobre el mundo se atribuían al Evangelio, porque había sido la causa de la abolición de las supersticiones de los paganos, que se consideraban al servicio de Dios. Usted responderá que no es lo mismo; nosotros creemos que sí. ¿Qué hay que hacer entonces? Sería necesario investigar la verdad del asunto, para dar un buen y correcto veredicto. Ahora bien, además de que tenemos nuestras conciencias en paz ante Dios con respecto a esto, el asunto puede claramente responder por nosotros ante los hombres. Pues nadie nos ha mostrado todavía que hayamos cambiado algo de lo que Dios nos ha mandado hacer, ni que hayamos introducido alguna cosa nueva contra su persona, ni que nos hayamos apartado de la verdad para adoptar alguna mala doctrina. Por el contrario, es bien sabido que hemos reformado nuestra Iglesia según la pura doctrina de Dios, que es la regla para ponerla y mantenerla en buen estado. Es cierto que es algo odioso cambiar lo recibido. Pero el orden que nuestro Señor nos dio una vez debe ser inviolable para siempre. Por eso, cuando se ha abandonado durante un tiempo, hay que volver a ponerlo en la cima, y el cielo debe mezclarse con la tierra. No hay antigüedad ni costumbre que pueda perjudicar esto, que el gobierno de la Iglesia, establecido por la autoridad de Dios, no sea perpetuo hasta el fin del mundo, ya que Él así lo ha querido y determinado. Las razones que nos han hecho cambiar son demasiado urgentes. El primer punto del cristianismo es adorar a Dios correctamente. Ahora bien, hemos sabido que la forma de culto que usábamos era falsa y perversa, ya que no era en el espíritu de la verdad, Juan 4, sino en ceremonias externas, e incluso en formas supersticiosas. Al punto que aun no adoramos solo a Dios, sino en su lugar a piedras y maderas, pinturas, relicarios de muertos y cosas por el estilo. A la adoración de Dios se une la regla de invocarlo bien. ¿Y cómo se le invoca en todo el papado, si no es con duda y desconfianza, ya que no conocen el oficio de Jesucristo, que es ser nuestro abogado e intercesor, para obtener nuestras peticiones? Rom. 8. 1 Tim. 2. 1 Juan 2. Heb. 4. Entonces, ¿qué son las oraciones públicas sino murmuraciones o aullidos (sic) sin entendimiento? En tercer lugar, ¿cuántas blasfemias hay en atribuir la virtud del único Mediador a hombres y mujeres santos, para obtener la gracia en sus nombres y por sus méritos? Después de la invocación viene el servicio. Ahora bien, fuimos instruidos para servir a Dios mediante vanas tradiciones de hombres. Por el contrario, Él quiere y exige que tengamos solo su voluntad como norma. Deuteronomio 12. 1 Samuel 15. En cuanto a la seguridad de nuestra salvación, que es como el fundamento de todas las cosas, en lugar de ponerla en su pura misericordia, para tener nuestras conciencias tranquilas, y darle la gloria que le pertenece, se nos enseñó, como al resto del mundo, a ponerla en parte en nosotros mismos, en parte en otras criaturas. No es necesario contar todo lo demás, pues no habría fin. Para concluir, la gracia de Jesucristo estaba casi enterrada en nosotros. Cuando supimos y se nos probó claramente que todo esto era una abominación ante Dios, ¿qué habríamos hecho? ¿Nos correspondía a nosotros resistir a Dios y a su verdad? En cuanto al orden de la Iglesia, si hubiera sido de algún modo tolerable, habríamos estado muy contentos de continuarlo, pero era una Babilonia tan confusa, que no había otro remedio que renovarla. ¿Qué diremos de los sacramentos, cuyo uso se ha invertido de forma diferente a la que mandó Jesucristo nuestro Señor? ¿Cuántas ceremonias insensatas había en el bautismo que los hombres inventaron sin la autoridad de Dios? Y lo que es peor, la verdadera y pura institución de nuestro Señor fue casi abolida por tal basura. Así pues, se estimaba más el crisma que el agua, y hoy os parece casi apropiado que nuestro bautismo sea nulo; porque solo hemos conservado lo que el Señor mandó, y que los apóstoles sostuvieron y observaron. En cuanto a la Cena del Señor, esta era aun más profanada. Nuestro Señor nos la dejó en prenda, para que tuviéramos la certeza de que nuestras almas se alimentan con su cuerpo y su sangre, para hacernos partícipes de todos sus bienes, y especialmente de su muerte y pasión. Para ello, era necesario distribuirla según su mandato, incluso declarando la virtud y el fruto del misterio. Por el contrario, la habíamos convertido en un sacrificio, para hacer una nueva reconciliación con Dios por obra de un hombre, y no solo por los vivos, sino también por los muertos. El sacerdote, para usar el sacramento, se separaba de la Iglesia. Todo se hacía y se decía en una lengua desconocida, como hacen los encantadores con sus encantos. Cuando llegaba la Pascua, se daba al pueblo solo la mitad del sacramento, privándolo del cáliz en contra del mandato expreso del Maestro. No había ninguna razón para consentir tales sacrilegios. Y ahora, sin embargo, se nos reprocha haber abolido este santo sacramento. Pero el hecho muestra que lo hemos restaurado y puesto en su totalidad, donde estaba corrompido y contaminado de tantas maneras. San Pablo, queriendo corregir un abuso que había surgido entre los corintios en este sacramento, les remite a la primera ordenanza del Señor, como a un «estatuto inviolable». 1 Cor. 2. ¿Qué podíamos hacer entonces para corregir los infinitos abusos con los que se había contaminado, sino seguir esta misma regla? Que se nos demuestre, si se puede, si tenemos algo en la forma que sostenemos que no sea conforme a la institución de nuestro Señor, a la usanza de los apóstoles, y estamos dispuestos a enmendar la falta. Pero si se nos acusa sin propósito ni razón, no se nos movera a renunciar a la verdad cierta. Sin embargo, lo que nos acusa de ser culpables, lo tomamos como una obra de Dios, lo mejor que podríamos haber hecho. Sin embargo, no negamos que hemos fallado mucho en muchos aspectos, por lo que nuestro Señor nos castiga con razón, pero es en la medida en que nuestra vida no corresponde a su santa doctrina de la que hacemos profesión. Jeremías Reina del Cielo Lactancio San Agustín Del mismo modo, al exhortarnos a reducirnos a Dios para apaciguar su ira, nos conduce a medios que son más bien para provocarla e inflamarla aún más. En primer lugar, quiere que hagamos oblación del precioso cuerpo y sangre de nuestro Señor Jesús. Sabemos que esto es una costumbre entre ustedes, pero para saber si es una obra agradable a Dios, debemos indagar si es conforme a su voluntad. Ahora bien, no dice que ofrezcamos su cuerpo, sino que lo recibamos. Mat. 26, Mar. Luc. Pablo. - Tomad, –dice– comed. En lugar de recibir el cuerpo de Jesucristo, si queremos hacer creer a Dios que le ofrecemos un sacrificio, ¿dónde encontraremos la aprobación de nuestra fantasía? Le rogamos que considere bien esta razón. Usted nos aconseja que el cuerpo de Jesucristo sea ofrecido por un sacerdote, para obtener la gracia. Respondemos que no nos dio su sacramento para tal fin, sino que es para recibirlo, para que seamos partícipes del único sacrificio eterno que solo Él ofreció, como es su oficio. Heb. 7. 8. 9. 10. Decimos además que esto es despectivo para su dignidad, ya que fue consagrado sacerdote sin sucesor ni compañero, para ofrecerse a sí mismo, porque ningún otro era digno de realizar tan excelente acto. Porque el oficio de sacrificar es mediar entre Dios y los hombres. ¿En quién pondremos nuestra fe? ¿En Jesucristo o en usted? ya que existe tal contradicción. Nos alega entonces después las hermosas procesiones generales. Pero, ¿qué se hacía allí, si no es que con gran pompa y ceremonia se quería aplacar a Dios? Nos dirá que su intención es que se hicieran con devoción. Pero, ¿qué clase de devoción es depositar la confianza en velas y antorchas, en bellas y suntuosas vestimentas, en imágenes, en relicarios de muertos? Esta ha sido siempre la forma de actuar de los paganos, como muestran las historias. Pero si tal camino es adecuado para el cristianismo, vaya usted a saber cómo. No discutimos si debemos reunirnos para hacer oraciones solemnes a Dios. Pero preguntamos que es lo que hay en las procesiones generales además de la pompa de los atuendos, las luminarias, las reliquias y demás. Ahora bien, todo esto huele a judaísmo, y es más adecuado para los paganos que para los cristianos. Gritan y cantan bien. Pero qué, está en una lengua desconocida, y por tanto en contra del mandato expreso del Espíritu Santo, 1 Cor. 14, que exige que las oraciones comunes se hagan en una lengua común, para que la gente ruda y necia pueda participar en ellas, y decir amén al final. A continuación, nos exhorta usted a invocar a la Virgen María y a los santos, entre los que nombra especialmente a San Pedro como patrón. Pero Dios nos llama solo a Él, prohibiéndonos recurrir a otra cosa. Sal. 49. Y con razón, porque la parte principal de su gloria reside en esto, en que lo invocamos solo a él en el nombre de Jesucristo. Pero aunque esta razón no existiera, hay muchas exhortaciones en las Escrituras para acudir a Dios con oraciones y oblaciones en tiempos de peste, guerra y hambre. Isaías 44, 45; Jer. 3; Oseas 2. No hay ni una palabra sobre la invocación de los santos. Por lo tanto, sería demasiado desconsiderado que siguiéramos lo que usted nos dice, apartándonos de la doctrina de Dios. Respecto a lo que llama San Pedro nuestro patrón, no es otra cosa que lo que dice el profeta: Israel, tus dioses son según el número de tus ciudades, Jerem. 2, y en aquel tiempo la intención del pueblo de Israel no era forjar varios dioses para abolir al verdadero Dios creador del mundo. Pero como cada ciudad eligió un patrón en el que depositar su confianza, el profeta les reprocha que cada ciudad tiene su propio Dios. Lo mismo quiere usted que nosotros hagamos ahora. Pero a Dios no le agrada que tomemos otro patrón que no sea Jesucristo, que nos ha tomado a su cargo, para recomendarnos a Dios su Padre. Si alguna vez estuvimos en esta ceguera, la oscuridad ha pasado. Juan 10. Ya no es tiempo de errar, pues tenemos la claridad resplandeciente ante nuestros ojos. Pero usted ha sabido por experiencia lo rentable que era. No es cosa nueva, como hemos dicho, atribuir los beneficios de Dios a nuestras obras necias y perversas, como si por idolatría hubiéramos merecido los bienes que nos envía. Eso dicen los brujos, encantadores, adivinos y demás. Pero tenemos nuestra regla cierta, que es que la razón precede, y la experiencia la sigue. Si lo hacemos así, no desatinaremos, ni nos apartaremos aquí o allá de lo que Dios nos manda. Y encontraremos a la verdad y sin engaño que Su voluntad nunca falla a los que confían plenamente en Él. Por el contrario, al buscar otra ayuda, podemos pensar que a veces estamos mejor, pero al final nos engañaremos. Pablo Tomad, comed. Virgen María San Pedro San Pedro Israel, tus dioses son según el número de tus ciudades Israel Israel Así pues, que nuestro Señor Jesús le quiera abrir los ojos para que vea lo que quiere decir cuando se llama a sí mismo la única salvación, la única vida, la única santificación, la única sabiduría, la única seguridad de los hombres, para que todos nosotros, sabiendo que es así, le glorifiquemos de común acuerdo, tanto con el corazón como con la boca, y de la misma manera en todas nuestras obras, para que, como todos hemos sido bautizados en su nombre, todos tengamos la misma confesión de nuestro cristianismo. \n (1542-43.)\n \n \n \n (1542-43.)\n (1542-43.) ","categories":["INDIVIDUO","AUTÓGRAFO ORIGINAL","SIN FIRMA"]},{"slug":"1543_10_14_SenorFalais","url":"1543_10_14_SenorFalais.xml","lang":"es","title":"Carta al Señor de Fallais","desc":"Calvino le da su consejo al señor de Fallais quien consideraba dejar los Países Bajos.","date":"1543-10-14","person":"Señor de Fallais","destType":"individuo","place":"[Ginebra]","nature":"Autógrafo original","editor":"Yanet Hernández Pedraza","source":"M-Fallais14_10_43","tags":["exilio","consejo"],"text":"\n\n\n\nCarta al Señor de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de \n Lettre à Monsieur de Fallais (14 octobre 1543) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n [Ginebra]\n [14 de octubre de 1543]\n \n \n Señor de Fallais\n [Fallais]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Calvino le da su consejo al señor de Fallais quien consideraba dejar los Países Bajos.\n \n exilio\n consejo\n \n\n\n\n\n\nAl Señor de FallaisAl dorso: A mi buen señor y amigo sir Jacques Le Franc. -Jacques de Bourgogne, señor de Fallais y Bréda en Brabante, bisnieto natural de Filipe el Hermoso, duque de Borgoña. Criado en la corte de Carlos V, este señor adoptó la fe reformada en su juventud, y al no poder profesarla libremente bajo el régimen español, abandonó su patria, siguiendo el consejo de Calvino, abandonando todos sus bienes que fueron confiscados por una sentencia del tribunal de Malinas. Condenado desde entonces al exilio perpetuo, vivió sucesivamente en Colonia, Estrasburgo, Basilea y Ginebra. Mantuvo una activa correspondencia con el reformador, que le colmó de muestras de su amistad, y en 1546 le dedicó su Comentario a la Primera Epístola de San Pablo a los Corintios. Estas buenas relaciones se vieron desgraciadamente perturbadas por el proceso de Jérôme Bolsec, en el que el Sr. de Fallais se puso abiertamente en contra de Calvino. Este último sintió mucho este acto de hostilidad por parte de un amigo, con el que rompió sin retorno en 1552. Las cartas de Calvino al Sr. de Fallais fueron publicadas en 1744, en Àmsterdam, según los originales conservados durante mucho tiempo en esa ciudad. Se reproducen aquí, en un orden cronológico más exacto, revisado y corregido con cuidado sobre los originales ahora depositados en la Biblioteca de Ginebra, y con la adición de varias piezas inéditas.\n\n[Enviada a [Fallais]]\n\nAutógrafo original. Bibl. de Ginebra. Vol. 194\n\n[Ahora bajo la cota Ms. fr. 194 (f. 15-18)]\nSeñor:\n\nAunque va en contra de la manera habitual de los hombres que yo utilice tal intimidad hacia usted para escribirle con familiaridad antes de ser muy conocido por usted, aun así, ya que estoy seguro de que mis cartas serán para usted bienvenidas, sería una hipocresía de mi parte hacer largas excusas como si lo dudara. Sin embargo, lo haré en este lugar como uno de sus amigos, sin más preámbulos.\n\nEl asunto que tengo que tratar con usted requeriría que estuviéramos juntos para hablar por al menos medio día. Y, de hecho, he deseado repetidamente durante cuatro o cinco meses que Dios tuviera a bien darnos esta oportunidad. Pero he dudado si debería pedirle a usted que emprendiera un viaje para que pudiéramos, luego de haber visto y considerado todo más en detalle, decidir lo que se debería hacer. Porque si se tratara de poner el asunto a discusión como dudoso, habría mucho que objetar y replicar antes de que pudiera resolverlo; sería casi una locura y una desconsideración por mi parte intentar hacerlo por carta. Pero al final he considerado que, por otro lado, si nuestro Señor ya le ha dado el valor de visitarnos sabiamente para que pueda descansar en nuestro Señor con nosotros, sería una pérdida de tiempo, y tanta demora y retraso aconsejarle de venir solo para ver cómo es, como para aconsejarle sobre esto. Por eso no sería de la opinión de que se tome esta molestia superflua para después volver a empezar, o incluso posible cuando la oportunidad no sea tal, como lo es en este momento.\n\nSoy muy consciente de la dificultad en la que se encuentra, si mira al mundo, y las consideraciones que pueden allí retenerle. Pero tiene que llegar a una conclusión firme para dejar de lado todo lo que se le presente para contradecirla. Es cierto que no debe tomarse a la ligera, es decir, sin fundamento; y sin saber por qué. Pero cuando tenga su conciencia asegurada con un testimonio mejor y más firme que el que pueda darle cualquier otro, debe aceptarlo por completo, y considerar que todos los impedimentos que surgen para desviarle son escándalos que Satanás le presenta para apartarle de su camino. Aunque, a mi entender, no necesita alegar muchas razones para mostrarle a usted lo que se debe hacer según Dios. Creo que esto ya lo tiene usted muy claro. Solo existe, por un lado, el arrepentimiento de lo que deja, por otro, el miedo a no encontrar lo que sería de desear. Pero todos los pesares del mundo pueden ser superados por este pensamiento, que no hay condición más desafortunada que vivir en la agitación de la mente, y tener una guerra continua dentro de uno mismo, o más bien ser atormentado por un tormento interior que no da tregua.\n\nAhora pues, considere si puede tener paz con Dios y con su conciencia, perseverando en el estado en que se encuentra. Si la esperanza de algo mejor le retiene, en cuanto a lo primero le es obvio que el abismo siempre está creciendo y que se adentra en él más profundamente con el tiempo.\n\nEn segundo lugar, si Dios quisiera enmendar el desorden actual, ¿qué alegría le daría decir – : Aunque mi amo fue desterrado de este país, estuve dispuesto a dejarlo para servirle; ahora que ha regresado, vuelvo para darle alabanzas? Aunque todavía no parezca que deba hacerse en breve. Sin embargo, lo más conveniente es retirarse de él, antes de que se sumerja usted tanto en el fango que no pueda salir de él. Cuanto antes, mejor. Porque en tales cosas debemos aprovechar la oportunidad cuando se nos ofrece, considerando que cuando el Señor nos da los medios, es como si nos abriera la puerta, para que entonces entremos sin más demora, no sea que se cierre, aunque variemos en la consulta.\n\nAhora bien, la ocasión principal la tomo en que él ha roto los lazos del corazón, tanto de usted como de los que le acompañan, haciéndole fácil por el buen afecto que ha movido en usted, lo que de otro modo parece tan lleno de dificultad. En tal caso, debemos, según la exhortación del santo Apóstol, hacer uso de los dones del Espíritu, poniéndolos en práctica y ejecución, y no permitir que se amortigüen para que no se extingan del todo por nuestra despreocupación. Tener todas las comodidades a voluntad no es de esperar, porque cuando esto es así, ¿qué experiencia de su fe habría? No hay que dudar que nuestro padre Abraham opuso gran resistencia cuando hubo que dejar su país, y que no lo tenía todo a su alcance; sin embargo, se apresura a obedecer enseguida. Si somos sus hijos, es conveniente que le sigamos. No tenemos ninguna revelación expresa para salir del país, pero ya que se nos ordena honrar a Dios con el cuerpo y el alma dondequiera que estemos, ¿qué más queremos? Por eso estas cartas se dirigen también a nosotros: Salid de la tierra que os vio nacer, cuando allí nos vemos obligados a actuar contra nuestra conciencia, y no podemos vivir para gloria de nuestro Dios. Además, nuestro Señor le dará la prudencia de disponer del medio, y de estar en el lugar adecuado para poder discernir mejor lo que los negocios de usted dan. Para terminar, me gustaría que se esforzara en desarrollase lo más posible, para que pueda estar más alegre y libre, después de haberse desecho de los lazos que le atan, con los buenos amigos que tiene allí, que le ayudarán tanto con sus consejos como con sus esfuerzos.\n\nEl buen señor que tanto ha deseado que le eche a usted una manoDavid de Busanton, señor de Hainaut, se retiró a Ginebra. se va, ofreciéndose a hacer todo lo que pueda por su parte para cumplir con su deber; y ciertamente el celo que él tiene debe animarle y ser como un nuevo acicate, para aumentar e inflamar la buena donación que ya usted posee.\n\nAhora bien, puesto que lo demás no puede apresurarse por medio de cartas, me gustaría, no obstante, rogar a nuestro buen Padre celestial, que se complazca en abrir más y más sus ojos para poder contemplar lo que ya le ha dado en parte, dándole también la fuerza y la constancia para seguir el camino que le muestra. Por último, que le dirija en todo y en todas partes por su Espíritu Santo, manteniéndole en su protección. Con esto me encomiendo humildemente a su buena gracia, sin olvidar la buena compañía de los buenos señores que a usted le acompañan.\n\n \n (14 de octubre de 1543)\n \n Su servidor, humilde hermano y completo amigo,\n CHARLES d'ESPEVILLE.\n \n \n \n \n\n\n\nCarta al Señor de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de \n Lettre à Monsieur de Fallais (14 octobre 1543) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n [Ginebra]\n [14 de octubre de 1543]\n \n \n Señor de Fallais\n [Fallais]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Calvino le da su consejo al señor de Fallais quien consideraba dejar los Países Bajos.\n \n exilio\n consejo\n \n\n\n\n\n\nAl Señor de FallaisAl dorso: A mi buen señor y amigo sir Jacques Le Franc. -Jacques de Bourgogne, señor de Fallais y Bréda en Brabante, bisnieto natural de Filipe el Hermoso, duque de Borgoña. Criado en la corte de Carlos V, este señor adoptó la fe reformada en su juventud, y al no poder profesarla libremente bajo el régimen español, abandonó su patria, siguiendo el consejo de Calvino, abandonando todos sus bienes que fueron confiscados por una sentencia del tribunal de Malinas. Condenado desde entonces al exilio perpetuo, vivió sucesivamente en Colonia, Estrasburgo, Basilea y Ginebra. Mantuvo una activa correspondencia con el reformador, que le colmó de muestras de su amistad, y en 1546 le dedicó su Comentario a la Primera Epístola de San Pablo a los Corintios. Estas buenas relaciones se vieron desgraciadamente perturbadas por el proceso de Jérôme Bolsec, en el que el Sr. de Fallais se puso abiertamente en contra de Calvino. Este último sintió mucho este acto de hostilidad por parte de un amigo, con el que rompió sin retorno en 1552. Las cartas de Calvino al Sr. de Fallais fueron publicadas en 1744, en Àmsterdam, según los originales conservados durante mucho tiempo en esa ciudad. Se reproducen aquí, en un orden cronológico más exacto, revisado y corregido con cuidado sobre los originales ahora depositados en la Biblioteca de Ginebra, y con la adición de varias piezas inéditas.\n\n[Enviada a [Fallais]]\n\nAutógrafo original. Bibl. de Ginebra. Vol. 194\n\n[Ahora bajo la cota Ms. fr. 194 (f. 15-18)]\nSeñor:\n\nAunque va en contra de la manera habitual de los hombres que yo utilice tal intimidad hacia usted para escribirle con familiaridad antes de ser muy conocido por usted, aun así, ya que estoy seguro de que mis cartas serán para usted bienvenidas, sería una hipocresía de mi parte hacer largas excusas como si lo dudara. Sin embargo, lo haré en este lugar como uno de sus amigos, sin más preámbulos.\n\nEl asunto que tengo que tratar con usted requeriría que estuviéramos juntos para hablar por al menos medio día. Y, de hecho, he deseado repetidamente durante cuatro o cinco meses que Dios tuviera a bien darnos esta oportunidad. Pero he dudado si debería pedirle a usted que emprendiera un viaje para que pudiéramos, luego de haber visto y considerado todo más en detalle, decidir lo que se debería hacer. Porque si se tratara de poner el asunto a discusión como dudoso, habría mucho que objetar y replicar antes de que pudiera resolverlo; sería casi una locura y una desconsideración por mi parte intentar hacerlo por carta. Pero al final he considerado que, por otro lado, si nuestro Señor ya le ha dado el valor de visitarnos sabiamente para que pueda descansar en nuestro Señor con nosotros, sería una pérdida de tiempo, y tanta demora y retraso aconsejarle de venir solo para ver cómo es, como para aconsejarle sobre esto. Por eso no sería de la opinión de que se tome esta molestia superflua para después volver a empezar, o incluso posible cuando la oportunidad no sea tal, como lo es en este momento.\n\nSoy muy consciente de la dificultad en la que se encuentra, si mira al mundo, y las consideraciones que pueden allí retenerle. Pero tiene que llegar a una conclusión firme para dejar de lado todo lo que se le presente para contradecirla. Es cierto que no debe tomarse a la ligera, es decir, sin fundamento; y sin saber por qué. Pero cuando tenga su conciencia asegurada con un testimonio mejor y más firme que el que pueda darle cualquier otro, debe aceptarlo por completo, y considerar que todos los impedimentos que surgen para desviarle son escándalos que Satanás le presenta para apartarle de su camino. Aunque, a mi entender, no necesita alegar muchas razones para mostrarle a usted lo que se debe hacer según Dios. Creo que esto ya lo tiene usted muy claro. Solo existe, por un lado, el arrepentimiento de lo que deja, por otro, el miedo a no encontrar lo que sería de desear. Pero todos los pesares del mundo pueden ser superados por este pensamiento, que no hay condición más desafortunada que vivir en la agitación de la mente, y tener una guerra continua dentro de uno mismo, o más bien ser atormentado por un tormento interior que no da tregua.\n\nAhora pues, considere si puede tener paz con Dios y con su conciencia, perseverando en el estado en que se encuentra. Si la esperanza de algo mejor le retiene, en cuanto a lo primero le es obvio que el abismo siempre está creciendo y que se adentra en él más profundamente con el tiempo.\n\nEn segundo lugar, si Dios quisiera enmendar el desorden actual, ¿qué alegría le daría decir – : Aunque mi amo fue desterrado de este país, estuve dispuesto a dejarlo para servirle; ahora que ha regresado, vuelvo para darle alabanzas? Aunque todavía no parezca que deba hacerse en breve. Sin embargo, lo más conveniente es retirarse de él, antes de que se sumerja usted tanto en el fango que no pueda salir de él. Cuanto antes, mejor. Porque en tales cosas debemos aprovechar la oportunidad cuando se nos ofrece, considerando que cuando el Señor nos da los medios, es como si nos abriera la puerta, para que entonces entremos sin más demora, no sea que se cierre, aunque variemos en la consulta.\n\nAhora bien, la ocasión principal la tomo en que él ha roto los lazos del corazón, tanto de usted como de los que le acompañan, haciéndole fácil por el buen afecto que ha movido en usted, lo que de otro modo parece tan lleno de dificultad. En tal caso, debemos, según la exhortación del santo Apóstol, hacer uso de los dones del Espíritu, poniéndolos en práctica y ejecución, y no permitir que se amortigüen para que no se extingan del todo por nuestra despreocupación. Tener todas las comodidades a voluntad no es de esperar, porque cuando esto es así, ¿qué experiencia de su fe habría? No hay que dudar que nuestro padre Abraham opuso gran resistencia cuando hubo que dejar su país, y que no lo tenía todo a su alcance; sin embargo, se apresura a obedecer enseguida. Si somos sus hijos, es conveniente que le sigamos. No tenemos ninguna revelación expresa para salir del país, pero ya que se nos ordena honrar a Dios con el cuerpo y el alma dondequiera que estemos, ¿qué más queremos? Por eso estas cartas se dirigen también a nosotros: Salid de la tierra que os vio nacer, cuando allí nos vemos obligados a actuar contra nuestra conciencia, y no podemos vivir para gloria de nuestro Dios. Además, nuestro Señor le dará la prudencia de disponer del medio, y de estar en el lugar adecuado para poder discernir mejor lo que los negocios de usted dan. Para terminar, me gustaría que se esforzara en desarrollase lo más posible, para que pueda estar más alegre y libre, después de haberse desecho de los lazos que le atan, con los buenos amigos que tiene allí, que le ayudarán tanto con sus consejos como con sus esfuerzos.\n\nEl buen señor que tanto ha deseado que le eche a usted una manoDavid de Busanton, señor de Hainaut, se retiró a Ginebra. se va, ofreciéndose a hacer todo lo que pueda por su parte para cumplir con su deber; y ciertamente el celo que él tiene debe animarle y ser como un nuevo acicate, para aumentar e inflamar la buena donación que ya usted posee.\n\nAhora bien, puesto que lo demás no puede apresurarse por medio de cartas, me gustaría, no obstante, rogar a nuestro buen Padre celestial, que se complazca en abrir más y más sus ojos para poder contemplar lo que ya le ha dado en parte, dándole también la fuerza y la constancia para seguir el camino que le muestra. Por último, que le dirija en todo y en todas partes por su Espíritu Santo, manteniéndole en su protección. Con esto me encomiendo humildemente a su buena gracia, sin olvidar la buena compañía de los buenos señores que a usted le acompañan.\n\n \n (14 de octubre de 1543)\n \n Su servidor, humilde hermano y completo amigo,\n CHARLES d'ESPEVILLE.\n \n \n \n \n\n\n\nCarta al Señor de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de \n Lettre à Monsieur de Fallais (14 octobre 1543) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n [Ginebra]\n [14 de octubre de 1543]\n \n \n Señor de Fallais\n [Fallais]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Calvino le da su consejo al señor de Fallais quien consideraba dejar los Países Bajos.\n \n exilio\n consejo\n \n\n\n\n\n\nAl Señor de FallaisAl dorso: A mi buen señor y amigo sir Jacques Le Franc. -Jacques de Bourgogne, señor de Fallais y Bréda en Brabante, bisnieto natural de Filipe el Hermoso, duque de Borgoña. Criado en la corte de Carlos V, este señor adoptó la fe reformada en su juventud, y al no poder profesarla libremente bajo el régimen español, abandonó su patria, siguiendo el consejo de Calvino, abandonando todos sus bienes que fueron confiscados por una sentencia del tribunal de Malinas. Condenado desde entonces al exilio perpetuo, vivió sucesivamente en Colonia, Estrasburgo, Basilea y Ginebra. Mantuvo una activa correspondencia con el reformador, que le colmó de muestras de su amistad, y en 1546 le dedicó su Comentario a la Primera Epístola de San Pablo a los Corintios. Estas buenas relaciones se vieron desgraciadamente perturbadas por el proceso de Jérôme Bolsec, en el que el Sr. de Fallais se puso abiertamente en contra de Calvino. Este último sintió mucho este acto de hostilidad por parte de un amigo, con el que rompió sin retorno en 1552. Las cartas de Calvino al Sr. de Fallais fueron publicadas en 1744, en Àmsterdam, según los originales conservados durante mucho tiempo en esa ciudad. Se reproducen aquí, en un orden cronológico más exacto, revisado y corregido con cuidado sobre los originales ahora depositados en la Biblioteca de Ginebra, y con la adición de varias piezas inéditas.\n\n[Enviada a [Fallais]]\n\nAutógrafo original. Bibl. de Ginebra. Vol. 194\n\n[Ahora bajo la cota Ms. fr. 194 (f. 15-18)]\nSeñor:\n\nAunque va en contra de la manera habitual de los hombres que yo utilice tal intimidad hacia usted para escribirle con familiaridad antes de ser muy conocido por usted, aun así, ya que estoy seguro de que mis cartas serán para usted bienvenidas, sería una hipocresía de mi parte hacer largas excusas como si lo dudara. Sin embargo, lo haré en este lugar como uno de sus amigos, sin más preámbulos.\n\nEl asunto que tengo que tratar con usted requeriría que estuviéramos juntos para hablar por al menos medio día. Y, de hecho, he deseado repetidamente durante cuatro o cinco meses que Dios tuviera a bien darnos esta oportunidad. Pero he dudado si debería pedirle a usted que emprendiera un viaje para que pudiéramos, luego de haber visto y considerado todo más en detalle, decidir lo que se debería hacer. Porque si se tratara de poner el asunto a discusión como dudoso, habría mucho que objetar y replicar antes de que pudiera resolverlo; sería casi una locura y una desconsideración por mi parte intentar hacerlo por carta. Pero al final he considerado que, por otro lado, si nuestro Señor ya le ha dado el valor de visitarnos sabiamente para que pueda descansar en nuestro Señor con nosotros, sería una pérdida de tiempo, y tanta demora y retraso aconsejarle de venir solo para ver cómo es, como para aconsejarle sobre esto. Por eso no sería de la opinión de que se tome esta molestia superflua para después volver a empezar, o incluso posible cuando la oportunidad no sea tal, como lo es en este momento.\n\nSoy muy consciente de la dificultad en la que se encuentra, si mira al mundo, y las consideraciones que pueden allí retenerle. Pero tiene que llegar a una conclusión firme para dejar de lado todo lo que se le presente para contradecirla. Es cierto que no debe tomarse a la ligera, es decir, sin fundamento; y sin saber por qué. Pero cuando tenga su conciencia asegurada con un testimonio mejor y más firme que el que pueda darle cualquier otro, debe aceptarlo por completo, y considerar que todos los impedimentos que surgen para desviarle son escándalos que Satanás le presenta para apartarle de su camino. Aunque, a mi entender, no necesita alegar muchas razones para mostrarle a usted lo que se debe hacer según Dios. Creo que esto ya lo tiene usted muy claro. Solo existe, por un lado, el arrepentimiento de lo que deja, por otro, el miedo a no encontrar lo que sería de desear. Pero todos los pesares del mundo pueden ser superados por este pensamiento, que no hay condición más desafortunada que vivir en la agitación de la mente, y tener una guerra continua dentro de uno mismo, o más bien ser atormentado por un tormento interior que no da tregua.\n\nAhora pues, considere si puede tener paz con Dios y con su conciencia, perseverando en el estado en que se encuentra. Si la esperanza de algo mejor le retiene, en cuanto a lo primero le es obvio que el abismo siempre está creciendo y que se adentra en él más profundamente con el tiempo.\n\nEn segundo lugar, si Dios quisiera enmendar el desorden actual, ¿qué alegría le daría decir – : Aunque mi amo fue desterrado de este país, estuve dispuesto a dejarlo para servirle; ahora que ha regresado, vuelvo para darle alabanzas? Aunque todavía no parezca que deba hacerse en breve. Sin embargo, lo más conveniente es retirarse de él, antes de que se sumerja usted tanto en el fango que no pueda salir de él. Cuanto antes, mejor. Porque en tales cosas debemos aprovechar la oportunidad cuando se nos ofrece, considerando que cuando el Señor nos da los medios, es como si nos abriera la puerta, para que entonces entremos sin más demora, no sea que se cierre, aunque variemos en la consulta.\n\nAhora bien, la ocasión principal la tomo en que él ha roto los lazos del corazón, tanto de usted como de los que le acompañan, haciéndole fácil por el buen afecto que ha movido en usted, lo que de otro modo parece tan lleno de dificultad. En tal caso, debemos, según la exhortación del santo Apóstol, hacer uso de los dones del Espíritu, poniéndolos en práctica y ejecución, y no permitir que se amortigüen para que no se extingan del todo por nuestra despreocupación. Tener todas las comodidades a voluntad no es de esperar, porque cuando esto es así, ¿qué experiencia de su fe habría? No hay que dudar que nuestro padre Abraham opuso gran resistencia cuando hubo que dejar su país, y que no lo tenía todo a su alcance; sin embargo, se apresura a obedecer enseguida. Si somos sus hijos, es conveniente que le sigamos. No tenemos ninguna revelación expresa para salir del país, pero ya que se nos ordena honrar a Dios con el cuerpo y el alma dondequiera que estemos, ¿qué más queremos? Por eso estas cartas se dirigen también a nosotros: Salid de la tierra que os vio nacer, cuando allí nos vemos obligados a actuar contra nuestra conciencia, y no podemos vivir para gloria de nuestro Dios. Además, nuestro Señor le dará la prudencia de disponer del medio, y de estar en el lugar adecuado para poder discernir mejor lo que los negocios de usted dan. Para terminar, me gustaría que se esforzara en desarrollase lo más posible, para que pueda estar más alegre y libre, después de haberse desecho de los lazos que le atan, con los buenos amigos que tiene allí, que le ayudarán tanto con sus consejos como con sus esfuerzos.\n\nEl buen señor que tanto ha deseado que le eche a usted una manoDavid de Busanton, señor de Hainaut, se retiró a Ginebra. se va, ofreciéndose a hacer todo lo que pueda por su parte para cumplir con su deber; y ciertamente el celo que él tiene debe animarle y ser como un nuevo acicate, para aumentar e inflamar la buena donación que ya usted posee.\n\nAhora bien, puesto que lo demás no puede apresurarse por medio de cartas, me gustaría, no obstante, rogar a nuestro buen Padre celestial, que se complazca en abrir más y más sus ojos para poder contemplar lo que ya le ha dado en parte, dándole también la fuerza y la constancia para seguir el camino que le muestra. Por último, que le dirija en todo y en todas partes por su Espíritu Santo, manteniéndole en su protección. Con esto me encomiendo humildemente a su buena gracia, sin olvidar la buena compañía de los buenos señores que a usted le acompañan.\n\n \n (14 de octubre de 1543)\n \n Su servidor, humilde hermano y completo amigo,\n CHARLES d'ESPEVILLE.\n \n \n \n \n\n\nCarta al Señor de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de \n Lettre à Monsieur de Fallais (14 octobre 1543) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n [Ginebra]\n [14 de octubre de 1543]\n \n \n Señor de Fallais\n [Fallais]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Calvino le da su consejo al señor de Fallais quien consideraba dejar los Países Bajos.\n \n exilio\n consejo\n \n\n \n\nCarta al Señor de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de \n Lettre à Monsieur de Fallais (14 octobre 1543) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n \nCarta al Señor de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\n Carta al Señor de Fallais Yanet Hernández Pedraza \n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n TEI Consortium \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License \n \n Traducción de la versión modernizada de \n Lettre à Monsieur de Fallais (14 octobre 1543) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n \n Traducción de la versión modernizada de \n Lettre à Monsieur de Fallais (14 octobre 1543) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n Lettre à Monsieur de Fallais (14 octobre 1543) \n Yanet\n Hernández Pedraza \n Yanet\n Hernández Pedraza Yanet Hernández Pedraza \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza. \n \n \n Juan Calvino\n [Ginebra]\n [14 de octubre de 1543]\n \n \n Señor de Fallais\n [Fallais]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Calvino le da su consejo al señor de Fallais quien consideraba dejar los Países Bajos.\n \n exilio\n consejo\n \n \n \n Juan Calvino\n [Ginebra]\n [14 de octubre de 1543]\n \n \n Señor de Fallais\n [Fallais]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Juan Calvino\n [Ginebra]\n [14 de octubre de 1543]\n Juan Calvino [Ginebra] [14 de octubre de 1543] \n Señor de Fallais\n [Fallais]\n Señor de Fallais [Fallais] \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Calvino le da su consejo al señor de Fallais quien consideraba dejar los Países Bajos. \n exilio\n consejo\n exilio consejo \n\n\nAl Señor de FallaisAl dorso: A mi buen señor y amigo sir Jacques Le Franc. -Jacques de Bourgogne, señor de Fallais y Bréda en Brabante, bisnieto natural de Filipe el Hermoso, duque de Borgoña. Criado en la corte de Carlos V, este señor adoptó la fe reformada en su juventud, y al no poder profesarla libremente bajo el régimen español, abandonó su patria, siguiendo el consejo de Calvino, abandonando todos sus bienes que fueron confiscados por una sentencia del tribunal de Malinas. Condenado desde entonces al exilio perpetuo, vivió sucesivamente en Colonia, Estrasburgo, Basilea y Ginebra. Mantuvo una activa correspondencia con el reformador, que le colmó de muestras de su amistad, y en 1546 le dedicó su Comentario a la Primera Epístola de San Pablo a los Corintios. Estas buenas relaciones se vieron desgraciadamente perturbadas por el proceso de Jérôme Bolsec, en el que el Sr. de Fallais se puso abiertamente en contra de Calvino. Este último sintió mucho este acto de hostilidad por parte de un amigo, con el que rompió sin retorno en 1552. Las cartas de Calvino al Sr. de Fallais fueron publicadas en 1744, en Àmsterdam, según los originales conservados durante mucho tiempo en esa ciudad. Se reproducen aquí, en un orden cronológico más exacto, revisado y corregido con cuidado sobre los originales ahora depositados en la Biblioteca de Ginebra, y con la adición de varias piezas inéditas.\n\n[Enviada a [Fallais]]\n\nAutógrafo original. Bibl. de Ginebra. Vol. 194\n\n[Ahora bajo la cota Ms. fr. 194 (f. 15-18)]\nSeñor:\n\nAunque va en contra de la manera habitual de los hombres que yo utilice tal intimidad hacia usted para escribirle con familiaridad antes de ser muy conocido por usted, aun así, ya que estoy seguro de que mis cartas serán para usted bienvenidas, sería una hipocresía de mi parte hacer largas excusas como si lo dudara. Sin embargo, lo haré en este lugar como uno de sus amigos, sin más preámbulos.\n\nEl asunto que tengo que tratar con usted requeriría que estuviéramos juntos para hablar por al menos medio día. Y, de hecho, he deseado repetidamente durante cuatro o cinco meses que Dios tuviera a bien darnos esta oportunidad. Pero he dudado si debería pedirle a usted que emprendiera un viaje para que pudiéramos, luego de haber visto y considerado todo más en detalle, decidir lo que se debería hacer. Porque si se tratara de poner el asunto a discusión como dudoso, habría mucho que objetar y replicar antes de que pudiera resolverlo; sería casi una locura y una desconsideración por mi parte intentar hacerlo por carta. Pero al final he considerado que, por otro lado, si nuestro Señor ya le ha dado el valor de visitarnos sabiamente para que pueda descansar en nuestro Señor con nosotros, sería una pérdida de tiempo, y tanta demora y retraso aconsejarle de venir solo para ver cómo es, como para aconsejarle sobre esto. Por eso no sería de la opinión de que se tome esta molestia superflua para después volver a empezar, o incluso posible cuando la oportunidad no sea tal, como lo es en este momento.\n\nSoy muy consciente de la dificultad en la que se encuentra, si mira al mundo, y las consideraciones que pueden allí retenerle. Pero tiene que llegar a una conclusión firme para dejar de lado todo lo que se le presente para contradecirla. Es cierto que no debe tomarse a la ligera, es decir, sin fundamento; y sin saber por qué. Pero cuando tenga su conciencia asegurada con un testimonio mejor y más firme que el que pueda darle cualquier otro, debe aceptarlo por completo, y considerar que todos los impedimentos que surgen para desviarle son escándalos que Satanás le presenta para apartarle de su camino. Aunque, a mi entender, no necesita alegar muchas razones para mostrarle a usted lo que se debe hacer según Dios. Creo que esto ya lo tiene usted muy claro. Solo existe, por un lado, el arrepentimiento de lo que deja, por otro, el miedo a no encontrar lo que sería de desear. Pero todos los pesares del mundo pueden ser superados por este pensamiento, que no hay condición más desafortunada que vivir en la agitación de la mente, y tener una guerra continua dentro de uno mismo, o más bien ser atormentado por un tormento interior que no da tregua.\n\nAhora pues, considere si puede tener paz con Dios y con su conciencia, perseverando en el estado en que se encuentra. Si la esperanza de algo mejor le retiene, en cuanto a lo primero le es obvio que el abismo siempre está creciendo y que se adentra en él más profundamente con el tiempo.\n\nEn segundo lugar, si Dios quisiera enmendar el desorden actual, ¿qué alegría le daría decir – : Aunque mi amo fue desterrado de este país, estuve dispuesto a dejarlo para servirle; ahora que ha regresado, vuelvo para darle alabanzas? Aunque todavía no parezca que deba hacerse en breve. Sin embargo, lo más conveniente es retirarse de él, antes de que se sumerja usted tanto en el fango que no pueda salir de él. Cuanto antes, mejor. Porque en tales cosas debemos aprovechar la oportunidad cuando se nos ofrece, considerando que cuando el Señor nos da los medios, es como si nos abriera la puerta, para que entonces entremos sin más demora, no sea que se cierre, aunque variemos en la consulta.\n\nAhora bien, la ocasión principal la tomo en que él ha roto los lazos del corazón, tanto de usted como de los que le acompañan, haciéndole fácil por el buen afecto que ha movido en usted, lo que de otro modo parece tan lleno de dificultad. En tal caso, debemos, según la exhortación del santo Apóstol, hacer uso de los dones del Espíritu, poniéndolos en práctica y ejecución, y no permitir que se amortigüen para que no se extingan del todo por nuestra despreocupación. Tener todas las comodidades a voluntad no es de esperar, porque cuando esto es así, ¿qué experiencia de su fe habría? No hay que dudar que nuestro padre Abraham opuso gran resistencia cuando hubo que dejar su país, y que no lo tenía todo a su alcance; sin embargo, se apresura a obedecer enseguida. Si somos sus hijos, es conveniente que le sigamos. No tenemos ninguna revelación expresa para salir del país, pero ya que se nos ordena honrar a Dios con el cuerpo y el alma dondequiera que estemos, ¿qué más queremos? Por eso estas cartas se dirigen también a nosotros: Salid de la tierra que os vio nacer, cuando allí nos vemos obligados a actuar contra nuestra conciencia, y no podemos vivir para gloria de nuestro Dios. Además, nuestro Señor le dará la prudencia de disponer del medio, y de estar en el lugar adecuado para poder discernir mejor lo que los negocios de usted dan. Para terminar, me gustaría que se esforzara en desarrollase lo más posible, para que pueda estar más alegre y libre, después de haberse desecho de los lazos que le atan, con los buenos amigos que tiene allí, que le ayudarán tanto con sus consejos como con sus esfuerzos.\n\nEl buen señor que tanto ha deseado que le eche a usted una manoDavid de Busanton, señor de Hainaut, se retiró a Ginebra. se va, ofreciéndose a hacer todo lo que pueda por su parte para cumplir con su deber; y ciertamente el celo que él tiene debe animarle y ser como un nuevo acicate, para aumentar e inflamar la buena donación que ya usted posee.\n\nAhora bien, puesto que lo demás no puede apresurarse por medio de cartas, me gustaría, no obstante, rogar a nuestro buen Padre celestial, que se complazca en abrir más y más sus ojos para poder contemplar lo que ya le ha dado en parte, dándole también la fuerza y la constancia para seguir el camino que le muestra. Por último, que le dirija en todo y en todas partes por su Espíritu Santo, manteniéndole en su protección. Con esto me encomiendo humildemente a su buena gracia, sin olvidar la buena compañía de los buenos señores que a usted le acompañan.\n\n \n (14 de octubre de 1543)\n \n Su servidor, humilde hermano y completo amigo,\n CHARLES d'ESPEVILLE.\n \n \n \nAl Señor de FallaisAl dorso: A mi buen señor y amigo sir Jacques Le Franc. -Jacques de Bourgogne, señor de Fallais y Bréda en Brabante, bisnieto natural de Filipe el Hermoso, duque de Borgoña. Criado en la corte de Carlos V, este señor adoptó la fe reformada en su juventud, y al no poder profesarla libremente bajo el régimen español, abandonó su patria, siguiendo el consejo de Calvino, abandonando todos sus bienes que fueron confiscados por una sentencia del tribunal de Malinas. Condenado desde entonces al exilio perpetuo, vivió sucesivamente en Colonia, Estrasburgo, Basilea y Ginebra. Mantuvo una activa correspondencia con el reformador, que le colmó de muestras de su amistad, y en 1546 le dedicó su Comentario a la Primera Epístola de San Pablo a los Corintios. Estas buenas relaciones se vieron desgraciadamente perturbadas por el proceso de Jérôme Bolsec, en el que el Sr. de Fallais se puso abiertamente en contra de Calvino. Este último sintió mucho este acto de hostilidad por parte de un amigo, con el que rompió sin retorno en 1552. Las cartas de Calvino al Sr. de Fallais fueron publicadas en 1744, en Àmsterdam, según los originales conservados durante mucho tiempo en esa ciudad. Se reproducen aquí, en un orden cronológico más exacto, revisado y corregido con cuidado sobre los originales ahora depositados en la Biblioteca de Ginebra, y con la adición de varias piezas inéditas.\n\n[Enviada a [Fallais]]\n\nAutógrafo original. Bibl. de Ginebra. Vol. 194\n\n[Ahora bajo la cota Ms. fr. 194 (f. 15-18)]\nSeñor:\n Al Señor de FallaisAl dorso: A mi buen señor y amigo sir Jacques Le Franc. -Jacques de Bourgogne, señor de Fallais y Bréda en Brabante, bisnieto natural de Filipe el Hermoso, duque de Borgoña. Criado en la corte de Carlos V, este señor adoptó la fe reformada en su juventud, y al no poder profesarla libremente bajo el régimen español, abandonó su patria, siguiendo el consejo de Calvino, abandonando todos sus bienes que fueron confiscados por una sentencia del tribunal de Malinas. Condenado desde entonces al exilio perpetuo, vivió sucesivamente en Colonia, Estrasburgo, Basilea y Ginebra. Mantuvo una activa correspondencia con el reformador, que le colmó de muestras de su amistad, y en 1546 le dedicó su Comentario a la Primera Epístola de San Pablo a los Corintios. Estas buenas relaciones se vieron desgraciadamente perturbadas por el proceso de Jérôme Bolsec, en el que el Sr. de Fallais se puso abiertamente en contra de Calvino. Este último sintió mucho este acto de hostilidad por parte de un amigo, con el que rompió sin retorno en 1552. Las cartas de Calvino al Sr. de Fallais fueron publicadas en 1744, en Àmsterdam, según los originales conservados durante mucho tiempo en esa ciudad. Se reproducen aquí, en un orden cronológico más exacto, revisado y corregido con cuidado sobre los originales ahora depositados en la Biblioteca de Ginebra, y con la adición de varias piezas inéditas.\n Al Señor de FallaisAl dorso: A mi buen señor y amigo sir Jacques Le Franc. -Jacques de Bourgogne, señor de Fallais y Bréda en Brabante, bisnieto natural de Filipe el Hermoso, duque de Borgoña. Criado en la corte de Carlos V, este señor adoptó la fe reformada en su juventud, y al no poder profesarla libremente bajo el régimen español, abandonó su patria, siguiendo el consejo de Calvino, abandonando todos sus bienes que fueron confiscados por una sentencia del tribunal de Malinas. Condenado desde entonces al exilio perpetuo, vivió sucesivamente en Colonia, Estrasburgo, Basilea y Ginebra. Mantuvo una activa correspondencia con el reformador, que le colmó de muestras de su amistad, y en 1546 le dedicó su Comentario a la Primera Epístola de San Pablo a los Corintios. Estas buenas relaciones se vieron desgraciadamente perturbadas por el proceso de Jérôme Bolsec, en el que el Sr. de Fallais se puso abiertamente en contra de Calvino. Este último sintió mucho este acto de hostilidad por parte de un amigo, con el que rompió sin retorno en 1552. Las cartas de Calvino al Sr. de Fallais fueron publicadas en 1744, en Àmsterdam, según los originales conservados durante mucho tiempo en esa ciudad. Se reproducen aquí, en un orden cronológico más exacto, revisado y corregido con cuidado sobre los originales ahora depositados en la Biblioteca de Ginebra, y con la adición de varias piezas inéditas. Señor de Fallais Al dorso: A mi buen señor y amigo sir Jacques Le Franc. -Jacques de Bourgogne, señor de Fallais y Bréda en Brabante, bisnieto natural de Filipe el Hermoso, duque de Borgoña. Criado en la corte de Carlos V, este señor adoptó la fe reformada en su juventud, y al no poder profesarla libremente bajo el régimen español, abandonó su patria, siguiendo el consejo de Calvino, abandonando todos sus bienes que fueron confiscados por una sentencia del tribunal de Malinas. Condenado desde entonces al exilio perpetuo, vivió sucesivamente en Colonia, Estrasburgo, Basilea y Ginebra. Mantuvo una activa correspondencia con el reformador, que le colmó de muestras de su amistad, y en 1546 le dedicó su Comentario a la Primera Epístola de San Pablo a los Corintios. Estas buenas relaciones se vieron desgraciadamente perturbadas por el proceso de Jérôme Bolsec, en el que el Sr. de Fallais se puso abiertamente en contra de Calvino. Este último sintió mucho este acto de hostilidad por parte de un amigo, con el que rompió sin retorno en 1552. Las cartas de Calvino al Sr. de Fallais fueron publicadas en 1744, en Àmsterdam, según los originales conservados durante mucho tiempo en esa ciudad. Se reproducen aquí, en un orden cronológico más exacto, revisado y corregido con cuidado sobre los originales ahora depositados en la Biblioteca de Ginebra, y con la adición de varias piezas inéditas. Al dorso: A mi buen señor y amigo sir Jacques Le Franc. -Jacques de Bourgogne, señor de Fallais y Bréda en Brabante, bisnieto natural de Filipe el Hermoso, duque de Borgoña. Criado en la corte de Carlos V, este señor adoptó la fe reformada en su juventud, y al no poder profesarla libremente bajo el régimen español, abandonó su patria, siguiendo el consejo de Calvino, abandonando todos sus bienes que fueron confiscados por una sentencia del tribunal de Malinas. Condenado desde entonces al exilio perpetuo, vivió sucesivamente en Colonia, Estrasburgo, Basilea y Ginebra. Mantuvo una activa correspondencia con el reformador, que le colmó de muestras de su amistad, y en 1546 le dedicó su Comentario a la Primera Epístola de San Pablo a los Corintios. Estas buenas relaciones se vieron desgraciadamente perturbadas por el proceso de Jérôme Bolsec, en el que el Sr. de Fallais se puso abiertamente en contra de Calvino. Este último sintió mucho este acto de hostilidad por parte de un amigo, con el que rompió sin retorno en 1552. Las cartas de Calvino al Sr. de Fallais fueron publicadas en 1744, en Àmsterdam, según los originales conservados durante mucho tiempo en esa ciudad. Se reproducen aquí, en un orden cronológico más exacto, revisado y corregido con cuidado sobre los originales ahora depositados en la Biblioteca de Ginebra, y con la adición de varias piezas inéditas. Filipe el Hermoso Carlos V Colonia Estrasburgo Basilea Ginebra Comentario a la Primera Epístola de San Pablo a los Corintios Jérôme Bolsec Sr. de Fallais Sr. de Fallais Àmsterdam Ginebra [Enviada a [Fallais]]\n [Fallais] Autógrafo original. Bibl. de Ginebra. Vol. 194 Autógrafo original \n[Ahora bajo la cota Ms. fr. 194 (f. 15-18)] Señor: Aunque va en contra de la manera habitual de los hombres que yo utilice tal intimidad hacia usted para escribirle con familiaridad antes de ser muy conocido por usted, aun así, ya que estoy seguro de que mis cartas serán para usted bienvenidas, sería una hipocresía de mi parte hacer largas excusas como si lo dudara. Sin embargo, lo haré en este lugar como uno de sus amigos, sin más preámbulos. El asunto que tengo que tratar con usted requeriría que estuviéramos juntos para hablar por al menos medio día. Y, de hecho, he deseado repetidamente durante cuatro o cinco meses que Dios tuviera a bien darnos esta oportunidad. Pero he dudado si debería pedirle a usted que emprendiera un viaje para que pudiéramos, luego de haber visto y considerado todo más en detalle, decidir lo que se debería hacer. Porque si se tratara de poner el asunto a discusión como dudoso, habría mucho que objetar y replicar antes de que pudiera resolverlo; sería casi una locura y una desconsideración por mi parte intentar hacerlo por carta. Pero al final he considerado que, por otro lado, si nuestro Señor ya le ha dado el valor de visitarnos sabiamente para que pueda descansar en nuestro Señor con nosotros, sería una pérdida de tiempo, y tanta demora y retraso aconsejarle de venir solo para ver cómo es, como para aconsejarle sobre esto. Por eso no sería de la opinión de que se tome esta molestia superflua para después volver a empezar, o incluso posible cuando la oportunidad no sea tal, como lo es en este momento. Soy muy consciente de la dificultad en la que se encuentra, si mira al mundo, y las consideraciones que pueden allí retenerle. Pero tiene que llegar a una conclusión firme para dejar de lado todo lo que se le presente para contradecirla. Es cierto que no debe tomarse a la ligera, es decir, sin fundamento; y sin saber por qué. Pero cuando tenga su conciencia asegurada con un testimonio mejor y más firme que el que pueda darle cualquier otro, debe aceptarlo por completo, y considerar que todos los impedimentos que surgen para desviarle son escándalos que Satanás le presenta para apartarle de su camino. Aunque, a mi entender, no necesita alegar muchas razones para mostrarle a usted lo que se debe hacer según Dios. Creo que esto ya lo tiene usted muy claro. Solo existe, por un lado, el arrepentimiento de lo que deja, por otro, el miedo a no encontrar lo que sería de desear. Pero todos los pesares del mundo pueden ser superados por este pensamiento, que no hay condición más desafortunada que vivir en la agitación de la mente, y tener una guerra continua dentro de uno mismo, o más bien ser atormentado por un tormento interior que no da tregua. Ahora pues, considere si puede tener paz con Dios y con su conciencia, perseverando en el estado en que se encuentra. Si la esperanza de algo mejor le retiene, en cuanto a lo primero le es obvio que el abismo siempre está creciendo y que se adentra en él más profundamente con el tiempo. En segundo lugar, si Dios quisiera enmendar el desorden actual, ¿qué alegría le daría decir – : Aunque mi amo fue desterrado de este país, estuve dispuesto a dejarlo para servirle; ahora que ha regresado, vuelvo para darle alabanzas? Aunque todavía no parezca que deba hacerse en breve. Sin embargo, lo más conveniente es retirarse de él, antes de que se sumerja usted tanto en el fango que no pueda salir de él. Cuanto antes, mejor. Porque en tales cosas debemos aprovechar la oportunidad cuando se nos ofrece, considerando que cuando el Señor nos da los medios, es como si nos abriera la puerta, para que entonces entremos sin más demora, no sea que se cierre, aunque variemos en la consulta. Ahora bien, la ocasión principal la tomo en que él ha roto los lazos del corazón, tanto de usted como de los que le acompañan, haciéndole fácil por el buen afecto que ha movido en usted, lo que de otro modo parece tan lleno de dificultad. En tal caso, debemos, según la exhortación del santo Apóstol, hacer uso de los dones del Espíritu, poniéndolos en práctica y ejecución, y no permitir que se amortigüen para que no se extingan del todo por nuestra despreocupación. Tener todas las comodidades a voluntad no es de esperar, porque cuando esto es así, ¿qué experiencia de su fe habría? No hay que dudar que nuestro padre Abraham opuso gran resistencia cuando hubo que dejar su país, y que no lo tenía todo a su alcance; sin embargo, se apresura a obedecer enseguida. Si somos sus hijos, es conveniente que le sigamos. No tenemos ninguna revelación expresa para salir del país, pero ya que se nos ordena honrar a Dios con el cuerpo y el alma dondequiera que estemos, ¿qué más queremos? Por eso estas cartas se dirigen también a nosotros: Salid de la tierra que os vio nacer, cuando allí nos vemos obligados a actuar contra nuestra conciencia, y no podemos vivir para gloria de nuestro Dios. Además, nuestro Señor le dará la prudencia de disponer del medio, y de estar en el lugar adecuado para poder discernir mejor lo que los negocios de usted dan. Para terminar, me gustaría que se esforzara en desarrollase lo más posible, para que pueda estar más alegre y libre, después de haberse desecho de los lazos que le atan, con los buenos amigos que tiene allí, que le ayudarán tanto con sus consejos como con sus esfuerzos. Salid de la tierra que os vio nacer El buen señor que tanto ha deseado que le eche a usted una mano David de Busanton, señor de Hainaut, se retiró a Ginebra. David de Busanton Ginebra Ahora bien, puesto que lo demás no puede apresurarse por medio de cartas, me gustaría, no obstante, rogar a nuestro buen Padre celestial, que se complazca en abrir más y más sus ojos para poder contemplar lo que ya le ha dado en parte, dándole también la fuerza y la constancia para seguir el camino que le muestra. Por último, que le dirija en todo y en todas partes por su Espíritu Santo, manteniéndole en su protección. Con esto me encomiendo humildemente a su buena gracia, sin olvidar la buena compañía de los buenos señores que a usted le acompañan. \n (14 de octubre de 1543)\n \n Su servidor, humilde hermano y completo amigo,\n CHARLES d'ESPEVILLE.\n (14 de octubre de 1543)\n 14 de octubre de 1543 Su servidor, humilde hermano y completo amigo, CHARLES d'ESPEVILLE. 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Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n Charles d'Espeville\n Ginebra\n 14 de octubre de (1543)\n \n \n Señora de Fallais\n [Fallais]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Calvino da aliento a la Señora de Fallais quien compartía los sentimientos de su esposo con respecto a la religión reformada.\n\naliento\nfe\n\n\n\n\n\n\nA la Señora de FallaisEn el reverso: A la señora y buena hermana Señora Katerina Le Franc. \nYolanda de Bréderode, de la antigua e ilustre casa de los condes de Holanda, tía de Henri de Bréderode, que presentó, en 1566, la petición de los cuatrocientos nobles reformados de los Países Bajos a Margarita de Austria, sentando así las bases de la libertad de las Provincias Unidas. La Señora de Fallais compartía los sentimientos de su marido y se asoció noblemente a los sacrificios que éste hizo para obtener la libertad de conciencia.\n\n[Enviada a [Fallais]]\n\nAutógrafo original. Bibl. de Ginebra. Vol. 194\n \n[Ahora bajo la cota Ms. fr. 194 (f. 19-20)]\nSeñorita y querida hermana:\n\nTengo pocos motivos para escribirle en este momento, salvo para hacerle saber que he recibido sus cartas, que me dan un buen motivo para dar gracias a nuestro Señor por tantas gracias que a usted le ha hecho, y especialmente por el hecho de que le haya dispuesto a dejar y renunciar a todo para dedicarse enteramente a servirle. Esto es algo que todos deberíamos hacer sin duda, y de hecho es como la primera lección de nuestro cristianismo. Pero la mayoría lo cumple muy mal. Alabo, pues, a nuestro Señor por haberle hecho sentir lo que vale la gloria de su nombre, de modo que la prefiera a todo lo demás, y también la felicidad que supone servirle con la conciencia tranquila, de modo que la considere el mayor tesoro que pueda llegar a sus manos. Porque sería superfluo exhortarle mucho, cuando veo que ya está plenamente resuelta en este camino, según me parece, sino que me esmero en confirmarle en este santo propósito. Ahora bien, espero que nuestro Señor no haya encendido en usted tal celo y deseo que no considere oportuno darle la gracia de llegar al punto al que le conduce. Y además ya ha mostrado tan buenos comienzos, que debemos confiar en Él, en que los perfeccionará.\n\nEs cierto que por su parte tiene grandes obstáculos que se lo impiden, y el caballero por la suya aún más. Pero al armarse usted con la fuerza de nuestro Señor, los vencerá muy fácilmente, pasando por encima de ellos sin dificultad, no según la carne, sino de tal manera que sabrá que se verifica en usted lo que dice el profeta: El Señor dispone de mis pies como de un ciervo. Solo tenga cuidado de no dejar que se enfríe el celo que el Señor le ha dado; más bien considere que es Él mismo quien le impulsa y le apresura. Y cuando haya alguna debilidad en usted, pídale primeramente que tenga a bien corregirla, y por su parte usted esfuércese en luchar contra ella, para vencerla. En segundo lugar, ruéguele que cuando vea que se retrasa en el camino, le quiera más bien tirar de la mano y casi a la fuerza liberarle. No cabe duda de que Sara fue un gran alivio para nuestro padre Abraham cuando tuvo que emprender su viaje. Sígala como una de sus hijas, pues de mirar atrás, vemos que está en el ejemplo de la esposa de Lot. Cuánta seguridad tengo de que no ha puesto la mano en el arado, para mirar atrás.\n\nSi estas cartas le fueran presentadas por un mensajero extraño, podría extenderme más; pero cuando el propio mensajero puede rogar en ausencia de cartas, no debe hacer el deshonor de escribir todo lo que desea que se sepa, como si no tuviera boca para hablar. Por esta razón pondré fin a estas presentes cartas, después de haberme encomendado afectuosamente a su buena gracia, y de haber rogado a nuestro Señor que esté dispuesto a continuar su obra en usted, conduciéndole por su Espíritu Santo tanto al conocimiento como a la obediencia de su buena voluntad, dando también fuerza y prudencia al que ha de ser su guía, para que le preceda a fin de incitarle con su ejemplo, y dándole también la gracia de ser su ayudante como Él lo ha mandado. Esperaré el regreso del buen caballero que ahora es portador, no sin un gran deseo de verle.\n \n Este 14 de octubre de (1543).\n \n Su servidor, humilde hermano y completo amigo,\n CHARLES D'ESPEVILLE\n \n \n \n \n\n\n\nCarta a la Señora de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de \n Lettre à Madame de Fallais (14 octobre 1543) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n Charles d'Espeville\n Ginebra\n 14 de octubre de (1543)\n \n \n Señora de Fallais\n [Fallais]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Calvino da aliento a la Señora de Fallais quien compartía los sentimientos de su esposo con respecto a la religión reformada.\n\naliento\nfe\n\n\n\n\n\n\nA la Señora de FallaisEn el reverso: A la señora y buena hermana Señora Katerina Le Franc. \nYolanda de Bréderode, de la antigua e ilustre casa de los condes de Holanda, tía de Henri de Bréderode, que presentó, en 1566, la petición de los cuatrocientos nobles reformados de los Países Bajos a Margarita de Austria, sentando así las bases de la libertad de las Provincias Unidas. La Señora de Fallais compartía los sentimientos de su marido y se asoció noblemente a los sacrificios que éste hizo para obtener la libertad de conciencia.\n\n[Enviada a [Fallais]]\n\nAutógrafo original. Bibl. de Ginebra. Vol. 194\n \n[Ahora bajo la cota Ms. fr. 194 (f. 19-20)]\nSeñorita y querida hermana:\n\nTengo pocos motivos para escribirle en este momento, salvo para hacerle saber que he recibido sus cartas, que me dan un buen motivo para dar gracias a nuestro Señor por tantas gracias que a usted le ha hecho, y especialmente por el hecho de que le haya dispuesto a dejar y renunciar a todo para dedicarse enteramente a servirle. Esto es algo que todos deberíamos hacer sin duda, y de hecho es como la primera lección de nuestro cristianismo. Pero la mayoría lo cumple muy mal. Alabo, pues, a nuestro Señor por haberle hecho sentir lo que vale la gloria de su nombre, de modo que la prefiera a todo lo demás, y también la felicidad que supone servirle con la conciencia tranquila, de modo que la considere el mayor tesoro que pueda llegar a sus manos. Porque sería superfluo exhortarle mucho, cuando veo que ya está plenamente resuelta en este camino, según me parece, sino que me esmero en confirmarle en este santo propósito. Ahora bien, espero que nuestro Señor no haya encendido en usted tal celo y deseo que no considere oportuno darle la gracia de llegar al punto al que le conduce. Y además ya ha mostrado tan buenos comienzos, que debemos confiar en Él, en que los perfeccionará.\n\nEs cierto que por su parte tiene grandes obstáculos que se lo impiden, y el caballero por la suya aún más. Pero al armarse usted con la fuerza de nuestro Señor, los vencerá muy fácilmente, pasando por encima de ellos sin dificultad, no según la carne, sino de tal manera que sabrá que se verifica en usted lo que dice el profeta: El Señor dispone de mis pies como de un ciervo. Solo tenga cuidado de no dejar que se enfríe el celo que el Señor le ha dado; más bien considere que es Él mismo quien le impulsa y le apresura. Y cuando haya alguna debilidad en usted, pídale primeramente que tenga a bien corregirla, y por su parte usted esfuércese en luchar contra ella, para vencerla. En segundo lugar, ruéguele que cuando vea que se retrasa en el camino, le quiera más bien tirar de la mano y casi a la fuerza liberarle. No cabe duda de que Sara fue un gran alivio para nuestro padre Abraham cuando tuvo que emprender su viaje. Sígala como una de sus hijas, pues de mirar atrás, vemos que está en el ejemplo de la esposa de Lot. Cuánta seguridad tengo de que no ha puesto la mano en el arado, para mirar atrás.\n\nSi estas cartas le fueran presentadas por un mensajero extraño, podría extenderme más; pero cuando el propio mensajero puede rogar en ausencia de cartas, no debe hacer el deshonor de escribir todo lo que desea que se sepa, como si no tuviera boca para hablar. Por esta razón pondré fin a estas presentes cartas, después de haberme encomendado afectuosamente a su buena gracia, y de haber rogado a nuestro Señor que esté dispuesto a continuar su obra en usted, conduciéndole por su Espíritu Santo tanto al conocimiento como a la obediencia de su buena voluntad, dando también fuerza y prudencia al que ha de ser su guía, para que le preceda a fin de incitarle con su ejemplo, y dándole también la gracia de ser su ayudante como Él lo ha mandado. Esperaré el regreso del buen caballero que ahora es portador, no sin un gran deseo de verle.\n \n Este 14 de octubre de (1543).\n \n Su servidor, humilde hermano y completo amigo,\n CHARLES D'ESPEVILLE\n \n \n \n \n\n\n\nCarta a la Señora de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de \n Lettre à Madame de Fallais (14 octobre 1543) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n Charles d'Espeville\n Ginebra\n 14 de octubre de (1543)\n \n \n Señora de Fallais\n [Fallais]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Calvino da aliento a la Señora de Fallais quien compartía los sentimientos de su esposo con respecto a la religión reformada.\n\naliento\nfe\n\n\n\n\n\n\nA la Señora de FallaisEn el reverso: A la señora y buena hermana Señora Katerina Le Franc. \nYolanda de Bréderode, de la antigua e ilustre casa de los condes de Holanda, tía de Henri de Bréderode, que presentó, en 1566, la petición de los cuatrocientos nobles reformados de los Países Bajos a Margarita de Austria, sentando así las bases de la libertad de las Provincias Unidas. La Señora de Fallais compartía los sentimientos de su marido y se asoció noblemente a los sacrificios que éste hizo para obtener la libertad de conciencia.\n\n[Enviada a [Fallais]]\n\nAutógrafo original. Bibl. de Ginebra. Vol. 194\n \n[Ahora bajo la cota Ms. fr. 194 (f. 19-20)]\nSeñorita y querida hermana:\n\nTengo pocos motivos para escribirle en este momento, salvo para hacerle saber que he recibido sus cartas, que me dan un buen motivo para dar gracias a nuestro Señor por tantas gracias que a usted le ha hecho, y especialmente por el hecho de que le haya dispuesto a dejar y renunciar a todo para dedicarse enteramente a servirle. Esto es algo que todos deberíamos hacer sin duda, y de hecho es como la primera lección de nuestro cristianismo. Pero la mayoría lo cumple muy mal. Alabo, pues, a nuestro Señor por haberle hecho sentir lo que vale la gloria de su nombre, de modo que la prefiera a todo lo demás, y también la felicidad que supone servirle con la conciencia tranquila, de modo que la considere el mayor tesoro que pueda llegar a sus manos. Porque sería superfluo exhortarle mucho, cuando veo que ya está plenamente resuelta en este camino, según me parece, sino que me esmero en confirmarle en este santo propósito. Ahora bien, espero que nuestro Señor no haya encendido en usted tal celo y deseo que no considere oportuno darle la gracia de llegar al punto al que le conduce. Y además ya ha mostrado tan buenos comienzos, que debemos confiar en Él, en que los perfeccionará.\n\nEs cierto que por su parte tiene grandes obstáculos que se lo impiden, y el caballero por la suya aún más. Pero al armarse usted con la fuerza de nuestro Señor, los vencerá muy fácilmente, pasando por encima de ellos sin dificultad, no según la carne, sino de tal manera que sabrá que se verifica en usted lo que dice el profeta: El Señor dispone de mis pies como de un ciervo. Solo tenga cuidado de no dejar que se enfríe el celo que el Señor le ha dado; más bien considere que es Él mismo quien le impulsa y le apresura. Y cuando haya alguna debilidad en usted, pídale primeramente que tenga a bien corregirla, y por su parte usted esfuércese en luchar contra ella, para vencerla. En segundo lugar, ruéguele que cuando vea que se retrasa en el camino, le quiera más bien tirar de la mano y casi a la fuerza liberarle. No cabe duda de que Sara fue un gran alivio para nuestro padre Abraham cuando tuvo que emprender su viaje. Sígala como una de sus hijas, pues de mirar atrás, vemos que está en el ejemplo de la esposa de Lot. Cuánta seguridad tengo de que no ha puesto la mano en el arado, para mirar atrás.\n\nSi estas cartas le fueran presentadas por un mensajero extraño, podría extenderme más; pero cuando el propio mensajero puede rogar en ausencia de cartas, no debe hacer el deshonor de escribir todo lo que desea que se sepa, como si no tuviera boca para hablar. Por esta razón pondré fin a estas presentes cartas, después de haberme encomendado afectuosamente a su buena gracia, y de haber rogado a nuestro Señor que esté dispuesto a continuar su obra en usted, conduciéndole por su Espíritu Santo tanto al conocimiento como a la obediencia de su buena voluntad, dando también fuerza y prudencia al que ha de ser su guía, para que le preceda a fin de incitarle con su ejemplo, y dándole también la gracia de ser su ayudante como Él lo ha mandado. Esperaré el regreso del buen caballero que ahora es portador, no sin un gran deseo de verle.\n \n Este 14 de octubre de (1543).\n \n Su servidor, humilde hermano y completo amigo,\n CHARLES D'ESPEVILLE\n \n \n \n \n\n\nCarta a la Señora de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de \n Lettre à Madame de Fallais (14 octobre 1543) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n Charles d'Espeville\n Ginebra\n 14 de octubre de (1543)\n \n \n Señora de Fallais\n [Fallais]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Calvino da aliento a la Señora de Fallais quien compartía los sentimientos de su esposo con respecto a la religión reformada.\n\naliento\nfe\n\n\n \n\nCarta a la Señora de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de \n Lettre à Madame de Fallais (14 octobre 1543) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n \nCarta a la Señora de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\n Carta a la Señora de Fallais Yanet Hernández Pedraza \n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n TEI Consortium \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License \n \n Traducción de la versión modernizada de \n Lettre à Madame de Fallais (14 octobre 1543) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n \n Traducción de la versión modernizada de \n Lettre à Madame de Fallais (14 octobre 1543) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n Lettre à Madame de Fallais (14 octobre 1543) \n Yanet\n Hernández Pedraza \n Yanet\n Hernández Pedraza Yanet Hernández Pedraza \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza. \n \n \n Juan Calvino\n Charles d'Espeville\n Ginebra\n 14 de octubre de (1543)\n \n \n Señora de Fallais\n [Fallais]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Calvino da aliento a la Señora de Fallais quien compartía los sentimientos de su esposo con respecto a la religión reformada.\n\naliento\nfe\n\n \n \n Juan Calvino\n Charles d'Espeville\n Ginebra\n 14 de octubre de (1543)\n \n \n Señora de Fallais\n [Fallais]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Juan Calvino\n Charles d'Espeville\n Ginebra\n 14 de octubre de (1543)\n Juan Calvino\n Charles d'Espeville Charles d'Espeville Ginebra 14 de octubre de (1543) \n Señora de Fallais\n [Fallais]\n Señora de Fallais [Fallais] \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Calvino da aliento a la Señora de Fallais quien compartía los sentimientos de su esposo con respecto a la religión reformada. \naliento\nfe\n aliento fe \n\n\nA la Señora de FallaisEn el reverso: A la señora y buena hermana Señora Katerina Le Franc. \nYolanda de Bréderode, de la antigua e ilustre casa de los condes de Holanda, tía de Henri de Bréderode, que presentó, en 1566, la petición de los cuatrocientos nobles reformados de los Países Bajos a Margarita de Austria, sentando así las bases de la libertad de las Provincias Unidas. La Señora de Fallais compartía los sentimientos de su marido y se asoció noblemente a los sacrificios que éste hizo para obtener la libertad de conciencia.\n\n[Enviada a [Fallais]]\n\nAutógrafo original. Bibl. de Ginebra. Vol. 194\n \n[Ahora bajo la cota Ms. fr. 194 (f. 19-20)]\nSeñorita y querida hermana:\n\nTengo pocos motivos para escribirle en este momento, salvo para hacerle saber que he recibido sus cartas, que me dan un buen motivo para dar gracias a nuestro Señor por tantas gracias que a usted le ha hecho, y especialmente por el hecho de que le haya dispuesto a dejar y renunciar a todo para dedicarse enteramente a servirle. Esto es algo que todos deberíamos hacer sin duda, y de hecho es como la primera lección de nuestro cristianismo. Pero la mayoría lo cumple muy mal. Alabo, pues, a nuestro Señor por haberle hecho sentir lo que vale la gloria de su nombre, de modo que la prefiera a todo lo demás, y también la felicidad que supone servirle con la conciencia tranquila, de modo que la considere el mayor tesoro que pueda llegar a sus manos. Porque sería superfluo exhortarle mucho, cuando veo que ya está plenamente resuelta en este camino, según me parece, sino que me esmero en confirmarle en este santo propósito. Ahora bien, espero que nuestro Señor no haya encendido en usted tal celo y deseo que no considere oportuno darle la gracia de llegar al punto al que le conduce. Y además ya ha mostrado tan buenos comienzos, que debemos confiar en Él, en que los perfeccionará.\n\nEs cierto que por su parte tiene grandes obstáculos que se lo impiden, y el caballero por la suya aún más. Pero al armarse usted con la fuerza de nuestro Señor, los vencerá muy fácilmente, pasando por encima de ellos sin dificultad, no según la carne, sino de tal manera que sabrá que se verifica en usted lo que dice el profeta: El Señor dispone de mis pies como de un ciervo. Solo tenga cuidado de no dejar que se enfríe el celo que el Señor le ha dado; más bien considere que es Él mismo quien le impulsa y le apresura. Y cuando haya alguna debilidad en usted, pídale primeramente que tenga a bien corregirla, y por su parte usted esfuércese en luchar contra ella, para vencerla. En segundo lugar, ruéguele que cuando vea que se retrasa en el camino, le quiera más bien tirar de la mano y casi a la fuerza liberarle. No cabe duda de que Sara fue un gran alivio para nuestro padre Abraham cuando tuvo que emprender su viaje. Sígala como una de sus hijas, pues de mirar atrás, vemos que está en el ejemplo de la esposa de Lot. Cuánta seguridad tengo de que no ha puesto la mano en el arado, para mirar atrás.\n\nSi estas cartas le fueran presentadas por un mensajero extraño, podría extenderme más; pero cuando el propio mensajero puede rogar en ausencia de cartas, no debe hacer el deshonor de escribir todo lo que desea que se sepa, como si no tuviera boca para hablar. Por esta razón pondré fin a estas presentes cartas, después de haberme encomendado afectuosamente a su buena gracia, y de haber rogado a nuestro Señor que esté dispuesto a continuar su obra en usted, conduciéndole por su Espíritu Santo tanto al conocimiento como a la obediencia de su buena voluntad, dando también fuerza y prudencia al que ha de ser su guía, para que le preceda a fin de incitarle con su ejemplo, y dándole también la gracia de ser su ayudante como Él lo ha mandado. Esperaré el regreso del buen caballero que ahora es portador, no sin un gran deseo de verle.\n \n Este 14 de octubre de (1543).\n \n Su servidor, humilde hermano y completo amigo,\n CHARLES D'ESPEVILLE\n \n \n \nA la Señora de FallaisEn el reverso: A la señora y buena hermana Señora Katerina Le Franc. \nYolanda de Bréderode, de la antigua e ilustre casa de los condes de Holanda, tía de Henri de Bréderode, que presentó, en 1566, la petición de los cuatrocientos nobles reformados de los Países Bajos a Margarita de Austria, sentando así las bases de la libertad de las Provincias Unidas. La Señora de Fallais compartía los sentimientos de su marido y se asoció noblemente a los sacrificios que éste hizo para obtener la libertad de conciencia.\n\n[Enviada a [Fallais]]\n\nAutógrafo original. Bibl. de Ginebra. Vol. 194\n \n[Ahora bajo la cota Ms. fr. 194 (f. 19-20)]\nSeñorita y querida hermana:\n A la Señora de FallaisEn el reverso: A la señora y buena hermana Señora Katerina Le Franc. \nYolanda de Bréderode, de la antigua e ilustre casa de los condes de Holanda, tía de Henri de Bréderode, que presentó, en 1566, la petición de los cuatrocientos nobles reformados de los Países Bajos a Margarita de Austria, sentando así las bases de la libertad de las Provincias Unidas. La Señora de Fallais compartía los sentimientos de su marido y se asoció noblemente a los sacrificios que éste hizo para obtener la libertad de conciencia.\n A la Señora de FallaisEn el reverso: A la señora y buena hermana Señora Katerina Le Franc. \nYolanda de Bréderode, de la antigua e ilustre casa de los condes de Holanda, tía de Henri de Bréderode, que presentó, en 1566, la petición de los cuatrocientos nobles reformados de los Países Bajos a Margarita de Austria, sentando así las bases de la libertad de las Provincias Unidas. La Señora de Fallais compartía los sentimientos de su marido y se asoció noblemente a los sacrificios que éste hizo para obtener la libertad de conciencia. la Señora de Fallais En el reverso: A la señora y buena hermana Señora Katerina Le Franc. \nYolanda de Bréderode, de la antigua e ilustre casa de los condes de Holanda, tía de Henri de Bréderode, que presentó, en 1566, la petición de los cuatrocientos nobles reformados de los Países Bajos a Margarita de Austria, sentando así las bases de la libertad de las Provincias Unidas. La Señora de Fallais compartía los sentimientos de su marido y se asoció noblemente a los sacrificios que éste hizo para obtener la libertad de conciencia. En el reverso: A la señora y buena hermana Señora Katerina Le Franc. Yolanda de Bréderode, de la antigua e ilustre casa de los condes de Holanda, tía de Henri de Bréderode, que presentó, en 1566, la petición de los cuatrocientos nobles reformados de los Países Bajos a Margarita de Austria, sentando así las bases de la libertad de las Provincias Unidas. La Señora de Fallais compartía los sentimientos de su marido y se asoció noblemente a los sacrificios que éste hizo para obtener la libertad de conciencia. [Enviada a [Fallais]]\n [Fallais] Autógrafo original. Bibl. de Ginebra. Vol. 194 Autógrafo original \n[Ahora bajo la cota Ms. fr. 194 (f. 19-20)] Señorita y querida hermana: Tengo pocos motivos para escribirle en este momento, salvo para hacerle saber que he recibido sus cartas, que me dan un buen motivo para dar gracias a nuestro Señor por tantas gracias que a usted le ha hecho, y especialmente por el hecho de que le haya dispuesto a dejar y renunciar a todo para dedicarse enteramente a servirle. Esto es algo que todos deberíamos hacer sin duda, y de hecho es como la primera lección de nuestro cristianismo. Pero la mayoría lo cumple muy mal. Alabo, pues, a nuestro Señor por haberle hecho sentir lo que vale la gloria de su nombre, de modo que la prefiera a todo lo demás, y también la felicidad que supone servirle con la conciencia tranquila, de modo que la considere el mayor tesoro que pueda llegar a sus manos. Porque sería superfluo exhortarle mucho, cuando veo que ya está plenamente resuelta en este camino, según me parece, sino que me esmero en confirmarle en este santo propósito. Ahora bien, espero que nuestro Señor no haya encendido en usted tal celo y deseo que no considere oportuno darle la gracia de llegar al punto al que le conduce. Y además ya ha mostrado tan buenos comienzos, que debemos confiar en Él, en que los perfeccionará. Es cierto que por su parte tiene grandes obstáculos que se lo impiden, y el caballero por la suya aún más. Pero al armarse usted con la fuerza de nuestro Señor, los vencerá muy fácilmente, pasando por encima de ellos sin dificultad, no según la carne, sino de tal manera que sabrá que se verifica en usted lo que dice el profeta: El Señor dispone de mis pies como de un ciervo. Solo tenga cuidado de no dejar que se enfríe el celo que el Señor le ha dado; más bien considere que es Él mismo quien le impulsa y le apresura. Y cuando haya alguna debilidad en usted, pídale primeramente que tenga a bien corregirla, y por su parte usted esfuércese en luchar contra ella, para vencerla. En segundo lugar, ruéguele que cuando vea que se retrasa en el camino, le quiera más bien tirar de la mano y casi a la fuerza liberarle. No cabe duda de que Sara fue un gran alivio para nuestro padre Abraham cuando tuvo que emprender su viaje. Sígala como una de sus hijas, pues de mirar atrás, vemos que está en el ejemplo de la esposa de Lot. Cuánta seguridad tengo de que no ha puesto la mano en el arado, para mirar atrás. El Señor dispone de mis pies como de un ciervo. Si estas cartas le fueran presentadas por un mensajero extraño, podría extenderme más; pero cuando el propio mensajero puede rogar en ausencia de cartas, no debe hacer el deshonor de escribir todo lo que desea que se sepa, como si no tuviera boca para hablar. Por esta razón pondré fin a estas presentes cartas, después de haberme encomendado afectuosamente a su buena gracia, y de haber rogado a nuestro Señor que esté dispuesto a continuar su obra en usted, conduciéndole por su Espíritu Santo tanto al conocimiento como a la obediencia de su buena voluntad, dando también fuerza y prudencia al que ha de ser su guía, para que le preceda a fin de incitarle con su ejemplo, y dándole también la gracia de ser su ayudante como Él lo ha mandado. Esperaré el regreso del buen caballero que ahora es portador, no sin un gran deseo de verle. \n Este 14 de octubre de (1543).\n \n Su servidor, humilde hermano y completo amigo,\n CHARLES D'ESPEVILLE\n Este 14 de octubre de (1543).\n 14 de octubre de (1543) Su servidor, humilde hermano y completo amigo, CHARLES D'ESPEVILLE CHARLES D'ESPEVILLE ","categories":["INDIVIDUO","AUTÓGRAFO ORIGINAL","BAJO PSEUDÓNIMO"]},{"slug":"1543_finales_SenorDeFalais","url":"1543_finales_SenorDeFalais.xml","lang":"es","title":"Carta al Señor de Fallais","desc":"Carta de Calvino al señor de Fallais en la que Calvino nuevamente anima este último a abandonar su país debido a sus creencias religiosas.","date":"1543-12","person":"Señor de Fallais","destType":"individuo","place":"Ginebra","nature":"Autógrafo original","editor":"Yanet Hernández Pedraza","source":"M_Falai_fin_43","tags":["exilio","decisión","aliento","lucha espiritual"],"text":"\n\n\n\nCarta al Señor de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de \n Lettre à Monsieur de Fallais ([fin 1543]) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n Charles d'Espeville \n \n Ginebra\n [finales de 1543]\n \n \n Señor de Fallais\n [Fallais]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Carta de Calvino al señor de Fallais en la que Calvino nuevamente anima este último a abandonar su país debido a sus creencias religiosas.\n \n exilio\n decisión\n aliento\n lucha espiritual\n \n\n\n\n\n\nAl Señor de FallaisEsta carta no tiene fecha, pero Calvino debió escribirla, poco después de las dos anteriores, para vencer las últimas vacilaciones del señor de Fallais, que estaba a punto de abandonar su fortuna y su país.\n\n[Enviada a [Fallais]]\n\nAutógrafo original. Bibl. de Ginebra. \nVol. 194. [Ahora bajo la cota Ms. fr. 194 (f. 23-24)]\nSeñor:\n\nConfío en nuestro buen Dios, que así como le ha conducido hasta ahora, dándole la gracia de superar muchas dificultades que podrían desviarle del buen camino, también le dará la fuerza en el futuro para resistir todos los asaltos que Satanás pueda hacer contra usted; no obstante, cuando pienso en el peligro en que se encontra ahora, ya en un estado de mucha tentación, como yo lo veo, no puedo dejar de recordarle que los bienes que Dios ha hecho para nosotros son dignos de preferir su honor a todas las cosas del mundo, y que la esperanza de salvación que tenemos por medio de su Evangelio es tan preciosa que debemos dejar todas estas cosas bajas en la medida en que nos impidan buscarla, y que debemos estar tan contentos de complacerle que, aunque desagrademos a todos para obedecer su placer, esto no nos perjudicará. No es que Él no se lo recuerde sin mis advertencias. Porque estoy bien seguro de que, previendo la aparición de tentaciones, no ha dejado de armarse y guardarse meditando en todas estas cosas. Y no sabría decirle mucho más que no haya incluso impreso en su corazón. Pero sé que todavía le beneficia escuchar algunas palabras de exhortación de sus amigos, y que esto sirve como una gran confirmación. Porque yo mismo lo he experimentado a veces. Por otro lado, si no hubiera otro asunto que tratar más que por este medio le declare la preocupación que por usted sentimos por acá, esta es razón suficiente para mí. Ahora bien, esto debe ser al mismo tiempo para usted un argumento del deseo que tenemos de recibir buenas noticias de usted, para que tengamos ocasión de dar gracias a Dios, oyendo que le ha dispensado, o bien que le ha probado tanto, que sin embargo le ha dado el valor de vencer todas las maquinaciones del diablo. Si tiene que luchar, y esto es la voluntad de Dios, considere que es una tormenta pasajera, y que sin embargo debe buscar refugio. Pero no tenemos otro refugio que el de nuestro Dios. Escondámonos allí y estaremos a salvo. La esperanza que podemos tener de reforma por medio de los hombres es aún muy pequeña. No nos arrepintamos, pues, de habernos adelantado y de no haber esperado a seguir a Dios hasta que todo el mundo haya pasado por delante de nosotros. E incluso ahora, no nos volvamos atrás por esta consideración. Porque quien lo haga hallará que se ha equivocado. Esperemos con valentía que el Señor se apiade de su Iglesia al final. Pero que cada uno vaya como es llamado, y que el que tiene más gracia muestre el camino a los demás. Esto es lo que debe pensar, que está tanto más obligado a correr más deprisa que muchos otros, porque nuestro Señor, habiéndole dado la facultad, le ha conducido también al lugar, del que no le es lícito volver atrás. Y, en efecto, una vez que el hombre se ha retirado una vez de este abismo de cautiverio espiritual, o más bien ha sido liberado de él por la mano de Dios, si le sucede que se ve envuelto de nuevo en él, y se aleja de la libertad que Dios le había dado, este queda todo sorprendido cuando se encuentra en una confusión de la que no le es posible escapar.\n\nNo lo digo porque tema que le pueda pasar a usted, ni porque desconfíe de usted. Porque como he protestado desde el principio, estoy seguro de que nada le hará tambalear. Pero no podemos dejar de animarnos mutuamente, por muy buenos que sean nuestros afectos. Y más que deliberar sobre nosotros mismos, nos alegramos de que nuestros amigos nos tomen de la mano para fortalecernos. En resumen, estoy haciendo lo que me gustaría que hiciera por mí, si yo estuviera en su lugar; y no tengo duda de que lo tomará por su parte de la manera que crea conveniente.\n\nCon esto en mente, señor, habiéndome encomendado humildemente a su buena gracia y a la de la señorita, le ruego a nuestro buen Dios que se muestre como su protector en todo momento y que rechace todas las maquinaciones de Satanás para que, teniendo plena esperanza en Él, no tenga usted otra consideración que la de glorificar Su nombre; y que le llene de tal constancia que no se mueva usted por el temor de los hombres, ni se asombre por el ruido que hagan, sino que usted lo santifique de modo que Él sea su palacio y santificación.\n\n \n (1543-44.).\n \n Su humilde hermano y servidor por siempre,\n CHARLES d'ESPEVILLE.\n \n \n \n \n\n\n\nCarta al Señor de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de \n Lettre à Monsieur de Fallais ([fin 1543]) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n Charles d'Espeville \n \n Ginebra\n [finales de 1543]\n \n \n Señor de Fallais\n [Fallais]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Carta de Calvino al señor de Fallais en la que Calvino nuevamente anima este último a abandonar su país debido a sus creencias religiosas.\n \n exilio\n decisión\n aliento\n lucha espiritual\n \n\n\n\n\n\nAl Señor de FallaisEsta carta no tiene fecha, pero Calvino debió escribirla, poco después de las dos anteriores, para vencer las últimas vacilaciones del señor de Fallais, que estaba a punto de abandonar su fortuna y su país.\n\n[Enviada a [Fallais]]\n\nAutógrafo original. Bibl. de Ginebra. \nVol. 194. [Ahora bajo la cota Ms. fr. 194 (f. 23-24)]\nSeñor:\n\nConfío en nuestro buen Dios, que así como le ha conducido hasta ahora, dándole la gracia de superar muchas dificultades que podrían desviarle del buen camino, también le dará la fuerza en el futuro para resistir todos los asaltos que Satanás pueda hacer contra usted; no obstante, cuando pienso en el peligro en que se encontra ahora, ya en un estado de mucha tentación, como yo lo veo, no puedo dejar de recordarle que los bienes que Dios ha hecho para nosotros son dignos de preferir su honor a todas las cosas del mundo, y que la esperanza de salvación que tenemos por medio de su Evangelio es tan preciosa que debemos dejar todas estas cosas bajas en la medida en que nos impidan buscarla, y que debemos estar tan contentos de complacerle que, aunque desagrademos a todos para obedecer su placer, esto no nos perjudicará. No es que Él no se lo recuerde sin mis advertencias. Porque estoy bien seguro de que, previendo la aparición de tentaciones, no ha dejado de armarse y guardarse meditando en todas estas cosas. Y no sabría decirle mucho más que no haya incluso impreso en su corazón. Pero sé que todavía le beneficia escuchar algunas palabras de exhortación de sus amigos, y que esto sirve como una gran confirmación. Porque yo mismo lo he experimentado a veces. Por otro lado, si no hubiera otro asunto que tratar más que por este medio le declare la preocupación que por usted sentimos por acá, esta es razón suficiente para mí. Ahora bien, esto debe ser al mismo tiempo para usted un argumento del deseo que tenemos de recibir buenas noticias de usted, para que tengamos ocasión de dar gracias a Dios, oyendo que le ha dispensado, o bien que le ha probado tanto, que sin embargo le ha dado el valor de vencer todas las maquinaciones del diablo. Si tiene que luchar, y esto es la voluntad de Dios, considere que es una tormenta pasajera, y que sin embargo debe buscar refugio. Pero no tenemos otro refugio que el de nuestro Dios. Escondámonos allí y estaremos a salvo. La esperanza que podemos tener de reforma por medio de los hombres es aún muy pequeña. No nos arrepintamos, pues, de habernos adelantado y de no haber esperado a seguir a Dios hasta que todo el mundo haya pasado por delante de nosotros. E incluso ahora, no nos volvamos atrás por esta consideración. Porque quien lo haga hallará que se ha equivocado. Esperemos con valentía que el Señor se apiade de su Iglesia al final. Pero que cada uno vaya como es llamado, y que el que tiene más gracia muestre el camino a los demás. Esto es lo que debe pensar, que está tanto más obligado a correr más deprisa que muchos otros, porque nuestro Señor, habiéndole dado la facultad, le ha conducido también al lugar, del que no le es lícito volver atrás. Y, en efecto, una vez que el hombre se ha retirado una vez de este abismo de cautiverio espiritual, o más bien ha sido liberado de él por la mano de Dios, si le sucede que se ve envuelto de nuevo en él, y se aleja de la libertad que Dios le había dado, este queda todo sorprendido cuando se encuentra en una confusión de la que no le es posible escapar.\n\nNo lo digo porque tema que le pueda pasar a usted, ni porque desconfíe de usted. Porque como he protestado desde el principio, estoy seguro de que nada le hará tambalear. Pero no podemos dejar de animarnos mutuamente, por muy buenos que sean nuestros afectos. Y más que deliberar sobre nosotros mismos, nos alegramos de que nuestros amigos nos tomen de la mano para fortalecernos. En resumen, estoy haciendo lo que me gustaría que hiciera por mí, si yo estuviera en su lugar; y no tengo duda de que lo tomará por su parte de la manera que crea conveniente.\n\nCon esto en mente, señor, habiéndome encomendado humildemente a su buena gracia y a la de la señorita, le ruego a nuestro buen Dios que se muestre como su protector en todo momento y que rechace todas las maquinaciones de Satanás para que, teniendo plena esperanza en Él, no tenga usted otra consideración que la de glorificar Su nombre; y que le llene de tal constancia que no se mueva usted por el temor de los hombres, ni se asombre por el ruido que hagan, sino que usted lo santifique de modo que Él sea su palacio y santificación.\n\n \n (1543-44.).\n \n Su humilde hermano y servidor por siempre,\n CHARLES d'ESPEVILLE.\n \n \n \n \n\n\n\nCarta al Señor de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de \n Lettre à Monsieur de Fallais ([fin 1543]) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n Charles d'Espeville \n \n Ginebra\n [finales de 1543]\n \n \n Señor de Fallais\n [Fallais]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Carta de Calvino al señor de Fallais en la que Calvino nuevamente anima este último a abandonar su país debido a sus creencias religiosas.\n \n exilio\n decisión\n aliento\n lucha espiritual\n \n\n\n\n\n\nAl Señor de FallaisEsta carta no tiene fecha, pero Calvino debió escribirla, poco después de las dos anteriores, para vencer las últimas vacilaciones del señor de Fallais, que estaba a punto de abandonar su fortuna y su país.\n\n[Enviada a [Fallais]]\n\nAutógrafo original. Bibl. de Ginebra. \nVol. 194. [Ahora bajo la cota Ms. fr. 194 (f. 23-24)]\nSeñor:\n\nConfío en nuestro buen Dios, que así como le ha conducido hasta ahora, dándole la gracia de superar muchas dificultades que podrían desviarle del buen camino, también le dará la fuerza en el futuro para resistir todos los asaltos que Satanás pueda hacer contra usted; no obstante, cuando pienso en el peligro en que se encontra ahora, ya en un estado de mucha tentación, como yo lo veo, no puedo dejar de recordarle que los bienes que Dios ha hecho para nosotros son dignos de preferir su honor a todas las cosas del mundo, y que la esperanza de salvación que tenemos por medio de su Evangelio es tan preciosa que debemos dejar todas estas cosas bajas en la medida en que nos impidan buscarla, y que debemos estar tan contentos de complacerle que, aunque desagrademos a todos para obedecer su placer, esto no nos perjudicará. No es que Él no se lo recuerde sin mis advertencias. Porque estoy bien seguro de que, previendo la aparición de tentaciones, no ha dejado de armarse y guardarse meditando en todas estas cosas. Y no sabría decirle mucho más que no haya incluso impreso en su corazón. Pero sé que todavía le beneficia escuchar algunas palabras de exhortación de sus amigos, y que esto sirve como una gran confirmación. Porque yo mismo lo he experimentado a veces. Por otro lado, si no hubiera otro asunto que tratar más que por este medio le declare la preocupación que por usted sentimos por acá, esta es razón suficiente para mí. Ahora bien, esto debe ser al mismo tiempo para usted un argumento del deseo que tenemos de recibir buenas noticias de usted, para que tengamos ocasión de dar gracias a Dios, oyendo que le ha dispensado, o bien que le ha probado tanto, que sin embargo le ha dado el valor de vencer todas las maquinaciones del diablo. Si tiene que luchar, y esto es la voluntad de Dios, considere que es una tormenta pasajera, y que sin embargo debe buscar refugio. Pero no tenemos otro refugio que el de nuestro Dios. Escondámonos allí y estaremos a salvo. La esperanza que podemos tener de reforma por medio de los hombres es aún muy pequeña. No nos arrepintamos, pues, de habernos adelantado y de no haber esperado a seguir a Dios hasta que todo el mundo haya pasado por delante de nosotros. E incluso ahora, no nos volvamos atrás por esta consideración. Porque quien lo haga hallará que se ha equivocado. Esperemos con valentía que el Señor se apiade de su Iglesia al final. Pero que cada uno vaya como es llamado, y que el que tiene más gracia muestre el camino a los demás. Esto es lo que debe pensar, que está tanto más obligado a correr más deprisa que muchos otros, porque nuestro Señor, habiéndole dado la facultad, le ha conducido también al lugar, del que no le es lícito volver atrás. Y, en efecto, una vez que el hombre se ha retirado una vez de este abismo de cautiverio espiritual, o más bien ha sido liberado de él por la mano de Dios, si le sucede que se ve envuelto de nuevo en él, y se aleja de la libertad que Dios le había dado, este queda todo sorprendido cuando se encuentra en una confusión de la que no le es posible escapar.\n\nNo lo digo porque tema que le pueda pasar a usted, ni porque desconfíe de usted. Porque como he protestado desde el principio, estoy seguro de que nada le hará tambalear. Pero no podemos dejar de animarnos mutuamente, por muy buenos que sean nuestros afectos. Y más que deliberar sobre nosotros mismos, nos alegramos de que nuestros amigos nos tomen de la mano para fortalecernos. En resumen, estoy haciendo lo que me gustaría que hiciera por mí, si yo estuviera en su lugar; y no tengo duda de que lo tomará por su parte de la manera que crea conveniente.\n\nCon esto en mente, señor, habiéndome encomendado humildemente a su buena gracia y a la de la señorita, le ruego a nuestro buen Dios que se muestre como su protector en todo momento y que rechace todas las maquinaciones de Satanás para que, teniendo plena esperanza en Él, no tenga usted otra consideración que la de glorificar Su nombre; y que le llene de tal constancia que no se mueva usted por el temor de los hombres, ni se asombre por el ruido que hagan, sino que usted lo santifique de modo que Él sea su palacio y santificación.\n\n \n (1543-44.).\n \n Su humilde hermano y servidor por siempre,\n CHARLES d'ESPEVILLE.\n \n \n \n \n\n\nCarta al Señor de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de \n Lettre à Monsieur de Fallais ([fin 1543]) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. 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Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza. \n \n \n Juan Calvino\n Charles d'Espeville \n \n Ginebra\n [finales de 1543]\n \n \n Señor de Fallais\n [Fallais]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Carta de Calvino al señor de Fallais en la que Calvino nuevamente anima este último a abandonar su país debido a sus creencias religiosas.\n \n exilio\n decisión\n aliento\n lucha espiritual\n \n \n \n Juan Calvino\n Charles d'Espeville \n \n Ginebra\n [finales de 1543]\n \n \n Señor de Fallais\n [Fallais]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Juan Calvino\n Charles d'Espeville \n \n Ginebra\n [finales de 1543]\n Juan Calvino\n Charles d'Espeville \n Charles d'Espeville Ginebra [finales de 1543] \n Señor de Fallais\n [Fallais]\n Señor de Fallais [Fallais] \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Carta de Calvino al señor de Fallais en la que Calvino nuevamente anima este último a abandonar su país debido a sus creencias religiosas. \n exilio\n decisión\n aliento\n lucha espiritual\n exilio decisión aliento lucha espiritual \n\n\nAl Señor de FallaisEsta carta no tiene fecha, pero Calvino debió escribirla, poco después de las dos anteriores, para vencer las últimas vacilaciones del señor de Fallais, que estaba a punto de abandonar su fortuna y su país.\n\n[Enviada a [Fallais]]\n\nAutógrafo original. Bibl. de Ginebra. \nVol. 194. [Ahora bajo la cota Ms. fr. 194 (f. 23-24)]\nSeñor:\n\nConfío en nuestro buen Dios, que así como le ha conducido hasta ahora, dándole la gracia de superar muchas dificultades que podrían desviarle del buen camino, también le dará la fuerza en el futuro para resistir todos los asaltos que Satanás pueda hacer contra usted; no obstante, cuando pienso en el peligro en que se encontra ahora, ya en un estado de mucha tentación, como yo lo veo, no puedo dejar de recordarle que los bienes que Dios ha hecho para nosotros son dignos de preferir su honor a todas las cosas del mundo, y que la esperanza de salvación que tenemos por medio de su Evangelio es tan preciosa que debemos dejar todas estas cosas bajas en la medida en que nos impidan buscarla, y que debemos estar tan contentos de complacerle que, aunque desagrademos a todos para obedecer su placer, esto no nos perjudicará. No es que Él no se lo recuerde sin mis advertencias. Porque estoy bien seguro de que, previendo la aparición de tentaciones, no ha dejado de armarse y guardarse meditando en todas estas cosas. Y no sabría decirle mucho más que no haya incluso impreso en su corazón. Pero sé que todavía le beneficia escuchar algunas palabras de exhortación de sus amigos, y que esto sirve como una gran confirmación. Porque yo mismo lo he experimentado a veces. Por otro lado, si no hubiera otro asunto que tratar más que por este medio le declare la preocupación que por usted sentimos por acá, esta es razón suficiente para mí. Ahora bien, esto debe ser al mismo tiempo para usted un argumento del deseo que tenemos de recibir buenas noticias de usted, para que tengamos ocasión de dar gracias a Dios, oyendo que le ha dispensado, o bien que le ha probado tanto, que sin embargo le ha dado el valor de vencer todas las maquinaciones del diablo. Si tiene que luchar, y esto es la voluntad de Dios, considere que es una tormenta pasajera, y que sin embargo debe buscar refugio. Pero no tenemos otro refugio que el de nuestro Dios. Escondámonos allí y estaremos a salvo. La esperanza que podemos tener de reforma por medio de los hombres es aún muy pequeña. No nos arrepintamos, pues, de habernos adelantado y de no haber esperado a seguir a Dios hasta que todo el mundo haya pasado por delante de nosotros. E incluso ahora, no nos volvamos atrás por esta consideración. Porque quien lo haga hallará que se ha equivocado. Esperemos con valentía que el Señor se apiade de su Iglesia al final. Pero que cada uno vaya como es llamado, y que el que tiene más gracia muestre el camino a los demás. Esto es lo que debe pensar, que está tanto más obligado a correr más deprisa que muchos otros, porque nuestro Señor, habiéndole dado la facultad, le ha conducido también al lugar, del que no le es lícito volver atrás. Y, en efecto, una vez que el hombre se ha retirado una vez de este abismo de cautiverio espiritual, o más bien ha sido liberado de él por la mano de Dios, si le sucede que se ve envuelto de nuevo en él, y se aleja de la libertad que Dios le había dado, este queda todo sorprendido cuando se encuentra en una confusión de la que no le es posible escapar.\n\nNo lo digo porque tema que le pueda pasar a usted, ni porque desconfíe de usted. Porque como he protestado desde el principio, estoy seguro de que nada le hará tambalear. Pero no podemos dejar de animarnos mutuamente, por muy buenos que sean nuestros afectos. Y más que deliberar sobre nosotros mismos, nos alegramos de que nuestros amigos nos tomen de la mano para fortalecernos. En resumen, estoy haciendo lo que me gustaría que hiciera por mí, si yo estuviera en su lugar; y no tengo duda de que lo tomará por su parte de la manera que crea conveniente.\n\nCon esto en mente, señor, habiéndome encomendado humildemente a su buena gracia y a la de la señorita, le ruego a nuestro buen Dios que se muestre como su protector en todo momento y que rechace todas las maquinaciones de Satanás para que, teniendo plena esperanza en Él, no tenga usted otra consideración que la de glorificar Su nombre; y que le llene de tal constancia que no se mueva usted por el temor de los hombres, ni se asombre por el ruido que hagan, sino que usted lo santifique de modo que Él sea su palacio y santificación.\n\n \n (1543-44.).\n \n Su humilde hermano y servidor por siempre,\n CHARLES d'ESPEVILLE.\n \n \n \nAl Señor de FallaisEsta carta no tiene fecha, pero Calvino debió escribirla, poco después de las dos anteriores, para vencer las últimas vacilaciones del señor de Fallais, que estaba a punto de abandonar su fortuna y su país.\n\n[Enviada a [Fallais]]\n\nAutógrafo original. Bibl. de Ginebra. \nVol. 194. [Ahora bajo la cota Ms. fr. 194 (f. 23-24)]\nSeñor:\n Al Señor de FallaisEsta carta no tiene fecha, pero Calvino debió escribirla, poco después de las dos anteriores, para vencer las últimas vacilaciones del señor de Fallais, que estaba a punto de abandonar su fortuna y su país.\n Al Señor de FallaisEsta carta no tiene fecha, pero Calvino debió escribirla, poco después de las dos anteriores, para vencer las últimas vacilaciones del señor de Fallais, que estaba a punto de abandonar su fortuna y su país. Señor de Fallais Esta carta no tiene fecha, pero Calvino debió escribirla, poco después de las dos anteriores, para vencer las últimas vacilaciones del señor de Fallais, que estaba a punto de abandonar su fortuna y su país. Esta carta no tiene fecha, pero Calvino debió escribirla, poco después de las dos anteriores, para vencer las últimas vacilaciones del señor de Fallais, que estaba a punto de abandonar su fortuna y su país. [Enviada a [Fallais]]\n [Fallais] Autógrafo original. Bibl. de Ginebra. Autógrafo original Vol. 194. [Ahora bajo la cota Ms. fr. 194 (f. 23-24)] Señor: Confío en nuestro buen Dios, que así como le ha conducido hasta ahora, dándole la gracia de superar muchas dificultades que podrían desviarle del buen camino, también le dará la fuerza en el futuro para resistir todos los asaltos que Satanás pueda hacer contra usted; no obstante, cuando pienso en el peligro en que se encontra ahora, ya en un estado de mucha tentación, como yo lo veo, no puedo dejar de recordarle que los bienes que Dios ha hecho para nosotros son dignos de preferir su honor a todas las cosas del mundo, y que la esperanza de salvación que tenemos por medio de su Evangelio es tan preciosa que debemos dejar todas estas cosas bajas en la medida en que nos impidan buscarla, y que debemos estar tan contentos de complacerle que, aunque desagrademos a todos para obedecer su placer, esto no nos perjudicará. No es que Él no se lo recuerde sin mis advertencias. Porque estoy bien seguro de que, previendo la aparición de tentaciones, no ha dejado de armarse y guardarse meditando en todas estas cosas. Y no sabría decirle mucho más que no haya incluso impreso en su corazón. Pero sé que todavía le beneficia escuchar algunas palabras de exhortación de sus amigos, y que esto sirve como una gran confirmación. Porque yo mismo lo he experimentado a veces. Por otro lado, si no hubiera otro asunto que tratar más que por este medio le declare la preocupación que por usted sentimos por acá, esta es razón suficiente para mí. Ahora bien, esto debe ser al mismo tiempo para usted un argumento del deseo que tenemos de recibir buenas noticias de usted, para que tengamos ocasión de dar gracias a Dios, oyendo que le ha dispensado, o bien que le ha probado tanto, que sin embargo le ha dado el valor de vencer todas las maquinaciones del diablo. Si tiene que luchar, y esto es la voluntad de Dios, considere que es una tormenta pasajera, y que sin embargo debe buscar refugio. Pero no tenemos otro refugio que el de nuestro Dios. Escondámonos allí y estaremos a salvo. La esperanza que podemos tener de reforma por medio de los hombres es aún muy pequeña. No nos arrepintamos, pues, de habernos adelantado y de no haber esperado a seguir a Dios hasta que todo el mundo haya pasado por delante de nosotros. E incluso ahora, no nos volvamos atrás por esta consideración. Porque quien lo haga hallará que se ha equivocado. Esperemos con valentía que el Señor se apiade de su Iglesia al final. Pero que cada uno vaya como es llamado, y que el que tiene más gracia muestre el camino a los demás. Esto es lo que debe pensar, que está tanto más obligado a correr más deprisa que muchos otros, porque nuestro Señor, habiéndole dado la facultad, le ha conducido también al lugar, del que no le es lícito volver atrás. Y, en efecto, una vez que el hombre se ha retirado una vez de este abismo de cautiverio espiritual, o más bien ha sido liberado de él por la mano de Dios, si le sucede que se ve envuelto de nuevo en él, y se aleja de la libertad que Dios le había dado, este queda todo sorprendido cuando se encuentra en una confusión de la que no le es posible escapar. No lo digo porque tema que le pueda pasar a usted, ni porque desconfíe de usted. Porque como he protestado desde el principio, estoy seguro de que nada le hará tambalear. Pero no podemos dejar de animarnos mutuamente, por muy buenos que sean nuestros afectos. Y más que deliberar sobre nosotros mismos, nos alegramos de que nuestros amigos nos tomen de la mano para fortalecernos. En resumen, estoy haciendo lo que me gustaría que hiciera por mí, si yo estuviera en su lugar; y no tengo duda de que lo tomará por su parte de la manera que crea conveniente. Con esto en mente, señor, habiéndome encomendado humildemente a su buena gracia y a la de la señorita, le ruego a nuestro buen Dios que se muestre como su protector en todo momento y que rechace todas las maquinaciones de Satanás para que, teniendo plena esperanza en Él, no tenga usted otra consideración que la de glorificar Su nombre; y que le llene de tal constancia que no se mueva usted por el temor de los hombres, ni se asombre por el ruido que hagan, sino que usted lo santifique de modo que Él sea su palacio y santificación. \n (1543-44.).\n \n Su humilde hermano y servidor por siempre,\n CHARLES d'ESPEVILLE.\n (1543-44.).\n (1543-44.) Su humilde hermano y servidor por siempre, CHARLES d'ESPEVILLE. CHARLES d'ESPEVILLE ","categories":["INDIVIDUO","AUTÓGRAFO ORIGINAL","BAJO PSEUDÓNIMO"]},{"slug":"1544_06_24_SraDeFalais","url":"1544_06_24_SraDeFalais.xml","lang":"es","title":"Carta a la Señora de Fallais","desc":"Ánimo a la señora de Fallais en su nueva vida de libertad de conciencia y de culto luego de haber seguido a su marido a Colonia y a Estrasburgo.","date":"1544-06-24","person":"Señora de Fallais","destType":"individuo","place":"Ginebra","nature":"Autógrafo original","editor":"Yanet Hernández Pedraza","source":"MmeFallais06-44","tags":["exilio","aliento"],"text":"\n\n\n\nCarta a la Señora de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de \n Lettre à Madame de Fallais (24 juin (1544)) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n Charles D'Espeville \n \n Ginebra\n 24 de junio de 1544\n \n \n Señora de Fallais\n Colonia\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Ánimo a la señora de Fallais en su nueva vida de libertad de conciencia y de culto luego de haber seguido a su marido a Colonia y a Estrasburgo.\n \n exilio\n aliento\n \n\n\n\n\n\nA la Señora de Fallais\n\n[Enviada a Colonia]\n\nAutógrafo original. Bibl. de Genève. Vol. 145\n[Ahora bajo la cota Ms. fr. 145 (f. 31)].\nSeñorita y bien amada hermana:\n\n\nAunque tengo un singular deseo de verle, y me duele mucho ver frustrada la esperanza que había concebido de ello, agradezco, sin embargo, a nuestro Señor la apertura que le ha hecho de que, sin apartarle de los suyos, se le permita rendirle culto con la conciencia limpia, y libre de las contaminaciones de la idolatría en que ha estado cautiva.\n\nExiste la otra bendición de que podrá establecer una iglesia para invocarlo en una asamblea cristiana, ser reconfortada por Su palabra, y recibir la Cena del Señor como una muestra de Su bondad, demostrando también por ella su fe. En la medida en que usted esperaba menos esa facultad, tiene ocasión de regocijarse en ella cuando le es concedida.\n\nEspero que el hombre que le enviamos, el Señor David y yo, sea conforme a su corazón, pues posee verdadera sencillez cristiana tanto en la doctrina como en la moral.\n\nPero seguiré queriendo disfrutar de su presencia de vez en cuando, y no perderé la esperanza de hacerlo. Pero hay esta cosa buena que, estando ausentes unos de otros, no nos dejaremos de ver en espíritu, estando unidos en aquel que une las cosas distantes. Como el portador de la presente servirá como parte de las cartas, no le molestaré con un discurso más largo, y así, señorita y amadísima hermana, después de haberme encomendado humildemente a su buena memoria en sus oraciones, ruego al Padre de toda misericordia que extienda más y más su mano para concederle a usted sus gracias, de modo que usted siga siendo un instrumento elegido de su gloria hasta el final.\n\nNo conozco quiénes están ahora en su compañía, pero si estuvieran allí los que el Señor David dejara con el que esperábamos, deseo ser encomendado a su buena gracia, tan afectuosamente como sea posible. No es que me parezca oportuno darle esta molestia, sino que ellos mismos pueden recibir las recomendaciones que deseo que se les presenten. De nuevo pido a nuestro Señor que le guíe siempre, como lo ha hecho hasta ahora.\n\n \n El 24 de junio (de 1544).\n \n Su servidor y humilde hermano por siempre,\n CHARLES D'ESPEVILLE\n \n \n \n \n\n\n\nCarta a la Señora de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de \n Lettre à Madame de Fallais (24 juin (1544)) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n Charles D'Espeville \n \n Ginebra\n 24 de junio de 1544\n \n \n Señora de Fallais\n Colonia\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Ánimo a la señora de Fallais en su nueva vida de libertad de conciencia y de culto luego de haber seguido a su marido a Colonia y a Estrasburgo.\n \n exilio\n aliento\n \n\n\n\n\n\nA la Señora de Fallais\n\n[Enviada a Colonia]\n\nAutógrafo original. Bibl. de Genève. Vol. 145\n[Ahora bajo la cota Ms. fr. 145 (f. 31)].\nSeñorita y bien amada hermana:\n\n\nAunque tengo un singular deseo de verle, y me duele mucho ver frustrada la esperanza que había concebido de ello, agradezco, sin embargo, a nuestro Señor la apertura que le ha hecho de que, sin apartarle de los suyos, se le permita rendirle culto con la conciencia limpia, y libre de las contaminaciones de la idolatría en que ha estado cautiva.\n\nExiste la otra bendición de que podrá establecer una iglesia para invocarlo en una asamblea cristiana, ser reconfortada por Su palabra, y recibir la Cena del Señor como una muestra de Su bondad, demostrando también por ella su fe. 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Vol. 145\n[Ahora bajo la cota Ms. fr. 145 (f. 31)].\nSeñorita y bien amada hermana:\n\n\nAunque tengo un singular deseo de verle, y me duele mucho ver frustrada la esperanza que había concebido de ello, agradezco, sin embargo, a nuestro Señor la apertura que le ha hecho de que, sin apartarle de los suyos, se le permita rendirle culto con la conciencia limpia, y libre de las contaminaciones de la idolatría en que ha estado cautiva.\n\nExiste la otra bendición de que podrá establecer una iglesia para invocarlo en una asamblea cristiana, ser reconfortada por Su palabra, y recibir la Cena del Señor como una muestra de Su bondad, demostrando también por ella su fe. 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Bibl. de Genève. Vol. 145\n[Ahora bajo la cota Ms. fr. 145 (f. 31)].\nSeñorita y bien amada hermana:\n\n\nAunque tengo un singular deseo de verle, y me duele mucho ver frustrada la esperanza que había concebido de ello, agradezco, sin embargo, a nuestro Señor la apertura que le ha hecho de que, sin apartarle de los suyos, se le permita rendirle culto con la conciencia limpia, y libre de las contaminaciones de la idolatría en que ha estado cautiva.\n\nExiste la otra bendición de que podrá establecer una iglesia para invocarlo en una asamblea cristiana, ser reconfortada por Su palabra, y recibir la Cena del Señor como una muestra de Su bondad, demostrando también por ella su fe. 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Existe la otra bendición de que podrá establecer una iglesia para invocarlo en una asamblea cristiana, ser reconfortada por Su palabra, y recibir la Cena del Señor como una muestra de Su bondad, demostrando también por ella su fe. En la medida en que usted esperaba menos esa facultad, tiene ocasión de regocijarse en ella cuando le es concedida. Espero que el hombre que le enviamos, el Señor David y yo, sea conforme a su corazón, pues posee verdadera sencillez cristiana tanto en la doctrina como en la moral. David Pero seguiré queriendo disfrutar de su presencia de vez en cuando, y no perderé la esperanza de hacerlo. Pero hay esta cosa buena que, estando ausentes unos de otros, no nos dejaremos de ver en espíritu, estando unidos en aquel que une las cosas distantes. Como el portador de la presente servirá como parte de las cartas, no le molestaré con un discurso más largo, y así, señorita y amadísima hermana, después de haberme encomendado humildemente a su buena memoria en sus oraciones, ruego al Padre de toda misericordia que extienda más y más su mano para concederle a usted sus gracias, de modo que usted siga siendo un instrumento elegido de su gloria hasta el final. No conozco quiénes están ahora en su compañía, pero si estuvieran allí los que el Señor David dejara con el que esperábamos, deseo ser encomendado a su buena gracia, tan afectuosamente como sea posible. No es que me parezca oportuno darle esta molestia, sino que ellos mismos pueden recibir las recomendaciones que deseo que se les presenten. De nuevo pido a nuestro Señor que le guíe siempre, como lo ha hecho hasta ahora. David \n El 24 de junio (de 1544).\n \n Su servidor y humilde hermano por siempre,\n CHARLES D'ESPEVILLE\n El 24 de junio (de 1544).\n 24 de junio (de 1544) Su servidor y humilde hermano por siempre, CHARLES D'ESPEVILLE CHARLES D'ESPEVILLE ","categories":["INDIVIDUO","AUTÓGRAFO ORIGINAL","BAJO PSEUDÓNIMO"]},{"slug":"1546_01_20_SraDeBude","url":"1546_01_20_SraDeBude.xml","lang":"es","title":"Carta a la señora de Budé","desc":"Calvino aconseja a la señora de Budé retirarse a Ginebra.","date":"1546-01-20","person":"Señora de Budé","destType":"individuo","place":"Ginebra","nature":"Autógrafo original","editor":"Yanet Hernández Pedraza","source":"MmeBude-1546","tags":["consejo","exilio","guía espiritual"],"text":"\n\n\n\nCarta a la señora de Budé\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de \n Lettre à Madame de Budé ([20 ** 1546]) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n Charles d'Espeville \n \n Ginebra\n [20 ** 1546]\n \n \n Señora de Budé\n París\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Calvino aconseja a la señora de Budé retirarse a Ginebra.\n \n consejo\n exilio\n guía espiritual\n \n\n\n\n\n\nA la Señora de BudéLa carta original no tiene subscripción. Pero generalmente se cree que fue dirigida por Calvino a la viuda del famoso Guillaume Budé, bisnieto del secretario del rey Carlos V, y una de las personas más cultas del Renacimiento. Al haber declarado Guillaume Budé en su testamento que deseaba ser enterrado sin ceremonia, esta circunstancia hizo suponer que había muerto en las creencias de la fe reformada. Su viuda, al no poder profesarlas libremente en París, se fue a vivir a Ginebra, a petición de Calvino (junio de 1549). La acompañaban su hija y tres de sus hijos, Louis, François y Jean de Budé, que ocuparon un rango distinguido en la República. El más conocido de los tres hermanos es Jean de Budé, señor de Vérace, amigo particular de Calvino y Teodoro de Bèze. Fue recibido como habitante de Ginebra el 27 de junio de 1549, burgués el 2 de mayo de 1555, miembro de los dos consejos en 1559, realizó varias misiones importantes ante los príncipes protestantes de Alemania, y murió en 1589, después de haber prestado brillantes servicios a su nueva patria, y de haber contribuido así a la ilustración de su familia, cuyos descendientes aún viven en Ginebra. Galiffe : Notices généalogiques des familles genevoises, t. III, p. 83 y siguientes.\n\n[Enviada a París]\n\nAutógrafo original. Bibl. de Ginebra. Vol. 107\n \n[Ahora bajo la cota Ms. lat. 107 (f. 21-24)]\nSeñorita:\n\nAunque tengo ocasión de alabar a Dios por el buen celo y la constancia que le está dando, según he oído del portador; sin embargo, no quise dejar de escribirle unas palabras por su conducto, pensando que mi exhortación no le sería inútil, sobre todo para ayudarle a tomar una decisión en una deliberación que en la que tiene aún muchas dudas. Se trata de retirarse para acá, para servir a Dios con la conciencia tranquila. Si le fuera posible hacerlo donde está ahora, no le aconsejaría que se mudara. Pero sé en qué cautiverio se encuentra. Si Dios le ha dado la virtud y la constancia de prepararle para la muerte, y no ceder por ningún temor a los peligros que corre, nada mejor que usar esta gracia. Pero si siente que la flaqueza de su carne le vence y le impide cumplir con su deber, pues no puede ser que su conciencia no esté en continua agitación y tormento, no queda más que buscar un remedio adecuado. Porque no es poca la perplejidad, o incluso la angustia, de sentirse culpable en una cosa tan grande; y que incluso el mal continúe tanto que no hagamos nada para terminar ofendiendo a Dios. Aunque muchos se halagan a sí mismos en este lugar, haciendo creer que es una falta leve contaminarse con supersticiones repugnantes a la Palabra de Dios, y que derogan su honor, considero que el honor de aquel a quien le debemos todo le es tan precioso, que es un pesar insoportable para usted contravenirlo cada día como se ve obligada a hacerlo. Así que no dudo que tenga un afecto singular por salir de tal pobreza, y mientras está en ella, que no esté en una maravillosa solicitud y tristeza. Ahora considere si no es una condición desafortunada languidecer allí interminablemente. Sé bien que muchos objetan que aquí tampoco somos ángeles, y que ofendemos a Dios como allí; lo cual es cierto. Pero, como dice el refrán: mal con mal no resuelve el problema. Por lo tanto, si fallamos demasiado en otros aspectos, ¿es necesario aumentar nuestra condena añadiendo al resto ese pecado tan grave, que es no dar gloria al Hijo de Dios, que se entregó por nuestra salvación?\n\nY si ha tratado de eximirse mediante el disimulo de los peligros que corre, no ha hecho nada; porque los impíos vigilan de cerca, y nunca podrá satisfacerlos si no es renunciando totalmente a Dios. Por eso no descansa ni en cuerpo ni en alma. Y habiendo declinado a Dios para complacer al mundo, en nada ha beneficiado sino para languidecer como en un trance. Me preguntará si, habiendo venido aquí, tendrá asegurado descanso para siempre. Confieso que no. Porque mientras estemos en este mundo, conviene que seamos como pájaros en una rama. Así es como Dios se complace y es bueno para con nosotros. Pero ya que se le ha dado este rincón en el que puede pasar el resto de su vida sirviéndole, si esto es de su agrado, o bien beneficiar cada vez más y hallar confirmación en Su palabra, para que esté más dispuesta a soportar la persecución cuando él así lo disponga, no es razón para rechazarlo. Siempre tenemos que cuidar que no seamos la causa de nuestra desgracia, y de buscarla según nuestro propio discernimiento, y porque no aceptamos los buenos medios que Dios nos presenta. Sé que es algo duro dejar el país de nacimiento, especialmente para una mujer mayor como usted, y de estado. Pero debemos aplazar tales dificultades con mejores consideraciones; que preferimos a nuestro país cualquier región en la que Dios sea puramente adorado; que no deseamos mejor descanso en nuestra vejez que morar en su Iglesia, donde él descansa y hace morada; que preferimos ser despreciables en un lugar donde su nombre es glorificado por nosotros que ser honrados por los hombres y robarle el honor que le pertenece.\n\n\nSería demasiado largo responder a todas las dudas que puedan surgirle. Pero tened siempre resuelto este punto, que debemos dejar muchas solicitudes a la Providencia de Dios, esperando que Él provea para aquellas cosas en las que nos parece que no hay salida. Y, en efecto, no hay duda de que si lo buscamos, lo encontraremos. Es decir, estará con nosotros para guiar nuestros pasos, y para cuidar de nuestros asuntos, para darles un buen orden. Es cierto que no dejaremos de estar sometidos a muchas molestias y problemas; pero pidámosle que, fortalecidos por su palabra, seamos capaces de vencerlos. Y sin embargo, tiene usted muchos ayudantes que le quitan la excusa que tienen muchos otros. Cuando a Dios le plazca guiaros, no estará tan desprovista de bienes que no tenga sustento, en lugar de muchos pobres que solo tienen gastos sin provisión. ¿Cuántas mujeres cristianas están cautivas de sus hijos? Ahora bien, nuestro Señor le ha dado esta ventaja, que tiene hijos que no solo se muestran dispuestos a librarle del cautiverio, sino que también le instan a hacerlo. Tenéis la libertad que muchos desean, la cual debería utilizar, para emplearse abiertamente al servicio de Dios. Entre los otros obstáculos que parece tener, está su hija, que aún se debe casar. Pero no la considero un impedimento, sino que ella le debe servir más bien de acicate para instarle aún más. He escuchado que la quiere usted no solo con el amor común de las madres, sino con un cariño singular. Ahora le ruego que considere cuidadosamente si será mejor para ella estar atada en matrimonio allí para permanecer en una servidumbre perpetua, o ser conducida por usted a un lugar donde sea libre para vivir cristianamente con su marido. Porque debe usted tener esta esperanza de que Dios le enviará un partido honesto, que será un consuelo tanto para usted como para ellaCatalina de Budé se casó, en 1550, con Guillaume de Trie, señor de Varennes, caballero del Lyonnais, que se había refugiado en Ginebra por motivos religiosos.. Hay una cosa de la que es bueno que esté prevenida para que nada le conmueva como algo nuevo e imprevisto. Es que Satanás va a provocar un montón de problemas para revertir o retrasar la santa empresa de usted. Pero cuando haya llegado a una conclusión definitiva, no le será difícil superarlo todo. Sin embargo, aproveche la oportunidad mientras se le ofrece. Porque así como en una cosa santa debemos concluir en breve, sin aconsejar ni variar mucho, así es necesario llevar a cabo de inmediato lo que hayamos decidido, temiendo, según la fragilidad que hay en nosotros, que nos enfriemos de nuestro buen propósito.\n\nPara terminar, sabiendo que todas las exhortaciones serían vanas e inútiles por mi parte, a no ser que Dios les diera virtud, haciéndolas entrar en su corazón, le ruego que le instruya a usted en la verdadera prudencia para juzgar lo que debe usted hacer, que le dé una firme constancia en la obediencia a su voluntad, que le tienda la mano y se muestre como su guía, y que le conceda esta gracia de que, apoyándose en él, sienta su asistencia en todo y en todas partes.\n\n \n Este 20 ** de 1546En el reverso, de mano extranjera: Del 46. Creo que esta carta es para la señora Budé..\n \n Su servidor y humilde hermano,\n CHARLES d'ESPEVILLE\n \n \n \n \n\n\n\nCarta a la señora de Budé\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de \n Lettre à Madame de Budé ([20 ** 1546]) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n Charles d'Espeville \n \n Ginebra\n [20 ** 1546]\n \n \n Señora de Budé\n París\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Calvino aconseja a la señora de Budé retirarse a Ginebra.\n \n consejo\n exilio\n guía espiritual\n \n\n\n\n\n\nA la Señora de BudéLa carta original no tiene subscripción. Pero generalmente se cree que fue dirigida por Calvino a la viuda del famoso Guillaume Budé, bisnieto del secretario del rey Carlos V, y una de las personas más cultas del Renacimiento. Al haber declarado Guillaume Budé en su testamento que deseaba ser enterrado sin ceremonia, esta circunstancia hizo suponer que había muerto en las creencias de la fe reformada. Su viuda, al no poder profesarlas libremente en París, se fue a vivir a Ginebra, a petición de Calvino (junio de 1549). La acompañaban su hija y tres de sus hijos, Louis, François y Jean de Budé, que ocuparon un rango distinguido en la República. El más conocido de los tres hermanos es Jean de Budé, señor de Vérace, amigo particular de Calvino y Teodoro de Bèze. Fue recibido como habitante de Ginebra el 27 de junio de 1549, burgués el 2 de mayo de 1555, miembro de los dos consejos en 1559, realizó varias misiones importantes ante los príncipes protestantes de Alemania, y murió en 1589, después de haber prestado brillantes servicios a su nueva patria, y de haber contribuido así a la ilustración de su familia, cuyos descendientes aún viven en Ginebra. Galiffe : Notices généalogiques des familles genevoises, t. III, p. 83 y siguientes.\n\n[Enviada a París]\n\nAutógrafo original. Bibl. de Ginebra. Vol. 107\n \n[Ahora bajo la cota Ms. lat. 107 (f. 21-24)]\nSeñorita:\n\nAunque tengo ocasión de alabar a Dios por el buen celo y la constancia que le está dando, según he oído del portador; sin embargo, no quise dejar de escribirle unas palabras por su conducto, pensando que mi exhortación no le sería inútil, sobre todo para ayudarle a tomar una decisión en una deliberación que en la que tiene aún muchas dudas. Se trata de retirarse para acá, para servir a Dios con la conciencia tranquila. Si le fuera posible hacerlo donde está ahora, no le aconsejaría que se mudara. Pero sé en qué cautiverio se encuentra. Si Dios le ha dado la virtud y la constancia de prepararle para la muerte, y no ceder por ningún temor a los peligros que corre, nada mejor que usar esta gracia. Pero si siente que la flaqueza de su carne le vence y le impide cumplir con su deber, pues no puede ser que su conciencia no esté en continua agitación y tormento, no queda más que buscar un remedio adecuado. Porque no es poca la perplejidad, o incluso la angustia, de sentirse culpable en una cosa tan grande; y que incluso el mal continúe tanto que no hagamos nada para terminar ofendiendo a Dios. Aunque muchos se halagan a sí mismos en este lugar, haciendo creer que es una falta leve contaminarse con supersticiones repugnantes a la Palabra de Dios, y que derogan su honor, considero que el honor de aquel a quien le debemos todo le es tan precioso, que es un pesar insoportable para usted contravenirlo cada día como se ve obligada a hacerlo. Así que no dudo que tenga un afecto singular por salir de tal pobreza, y mientras está en ella, que no esté en una maravillosa solicitud y tristeza. Ahora considere si no es una condición desafortunada languidecer allí interminablemente. Sé bien que muchos objetan que aquí tampoco somos ángeles, y que ofendemos a Dios como allí; lo cual es cierto. Pero, como dice el refrán: mal con mal no resuelve el problema. Por lo tanto, si fallamos demasiado en otros aspectos, ¿es necesario aumentar nuestra condena añadiendo al resto ese pecado tan grave, que es no dar gloria al Hijo de Dios, que se entregó por nuestra salvación?\n\nY si ha tratado de eximirse mediante el disimulo de los peligros que corre, no ha hecho nada; porque los impíos vigilan de cerca, y nunca podrá satisfacerlos si no es renunciando totalmente a Dios. Por eso no descansa ni en cuerpo ni en alma. Y habiendo declinado a Dios para complacer al mundo, en nada ha beneficiado sino para languidecer como en un trance. Me preguntará si, habiendo venido aquí, tendrá asegurado descanso para siempre. Confieso que no. Porque mientras estemos en este mundo, conviene que seamos como pájaros en una rama. Así es como Dios se complace y es bueno para con nosotros. Pero ya que se le ha dado este rincón en el que puede pasar el resto de su vida sirviéndole, si esto es de su agrado, o bien beneficiar cada vez más y hallar confirmación en Su palabra, para que esté más dispuesta a soportar la persecución cuando él así lo disponga, no es razón para rechazarlo. Siempre tenemos que cuidar que no seamos la causa de nuestra desgracia, y de buscarla según nuestro propio discernimiento, y porque no aceptamos los buenos medios que Dios nos presenta. Sé que es algo duro dejar el país de nacimiento, especialmente para una mujer mayor como usted, y de estado. Pero debemos aplazar tales dificultades con mejores consideraciones; que preferimos a nuestro país cualquier región en la que Dios sea puramente adorado; que no deseamos mejor descanso en nuestra vejez que morar en su Iglesia, donde él descansa y hace morada; que preferimos ser despreciables en un lugar donde su nombre es glorificado por nosotros que ser honrados por los hombres y robarle el honor que le pertenece.\n\n\nSería demasiado largo responder a todas las dudas que puedan surgirle. Pero tened siempre resuelto este punto, que debemos dejar muchas solicitudes a la Providencia de Dios, esperando que Él provea para aquellas cosas en las que nos parece que no hay salida. Y, en efecto, no hay duda de que si lo buscamos, lo encontraremos. Es decir, estará con nosotros para guiar nuestros pasos, y para cuidar de nuestros asuntos, para darles un buen orden. Es cierto que no dejaremos de estar sometidos a muchas molestias y problemas; pero pidámosle que, fortalecidos por su palabra, seamos capaces de vencerlos. Y sin embargo, tiene usted muchos ayudantes que le quitan la excusa que tienen muchos otros. Cuando a Dios le plazca guiaros, no estará tan desprovista de bienes que no tenga sustento, en lugar de muchos pobres que solo tienen gastos sin provisión. ¿Cuántas mujeres cristianas están cautivas de sus hijos? Ahora bien, nuestro Señor le ha dado esta ventaja, que tiene hijos que no solo se muestran dispuestos a librarle del cautiverio, sino que también le instan a hacerlo. Tenéis la libertad que muchos desean, la cual debería utilizar, para emplearse abiertamente al servicio de Dios. Entre los otros obstáculos que parece tener, está su hija, que aún se debe casar. Pero no la considero un impedimento, sino que ella le debe servir más bien de acicate para instarle aún más. He escuchado que la quiere usted no solo con el amor común de las madres, sino con un cariño singular. Ahora le ruego que considere cuidadosamente si será mejor para ella estar atada en matrimonio allí para permanecer en una servidumbre perpetua, o ser conducida por usted a un lugar donde sea libre para vivir cristianamente con su marido. Porque debe usted tener esta esperanza de que Dios le enviará un partido honesto, que será un consuelo tanto para usted como para ellaCatalina de Budé se casó, en 1550, con Guillaume de Trie, señor de Varennes, caballero del Lyonnais, que se había refugiado en Ginebra por motivos religiosos.. Hay una cosa de la que es bueno que esté prevenida para que nada le conmueva como algo nuevo e imprevisto. Es que Satanás va a provocar un montón de problemas para revertir o retrasar la santa empresa de usted. Pero cuando haya llegado a una conclusión definitiva, no le será difícil superarlo todo. Sin embargo, aproveche la oportunidad mientras se le ofrece. Porque así como en una cosa santa debemos concluir en breve, sin aconsejar ni variar mucho, así es necesario llevar a cabo de inmediato lo que hayamos decidido, temiendo, según la fragilidad que hay en nosotros, que nos enfriemos de nuestro buen propósito.\n\nPara terminar, sabiendo que todas las exhortaciones serían vanas e inútiles por mi parte, a no ser que Dios les diera virtud, haciéndolas entrar en su corazón, le ruego que le instruya a usted en la verdadera prudencia para juzgar lo que debe usted hacer, que le dé una firme constancia en la obediencia a su voluntad, que le tienda la mano y se muestre como su guía, y que le conceda esta gracia de que, apoyándose en él, sienta su asistencia en todo y en todas partes.\n\n \n Este 20 ** de 1546En el reverso, de mano extranjera: Del 46. Creo que esta carta es para la señora Budé..\n \n Su servidor y humilde hermano,\n CHARLES d'ESPEVILLE\n \n \n \n \n\n\n\nCarta a la señora de Budé\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de \n Lettre à Madame de Budé ([20 ** 1546]) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n Charles d'Espeville \n \n Ginebra\n [20 ** 1546]\n \n \n Señora de Budé\n París\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Calvino aconseja a la señora de Budé retirarse a Ginebra.\n \n consejo\n exilio\n guía espiritual\n \n\n\n\n\n\nA la Señora de BudéLa carta original no tiene subscripción. Pero generalmente se cree que fue dirigida por Calvino a la viuda del famoso Guillaume Budé, bisnieto del secretario del rey Carlos V, y una de las personas más cultas del Renacimiento. Al haber declarado Guillaume Budé en su testamento que deseaba ser enterrado sin ceremonia, esta circunstancia hizo suponer que había muerto en las creencias de la fe reformada. Su viuda, al no poder profesarlas libremente en París, se fue a vivir a Ginebra, a petición de Calvino (junio de 1549). La acompañaban su hija y tres de sus hijos, Louis, François y Jean de Budé, que ocuparon un rango distinguido en la República. El más conocido de los tres hermanos es Jean de Budé, señor de Vérace, amigo particular de Calvino y Teodoro de Bèze. Fue recibido como habitante de Ginebra el 27 de junio de 1549, burgués el 2 de mayo de 1555, miembro de los dos consejos en 1559, realizó varias misiones importantes ante los príncipes protestantes de Alemania, y murió en 1589, después de haber prestado brillantes servicios a su nueva patria, y de haber contribuido así a la ilustración de su familia, cuyos descendientes aún viven en Ginebra. Galiffe : Notices généalogiques des familles genevoises, t. III, p. 83 y siguientes.\n\n[Enviada a París]\n\nAutógrafo original. Bibl. de Ginebra. Vol. 107\n \n[Ahora bajo la cota Ms. lat. 107 (f. 21-24)]\nSeñorita:\n\nAunque tengo ocasión de alabar a Dios por el buen celo y la constancia que le está dando, según he oído del portador; sin embargo, no quise dejar de escribirle unas palabras por su conducto, pensando que mi exhortación no le sería inútil, sobre todo para ayudarle a tomar una decisión en una deliberación que en la que tiene aún muchas dudas. Se trata de retirarse para acá, para servir a Dios con la conciencia tranquila. Si le fuera posible hacerlo donde está ahora, no le aconsejaría que se mudara. Pero sé en qué cautiverio se encuentra. Si Dios le ha dado la virtud y la constancia de prepararle para la muerte, y no ceder por ningún temor a los peligros que corre, nada mejor que usar esta gracia. Pero si siente que la flaqueza de su carne le vence y le impide cumplir con su deber, pues no puede ser que su conciencia no esté en continua agitación y tormento, no queda más que buscar un remedio adecuado. Porque no es poca la perplejidad, o incluso la angustia, de sentirse culpable en una cosa tan grande; y que incluso el mal continúe tanto que no hagamos nada para terminar ofendiendo a Dios. Aunque muchos se halagan a sí mismos en este lugar, haciendo creer que es una falta leve contaminarse con supersticiones repugnantes a la Palabra de Dios, y que derogan su honor, considero que el honor de aquel a quien le debemos todo le es tan precioso, que es un pesar insoportable para usted contravenirlo cada día como se ve obligada a hacerlo. Así que no dudo que tenga un afecto singular por salir de tal pobreza, y mientras está en ella, que no esté en una maravillosa solicitud y tristeza. Ahora considere si no es una condición desafortunada languidecer allí interminablemente. Sé bien que muchos objetan que aquí tampoco somos ángeles, y que ofendemos a Dios como allí; lo cual es cierto. Pero, como dice el refrán: mal con mal no resuelve el problema. Por lo tanto, si fallamos demasiado en otros aspectos, ¿es necesario aumentar nuestra condena añadiendo al resto ese pecado tan grave, que es no dar gloria al Hijo de Dios, que se entregó por nuestra salvación?\n\nY si ha tratado de eximirse mediante el disimulo de los peligros que corre, no ha hecho nada; porque los impíos vigilan de cerca, y nunca podrá satisfacerlos si no es renunciando totalmente a Dios. Por eso no descansa ni en cuerpo ni en alma. Y habiendo declinado a Dios para complacer al mundo, en nada ha beneficiado sino para languidecer como en un trance. Me preguntará si, habiendo venido aquí, tendrá asegurado descanso para siempre. Confieso que no. Porque mientras estemos en este mundo, conviene que seamos como pájaros en una rama. Así es como Dios se complace y es bueno para con nosotros. Pero ya que se le ha dado este rincón en el que puede pasar el resto de su vida sirviéndole, si esto es de su agrado, o bien beneficiar cada vez más y hallar confirmación en Su palabra, para que esté más dispuesta a soportar la persecución cuando él así lo disponga, no es razón para rechazarlo. Siempre tenemos que cuidar que no seamos la causa de nuestra desgracia, y de buscarla según nuestro propio discernimiento, y porque no aceptamos los buenos medios que Dios nos presenta. Sé que es algo duro dejar el país de nacimiento, especialmente para una mujer mayor como usted, y de estado. Pero debemos aplazar tales dificultades con mejores consideraciones; que preferimos a nuestro país cualquier región en la que Dios sea puramente adorado; que no deseamos mejor descanso en nuestra vejez que morar en su Iglesia, donde él descansa y hace morada; que preferimos ser despreciables en un lugar donde su nombre es glorificado por nosotros que ser honrados por los hombres y robarle el honor que le pertenece.\n\n\nSería demasiado largo responder a todas las dudas que puedan surgirle. Pero tened siempre resuelto este punto, que debemos dejar muchas solicitudes a la Providencia de Dios, esperando que Él provea para aquellas cosas en las que nos parece que no hay salida. Y, en efecto, no hay duda de que si lo buscamos, lo encontraremos. Es decir, estará con nosotros para guiar nuestros pasos, y para cuidar de nuestros asuntos, para darles un buen orden. Es cierto que no dejaremos de estar sometidos a muchas molestias y problemas; pero pidámosle que, fortalecidos por su palabra, seamos capaces de vencerlos. Y sin embargo, tiene usted muchos ayudantes que le quitan la excusa que tienen muchos otros. Cuando a Dios le plazca guiaros, no estará tan desprovista de bienes que no tenga sustento, en lugar de muchos pobres que solo tienen gastos sin provisión. ¿Cuántas mujeres cristianas están cautivas de sus hijos? Ahora bien, nuestro Señor le ha dado esta ventaja, que tiene hijos que no solo se muestran dispuestos a librarle del cautiverio, sino que también le instan a hacerlo. Tenéis la libertad que muchos desean, la cual debería utilizar, para emplearse abiertamente al servicio de Dios. Entre los otros obstáculos que parece tener, está su hija, que aún se debe casar. Pero no la considero un impedimento, sino que ella le debe servir más bien de acicate para instarle aún más. He escuchado que la quiere usted no solo con el amor común de las madres, sino con un cariño singular. Ahora le ruego que considere cuidadosamente si será mejor para ella estar atada en matrimonio allí para permanecer en una servidumbre perpetua, o ser conducida por usted a un lugar donde sea libre para vivir cristianamente con su marido. Porque debe usted tener esta esperanza de que Dios le enviará un partido honesto, que será un consuelo tanto para usted como para ellaCatalina de Budé se casó, en 1550, con Guillaume de Trie, señor de Varennes, caballero del Lyonnais, que se había refugiado en Ginebra por motivos religiosos.. Hay una cosa de la que es bueno que esté prevenida para que nada le conmueva como algo nuevo e imprevisto. Es que Satanás va a provocar un montón de problemas para revertir o retrasar la santa empresa de usted. Pero cuando haya llegado a una conclusión definitiva, no le será difícil superarlo todo. Sin embargo, aproveche la oportunidad mientras se le ofrece. Porque así como en una cosa santa debemos concluir en breve, sin aconsejar ni variar mucho, así es necesario llevar a cabo de inmediato lo que hayamos decidido, temiendo, según la fragilidad que hay en nosotros, que nos enfriemos de nuestro buen propósito.\n\nPara terminar, sabiendo que todas las exhortaciones serían vanas e inútiles por mi parte, a no ser que Dios les diera virtud, haciéndolas entrar en su corazón, le ruego que le instruya a usted en la verdadera prudencia para juzgar lo que debe usted hacer, que le dé una firme constancia en la obediencia a su voluntad, que le tienda la mano y se muestre como su guía, y que le conceda esta gracia de que, apoyándose en él, sienta su asistencia en todo y en todas partes.\n\n \n Este 20 ** de 1546En el reverso, de mano extranjera: Del 46. Creo que esta carta es para la señora Budé..\n \n Su servidor y humilde hermano,\n CHARLES d'ESPEVILLE\n \n \n \n \n\n\nCarta a la señora de Budé\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de \n Lettre à Madame de Budé ([20 ** 1546]) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n Charles d'Espeville \n \n Ginebra\n [20 ** 1546]\n \n \n Señora de Budé\n París\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Calvino aconseja a la señora de Budé retirarse a Ginebra.\n \n consejo\n exilio\n guía espiritual\n \n\n \n\nCarta a la señora de Budé\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de \n Lettre à Madame de Budé ([20 ** 1546]) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n \nCarta a la señora de Budé\nYanet Hernández Pedraza\n Carta a la señora de Budé Yanet Hernández Pedraza \n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n TEI Consortium \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License \n \n Traducción de la versión modernizada de \n Lettre à Madame de Budé ([20 ** 1546]) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n \n Traducción de la versión modernizada de \n Lettre à Madame de Budé ([20 ** 1546]) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n Lettre à Madame de Budé ([20 ** 1546]) \n Yanet\n Hernández Pedraza \n Yanet\n Hernández Pedraza Yanet Hernández Pedraza \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza. \n \n \n Juan Calvino\n Charles d'Espeville \n \n Ginebra\n [20 ** 1546]\n \n \n Señora de Budé\n París\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Calvino aconseja a la señora de Budé retirarse a Ginebra.\n \n consejo\n exilio\n guía espiritual\n \n \n \n Juan Calvino\n Charles d'Espeville \n \n Ginebra\n [20 ** 1546]\n \n \n Señora de Budé\n París\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Juan Calvino\n Charles d'Espeville \n \n Ginebra\n [20 ** 1546]\n Juan Calvino\n Charles d'Espeville \n Charles d'Espeville Ginebra [20 ** 1546] \n Señora de Budé\n París\n Señora de Budé París \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Calvino aconseja a la señora de Budé retirarse a Ginebra. \n consejo\n exilio\n guía espiritual\n consejo exilio guía espiritual \n\n\nA la Señora de BudéLa carta original no tiene subscripción. Pero generalmente se cree que fue dirigida por Calvino a la viuda del famoso Guillaume Budé, bisnieto del secretario del rey Carlos V, y una de las personas más cultas del Renacimiento. Al haber declarado Guillaume Budé en su testamento que deseaba ser enterrado sin ceremonia, esta circunstancia hizo suponer que había muerto en las creencias de la fe reformada. Su viuda, al no poder profesarlas libremente en París, se fue a vivir a Ginebra, a petición de Calvino (junio de 1549). La acompañaban su hija y tres de sus hijos, Louis, François y Jean de Budé, que ocuparon un rango distinguido en la República. El más conocido de los tres hermanos es Jean de Budé, señor de Vérace, amigo particular de Calvino y Teodoro de Bèze. Fue recibido como habitante de Ginebra el 27 de junio de 1549, burgués el 2 de mayo de 1555, miembro de los dos consejos en 1559, realizó varias misiones importantes ante los príncipes protestantes de Alemania, y murió en 1589, después de haber prestado brillantes servicios a su nueva patria, y de haber contribuido así a la ilustración de su familia, cuyos descendientes aún viven en Ginebra. Galiffe : Notices généalogiques des familles genevoises, t. III, p. 83 y siguientes.\n\n[Enviada a París]\n\nAutógrafo original. Bibl. de Ginebra. Vol. 107\n \n[Ahora bajo la cota Ms. lat. 107 (f. 21-24)]\nSeñorita:\n\nAunque tengo ocasión de alabar a Dios por el buen celo y la constancia que le está dando, según he oído del portador; sin embargo, no quise dejar de escribirle unas palabras por su conducto, pensando que mi exhortación no le sería inútil, sobre todo para ayudarle a tomar una decisión en una deliberación que en la que tiene aún muchas dudas. Se trata de retirarse para acá, para servir a Dios con la conciencia tranquila. Si le fuera posible hacerlo donde está ahora, no le aconsejaría que se mudara. Pero sé en qué cautiverio se encuentra. Si Dios le ha dado la virtud y la constancia de prepararle para la muerte, y no ceder por ningún temor a los peligros que corre, nada mejor que usar esta gracia. Pero si siente que la flaqueza de su carne le vence y le impide cumplir con su deber, pues no puede ser que su conciencia no esté en continua agitación y tormento, no queda más que buscar un remedio adecuado. Porque no es poca la perplejidad, o incluso la angustia, de sentirse culpable en una cosa tan grande; y que incluso el mal continúe tanto que no hagamos nada para terminar ofendiendo a Dios. Aunque muchos se halagan a sí mismos en este lugar, haciendo creer que es una falta leve contaminarse con supersticiones repugnantes a la Palabra de Dios, y que derogan su honor, considero que el honor de aquel a quien le debemos todo le es tan precioso, que es un pesar insoportable para usted contravenirlo cada día como se ve obligada a hacerlo. Así que no dudo que tenga un afecto singular por salir de tal pobreza, y mientras está en ella, que no esté en una maravillosa solicitud y tristeza. Ahora considere si no es una condición desafortunada languidecer allí interminablemente. Sé bien que muchos objetan que aquí tampoco somos ángeles, y que ofendemos a Dios como allí; lo cual es cierto. Pero, como dice el refrán: mal con mal no resuelve el problema. Por lo tanto, si fallamos demasiado en otros aspectos, ¿es necesario aumentar nuestra condena añadiendo al resto ese pecado tan grave, que es no dar gloria al Hijo de Dios, que se entregó por nuestra salvación?\n\nY si ha tratado de eximirse mediante el disimulo de los peligros que corre, no ha hecho nada; porque los impíos vigilan de cerca, y nunca podrá satisfacerlos si no es renunciando totalmente a Dios. Por eso no descansa ni en cuerpo ni en alma. Y habiendo declinado a Dios para complacer al mundo, en nada ha beneficiado sino para languidecer como en un trance. Me preguntará si, habiendo venido aquí, tendrá asegurado descanso para siempre. Confieso que no. Porque mientras estemos en este mundo, conviene que seamos como pájaros en una rama. Así es como Dios se complace y es bueno para con nosotros. Pero ya que se le ha dado este rincón en el que puede pasar el resto de su vida sirviéndole, si esto es de su agrado, o bien beneficiar cada vez más y hallar confirmación en Su palabra, para que esté más dispuesta a soportar la persecución cuando él así lo disponga, no es razón para rechazarlo. Siempre tenemos que cuidar que no seamos la causa de nuestra desgracia, y de buscarla según nuestro propio discernimiento, y porque no aceptamos los buenos medios que Dios nos presenta. Sé que es algo duro dejar el país de nacimiento, especialmente para una mujer mayor como usted, y de estado. Pero debemos aplazar tales dificultades con mejores consideraciones; que preferimos a nuestro país cualquier región en la que Dios sea puramente adorado; que no deseamos mejor descanso en nuestra vejez que morar en su Iglesia, donde él descansa y hace morada; que preferimos ser despreciables en un lugar donde su nombre es glorificado por nosotros que ser honrados por los hombres y robarle el honor que le pertenece.\n\n\nSería demasiado largo responder a todas las dudas que puedan surgirle. Pero tened siempre resuelto este punto, que debemos dejar muchas solicitudes a la Providencia de Dios, esperando que Él provea para aquellas cosas en las que nos parece que no hay salida. Y, en efecto, no hay duda de que si lo buscamos, lo encontraremos. Es decir, estará con nosotros para guiar nuestros pasos, y para cuidar de nuestros asuntos, para darles un buen orden. Es cierto que no dejaremos de estar sometidos a muchas molestias y problemas; pero pidámosle que, fortalecidos por su palabra, seamos capaces de vencerlos. Y sin embargo, tiene usted muchos ayudantes que le quitan la excusa que tienen muchos otros. Cuando a Dios le plazca guiaros, no estará tan desprovista de bienes que no tenga sustento, en lugar de muchos pobres que solo tienen gastos sin provisión. ¿Cuántas mujeres cristianas están cautivas de sus hijos? Ahora bien, nuestro Señor le ha dado esta ventaja, que tiene hijos que no solo se muestran dispuestos a librarle del cautiverio, sino que también le instan a hacerlo. Tenéis la libertad que muchos desean, la cual debería utilizar, para emplearse abiertamente al servicio de Dios. Entre los otros obstáculos que parece tener, está su hija, que aún se debe casar. Pero no la considero un impedimento, sino que ella le debe servir más bien de acicate para instarle aún más. He escuchado que la quiere usted no solo con el amor común de las madres, sino con un cariño singular. Ahora le ruego que considere cuidadosamente si será mejor para ella estar atada en matrimonio allí para permanecer en una servidumbre perpetua, o ser conducida por usted a un lugar donde sea libre para vivir cristianamente con su marido. Porque debe usted tener esta esperanza de que Dios le enviará un partido honesto, que será un consuelo tanto para usted como para ellaCatalina de Budé se casó, en 1550, con Guillaume de Trie, señor de Varennes, caballero del Lyonnais, que se había refugiado en Ginebra por motivos religiosos.. Hay una cosa de la que es bueno que esté prevenida para que nada le conmueva como algo nuevo e imprevisto. Es que Satanás va a provocar un montón de problemas para revertir o retrasar la santa empresa de usted. Pero cuando haya llegado a una conclusión definitiva, no le será difícil superarlo todo. Sin embargo, aproveche la oportunidad mientras se le ofrece. Porque así como en una cosa santa debemos concluir en breve, sin aconsejar ni variar mucho, así es necesario llevar a cabo de inmediato lo que hayamos decidido, temiendo, según la fragilidad que hay en nosotros, que nos enfriemos de nuestro buen propósito.\n\nPara terminar, sabiendo que todas las exhortaciones serían vanas e inútiles por mi parte, a no ser que Dios les diera virtud, haciéndolas entrar en su corazón, le ruego que le instruya a usted en la verdadera prudencia para juzgar lo que debe usted hacer, que le dé una firme constancia en la obediencia a su voluntad, que le tienda la mano y se muestre como su guía, y que le conceda esta gracia de que, apoyándose en él, sienta su asistencia en todo y en todas partes.\n\n \n Este 20 ** de 1546En el reverso, de mano extranjera: Del 46. Creo que esta carta es para la señora Budé..\n \n Su servidor y humilde hermano,\n CHARLES d'ESPEVILLE\n \n \n \nA la Señora de BudéLa carta original no tiene subscripción. Pero generalmente se cree que fue dirigida por Calvino a la viuda del famoso Guillaume Budé, bisnieto del secretario del rey Carlos V, y una de las personas más cultas del Renacimiento. Al haber declarado Guillaume Budé en su testamento que deseaba ser enterrado sin ceremonia, esta circunstancia hizo suponer que había muerto en las creencias de la fe reformada. Su viuda, al no poder profesarlas libremente en París, se fue a vivir a Ginebra, a petición de Calvino (junio de 1549). La acompañaban su hija y tres de sus hijos, Louis, François y Jean de Budé, que ocuparon un rango distinguido en la República. El más conocido de los tres hermanos es Jean de Budé, señor de Vérace, amigo particular de Calvino y Teodoro de Bèze. Fue recibido como habitante de Ginebra el 27 de junio de 1549, burgués el 2 de mayo de 1555, miembro de los dos consejos en 1559, realizó varias misiones importantes ante los príncipes protestantes de Alemania, y murió en 1589, después de haber prestado brillantes servicios a su nueva patria, y de haber contribuido así a la ilustración de su familia, cuyos descendientes aún viven en Ginebra. Galiffe : Notices généalogiques des familles genevoises, t. III, p. 83 y siguientes.\n\n[Enviada a París]\n\nAutógrafo original. Bibl. de Ginebra. Vol. 107\n \n[Ahora bajo la cota Ms. lat. 107 (f. 21-24)]\nSeñorita:\n A la Señora de BudéLa carta original no tiene subscripción. Pero generalmente se cree que fue dirigida por Calvino a la viuda del famoso Guillaume Budé, bisnieto del secretario del rey Carlos V, y una de las personas más cultas del Renacimiento. Al haber declarado Guillaume Budé en su testamento que deseaba ser enterrado sin ceremonia, esta circunstancia hizo suponer que había muerto en las creencias de la fe reformada. Su viuda, al no poder profesarlas libremente en París, se fue a vivir a Ginebra, a petición de Calvino (junio de 1549). La acompañaban su hija y tres de sus hijos, Louis, François y Jean de Budé, que ocuparon un rango distinguido en la República. El más conocido de los tres hermanos es Jean de Budé, señor de Vérace, amigo particular de Calvino y Teodoro de Bèze. Fue recibido como habitante de Ginebra el 27 de junio de 1549, burgués el 2 de mayo de 1555, miembro de los dos consejos en 1559, realizó varias misiones importantes ante los príncipes protestantes de Alemania, y murió en 1589, después de haber prestado brillantes servicios a su nueva patria, y de haber contribuido así a la ilustración de su familia, cuyos descendientes aún viven en Ginebra. Galiffe : Notices généalogiques des familles genevoises, t. III, p. 83 y siguientes.\n A la Señora de BudéLa carta original no tiene subscripción. Pero generalmente se cree que fue dirigida por Calvino a la viuda del famoso Guillaume Budé, bisnieto del secretario del rey Carlos V, y una de las personas más cultas del Renacimiento. Al haber declarado Guillaume Budé en su testamento que deseaba ser enterrado sin ceremonia, esta circunstancia hizo suponer que había muerto en las creencias de la fe reformada. Su viuda, al no poder profesarlas libremente en París, se fue a vivir a Ginebra, a petición de Calvino (junio de 1549). La acompañaban su hija y tres de sus hijos, Louis, François y Jean de Budé, que ocuparon un rango distinguido en la República. El más conocido de los tres hermanos es Jean de Budé, señor de Vérace, amigo particular de Calvino y Teodoro de Bèze. Fue recibido como habitante de Ginebra el 27 de junio de 1549, burgués el 2 de mayo de 1555, miembro de los dos consejos en 1559, realizó varias misiones importantes ante los príncipes protestantes de Alemania, y murió en 1589, después de haber prestado brillantes servicios a su nueva patria, y de haber contribuido así a la ilustración de su familia, cuyos descendientes aún viven en Ginebra. Galiffe : Notices généalogiques des familles genevoises, t. III, p. 83 y siguientes. Señora de Budé La carta original no tiene subscripción. Pero generalmente se cree que fue dirigida por Calvino a la viuda del famoso Guillaume Budé, bisnieto del secretario del rey Carlos V, y una de las personas más cultas del Renacimiento. Al haber declarado Guillaume Budé en su testamento que deseaba ser enterrado sin ceremonia, esta circunstancia hizo suponer que había muerto en las creencias de la fe reformada. Su viuda, al no poder profesarlas libremente en París, se fue a vivir a Ginebra, a petición de Calvino (junio de 1549). La acompañaban su hija y tres de sus hijos, Louis, François y Jean de Budé, que ocuparon un rango distinguido en la República. El más conocido de los tres hermanos es Jean de Budé, señor de Vérace, amigo particular de Calvino y Teodoro de Bèze. Fue recibido como habitante de Ginebra el 27 de junio de 1549, burgués el 2 de mayo de 1555, miembro de los dos consejos en 1559, realizó varias misiones importantes ante los príncipes protestantes de Alemania, y murió en 1589, después de haber prestado brillantes servicios a su nueva patria, y de haber contribuido así a la ilustración de su familia, cuyos descendientes aún viven en Ginebra. Galiffe : Notices généalogiques des familles genevoises, t. III, p. 83 y siguientes. La carta original no tiene subscripción. Pero generalmente se cree que fue dirigida por Calvino a la viuda del famoso Guillaume Budé, bisnieto del secretario del rey Carlos V, y una de las personas más cultas del Renacimiento. Al haber declarado Guillaume Budé en su testamento que deseaba ser enterrado sin ceremonia, esta circunstancia hizo suponer que había muerto en las creencias de la fe reformada. Su viuda, al no poder profesarlas libremente en París, se fue a vivir a Ginebra, a petición de Calvino (junio de 1549). La acompañaban su hija y tres de sus hijos, Louis, François y Jean de Budé, que ocuparon un rango distinguido en la República. El más conocido de los tres hermanos es Jean de Budé, señor de Vérace, amigo particular de Calvino y Teodoro de Bèze. Fue recibido como habitante de Ginebra el 27 de junio de 1549, burgués el 2 de mayo de 1555, miembro de los dos consejos en 1559, realizó varias misiones importantes ante los príncipes protestantes de Alemania, y murió en 1589, después de haber prestado brillantes servicios a su nueva patria, y de haber contribuido así a la ilustración de su familia, cuyos descendientes aún viven en Ginebra. Galiffe : Notices généalogiques des familles genevoises, t. III, p. 83 y siguientes. Notices généalogiques des familles genevoises, t. III, p. 83 y siguientes [Enviada a París]\n París Autógrafo original. Bibl. de Ginebra. Vol. 107 Autógrafo original \n[Ahora bajo la cota Ms. lat. 107 (f. 21-24)] Señorita: Aunque tengo ocasión de alabar a Dios por el buen celo y la constancia que le está dando, según he oído del portador; sin embargo, no quise dejar de escribirle unas palabras por su conducto, pensando que mi exhortación no le sería inútil, sobre todo para ayudarle a tomar una decisión en una deliberación que en la que tiene aún muchas dudas. Se trata de retirarse para acá, para servir a Dios con la conciencia tranquila. Si le fuera posible hacerlo donde está ahora, no le aconsejaría que se mudara. Pero sé en qué cautiverio se encuentra. Si Dios le ha dado la virtud y la constancia de prepararle para la muerte, y no ceder por ningún temor a los peligros que corre, nada mejor que usar esta gracia. Pero si siente que la flaqueza de su carne le vence y le impide cumplir con su deber, pues no puede ser que su conciencia no esté en continua agitación y tormento, no queda más que buscar un remedio adecuado. Porque no es poca la perplejidad, o incluso la angustia, de sentirse culpable en una cosa tan grande; y que incluso el mal continúe tanto que no hagamos nada para terminar ofendiendo a Dios. Aunque muchos se halagan a sí mismos en este lugar, haciendo creer que es una falta leve contaminarse con supersticiones repugnantes a la Palabra de Dios, y que derogan su honor, considero que el honor de aquel a quien le debemos todo le es tan precioso, que es un pesar insoportable para usted contravenirlo cada día como se ve obligada a hacerlo. Así que no dudo que tenga un afecto singular por salir de tal pobreza, y mientras está en ella, que no esté en una maravillosa solicitud y tristeza. Ahora considere si no es una condición desafortunada languidecer allí interminablemente. Sé bien que muchos objetan que aquí tampoco somos ángeles, y que ofendemos a Dios como allí; lo cual es cierto. Pero, como dice el refrán: mal con mal no resuelve el problema. Por lo tanto, si fallamos demasiado en otros aspectos, ¿es necesario aumentar nuestra condena añadiendo al resto ese pecado tan grave, que es no dar gloria al Hijo de Dios, que se entregó por nuestra salvación? Y si ha tratado de eximirse mediante el disimulo de los peligros que corre, no ha hecho nada; porque los impíos vigilan de cerca, y nunca podrá satisfacerlos si no es renunciando totalmente a Dios. Por eso no descansa ni en cuerpo ni en alma. Y habiendo declinado a Dios para complacer al mundo, en nada ha beneficiado sino para languidecer como en un trance. Me preguntará si, habiendo venido aquí, tendrá asegurado descanso para siempre. Confieso que no. Porque mientras estemos en este mundo, conviene que seamos como pájaros en una rama. Así es como Dios se complace y es bueno para con nosotros. Pero ya que se le ha dado este rincón en el que puede pasar el resto de su vida sirviéndole, si esto es de su agrado, o bien beneficiar cada vez más y hallar confirmación en Su palabra, para que esté más dispuesta a soportar la persecución cuando él así lo disponga, no es razón para rechazarlo. Siempre tenemos que cuidar que no seamos la causa de nuestra desgracia, y de buscarla según nuestro propio discernimiento, y porque no aceptamos los buenos medios que Dios nos presenta. Sé que es algo duro dejar el país de nacimiento, especialmente para una mujer mayor como usted, y de estado. Pero debemos aplazar tales dificultades con mejores consideraciones; que preferimos a nuestro país cualquier región en la que Dios sea puramente adorado; que no deseamos mejor descanso en nuestra vejez que morar en su Iglesia, donde él descansa y hace morada; que preferimos ser despreciables en un lugar donde su nombre es glorificado por nosotros que ser honrados por los hombres y robarle el honor que le pertenece. Sería demasiado largo responder a todas las dudas que puedan surgirle. Pero tened siempre resuelto este punto, que debemos dejar muchas solicitudes a la Providencia de Dios, esperando que Él provea para aquellas cosas en las que nos parece que no hay salida. Y, en efecto, no hay duda de que si lo buscamos, lo encontraremos. Es decir, estará con nosotros para guiar nuestros pasos, y para cuidar de nuestros asuntos, para darles un buen orden. Es cierto que no dejaremos de estar sometidos a muchas molestias y problemas; pero pidámosle que, fortalecidos por su palabra, seamos capaces de vencerlos. Y sin embargo, tiene usted muchos ayudantes que le quitan la excusa que tienen muchos otros. Cuando a Dios le plazca guiaros, no estará tan desprovista de bienes que no tenga sustento, en lugar de muchos pobres que solo tienen gastos sin provisión. ¿Cuántas mujeres cristianas están cautivas de sus hijos? Ahora bien, nuestro Señor le ha dado esta ventaja, que tiene hijos que no solo se muestran dispuestos a librarle del cautiverio, sino que también le instan a hacerlo. Tenéis la libertad que muchos desean, la cual debería utilizar, para emplearse abiertamente al servicio de Dios. Entre los otros obstáculos que parece tener, está su hija, que aún se debe casar. Pero no la considero un impedimento, sino que ella le debe servir más bien de acicate para instarle aún más. He escuchado que la quiere usted no solo con el amor común de las madres, sino con un cariño singular. Ahora le ruego que considere cuidadosamente si será mejor para ella estar atada en matrimonio allí para permanecer en una servidumbre perpetua, o ser conducida por usted a un lugar donde sea libre para vivir cristianamente con su marido. Porque debe usted tener esta esperanza de que Dios le enviará un partido honesto, que será un consuelo tanto para usted como para ella Catalina de Budé se casó, en 1550, con Guillaume de Trie, señor de Varennes, caballero del Lyonnais, que se había refugiado en Ginebra por motivos religiosos. Para terminar, sabiendo que todas las exhortaciones serían vanas e inútiles por mi parte, a no ser que Dios les diera virtud, haciéndolas entrar en su corazón, le ruego que le instruya a usted en la verdadera prudencia para juzgar lo que debe usted hacer, que le dé una firme constancia en la obediencia a su voluntad, que le tienda la mano y se muestre como su guía, y que le conceda esta gracia de que, apoyándose en él, sienta su asistencia en todo y en todas partes. \n Este 20 ** de 1546En el reverso, de mano extranjera: Del 46. Creo que esta carta es para la señora Budé..\n \n Su servidor y humilde hermano,\n CHARLES d'ESPEVILLE\n Este 20 ** de 1546En el reverso, de mano extranjera: Del 46. Creo que esta carta es para la señora Budé..\n 20 ** de 1546 En el reverso, de mano extranjera: Del 46. Creo que esta carta es para la señora Budé. En el reverso, de mano extranjera: Del 46. Creo que esta carta es para la señora Budé. 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Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n Ginebra\n 13 de junio de [1548]\n \n \n Nuevo creyente\n Ginebra\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Respuesta a una pregunta acerca de la misa y aliento en la fe.\n\naliento\nmisa\n\n\n\n\n\n\nA un nuevo creyenteCarta sin indicación de persona ni año.\n\n[Enviada a Ginebra]\n\nMinuta original. Bibl. de Ginebra. Vol. 107a.\n\n[Ahora bajo la cota Ms. lat. 107a, volumen 2 (f. 347)]\nLa dilección de Dios nuestro Padre y la gracia de nuestro Señor Jesucristo sean y permanezcan siempre sobre usted por la comunicación de su Espíritu.\nEstimadísimo hermano:\n\nAlabo a nuestro Señor por haberle reducido al conocimiento puro y sencillo de su verdad, librándole de los errores en los que a veces deja caer a los suyos para humillarlos. Ahora bien, considere caminar en esta sencillez de la Fe, para que Dios le conforme cada vez más a ella, y para que, estando unidos en este mundo con nuestra Cabeza Jesucristo, y siendo miembros de su cuerpo, ya que tomó nuestra carne para tener plena hermandad con nosotros, y viviendo en obediencia a su Evangelio, que nos enseña a buscar en él toda nuestra salvación, usted alcance la vida prometida a los fieles, esperando que él nos resucite todos juntos a su gloria, como debemos esperar, que mientras nuestros cuerpos duermen en la tierra, nuestras almas viven con él.\n\nEn cuanto a la pregunta que me hace, de si no es lícito que un hombre cristiano comulgue con la Cena del Señor que se celebra en el lugar en el que usted se encuentra, la respuesta sería que sí, siempre que haya una Cena de Jesucristo. Pero cuando haya considerado todo, no hay conformidad o similitud entre la Cena del Señor y la Misa Papal, más que entre el fuego y el agua. Es cierto que las ordenanzas de Dios no pueden empeorarse por la malicia y la ignorancia de los hombres. Pero le niego que Jesucristo haya instituido la misa, sino que, a pesar de Él, esta ha sido obra de Satanás, para destruir la Cena del Señor, pues es una cosa muy contraria, ya que hacen de ella un sacrificio, atribuyendo a un acto neciamente inventado la virtud de la muerte y pasión de Jesucristo. Hay idolatrías más manifiestas, no es solo que allí se adora el pan, sino también que se reza por los que han fallecido, que se acogen al mérito y a la intercesión de los santos, y que hacen muchas cosas semejantes, que Dios rechaza. Razón por la que tampoco se le permite a los fieles comulgarse con tal superstición, que consistía antiguamente en hacer sacrificios en Betel. Porque esto está en completa contradicción con la confesión de fe que Dios requiere de nosotros. Pero como este argumento se deduce además de los libros que están expresamente escritos al respecto, le ruego que los lea con diligencia, encomendándolos a Dios, para que Él se complazca en mostrarle su voluntad, y le abra los ojos para discernir lo blanco de lo negro, y entonces creo que tendrá algo que satisfará su mente, que ya no le dará licencia para pretender en modo alguno aprobar la impiedad de los impíos. Con lo cual rogaré a nuestro buen Dios que le aumente más y más su gracia, y después de haberle declarado lo que es bueno, que le dé virtud y constancia para seguirlo y adherirse a ello.\n\n \n Desde Ginebra, este 13 de junio de (¿1548?).\n \n Su buen hermano,\n JUAN CALVINO\n \n \n \n \n\n\n\nCarta a un nuevo creyente\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de \n Lettre à un nouveau converti (13 juin [1548]) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n Ginebra\n 13 de junio de [1548]\n \n \n Nuevo creyente\n Ginebra\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Respuesta a una pregunta acerca de la misa y aliento en la fe.\n\naliento\nmisa\n\n\n\n\n\n\nA un nuevo creyenteCarta sin indicación de persona ni año.\n\n[Enviada a Ginebra]\n\nMinuta original. Bibl. de Ginebra. Vol. 107a.\n\n[Ahora bajo la cota Ms. lat. 107a, volumen 2 (f. 347)]\nLa dilección de Dios nuestro Padre y la gracia de nuestro Señor Jesucristo sean y permanezcan siempre sobre usted por la comunicación de su Espíritu.\nEstimadísimo hermano:\n\nAlabo a nuestro Señor por haberle reducido al conocimiento puro y sencillo de su verdad, librándole de los errores en los que a veces deja caer a los suyos para humillarlos. Ahora bien, considere caminar en esta sencillez de la Fe, para que Dios le conforme cada vez más a ella, y para que, estando unidos en este mundo con nuestra Cabeza Jesucristo, y siendo miembros de su cuerpo, ya que tomó nuestra carne para tener plena hermandad con nosotros, y viviendo en obediencia a su Evangelio, que nos enseña a buscar en él toda nuestra salvación, usted alcance la vida prometida a los fieles, esperando que él nos resucite todos juntos a su gloria, como debemos esperar, que mientras nuestros cuerpos duermen en la tierra, nuestras almas viven con él.\n\nEn cuanto a la pregunta que me hace, de si no es lícito que un hombre cristiano comulgue con la Cena del Señor que se celebra en el lugar en el que usted se encuentra, la respuesta sería que sí, siempre que haya una Cena de Jesucristo. Pero cuando haya considerado todo, no hay conformidad o similitud entre la Cena del Señor y la Misa Papal, más que entre el fuego y el agua. Es cierto que las ordenanzas de Dios no pueden empeorarse por la malicia y la ignorancia de los hombres. Pero le niego que Jesucristo haya instituido la misa, sino que, a pesar de Él, esta ha sido obra de Satanás, para destruir la Cena del Señor, pues es una cosa muy contraria, ya que hacen de ella un sacrificio, atribuyendo a un acto neciamente inventado la virtud de la muerte y pasión de Jesucristo. Hay idolatrías más manifiestas, no es solo que allí se adora el pan, sino también que se reza por los que han fallecido, que se acogen al mérito y a la intercesión de los santos, y que hacen muchas cosas semejantes, que Dios rechaza. Razón por la que tampoco se le permite a los fieles comulgarse con tal superstición, que consistía antiguamente en hacer sacrificios en Betel. Porque esto está en completa contradicción con la confesión de fe que Dios requiere de nosotros. Pero como este argumento se deduce además de los libros que están expresamente escritos al respecto, le ruego que los lea con diligencia, encomendándolos a Dios, para que Él se complazca en mostrarle su voluntad, y le abra los ojos para discernir lo blanco de lo negro, y entonces creo que tendrá algo que satisfará su mente, que ya no le dará licencia para pretender en modo alguno aprobar la impiedad de los impíos. Con lo cual rogaré a nuestro buen Dios que le aumente más y más su gracia, y después de haberle declarado lo que es bueno, que le dé virtud y constancia para seguirlo y adherirse a ello.\n\n \n Desde Ginebra, este 13 de junio de (¿1548?).\n \n Su buen hermano,\n JUAN CALVINO\n \n \n \n \n\n\n\nCarta a un nuevo creyente\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de \n Lettre à un nouveau converti (13 juin [1548]) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. 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Ahora bien, considere caminar en esta sencillez de la Fe, para que Dios le conforme cada vez más a ella, y para que, estando unidos en este mundo con nuestra Cabeza Jesucristo, y siendo miembros de su cuerpo, ya que tomó nuestra carne para tener plena hermandad con nosotros, y viviendo en obediencia a su Evangelio, que nos enseña a buscar en él toda nuestra salvación, usted alcance la vida prometida a los fieles, esperando que él nos resucite todos juntos a su gloria, como debemos esperar, que mientras nuestros cuerpos duermen en la tierra, nuestras almas viven con él.\n\nEn cuanto a la pregunta que me hace, de si no es lícito que un hombre cristiano comulgue con la Cena del Señor que se celebra en el lugar en el que usted se encuentra, la respuesta sería que sí, siempre que haya una Cena de Jesucristo. Pero cuando haya considerado todo, no hay conformidad o similitud entre la Cena del Señor y la Misa Papal, más que entre el fuego y el agua. Es cierto que las ordenanzas de Dios no pueden empeorarse por la malicia y la ignorancia de los hombres. Pero le niego que Jesucristo haya instituido la misa, sino que, a pesar de Él, esta ha sido obra de Satanás, para destruir la Cena del Señor, pues es una cosa muy contraria, ya que hacen de ella un sacrificio, atribuyendo a un acto neciamente inventado la virtud de la muerte y pasión de Jesucristo. Hay idolatrías más manifiestas, no es solo que allí se adora el pan, sino también que se reza por los que han fallecido, que se acogen al mérito y a la intercesión de los santos, y que hacen muchas cosas semejantes, que Dios rechaza. Razón por la que tampoco se le permite a los fieles comulgarse con tal superstición, que consistía antiguamente en hacer sacrificios en Betel. Porque esto está en completa contradicción con la confesión de fe que Dios requiere de nosotros. Pero como este argumento se deduce además de los libros que están expresamente escritos al respecto, le ruego que los lea con diligencia, encomendándolos a Dios, para que Él se complazca en mostrarle su voluntad, y le abra los ojos para discernir lo blanco de lo negro, y entonces creo que tendrá algo que satisfará su mente, que ya no le dará licencia para pretender en modo alguno aprobar la impiedad de los impíos. Con lo cual rogaré a nuestro buen Dios que le aumente más y más su gracia, y después de haberle declarado lo que es bueno, que le dé virtud y constancia para seguirlo y adherirse a ello.\n\n \n Desde Ginebra, este 13 de junio de (¿1548?).\n \n Su buen hermano,\n JUAN CALVINO\n \n \n \n \n\n\nCarta a un nuevo creyente\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de \n Lettre à un nouveau converti (13 juin [1548]) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n Ginebra\n 13 de junio de [1548]\n \n \n Nuevo creyente\n Ginebra\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Respuesta a una pregunta acerca de la misa y aliento en la fe.\n\naliento\nmisa\n\n\n \n\nCarta a un nuevo creyente\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de \n Lettre à un nouveau converti (13 juin [1548]) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n \nCarta a un nuevo creyente\nYanet Hernández Pedraza\n Carta a un nuevo creyente Yanet Hernández Pedraza \n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n TEI Consortium \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License \n \n Traducción de la versión modernizada de \n Lettre à un nouveau converti (13 juin [1548]) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n \n Traducción de la versión modernizada de \n Lettre à un nouveau converti (13 juin [1548]) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n Lettre à un nouveau converti (13 juin [1548]) \n Yanet\n Hernández Pedraza \n Yanet\n Hernández Pedraza Yanet Hernández Pedraza \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza. \n \n \n Juan Calvino\n Ginebra\n 13 de junio de [1548]\n \n \n Nuevo creyente\n Ginebra\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Respuesta a una pregunta acerca de la misa y aliento en la fe.\n\naliento\nmisa\n\n \n \n Juan Calvino\n Ginebra\n 13 de junio de [1548]\n \n \n Nuevo creyente\n Ginebra\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Juan Calvino\n Ginebra\n 13 de junio de [1548]\n Juan Calvino Ginebra 13 de junio de [1548] \n Nuevo creyente\n Ginebra\n Nuevo creyente Ginebra \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Respuesta a una pregunta acerca de la misa y aliento en la fe. \naliento\nmisa\n aliento misa \n\n\nA un nuevo creyenteCarta sin indicación de persona ni año.\n\n[Enviada a Ginebra]\n\nMinuta original. Bibl. de Ginebra. Vol. 107a.\n\n[Ahora bajo la cota Ms. lat. 107a, volumen 2 (f. 347)]\nLa dilección de Dios nuestro Padre y la gracia de nuestro Señor Jesucristo sean y permanezcan siempre sobre usted por la comunicación de su Espíritu.\nEstimadísimo hermano:\n\nAlabo a nuestro Señor por haberle reducido al conocimiento puro y sencillo de su verdad, librándole de los errores en los que a veces deja caer a los suyos para humillarlos. Ahora bien, considere caminar en esta sencillez de la Fe, para que Dios le conforme cada vez más a ella, y para que, estando unidos en este mundo con nuestra Cabeza Jesucristo, y siendo miembros de su cuerpo, ya que tomó nuestra carne para tener plena hermandad con nosotros, y viviendo en obediencia a su Evangelio, que nos enseña a buscar en él toda nuestra salvación, usted alcance la vida prometida a los fieles, esperando que él nos resucite todos juntos a su gloria, como debemos esperar, que mientras nuestros cuerpos duermen en la tierra, nuestras almas viven con él.\n\nEn cuanto a la pregunta que me hace, de si no es lícito que un hombre cristiano comulgue con la Cena del Señor que se celebra en el lugar en el que usted se encuentra, la respuesta sería que sí, siempre que haya una Cena de Jesucristo. Pero cuando haya considerado todo, no hay conformidad o similitud entre la Cena del Señor y la Misa Papal, más que entre el fuego y el agua. Es cierto que las ordenanzas de Dios no pueden empeorarse por la malicia y la ignorancia de los hombres. Pero le niego que Jesucristo haya instituido la misa, sino que, a pesar de Él, esta ha sido obra de Satanás, para destruir la Cena del Señor, pues es una cosa muy contraria, ya que hacen de ella un sacrificio, atribuyendo a un acto neciamente inventado la virtud de la muerte y pasión de Jesucristo. Hay idolatrías más manifiestas, no es solo que allí se adora el pan, sino también que se reza por los que han fallecido, que se acogen al mérito y a la intercesión de los santos, y que hacen muchas cosas semejantes, que Dios rechaza. Razón por la que tampoco se le permite a los fieles comulgarse con tal superstición, que consistía antiguamente en hacer sacrificios en Betel. Porque esto está en completa contradicción con la confesión de fe que Dios requiere de nosotros. Pero como este argumento se deduce además de los libros que están expresamente escritos al respecto, le ruego que los lea con diligencia, encomendándolos a Dios, para que Él se complazca en mostrarle su voluntad, y le abra los ojos para discernir lo blanco de lo negro, y entonces creo que tendrá algo que satisfará su mente, que ya no le dará licencia para pretender en modo alguno aprobar la impiedad de los impíos. Con lo cual rogaré a nuestro buen Dios que le aumente más y más su gracia, y después de haberle declarado lo que es bueno, que le dé virtud y constancia para seguirlo y adherirse a ello.\n\n \n Desde Ginebra, este 13 de junio de (¿1548?).\n \n Su buen hermano,\n JUAN CALVINO\n \n \n \nA un nuevo creyenteCarta sin indicación de persona ni año.\n\n[Enviada a Ginebra]\n\nMinuta original. Bibl. de Ginebra. Vol. 107a.\n\n[Ahora bajo la cota Ms. lat. 107a, volumen 2 (f. 347)]\nLa dilección de Dios nuestro Padre y la gracia de nuestro Señor Jesucristo sean y permanezcan siempre sobre usted por la comunicación de su Espíritu.\nEstimadísimo hermano:\n A un nuevo creyenteCarta sin indicación de persona ni año.\n A un nuevo creyenteCarta sin indicación de persona ni año. nuevo creyente Carta sin indicación de persona ni año. Carta sin indicación de persona ni año. [Enviada a Ginebra]\n Ginebra Minuta original. Bibl. de Ginebra. Vol. 107a. Minuta original \n[Ahora bajo la cota Ms. lat. 107a, volumen 2 (f. 347)] La dilección de Dios nuestro Padre y la gracia de nuestro Señor Jesucristo sean y permanezcan siempre sobre usted por la comunicación de su Espíritu. Estimadísimo hermano: Alabo a nuestro Señor por haberle reducido al conocimiento puro y sencillo de su verdad, librándole de los errores en los que a veces deja caer a los suyos para humillarlos. Ahora bien, considere caminar en esta sencillez de la Fe, para que Dios le conforme cada vez más a ella, y para que, estando unidos en este mundo con nuestra Cabeza Jesucristo, y siendo miembros de su cuerpo, ya que tomó nuestra carne para tener plena hermandad con nosotros, y viviendo en obediencia a su Evangelio, que nos enseña a buscar en él toda nuestra salvación, usted alcance la vida prometida a los fieles, esperando que él nos resucite todos juntos a su gloria, como debemos esperar, que mientras nuestros cuerpos duermen en la tierra, nuestras almas viven con él. En cuanto a la pregunta que me hace, de si no es lícito que un hombre cristiano comulgue con la Cena del Señor que se celebra en el lugar en el que usted se encuentra, la respuesta sería que sí, siempre que haya una Cena de Jesucristo. Pero cuando haya considerado todo, no hay conformidad o similitud entre la Cena del Señor y la Misa Papal, más que entre el fuego y el agua. Es cierto que las ordenanzas de Dios no pueden empeorarse por la malicia y la ignorancia de los hombres. Pero le niego que Jesucristo haya instituido la misa, sino que, a pesar de Él, esta ha sido obra de Satanás, para destruir la Cena del Señor, pues es una cosa muy contraria, ya que hacen de ella un sacrificio, atribuyendo a un acto neciamente inventado la virtud de la muerte y pasión de Jesucristo. Hay idolatrías más manifiestas, no es solo que allí se adora el pan, sino también que se reza por los que han fallecido, que se acogen al mérito y a la intercesión de los santos, y que hacen muchas cosas semejantes, que Dios rechaza. Razón por la que tampoco se le permite a los fieles comulgarse con tal superstición, que consistía antiguamente en hacer sacrificios en Betel. Porque esto está en completa contradicción con la confesión de fe que Dios requiere de nosotros. Pero como este argumento se deduce además de los libros que están expresamente escritos al respecto, le ruego que los lea con diligencia, encomendándolos a Dios, para que Él se complazca en mostrarle su voluntad, y le abra los ojos para discernir lo blanco de lo negro, y entonces creo que tendrá algo que satisfará su mente, que ya no le dará licencia para pretender en modo alguno aprobar la impiedad de los impíos. Con lo cual rogaré a nuestro buen Dios que le aumente más y más su gracia, y después de haberle declarado lo que es bueno, que le dé virtud y constancia para seguirlo y adherirse a ello. \n Desde Ginebra, este 13 de junio de (¿1548?).\n \n Su buen hermano,\n JUAN CALVINO\n Desde Ginebra, este 13 de junio de (¿1548?).\n Ginebra 13 de junio de (¿1548?) 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Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n [Ginebra]\n (6 de octubre de 1552)\n \n \n Señores de Ginebra\n Ginebra\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Respuesta de Calvino a las acusaciones de Jean Trolliet concerniendo su doctrina.\n \n respuesta\n defensa\n acusaciones\n doctrina\n \n\n\n\n\n\nA los Señores de GinebraEn el reverso, del puño y letra de Calvino: La causa contra Trolliet. Trolliet, de Ginebra, se hizo primero ermitaño en Borgoña, y vivió con una afectación de santidad. Este regresó poco después a Ginebra y buscó el cargo de ministro, del que fue apartado por la influencia de Calvino, al que profesaba un odio irreconciliable. Entonces se dio a conocer en las filas del partido libertino por la violencia de sus ataques contra el reformador. Incriminó sus escritos y se ofreció a demostrar que, en el libro de la Institución Cristiana, Calvino había hecho de Dios el autor del pecado. Estas acusaciones, repetidas una y otra vez por los adversarios de la Reforma, y respaldadas engañosamente por la autoridad de Melanchthon, provocaron animados debates que solo fueron apaciguados a medias por la sentencia de los señores de Ginebra, que aprobaron la Institución Cristiana, al tiempo que declaraban que Trolliet era un «hombre de bien», por consideración al partido al que pertenecía. Todos los documentos relativos a la controversia de Calvino con Trolliet se encuentran en el vol. 145 de los Mss. de la Bibl. de Ginebra. [Esta nota ha sido editada por la editora del proyecto]\n\n[Enviada a [Ginebra]]\n\nMinuta original corregida por Calvino. Bibl. de Genève. Vol. 145\n[Ahora bajo la cota Ms. fr. 145 (f. 2-7)]\n\n\nRespuesta de Juan Calvino, ministro de la palabra de Dios en la Iglesia de Dios, presentada este jueves, 6 de octubre de 1552, a nuestros magníficos señores, los síndicos y el consejo, contra el escrito producido el lunes de la semana pasada por el señor Trolliet.\n\nEn primer lugar, señores, en cuanto a lo que él llama su escrito de apoyo a la disputa que tuvo contra mí, no sé qué es lo que alega ni qué propósito tiene al decirlo, como no sea el de ganarse una reputación entre los ignorantes por haber disputado contra Juan Calvino. Y sus Excelencias saben cuál fue todo el procedimiento, que se quedó confuso, sin tener nada que responder, excepto que no lo entendía. Por eso sería bueno que él renunciara a esta gloria, que ya le ha incitado demasiado a causar problemas y enfados sin razón, tanto a él como a los demás. Porque si hubiera caminado con modestia, como es debido, según su medida, jamás hubiera provocado esta contienda.\n\nPero lo principal es que pretende apoyar lo que ha traído contra mí, y sin embargo disfraza el todo. Pues el diferendo que se discutió el primer día de septiembre era que él me imponía que hago a Dios autor del pecado, lo cual negaba, incluso con la protesta que tal delito merecía, pues es una blasfemia demasiado execrable. A continuación, se esforzó por demostrarlo, alegando los pasajes que recita en su escrito. Por lo tanto, el punto de nuestra causa radica en esto, si he hecho a Dios la causa del mal y del pecado, o no, como ha mantenido en la presencia de ustedes más de diez veces. Y sin esto no había ninguna dificultad en cuanto al primer punto. Porque no niego lo que he escrito. Pero yo digo que debemos resistirnos a aplicar la palabra pecado a Dios, viendo que en él no hay más que toda la equidad y la justicia, incluso que él es la regla y la fuente de ellas. Por eso me asombra que no se avergonzara de negarlo. Sea como fuere, si se obstina en su negatividad, le pido, como dictan el derecho y la razón, que tenga a bien, antes de pasar, ordenar a su secretario que me avise. Porque no puedo ni debo permitir que se me haya hecho (¿indebidamente?) tal reproche, sin que yo me purgue de él como es debido.\n\nAdemás, en las frases que pone en su relato, tomadas de mi Institución, me hace un gran daño, en tanto que son palabras cortadas. E incluso mezcla y entremezcla entre la doctrina que es mía, las objeciones que se hacen allí en la persona de los blasfemos. Ya debía él avergonzarse mucho cuando yo demostraba que por este medio se podía imputar a San Pablo el llamar a Dios injusto. Pero lo que se empeña en hacer de esta manera no se debe en absoluto soportar. Por eso lo que trae del folio 461 en la primera página, está mal planteado, y en contra de la verdad de mi intención, viendo que amontona allí lo que recito de los impíos, a quienes reprendo y condeno«Puesto que todos estamos corrompidos y contaminados de vicios, no puede ser que Dios no nos odie, y esto no con crueldad tiránica, sino con razonable equidad. Que todos los hijos de Adán se presenten a disputar y argumentar contra su Creador, porque por Su eterna Providencia, en vista de su natividad, han sido consagrados a la calamidad perpetua. Cuando Dios, por el contrario, los ha llevado a reconocerse a sí mismos, ¿qué pueden murmurar contra esto? Si todos ellos son tomados de una masa corrupta, no es de extrañar que estén sujetos a la condenación. Por lo tanto, que no acusen a Dios de iniquidad, porque por su juicio eterno se les condena a condenación, a la que les lleva su propia naturaleza.» -Institution de la religion chrétienne, ed. 1551, p. 461..\n\nSin embargo, confieso suficientemente que he escrito que Dios no solo previó, sino que ordenó la caída de Adán, lo cual sostengo que es cierto«El primer hombre cayó, porque Dios lo juzgó conveniente. No sabemos por qué lo juzgó así. Sin embargo, es cierto que solo lo determinó por lo que vio que hacía para gloria de su nombre. Por lo tanto, el hombre tropieza, ya que fue ordenado por Dios, pero tropieza a causa de su vicio.» -Instit. de la relig. chrét. ed. de 1551, p. 463.«Aunque por la eterna Providencia de Dios el hombre fue creado para llegar a esta miseria en la que se encuentra, este tomó la materia de ella de sí mismo, y no de Dios. Porque no pereció por ninguna otra razón, excepto porque degeneró de la naturaleza pura que Dios le había dado, hacia la perversidad.» -Ibidem p. 464., no sin buenas razones y testimonios de la Sagrada Escritura. La otra parte, sin tocar las pruebas que aporto, dice que he hablado mal, y no aporta nada que demuestre que esto es así, salvo que le agrada saltar a esta conclusión. Vean, señores, si esto es justo.\n\nSobre la segunda proposición.\n\nEn cuanto a su acusación de que escribí que el hombre está por ordenanza y voluntad de Dios obligado a pecar, desearía, como he dicho tantas veces, que no se me impusiera esta jerga monjil, que nunca he utilizado. Y, de hecho, solo las cucarachas piaban de esta manera, según su barbarie. Por lo tanto, consideremos la doctrina, tal y como la expongo. Y confieso que los impíos pecan por necesidad, y que tal necesidad es de ordenanza y voluntad de Dios, pero también añado, sin embargo, que tal necesidad es sin coacción, de modo que el que peca no puede decir por excusa que está obligado. Y pruebo esta doctrina tan bien y debidamente por la Sagrada Escritura que es imposible que ningún hombre vivo la resista. Y me asombra que la otra parte no muestrara su sutileza al reprenderme en lo que digo ante ustedes, e incluso al ocultar las pruebas que hago más que evidentes en mis libros. Dice que ha mantenido lo contrario sin querer ni poder aprobar mi opinión. Aunque fuera la persona más culta del mundo, seguiría siendo demasiado usurpar su autoridad para querer ser creído respondiendo simplemente que no quiere ni puede consentir lo que se le propone. Tanto menos hay razón para que un hombre que apenas tiene práctica en la Sagrada Escritura, y que no es un juez competente en materia de teología, vea que, por su mera fantasía, aquellos a quienes Dios habrá dado la gracia de ser un poco más entendidos en esta materia sean reprobados. Ahora, magníficos señores, si las pruebas que han escuchado no son suficientes para ustedes, me ofrezco a producir pruebas más extensas, como y cuando quieran. Y para lo demás me baso en lo que contiene el Libro de la Predestinación y Prudencia de DiosEste es el libro: De æterna Dei prædestinatione et providentia [Sobre la predestinación y la providencia eterna de Dios], Ginebra, 1550, en octavo; traducido al francés el mismo año..\n\nSobre las contradicciones que el señor Trolliet ha imaginado.\n\nLa otra parte piensa que me contradigo cuando enseño que el hombre debe buscar más bien la causa de su condenación en su naturaleza corrupta que en la predestinación de Dios, y no ve que allí digo expresamente que hay dos causas, una que está oculta en el consejo eterno de Dios, y la otra que es bien patente, en el pecado del hombre. Ahora bien, como confiesa que esto es cierto, se condena a sí mismo por su propia boca y firma. Y acepto de buen grado esta confesión, que demuestra que nunca ha comprendido ni un solo punto de la causa que tan audazmente debate. Este es, pues, señores, el quid de toda la cuestión, que digo que todos los réprobos se convencerán por su propia conciencia de que son culpables, y por tanto de que su condenación es justa, y que hacen mal en dejar lo que es del todo evidente para entrar en el estrecho consejo de Dios, que es inaccesible para nosotros. Sin embargo, la Escritura nos muestra que Dios predestinó a los hombres para el fin que quería que tuvieran. Pero por qué y cómo se hace esto no debemos saberlo, porque no se nos declara.\n\nEn cuanto a la contradicción que la parte contraria piensa plantear de la segunda página del folio 463; es maravilloso que después de haber sido despedido con tanta vergüenza de una objeción tan frívola, vuelva a ella. Digo aquí que es perverso entrar en los secretos de Dios adonde no se puede llegar, para buscar el origen de la condenación de los hombres, y dejar atrás la corrupción de la naturaleza de estos de la cual procede notoriamente. Sin embargo, esto no quiere decir que el consejo de Dios no domine en grado soberano para disponer de todas las cosas, aunque las causas próximas aparezcan ante nuestros ojos. Es como si alguien quisiera encontrar una contradicción en estas palabras, que son todas de la Sagrada Escritura: Que el hombre no se nutre de su propio trabajo o industria, sino solo de la gracia de Dios. Que no es la virtud o la influencia del sol lo que hace que la tierra dé frutos, sino la pura gracia de Dios. Que no es el pan lo que nos sostiene y alimenta, sino el vigor que Dios nos inspira por su bondad. Y, por el contrario, que el perezoso pasará hambre con razón. Igualmente, que la tierra nos negará la comida. De igual manera, que somos sostenidos y confirmados por el pan. Ahora bien, la solución es demasiado fácil, cuando se sepa distinguir entre la causa soberana y las que son inferiores, y más próximas al sentido humano.\n\nSobre las frases tomadas del libro de MelanchthonEste es el famoso libro de los Lugares Comunes (Loci theologici) traducido al francés por Calvino: La somme de théologie ou lieux communs de Mélanchthon, traducidos del latin por Juan Calvino, con un prefacio. 1546, en octavo., confieso que Dios no es el autor del pecado. Incluso he mantenido este artículo de fe mediante libros expresos con la firmeza que se le exigiría a un fiel servidor de Dios. Por lo tanto, es superfluo poner esta proposición en disputa entre nosotros. Sin embargo, confieso, como ya he dicho más arriba, que el modo de enseñar de Melancthon es diferente al mío. También les he mostrado, magníficos señores, de dónde venía esto. Es que Melancthon, siendo un hombre temeroso, para no dar ocasión a los curiosos de indagar demasiado en los secretos de Dios, quiso acomodarse demasiado al sentido común de los hombres. Y por este medio habló más como un filósofo que como un teólogo, en cuanto a la causa presente, al no tener lo que él muestra al final mejor autoridad para detenerse en ello que la de Platón. Y luego en particular llama a su opinión la media que quiere, como si confesara que nada entre dos aguas, lo cual la parte contraria debía apreciar un poco mejorNo deja de ser interesante comparar este juicio de Calvino sobre Melanchthon con el que figura en el prefacio de los Lugares comunes: «Veo que el autor, siendo un hombre de profundos conocimientos, no ha querido entrar en disputas sutiles, ni tratar los temas con un nivel de artificio tan elevado como el que le hubiera sido fácil utilizar. Sino que se rebajó tanto como pudo, teniendo en cuenta solo la edificación. Esta es ciertamente la moda y el estilo que deberíamos mantener, si no fuera porque los adversarios nos obligan con sus cavilaciones a apartarnos de este tren.... Y lo mismo ocurre con la predestinación, porque hoy en día hay muchos espíritus inconstantes que solo se dedican a la curiosidad, y no tienen medida alguna en este asunto. Queriendo prever este peligro, él ha preferido tocar solo lo que es necesario saber, dejando el resto como enterrado, solo deduciendo todo lo que bien pudiera dar paso a muchas disputas perplejas y confusas, de las que sin embargo no se obtiene ningún fruto de buena instrucción. Confieso que no se debe suprimir nada lo que Dios ha querido revelarnos por medio de las Escrituras, pase lo que pase; pero el que pretende enseñar en beneficio de los lectores merece ser disculpado si se detiene en lo que sabe que es más conveniente, pasando ligeramente por encima o dejando atrás de lo que no espera tal provecho.».\n\nAdemás, magníficos señores, quien quiere ponernos en combate a Melanchthon y a mí, nos hace un gran daño a ambos y en general a toda la Iglesia de Dios. Honro a Melanchthon tanto por el excelente conocimiento que hay en él, como por sus virtudes, y especialmente porque ha trabajado fielmente para apoyar el Evangelio. Si le encuentro un fallo, no se lo oculto, ya que él me da la libertad de hacerlo. Por su parte, hay más que testigos suficientes que saben cuánto él me ama. Y sé que odiará a quienes se amparen en él para denigrar mi doctrina en manera alguna. Y también esa gente solo busca crear cizaña y escándalos para impedir el curso del Evangelio. No me entretengo en reprobar las proposiciones que trae la parte contraria, en las que Melanchthon no satisface a ningún ilustrado, porque se doblega por una prudencia demasiado humana, no atreviéndose a decir lo que sabe que es verdad, porque teme que no todos puedan oírlo. Para terminar, he presentado cartas de su puño y letra, en las que aparece lo que digo. Pero aun así, cuando se le da esta licencia a la parte contraria de llegar a la conclusión que bien le parezca, y de tomar las resoluciones que considere oportunas sobre los escritos de las personas doctas, estarían ustedes en su misericordia de recibir tres sacramentos entre los cuales estará la confesión, porque Melanchthon así lo sostiene. Lo digo solo para que aprenda a conocerse mejor a sí mismo, para que no sea tan excesivo como para lanzarse al campo.\n\nEn cuanto a mí, magníficos señores, teniendo la certeza en mi conciencia de que lo que he enseñado y escrito no es está en mi mente, sino que lo tengo de Dios, debo mantenerlo, si no quería traicionar la verdad, como creo que ya he defendido lo suficiente. Y si les parece bien, me ofrezco una vez más a defenderla más ampliamente, hasta que la otra parte se convenza de que me he acusado erróneamente contra toda verdad y razónHe aquí la sentencia pronunciada por los señores de Ginebra:\n«Miércoles nueve de noviembre de 1552. Habiendo escuchado en consejo a los honorables y sabios ministros de la palabra de Dios, el Sr. Guillaume Farel y el Sr. Pierre Viret, y después de ellos, al honorable Sr. Juan Calvino, ministro de esta ciudad de Ginebra, y al noble Juan Trolliet, también de Ginebra, en sus declaraciones y réplicas que ya se han debatido de la Institución cristiana de dicho Sr. Calvino, y bien considerado todo esto, el Consejo ha decidido y concluido que, habiendo sido oídas y entendidas todas las cosas, este ha pronunciado y declarado y pronuncia y declara que el dicho libro de la Institución del dicho Calvino está bien y santamente hecho, y que su santa doctrina es doctrina de Dios, y que se le tiene por un buen y verdadero ministro de esta ciudad, y que de ahora en adelante no se le permitirá a nadie hablar en contra del dicho libro o de la dicha doctrina. Ordenemos a los partidos y a todos que se adhieran a esto.»\nMis señores síndicos y Consejo. ROSET..\n\n \n (6 de oct. de 1552.)\n \n \n \n \n \n \n \n\n\n\nCarta a los Señores de Ginebra\nYanet Hernández Pedraza\n\n\nTEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n \n \n Traducción de la versión modernizada de\n Lettre aux Seigneurs de Genève (6 octobre 1552) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n [Ginebra]\n (6 de octubre de 1552)\n \n \n Señores de Ginebra\n Ginebra\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Respuesta de Calvino a las acusaciones de Jean Trolliet concerniendo su doctrina.\n \n respuesta\n defensa\n acusaciones\n doctrina\n \n\n\n\n\n\nA los Señores de GinebraEn el reverso, del puño y letra de Calvino: La causa contra Trolliet. Trolliet, de Ginebra, se hizo primero ermitaño en Borgoña, y vivió con una afectación de santidad. Este regresó poco después a Ginebra y buscó el cargo de ministro, del que fue apartado por la influencia de Calvino, al que profesaba un odio irreconciliable. Entonces se dio a conocer en las filas del partido libertino por la violencia de sus ataques contra el reformador. Incriminó sus escritos y se ofreció a demostrar que, en el libro de la Institución Cristiana, Calvino había hecho de Dios el autor del pecado. Estas acusaciones, repetidas una y otra vez por los adversarios de la Reforma, y respaldadas engañosamente por la autoridad de Melanchthon, provocaron animados debates que solo fueron apaciguados a medias por la sentencia de los señores de Ginebra, que aprobaron la Institución Cristiana, al tiempo que declaraban que Trolliet era un «hombre de bien», por consideración al partido al que pertenecía. Todos los documentos relativos a la controversia de Calvino con Trolliet se encuentran en el vol. 145 de los Mss. de la Bibl. de Ginebra. [Esta nota ha sido editada por la editora del proyecto]\n\n[Enviada a [Ginebra]]\n\nMinuta original corregida por Calvino. Bibl. de Genève. Vol. 145\n[Ahora bajo la cota Ms. fr. 145 (f. 2-7)]\n\n\nRespuesta de Juan Calvino, ministro de la palabra de Dios en la Iglesia de Dios, presentada este jueves, 6 de octubre de 1552, a nuestros magníficos señores, los síndicos y el consejo, contra el escrito producido el lunes de la semana pasada por el señor Trolliet.\n\nEn primer lugar, señores, en cuanto a lo que él llama su escrito de apoyo a la disputa que tuvo contra mí, no sé qué es lo que alega ni qué propósito tiene al decirlo, como no sea el de ganarse una reputación entre los ignorantes por haber disputado contra Juan Calvino. Y sus Excelencias saben cuál fue todo el procedimiento, que se quedó confuso, sin tener nada que responder, excepto que no lo entendía. Por eso sería bueno que él renunciara a esta gloria, que ya le ha incitado demasiado a causar problemas y enfados sin razón, tanto a él como a los demás. Porque si hubiera caminado con modestia, como es debido, según su medida, jamás hubiera provocado esta contienda.\n\nPero lo principal es que pretende apoyar lo que ha traído contra mí, y sin embargo disfraza el todo. Pues el diferendo que se discutió el primer día de septiembre era que él me imponía que hago a Dios autor del pecado, lo cual negaba, incluso con la protesta que tal delito merecía, pues es una blasfemia demasiado execrable. A continuación, se esforzó por demostrarlo, alegando los pasajes que recita en su escrito. Por lo tanto, el punto de nuestra causa radica en esto, si he hecho a Dios la causa del mal y del pecado, o no, como ha mantenido en la presencia de ustedes más de diez veces. Y sin esto no había ninguna dificultad en cuanto al primer punto. Porque no niego lo que he escrito. Pero yo digo que debemos resistirnos a aplicar la palabra pecado a Dios, viendo que en él no hay más que toda la equidad y la justicia, incluso que él es la regla y la fuente de ellas. Por eso me asombra que no se avergonzara de negarlo. Sea como fuere, si se obstina en su negatividad, le pido, como dictan el derecho y la razón, que tenga a bien, antes de pasar, ordenar a su secretario que me avise. Porque no puedo ni debo permitir que se me haya hecho (¿indebidamente?) tal reproche, sin que yo me purgue de él como es debido.\n\nAdemás, en las frases que pone en su relato, tomadas de mi Institución, me hace un gran daño, en tanto que son palabras cortadas. E incluso mezcla y entremezcla entre la doctrina que es mía, las objeciones que se hacen allí en la persona de los blasfemos. Ya debía él avergonzarse mucho cuando yo demostraba que por este medio se podía imputar a San Pablo el llamar a Dios injusto. Pero lo que se empeña en hacer de esta manera no se debe en absoluto soportar. Por eso lo que trae del folio 461 en la primera página, está mal planteado, y en contra de la verdad de mi intención, viendo que amontona allí lo que recito de los impíos, a quienes reprendo y condeno«Puesto que todos estamos corrompidos y contaminados de vicios, no puede ser que Dios no nos odie, y esto no con crueldad tiránica, sino con razonable equidad. Que todos los hijos de Adán se presenten a disputar y argumentar contra su Creador, porque por Su eterna Providencia, en vista de su natividad, han sido consagrados a la calamidad perpetua. Cuando Dios, por el contrario, los ha llevado a reconocerse a sí mismos, ¿qué pueden murmurar contra esto? Si todos ellos son tomados de una masa corrupta, no es de extrañar que estén sujetos a la condenación. Por lo tanto, que no acusen a Dios de iniquidad, porque por su juicio eterno se les condena a condenación, a la que les lleva su propia naturaleza.» -Institution de la religion chrétienne, ed. 1551, p. 461..\n\nSin embargo, confieso suficientemente que he escrito que Dios no solo previó, sino que ordenó la caída de Adán, lo cual sostengo que es cierto«El primer hombre cayó, porque Dios lo juzgó conveniente. No sabemos por qué lo juzgó así. Sin embargo, es cierto que solo lo determinó por lo que vio que hacía para gloria de su nombre. Por lo tanto, el hombre tropieza, ya que fue ordenado por Dios, pero tropieza a causa de su vicio.» -Instit. de la relig. chrét. ed. de 1551, p. 463.«Aunque por la eterna Providencia de Dios el hombre fue creado para llegar a esta miseria en la que se encuentra, este tomó la materia de ella de sí mismo, y no de Dios. Porque no pereció por ninguna otra razón, excepto porque degeneró de la naturaleza pura que Dios le había dado, hacia la perversidad.» -Ibidem p. 464., no sin buenas razones y testimonios de la Sagrada Escritura. La otra parte, sin tocar las pruebas que aporto, dice que he hablado mal, y no aporta nada que demuestre que esto es así, salvo que le agrada saltar a esta conclusión. Vean, señores, si esto es justo.\n\nSobre la segunda proposición.\n\nEn cuanto a su acusación de que escribí que el hombre está por ordenanza y voluntad de Dios obligado a pecar, desearía, como he dicho tantas veces, que no se me impusiera esta jerga monjil, que nunca he utilizado. Y, de hecho, solo las cucarachas piaban de esta manera, según su barbarie. Por lo tanto, consideremos la doctrina, tal y como la expongo. Y confieso que los impíos pecan por necesidad, y que tal necesidad es de ordenanza y voluntad de Dios, pero también añado, sin embargo, que tal necesidad es sin coacción, de modo que el que peca no puede decir por excusa que está obligado. Y pruebo esta doctrina tan bien y debidamente por la Sagrada Escritura que es imposible que ningún hombre vivo la resista. Y me asombra que la otra parte no muestrara su sutileza al reprenderme en lo que digo ante ustedes, e incluso al ocultar las pruebas que hago más que evidentes en mis libros. Dice que ha mantenido lo contrario sin querer ni poder aprobar mi opinión. Aunque fuera la persona más culta del mundo, seguiría siendo demasiado usurpar su autoridad para querer ser creído respondiendo simplemente que no quiere ni puede consentir lo que se le propone. Tanto menos hay razón para que un hombre que apenas tiene práctica en la Sagrada Escritura, y que no es un juez competente en materia de teología, vea que, por su mera fantasía, aquellos a quienes Dios habrá dado la gracia de ser un poco más entendidos en esta materia sean reprobados. Ahora, magníficos señores, si las pruebas que han escuchado no son suficientes para ustedes, me ofrezco a producir pruebas más extensas, como y cuando quieran. Y para lo demás me baso en lo que contiene el Libro de la Predestinación y Prudencia de DiosEste es el libro: De æterna Dei prædestinatione et providentia [Sobre la predestinación y la providencia eterna de Dios], Ginebra, 1550, en octavo; traducido al francés el mismo año..\n\nSobre las contradicciones que el señor Trolliet ha imaginado.\n\nLa otra parte piensa que me contradigo cuando enseño que el hombre debe buscar más bien la causa de su condenación en su naturaleza corrupta que en la predestinación de Dios, y no ve que allí digo expresamente que hay dos causas, una que está oculta en el consejo eterno de Dios, y la otra que es bien patente, en el pecado del hombre. Ahora bien, como confiesa que esto es cierto, se condena a sí mismo por su propia boca y firma. Y acepto de buen grado esta confesión, que demuestra que nunca ha comprendido ni un solo punto de la causa que tan audazmente debate. Este es, pues, señores, el quid de toda la cuestión, que digo que todos los réprobos se convencerán por su propia conciencia de que son culpables, y por tanto de que su condenación es justa, y que hacen mal en dejar lo que es del todo evidente para entrar en el estrecho consejo de Dios, que es inaccesible para nosotros. Sin embargo, la Escritura nos muestra que Dios predestinó a los hombres para el fin que quería que tuvieran. Pero por qué y cómo se hace esto no debemos saberlo, porque no se nos declara.\n\nEn cuanto a la contradicción que la parte contraria piensa plantear de la segunda página del folio 463; es maravilloso que después de haber sido despedido con tanta vergüenza de una objeción tan frívola, vuelva a ella. Digo aquí que es perverso entrar en los secretos de Dios adonde no se puede llegar, para buscar el origen de la condenación de los hombres, y dejar atrás la corrupción de la naturaleza de estos de la cual procede notoriamente. Sin embargo, esto no quiere decir que el consejo de Dios no domine en grado soberano para disponer de todas las cosas, aunque las causas próximas aparezcan ante nuestros ojos. Es como si alguien quisiera encontrar una contradicción en estas palabras, que son todas de la Sagrada Escritura: Que el hombre no se nutre de su propio trabajo o industria, sino solo de la gracia de Dios. Que no es la virtud o la influencia del sol lo que hace que la tierra dé frutos, sino la pura gracia de Dios. Que no es el pan lo que nos sostiene y alimenta, sino el vigor que Dios nos inspira por su bondad. Y, por el contrario, que el perezoso pasará hambre con razón. Igualmente, que la tierra nos negará la comida. De igual manera, que somos sostenidos y confirmados por el pan. Ahora bien, la solución es demasiado fácil, cuando se sepa distinguir entre la causa soberana y las que son inferiores, y más próximas al sentido humano.\n\nSobre las frases tomadas del libro de MelanchthonEste es el famoso libro de los Lugares Comunes (Loci theologici) traducido al francés por Calvino: La somme de théologie ou lieux communs de Mélanchthon, traducidos del latin por Juan Calvino, con un prefacio. 1546, en octavo., confieso que Dios no es el autor del pecado. Incluso he mantenido este artículo de fe mediante libros expresos con la firmeza que se le exigiría a un fiel servidor de Dios. Por lo tanto, es superfluo poner esta proposición en disputa entre nosotros. Sin embargo, confieso, como ya he dicho más arriba, que el modo de enseñar de Melancthon es diferente al mío. También les he mostrado, magníficos señores, de dónde venía esto. Es que Melancthon, siendo un hombre temeroso, para no dar ocasión a los curiosos de indagar demasiado en los secretos de Dios, quiso acomodarse demasiado al sentido común de los hombres. Y por este medio habló más como un filósofo que como un teólogo, en cuanto a la causa presente, al no tener lo que él muestra al final mejor autoridad para detenerse en ello que la de Platón. Y luego en particular llama a su opinión la media que quiere, como si confesara que nada entre dos aguas, lo cual la parte contraria debía apreciar un poco mejorNo deja de ser interesante comparar este juicio de Calvino sobre Melanchthon con el que figura en el prefacio de los Lugares comunes: «Veo que el autor, siendo un hombre de profundos conocimientos, no ha querido entrar en disputas sutiles, ni tratar los temas con un nivel de artificio tan elevado como el que le hubiera sido fácil utilizar. Sino que se rebajó tanto como pudo, teniendo en cuenta solo la edificación. Esta es ciertamente la moda y el estilo que deberíamos mantener, si no fuera porque los adversarios nos obligan con sus cavilaciones a apartarnos de este tren.... Y lo mismo ocurre con la predestinación, porque hoy en día hay muchos espíritus inconstantes que solo se dedican a la curiosidad, y no tienen medida alguna en este asunto. Queriendo prever este peligro, él ha preferido tocar solo lo que es necesario saber, dejando el resto como enterrado, solo deduciendo todo lo que bien pudiera dar paso a muchas disputas perplejas y confusas, de las que sin embargo no se obtiene ningún fruto de buena instrucción. Confieso que no se debe suprimir nada lo que Dios ha querido revelarnos por medio de las Escrituras, pase lo que pase; pero el que pretende enseñar en beneficio de los lectores merece ser disculpado si se detiene en lo que sabe que es más conveniente, pasando ligeramente por encima o dejando atrás de lo que no espera tal provecho.».\n\nAdemás, magníficos señores, quien quiere ponernos en combate a Melanchthon y a mí, nos hace un gran daño a ambos y en general a toda la Iglesia de Dios. Honro a Melanchthon tanto por el excelente conocimiento que hay en él, como por sus virtudes, y especialmente porque ha trabajado fielmente para apoyar el Evangelio. Si le encuentro un fallo, no se lo oculto, ya que él me da la libertad de hacerlo. Por su parte, hay más que testigos suficientes que saben cuánto él me ama. Y sé que odiará a quienes se amparen en él para denigrar mi doctrina en manera alguna. Y también esa gente solo busca crear cizaña y escándalos para impedir el curso del Evangelio. No me entretengo en reprobar las proposiciones que trae la parte contraria, en las que Melanchthon no satisface a ningún ilustrado, porque se doblega por una prudencia demasiado humana, no atreviéndose a decir lo que sabe que es verdad, porque teme que no todos puedan oírlo. Para terminar, he presentado cartas de su puño y letra, en las que aparece lo que digo. Pero aun así, cuando se le da esta licencia a la parte contraria de llegar a la conclusión que bien le parezca, y de tomar las resoluciones que considere oportunas sobre los escritos de las personas doctas, estarían ustedes en su misericordia de recibir tres sacramentos entre los cuales estará la confesión, porque Melanchthon así lo sostiene. Lo digo solo para que aprenda a conocerse mejor a sí mismo, para que no sea tan excesivo como para lanzarse al campo.\n\nEn cuanto a mí, magníficos señores, teniendo la certeza en mi conciencia de que lo que he enseñado y escrito no es está en mi mente, sino que lo tengo de Dios, debo mantenerlo, si no quería traicionar la verdad, como creo que ya he defendido lo suficiente. Y si les parece bien, me ofrezco una vez más a defenderla más ampliamente, hasta que la otra parte se convenza de que me he acusado erróneamente contra toda verdad y razónHe aquí la sentencia pronunciada por los señores de Ginebra:\n«Miércoles nueve de noviembre de 1552. Habiendo escuchado en consejo a los honorables y sabios ministros de la palabra de Dios, el Sr. Guillaume Farel y el Sr. Pierre Viret, y después de ellos, al honorable Sr. Juan Calvino, ministro de esta ciudad de Ginebra, y al noble Juan Trolliet, también de Ginebra, en sus declaraciones y réplicas que ya se han debatido de la Institución cristiana de dicho Sr. Calvino, y bien considerado todo esto, el Consejo ha decidido y concluido que, habiendo sido oídas y entendidas todas las cosas, este ha pronunciado y declarado y pronuncia y declara que el dicho libro de la Institución del dicho Calvino está bien y santamente hecho, y que su santa doctrina es doctrina de Dios, y que se le tiene por un buen y verdadero ministro de esta ciudad, y que de ahora en adelante no se le permitirá a nadie hablar en contra del dicho libro o de la dicha doctrina. Ordenemos a los partidos y a todos que se adhieran a esto.»\nMis señores síndicos y Consejo. ROSET..\n\n \n (6 de oct. de 1552.)\n \n \n \n \n \n \n \n\n\n\nCarta a los Señores de Ginebra\nYanet Hernández Pedraza\n\n\nTEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n \n \n Traducción de la versión modernizada de\n Lettre aux Seigneurs de Genève (6 octobre 1552) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n [Ginebra]\n (6 de octubre de 1552)\n \n \n Señores de Ginebra\n Ginebra\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Respuesta de Calvino a las acusaciones de Jean Trolliet concerniendo su doctrina.\n \n respuesta\n defensa\n acusaciones\n doctrina\n \n\n\n\n\n\nA los Señores de GinebraEn el reverso, del puño y letra de Calvino: La causa contra Trolliet. Trolliet, de Ginebra, se hizo primero ermitaño en Borgoña, y vivió con una afectación de santidad. Este regresó poco después a Ginebra y buscó el cargo de ministro, del que fue apartado por la influencia de Calvino, al que profesaba un odio irreconciliable. Entonces se dio a conocer en las filas del partido libertino por la violencia de sus ataques contra el reformador. Incriminó sus escritos y se ofreció a demostrar que, en el libro de la Institución Cristiana, Calvino había hecho de Dios el autor del pecado. Estas acusaciones, repetidas una y otra vez por los adversarios de la Reforma, y respaldadas engañosamente por la autoridad de Melanchthon, provocaron animados debates que solo fueron apaciguados a medias por la sentencia de los señores de Ginebra, que aprobaron la Institución Cristiana, al tiempo que declaraban que Trolliet era un «hombre de bien», por consideración al partido al que pertenecía. Todos los documentos relativos a la controversia de Calvino con Trolliet se encuentran en el vol. 145 de los Mss. de la Bibl. de Ginebra. [Esta nota ha sido editada por la editora del proyecto]\n\n[Enviada a [Ginebra]]\n\nMinuta original corregida por Calvino. Bibl. de Genève. Vol. 145\n[Ahora bajo la cota Ms. fr. 145 (f. 2-7)]\n\n\nRespuesta de Juan Calvino, ministro de la palabra de Dios en la Iglesia de Dios, presentada este jueves, 6 de octubre de 1552, a nuestros magníficos señores, los síndicos y el consejo, contra el escrito producido el lunes de la semana pasada por el señor Trolliet.\n\nEn primer lugar, señores, en cuanto a lo que él llama su escrito de apoyo a la disputa que tuvo contra mí, no sé qué es lo que alega ni qué propósito tiene al decirlo, como no sea el de ganarse una reputación entre los ignorantes por haber disputado contra Juan Calvino. Y sus Excelencias saben cuál fue todo el procedimiento, que se quedó confuso, sin tener nada que responder, excepto que no lo entendía. Por eso sería bueno que él renunciara a esta gloria, que ya le ha incitado demasiado a causar problemas y enfados sin razón, tanto a él como a los demás. Porque si hubiera caminado con modestia, como es debido, según su medida, jamás hubiera provocado esta contienda.\n\nPero lo principal es que pretende apoyar lo que ha traído contra mí, y sin embargo disfraza el todo. Pues el diferendo que se discutió el primer día de septiembre era que él me imponía que hago a Dios autor del pecado, lo cual negaba, incluso con la protesta que tal delito merecía, pues es una blasfemia demasiado execrable. A continuación, se esforzó por demostrarlo, alegando los pasajes que recita en su escrito. Por lo tanto, el punto de nuestra causa radica en esto, si he hecho a Dios la causa del mal y del pecado, o no, como ha mantenido en la presencia de ustedes más de diez veces. Y sin esto no había ninguna dificultad en cuanto al primer punto. Porque no niego lo que he escrito. Pero yo digo que debemos resistirnos a aplicar la palabra pecado a Dios, viendo que en él no hay más que toda la equidad y la justicia, incluso que él es la regla y la fuente de ellas. Por eso me asombra que no se avergonzara de negarlo. Sea como fuere, si se obstina en su negatividad, le pido, como dictan el derecho y la razón, que tenga a bien, antes de pasar, ordenar a su secretario que me avise. Porque no puedo ni debo permitir que se me haya hecho (¿indebidamente?) tal reproche, sin que yo me purgue de él como es debido.\n\nAdemás, en las frases que pone en su relato, tomadas de mi Institución, me hace un gran daño, en tanto que son palabras cortadas. E incluso mezcla y entremezcla entre la doctrina que es mía, las objeciones que se hacen allí en la persona de los blasfemos. Ya debía él avergonzarse mucho cuando yo demostraba que por este medio se podía imputar a San Pablo el llamar a Dios injusto. Pero lo que se empeña en hacer de esta manera no se debe en absoluto soportar. Por eso lo que trae del folio 461 en la primera página, está mal planteado, y en contra de la verdad de mi intención, viendo que amontona allí lo que recito de los impíos, a quienes reprendo y condeno«Puesto que todos estamos corrompidos y contaminados de vicios, no puede ser que Dios no nos odie, y esto no con crueldad tiránica, sino con razonable equidad. Que todos los hijos de Adán se presenten a disputar y argumentar contra su Creador, porque por Su eterna Providencia, en vista de su natividad, han sido consagrados a la calamidad perpetua. Cuando Dios, por el contrario, los ha llevado a reconocerse a sí mismos, ¿qué pueden murmurar contra esto? Si todos ellos son tomados de una masa corrupta, no es de extrañar que estén sujetos a la condenación. Por lo tanto, que no acusen a Dios de iniquidad, porque por su juicio eterno se les condena a condenación, a la que les lleva su propia naturaleza.» -Institution de la religion chrétienne, ed. 1551, p. 461..\n\nSin embargo, confieso suficientemente que he escrito que Dios no solo previó, sino que ordenó la caída de Adán, lo cual sostengo que es cierto«El primer hombre cayó, porque Dios lo juzgó conveniente. No sabemos por qué lo juzgó así. Sin embargo, es cierto que solo lo determinó por lo que vio que hacía para gloria de su nombre. Por lo tanto, el hombre tropieza, ya que fue ordenado por Dios, pero tropieza a causa de su vicio.» -Instit. de la relig. chrét. ed. de 1551, p. 463.«Aunque por la eterna Providencia de Dios el hombre fue creado para llegar a esta miseria en la que se encuentra, este tomó la materia de ella de sí mismo, y no de Dios. Porque no pereció por ninguna otra razón, excepto porque degeneró de la naturaleza pura que Dios le había dado, hacia la perversidad.» -Ibidem p. 464., no sin buenas razones y testimonios de la Sagrada Escritura. La otra parte, sin tocar las pruebas que aporto, dice que he hablado mal, y no aporta nada que demuestre que esto es así, salvo que le agrada saltar a esta conclusión. Vean, señores, si esto es justo.\n\nSobre la segunda proposición.\n\nEn cuanto a su acusación de que escribí que el hombre está por ordenanza y voluntad de Dios obligado a pecar, desearía, como he dicho tantas veces, que no se me impusiera esta jerga monjil, que nunca he utilizado. Y, de hecho, solo las cucarachas piaban de esta manera, según su barbarie. Por lo tanto, consideremos la doctrina, tal y como la expongo. Y confieso que los impíos pecan por necesidad, y que tal necesidad es de ordenanza y voluntad de Dios, pero también añado, sin embargo, que tal necesidad es sin coacción, de modo que el que peca no puede decir por excusa que está obligado. Y pruebo esta doctrina tan bien y debidamente por la Sagrada Escritura que es imposible que ningún hombre vivo la resista. Y me asombra que la otra parte no muestrara su sutileza al reprenderme en lo que digo ante ustedes, e incluso al ocultar las pruebas que hago más que evidentes en mis libros. Dice que ha mantenido lo contrario sin querer ni poder aprobar mi opinión. Aunque fuera la persona más culta del mundo, seguiría siendo demasiado usurpar su autoridad para querer ser creído respondiendo simplemente que no quiere ni puede consentir lo que se le propone. Tanto menos hay razón para que un hombre que apenas tiene práctica en la Sagrada Escritura, y que no es un juez competente en materia de teología, vea que, por su mera fantasía, aquellos a quienes Dios habrá dado la gracia de ser un poco más entendidos en esta materia sean reprobados. Ahora, magníficos señores, si las pruebas que han escuchado no son suficientes para ustedes, me ofrezco a producir pruebas más extensas, como y cuando quieran. Y para lo demás me baso en lo que contiene el Libro de la Predestinación y Prudencia de DiosEste es el libro: De æterna Dei prædestinatione et providentia [Sobre la predestinación y la providencia eterna de Dios], Ginebra, 1550, en octavo; traducido al francés el mismo año..\n\nSobre las contradicciones que el señor Trolliet ha imaginado.\n\nLa otra parte piensa que me contradigo cuando enseño que el hombre debe buscar más bien la causa de su condenación en su naturaleza corrupta que en la predestinación de Dios, y no ve que allí digo expresamente que hay dos causas, una que está oculta en el consejo eterno de Dios, y la otra que es bien patente, en el pecado del hombre. Ahora bien, como confiesa que esto es cierto, se condena a sí mismo por su propia boca y firma. Y acepto de buen grado esta confesión, que demuestra que nunca ha comprendido ni un solo punto de la causa que tan audazmente debate. Este es, pues, señores, el quid de toda la cuestión, que digo que todos los réprobos se convencerán por su propia conciencia de que son culpables, y por tanto de que su condenación es justa, y que hacen mal en dejar lo que es del todo evidente para entrar en el estrecho consejo de Dios, que es inaccesible para nosotros. Sin embargo, la Escritura nos muestra que Dios predestinó a los hombres para el fin que quería que tuvieran. Pero por qué y cómo se hace esto no debemos saberlo, porque no se nos declara.\n\nEn cuanto a la contradicción que la parte contraria piensa plantear de la segunda página del folio 463; es maravilloso que después de haber sido despedido con tanta vergüenza de una objeción tan frívola, vuelva a ella. Digo aquí que es perverso entrar en los secretos de Dios adonde no se puede llegar, para buscar el origen de la condenación de los hombres, y dejar atrás la corrupción de la naturaleza de estos de la cual procede notoriamente. Sin embargo, esto no quiere decir que el consejo de Dios no domine en grado soberano para disponer de todas las cosas, aunque las causas próximas aparezcan ante nuestros ojos. Es como si alguien quisiera encontrar una contradicción en estas palabras, que son todas de la Sagrada Escritura: Que el hombre no se nutre de su propio trabajo o industria, sino solo de la gracia de Dios. Que no es la virtud o la influencia del sol lo que hace que la tierra dé frutos, sino la pura gracia de Dios. Que no es el pan lo que nos sostiene y alimenta, sino el vigor que Dios nos inspira por su bondad. Y, por el contrario, que el perezoso pasará hambre con razón. Igualmente, que la tierra nos negará la comida. De igual manera, que somos sostenidos y confirmados por el pan. Ahora bien, la solución es demasiado fácil, cuando se sepa distinguir entre la causa soberana y las que son inferiores, y más próximas al sentido humano.\n\nSobre las frases tomadas del libro de MelanchthonEste es el famoso libro de los Lugares Comunes (Loci theologici) traducido al francés por Calvino: La somme de théologie ou lieux communs de Mélanchthon, traducidos del latin por Juan Calvino, con un prefacio. 1546, en octavo., confieso que Dios no es el autor del pecado. Incluso he mantenido este artículo de fe mediante libros expresos con la firmeza que se le exigiría a un fiel servidor de Dios. Por lo tanto, es superfluo poner esta proposición en disputa entre nosotros. Sin embargo, confieso, como ya he dicho más arriba, que el modo de enseñar de Melancthon es diferente al mío. También les he mostrado, magníficos señores, de dónde venía esto. Es que Melancthon, siendo un hombre temeroso, para no dar ocasión a los curiosos de indagar demasiado en los secretos de Dios, quiso acomodarse demasiado al sentido común de los hombres. Y por este medio habló más como un filósofo que como un teólogo, en cuanto a la causa presente, al no tener lo que él muestra al final mejor autoridad para detenerse en ello que la de Platón. Y luego en particular llama a su opinión la media que quiere, como si confesara que nada entre dos aguas, lo cual la parte contraria debía apreciar un poco mejorNo deja de ser interesante comparar este juicio de Calvino sobre Melanchthon con el que figura en el prefacio de los Lugares comunes: «Veo que el autor, siendo un hombre de profundos conocimientos, no ha querido entrar en disputas sutiles, ni tratar los temas con un nivel de artificio tan elevado como el que le hubiera sido fácil utilizar. Sino que se rebajó tanto como pudo, teniendo en cuenta solo la edificación. Esta es ciertamente la moda y el estilo que deberíamos mantener, si no fuera porque los adversarios nos obligan con sus cavilaciones a apartarnos de este tren.... Y lo mismo ocurre con la predestinación, porque hoy en día hay muchos espíritus inconstantes que solo se dedican a la curiosidad, y no tienen medida alguna en este asunto. Queriendo prever este peligro, él ha preferido tocar solo lo que es necesario saber, dejando el resto como enterrado, solo deduciendo todo lo que bien pudiera dar paso a muchas disputas perplejas y confusas, de las que sin embargo no se obtiene ningún fruto de buena instrucción. Confieso que no se debe suprimir nada lo que Dios ha querido revelarnos por medio de las Escrituras, pase lo que pase; pero el que pretende enseñar en beneficio de los lectores merece ser disculpado si se detiene en lo que sabe que es más conveniente, pasando ligeramente por encima o dejando atrás de lo que no espera tal provecho.».\n\nAdemás, magníficos señores, quien quiere ponernos en combate a Melanchthon y a mí, nos hace un gran daño a ambos y en general a toda la Iglesia de Dios. Honro a Melanchthon tanto por el excelente conocimiento que hay en él, como por sus virtudes, y especialmente porque ha trabajado fielmente para apoyar el Evangelio. Si le encuentro un fallo, no se lo oculto, ya que él me da la libertad de hacerlo. Por su parte, hay más que testigos suficientes que saben cuánto él me ama. Y sé que odiará a quienes se amparen en él para denigrar mi doctrina en manera alguna. Y también esa gente solo busca crear cizaña y escándalos para impedir el curso del Evangelio. No me entretengo en reprobar las proposiciones que trae la parte contraria, en las que Melanchthon no satisface a ningún ilustrado, porque se doblega por una prudencia demasiado humana, no atreviéndose a decir lo que sabe que es verdad, porque teme que no todos puedan oírlo. Para terminar, he presentado cartas de su puño y letra, en las que aparece lo que digo. Pero aun así, cuando se le da esta licencia a la parte contraria de llegar a la conclusión que bien le parezca, y de tomar las resoluciones que considere oportunas sobre los escritos de las personas doctas, estarían ustedes en su misericordia de recibir tres sacramentos entre los cuales estará la confesión, porque Melanchthon así lo sostiene. Lo digo solo para que aprenda a conocerse mejor a sí mismo, para que no sea tan excesivo como para lanzarse al campo.\n\nEn cuanto a mí, magníficos señores, teniendo la certeza en mi conciencia de que lo que he enseñado y escrito no es está en mi mente, sino que lo tengo de Dios, debo mantenerlo, si no quería traicionar la verdad, como creo que ya he defendido lo suficiente. Y si les parece bien, me ofrezco una vez más a defenderla más ampliamente, hasta que la otra parte se convenza de que me he acusado erróneamente contra toda verdad y razónHe aquí la sentencia pronunciada por los señores de Ginebra:\n«Miércoles nueve de noviembre de 1552. Habiendo escuchado en consejo a los honorables y sabios ministros de la palabra de Dios, el Sr. Guillaume Farel y el Sr. Pierre Viret, y después de ellos, al honorable Sr. Juan Calvino, ministro de esta ciudad de Ginebra, y al noble Juan Trolliet, también de Ginebra, en sus declaraciones y réplicas que ya se han debatido de la Institución cristiana de dicho Sr. Calvino, y bien considerado todo esto, el Consejo ha decidido y concluido que, habiendo sido oídas y entendidas todas las cosas, este ha pronunciado y declarado y pronuncia y declara que el dicho libro de la Institución del dicho Calvino está bien y santamente hecho, y que su santa doctrina es doctrina de Dios, y que se le tiene por un buen y verdadero ministro de esta ciudad, y que de ahora en adelante no se le permitirá a nadie hablar en contra del dicho libro o de la dicha doctrina. Ordenemos a los partidos y a todos que se adhieran a esto.»\nMis señores síndicos y Consejo. ROSET..\n\n \n (6 de oct. de 1552.)\n \n \n \n \n \n \n \n\n\nCarta a los Señores de Ginebra\nYanet Hernández Pedraza\n\n\nTEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n \n \n Traducción de la versión modernizada de\n Lettre aux Seigneurs de Genève (6 octobre 1552) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n [Ginebra]\n (6 de octubre de 1552)\n \n \n Señores de Ginebra\n Ginebra\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Respuesta de Calvino a las acusaciones de Jean Trolliet concerniendo su doctrina.\n \n respuesta\n defensa\n acusaciones\n doctrina\n \n\n \n\nCarta a los Señores de Ginebra\nYanet Hernández Pedraza\n\n\nTEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n \n \n Traducción de la versión modernizada de\n Lettre aux Seigneurs de Genève (6 octobre 1552) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n \nCarta a los Señores de Ginebra\nYanet Hernández Pedraza\n Carta a los Señores de Ginebra Yanet Hernández Pedraza \nTEI Consortium\n\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n TEI Consortium \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License \n \n Traducción de la versión modernizada de\n Lettre aux Seigneurs de Genève (6 octobre 1552) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n \n Traducción de la versión modernizada de\n Lettre aux Seigneurs de Genève (6 octobre 1552) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n Lettre aux Seigneurs de Genève (6 octobre 1552) \n Yanet\n Hernández Pedraza \n Yanet\n Hernández Pedraza Yanet Hernández Pedraza \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza. \n \n \n Juan Calvino\n [Ginebra]\n (6 de octubre de 1552)\n \n \n Señores de Ginebra\n Ginebra\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Respuesta de Calvino a las acusaciones de Jean Trolliet concerniendo su doctrina.\n \n respuesta\n defensa\n acusaciones\n doctrina\n \n \n \n Juan Calvino\n [Ginebra]\n (6 de octubre de 1552)\n \n \n Señores de Ginebra\n Ginebra\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Juan Calvino\n [Ginebra]\n (6 de octubre de 1552)\n Juan Calvino [Ginebra] (6 de octubre de 1552) \n Señores de Ginebra\n Ginebra\n Señores de Ginebra Ginebra \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Respuesta de Calvino a las acusaciones de Jean Trolliet concerniendo su doctrina. \n respuesta\n defensa\n acusaciones\n doctrina\n respuesta defensa acusaciones doctrina \n\n\nA los Señores de GinebraEn el reverso, del puño y letra de Calvino: La causa contra Trolliet. Trolliet, de Ginebra, se hizo primero ermitaño en Borgoña, y vivió con una afectación de santidad. Este regresó poco después a Ginebra y buscó el cargo de ministro, del que fue apartado por la influencia de Calvino, al que profesaba un odio irreconciliable. Entonces se dio a conocer en las filas del partido libertino por la violencia de sus ataques contra el reformador. Incriminó sus escritos y se ofreció a demostrar que, en el libro de la Institución Cristiana, Calvino había hecho de Dios el autor del pecado. Estas acusaciones, repetidas una y otra vez por los adversarios de la Reforma, y respaldadas engañosamente por la autoridad de Melanchthon, provocaron animados debates que solo fueron apaciguados a medias por la sentencia de los señores de Ginebra, que aprobaron la Institución Cristiana, al tiempo que declaraban que Trolliet era un «hombre de bien», por consideración al partido al que pertenecía. Todos los documentos relativos a la controversia de Calvino con Trolliet se encuentran en el vol. 145 de los Mss. de la Bibl. de Ginebra. [Esta nota ha sido editada por la editora del proyecto]\n\n[Enviada a [Ginebra]]\n\nMinuta original corregida por Calvino. Bibl. de Genève. Vol. 145\n[Ahora bajo la cota Ms. fr. 145 (f. 2-7)]\n\n\nRespuesta de Juan Calvino, ministro de la palabra de Dios en la Iglesia de Dios, presentada este jueves, 6 de octubre de 1552, a nuestros magníficos señores, los síndicos y el consejo, contra el escrito producido el lunes de la semana pasada por el señor Trolliet.\n\nEn primer lugar, señores, en cuanto a lo que él llama su escrito de apoyo a la disputa que tuvo contra mí, no sé qué es lo que alega ni qué propósito tiene al decirlo, como no sea el de ganarse una reputación entre los ignorantes por haber disputado contra Juan Calvino. Y sus Excelencias saben cuál fue todo el procedimiento, que se quedó confuso, sin tener nada que responder, excepto que no lo entendía. Por eso sería bueno que él renunciara a esta gloria, que ya le ha incitado demasiado a causar problemas y enfados sin razón, tanto a él como a los demás. Porque si hubiera caminado con modestia, como es debido, según su medida, jamás hubiera provocado esta contienda.\n\nPero lo principal es que pretende apoyar lo que ha traído contra mí, y sin embargo disfraza el todo. Pues el diferendo que se discutió el primer día de septiembre era que él me imponía que hago a Dios autor del pecado, lo cual negaba, incluso con la protesta que tal delito merecía, pues es una blasfemia demasiado execrable. A continuación, se esforzó por demostrarlo, alegando los pasajes que recita en su escrito. Por lo tanto, el punto de nuestra causa radica en esto, si he hecho a Dios la causa del mal y del pecado, o no, como ha mantenido en la presencia de ustedes más de diez veces. Y sin esto no había ninguna dificultad en cuanto al primer punto. Porque no niego lo que he escrito. Pero yo digo que debemos resistirnos a aplicar la palabra pecado a Dios, viendo que en él no hay más que toda la equidad y la justicia, incluso que él es la regla y la fuente de ellas. Por eso me asombra que no se avergonzara de negarlo. Sea como fuere, si se obstina en su negatividad, le pido, como dictan el derecho y la razón, que tenga a bien, antes de pasar, ordenar a su secretario que me avise. Porque no puedo ni debo permitir que se me haya hecho (¿indebidamente?) tal reproche, sin que yo me purgue de él como es debido.\n\nAdemás, en las frases que pone en su relato, tomadas de mi Institución, me hace un gran daño, en tanto que son palabras cortadas. E incluso mezcla y entremezcla entre la doctrina que es mía, las objeciones que se hacen allí en la persona de los blasfemos. Ya debía él avergonzarse mucho cuando yo demostraba que por este medio se podía imputar a San Pablo el llamar a Dios injusto. Pero lo que se empeña en hacer de esta manera no se debe en absoluto soportar. Por eso lo que trae del folio 461 en la primera página, está mal planteado, y en contra de la verdad de mi intención, viendo que amontona allí lo que recito de los impíos, a quienes reprendo y condeno«Puesto que todos estamos corrompidos y contaminados de vicios, no puede ser que Dios no nos odie, y esto no con crueldad tiránica, sino con razonable equidad. Que todos los hijos de Adán se presenten a disputar y argumentar contra su Creador, porque por Su eterna Providencia, en vista de su natividad, han sido consagrados a la calamidad perpetua. Cuando Dios, por el contrario, los ha llevado a reconocerse a sí mismos, ¿qué pueden murmurar contra esto? Si todos ellos son tomados de una masa corrupta, no es de extrañar que estén sujetos a la condenación. Por lo tanto, que no acusen a Dios de iniquidad, porque por su juicio eterno se les condena a condenación, a la que les lleva su propia naturaleza.» -Institution de la religion chrétienne, ed. 1551, p. 461..\n\nSin embargo, confieso suficientemente que he escrito que Dios no solo previó, sino que ordenó la caída de Adán, lo cual sostengo que es cierto«El primer hombre cayó, porque Dios lo juzgó conveniente. No sabemos por qué lo juzgó así. Sin embargo, es cierto que solo lo determinó por lo que vio que hacía para gloria de su nombre. Por lo tanto, el hombre tropieza, ya que fue ordenado por Dios, pero tropieza a causa de su vicio.» -Instit. de la relig. chrét. ed. de 1551, p. 463.«Aunque por la eterna Providencia de Dios el hombre fue creado para llegar a esta miseria en la que se encuentra, este tomó la materia de ella de sí mismo, y no de Dios. Porque no pereció por ninguna otra razón, excepto porque degeneró de la naturaleza pura que Dios le había dado, hacia la perversidad.» -Ibidem p. 464., no sin buenas razones y testimonios de la Sagrada Escritura. La otra parte, sin tocar las pruebas que aporto, dice que he hablado mal, y no aporta nada que demuestre que esto es así, salvo que le agrada saltar a esta conclusión. Vean, señores, si esto es justo.\n\nSobre la segunda proposición.\n\nEn cuanto a su acusación de que escribí que el hombre está por ordenanza y voluntad de Dios obligado a pecar, desearía, como he dicho tantas veces, que no se me impusiera esta jerga monjil, que nunca he utilizado. Y, de hecho, solo las cucarachas piaban de esta manera, según su barbarie. Por lo tanto, consideremos la doctrina, tal y como la expongo. Y confieso que los impíos pecan por necesidad, y que tal necesidad es de ordenanza y voluntad de Dios, pero también añado, sin embargo, que tal necesidad es sin coacción, de modo que el que peca no puede decir por excusa que está obligado. Y pruebo esta doctrina tan bien y debidamente por la Sagrada Escritura que es imposible que ningún hombre vivo la resista. Y me asombra que la otra parte no muestrara su sutileza al reprenderme en lo que digo ante ustedes, e incluso al ocultar las pruebas que hago más que evidentes en mis libros. Dice que ha mantenido lo contrario sin querer ni poder aprobar mi opinión. Aunque fuera la persona más culta del mundo, seguiría siendo demasiado usurpar su autoridad para querer ser creído respondiendo simplemente que no quiere ni puede consentir lo que se le propone. Tanto menos hay razón para que un hombre que apenas tiene práctica en la Sagrada Escritura, y que no es un juez competente en materia de teología, vea que, por su mera fantasía, aquellos a quienes Dios habrá dado la gracia de ser un poco más entendidos en esta materia sean reprobados. Ahora, magníficos señores, si las pruebas que han escuchado no son suficientes para ustedes, me ofrezco a producir pruebas más extensas, como y cuando quieran. Y para lo demás me baso en lo que contiene el Libro de la Predestinación y Prudencia de DiosEste es el libro: De æterna Dei prædestinatione et providentia [Sobre la predestinación y la providencia eterna de Dios], Ginebra, 1550, en octavo; traducido al francés el mismo año..\n\nSobre las contradicciones que el señor Trolliet ha imaginado.\n\nLa otra parte piensa que me contradigo cuando enseño que el hombre debe buscar más bien la causa de su condenación en su naturaleza corrupta que en la predestinación de Dios, y no ve que allí digo expresamente que hay dos causas, una que está oculta en el consejo eterno de Dios, y la otra que es bien patente, en el pecado del hombre. Ahora bien, como confiesa que esto es cierto, se condena a sí mismo por su propia boca y firma. Y acepto de buen grado esta confesión, que demuestra que nunca ha comprendido ni un solo punto de la causa que tan audazmente debate. Este es, pues, señores, el quid de toda la cuestión, que digo que todos los réprobos se convencerán por su propia conciencia de que son culpables, y por tanto de que su condenación es justa, y que hacen mal en dejar lo que es del todo evidente para entrar en el estrecho consejo de Dios, que es inaccesible para nosotros. Sin embargo, la Escritura nos muestra que Dios predestinó a los hombres para el fin que quería que tuvieran. Pero por qué y cómo se hace esto no debemos saberlo, porque no se nos declara.\n\nEn cuanto a la contradicción que la parte contraria piensa plantear de la segunda página del folio 463; es maravilloso que después de haber sido despedido con tanta vergüenza de una objeción tan frívola, vuelva a ella. Digo aquí que es perverso entrar en los secretos de Dios adonde no se puede llegar, para buscar el origen de la condenación de los hombres, y dejar atrás la corrupción de la naturaleza de estos de la cual procede notoriamente. Sin embargo, esto no quiere decir que el consejo de Dios no domine en grado soberano para disponer de todas las cosas, aunque las causas próximas aparezcan ante nuestros ojos. Es como si alguien quisiera encontrar una contradicción en estas palabras, que son todas de la Sagrada Escritura: Que el hombre no se nutre de su propio trabajo o industria, sino solo de la gracia de Dios. Que no es la virtud o la influencia del sol lo que hace que la tierra dé frutos, sino la pura gracia de Dios. Que no es el pan lo que nos sostiene y alimenta, sino el vigor que Dios nos inspira por su bondad. Y, por el contrario, que el perezoso pasará hambre con razón. Igualmente, que la tierra nos negará la comida. De igual manera, que somos sostenidos y confirmados por el pan. Ahora bien, la solución es demasiado fácil, cuando se sepa distinguir entre la causa soberana y las que son inferiores, y más próximas al sentido humano.\n\nSobre las frases tomadas del libro de MelanchthonEste es el famoso libro de los Lugares Comunes (Loci theologici) traducido al francés por Calvino: La somme de théologie ou lieux communs de Mélanchthon, traducidos del latin por Juan Calvino, con un prefacio. 1546, en octavo., confieso que Dios no es el autor del pecado. Incluso he mantenido este artículo de fe mediante libros expresos con la firmeza que se le exigiría a un fiel servidor de Dios. Por lo tanto, es superfluo poner esta proposición en disputa entre nosotros. Sin embargo, confieso, como ya he dicho más arriba, que el modo de enseñar de Melancthon es diferente al mío. También les he mostrado, magníficos señores, de dónde venía esto. Es que Melancthon, siendo un hombre temeroso, para no dar ocasión a los curiosos de indagar demasiado en los secretos de Dios, quiso acomodarse demasiado al sentido común de los hombres. Y por este medio habló más como un filósofo que como un teólogo, en cuanto a la causa presente, al no tener lo que él muestra al final mejor autoridad para detenerse en ello que la de Platón. Y luego en particular llama a su opinión la media que quiere, como si confesara que nada entre dos aguas, lo cual la parte contraria debía apreciar un poco mejorNo deja de ser interesante comparar este juicio de Calvino sobre Melanchthon con el que figura en el prefacio de los Lugares comunes: «Veo que el autor, siendo un hombre de profundos conocimientos, no ha querido entrar en disputas sutiles, ni tratar los temas con un nivel de artificio tan elevado como el que le hubiera sido fácil utilizar. Sino que se rebajó tanto como pudo, teniendo en cuenta solo la edificación. Esta es ciertamente la moda y el estilo que deberíamos mantener, si no fuera porque los adversarios nos obligan con sus cavilaciones a apartarnos de este tren.... Y lo mismo ocurre con la predestinación, porque hoy en día hay muchos espíritus inconstantes que solo se dedican a la curiosidad, y no tienen medida alguna en este asunto. Queriendo prever este peligro, él ha preferido tocar solo lo que es necesario saber, dejando el resto como enterrado, solo deduciendo todo lo que bien pudiera dar paso a muchas disputas perplejas y confusas, de las que sin embargo no se obtiene ningún fruto de buena instrucción. Confieso que no se debe suprimir nada lo que Dios ha querido revelarnos por medio de las Escrituras, pase lo que pase; pero el que pretende enseñar en beneficio de los lectores merece ser disculpado si se detiene en lo que sabe que es más conveniente, pasando ligeramente por encima o dejando atrás de lo que no espera tal provecho.».\n\nAdemás, magníficos señores, quien quiere ponernos en combate a Melanchthon y a mí, nos hace un gran daño a ambos y en general a toda la Iglesia de Dios. Honro a Melanchthon tanto por el excelente conocimiento que hay en él, como por sus virtudes, y especialmente porque ha trabajado fielmente para apoyar el Evangelio. Si le encuentro un fallo, no se lo oculto, ya que él me da la libertad de hacerlo. Por su parte, hay más que testigos suficientes que saben cuánto él me ama. Y sé que odiará a quienes se amparen en él para denigrar mi doctrina en manera alguna. Y también esa gente solo busca crear cizaña y escándalos para impedir el curso del Evangelio. No me entretengo en reprobar las proposiciones que trae la parte contraria, en las que Melanchthon no satisface a ningún ilustrado, porque se doblega por una prudencia demasiado humana, no atreviéndose a decir lo que sabe que es verdad, porque teme que no todos puedan oírlo. Para terminar, he presentado cartas de su puño y letra, en las que aparece lo que digo. Pero aun así, cuando se le da esta licencia a la parte contraria de llegar a la conclusión que bien le parezca, y de tomar las resoluciones que considere oportunas sobre los escritos de las personas doctas, estarían ustedes en su misericordia de recibir tres sacramentos entre los cuales estará la confesión, porque Melanchthon así lo sostiene. Lo digo solo para que aprenda a conocerse mejor a sí mismo, para que no sea tan excesivo como para lanzarse al campo.\n\nEn cuanto a mí, magníficos señores, teniendo la certeza en mi conciencia de que lo que he enseñado y escrito no es está en mi mente, sino que lo tengo de Dios, debo mantenerlo, si no quería traicionar la verdad, como creo que ya he defendido lo suficiente. Y si les parece bien, me ofrezco una vez más a defenderla más ampliamente, hasta que la otra parte se convenza de que me he acusado erróneamente contra toda verdad y razónHe aquí la sentencia pronunciada por los señores de Ginebra:\n«Miércoles nueve de noviembre de 1552. Habiendo escuchado en consejo a los honorables y sabios ministros de la palabra de Dios, el Sr. Guillaume Farel y el Sr. Pierre Viret, y después de ellos, al honorable Sr. Juan Calvino, ministro de esta ciudad de Ginebra, y al noble Juan Trolliet, también de Ginebra, en sus declaraciones y réplicas que ya se han debatido de la Institución cristiana de dicho Sr. Calvino, y bien considerado todo esto, el Consejo ha decidido y concluido que, habiendo sido oídas y entendidas todas las cosas, este ha pronunciado y declarado y pronuncia y declara que el dicho libro de la Institución del dicho Calvino está bien y santamente hecho, y que su santa doctrina es doctrina de Dios, y que se le tiene por un buen y verdadero ministro de esta ciudad, y que de ahora en adelante no se le permitirá a nadie hablar en contra del dicho libro o de la dicha doctrina. Ordenemos a los partidos y a todos que se adhieran a esto.»\nMis señores síndicos y Consejo. ROSET..\n\n \n (6 de oct. de 1552.)\n \n \n \n \n \n \nA los Señores de GinebraEn el reverso, del puño y letra de Calvino: La causa contra Trolliet. Trolliet, de Ginebra, se hizo primero ermitaño en Borgoña, y vivió con una afectación de santidad. Este regresó poco después a Ginebra y buscó el cargo de ministro, del que fue apartado por la influencia de Calvino, al que profesaba un odio irreconciliable. Entonces se dio a conocer en las filas del partido libertino por la violencia de sus ataques contra el reformador. Incriminó sus escritos y se ofreció a demostrar que, en el libro de la Institución Cristiana, Calvino había hecho de Dios el autor del pecado. Estas acusaciones, repetidas una y otra vez por los adversarios de la Reforma, y respaldadas engañosamente por la autoridad de Melanchthon, provocaron animados debates que solo fueron apaciguados a medias por la sentencia de los señores de Ginebra, que aprobaron la Institución Cristiana, al tiempo que declaraban que Trolliet era un «hombre de bien», por consideración al partido al que pertenecía. Todos los documentos relativos a la controversia de Calvino con Trolliet se encuentran en el vol. 145 de los Mss. de la Bibl. de Ginebra. [Esta nota ha sido editada por la editora del proyecto]\n\n[Enviada a [Ginebra]]\n\nMinuta original corregida por Calvino. Bibl. de Genève. Vol. 145\n[Ahora bajo la cota Ms. fr. 145 (f. 2-7)]\n\n A los Señores de GinebraEn el reverso, del puño y letra de Calvino: La causa contra Trolliet. Trolliet, de Ginebra, se hizo primero ermitaño en Borgoña, y vivió con una afectación de santidad. Este regresó poco después a Ginebra y buscó el cargo de ministro, del que fue apartado por la influencia de Calvino, al que profesaba un odio irreconciliable. Entonces se dio a conocer en las filas del partido libertino por la violencia de sus ataques contra el reformador. Incriminó sus escritos y se ofreció a demostrar que, en el libro de la Institución Cristiana, Calvino había hecho de Dios el autor del pecado. Estas acusaciones, repetidas una y otra vez por los adversarios de la Reforma, y respaldadas engañosamente por la autoridad de Melanchthon, provocaron animados debates que solo fueron apaciguados a medias por la sentencia de los señores de Ginebra, que aprobaron la Institución Cristiana, al tiempo que declaraban que Trolliet era un «hombre de bien», por consideración al partido al que pertenecía. Todos los documentos relativos a la controversia de Calvino con Trolliet se encuentran en el vol. 145 de los Mss. de la Bibl. de Ginebra. [Esta nota ha sido editada por la editora del proyecto]\n A los Señores de GinebraEn el reverso, del puño y letra de Calvino: La causa contra Trolliet. Trolliet, de Ginebra, se hizo primero ermitaño en Borgoña, y vivió con una afectación de santidad. Este regresó poco después a Ginebra y buscó el cargo de ministro, del que fue apartado por la influencia de Calvino, al que profesaba un odio irreconciliable. Entonces se dio a conocer en las filas del partido libertino por la violencia de sus ataques contra el reformador. Incriminó sus escritos y se ofreció a demostrar que, en el libro de la Institución Cristiana, Calvino había hecho de Dios el autor del pecado. Estas acusaciones, repetidas una y otra vez por los adversarios de la Reforma, y respaldadas engañosamente por la autoridad de Melanchthon, provocaron animados debates que solo fueron apaciguados a medias por la sentencia de los señores de Ginebra, que aprobaron la Institución Cristiana, al tiempo que declaraban que Trolliet era un «hombre de bien», por consideración al partido al que pertenecía. Todos los documentos relativos a la controversia de Calvino con Trolliet se encuentran en el vol. 145 de los Mss. de la Bibl. de Ginebra. [Esta nota ha sido editada por la editora del proyecto] Señores de Ginebra En el reverso, del puño y letra de Calvino: La causa contra Trolliet. Trolliet, de Ginebra, se hizo primero ermitaño en Borgoña, y vivió con una afectación de santidad. Este regresó poco después a Ginebra y buscó el cargo de ministro, del que fue apartado por la influencia de Calvino, al que profesaba un odio irreconciliable. Entonces se dio a conocer en las filas del partido libertino por la violencia de sus ataques contra el reformador. Incriminó sus escritos y se ofreció a demostrar que, en el libro de la Institución Cristiana, Calvino había hecho de Dios el autor del pecado. Estas acusaciones, repetidas una y otra vez por los adversarios de la Reforma, y respaldadas engañosamente por la autoridad de Melanchthon, provocaron animados debates que solo fueron apaciguados a medias por la sentencia de los señores de Ginebra, que aprobaron la Institución Cristiana, al tiempo que declaraban que Trolliet era un «hombre de bien», por consideración al partido al que pertenecía. Todos los documentos relativos a la controversia de Calvino con Trolliet se encuentran en el vol. 145 de los Mss. de la Bibl. de Ginebra. [Esta nota ha sido editada por la editora del proyecto] En el reverso, del puño y letra de Calvino: La causa contra Trolliet. Trolliet, de Ginebra, se hizo primero ermitaño en Borgoña, y vivió con una afectación de santidad. Este regresó poco después a Ginebra y buscó el cargo de ministro, del que fue apartado por la influencia de Calvino, al que profesaba un odio irreconciliable. Entonces se dio a conocer en las filas del partido libertino por la violencia de sus ataques contra el reformador. Incriminó sus escritos y se ofreció a demostrar que, en el libro de la Institución Cristiana, Calvino había hecho de Dios el autor del pecado. Estas acusaciones, repetidas una y otra vez por los adversarios de la Reforma, y respaldadas engañosamente por la autoridad de Melanchthon, provocaron animados debates que solo fueron apaciguados a medias por la sentencia de los señores de Ginebra, que aprobaron la Institución Cristiana, al tiempo que declaraban que Trolliet era un «hombre de bien», por consideración al partido al que pertenecía. Todos los documentos relativos a la controversia de Calvino con Trolliet se encuentran en el vol. 145 de los Mss. de la Bibl. de Ginebra. [Esta nota ha sido editada por la editora del proyecto] La causa contra Trolliet. Institución Cristiana autor del pecado Institución Cristiana [Enviada a [Ginebra]]\n [Ginebra] Minuta original corregida por Calvino. Bibl. de Genève. Vol. 145 Minuta original [Ahora bajo la cota Ms. fr. 145 (f. 2-7)] Respuesta de Juan Calvino, ministro de la palabra de Dios en la Iglesia de Dios, presentada este jueves, 6 de octubre de 1552, a nuestros magníficos señores, los síndicos y el consejo, contra el escrito producido el lunes de la semana pasada por el señor Trolliet. Trolliet En primer lugar, señores, en cuanto a lo que él llama su escrito de apoyo a la disputa que tuvo contra mí, no sé qué es lo que alega ni qué propósito tiene al decirlo, como no sea el de ganarse una reputación entre los ignorantes por haber disputado contra Juan Calvino. Y sus Excelencias saben cuál fue todo el procedimiento, que se quedó confuso, sin tener nada que responder, excepto que no lo entendía. Por eso sería bueno que él renunciara a esta gloria, que ya le ha incitado demasiado a causar problemas y enfados sin razón, tanto a él como a los demás. Porque si hubiera caminado con modestia, como es debido, según su medida, jamás hubiera provocado esta contienda. Pero lo principal es que pretende apoyar lo que ha traído contra mí, y sin embargo disfraza el todo. Pues el diferendo que se discutió el primer día de septiembre era que él me imponía que hago a Dios autor del pecado, lo cual negaba, incluso con la protesta que tal delito merecía, pues es una blasfemia demasiado execrable. A continuación, se esforzó por demostrarlo, alegando los pasajes que recita en su escrito. Por lo tanto, el punto de nuestra causa radica en esto, si he hecho a Dios la causa del mal y del pecado, o no, como ha mantenido en la presencia de ustedes más de diez veces. Y sin esto no había ninguna dificultad en cuanto al primer punto. Porque no niego lo que he escrito. Pero yo digo que debemos resistirnos a aplicar la palabra pecado a Dios, viendo que en él no hay más que toda la equidad y la justicia, incluso que él es la regla y la fuente de ellas. Por eso me asombra que no se avergonzara de negarlo. Sea como fuere, si se obstina en su negatividad, le pido, como dictan el derecho y la razón, que tenga a bien, antes de pasar, ordenar a su secretario que me avise. Porque no puedo ni debo permitir que se me haya hecho (¿indebidamente?) tal reproche, sin que yo me purgue de él como es debido. Además, en las frases que pone en su relato, tomadas de mi Institución, me hace un gran daño, en tanto que son palabras cortadas. E incluso mezcla y entremezcla entre la doctrina que es mía, las objeciones que se hacen allí en la persona de los blasfemos. Ya debía él avergonzarse mucho cuando yo demostraba que por este medio se podía imputar a San Pablo el llamar a Dios injusto. Pero lo que se empeña en hacer de esta manera no se debe en absoluto soportar. Por eso lo que trae del folio 461 en la primera página, está mal planteado, y en contra de la verdad de mi intención, viendo que amontona allí lo que recito de los impíos, a quienes reprendo y condeno Institución «Puesto que todos estamos corrompidos y contaminados de vicios, no puede ser que Dios no nos odie, y esto no con crueldad tiránica, sino con razonable equidad. Que todos los hijos de Adán se presenten a disputar y argumentar contra su Creador, porque por Su eterna Providencia, en vista de su natividad, han sido consagrados a la calamidad perpetua. Cuando Dios, por el contrario, los ha llevado a reconocerse a sí mismos, ¿qué pueden murmurar contra esto? Si todos ellos son tomados de una masa corrupta, no es de extrañar que estén sujetos a la condenación. Por lo tanto, que no acusen a Dios de iniquidad, porque por su juicio eterno se les condena a condenación, a la que les lleva su propia naturaleza.» -Institution de la religion chrétienne, ed. 1551, p. 461. Institution de la religion chrétienne Sin embargo, confieso suficientemente que he escrito que Dios no solo previó, sino que ordenó la caída de Adán, lo cual sostengo que es cierto «El primer hombre cayó, porque Dios lo juzgó conveniente. No sabemos por qué lo juzgó así. Sin embargo, es cierto que solo lo determinó por lo que vio que hacía para gloria de su nombre. Por lo tanto, el hombre tropieza, ya que fue ordenado por Dios, pero tropieza a causa de su vicio.» -Instit. de la relig. chrét. ed. de 1551, p. 463. Instit. de la relig. chrét. «Aunque por la eterna Providencia de Dios el hombre fue creado para llegar a esta miseria en la que se encuentra, este tomó la materia de ella de sí mismo, y no de Dios. Porque no pereció por ninguna otra razón, excepto porque degeneró de la naturaleza pura que Dios le había dado, hacia la perversidad.» -Ibidem p. 464. Ibidem Sobre la segunda proposición. En cuanto a su acusación de que escribí que el hombre está por ordenanza y voluntad de Dios obligado a pecar, desearía, como he dicho tantas veces, que no se me impusiera esta jerga monjil, que nunca he utilizado. Y, de hecho, solo las cucarachas piaban de esta manera, según su barbarie. Por lo tanto, consideremos la doctrina, tal y como la expongo. Y confieso que los impíos pecan por necesidad, y que tal necesidad es de ordenanza y voluntad de Dios, pero también añado, sin embargo, que tal necesidad es sin coacción, de modo que el que peca no puede decir por excusa que está obligado. Y pruebo esta doctrina tan bien y debidamente por la Sagrada Escritura que es imposible que ningún hombre vivo la resista. Y me asombra que la otra parte no muestrara su sutileza al reprenderme en lo que digo ante ustedes, e incluso al ocultar las pruebas que hago más que evidentes en mis libros. Dice que ha mantenido lo contrario sin querer ni poder aprobar mi opinión. Aunque fuera la persona más culta del mundo, seguiría siendo demasiado usurpar su autoridad para querer ser creído respondiendo simplemente que no quiere ni puede consentir lo que se le propone. Tanto menos hay razón para que un hombre que apenas tiene práctica en la Sagrada Escritura, y que no es un juez competente en materia de teología, vea que, por su mera fantasía, aquellos a quienes Dios habrá dado la gracia de ser un poco más entendidos en esta materia sean reprobados. Ahora, magníficos señores, si las pruebas que han escuchado no son suficientes para ustedes, me ofrezco a producir pruebas más extensas, como y cuando quieran. Y para lo demás me baso en lo que contiene el Libro de la Predestinación y Prudencia de Dios Este es el libro: De æterna Dei prædestinatione et providentia [Sobre la predestinación y la providencia eterna de Dios], Ginebra, 1550, en octavo; traducido al francés el mismo año. De æterna Dei prædestinatione et providentia Sobre las contradicciones que el señor Trolliet ha imaginado. Trolliet La otra parte piensa que me contradigo cuando enseño que el hombre debe buscar más bien la causa de su condenación en su naturaleza corrupta que en la predestinación de Dios, y no ve que allí digo expresamente que hay dos causas, una que está oculta en el consejo eterno de Dios, y la otra que es bien patente, en el pecado del hombre. Ahora bien, como confiesa que esto es cierto, se condena a sí mismo por su propia boca y firma. Y acepto de buen grado esta confesión, que demuestra que nunca ha comprendido ni un solo punto de la causa que tan audazmente debate. Este es, pues, señores, el quid de toda la cuestión, que digo que todos los réprobos se convencerán por su propia conciencia de que son culpables, y por tanto de que su condenación es justa, y que hacen mal en dejar lo que es del todo evidente para entrar en el estrecho consejo de Dios, que es inaccesible para nosotros. Sin embargo, la Escritura nos muestra que Dios predestinó a los hombres para el fin que quería que tuvieran. Pero por qué y cómo se hace esto no debemos saberlo, porque no se nos declara. En cuanto a la contradicción que la parte contraria piensa plantear de la segunda página del folio 463; es maravilloso que después de haber sido despedido con tanta vergüenza de una objeción tan frívola, vuelva a ella. Digo aquí que es perverso entrar en los secretos de Dios adonde no se puede llegar, para buscar el origen de la condenación de los hombres, y dejar atrás la corrupción de la naturaleza de estos de la cual procede notoriamente. Sin embargo, esto no quiere decir que el consejo de Dios no domine en grado soberano para disponer de todas las cosas, aunque las causas próximas aparezcan ante nuestros ojos. Es como si alguien quisiera encontrar una contradicción en estas palabras, que son todas de la Sagrada Escritura: Que el hombre no se nutre de su propio trabajo o industria, sino solo de la gracia de Dios. Que no es la virtud o la influencia del sol lo que hace que la tierra dé frutos, sino la pura gracia de Dios. Que no es el pan lo que nos sostiene y alimenta, sino el vigor que Dios nos inspira por su bondad. Y, por el contrario, que el perezoso pasará hambre con razón. Igualmente, que la tierra nos negará la comida. De igual manera, que somos sostenidos y confirmados por el pan. Ahora bien, la solución es demasiado fácil, cuando se sepa distinguir entre la causa soberana y las que son inferiores, y más próximas al sentido humano. Sobre las frases tomadas del libro de Melanchthon Melanchthon Este es el famoso libro de los Lugares Comunes (Loci theologici) traducido al francés por Calvino: La somme de théologie ou lieux communs de Mélanchthon, traducidos del latin por Juan Calvino, con un prefacio. 1546, en octavo. Lugares Comunes Loci theologici La somme de théologie ou lieux communs de Mélanchthon No deja de ser interesante comparar este juicio de Calvino sobre Melanchthon con el que figura en el prefacio de los Lugares comunes: «Veo que el autor, siendo un hombre de profundos conocimientos, no ha querido entrar en disputas sutiles, ni tratar los temas con un nivel de artificio tan elevado como el que le hubiera sido fácil utilizar. Sino que se rebajó tanto como pudo, teniendo en cuenta solo la edificación. Esta es ciertamente la moda y el estilo que deberíamos mantener, si no fuera porque los adversarios nos obligan con sus cavilaciones a apartarnos de este tren.... Y lo mismo ocurre con la predestinación, porque hoy en día hay muchos espíritus inconstantes que solo se dedican a la curiosidad, y no tienen medida alguna en este asunto. Queriendo prever este peligro, él ha preferido tocar solo lo que es necesario saber, dejando el resto como enterrado, solo deduciendo todo lo que bien pudiera dar paso a muchas disputas perplejas y confusas, de las que sin embargo no se obtiene ningún fruto de buena instrucción. Confieso que no se debe suprimir nada lo que Dios ha querido revelarnos por medio de las Escrituras, pase lo que pase; pero el que pretende enseñar en beneficio de los lectores merece ser disculpado si se detiene en lo que sabe que es más conveniente, pasando ligeramente por encima o dejando atrás de lo que no espera tal provecho.» No deja de ser interesante comparar este juicio de Calvino sobre Melanchthon con el que figura en el prefacio de los Lugares comunes: «Veo que el autor, siendo un hombre de profundos conocimientos, no ha querido entrar en disputas sutiles, ni tratar los temas con un nivel de artificio tan elevado como el que le hubiera sido fácil utilizar. Sino que se rebajó tanto como pudo, teniendo en cuenta solo la edificación. Esta es ciertamente la moda y el estilo que deberíamos mantener, si no fuera porque los adversarios nos obligan con sus cavilaciones a apartarnos de este tren.... Y lo mismo ocurre con la predestinación, porque hoy en día hay muchos espíritus inconstantes que solo se dedican a la curiosidad, y no tienen medida alguna en este asunto. Queriendo prever este peligro, él ha preferido tocar solo lo que es necesario saber, dejando el resto como enterrado, solo deduciendo todo lo que bien pudiera dar paso a muchas disputas perplejas y confusas, de las que sin embargo no se obtiene ningún fruto de buena instrucción. Confieso que no se debe suprimir nada lo que Dios ha querido revelarnos por medio de las Escrituras, pase lo que pase; pero el que pretende enseñar en beneficio de los lectores merece ser disculpado si se detiene en lo que sabe que es más conveniente, pasando ligeramente por encima o dejando atrás de lo que no espera tal provecho.» Lugares comunes Confieso que no se debe suprimir nada lo que Dios ha querido revelarnos por medio de las Escrituras, pase lo que pase Además, magníficos señores, quien quiere ponernos en combate a Melanchthon y a mí, nos hace un gran daño a ambos y en general a toda la Iglesia de Dios. Honro a Melanchthon tanto por el excelente conocimiento que hay en él, como por sus virtudes, y especialmente porque ha trabajado fielmente para apoyar el Evangelio. Si le encuentro un fallo, no se lo oculto, ya que él me da la libertad de hacerlo. Por su parte, hay más que testigos suficientes que saben cuánto él me ama. Y sé que odiará a quienes se amparen en él para denigrar mi doctrina en manera alguna. Y también esa gente solo busca crear cizaña y escándalos para impedir el curso del Evangelio. No me entretengo en reprobar las proposiciones que trae la parte contraria, en las que Melanchthon no satisface a ningún ilustrado, porque se doblega por una prudencia demasiado humana, no atreviéndose a decir lo que sabe que es verdad, porque teme que no todos puedan oírlo. Para terminar, he presentado cartas de su puño y letra, en las que aparece lo que digo. Pero aun así, cuando se le da esta licencia a la parte contraria de llegar a la conclusión que bien le parezca, y de tomar las resoluciones que considere oportunas sobre los escritos de las personas doctas, estarían ustedes en su misericordia de recibir tres sacramentos entre los cuales estará la confesión, porque Melanchthon así lo sostiene. Lo digo solo para que aprenda a conocerse mejor a sí mismo, para que no sea tan excesivo como para lanzarse al campo. Melanchthon Melanchthon Melanchthon Melanchthon En cuanto a mí, magníficos señores, teniendo la certeza en mi conciencia de que lo que he enseñado y escrito no es está en mi mente, sino que lo tengo de Dios, debo mantenerlo, si no quería traicionar la verdad, como creo que ya he defendido lo suficiente. Y si les parece bien, me ofrezco una vez más a defenderla más ampliamente, hasta que la otra parte se convenza de que me he acusado erróneamente contra toda verdad y razón He aquí la sentencia pronunciada por los señores de Ginebra: «Miércoles nueve de noviembre de 1552. Habiendo escuchado en consejo a los honorables y sabios ministros de la palabra de Dios, el Sr. Guillaume Farel y el Sr. Pierre Viret, y después de ellos, al honorable Sr. Juan Calvino, ministro de esta ciudad de Ginebra, y al noble Juan Trolliet, también de Ginebra, en sus declaraciones y réplicas que ya se han debatido de la Institución cristiana de dicho Sr. Calvino, y bien considerado todo esto, el Consejo ha decidido y concluido que, habiendo sido oídas y entendidas todas las cosas, este ha pronunciado y declarado y pronuncia y declara que el dicho libro de la Institución del dicho Calvino está bien y santamente hecho, y que su santa doctrina es doctrina de Dios, y que se le tiene por un buen y verdadero ministro de esta ciudad, y que de ahora en adelante no se le permitirá a nadie hablar en contra del dicho libro o de la dicha doctrina. Ordenemos a los partidos y a todos que se adhieran a esto.» Mis señores síndicos y Consejo. ROSET. \n (6 de oct. de 1552.)\n \n \n \n (6 de oct. de 1552.)\n 6 de oct. de 1552 ","categories":["GRUPO","MINUTA ORIGINAL","SIN FIRMA"]},{"slug":"1552_SrDeFalais","url":"1552_SrDeFalais.xml","lang":"es","title":"Carta al Señor de Fallais","desc":"Última carta de Calvino al señor de Fallais. 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Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n [Ginebra]\n [1552]\n \n \n Señor de Fallais\n [Veigy-Foncenex]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Última carta de Calvino al señor de Fallais. Ruptura de Calvino con el señor de Fallais cuando este último tomó abiertamente el partido de Jérôme Bolsec contra Calvino.\n \n ruptura\n cisma\n amistad\n teología\n doctrina\n defensa\n \n\n\n\n\n\nAl Señor de FallaisEsta carta, la última de Calvino al Sr. de Fallais, arroja luz sobre las circunstancias de su ruptura, ocasionada por el juicio de Jerónimo Bolsec. Desterrado de Ginebra por sus ataques a la predestinación y sus invectivas contra Calvino, Bolsec había conseguido interesar al Sr. de Fallais, cuyo médico era, y quien intercedió en vano ante sus jueces: – «El Maestro Jerónimo conoce mi naturaleza más a mi alivio que cualquier otro médico que conozca... Este es después de Dios, a quien le debo mi vida.» - Arch. de Ginebra. Cartas del 9 y 11 de noviembre de 1551. Estos pasos, dictados por un sentimiento de humanidad, probablemente no habrían molestado a Calvino, si el Sr. de Fallais no se hubiera puesto del lado de Bolsec demasiado abiertamente contra el reformador. Calvino se quejó amargamente: – «Scribat Fallesius hominem esse non malum, et in gratiam ignoti nebulonis fam suam ludibrio prostituat... [Fallais escribe que el hombre no es malo, y a favor de impío desconocido prostituye burlonamente su reputación...]» - Carta a los ministros de Basilea, enero de 1552. Expulsado de Ginebra y retirado a Thonon, Bolsec supo agravar este desencuentro que los recuerdos de una larga amistad deberían haber calmado, y que terminó en una dolorosa ruptura. En una carta vehemente, Calvino, entonces enfermo y sufriendo, se despidió de su antiguo amigo, cuyo nombre tachó, cuatro años después, del prefacio de su Comentario sobre la Primera Epístola a los Corintios, para sustituirlo por el del marqués de Vico.\n\n[Enviada a [Veigy-Foncenex]]\n\nMinuta autógrafa. Bibl. de Ginebra. Vol. 107a.\n[Ahora bajo la cota Ms. lat. 107a, volumen 2 (f. 317-318)]\nSeñor mío:\n\nComo cree que tiene una buena causa contra mí, no puedo satisfacerle confesando que estoy equivocado, lo que solo sería hipocresía. Porque sé que yo mismo hace tiempo que le he contado cómo era el hombre, y esto ha sido lo común de lo que este ha cometido. Desde entonces lo ha alabado tanto, que el que me lo contaba utilizaba estas palabras, que nunca había oído hablar tanto de un hombre de mundo. Cuando usted llegaba a este punto, ya advertido por mí, tenía usted que ponerlo bien alto como para condenarnos con toda nuestra doctrina, de la que este se mostró tan enemigo mortal, incluso enfurecido y demoníaco, que no se avergonzó de escribir: Deus Calvini est hypocrita, mendax, perfidus, injustus, fautor et patronus scelerum, et Diabolo ipso pejor.El Dios de Calvino es hipócrita, mentiroso, traicionero, injusto, defensor y patrón del mal, y peor que el mismo diablo. Así, sería necesario que renunciara a Dios y a su verdad, y a la salvación que espero, para poder calificarle. Su intención no es tal, yo lo creo; pero si en aras de la humanidad y la indulgencia de su mente se contenta usted con ignorar quién es el que le hace la guerra a Dios, y no solo eso, sino que, no añadiendo ninguna fe a nuestro testimonio, da ocasión de hacernos detestables, tolere, se lo ruego, que yo tenga algún celo por mantener el honor de mi señor. Pero era al menos para advertirle de ello: a lo que respondo que después de haber sido degradado así oblicuamente por usted, quería evitar exponerme a la burla. Si me hubieran advertido de las palabras que recité diez horas antes, me habría sido suficiente que usted hubiera escuchado lo que tenía en mi corazón. Se dio la ocasión de que su amigo, poco después, o al día siguiente, me preguntara si le había visto. Dije que sí, por lo que me arrepentía, y que si pasaban ustedes cien veces, tendría menos conocimiento de ustedes que de cualquier enemigo manifiesto, pues al mostrarse tan familiar, predicaban, como me habían dicho desde entonces, las alabanzas de CastellionSebastián Castellion, antiguo regente del colegio de Ginebra, profesor de la universidad de Basilea. Había planteado dudas sobre la divinidad de las Escrituras, y ataca la doctrina de la predestinación., tan perverso en toda impiedad, que yo preferiría cien veces ser papista, como es la verdad. Su amigo me preguntó entonces si quería que usted lo supiera. Le contesté que se lo había contado a él con este fin, ya que no me había enterado a tiempo. Si él lo divulgó más, fue en contra de mi opinión y voluntad, y de su propia promesa. De haber dicho que usted estaba infestado de los errores de este monstruo, eso tendía a lo contrario de mi propósito, pues le dije que había que odiarnos gratisde gratis (del latín), para alabar a tal monstruo a pesar de nosotros. El resumen es que habría soportado más dolorosamente tal insulto de todos los demás que de usted, dada la confianza que tenía en su integridad; pero que me enfadó aún más verle adherirse, sin saber por qué, a quien es más detestable que todos los papistas del mundo. Y de hecho le dije a él varias veces que no sabía cómo ni por qué, ni qué significaba. Y ya que incluso ahora le gusta a usted seguir una lección muy contraria a la que aprendí en la escuela de mi Maestro (pues usted dice que está contento de olvidar el mal que pueda haber en él; y se nos dice: Videte canes, observate, notate, fugite, cavete...)Vean a los hombres, contemplen, tomen nota, huyan, tengan cuidado... ¡le dejo sus delicias! - Si he sido demasiado duro y pesado, perdóneme, usted me ha obligado a ello. Y para que sepa que no hay cólera ni malicia, le escribo esto como preparándome para comparecer ante Dios, que vuelve a afligirme con un mal que es como un espejo de muerte ante mis ojos. Le rogaré, Señor mío, que al apiadarse de mí y recibirme en gracia, Él le conserve y guíe por su Espíritu, y le aumente en toda prosperidad con la señorita y toda su familia.La historia del Sr. de Fallais, desde su ruptura con Calvino, permanece envuelta en una profunda oscuridad. Dejó Ginebra para instalarse en Berna, perdió a su esposa en 1557 y contrajo un segundo matrimonio. Se desconoce la fecha y el lugar de su muerte. ¿Es cierto, como afirma Bayle, que este señor, entristecido por el espectáculo de las divisiones que había presenciado en Ginebra, volvió finalmente a la Iglesia católica? Es más probable, basándose en los testimonios de Calvino y Beza, confirmados indirectamente por el silencio de los historiadores de Brabante, que aunque se separó en algunos puntos de la teología calvinista, el bisnieto de Felipe de Borgoña no abjuró de las creencias por las que había hecho el sacrificio de su fortuna y su país. Véase Bayle, Dict. art. Philippe de Bourgogne, nota G.; Calvino, Comentario sobre la primera epístola de San Pablo a los corintios, dedicatoria al marqués de Vico, 24 de enero de 1556; y el prefacio al Comentario de Calvino sobre Josué, de Teodoro de Beza.\n\n \n (1552)\n \n Su servidor,\n JUAN CALVINO.\n \n \n \n \n\n\n\nCarta al Señor de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de \n Lettre à Monsieur de Fallais (1552) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. 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Este es después de Dios, a quien le debo mi vida.» - Arch. de Ginebra. Cartas del 9 y 11 de noviembre de 1551. Estos pasos, dictados por un sentimiento de humanidad, probablemente no habrían molestado a Calvino, si el Sr. de Fallais no se hubiera puesto del lado de Bolsec demasiado abiertamente contra el reformador. Calvino se quejó amargamente: – «Scribat Fallesius hominem esse non malum, et in gratiam ignoti nebulonis fam suam ludibrio prostituat... [Fallais escribe que el hombre no es malo, y a favor de impío desconocido prostituye burlonamente su reputación...]» - Carta a los ministros de Basilea, enero de 1552. Expulsado de Ginebra y retirado a Thonon, Bolsec supo agravar este desencuentro que los recuerdos de una larga amistad deberían haber calmado, y que terminó en una dolorosa ruptura. En una carta vehemente, Calvino, entonces enfermo y sufriendo, se despidió de su antiguo amigo, cuyo nombre tachó, cuatro años después, del prefacio de su Comentario sobre la Primera Epístola a los Corintios, para sustituirlo por el del marqués de Vico.\n\n[Enviada a [Veigy-Foncenex]]\n\nMinuta autógrafa. Bibl. de Ginebra. Vol. 107a.\n[Ahora bajo la cota Ms. lat. 107a, volumen 2 (f. 317-318)]\nSeñor mío:\n\nComo cree que tiene una buena causa contra mí, no puedo satisfacerle confesando que estoy equivocado, lo que solo sería hipocresía. Porque sé que yo mismo hace tiempo que le he contado cómo era el hombre, y esto ha sido lo común de lo que este ha cometido. Desde entonces lo ha alabado tanto, que el que me lo contaba utilizaba estas palabras, que nunca había oído hablar tanto de un hombre de mundo. Cuando usted llegaba a este punto, ya advertido por mí, tenía usted que ponerlo bien alto como para condenarnos con toda nuestra doctrina, de la que este se mostró tan enemigo mortal, incluso enfurecido y demoníaco, que no se avergonzó de escribir: Deus Calvini est hypocrita, mendax, perfidus, injustus, fautor et patronus scelerum, et Diabolo ipso pejor.El Dios de Calvino es hipócrita, mentiroso, traicionero, injusto, defensor y patrón del mal, y peor que el mismo diablo. Así, sería necesario que renunciara a Dios y a su verdad, y a la salvación que espero, para poder calificarle. Su intención no es tal, yo lo creo; pero si en aras de la humanidad y la indulgencia de su mente se contenta usted con ignorar quién es el que le hace la guerra a Dios, y no solo eso, sino que, no añadiendo ninguna fe a nuestro testimonio, da ocasión de hacernos detestables, tolere, se lo ruego, que yo tenga algún celo por mantener el honor de mi señor. Pero era al menos para advertirle de ello: a lo que respondo que después de haber sido degradado así oblicuamente por usted, quería evitar exponerme a la burla. Si me hubieran advertido de las palabras que recité diez horas antes, me habría sido suficiente que usted hubiera escuchado lo que tenía en mi corazón. Se dio la ocasión de que su amigo, poco después, o al día siguiente, me preguntara si le había visto. Dije que sí, por lo que me arrepentía, y que si pasaban ustedes cien veces, tendría menos conocimiento de ustedes que de cualquier enemigo manifiesto, pues al mostrarse tan familiar, predicaban, como me habían dicho desde entonces, las alabanzas de CastellionSebastián Castellion, antiguo regente del colegio de Ginebra, profesor de la universidad de Basilea. Había planteado dudas sobre la divinidad de las Escrituras, y ataca la doctrina de la predestinación., tan perverso en toda impiedad, que yo preferiría cien veces ser papista, como es la verdad. Su amigo me preguntó entonces si quería que usted lo supiera. Le contesté que se lo había contado a él con este fin, ya que no me había enterado a tiempo. Si él lo divulgó más, fue en contra de mi opinión y voluntad, y de su propia promesa. De haber dicho que usted estaba infestado de los errores de este monstruo, eso tendía a lo contrario de mi propósito, pues le dije que había que odiarnos gratisde gratis (del latín), para alabar a tal monstruo a pesar de nosotros. El resumen es que habría soportado más dolorosamente tal insulto de todos los demás que de usted, dada la confianza que tenía en su integridad; pero que me enfadó aún más verle adherirse, sin saber por qué, a quien es más detestable que todos los papistas del mundo. Y de hecho le dije a él varias veces que no sabía cómo ni por qué, ni qué significaba. Y ya que incluso ahora le gusta a usted seguir una lección muy contraria a la que aprendí en la escuela de mi Maestro (pues usted dice que está contento de olvidar el mal que pueda haber en él; y se nos dice: Videte canes, observate, notate, fugite, cavete...)Vean a los hombres, contemplen, tomen nota, huyan, tengan cuidado... ¡le dejo sus delicias! - Si he sido demasiado duro y pesado, perdóneme, usted me ha obligado a ello. Y para que sepa que no hay cólera ni malicia, le escribo esto como preparándome para comparecer ante Dios, que vuelve a afligirme con un mal que es como un espejo de muerte ante mis ojos. Le rogaré, Señor mío, que al apiadarse de mí y recibirme en gracia, Él le conserve y guíe por su Espíritu, y le aumente en toda prosperidad con la señorita y toda su familia.La historia del Sr. de Fallais, desde su ruptura con Calvino, permanece envuelta en una profunda oscuridad. Dejó Ginebra para instalarse en Berna, perdió a su esposa en 1557 y contrajo un segundo matrimonio. Se desconoce la fecha y el lugar de su muerte. ¿Es cierto, como afirma Bayle, que este señor, entristecido por el espectáculo de las divisiones que había presenciado en Ginebra, volvió finalmente a la Iglesia católica? Es más probable, basándose en los testimonios de Calvino y Beza, confirmados indirectamente por el silencio de los historiadores de Brabante, que aunque se separó en algunos puntos de la teología calvinista, el bisnieto de Felipe de Borgoña no abjuró de las creencias por las que había hecho el sacrificio de su fortuna y su país. Véase Bayle, Dict. art. Philippe de Bourgogne, nota G.; Calvino, Comentario sobre la primera epístola de San Pablo a los corintios, dedicatoria al marqués de Vico, 24 de enero de 1556; y el prefacio al Comentario de Calvino sobre Josué, de Teodoro de Beza.\n\n \n (1552)\n \n Su servidor,\n JUAN CALVINO.\n \n \n \n \n\n\n\nCarta al Señor de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de \n Lettre à Monsieur de Fallais (1552) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n [Ginebra]\n [1552]\n \n \n Señor de Fallais\n [Veigy-Foncenex]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Última carta de Calvino al señor de Fallais. Ruptura de Calvino con el señor de Fallais cuando este último tomó abiertamente el partido de Jérôme Bolsec contra Calvino.\n \n ruptura\n cisma\n amistad\n teología\n doctrina\n defensa\n \n\n\n\n\n\nAl Señor de FallaisEsta carta, la última de Calvino al Sr. de Fallais, arroja luz sobre las circunstancias de su ruptura, ocasionada por el juicio de Jerónimo Bolsec. Desterrado de Ginebra por sus ataques a la predestinación y sus invectivas contra Calvino, Bolsec había conseguido interesar al Sr. de Fallais, cuyo médico era, y quien intercedió en vano ante sus jueces: – «El Maestro Jerónimo conoce mi naturaleza más a mi alivio que cualquier otro médico que conozca... Este es después de Dios, a quien le debo mi vida.» - Arch. de Ginebra. Cartas del 9 y 11 de noviembre de 1551. Estos pasos, dictados por un sentimiento de humanidad, probablemente no habrían molestado a Calvino, si el Sr. de Fallais no se hubiera puesto del lado de Bolsec demasiado abiertamente contra el reformador. Calvino se quejó amargamente: – «Scribat Fallesius hominem esse non malum, et in gratiam ignoti nebulonis fam suam ludibrio prostituat... [Fallais escribe que el hombre no es malo, y a favor de impío desconocido prostituye burlonamente su reputación...]» - Carta a los ministros de Basilea, enero de 1552. Expulsado de Ginebra y retirado a Thonon, Bolsec supo agravar este desencuentro que los recuerdos de una larga amistad deberían haber calmado, y que terminó en una dolorosa ruptura. En una carta vehemente, Calvino, entonces enfermo y sufriendo, se despidió de su antiguo amigo, cuyo nombre tachó, cuatro años después, del prefacio de su Comentario sobre la Primera Epístola a los Corintios, para sustituirlo por el del marqués de Vico.\n\n[Enviada a [Veigy-Foncenex]]\n\nMinuta autógrafa. Bibl. de Ginebra. Vol. 107a.\n[Ahora bajo la cota Ms. lat. 107a, volumen 2 (f. 317-318)]\nSeñor mío:\n\nComo cree que tiene una buena causa contra mí, no puedo satisfacerle confesando que estoy equivocado, lo que solo sería hipocresía. Porque sé que yo mismo hace tiempo que le he contado cómo era el hombre, y esto ha sido lo común de lo que este ha cometido. Desde entonces lo ha alabado tanto, que el que me lo contaba utilizaba estas palabras, que nunca había oído hablar tanto de un hombre de mundo. Cuando usted llegaba a este punto, ya advertido por mí, tenía usted que ponerlo bien alto como para condenarnos con toda nuestra doctrina, de la que este se mostró tan enemigo mortal, incluso enfurecido y demoníaco, que no se avergonzó de escribir: Deus Calvini est hypocrita, mendax, perfidus, injustus, fautor et patronus scelerum, et Diabolo ipso pejor.El Dios de Calvino es hipócrita, mentiroso, traicionero, injusto, defensor y patrón del mal, y peor que el mismo diablo. Así, sería necesario que renunciara a Dios y a su verdad, y a la salvación que espero, para poder calificarle. Su intención no es tal, yo lo creo; pero si en aras de la humanidad y la indulgencia de su mente se contenta usted con ignorar quién es el que le hace la guerra a Dios, y no solo eso, sino que, no añadiendo ninguna fe a nuestro testimonio, da ocasión de hacernos detestables, tolere, se lo ruego, que yo tenga algún celo por mantener el honor de mi señor. Pero era al menos para advertirle de ello: a lo que respondo que después de haber sido degradado así oblicuamente por usted, quería evitar exponerme a la burla. Si me hubieran advertido de las palabras que recité diez horas antes, me habría sido suficiente que usted hubiera escuchado lo que tenía en mi corazón. Se dio la ocasión de que su amigo, poco después, o al día siguiente, me preguntara si le había visto. Dije que sí, por lo que me arrepentía, y que si pasaban ustedes cien veces, tendría menos conocimiento de ustedes que de cualquier enemigo manifiesto, pues al mostrarse tan familiar, predicaban, como me habían dicho desde entonces, las alabanzas de CastellionSebastián Castellion, antiguo regente del colegio de Ginebra, profesor de la universidad de Basilea. Había planteado dudas sobre la divinidad de las Escrituras, y ataca la doctrina de la predestinación., tan perverso en toda impiedad, que yo preferiría cien veces ser papista, como es la verdad. Su amigo me preguntó entonces si quería que usted lo supiera. Le contesté que se lo había contado a él con este fin, ya que no me había enterado a tiempo. Si él lo divulgó más, fue en contra de mi opinión y voluntad, y de su propia promesa. De haber dicho que usted estaba infestado de los errores de este monstruo, eso tendía a lo contrario de mi propósito, pues le dije que había que odiarnos gratisde gratis (del latín), para alabar a tal monstruo a pesar de nosotros. El resumen es que habría soportado más dolorosamente tal insulto de todos los demás que de usted, dada la confianza que tenía en su integridad; pero que me enfadó aún más verle adherirse, sin saber por qué, a quien es más detestable que todos los papistas del mundo. Y de hecho le dije a él varias veces que no sabía cómo ni por qué, ni qué significaba. Y ya que incluso ahora le gusta a usted seguir una lección muy contraria a la que aprendí en la escuela de mi Maestro (pues usted dice que está contento de olvidar el mal que pueda haber en él; y se nos dice: Videte canes, observate, notate, fugite, cavete...)Vean a los hombres, contemplen, tomen nota, huyan, tengan cuidado... ¡le dejo sus delicias! - Si he sido demasiado duro y pesado, perdóneme, usted me ha obligado a ello. Y para que sepa que no hay cólera ni malicia, le escribo esto como preparándome para comparecer ante Dios, que vuelve a afligirme con un mal que es como un espejo de muerte ante mis ojos. Le rogaré, Señor mío, que al apiadarse de mí y recibirme en gracia, Él le conserve y guíe por su Espíritu, y le aumente en toda prosperidad con la señorita y toda su familia.La historia del Sr. de Fallais, desde su ruptura con Calvino, permanece envuelta en una profunda oscuridad. Dejó Ginebra para instalarse en Berna, perdió a su esposa en 1557 y contrajo un segundo matrimonio. Se desconoce la fecha y el lugar de su muerte. ¿Es cierto, como afirma Bayle, que este señor, entristecido por el espectáculo de las divisiones que había presenciado en Ginebra, volvió finalmente a la Iglesia católica? Es más probable, basándose en los testimonios de Calvino y Beza, confirmados indirectamente por el silencio de los historiadores de Brabante, que aunque se separó en algunos puntos de la teología calvinista, el bisnieto de Felipe de Borgoña no abjuró de las creencias por las que había hecho el sacrificio de su fortuna y su país. Véase Bayle, Dict. art. Philippe de Bourgogne, nota G.; Calvino, Comentario sobre la primera epístola de San Pablo a los corintios, dedicatoria al marqués de Vico, 24 de enero de 1556; y el prefacio al Comentario de Calvino sobre Josué, de Teodoro de Beza.\n\n \n (1552)\n \n Su servidor,\n JUAN CALVINO.\n \n \n \n \n\n\nCarta al Señor de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de \n Lettre à Monsieur de Fallais (1552) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n [Ginebra]\n [1552]\n \n \n Señor de Fallais\n [Veigy-Foncenex]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Última carta de Calvino al señor de Fallais. Ruptura de Calvino con el señor de Fallais cuando este último tomó abiertamente el partido de Jérôme Bolsec contra Calvino.\n \n ruptura\n cisma\n amistad\n teología\n doctrina\n defensa\n \n\n \n\nCarta al Señor de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de \n Lettre à Monsieur de Fallais (1552) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n \nCarta al Señor de Fallais\nYanet Hernández Pedraza\n Carta al Señor de Fallais Yanet Hernández Pedraza \n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n TEI Consortium \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License \n \n Traducción de la versión modernizada de \n Lettre à Monsieur de Fallais (1552) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n \n Traducción de la versión modernizada de \n Lettre à Monsieur de Fallais (1552) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n Lettre à Monsieur de Fallais (1552) \n Yanet\n Hernández Pedraza \n Yanet\n Hernández Pedraza Yanet Hernández Pedraza \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza. \n \n \n Juan Calvino\n [Ginebra]\n [1552]\n \n \n Señor de Fallais\n [Veigy-Foncenex]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Última carta de Calvino al señor de Fallais. Ruptura de Calvino con el señor de Fallais cuando este último tomó abiertamente el partido de Jérôme Bolsec contra Calvino.\n \n ruptura\n cisma\n amistad\n teología\n doctrina\n defensa\n \n \n \n Juan Calvino\n [Ginebra]\n [1552]\n \n \n Señor de Fallais\n [Veigy-Foncenex]\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Juan Calvino\n [Ginebra]\n [1552]\n Juan Calvino [Ginebra] [1552] \n Señor de Fallais\n [Veigy-Foncenex]\n Señor de Fallais [Veigy-Foncenex] \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Última carta de Calvino al señor de Fallais. Ruptura de Calvino con el señor de Fallais cuando este último tomó abiertamente el partido de Jérôme Bolsec contra Calvino. \n ruptura\n cisma\n amistad\n teología\n doctrina\n defensa\n ruptura cisma amistad teología doctrina defensa \n\n\nAl Señor de FallaisEsta carta, la última de Calvino al Sr. de Fallais, arroja luz sobre las circunstancias de su ruptura, ocasionada por el juicio de Jerónimo Bolsec. Desterrado de Ginebra por sus ataques a la predestinación y sus invectivas contra Calvino, Bolsec había conseguido interesar al Sr. de Fallais, cuyo médico era, y quien intercedió en vano ante sus jueces: – «El Maestro Jerónimo conoce mi naturaleza más a mi alivio que cualquier otro médico que conozca... Este es después de Dios, a quien le debo mi vida.» - Arch. de Ginebra. Cartas del 9 y 11 de noviembre de 1551. Estos pasos, dictados por un sentimiento de humanidad, probablemente no habrían molestado a Calvino, si el Sr. de Fallais no se hubiera puesto del lado de Bolsec demasiado abiertamente contra el reformador. Calvino se quejó amargamente: – «Scribat Fallesius hominem esse non malum, et in gratiam ignoti nebulonis fam suam ludibrio prostituat... [Fallais escribe que el hombre no es malo, y a favor de impío desconocido prostituye burlonamente su reputación...]» - Carta a los ministros de Basilea, enero de 1552. Expulsado de Ginebra y retirado a Thonon, Bolsec supo agravar este desencuentro que los recuerdos de una larga amistad deberían haber calmado, y que terminó en una dolorosa ruptura. En una carta vehemente, Calvino, entonces enfermo y sufriendo, se despidió de su antiguo amigo, cuyo nombre tachó, cuatro años después, del prefacio de su Comentario sobre la Primera Epístola a los Corintios, para sustituirlo por el del marqués de Vico.\n\n[Enviada a [Veigy-Foncenex]]\n\nMinuta autógrafa. Bibl. de Ginebra. Vol. 107a.\n[Ahora bajo la cota Ms. lat. 107a, volumen 2 (f. 317-318)]\nSeñor mío:\n\nComo cree que tiene una buena causa contra mí, no puedo satisfacerle confesando que estoy equivocado, lo que solo sería hipocresía. Porque sé que yo mismo hace tiempo que le he contado cómo era el hombre, y esto ha sido lo común de lo que este ha cometido. Desde entonces lo ha alabado tanto, que el que me lo contaba utilizaba estas palabras, que nunca había oído hablar tanto de un hombre de mundo. Cuando usted llegaba a este punto, ya advertido por mí, tenía usted que ponerlo bien alto como para condenarnos con toda nuestra doctrina, de la que este se mostró tan enemigo mortal, incluso enfurecido y demoníaco, que no se avergonzó de escribir: Deus Calvini est hypocrita, mendax, perfidus, injustus, fautor et patronus scelerum, et Diabolo ipso pejor.El Dios de Calvino es hipócrita, mentiroso, traicionero, injusto, defensor y patrón del mal, y peor que el mismo diablo. Así, sería necesario que renunciara a Dios y a su verdad, y a la salvación que espero, para poder calificarle. Su intención no es tal, yo lo creo; pero si en aras de la humanidad y la indulgencia de su mente se contenta usted con ignorar quién es el que le hace la guerra a Dios, y no solo eso, sino que, no añadiendo ninguna fe a nuestro testimonio, da ocasión de hacernos detestables, tolere, se lo ruego, que yo tenga algún celo por mantener el honor de mi señor. Pero era al menos para advertirle de ello: a lo que respondo que después de haber sido degradado así oblicuamente por usted, quería evitar exponerme a la burla. Si me hubieran advertido de las palabras que recité diez horas antes, me habría sido suficiente que usted hubiera escuchado lo que tenía en mi corazón. Se dio la ocasión de que su amigo, poco después, o al día siguiente, me preguntara si le había visto. Dije que sí, por lo que me arrepentía, y que si pasaban ustedes cien veces, tendría menos conocimiento de ustedes que de cualquier enemigo manifiesto, pues al mostrarse tan familiar, predicaban, como me habían dicho desde entonces, las alabanzas de CastellionSebastián Castellion, antiguo regente del colegio de Ginebra, profesor de la universidad de Basilea. Había planteado dudas sobre la divinidad de las Escrituras, y ataca la doctrina de la predestinación., tan perverso en toda impiedad, que yo preferiría cien veces ser papista, como es la verdad. Su amigo me preguntó entonces si quería que usted lo supiera. Le contesté que se lo había contado a él con este fin, ya que no me había enterado a tiempo. Si él lo divulgó más, fue en contra de mi opinión y voluntad, y de su propia promesa. De haber dicho que usted estaba infestado de los errores de este monstruo, eso tendía a lo contrario de mi propósito, pues le dije que había que odiarnos gratisde gratis (del latín), para alabar a tal monstruo a pesar de nosotros. El resumen es que habría soportado más dolorosamente tal insulto de todos los demás que de usted, dada la confianza que tenía en su integridad; pero que me enfadó aún más verle adherirse, sin saber por qué, a quien es más detestable que todos los papistas del mundo. Y de hecho le dije a él varias veces que no sabía cómo ni por qué, ni qué significaba. Y ya que incluso ahora le gusta a usted seguir una lección muy contraria a la que aprendí en la escuela de mi Maestro (pues usted dice que está contento de olvidar el mal que pueda haber en él; y se nos dice: Videte canes, observate, notate, fugite, cavete...)Vean a los hombres, contemplen, tomen nota, huyan, tengan cuidado... ¡le dejo sus delicias! - Si he sido demasiado duro y pesado, perdóneme, usted me ha obligado a ello. Y para que sepa que no hay cólera ni malicia, le escribo esto como preparándome para comparecer ante Dios, que vuelve a afligirme con un mal que es como un espejo de muerte ante mis ojos. Le rogaré, Señor mío, que al apiadarse de mí y recibirme en gracia, Él le conserve y guíe por su Espíritu, y le aumente en toda prosperidad con la señorita y toda su familia.La historia del Sr. de Fallais, desde su ruptura con Calvino, permanece envuelta en una profunda oscuridad. Dejó Ginebra para instalarse en Berna, perdió a su esposa en 1557 y contrajo un segundo matrimonio. Se desconoce la fecha y el lugar de su muerte. ¿Es cierto, como afirma Bayle, que este señor, entristecido por el espectáculo de las divisiones que había presenciado en Ginebra, volvió finalmente a la Iglesia católica? Es más probable, basándose en los testimonios de Calvino y Beza, confirmados indirectamente por el silencio de los historiadores de Brabante, que aunque se separó en algunos puntos de la teología calvinista, el bisnieto de Felipe de Borgoña no abjuró de las creencias por las que había hecho el sacrificio de su fortuna y su país. Véase Bayle, Dict. art. Philippe de Bourgogne, nota G.; Calvino, Comentario sobre la primera epístola de San Pablo a los corintios, dedicatoria al marqués de Vico, 24 de enero de 1556; y el prefacio al Comentario de Calvino sobre Josué, de Teodoro de Beza.\n\n \n (1552)\n \n Su servidor,\n JUAN CALVINO.\n \n \n \nAl Señor de FallaisEsta carta, la última de Calvino al Sr. de Fallais, arroja luz sobre las circunstancias de su ruptura, ocasionada por el juicio de Jerónimo Bolsec. Desterrado de Ginebra por sus ataques a la predestinación y sus invectivas contra Calvino, Bolsec había conseguido interesar al Sr. de Fallais, cuyo médico era, y quien intercedió en vano ante sus jueces: – «El Maestro Jerónimo conoce mi naturaleza más a mi alivio que cualquier otro médico que conozca... Este es después de Dios, a quien le debo mi vida.» - Arch. de Ginebra. Cartas del 9 y 11 de noviembre de 1551. Estos pasos, dictados por un sentimiento de humanidad, probablemente no habrían molestado a Calvino, si el Sr. de Fallais no se hubiera puesto del lado de Bolsec demasiado abiertamente contra el reformador. Calvino se quejó amargamente: – «Scribat Fallesius hominem esse non malum, et in gratiam ignoti nebulonis fam suam ludibrio prostituat... [Fallais escribe que el hombre no es malo, y a favor de impío desconocido prostituye burlonamente su reputación...]» - Carta a los ministros de Basilea, enero de 1552. Expulsado de Ginebra y retirado a Thonon, Bolsec supo agravar este desencuentro que los recuerdos de una larga amistad deberían haber calmado, y que terminó en una dolorosa ruptura. En una carta vehemente, Calvino, entonces enfermo y sufriendo, se despidió de su antiguo amigo, cuyo nombre tachó, cuatro años después, del prefacio de su Comentario sobre la Primera Epístola a los Corintios, para sustituirlo por el del marqués de Vico.\n\n[Enviada a [Veigy-Foncenex]]\n\nMinuta autógrafa. Bibl. de Ginebra. Vol. 107a.\n[Ahora bajo la cota Ms. lat. 107a, volumen 2 (f. 317-318)]\nSeñor mío:\n Al Señor de FallaisEsta carta, la última de Calvino al Sr. de Fallais, arroja luz sobre las circunstancias de su ruptura, ocasionada por el juicio de Jerónimo Bolsec. Desterrado de Ginebra por sus ataques a la predestinación y sus invectivas contra Calvino, Bolsec había conseguido interesar al Sr. de Fallais, cuyo médico era, y quien intercedió en vano ante sus jueces: – «El Maestro Jerónimo conoce mi naturaleza más a mi alivio que cualquier otro médico que conozca... Este es después de Dios, a quien le debo mi vida.» - Arch. de Ginebra. Cartas del 9 y 11 de noviembre de 1551. Estos pasos, dictados por un sentimiento de humanidad, probablemente no habrían molestado a Calvino, si el Sr. de Fallais no se hubiera puesto del lado de Bolsec demasiado abiertamente contra el reformador. Calvino se quejó amargamente: – «Scribat Fallesius hominem esse non malum, et in gratiam ignoti nebulonis fam suam ludibrio prostituat... [Fallais escribe que el hombre no es malo, y a favor de impío desconocido prostituye burlonamente su reputación...]» - Carta a los ministros de Basilea, enero de 1552. Expulsado de Ginebra y retirado a Thonon, Bolsec supo agravar este desencuentro que los recuerdos de una larga amistad deberían haber calmado, y que terminó en una dolorosa ruptura. En una carta vehemente, Calvino, entonces enfermo y sufriendo, se despidió de su antiguo amigo, cuyo nombre tachó, cuatro años después, del prefacio de su Comentario sobre la Primera Epístola a los Corintios, para sustituirlo por el del marqués de Vico.\n Al Señor de FallaisEsta carta, la última de Calvino al Sr. de Fallais, arroja luz sobre las circunstancias de su ruptura, ocasionada por el juicio de Jerónimo Bolsec. Desterrado de Ginebra por sus ataques a la predestinación y sus invectivas contra Calvino, Bolsec había conseguido interesar al Sr. de Fallais, cuyo médico era, y quien intercedió en vano ante sus jueces: – «El Maestro Jerónimo conoce mi naturaleza más a mi alivio que cualquier otro médico que conozca... Este es después de Dios, a quien le debo mi vida.» - Arch. de Ginebra. Cartas del 9 y 11 de noviembre de 1551. Estos pasos, dictados por un sentimiento de humanidad, probablemente no habrían molestado a Calvino, si el Sr. de Fallais no se hubiera puesto del lado de Bolsec demasiado abiertamente contra el reformador. Calvino se quejó amargamente: – «Scribat Fallesius hominem esse non malum, et in gratiam ignoti nebulonis fam suam ludibrio prostituat... [Fallais escribe que el hombre no es malo, y a favor de impío desconocido prostituye burlonamente su reputación...]» - Carta a los ministros de Basilea, enero de 1552. Expulsado de Ginebra y retirado a Thonon, Bolsec supo agravar este desencuentro que los recuerdos de una larga amistad deberían haber calmado, y que terminó en una dolorosa ruptura. En una carta vehemente, Calvino, entonces enfermo y sufriendo, se despidió de su antiguo amigo, cuyo nombre tachó, cuatro años después, del prefacio de su Comentario sobre la Primera Epístola a los Corintios, para sustituirlo por el del marqués de Vico. Señor de Fallais Esta carta, la última de Calvino al Sr. de Fallais, arroja luz sobre las circunstancias de su ruptura, ocasionada por el juicio de Jerónimo Bolsec. Desterrado de Ginebra por sus ataques a la predestinación y sus invectivas contra Calvino, Bolsec había conseguido interesar al Sr. de Fallais, cuyo médico era, y quien intercedió en vano ante sus jueces: – «El Maestro Jerónimo conoce mi naturaleza más a mi alivio que cualquier otro médico que conozca... Este es después de Dios, a quien le debo mi vida.» - Arch. de Ginebra. Cartas del 9 y 11 de noviembre de 1551. Estos pasos, dictados por un sentimiento de humanidad, probablemente no habrían molestado a Calvino, si el Sr. de Fallais no se hubiera puesto del lado de Bolsec demasiado abiertamente contra el reformador. Calvino se quejó amargamente: – «Scribat Fallesius hominem esse non malum, et in gratiam ignoti nebulonis fam suam ludibrio prostituat... [Fallais escribe que el hombre no es malo, y a favor de impío desconocido prostituye burlonamente su reputación...]» - Carta a los ministros de Basilea, enero de 1552. Expulsado de Ginebra y retirado a Thonon, Bolsec supo agravar este desencuentro que los recuerdos de una larga amistad deberían haber calmado, y que terminó en una dolorosa ruptura. En una carta vehemente, Calvino, entonces enfermo y sufriendo, se despidió de su antiguo amigo, cuyo nombre tachó, cuatro años después, del prefacio de su Comentario sobre la Primera Epístola a los Corintios, para sustituirlo por el del marqués de Vico. Esta carta, la última de Calvino al Sr. de Fallais, arroja luz sobre las circunstancias de su ruptura, ocasionada por el juicio de Jerónimo Bolsec. Desterrado de Ginebra por sus ataques a la predestinación y sus invectivas contra Calvino, Bolsec había conseguido interesar al Sr. de Fallais, cuyo médico era, y quien intercedió en vano ante sus jueces: – «El Maestro Jerónimo conoce mi naturaleza más a mi alivio que cualquier otro médico que conozca... Este es después de Dios, a quien le debo mi vida.» - Arch. de Ginebra. Cartas del 9 y 11 de noviembre de 1551. Estos pasos, dictados por un sentimiento de humanidad, probablemente no habrían molestado a Calvino, si el Sr. de Fallais no se hubiera puesto del lado de Bolsec demasiado abiertamente contra el reformador. Calvino se quejó amargamente: – «Scribat Fallesius hominem esse non malum, et in gratiam ignoti nebulonis fam suam ludibrio prostituat... [Fallais escribe que el hombre no es malo, y a favor de impío desconocido prostituye burlonamente su reputación...]» - Carta a los ministros de Basilea, enero de 1552. Expulsado de Ginebra y retirado a Thonon, Bolsec supo agravar este desencuentro que los recuerdos de una larga amistad deberían haber calmado, y que terminó en una dolorosa ruptura. En una carta vehemente, Calvino, entonces enfermo y sufriendo, se despidió de su antiguo amigo, cuyo nombre tachó, cuatro años después, del prefacio de su Comentario sobre la Primera Epístola a los Corintios, para sustituirlo por el del marqués de Vico. Sr. de Fallais Jerónimo Bolsec Ginebra Bolsec Sr. de Fallais Este es después de Dios, a quien le debo mi vida. Sr. de Fallais Scribat Fallesius hominem esse non malum, et in gratiam ignoti nebulonis fam suam ludibrio prostituat... [Fallais escribe que el hombre no es malo, y a favor de impío desconocido prostituye burlonamente su reputación...] Basilea Ginebra Thonon Bolsec Comentario sobre la Primera Epístola a los Corintios marqués de Vico [Enviada a [Veigy-Foncenex]]\n [Veigy-Foncenex] Minuta autógrafa. Bibl. de Ginebra. Vol. 107a. Minuta autógrafa [Ahora bajo la cota Ms. lat. 107a, volumen 2 (f. 317-318)] Señor mío: Como cree que tiene una buena causa contra mí, no puedo satisfacerle confesando que estoy equivocado, lo que solo sería hipocresía. Porque sé que yo mismo hace tiempo que le he contado cómo era el hombre, y esto ha sido lo común de lo que este ha cometido. Desde entonces lo ha alabado tanto, que el que me lo contaba utilizaba estas palabras, que nunca había oído hablar tanto de un hombre de mundo. Cuando usted llegaba a este punto, ya advertido por mí, tenía usted que ponerlo bien alto como para condenarnos con toda nuestra doctrina, de la que este se mostró tan enemigo mortal, incluso enfurecido y demoníaco, que no se avergonzó de escribir: Deus Calvini est hypocrita, mendax, perfidus, injustus, fautor et patronus scelerum, et Diabolo ipso pejor. Deus Calvini est hypocrita, mendax, perfidus, injustus, fautor et patronus scelerum, et Diabolo ipso pejor El Dios de Calvino es hipócrita, mentiroso, traicionero, injusto, defensor y patrón del mal, y peor que el mismo diablo. Castellion Sebastián Castellion, antiguo regente del colegio de Ginebra, profesor de la universidad de Basilea. Había planteado dudas sobre la divinidad de las Escrituras, y ataca la doctrina de la predestinación. Sebastián Castellion, antiguo regente del colegio de Ginebra, profesor de la universidad de Basilea. Había planteado dudas sobre la divinidad de las Escrituras, y ataca la doctrina de la predestinación. Ginebra Basilea gratis de gratis (del latín) de gratis (del latín) Videte canes, observate, notate, fugite, cavete... Vean a los hombres, contemplen, tomen nota, huyan, tengan cuidado... Vean a los hombres, contemplen, tomen nota, huyan, tengan cuidado... señorita La historia del Sr. de Fallais, desde su ruptura con Calvino, permanece envuelta en una profunda oscuridad. Dejó Ginebra para instalarse en Berna, perdió a su esposa en 1557 y contrajo un segundo matrimonio. Se desconoce la fecha y el lugar de su muerte. ¿Es cierto, como afirma Bayle, que este señor, entristecido por el espectáculo de las divisiones que había presenciado en Ginebra, volvió finalmente a la Iglesia católica? Es más probable, basándose en los testimonios de Calvino y Beza, confirmados indirectamente por el silencio de los historiadores de Brabante, que aunque se separó en algunos puntos de la teología calvinista, el bisnieto de Felipe de Borgoña no abjuró de las creencias por las que había hecho el sacrificio de su fortuna y su país. Véase Bayle, Dict. art. Philippe de Bourgogne, nota G.; Calvino, Comentario sobre la primera epístola de San Pablo a los corintios, dedicatoria al marqués de Vico, 24 de enero de 1556; y el prefacio al Comentario de Calvino sobre Josué, de Teodoro de Beza. La historia del Sr. de Fallais, desde su ruptura con Calvino, permanece envuelta en una profunda oscuridad. Dejó Ginebra para instalarse en Berna, perdió a su esposa en 1557 y contrajo un segundo matrimonio. Se desconoce la fecha y el lugar de su muerte. ¿Es cierto, como afirma Bayle, que este señor, entristecido por el espectáculo de las divisiones que había presenciado en Ginebra, volvió finalmente a la Iglesia católica? Es más probable, basándose en los testimonios de Calvino y Beza, confirmados indirectamente por el silencio de los historiadores de Brabante, que aunque se separó en algunos puntos de la teología calvinista, el bisnieto de Felipe de Borgoña no abjuró de las creencias por las que había hecho el sacrificio de su fortuna y su país. Véase Bayle, Dict. art. Philippe de Bourgogne, nota G.; Calvino, Comentario sobre la primera epístola de San Pablo a los corintios, dedicatoria al marqués de Vico, 24 de enero de 1556; y el prefacio al Comentario de Calvino sobre Josué, de Teodoro de Beza. Sr. de Fallais Ginebra Berna Bayle Ginebra Bayle, Dict. art. Philippe de Bourgogne, nota G. Dict. art Philippe de Bourgogne, nota G Calvino, Comentario sobre la primera epístola de San Pablo a los corintios, dedicatoria al marqués de Vico, 24 de enero de 1556 Calvino Comentario sobre la primera epístola de San Pablo a los corintios dedicatoria al marqués de Vico, 24 de enero de 1556 el prefacio al Comentario de Calvino sobre Josué, de Teodoro de Beza el prefacio Comentario de Calvino sobre Josué Teodoro de Beza \n (1552)\n \n Su servidor,\n JUAN CALVINO.\n (1552)\n (1552) Su servidor, JUAN CALVINO. JUAN CALVINO ","categories":["INDIVIDUO","MINUTA AUTÓGRAFA","FIRMADA JUAN CALVINO"]},{"slug":"1553_03_12_ReyInglaterra","url":"1553_03_12_ReyInglaterra.xml","lang":"es","title":"Carta al Rey de Inglaterra (Eduardo VI)","desc":"Intercesión de Calvino ante el rey de Inglaterra a favor de un gentilhombre perseguido a causa de la religión.","date":"1553-03-12","person":"Rey de Inglaterra","destType":"individuo","place":"Ginebra","nature":"Original","editor":"Yanet Hernández Pedraza","source":"roiANgleterre03-53","tags":["intercesión","persecución","religión"],"text":"\n\n\n\nCarta al Rey de Inglaterra (Eduardo VI)\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de \n Lettre au Roi d'Angleterre (Edouard VI) (12 de mars 1553) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n Ginebra\n 12 de marzo de 1553\n \n \n Rey de Inglaterra\n Londres\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Intercesión de Calvino ante el rey de Inglaterra a favor de un gentilhombre perseguido a causa de la religión.\n \n intercesión\n persecución\n religión\n \n\n\n\n\n\nAl Rey de InglaterraEduardo VI, hijo de Enrique VIII y Juana Seymour, rey de Inglaterra en 1547, murió a los 16 años el 8 de julio de 1553. Diligente en el estudio y en los negocios, y con una extrema facilidad para el aprendizaje, fue instruido en las lenguas antiguas y en la literatura extranjera; dotado también de una razón precoz y de una aguda sensibilidad, hizo gala de un carácter amable y de una mente recta y amor por la justicia. Apoyaba la causa de la Reforma (...)[Nota de la editora: según la nota de la página 325 de la edición de Jules Bonnet de 1854 de las cartas de Calvino]\n\n[Enviada a Londres]\n\nCopia. Bibl. imp. Coll. Dupuy, vol. 102.\n \n Ahora en la Biblioteca Nacional de Francia [Gallica] bajo la cota Recueil de lettres de Calvin et d'autres théologiens du XVI siècle (f. 20)\n [Original en el Ms. lat. 107 (f. 35). Bibl. de Ginebra]\n * Falta el último párrafo y la firma en el original; falta el folio siguiente que contiene la firma.\n\nSeñor:\n\nBien que si tuviera que hacer una petición para mí mismo, no me atrevería a hacerlo, creo, sin embargo, que no tomará a mal que haga una petición en nombre de otros, habiendo oído la necesidad que me obliga a hacerlo, y los méritos de la causa que no le es menos encomiable a usted que a mí. Se trata, Señor, de que hay un caballero francés preso en ParísEste señor, cuyo nombre se desconoce, mantuvo una relación epistolar con Calvino, su compatriota y amigo. Poco antes de su arresto, este escribió a Calvino acerca de un incendio que había destruido casi por completo la ciudad de Noyon, perdonando la casa del Reformador: «No dudo -decía- que Dios no haya querido dejar este testimonio contra los de su ciudad, que ocho o diez días antes, habían quemado en pintura al señor de Normandía y a los demás...». Carta de Calvino en latín, del 15 de febrero de 1553., por unas cartas que le escribió inesperadamente a uno de nuestros amigos, que era teniente real en la ciudad de Noyon, de la que soy oriundo, y que se ha retirado para acáLaurent de Normandie; y también de que dicho caballero ya era considerado sospechoso en materia de religión. Y como era un hombre de cierta calidad, fue vigilado, lo que fue la causa de su captura. Ahora bien, si mi testimonio tiene algún peso para Su Majestad, puedo asegurarle, Señor, que es un hombre de tan buena mente, excelente en toda honestidad y virtud, y dotado de gracias que merecen ser amadas y apreciadas, y sobre todo confirmado en el temor de Dios, como se puede conocer. Sé que este elogio es elevado, pero si lo hubiera conocido, Señor, no tengo duda de que lo juzgaría como tal, y sabría que no exagero. Ahora bien, siendo amado por todos, grandes y pequeños, incluso por el señor de Vendôme y otros príncipes, solo existe la querella de Jesucristo, por la que él es odiado o rechazado, la cual le es tan favorable, Señor, que espero que no se niegue a ayudarle, si hay un modo. Sé que Su Majestad no puede ayudar a todos los que trabajan y son perseguidos por el Evangelio, como sería deseable. Pero cuando tenga a bien emplearse en favor del que está en cuestión, tenga por seguro, Señor, que en la persona de un solo hombre aliviará a muchos de ellos, que ahora están muy asombrados, como también los enemigos de la verdad piensan que celebrarán sus triunfos cuando hayan llegado al final. Pero para no molestar más a Su Majestad, no le daré más cuenta del hecho, que podrá, si lo desea, escuchar más claramente del caballero que es portador de la presente. Solo le ruego en nombre de Dios tan afectuosamente como sea posible, e incluso con un deseo tan grande como el que tendría por mi propia vida, que tenga usted la bondad de concederme esta petición, para pedir al rey de Francia que le deje a él salir de su país con su mujer también detenida, y lo que pueda sacar de sus bienes. Al hacer esto, no solo me obligará a pedir a Dios por su prosperidad cada vez más, sino a un número infinito de buenos fieles.\n\nSeñor, habiéndome encomendado tan humildemente como puedo a su buena gracia, ruego a nuestro buen Dios que le tenga bajo su santa protección, y que le gobierne por su espíritu con toda prudencia, rectitud y fuerza, y que haga florecer cada vez más su corona.\n\n \n Desde Ginebra, este 12 de marzo de 1553.\n \n Su muy humilde y obediente servidor,\n JUAN CALVINO.\n \n \n \n \n\n\n\nCarta al Rey de Inglaterra (Eduardo VI)\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de \n Lettre au Roi d'Angleterre (Edouard VI) (12 de mars 1553) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n Ginebra\n 12 de marzo de 1553\n \n \n Rey de Inglaterra\n Londres\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Intercesión de Calvino ante el rey de Inglaterra a favor de un gentilhombre perseguido a causa de la religión.\n \n intercesión\n persecución\n religión\n \n\n\n\n\n\nAl Rey de InglaterraEduardo VI, hijo de Enrique VIII y Juana Seymour, rey de Inglaterra en 1547, murió a los 16 años el 8 de julio de 1553. Diligente en el estudio y en los negocios, y con una extrema facilidad para el aprendizaje, fue instruido en las lenguas antiguas y en la literatura extranjera; dotado también de una razón precoz y de una aguda sensibilidad, hizo gala de un carácter amable y de una mente recta y amor por la justicia. Apoyaba la causa de la Reforma (...)[Nota de la editora: según la nota de la página 325 de la edición de Jules Bonnet de 1854 de las cartas de Calvino]\n\n[Enviada a Londres]\n\nCopia. Bibl. imp. Coll. Dupuy, vol. 102.\n \n Ahora en la Biblioteca Nacional de Francia [Gallica] bajo la cota Recueil de lettres de Calvin et d'autres théologiens du XVI siècle (f. 20)\n [Original en el Ms. lat. 107 (f. 35). Bibl. de Ginebra]\n * Falta el último párrafo y la firma en el original; falta el folio siguiente que contiene la firma.\n\nSeñor:\n\nBien que si tuviera que hacer una petición para mí mismo, no me atrevería a hacerlo, creo, sin embargo, que no tomará a mal que haga una petición en nombre de otros, habiendo oído la necesidad que me obliga a hacerlo, y los méritos de la causa que no le es menos encomiable a usted que a mí. Se trata, Señor, de que hay un caballero francés preso en ParísEste señor, cuyo nombre se desconoce, mantuvo una relación epistolar con Calvino, su compatriota y amigo. Poco antes de su arresto, este escribió a Calvino acerca de un incendio que había destruido casi por completo la ciudad de Noyon, perdonando la casa del Reformador: «No dudo -decía- que Dios no haya querido dejar este testimonio contra los de su ciudad, que ocho o diez días antes, habían quemado en pintura al señor de Normandía y a los demás...». Carta de Calvino en latín, del 15 de febrero de 1553., por unas cartas que le escribió inesperadamente a uno de nuestros amigos, que era teniente real en la ciudad de Noyon, de la que soy oriundo, y que se ha retirado para acáLaurent de Normandie; y también de que dicho caballero ya era considerado sospechoso en materia de religión. Y como era un hombre de cierta calidad, fue vigilado, lo que fue la causa de su captura. Ahora bien, si mi testimonio tiene algún peso para Su Majestad, puedo asegurarle, Señor, que es un hombre de tan buena mente, excelente en toda honestidad y virtud, y dotado de gracias que merecen ser amadas y apreciadas, y sobre todo confirmado en el temor de Dios, como se puede conocer. Sé que este elogio es elevado, pero si lo hubiera conocido, Señor, no tengo duda de que lo juzgaría como tal, y sabría que no exagero. Ahora bien, siendo amado por todos, grandes y pequeños, incluso por el señor de Vendôme y otros príncipes, solo existe la querella de Jesucristo, por la que él es odiado o rechazado, la cual le es tan favorable, Señor, que espero que no se niegue a ayudarle, si hay un modo. Sé que Su Majestad no puede ayudar a todos los que trabajan y son perseguidos por el Evangelio, como sería deseable. Pero cuando tenga a bien emplearse en favor del que está en cuestión, tenga por seguro, Señor, que en la persona de un solo hombre aliviará a muchos de ellos, que ahora están muy asombrados, como también los enemigos de la verdad piensan que celebrarán sus triunfos cuando hayan llegado al final. Pero para no molestar más a Su Majestad, no le daré más cuenta del hecho, que podrá, si lo desea, escuchar más claramente del caballero que es portador de la presente. Solo le ruego en nombre de Dios tan afectuosamente como sea posible, e incluso con un deseo tan grande como el que tendría por mi propia vida, que tenga usted la bondad de concederme esta petición, para pedir al rey de Francia que le deje a él salir de su país con su mujer también detenida, y lo que pueda sacar de sus bienes. Al hacer esto, no solo me obligará a pedir a Dios por su prosperidad cada vez más, sino a un número infinito de buenos fieles.\n\nSeñor, habiéndome encomendado tan humildemente como puedo a su buena gracia, ruego a nuestro buen Dios que le tenga bajo su santa protección, y que le gobierne por su espíritu con toda prudencia, rectitud y fuerza, y que haga florecer cada vez más su corona.\n\n \n Desde Ginebra, este 12 de marzo de 1553.\n \n Su muy humilde y obediente servidor,\n JUAN CALVINO.\n \n \n \n \n\n\n\nCarta al Rey de Inglaterra (Eduardo VI)\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de \n Lettre au Roi d'Angleterre (Edouard VI) (12 de mars 1553) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n Ginebra\n 12 de marzo de 1553\n \n \n Rey de Inglaterra\n Londres\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Intercesión de Calvino ante el rey de Inglaterra a favor de un gentilhombre perseguido a causa de la religión.\n \n intercesión\n persecución\n religión\n \n\n\n\n\n\nAl Rey de InglaterraEduardo VI, hijo de Enrique VIII y Juana Seymour, rey de Inglaterra en 1547, murió a los 16 años el 8 de julio de 1553. Diligente en el estudio y en los negocios, y con una extrema facilidad para el aprendizaje, fue instruido en las lenguas antiguas y en la literatura extranjera; dotado también de una razón precoz y de una aguda sensibilidad, hizo gala de un carácter amable y de una mente recta y amor por la justicia. Apoyaba la causa de la Reforma (...)[Nota de la editora: según la nota de la página 325 de la edición de Jules Bonnet de 1854 de las cartas de Calvino]\n\n[Enviada a Londres]\n\nCopia. Bibl. imp. Coll. Dupuy, vol. 102.\n \n Ahora en la Biblioteca Nacional de Francia [Gallica] bajo la cota Recueil de lettres de Calvin et d'autres théologiens du XVI siècle (f. 20)\n [Original en el Ms. lat. 107 (f. 35). Bibl. de Ginebra]\n * Falta el último párrafo y la firma en el original; falta el folio siguiente que contiene la firma.\n\nSeñor:\n\nBien que si tuviera que hacer una petición para mí mismo, no me atrevería a hacerlo, creo, sin embargo, que no tomará a mal que haga una petición en nombre de otros, habiendo oído la necesidad que me obliga a hacerlo, y los méritos de la causa que no le es menos encomiable a usted que a mí. Se trata, Señor, de que hay un caballero francés preso en ParísEste señor, cuyo nombre se desconoce, mantuvo una relación epistolar con Calvino, su compatriota y amigo. Poco antes de su arresto, este escribió a Calvino acerca de un incendio que había destruido casi por completo la ciudad de Noyon, perdonando la casa del Reformador: «No dudo -decía- que Dios no haya querido dejar este testimonio contra los de su ciudad, que ocho o diez días antes, habían quemado en pintura al señor de Normandía y a los demás...». Carta de Calvino en latín, del 15 de febrero de 1553., por unas cartas que le escribió inesperadamente a uno de nuestros amigos, que era teniente real en la ciudad de Noyon, de la que soy oriundo, y que se ha retirado para acáLaurent de Normandie; y también de que dicho caballero ya era considerado sospechoso en materia de religión. Y como era un hombre de cierta calidad, fue vigilado, lo que fue la causa de su captura. Ahora bien, si mi testimonio tiene algún peso para Su Majestad, puedo asegurarle, Señor, que es un hombre de tan buena mente, excelente en toda honestidad y virtud, y dotado de gracias que merecen ser amadas y apreciadas, y sobre todo confirmado en el temor de Dios, como se puede conocer. Sé que este elogio es elevado, pero si lo hubiera conocido, Señor, no tengo duda de que lo juzgaría como tal, y sabría que no exagero. Ahora bien, siendo amado por todos, grandes y pequeños, incluso por el señor de Vendôme y otros príncipes, solo existe la querella de Jesucristo, por la que él es odiado o rechazado, la cual le es tan favorable, Señor, que espero que no se niegue a ayudarle, si hay un modo. Sé que Su Majestad no puede ayudar a todos los que trabajan y son perseguidos por el Evangelio, como sería deseable. Pero cuando tenga a bien emplearse en favor del que está en cuestión, tenga por seguro, Señor, que en la persona de un solo hombre aliviará a muchos de ellos, que ahora están muy asombrados, como también los enemigos de la verdad piensan que celebrarán sus triunfos cuando hayan llegado al final. Pero para no molestar más a Su Majestad, no le daré más cuenta del hecho, que podrá, si lo desea, escuchar más claramente del caballero que es portador de la presente. Solo le ruego en nombre de Dios tan afectuosamente como sea posible, e incluso con un deseo tan grande como el que tendría por mi propia vida, que tenga usted la bondad de concederme esta petición, para pedir al rey de Francia que le deje a él salir de su país con su mujer también detenida, y lo que pueda sacar de sus bienes. Al hacer esto, no solo me obligará a pedir a Dios por su prosperidad cada vez más, sino a un número infinito de buenos fieles.\n\nSeñor, habiéndome encomendado tan humildemente como puedo a su buena gracia, ruego a nuestro buen Dios que le tenga bajo su santa protección, y que le gobierne por su espíritu con toda prudencia, rectitud y fuerza, y que haga florecer cada vez más su corona.\n\n \n Desde Ginebra, este 12 de marzo de 1553.\n \n Su muy humilde y obediente servidor,\n JUAN CALVINO.\n \n \n \n \n\n\nCarta al Rey de Inglaterra (Eduardo VI)\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de \n Lettre au Roi d'Angleterre (Edouard VI) (12 de mars 1553) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n\n\n \n \n Juan Calvino\n Ginebra\n 12 de marzo de 1553\n \n \n Rey de Inglaterra\n Londres\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Intercesión de Calvino ante el rey de Inglaterra a favor de un gentilhombre perseguido a causa de la religión.\n \n intercesión\n persecución\n religión\n \n\n \n\nCarta al Rey de Inglaterra (Eduardo VI)\nYanet Hernández Pedraza\n\n\n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n \n\n \n Traducción de la versión modernizada de \n Lettre au Roi d'Angleterre (Edouard VI) (12 de mars 1553) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n\n \nCarta al Rey de Inglaterra (Eduardo VI)\nYanet Hernández Pedraza\n Carta al Rey de Inglaterra (Eduardo VI) Yanet Hernández Pedraza \n TEI Consortium\n \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n TEI Consortium \n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License\n Distributed under a Creative Commons Attribution-ShareAlike\n 3.0 Unported License \n \n Traducción de la versión modernizada de \n Lettre au Roi d'Angleterre (Edouard VI) (12 de mars 1553) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n \n \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n \n \n Traducción de la versión modernizada de \n Lettre au Roi d'Angleterre (Edouard VI) (12 de mars 1553) editada por \n \n Yanet\n Hernández Pedraza.\n Lettre au Roi d'Angleterre (Edouard VI) (12 de mars 1553) \n Yanet\n Hernández Pedraza \n Yanet\n Hernández Pedraza Yanet Hernández Pedraza \n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza.\n Las notas provienen de la edición de Jules Bonnet de 1854 \n a menos que se indique lo contrario. Las notas bajo la apelación \"editoriales\" y las notas de las citas en latín pertenecen a la autora de este proyecto: Yanet Hernández Pedraza. \n \n \n Juan Calvino\n Ginebra\n 12 de marzo de 1553\n \n \n Rey de Inglaterra\n Londres\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Intercesión de Calvino ante el rey de Inglaterra a favor de un gentilhombre perseguido a causa de la religión.\n \n intercesión\n persecución\n religión\n \n \n \n Juan Calvino\n Ginebra\n 12 de marzo de 1553\n \n \n Rey de Inglaterra\n Londres\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\n \n Juan Calvino\n Ginebra\n 12 de marzo de 1553\n Juan Calvino Ginebra 12 de marzo de 1553 \n Rey de Inglaterra\n Londres\n Rey de Inglaterra Londres \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n Intercesión de Calvino ante el rey de Inglaterra a favor de un gentilhombre perseguido a causa de la religión. \n intercesión\n persecución\n religión\n intercesión persecución religión \n\n\nAl Rey de InglaterraEduardo VI, hijo de Enrique VIII y Juana Seymour, rey de Inglaterra en 1547, murió a los 16 años el 8 de julio de 1553. Diligente en el estudio y en los negocios, y con una extrema facilidad para el aprendizaje, fue instruido en las lenguas antiguas y en la literatura extranjera; dotado también de una razón precoz y de una aguda sensibilidad, hizo gala de un carácter amable y de una mente recta y amor por la justicia. Apoyaba la causa de la Reforma (...)[Nota de la editora: según la nota de la página 325 de la edición de Jules Bonnet de 1854 de las cartas de Calvino]\n\n[Enviada a Londres]\n\nCopia. Bibl. imp. Coll. Dupuy, vol. 102.\n \n Ahora en la Biblioteca Nacional de Francia [Gallica] bajo la cota Recueil de lettres de Calvin et d'autres théologiens du XVI siècle (f. 20)\n [Original en el Ms. lat. 107 (f. 35). Bibl. de Ginebra]\n * Falta el último párrafo y la firma en el original; falta el folio siguiente que contiene la firma.\n\nSeñor:\n\nBien que si tuviera que hacer una petición para mí mismo, no me atrevería a hacerlo, creo, sin embargo, que no tomará a mal que haga una petición en nombre de otros, habiendo oído la necesidad que me obliga a hacerlo, y los méritos de la causa que no le es menos encomiable a usted que a mí. Se trata, Señor, de que hay un caballero francés preso en ParísEste señor, cuyo nombre se desconoce, mantuvo una relación epistolar con Calvino, su compatriota y amigo. Poco antes de su arresto, este escribió a Calvino acerca de un incendio que había destruido casi por completo la ciudad de Noyon, perdonando la casa del Reformador: «No dudo -decía- que Dios no haya querido dejar este testimonio contra los de su ciudad, que ocho o diez días antes, habían quemado en pintura al señor de Normandía y a los demás...». Carta de Calvino en latín, del 15 de febrero de 1553., por unas cartas que le escribió inesperadamente a uno de nuestros amigos, que era teniente real en la ciudad de Noyon, de la que soy oriundo, y que se ha retirado para acáLaurent de Normandie; y también de que dicho caballero ya era considerado sospechoso en materia de religión. Y como era un hombre de cierta calidad, fue vigilado, lo que fue la causa de su captura. Ahora bien, si mi testimonio tiene algún peso para Su Majestad, puedo asegurarle, Señor, que es un hombre de tan buena mente, excelente en toda honestidad y virtud, y dotado de gracias que merecen ser amadas y apreciadas, y sobre todo confirmado en el temor de Dios, como se puede conocer. Sé que este elogio es elevado, pero si lo hubiera conocido, Señor, no tengo duda de que lo juzgaría como tal, y sabría que no exagero. Ahora bien, siendo amado por todos, grandes y pequeños, incluso por el señor de Vendôme y otros príncipes, solo existe la querella de Jesucristo, por la que él es odiado o rechazado, la cual le es tan favorable, Señor, que espero que no se niegue a ayudarle, si hay un modo. Sé que Su Majestad no puede ayudar a todos los que trabajan y son perseguidos por el Evangelio, como sería deseable. Pero cuando tenga a bien emplearse en favor del que está en cuestión, tenga por seguro, Señor, que en la persona de un solo hombre aliviará a muchos de ellos, que ahora están muy asombrados, como también los enemigos de la verdad piensan que celebrarán sus triunfos cuando hayan llegado al final. Pero para no molestar más a Su Majestad, no le daré más cuenta del hecho, que podrá, si lo desea, escuchar más claramente del caballero que es portador de la presente. Solo le ruego en nombre de Dios tan afectuosamente como sea posible, e incluso con un deseo tan grande como el que tendría por mi propia vida, que tenga usted la bondad de concederme esta petición, para pedir al rey de Francia que le deje a él salir de su país con su mujer también detenida, y lo que pueda sacar de sus bienes. Al hacer esto, no solo me obligará a pedir a Dios por su prosperidad cada vez más, sino a un número infinito de buenos fieles.\n\nSeñor, habiéndome encomendado tan humildemente como puedo a su buena gracia, ruego a nuestro buen Dios que le tenga bajo su santa protección, y que le gobierne por su espíritu con toda prudencia, rectitud y fuerza, y que haga florecer cada vez más su corona.\n\n \n Desde Ginebra, este 12 de marzo de 1553.\n \n Su muy humilde y obediente servidor,\n JUAN CALVINO.\n \n \n \nAl Rey de InglaterraEduardo VI, hijo de Enrique VIII y Juana Seymour, rey de Inglaterra en 1547, murió a los 16 años el 8 de julio de 1553. Diligente en el estudio y en los negocios, y con una extrema facilidad para el aprendizaje, fue instruido en las lenguas antiguas y en la literatura extranjera; dotado también de una razón precoz y de una aguda sensibilidad, hizo gala de un carácter amable y de una mente recta y amor por la justicia. Apoyaba la causa de la Reforma (...)[Nota de la editora: según la nota de la página 325 de la edición de Jules Bonnet de 1854 de las cartas de Calvino]\n\n[Enviada a Londres]\n\nCopia. Bibl. imp. Coll. Dupuy, vol. 102.\n \n Ahora en la Biblioteca Nacional de Francia [Gallica] bajo la cota Recueil de lettres de Calvin et d'autres théologiens du XVI siècle (f. 20)\n [Original en el Ms. lat. 107 (f. 35). Bibl. de Ginebra]\n * Falta el último párrafo y la firma en el original; falta el folio siguiente que contiene la firma.\n\nSeñor:\n Al Rey de InglaterraEduardo VI, hijo de Enrique VIII y Juana Seymour, rey de Inglaterra en 1547, murió a los 16 años el 8 de julio de 1553. Diligente en el estudio y en los negocios, y con una extrema facilidad para el aprendizaje, fue instruido en las lenguas antiguas y en la literatura extranjera; dotado también de una razón precoz y de una aguda sensibilidad, hizo gala de un carácter amable y de una mente recta y amor por la justicia. Apoyaba la causa de la Reforma (...)[Nota de la editora: según la nota de la página 325 de la edición de Jules Bonnet de 1854 de las cartas de Calvino]\n Al Rey de InglaterraEduardo VI, hijo de Enrique VIII y Juana Seymour, rey de Inglaterra en 1547, murió a los 16 años el 8 de julio de 1553. Diligente en el estudio y en los negocios, y con una extrema facilidad para el aprendizaje, fue instruido en las lenguas antiguas y en la literatura extranjera; dotado también de una razón precoz y de una aguda sensibilidad, hizo gala de un carácter amable y de una mente recta y amor por la justicia. Apoyaba la causa de la Reforma (...)[Nota de la editora: según la nota de la página 325 de la edición de Jules Bonnet de 1854 de las cartas de Calvino] Rey de Inglaterra Eduardo VI, hijo de Enrique VIII y Juana Seymour, rey de Inglaterra en 1547, murió a los 16 años el 8 de julio de 1553. Diligente en el estudio y en los negocios, y con una extrema facilidad para el aprendizaje, fue instruido en las lenguas antiguas y en la literatura extranjera; dotado también de una razón precoz y de una aguda sensibilidad, hizo gala de un carácter amable y de una mente recta y amor por la justicia. Apoyaba la causa de la Reforma (...)[Nota de la editora: según la nota de la página 325 de la edición de Jules Bonnet de 1854 de las cartas de Calvino] Eduardo VI, hijo de Enrique VIII y Juana Seymour, rey de Inglaterra en 1547, murió a los 16 años el 8 de julio de 1553. Diligente en el estudio y en los negocios, y con una extrema facilidad para el aprendizaje, fue instruido en las lenguas antiguas y en la literatura extranjera; dotado también de una razón precoz y de una aguda sensibilidad, hizo gala de un carácter amable y de una mente recta y amor por la justicia. Apoyaba la causa de la Reforma (...)[Nota de la editora: según la nota de la página 325 de la edición de Jules Bonnet de 1854 de las cartas de Calvino] Eduardo VI Enrique VIII Juana Seymour [Enviada a Londres]\n Londres Copia. Bibl. imp. Coll. Dupuy, vol. 102. \n Ahora en la Biblioteca Nacional de Francia [Gallica] bajo la cota Recueil de lettres de Calvin et d'autres théologiens du XVI siècle (f. 20)\n [Original en el Ms. lat. 107 (f. 35). Bibl. de Ginebra]\n * Falta el último párrafo y la firma en el original; falta el folio siguiente que contiene la firma.\n Ahora en la Biblioteca Nacional de Francia [Gallica] bajo la cota Recueil de lettres de Calvin et d'autres théologiens du XVI siècle (f. 20) Recueil de lettres de Calvin et d'autres théologiens du XVI siècle (f. 20) [Original en el Ms. lat. 107 (f. 35). Bibl. de Ginebra] Original * Falta el último párrafo y la firma en el original; falta el folio siguiente que contiene la firma. * Señor: Bien que si tuviera que hacer una petición para mí mismo, no me atrevería a hacerlo, creo, sin embargo, que no tomará a mal que haga una petición en nombre de otros, habiendo oído la necesidad que me obliga a hacerlo, y los méritos de la causa que no le es menos encomiable a usted que a mí. Se trata, Señor, de que hay un caballero francés preso en París París Este señor, cuyo nombre se desconoce, mantuvo una relación epistolar con Calvino, su compatriota y amigo. Poco antes de su arresto, este escribió a Calvino acerca de un incendio que había destruido casi por completo la ciudad de Noyon, perdonando la casa del Reformador: «No dudo -decía- que Dios no haya querido dejar este testimonio contra los de su ciudad, que ocho o diez días antes, habían quemado en pintura al señor de Normandía y a los demás...». Carta de Calvino en latín, del 15 de febrero de 1553. Noyon señor de Normandía Noyon Laurent de Normandie Laurent de Normandie Laurent de Normandie señor de Vendôme Señor, habiéndome encomendado tan humildemente como puedo a su buena gracia, ruego a nuestro buen Dios que le tenga bajo su santa protección, y que le gobierne por su espíritu con toda prudencia, rectitud y fuerza, y que haga florecer cada vez más su corona. \n Desde Ginebra, este 12 de marzo de 1553.\n \n Su muy humilde y obediente servidor,\n JUAN CALVINO.\n Desde Ginebra, este 12 de marzo de 1553.\n Ginebra 12 de marzo de 1553 Su muy humilde y obediente servidor, JUAN CALVINO. 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